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- User2264Niveau 5
Tonio Kröger a écrit:jaimelekiri a écrit:Oui je ne comprends pas : en contrat local, le statut n’entre pas en ligne de compte sur l’ORS. L’argument « faut payer l’agrégé plus pour un service moindre » est nul. Puisque l’agrégé en dispo contrat local assurera 20h/semaine, comme les autres, et au même salaire que les autres.
Un cas ne vaut pas démonstration, mais oui cela arrive. Au lycée Voltaire (Doha), certes peut-être un peu particulier vu ses capacités financières, j'ai été recruté en tant qu'agrégé détaché et en contrat local. Je ferai 20h comme tout le monde, mais en tant qu'agrégé je serai mieux payé que les autres. Absurdité ? Sans doute (mais sans doute moins qu'en France où l'agrégé est mieux payé ET EN PLUS travaille moins). Par contre je ne sais pas trop pourquoi ils ont tenu à maintenir la différence de statut certifiés/agrégés.
Il existe de nombreux établissements à la santé financière solide. Entre les frais d’inscription et les subventions...
Le délégué syndical ne parlait pas d’un cas mais d’une pratique observée dans plusieurs établissements et plusieurs zones. D’ailleurs on apprend les choses les plus dingues en écoutant ce que les gens ont à dire.
Concernant l’absurdité, ce n’est pas la profession enseignante qui concentre les postes de dépenses liés à la rémunération la plus absurde dans l’EN...
- User2264Niveau 5
Mehitabel a écrit:jaimelekiri a écrit:Mar rancœur m’aveugle. Lol.
Un délégué syndical m’a dit que ce n’est ps rare d’écarter les dossiers d’agrégé ou de les mettre en dessous de la pile (commissions contrat local ). C’est un retour du terrain. Je n’invente rien.
Mais pourquoi faire une grille en contrat local qui sépare agrégés et certifiés? Encore une fois le choix du moins cher s’impose. Il s’impose déjà sur les résidents (certifié « échelon bas » de préférence). Le local en dispo, seul espace de recrutement pour agrégés: les établissements se dotent de grilles salariales faisant que l’agrégé.e coute plus cher?!?. C’est toi qui le dit c’est pas moi. C’est une discrimination purement budgétaire, en contradiction avec les valeurs d’excellence du réseau. Mais c’est clairement et indubitablement une discrimination.
Tu détournes une fois ce que je dis en ta faveur, pour arranger tes propos.
Si on fait une grille de salaire séparée n'est-ce pas plutôt pour payer un agrégé à la hauteur de ce que sa compétence vaut ? N'est-ce pas normal qu'un agrégé (tellement plus compétent, et là c'est toi qui le dis) soit davantage payé qu'un certifié ? Même en contrat local. Les établissements qui font cela, n'est-ce pas au contraire la preuve qu'ils souhaitent payer les gens à la hauteur de leur compétence en reconnaissant leur qualification, y compris en contrat local ?
Tu cherches absolument le mal partout, ce qui t'empêche de réfléchir aux problèmes sous un angle différent. Tu fais de ton cas une valeur absolue.
S’ils s’imposent eux-mêmes une telle grille pour ensuite écarter les agrégés au motif qu’ils coûtent trop cher, c’est juste du délire...
- MehitabelVénérable
Ca, c'est toi qui le dis. Pour ma part, 6 établissements, 3 zones différentes, 3 types de contrat différents, je ne l'ai jamais vu, bien au contraire.jaimelekiri a écrit:Mehitabel a écrit:jaimelekiri a écrit:Mar rancœur m’aveugle. Lol.
Un délégué syndical m’a dit que ce n’est ps rare d’écarter les dossiers d’agrégé ou de les mettre en dessous de la pile (commissions contrat local ). C’est un retour du terrain. Je n’invente rien.
Mais pourquoi faire une grille en contrat local qui sépare agrégés et certifiés? Encore une fois le choix du moins cher s’impose. Il s’impose déjà sur les résidents (certifié « échelon bas » de préférence). Le local en dispo, seul espace de recrutement pour agrégés: les établissements se dotent de grilles salariales faisant que l’agrégé.e coute plus cher?!?. C’est toi qui le dit c’est pas moi. C’est une discrimination purement budgétaire, en contradiction avec les valeurs d’excellence du réseau. Mais c’est clairement et indubitablement une discrimination.
Tu détournes une fois ce que je dis en ta faveur, pour arranger tes propos.
Si on fait une grille de salaire séparée n'est-ce pas plutôt pour payer un agrégé à la hauteur de ce que sa compétence vaut ? N'est-ce pas normal qu'un agrégé (tellement plus compétent, et là c'est toi qui le dis) soit davantage payé qu'un certifié ? Même en contrat local. Les établissements qui font cela, n'est-ce pas au contraire la preuve qu'ils souhaitent payer les gens à la hauteur de leur compétence en reconnaissant leur qualification, y compris en contrat local ?
Tu cherches absolument le mal partout, ce qui t'empêche de réfléchir aux problèmes sous un angle différent. Tu fais de ton cas une valeur absolue.
S’ils s’imposent eux-mêmes une telle grille pour ensuite écarter les agrégés au motif qu’ils coûtent trop cher, c’est juste du délire...
- Loulou-AngelNiveau 1
J´ai l´impression qu´il y a une confusion entre le recrutement des locaux et celui des résidents. Pour les résidents, j´ai toujours entendu dire que les certifiés et les échelons pas trop élevés étaient privilégiés pour des raisons de coût, en effet. L´agrégation n´est-elle pas d´ailleurs dans le viseur en France aussi, justement parce que les agrégés « coutent plus chers et travaillent moins » ? La suppression du statut de bi-admissible va dans le même sens, non ?
Concernant la discrimination des agrégés en recrutement local dont tu parles, @jaimelekiri, je ne comprends pas la logique. Pourquoi, si c´est le même prix, ne pas prendre « le meilleur » ? Ce serait même absurde de la part des établissements de se priver de l´excellence à bas coût.
Pour ce qui est de la compétence des titulaires d´un concours de l´EN, je ne suis pas de ton avis. Avoir un concours, ne présume pas de ta capacité à enseigner. Je pense par contre que la grande majorité des personnes qui passent un concours de l´EN ont une certaine appétence pour l´enseignement et c´est pour cela qu´au final après plus ou moins de galères, elles s´en sortent (si elles ne sont pas dégoûtées entre temps) et font, si ce n´est de (très) bons profs, des profs OK.
