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- Ms. DarcyNiveau 1
Bonjour,
J'avais posté sur le forum au début de mon année de stage en septembre je crois. Là, on arrive à la fin et tout devrait bien se passer, mais pourtant ce n'est pas le cas pour moi. Je me sens totalement vidée, épuisée, angoissée à l'idée d'aller en cours devant les élèves. Je n'en peux plus, tout simplement.
Cette année a été absolument cauchemardesque pour moi et pour tous les stagiaires autour de moi. Nous avons l'impression d'être passés sous un rouleau compresseur, tellement on nous a mis sous pression à l'INSPE et par l'administration pour nous form(at)er. Certaines personnes de a promo ont été diagnostiquées en dépression et personnellement je pense que c'est mon cas aussi. J'ai dû être absente quelques fois cette année, notamment à cause de la covid (contractée probablement au travail), du coup j'ai peur de demander un nouvel arrêt auprès de mon médecin, je pense que cela pourrait jouer sur ma titularisation qui est déjà tout sauf sûre après l'inspection qui s'est mal passée (malgré une année plutôt réussie par ailleurs je pense).
Avez-vous des idées, des astuces pour tenir bon jusqu'au bout ? Je compte les jours jusqu'aux vacances, mais les 4-5 semaines avant la fin me semblent tout simplement interminables...
J'avais posté sur le forum au début de mon année de stage en septembre je crois. Là, on arrive à la fin et tout devrait bien se passer, mais pourtant ce n'est pas le cas pour moi. Je me sens totalement vidée, épuisée, angoissée à l'idée d'aller en cours devant les élèves. Je n'en peux plus, tout simplement.
Cette année a été absolument cauchemardesque pour moi et pour tous les stagiaires autour de moi. Nous avons l'impression d'être passés sous un rouleau compresseur, tellement on nous a mis sous pression à l'INSPE et par l'administration pour nous form(at)er. Certaines personnes de a promo ont été diagnostiquées en dépression et personnellement je pense que c'est mon cas aussi. J'ai dû être absente quelques fois cette année, notamment à cause de la covid (contractée probablement au travail), du coup j'ai peur de demander un nouvel arrêt auprès de mon médecin, je pense que cela pourrait jouer sur ma titularisation qui est déjà tout sauf sûre après l'inspection qui s'est mal passée (malgré une année plutôt réussie par ailleurs je pense).
Avez-vous des idées, des astuces pour tenir bon jusqu'au bout ? Je compte les jours jusqu'aux vacances, mais les 4-5 semaines avant la fin me semblent tout simplement interminables...
- User20159Esprit éclairé
Après une année de merdre, à la fin de laquelle nous allons être nombreux je crois, à donner les exams aux élèves et à donner absolution au passage dans la filière souhaitée, les stagiaires, eux, continuent à s'en prendre plein la tronche...
Rien ne change.
@Ms.Darcy, courage et
ou
ça y est c'est ouvert
Rien ne change.
@Ms.Darcy, courage et
ou
ça y est c'est ouvert
- PunkyNiveau 9
Si tu es épuisée, il faut mieux que tu t'arrêtes, ne serait-ce qu un petit peu. Ta santé est plus importante que la titularisation. Quant au risque pris pour cette dernière, j'avoue ne pas le savoir.
- User20159Esprit éclairé
S'il y a plus de 36 jours d'absences c'est prolongation automatique.
Si la collègue n'en est pas encore là, elle a tout à fait le droit de se mettre en arrêt pour se préserver.
Et l'arrêt ne peut être utilisé contre elle pour la titularisation ce serait illégal, mais on ne va pas se mentir, vu la façon dont sont traités les stagiaires....
Après on est le 24 mai, les rapports sont rédigés à cette date là....généralement.
Si la collègue n'en est pas encore là, elle a tout à fait le droit de se mettre en arrêt pour se préserver.
Et l'arrêt ne peut être utilisé contre elle pour la titularisation ce serait illégal, mais on ne va pas se mentir, vu la façon dont sont traités les stagiaires....
Après on est le 24 mai, les rapports sont rédigés à cette date là....généralement.
- Ms. DarcyNiveau 1
Merci pour votre soutien.
Oui, au bout de 36 jours le stage est prolongé, mais j'ai surtout peur qu'une absence à ce moment de l'année me collerait une étiquette "trop fragile" sur le front.
J'ai supporté le stress durant toute cette année, et je ne sais pas pourquoi il faut que je craque maintenant. J'adore enseigner, mais j'ai une boule au ventre lorsque je pense à retourner en classe, en salle des profs, dans les couloirs. Tout m'angoisse.