Pour parler de mon cas personnel, ça évitera les généralisations hasardeuses, je suis arrivée devant une classe avec zéro connaissances en pédagogie ou en didactique. Je me revoie en train de feuilleter un manuel scolaire et me dire « Au secours, mais comment on fait un cours ? ». J´ai adoré mes études mais je peux dire qu´elles ne m´ont en rien préparée à l´enseignement dans le secondaire. Pareil pour le Capes. Et même quand on regarde les épreuves de l´agrégation interne de LM, elles ne départagent pas les enseignants en fonction de leurs aptitudes professionnelles.
Merci pour tes informations et conseils @Isidoria. J´ai peur de quitter un poste en CDD pour un autre poste en CDD sans perspectives.
Voilà, voilà. Je continue mes investigations et je vous tiens au courant.
Concernant la discrimination des agrégés en recrutement local dont tu parles, @jaimelekiri, je ne comprends pas la logique. Pourquoi, si c´est le même prix, ne pas prendre « le meilleur » ? Ce serait même absurde de la part des établissements de se priver de l´excellence à bas coût.
Pour ce qui est de la compétence des titulaires d´un concours de l´EN, je ne suis pas de ton avis. Avoir un concours, ne présume pas de ta capacité à enseigner. Je pense par contre que la grande majorité des personnes qui passent un concours de l´EN ont une certaine appétence pour l´enseignement et c´est pour cela qu´au final après plus ou moins de galères, elles s´en sortent (si elles ne sont pas dégoûtées entre temps) et font, si ce n´est de (très) bons profs, des profs OK.
Pour parler de mon cas personnel, ça évitera les généralisations hasardeuses, je suis arrivée devant une classe avec zéro connaissances en pédagogie ou en didactique. Je me revoie en train de feuilleter un manuel scolaire et me dire « Au secours, mais comment on fait un cours ? ». J´ai adoré mes études mais je peux dire qu´elles ne m´ont en rien préparée à l´enseignement dans le secondaire. Pareil pour le Capes. Et même quand on regarde les épreuves de l´agrégation interne de LM, elles ne départagent pas les enseignants en fonction de leurs aptitudes professionnelles.
Merci pour tes informations et conseils @Isidoria. J´ai peur de quitter un poste en CDD pour un autre poste en CDD sans perspectives.
Voilà, voilà. Je continue mes investigations et je vous tiens au courant.
- User2264Niveau 5
Neoprofs n’est pas le seul espace de dialogue entre profs à l’étranger. Et la chose qui revient le plus à ce sujet, invariablement, c’est qu’être agrégé coute cher et constitue souvent un handicap pour enseigner à l’étranger, que ce soit en résident ou en contrat local.Mehitabel a écrit:Ca, c'est toi qui le dis. Pour ma part, 6 établissements, 3 zones différentes, 3 types de contrat différents, je ne l'ai jamais vu, bien au contraire.jaimelekiri a écrit:Mehitabel a écrit:jaimelekiri a écrit:Mar rancœur m’aveugle. Lol.
Un délégué syndical m’a dit que ce n’est ps rare d’écarter les dossiers d’agrégé ou de les mettre en dessous de la pile (commissions contrat local ). C’est un retour du terrain. Je n’invente rien.
Mais pourquoi faire une grille en contrat local qui sépare agrégés et certifiés? Encore une fois le choix du moins cher s’impose. Il s’impose déjà sur les résidents (certifié « échelon bas » de préférence). Le local en dispo, seul espace de recrutement pour agrégés: les établissements se dotent de grilles salariales faisant que l’agrégé.e coute plus cher?!?. C’est toi qui le dit c’est pas moi. C’est une discrimination purement budgétaire, en contradiction avec les valeurs d’excellence du réseau. Mais c’est clairement et indubitablement une discrimination.
Tu détournes une fois ce que je dis en ta faveur, pour arranger tes propos.
Si on fait une grille de salaire séparée n'est-ce pas plutôt pour payer un agrégé à la hauteur de ce que sa compétence vaut ? N'est-ce pas normal qu'un agrégé (tellement plus compétent, et là c'est toi qui le dis) soit davantage payé qu'un certifié ? Même en contrat local. Les établissements qui font cela, n'est-ce pas au contraire la preuve qu'ils souhaitent payer les gens à la hauteur de leur compétence en reconnaissant leur qualification, y compris en contrat local ?
Tu cherches absolument le mal partout, ce qui t'empêche de réfléchir aux problèmes sous un angle différent. Tu fais de ton cas une valeur absolue.
S’ils s’imposent eux-mêmes une telle grille pour ensuite écarter les agrégés au motif qu’ils coûtent trop cher, c’est juste du délire...
Les posts à ce sujet sont innombrables. Et je ne les invente pas.
- User2264Niveau 5
Les concours comportent des épreuves de didactique. L’année de stage est intense de ce point de vue. Et n’importe qui avec une conscience pro tend à s’améliorer avec l’expérience.Loulou-Angel a écrit:J´ai l´impression qu´il y a une confusion entre le recrutement des locaux et celui des résidents. Pour les résidents, j´ai toujours entendu dire que les certifiés et les échelons pas trop élevés étaient privilégiés pour des raisons de coût, en effet. L´agrégation n´est-elle pas d´ailleurs dans le viseur en France aussi, justement parce que les agrégés « coutent plus chers et travaillent moins » ? La suppression du statut de bi-admissible va dans le même sens, non ?
Concernant la discrimination des agrégés en recrutement local dont tu parles, @jaimelekiri, je ne comprends pas la logique. Pourquoi, si c´est le même prix, ne pas prendre « le meilleur » ? Ce serait même absurde de la part des établissements de se priver de l´excellence à bas coût.
Pour ce qui est de la compétence des titulaires d´un concours de l´EN, je ne suis pas de ton avis. Avoir un concours, ne présume pas de ta capacité à enseigner. Je pense par contre que la grande majorité des personnes qui passent un concours de l´EN ont une certaine appétence pour l´enseignement et c´est pour cela qu´au final après plus ou moins de galères, elles s´en sortent (si elles ne sont pas dégoûtées entre temps) et font, si ce n´est de (très) bons profs, des profs OK.
Pour parler de mon cas personnel, ça évitera les généralisations hasardeuses, je suis arrivée devant une classe avec zéro connaissances en pédagogie ou en didactique. Je me revoie en train de feuilleter un manuel scolaire et me dire « Au secours, mais comment on fait un cours ? ». J´ai adoré mes études mais je peux dire qu´elles ne m´ont en rien préparée à l´enseignement dans le secondaire. Pareil pour le Capes. Et même quand on regarde les épreuves de l´agrégation interne de LM, elles ne départagent pas les enseignants en fonction de leurs aptitudes professionnelles.
Merci pour tes informations et conseils @Isidoria. J´ai peur de quitter un poste en CDD pour un autre poste en CDD sans perspectives.
Voilà, voilà. Je continue mes investigations et je vous tiens au courant.
Concernant la discrimination, Isadoria et Mehitabel confirment qu’il y a aussi en local des grilles salariales faisant que les agrégés sont plus chers. Alors qu’on pourrait décider de payer juste les titulaires sans distinction de grade (y a des établissements qui le font).
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Tu dis être recruté comme "agrégé détaché et en contrat local" mais... Ce n'est pas possible, tu es SOIT détaché, SOIT en contrat local.
Donc détaché, tu fais 15h, en contrat local tu fais le nombre d'heures de ton contrat.
Donc détaché, tu fais 15h, en contrat local tu fais le nombre d'heures de ton contrat.
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Tonio KrögerNiveau 8
Pourquoi pas possible alors que ça existe ? Contrat local pour les conditions de travail, mais détaché pour le statut en tant que fonctionnaire. Des tas de collègues sont dans ce cas.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Il me semble qu'il faut être en disponibilité pour être en contrat local.
Un détaché reste fonctionnaire et est donc payé par l'État, pas en contrat local...
Un détaché reste fonctionnaire et est donc payé par l'État, pas en contrat local...
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Tonio KrögerNiveau 8
https://www.aefe.fr/personnels/recrutement-sous-contrat-de-droit-local/les-contrats-locaux
- MehitabelVénérable
Lowpow29 a écrit:Il me semble qu'il faut être en disponibilité pour être en contrat local.
Un détaché reste fonctionnaire et est donc payé par l'État, pas en contrat local...
Dans les établissements partenaires AEFE, pas de contrats de résidents, des contrats locaux uniquement, avec ou sans détachement. La MLF ne propose que ce type de contrats.
- User2264Niveau 5
Lowpow29 a écrit:Il me semble qu'il faut être en disponibilité pour être en contrat local.
Un détaché reste fonctionnaire et est donc payé par l'État, pas en contrat local...
Un prof en dispo reste fonctionnaire (juste non payé).
Le détachement, c’est pour les cotisations retraite et l’avancement mais les dispos ont récemment évolué et sous certaines conditions, elles permettent de conserver les unes comme l’autre, sur quelques années du moins.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Oui, je suis moi-même en dispo
Merci pour les infos.
Merci pour les infos.
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- Loulou-AngelNiveau 1
Bonjour ! Un petit update pour celles et ceux qui m´ont conseillée. Après beaucoup d´hésitations, j´ai accepté le poste qui m´a été proposé.
Je voulais revenir à la question de l´agrégation comme « handicap » pour travailler dans le réseau AEFE. Il y a deux choses me semble-t-il : les grilles différenciées en fonction du concours, ce qui incite, dans une logique comptable, au recrutement des certifiées, car moins chers et plus « laborieux ».
Mais dans le cas du recrutement local ici, c´est plus pervers/subtil. L´ancienneté est reprise dans la limite de 5 ans et les services sont alignés, quel que soit le statut de départ. Cela n´incite pas la candidature de personnes agrégées et/ou avec de l´ancienneté, c´est clair. Je voulais préciser cela parce que le terme de « discrimination » que j´ai parfois lu dans ce forum semble indiquer qu´une catégorie de personnes serait écartée du processus de recrutement. Or, ce n´est pas le cas, ce sont plutôt des renoncements (je ne candidate pas parce que je sais que les conditions ne sont pas à la hauteur de mes aspirations) ou des désistements (je retire ma candidature parce que je réalise que les conditions sont pourries) des personnes concernées qui se produisent.
@jaimelekiri La didactique dans les concours de Lettres modernes, n´a de didactique que le nom. En gros, on te demande de connaitre les instructions officielles et les programmes. L´épreuve de didactique est une épreuve littéraire « déguisée ». En tout cas, elle ne permet pas de sélectionner les enseignants sur une quelconque aptitude à enseigner ou même à réfléchir en profondeur sur l´enseignement de leur matière.
Je te rejoins sur l´année de stage, elle vise théoriquement (je précise bien théoriquement car je connais les biais) à écarter les personnes qui ne seraient vraiment pas faites pour l´enseignement et à donner quelques soutiens didactiques et pédagogiques. Mais là, on ne parle plus du concours. La formation pendant l´année de stage est d´ailleurs la même que tu aies passé l´agrégation ou le capes, non ? Après, il y a la visite de l´inspecteur/trice pour les agrégés, qui peut-être un plus ?
Encore une fois, je ne pense pas que le concours en lui-même détermine qui sera un bon prof ou pas. C´est bien sûr une ressource inestimable d´être calé dans sa matière (ce qu´assure l´agrégation), mais cela ne suffit pas. Ce que tu mets en avant dans ton argumentation, ce sont plutôt des caractéristiques personnelles (« conscience professionnelle ») que des aptitudes validées par un concours. On peut vouloir s´améliorer avec le capes, l´agrégation et même sans ;-)
Je voulais revenir à la question de l´agrégation comme « handicap » pour travailler dans le réseau AEFE. Il y a deux choses me semble-t-il : les grilles différenciées en fonction du concours, ce qui incite, dans une logique comptable, au recrutement des certifiées, car moins chers et plus « laborieux ».
Mais dans le cas du recrutement local ici, c´est plus pervers/subtil. L´ancienneté est reprise dans la limite de 5 ans et les services sont alignés, quel que soit le statut de départ. Cela n´incite pas la candidature de personnes agrégées et/ou avec de l´ancienneté, c´est clair. Je voulais préciser cela parce que le terme de « discrimination » que j´ai parfois lu dans ce forum semble indiquer qu´une catégorie de personnes serait écartée du processus de recrutement. Or, ce n´est pas le cas, ce sont plutôt des renoncements (je ne candidate pas parce que je sais que les conditions ne sont pas à la hauteur de mes aspirations) ou des désistements (je retire ma candidature parce que je réalise que les conditions sont pourries) des personnes concernées qui se produisent.
@jaimelekiri La didactique dans les concours de Lettres modernes, n´a de didactique que le nom. En gros, on te demande de connaitre les instructions officielles et les programmes. L´épreuve de didactique est une épreuve littéraire « déguisée ». En tout cas, elle ne permet pas de sélectionner les enseignants sur une quelconque aptitude à enseigner ou même à réfléchir en profondeur sur l´enseignement de leur matière.