Oui, au bout de 36 jours le stage est prolongé, mais j'ai surtout peur qu'une absence à ce moment de l'année me collerait une étiquette "trop fragile" sur le front.
J'ai supporté le stress durant toute cette année, et je ne sais pas pourquoi il faut que je craque maintenant. J'adore enseigner, mais j'ai une boule au ventre lorsque je pense à retourner en classe, en salle des profs, dans les couloirs. Tout m'angoisse.
- OudemiaBon génie
Cette perspective devait t'aider, et quand tu seras fixée, va expliquer tout ça à ton médecin, tu pourras jeter du lest sans crainte.Ha@_x a écrit:S'il y a plus de 36 jours d'absences c'est prolongation automatique.
Si la collègue n'en est pas encore là, elle a tout à fait le droit de se mettre en arrêt pour se préserver.
Et l'arrêt ne peut être utilisé contre elle pour la titularisation ce serait illégal, mais on ne va pas se mentir, vu la façon dont sont traités les stagiaires....
Après on est le 24 mai, les rapports sont rédigés à cette date là....généralement.
En attendant, fais-en le moins possible, pas de zèle : risques-tu encore des rapports de ton tuteur ?
- BaldredSage
Bonjour, une visite au médecin me paraît nécessaire pour ne pas passer à côté de quelque chose ( burn out par exemple)Ms. Darcy a écrit:Merci pour votre soutien.
Oui, au bout de 36 jours le stage est prolongé, mais j'ai surtout peur qu'une absence à ce moment de l'année me collerait une étiquette "trop fragile" sur le front.
J'ai supporté le stress durant toute cette année, et je ne sais pas pourquoi il faut que je craque maintenant. J'adore enseigner, mais j'ai une boule au ventre lorsque je pense à retourner en classe, en salle des profs, dans les couloirs. Tout m'angoisse.
Pour comprendre pourquoi on craque " maintenant" c'est à dire pas le moment obligatoirement le plus tendu, une image :
Nous sommes capable d'absorber une certaine quantité de stress, une quantité finie. Si c'était un liquide, on pourrait le stocker dans une bouteille, une baignoire ou une piscine, c'est pareil : pour que ça déborde la dernière goutte suffit, et tout explose. Et on ne comprend pas parce que la goutte est petite par rapport à tout ce qu'on a déjà stocké.
Donc ne pas attendre pour consulter. Et se protéger.
Ensuite, on doute sans doute toujours trop : As-tu fais les choses au mieux de ce que tu pouvais faire ? Si oui, l'avis de l'institution est secondaire, tu feras le bilan après.
Bon courage
- issoireNiveau 9
Préserve toi et arrête toi, de toute façon il faut sacrément justifier pour ne pas titulariser surtout avec cette année
scolaire si particuliére, en plus il me « semble » qu’on manque de profs..
scolaire si particuliére, en plus il me « semble » qu’on manque de profs..
- tAoKHabitué du forum
Ms. Darcy a écrit:(...) je pense que cela pourrait jouer sur ma titularisation qui est déjà tout sauf sûre après l'inspection qui s'est mal passée (malgré une année plutôt réussie par ailleurs je pense).
Avez-vous des idées, des astuces pour tenir bon jusqu'au bout ? Je compte les jours jusqu'aux vacances, mais les 4-5 semaines avant la fin me semblent tout simplement interminables...
Bonjour Ms. Darcy, je me retrouve dans certains aspects de ton témoignage.
Je te souhaite bon courage, et croise les doigts pour ta titularisation. Je pense en effet qu'à cette période, les dés sont jetés, du moins si tu as tout passé pour l'INSPE.
issoire a écrit:Préserve toi et arrête toi, de toute façon il faut sacrément justifier pour ne pas titulariser surtout avec cette année
scolaire si particuliére, en plus il me « semble » qu’on manque de profs..
Vraiment ?
De mon côté j'ai surtout eu l'impression que le contexte n'a pas été pris en compte dans la progression des élèves, je devais tout boucler comme si l'année avait été normale.
Et parallèlement, j'entendais des collègues (dont un tuteur INSPE) dire : "de toute façon on ne pourra pas tout faire en détail cette année".
Difficile de se positionner en tant que stagiaire .