Je te rejoins sur l´année de stage, elle vise théoriquement (je précise bien théoriquement car je connais les biais) à écarter les personnes qui ne seraient vraiment pas faites pour l´enseignement et à donner quelques soutiens didactiques et pédagogiques. Mais là, on ne parle plus du concours. La formation pendant l´année de stage est d´ailleurs la même que tu aies passé l´agrégation ou le capes, non ? Après, il y a la visite de l´inspecteur/trice pour les agrégés, qui peut-être un plus ?
Encore une fois, je ne pense pas que le concours en lui-même détermine qui sera un bon prof ou pas. C´est bien sûr une ressource inestimable d´être calé dans sa matière (ce qu´assure l´agrégation), mais cela ne suffit pas. Ce que tu mets en avant dans ton argumentation, ce sont plutôt des caractéristiques personnelles (« conscience professionnelle ») que des aptitudes validées par un concours. On peut vouloir s´améliorer avec le capes, l´agrégation et même sans ;-)
- User2264Niveau 5
Loulou-Angel a écrit:Bonjour ! Un petit update pour celles et ceux qui m´ont conseillée. Après beaucoup d´hésitations, j´ai accepté le poste qui m´a été proposé.
Je voulais revenir à la question de l´agrégation comme « handicap » pour travailler dans le réseau AEFE. Il y a deux choses me semble-t-il : les grilles différenciées en fonction du concours, ce qui incite, dans une logique comptable, au recrutement des certifiées, car moins chers et plus « laborieux ».
Mais dans le cas du recrutement local ici, c´est plus pervers/subtil. L´ancienneté est reprise dans la limite de 5 ans et les services sont alignés, quel que soit le statut de départ. Cela n´incite pas la candidature de personnes agrégées et/ou avec de l´ancienneté, c´est clair. Je voulais préciser cela parce que le terme de « discrimination » que j´ai parfois lu dans ce forum semble indiquer qu´une catégorie de personnes serait écartée du processus de recrutement. Or, ce n´est pas le cas, ce sont plutôt des renoncements (je ne candidate pas parce que je sais que les conditions ne sont pas à la hauteur de mes aspirations) ou des désistements (je retire ma candidature parce que je réalise que les conditions sont pourries) des personnes concernées qui se produisent.
@jaimelekiri La didactique dans les concours de Lettres modernes, n´a de didactique que le nom. En gros, on te demande de connaitre les instructions officielles et les programmes. L´épreuve de didactique est une épreuve littéraire « déguisée ». En tout cas, elle ne permet pas de sélectionner les enseignants sur une quelconque aptitude à enseigner ou même à réfléchir en profondeur sur l´enseignement de leur matière.
Je te rejoins sur l´année de stage, elle vise théoriquement (je précise bien théoriquement car je connais les biais) à écarter les personnes qui ne seraient vraiment pas faites pour l´enseignement et à donner quelques soutiens didactiques et pédagogiques. Mais là, on ne parle plus du concours. La formation pendant l´année de stage est d´ailleurs la même que tu aies passé l´agrégation ou le capes, non ? Après, il y a la visite de l´inspecteur/trice pour les agrégés, qui peut-être un plus ?
Encore une fois, je ne pense pas que le concours en lui-même détermine qui sera un bon prof ou pas. C´est bien sûr une ressource inestimable d´être calé dans sa matière (ce qu´assure l´agrégation), mais cela ne suffit pas. Ce que tu mets en avant dans ton argumentation, ce sont plutôt des caractéristiques personnelles (« conscience professionnelle ») que des aptitudes validées par un concours. On peut vouloir s´améliorer avec le capes, l´agrégation et même sans ;-)
Salut Loulou-Angel,
Je te souhaite de bien profiter de l’expérience.
Je te remercie pour ton retour. Qui confirme ce que je pense, du moins en partie.
Tu as aussi raison d’une certaine manière lorsque tu évoques la « subtilité/perversion » de certaines grilles qui au final auront un effet repoussoir, certains auront peut-être du mal à se brader dans des conditions moins confortables qu’en France, d’où les désistements que tu évoques. Je trouve que la vitrine d’excellence est très paradoxale. Je serais un parent d’élève ça me mettrait hors de moi, compte tenu des frais de scolarité et des subventions touchées pr les établissements, que mon gamin ne puisse pas avoir des titulaires chevronnés dans toutes les matières. Surtout en sachant que ça se bouscule au portillon pour partir à l’étranger côté profs…
L’actualité de notre MEN montre aussi que les réformes de l’administration tirent à boulets rouges et dans tous les sens sur chacun des aspects protecteurs et égalitaires liés à notre statut. Ce qui était aussi des remparts contre le népotisme (le piston) et l’autoritarisme managériale est attaqué de toutes parts. Moi je ne partage pas le dénigrement bien dans l’air du temps des concours, anonymes et nationaux. Et tu oublis de prendre en considération la préparation de ces concours, qui est en soi extrêmement formatrice. Dire: « tout le monde peut devenir prof, au final on peut donc prendre n’importe qui.. » c’est aussi scier la branche… Quand on voit ce que donne la masterisation Meef et les récentes modifications d’épreuves c’est effarant et impitoyable.
Je suis désolée pour toi si dans ton concours la didactique est peu utilisée lors de la leçon. C’est pourtant extrêmement important pour mettre en oeuvre les transpositions dans la conception de cours.
Dommage aussi que tu sois mal tombé lors de l’année de stage. Certains formateurs ne sont pas les caricatures moquées sur Twitter mais offrent au contraire des vrais repères et méthodes qui sont de l’or en barre pour commencer le métier et éviter les mauvais réflexes/postures/angles d’approches. Et pour avoir formé des contractuels, parfois paumés, au bord de la crise de nerfs, j’ai mesuré le gouffre abyssal qui sépare un enseignant sélectionné par ses pairs durant un long processus exigeant et accompagné dans sa pratique débutante et le recrutement contractuel.
Que tu ne sois pas ou peu victime de ces discriminations compte tenu de ta situation (matières, ancienneté, etc) ne peut qu’influencer ta perception. Quand on te remplacera sans autre forme de procès du jour au lendemain par un jeune sans expérience placé en bas de la grille parce qu’au final peu importe tout le monde peut faire prof, tu percevras autrement le dumping social.
En attendant profite.
- IsidoriaDoyen
Il y a un truc que je ne saisis pas bien, @jaimelekiri : pourquoi vouloir à tout prix intégrer un système aussi mauvais, qui pratique la discrimination des élites, et surtout qui t’exclut, toi, qui, à te lire es si brillant ?
Visiblement les certifiés ne sont que de sombres idiots, qui ont un boulevard ouvert devant eux quand ils postulent à l’étranger, dont on ne lit ni le CV, ni le parcours, et qui sont, outre peu habiles dans leur matière, mauvais en didactique, en pédagogie et entraînent les lycées français dans la nullité crasse… pourquoi continuer à te débattre pour intégrer ces écoles au rabais ?
Visiblement les certifiés ne sont que de sombres idiots, qui ont un boulevard ouvert devant eux quand ils postulent à l’étranger, dont on ne lit ni le CV, ni le parcours, et qui sont, outre peu habiles dans leur matière, mauvais en didactique, en pédagogie et entraînent les lycées français dans la nullité crasse… pourquoi continuer à te débattre pour intégrer ces écoles au rabais ?
- User2264Niveau 5
Isidoria a écrit:Il y a un truc que je ne saisis pas bien, @jaimelekiri : pourquoi vouloir à tout prix intégrer un système aussi mauvais, qui pratique la discrimination des élites, et surtout qui t’exclut, toi, qui, à te lire es si brillant ?
Visiblement les certifiés ne sont que de sombres idiots, qui ont un boulevard ouvert devant eux quand ils postulent à l’étranger, dont on ne lit ni le CV, ni le parcours, et qui sont, outre peu habiles dans leur matière, mauvais en didactique, en pédagogie et entraînent les lycées français dans la nullité crasse… pourquoi continuer à te débattre pour intégrer ces écoles au rabais ?
Tu ne comprends pas pourquoi des professeurs souhaitent intégrer les lycées français à l’étranger?? (Ta question est rhétorique et ne cherche même pas une réponse…).
Peut-être aussi que tu es depuis trop longtemps dans le système, privilégiée, et que tu n’as plus une juste mesure des conditions d’enseignement lambda en France…
Il y a plusieurs choses que je ne comprends pas moi non plus:
- Pourquoi quand ce sont des syndicalistes en poste dans le réseau qui s’insurgent contre les transformations néolibérales attaquant le statut, les concours, dégradant la qualité du recrutement, les conditions d’exercice, etc. ils sont perçus positivement comme défenseurs des droits des personnels alors que quand c’est moi qui le dit, qui n’appartient pas à ton petit monde, alors tu le rejettes d’emblée?
Le problème ne viendrait pas du message mais de ta perception de l’émetteur ?
- Pourquoi tous les collègues sur le terrain me font inévitablement état des choses que je rapporte ici en le déplorant (notamment concernant le recrutement local et le népotisme) et que tu t’acharnes à nier cela? C’est très déroutant et paradoxal.
Est-ce qu’on voit mieux la montagne en étant assise de dessus ou en la regardant de loin?
- « Ça n’existe pas pour moi donc ça n’existe pas ».
« Les règles sont forcément bonnes puisqu’elles me privilégient»??
Comment le moindre décentrement, la moindre empathie est-elle possible?
Tu t’es dit quoi?: « Tournons donc en dérision son propos et caricaturons à l’extrême, une petite violence symbolique en plus elle n’y verra que du feu… »
Quand il y aura 99% de non titulaires dans ta matière qui prendront les places de titulaires, peut-être alors tu comprendras.
Concernant le niveau scolaire des lycées français : ce n’est pas difficile compte tenu de l’origine sociale CSP +++, de la pression parentale et des habitus de classe d’obtenir d’excellents résultats. Ça s’appelle la reproduction sociale et cette influence du milieu conditionne/joue beaucoup. Le nier serait très malhonnête.
Et je ne parle même pas des moyens matériels.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Idem, dans ma matière on a 99,99% de profs recrutés en local sans être français, sans avoir fait d'études en France, sans avoir le concours français, sans avoir aucune idée de ce qu'on enseigne en éducation musicale en France. Mais... ça ne fait ni chaud ni froid à personne, tout le monde est bien content (sauf les profs de musique qui aimeraient partir à l'étranger mais de fait n'ont aucune porte ouverte)
Et je confirme qu'ici même dans des matières plus "importantes" comme les SES, les profs recrutés (en CDI!) n'ont aucun diplôme dans le domaine et encore moins d'idées sur ce qui est enseigné en France dans cette matière et de quelle manière.
J'espère au moins qu'un lycée français doit avoir un certain nombre de profs français fonctionnaires de l'EN pour pouvoir s'appeler lycée français parce qu'à ce rythme-là, ça laisse à désirer (et je ne parle pas des profs des écoles qui n'ont parfois aucune formation non plus, personne n'est épargné).
Et je confirme qu'ici même dans des matières plus "importantes" comme les SES, les profs recrutés (en CDI!) n'ont aucun diplôme dans le domaine et encore moins d'idées sur ce qui est enseigné en France dans cette matière et de quelle manière.
J'espère au moins qu'un lycée français doit avoir un certain nombre de profs français fonctionnaires de l'EN pour pouvoir s'appeler lycée français parce qu'à ce rythme-là, ça laisse à désirer (et je ne parle pas des profs des écoles qui n'ont parfois aucune formation non plus, personne n'est épargné).
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- User2264Niveau 5
Lowpow29 a écrit:Idem, dans ma matière on a 99,99% de profs recrutés en local sans être français, sans avoir fait d'études en France, sans avoir le concours français, sans avoir aucune idée de ce qu'on enseigne en éducation musicale en France. Mais... ça ne fait ni chaud ni froid à personne, tout le monde est bien content (sauf les profs de musique qui aimeraient partir à l'étranger mais de fait n'ont aucune porte ouverte)
Et je confirme qu'ici même dans des matières plus "importantes" comme les SES, les profs recrutés (en CDI!) n'ont aucun diplôme dans le domaine et encore moins d'idées sur ce qui est enseigné en France dans cette matière et de quelle manière.
J'espère au moins qu'un lycée français doit avoir un certain nombre de profs français fonctionnaires de l'EN pour pouvoir s'appeler lycée français parce qu'à ce rythme-là, ça laisse à désirer (et je ne parle pas des profs des écoles qui n'ont parfois aucune formation non plus, personne n'est épargné).
Merci. C’est effectivement des retours de terrains comme cela que j’ai, systématiquement, à chaque fois que je discute avec des collègues en poste dans des lycées français.