- Ms. DarcyNiveau 1
@ Issoire : Je sais qu'on manque de profs, mais je sais aussi que l'EN embauche de plus en plus de contractuels. Crois-moi, notre année de stage ne donne absolument pas l'impression que l'EN manque de profs, bien au contraire, et d'ailleurs 10 % de notre promotion sont des stagiaires en renouvellement, parmi eux même des agrégés. Nous sommes évalués, critiqués, conseillés (avec "bienveillance") en permanence sans aucune valorisation ou aménagement. Cette année a été la pire de ma vie entière, et pourtant j'ai vécu des choses difficiles. Le fait de porter le masque, de ne jamais voir le visage des élèves, de ne pas les entendre correctement, de devoir faire la police tout le temps, faire face à des élèves avec des problèmes très lourds et des comportements totalement fous, d'avoir vécu le drame de Samuel Paty de l'intérieur de l'EN et de l'aborder avec les élèves sans aucune préparation, avoir eu la covid et l'angoisse qui va avec et être accusée de "ne pas avoir fait attention" par mon CDE, suivre les cours à l'INSPE qui ne sont pas là pour nous aider à comprendre notre métier, mais à nous dire que les choses doivent être faites comme ça et pas autrement... Tout ça j'ai fait et j'en suis devenue malade. Tout ça est totalement absurde et je sais que ce n'est pas parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants que je vais être titularisée pour autant. J'ai vraiment l'impression que l'EN se fiche royalement que nous soyons là ou pas.
@ Baldred : Oui, j'ai essayé de tout faire du mieux que j'ai pu. Il y a des choses que j'ai réussi à faire, d'autres moins, et je sais qu'il me reste encore énormément de choses à apprendre. Seulement, je ne voudrais surtout pas être renouvelée, parce que je ne supporterais pas une deuxième année comme celle-ci. Je préférerais presque démissionner, mais je ne peux pas ; je ne peux pas me permettre de perdre mon salaire (1500 €), surtout dans la situation actuelle.
@tAoK : Moi aussi j'ai l'impression que le contexte n'a pas vraiment été pris en compte et je trouve cela totalement incroyable. Il y a un mal-être non seulement chez les stagiaires de ma promo, mais aussi chez les enseignants et les élèves de mon établissement. Je pense que le port du masque, notamment, des conséquences très néfastes sur la qualité de vie et des enseignements à l'école et ce sujet n'a presque pas été abordé publiquement. L'angoisse liée au contexte actuel et à la maladie est aussi un sujet dont on n'a pas beaucoup parlé, finalement. J'ai vécu d'horribles moments d'angoisse lorsque j'avais la covid... Pourtant je suis quelqu'un d'assez solide avec une bonne résilience d'une manière générale.
@Ha@_x : Je sais que les stagiaires vivent assez mal leur année de stage d'une manière générale. Je ne comprends pas non plus pourquoi cela doit continuer d'année en année. Pourquoi vouloir un climat de mal-être dans une organisation si importante ?
@ Baldred : Oui, j'ai essayé de tout faire du mieux que j'ai pu. Il y a des choses que j'ai réussi à faire, d'autres moins, et je sais qu'il me reste encore énormément de choses à apprendre. Seulement, je ne voudrais surtout pas être renouvelée, parce que je ne supporterais pas une deuxième année comme celle-ci. Je préférerais presque démissionner, mais je ne peux pas ; je ne peux pas me permettre de perdre mon salaire (1500 €), surtout dans la situation actuelle.
@tAoK : Moi aussi j'ai l'impression que le contexte n'a pas vraiment été pris en compte et je trouve cela totalement incroyable. Il y a un mal-être non seulement chez les stagiaires de ma promo, mais aussi chez les enseignants et les élèves de mon établissement. Je pense que le port du masque, notamment, des conséquences très néfastes sur la qualité de vie et des enseignements à l'école et ce sujet n'a presque pas été abordé publiquement. L'angoisse liée au contexte actuel et à la maladie est aussi un sujet dont on n'a pas beaucoup parlé, finalement. J'ai vécu d'horribles moments d'angoisse lorsque j'avais la covid... Pourtant je suis quelqu'un d'assez solide avec une bonne résilience d'une manière générale.
@Ha@_x : Je sais que les stagiaires vivent assez mal leur année de stage d'une manière générale. Je ne comprends pas non plus pourquoi cela doit continuer d'année en année. Pourquoi vouloir un climat de mal-être dans une organisation si importante ?
- Ajonc35Sage
Je suis triste de lire ces témoignages sur neoprofs. Cela montre que la bienveillance n'est qu'un mot dans la bouche, la tête, les écrits de tous ceux qui nous demandent de l'utiliser dans nos pratiques. De plus ne pas prendre le contexte en compte alors que tout le monde en souffre pour diverses raisons.
On voudrait empêcher les jeunes collègues de s'enthousiasmer en début de carrière qu'on ne s'y prendrait pas autrement. A croire que la ligne directrice est de les décourager pour justement avoir plus de contractuels et presser les autres. Contre-productif. A mon avis.