Et Macron qui disait vouloir doubler le nombre d’élèves du réseau (tout faisant des coupes budgétaires …), et qui annonçait « 1000 » postes d’enseignants titulaires (mon œil…après en avoir supprimé 500…):
https://jeanyvesleconte.wordpress.com/2019/09/10/enseignement-francais-a-letranger-ou-est-la-reforme/
- MehitabelVénérable
Lowpow29 a écrit:Idem, dans ma matière on a 99,99% de profs recrutés en local sans être français, sans avoir fait d'études en France, sans avoir le concours français, sans avoir aucune idée de ce qu'on enseigne en éducation musicale en France. Mais... ça ne fait ni chaud ni froid à personne, tout le monde est bien content (sauf les profs de musique qui aimeraient partir à l'étranger mais de fait n'ont aucune porte ouverte)
Et je confirme qu'ici même dans des matières plus "importantes" comme les SES, les profs recrutés (en CDI!) n'ont aucun diplôme dans le domaine et encore moins d'idées sur ce qui est enseigné en France dans cette matière et de quelle manière.
J'espère au moins qu'un lycée français doit avoir un certain nombre de profs français fonctionnaires de l'EN pour pouvoir s'appeler lycée français parce qu'à ce rythme-là, ça laisse à désirer (et je ne parle pas des profs des écoles qui n'ont parfois aucune formation non plus, personne n'est épargné).
Oui, c'est écrit dans la convention signée entre l'AEFE et l'école. Et parfois ce chiffre est tout simplement ... 1.
- IsidoriaDoyen
jaimelekiri a écrit:Isidoria a écrit:Il y a un truc que je ne saisis pas bien, @jaimelekiri : pourquoi vouloir à tout prix intégrer un système aussi mauvais, qui pratique la discrimination des élites, et surtout qui t’exclut, toi, qui, à te lire es si brillant ?
Visiblement les certifiés ne sont que de sombres idiots, qui ont un boulevard ouvert devant eux quand ils postulent à l’étranger, dont on ne lit ni le CV, ni le parcours, et qui sont, outre peu habiles dans leur matière, mauvais en didactique, en pédagogie et entraînent les lycées français dans la nullité crasse… pourquoi continuer à te débattre pour intégrer ces écoles au rabais ?
Tu ne comprends pas pourquoi des professeurs souhaitent intégrer les lycées français à l’étranger?? (Ta question est rhétorique et ne cherche même pas une réponse…).
Peut-être aussi que tu es depuis trop longtemps dans le système, privilégiée, et que tu n’as plus une juste mesure des conditions d’enseignement lambda en France…
Il y a plusieurs choses que je ne comprends pas moi non plus:
- Pourquoi quand ce sont des syndicalistes en poste dans le réseau qui s’insurgent contre les transformations néolibérales attaquant le statut, les concours, dégradant la qualité du recrutement, les conditions d’exercice, etc. ils sont perçus positivement comme défenseurs des droits des personnels alors que quand c’est moi qui le dit, qui n’appartient pas à ton petit monde, alors tu le rejettes d’emblée?
Le problème ne viendrait pas du message mais de ta perception de l’émetteur ?
- Pourquoi tous les collègues sur le terrain me font inévitablement état des choses que je rapporte ici en le déplorant (notamment concernant le recrutement local et le népotisme) et que tu t’acharnes à nier cela? C’est très déroutant et paradoxal.
Est-ce qu’on voit mieux la montagne en étant assise de dessus ou en la regardant de loin?
- « Ça n’existe pas pour moi donc ça n’existe pas ».
« Les règles sont forcément bonnes puisqu’elles me privilégient»??
Comment le moindre décentrement, la moindre empathie est-elle possible?
Tu t’es dit quoi?: « Tournons donc en dérision son propos et caricaturons à l’extrême, une petite violence symbolique en plus elle n’y verra que du feu… »
Quand il y aura 99% de non titulaires dans ta matière qui prendront les places de titulaires, peut-être alors tu comprendras.
Concernant le niveau scolaire des lycées français : ce n’est pas difficile compte tenu de l’origine sociale CSP +++, de la pression parentale et des habitus de classe d’obtenir d’excellents résultats. Ça s’appelle la reproduction sociale et cette influence du milieu conditionne/joue beaucoup. Le nier serait très malhonnête.
Et je ne parle même pas des moyens matériels.
@jaimelekiri, j'apprécierais que tu ne m'attaques pas personnellement. Je t'ai demandé pourquoi tu souhaitais tant intégrer un système que tu dénigres et déplores. Oui j'ai dit ça avec ironie car cela fait des mois que tu répètes en boucle une litanie sur le martyr que subissent les agrégés. Tu veux savoir ? D'expérience de l'étranger, j'ai travaillé avec des agrégés, oui oui il y en a, des certifiés, des PLP, et des contrats locaux non titulaires voire sans formation dans la matière qu'ils enseignent. Et à l'instar de la France, dans toutes ces catégories il y avait des gens extraordinaires, et aussi des gens totalement nuls, aussi bien en gestion de classe qu'en contenu pédagogique et didactique (même des agrégés). Moi ce qui m'horripile dans ton discours c'est que tu (te) considères les agrégés comme meilleurs que tout le monde, comme au dessus de la volée.
Et moi je maintiens qu'il est impossible de tenir un discours aussi généralisant.
Quant à ta dernière démonstration, sur le discours de Macron, oui on le sait, oui on le vit de l'intérieur quand on y est.
Le nombre d'élèves du réseau EFE (et non pas AEFE, ne pas confondre) augmente grâce aux homologations nombreuses d'écoles, dans lesquelles il n'y a souvent pas ou peu de titulaires. Le nombre de titulaires a augmenté un peu au niveau des détachements directs, pas dans les détachés de l'AEFE.
Il faut se méfier, dans tous ces discours, de ne pas tomber dans le néo-colonialisme. Nous n'avons pas l'apanage du génie dans l'enseignement, les résultats PISA et autres tests le prouvent. Dans les personnels locaux il y a des gens extraordinaires, qui ont eu des formations locales et qui enseignent de manières différentes des nôtres, et c'est ça qui fait la richesse des lycées français.
Je suis totalement d'accord que dans certains cas le niveau est critiquable, notamment quand on recrute en maternelle des collègues qui parlent à peine français, par exemple. Mais c'est aussi une richesse: par exemple en Amérique latine l'EPS est souvent enseigné en espagnol, est-ce un problème ?
Bref, citer un article de 2019 pour appuyer une thèse que l'on a lue et relue depuis des mois ne fait pas avancer le débat. Il reste plein de postes non pourvus actuellement, et dans des lycées de très bons niveaux partout dans le monde, regarde, postule, nous, on n'est pas directeurs des écoles, et on n'a pas le pouvoir de te recruter.
J'ajoute que je n'ai jamais nié le fait qu'il y ait de moins en moins de titulaires, ni que certains recrutements sont effrayants puisqu'on recrute des gens sans formation, parfois sans connaissances sur la matière ou le niveau confié. Tu te permets de dire que j'ai dit des choses alors qu'à aucun moment je n'en ai parlé. N'oublie pas qu'un détachement n'est pas un droit, qu'il est soumis à accord de l'administration, et que quand on intègre un lycée français on intègre un système privé. Qui te dit que je suis privilégiée par les règles ? Tu crois que j'ai feinté pour être là où je suis ? Tu crois que je suis passée devant des agrégés ? Je me suis cassé les dents, comme tout le monde, plusieurs fois, dans ce recrutement, avant de partir. Et je suis d'abord partie dans un pays qui ne m'intéressait pas plus que ça parce que je voulais absolument partir. Et maintenant, je suis coincée dans un lycée peu épanouissant professionnellement, mais sans doute es-tu meilleur que tout le monde, et alors que je n'en parle pas, le sais-tu déjà ? Ce n'est pas parce qu'on ne passe pas son temps à se plaindre d'une situation que l'on vit que l'on est privilégié et favorisé.
- User2264Niveau 5
Isidoria a écrit:jaimelekiri a écrit:Isidoria a écrit:Il y a un truc que je ne saisis pas bien, @jaimelekiri : pourquoi vouloir à tout prix intégrer un système aussi mauvais, qui pratique la discrimination des élites, et surtout qui t’exclut, toi, qui, à te lire es si brillant ?
Visiblement les certifiés ne sont que de sombres idiots, qui ont un boulevard ouvert devant eux quand ils postulent à l’étranger, dont on ne lit ni le CV, ni le parcours, et qui sont, outre peu habiles dans leur matière, mauvais en didactique, en pédagogie et entraînent les lycées français dans la nullité crasse… pourquoi continuer à te débattre pour intégrer ces écoles au rabais ?
Tu ne comprends pas pourquoi des professeurs souhaitent intégrer les lycées français à l’étranger?? (Ta question est rhétorique et ne cherche même pas une réponse…).
Peut-être aussi que tu es depuis trop longtemps dans le système, privilégiée, et que tu n’as plus une juste mesure des conditions d’enseignement lambda en France…
Il y a plusieurs choses que je ne comprends pas moi non plus:
- Pourquoi quand ce sont des syndicalistes en poste dans le réseau qui s’insurgent contre les transformations néolibérales attaquant le statut, les concours, dégradant la qualité du recrutement, les conditions d’exercice, etc. ils sont perçus positivement comme défenseurs des droits des personnels alors que quand c’est moi qui le dit, qui n’appartient pas à ton petit monde, alors tu le rejettes d’emblée?
Le problème ne viendrait pas du message mais de ta perception de l’émetteur ?
- Pourquoi tous les collègues sur le terrain me font inévitablement état des choses que je rapporte ici en le déplorant (notamment concernant le recrutement local et le népotisme) et que tu t’acharnes à nier cela? C’est très déroutant et paradoxal.
Est-ce qu’on voit mieux la montagne en étant assise de dessus ou en la regardant de loin?
- « Ça n’existe pas pour moi donc ça n’existe pas ».
« Les règles sont forcément bonnes puisqu’elles me privilégient»??
Comment le moindre décentrement, la moindre empathie est-elle possible?
Tu t’es dit quoi?: « Tournons donc en dérision son propos et caricaturons à l’extrême, une petite violence symbolique en plus elle n’y verra que du feu… »
Quand il y aura 99% de non titulaires dans ta matière qui prendront les places de titulaires, peut-être alors tu comprendras.
Concernant le niveau scolaire des lycées français : ce n’est pas difficile compte tenu de l’origine sociale CSP +++, de la pression parentale et des habitus de classe d’obtenir d’excellents résultats. Ça s’appelle la reproduction sociale et cette influence du milieu conditionne/joue beaucoup. Le nier serait très malhonnête.
Et je ne parle même pas des moyens matériels.
@jaimelekiri, j'apprécierais que tu ne m'attaques pas personnellement. Je t'ai demandé pourquoi tu souhaitais tant intégrer un système que tu dénigres et déplores. Oui j'ai dit ça avec ironie car cela fait des mois que tu répètes en boucle une litanie sur le martyr que subissent les agrégés. Tu veux savoir ? D'expérience de l'étranger, j'ai travaillé avec des agrégés, oui oui il y en a, des certifiés, des PLP, et des contrats locaux non titulaires voire sans formation dans la matière qu'ils enseignent. Et à l'instar de la France, dans toutes ces catégories il y avait des gens extraordinaires, et aussi des gens totalement nuls, aussi bien en gestion de classe qu'en contenu pédagogique et didactique (même des agrégés). Moi ce qui m'horripile dans ton discours c'est que tu (te) considères les agrégés comme meilleurs que tout le monde, comme au dessus de la volée.
Et moi je maintiens qu'il est impossible de tenir un discours aussi généralisant.
Quant à ta dernière démonstration, sur le discours de Macron, oui on le sait, oui on le vit de l'intérieur quand on y est.
Le nombre d'élèves du réseau EFE (et non pas AEFE, ne pas confondre) augmente grâce aux homologations nombreuses d'écoles, dans lesquelles il n'y a souvent pas ou peu de titulaires. Le nombre de titulaires a augmenté un peu au niveau des détachements directs, pas dans les détachés de l'AEFE.
Il faut se méfier, dans tous ces discours, de ne pas tomber dans le néo-colonialisme. Nous n'avons pas l'apanage du génie dans l'enseignement, les résultats PISA et autres tests le prouvent. Dans les personnels locaux il y a des gens extraordinaires, qui ont eu des formations locales et qui enseignent de manières différentes des nôtres, et c'est ça qui fait la richesse des lycées français.
Je suis totalement d'accord que dans certains cas le niveau est critiquable, notamment quand on recrute en maternelle des collègues qui parlent à peine français, par exemple. Mais c'est aussi une richesse: par exemple en Amérique latine l'EPS est souvent enseigné en espagnol, est-ce un problème ?
Bref, citer un article de 2019 pour appuyer une thèse que l'on a lue et relue depuis des mois ne fait pas avancer le débat. Il reste plein de postes non pourvus actuellement, et dans des lycées de très bons niveaux partout dans le monde, regarde, postule, nous, on n'est pas directeurs des écoles, et on n'a pas le pouvoir de te recruter.
J'ajoute que je n'ai jamais nié le fait qu'il y ait de moins en moins de titulaires, ni que certains recrutements sont effrayants puisqu'on recrute des gens sans formation, parfois sans connaissances sur la matière ou le niveau confié. Tu te permets de dire que j'ai dit des choses alors qu'à aucun moment je n'en ai parlé. N'oublie pas qu'un détachement n'est pas un droit, qu'il est soumis à accord de l'administration, et que quand on intègre un lycée français on intègre un système privé. Qui te dit que je suis privilégiée par les règles ? Tu crois que j'ai feinté pour être là où je suis ? Tu crois que je suis passée devant des agrégés ? Je me suis cassé les dents, comme tout le monde, plusieurs fois, dans ce recrutement, avant de partir. Et je suis d'abord partie dans un pays qui ne m'intéressait pas plus que ça parce que je voulais absolument partir. Et maintenant, je suis coincée dans un lycée peu épanouissant professionnellement, mais sans doute es-tu meilleur que tout le monde, et alors que je n'en parle pas, le sais-tu déjà ? Ce n'est pas parce qu'on ne passe pas son temps à se plaindre d'une situation que l'on vit que l'on est privilégié et favorisé.
Again: quand tu auras 99,9% des postes dans ta matière occupés, en local comme en résident, par des non titulaires/non profs, alors tu comprendras, cette notion de privilège.
- User2264Niveau 5
Pourquoi travailler dans le milieu privilégié des établissements à l’étranger?, je crois que c’est encore ceux qui l’ont expérimenté qui en parle le mieux (puisque si c’est moi, on va dire « oh la vielle harpie »):
« Mais même si la Guadeloupe c’est très beau, je ne peux m’empêcher d’écrire ici que le retour en france est rude. A l’étranger on oublie vite que le système est si maltraitant. Morosité générale, ras-le-bol des collègues, vétusté des locaux, du matériel, établissements sous-équipés… où est passé le temps des écoles internationales où le cadre de travail est à la hauteur des relations avec les collègues et les familles. Pourquoi le fossé est-il si profond ? Pourquoi l’éducation française est mieux représentée à l’étranger que sur son propre sol ? J’assiste à la lente agonie de l’Éducation nationale en France.
Je rêve d’expliquer à mes collègues que travail peut rimer avec motivation et envie mais je constate que dans de telles conditions il serait malvenu de dire de telles choses. On est abandonné, on a démissionné, l’éducation devient le minimum alors qu’elle devrait être l’extrême priorité… »
Extrait du blog:
https://detoiamoi.video.blog/2021/03/24/un-pied-en-france-et-lautre-ailleurs/
« Mais même si la Guadeloupe c’est très beau, je ne peux m’empêcher d’écrire ici que le retour en france est rude. A l’étranger on oublie vite que le système est si maltraitant. Morosité générale, ras-le-bol des collègues, vétusté des locaux, du matériel, établissements sous-équipés… où est passé le temps des écoles internationales où le cadre de travail est à la hauteur des relations avec les collègues et les familles. Pourquoi le fossé est-il si profond ? Pourquoi l’éducation française est mieux représentée à l’étranger que sur son propre sol ? J’assiste à la lente agonie de l’Éducation nationale en France.
Je rêve d’expliquer à mes collègues que travail peut rimer avec motivation et envie mais je constate que dans de telles conditions il serait malvenu de dire de telles choses. On est abandonné, on a démissionné, l’éducation devient le minimum alors qu’elle devrait être l’extrême priorité… »
Extrait du blog:
https://detoiamoi.video.blog/2021/03/24/un-pied-en-france-et-lautre-ailleurs/
- IsidoriaDoyen
Ben tu vois, tu ne connais pas ma situation, puisqu’en l’occurrence c’est le cas, dans ma matière, je suis la seule titulaire, et nous sommes deux résidents au secondaire, trois au primaire. Pour les locaux, quand il pleut il pleut dans nos salles, nous n’avons pas la clim alors qu’il fait 4 mois scolaires plus de 30. Nous avons une télécommande par étage maximum pour le vidéo projecteur,…
- User2264Niveau 5
Isidoria a écrit:Ben tu vois, tu ne connais pas ma situation, puisqu’en l’occurrence c’est le cas, dans ma matière, je suis la seule titulaire, et nous sommes deux résidents au secondaire, trois au primaire. Pour les locaux, quand il pleut il pleut dans nos salles, nous n’avons pas la clim alors qu’il fait 4 mois scolaires plus de 30. Nous avons une télécommande par étage maximum pour le vidéo projecteur,…
Ben voilà, je l’attendais la réponse FC tiers Monde. Ensuite y a pas beaucoup de détails donc je me méfie de ce type de comparaison (selon le type de réseau, taille de l’établissement, attractivité du pays: zone de guerre, sous-développement, régime politique autoritaire ou chaos)…
En plus ça m’étonnerait qu’en Lettres Modernes ce soit le cas dans 100% des établissements dans le monde (rien que voir le nombre d’annonces en résident comme en local). Ce contrexemple est vraiment indécent. Dans certaines matières c’est 100% des lycées qui prennent 99,9% de non titulaires, avec que du local. La comparaison est très très déplacée.
Hélas dans les établissements de pays développés ou riches, avec une solide santé financière, les aberrations de recrutement précitées se vérifient aussi et n’en sont que plus incompréhensibles.
- User2264Niveau 5
Mehitabel a écrit:Lowpow29 a écrit:Idem, dans ma matière on a 99,99% de profs recrutés en local sans être français, sans avoir fait d'études en France, sans avoir le concours français, sans avoir aucune idée de ce qu'on enseigne en éducation musicale en France. Mais... ça ne fait ni chaud ni froid à personne, tout le monde est bien content (sauf les profs de musique qui aimeraient partir à l'étranger mais de fait n'ont aucune porte ouverte)
Et je confirme qu'ici même dans des matières plus "importantes" comme les SES, les profs recrutés (en CDI!) n'ont aucun diplôme dans le domaine et encore moins d'idées sur ce qui est enseigné en France dans cette matière et de quelle manière.
J'espère au moins qu'un lycée français doit avoir un certain nombre de profs français fonctionnaires de l'EN pour pouvoir s'appeler lycée français parce qu'à ce rythme-là, ça laisse à désirer (et je ne parle pas des profs des écoles qui n'ont parfois aucune formation non plus, personne n'est épargné).
Oui, c'est écrit dans la convention signée entre l'AEFE et l'école. Et parfois ce chiffre est tout simplement ... 1.
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