Bon courage car il en faut.
On voudrait empêcher les jeunes collègues de s'enthousiasmer en début de carrière qu'on ne s'y prendrait pas autrement. A croire que la ligne directrice est de les décourager pour justement avoir plus de contractuels et presser les autres. Contre-productif. A mon avis.
Bon courage car il en faut.
- SisypheHabitué du forum
Je suis stagiaire moi aussi et je trouve que la situation s'est encore dégradée par rapport à 2003, l'année de mon premier stage. Déjà, les formations me semblaient hors sol et la charge de travail très lourde. Mais cette année, la pression est bien plus intense. Je suis prof depuis 17 ans et je suis effarée par le ton employé vis à vis des stagiaires avec une incitation permanente à se défier des collègues en salle des profs, avec des injonctions contradictoires, l'obligation de mettre en place des séances TICE alors que le protocole sanitaire l'empêche et qu'il faut trouver où caser la moitié de la classe, un mémoire pro hors sol dont les conclusions sont déjà écrites... Bref, c'est très stressant et effectivement il y a de plus en plus de cas de stagiaires très valables et non renouvelés. Quand j'ai débuté, il fallait quand même des raisons lourdes pour ne pas être au moins renouvelé.
Courage Ms. Darcy ! Vis un jour à la fois. Tu ne vas pas tout gâcher maintenant. Concentre toi sur les quelques heures de demain, puis sur les suivantes. Tu vas y arriver !
Courage Ms. Darcy ! Vis un jour à la fois. Tu ne vas pas tout gâcher maintenant. Concentre toi sur les quelques heures de demain, puis sur les suivantes. Tu vas y arriver !
- MathadorEmpereur
La prolongation pour cause d'arrêts maladie ne se fait pas sur une année entière mais seulement sur le nombre de jours d'arrêt maladie au-delà des 36 premiers. C'est différent de celle pour refus de titularisation (appelée renouvellement), qui se fait forcément pour un an (dans le cas des enseignants) et pendant laquelle l'avancement est bloqué.Ms. Darcy a écrit:Seulement, je ne voudrais surtout pas être renouvelée, parce que je ne supporterais pas une deuxième année comme celle-ci. Je préférerais presque démissionner, mais je ne peux pas ; je ne peux pas me permettre de perdre mon salaire (1500 €), surtout dans la situation actuelle.
Les seules choses vraiment « importantes » aux yeux des dirigeants est le nombre de diplômés (le plus élevé possible) et le budget (le plus faible possible).Ms. Darcy a écrit:@Ha@_x : Je sais que les stagiaires vivent assez mal leur année de stage d'une manière générale. Je ne comprends pas non plus pourquoi cela doit continuer d'année en année. Pourquoi vouloir un climat de mal-être dans une organisation si importante ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- AurevillyHabitué du forum
Plus qu'un mois, Ms. Darcy ! Il ne faut pas lâcher maintenant, c'est sûr. Un mois = 18 h x 4. Le plus difficile est fait. Fais-toi aider sur tous les plans : amis qui feront office de psy, vrais collègues positifs, entourage pour pleurer tranquillement, rapides échappées pour courir, éviter absolument de penser au travail quand tu as bouclé le minimum pour le lendemain, dormir avec une petite aide si besoin, relativiser (tu es entourée de gens qui galèrent ou ont galéré comme toi).
Et à tous les collègues, une question : que faisons-nous, concrètement, pour arrêter cela (je veux dire ce gâchis d'une année de "stage" qui détruit et n'aide personne) ? que font nos syndicats ?
Et à tous les collègues, une question : que faisons-nous, concrètement, pour arrêter cela (je veux dire ce gâchis d'une année de "stage" qui détruit et n'aide personne) ? que font nos syndicats ?
- PhyliaNiveau 9
Courage @Ms. Darcy, @Sisyphe, @tAoK et tous les stagiaires qui lisent ce fil ! Vous avez fait le plus difficile : survivre à cette année qui a été doublement difficile pour vous qui devez la valider ! Regardez tout le parcours que vous avez effectué, les obstacles surmontés, les progrès réalisés : vous pouvez être fiers de vous !
Ne lâchez rien pour les quelques semaines qui restent et qui vont s'alléger au fur et à mesure. Et si possible, faites-vous plaisir en enseignant : c'est ce qu'on apprend de plus intéressant, une fois qu'on peut prendre de la distance avec les préconisations officielles. Et c'est ce qui nous fait tenir et aimer notre métier, en dépit des réformes mortifères !
Ne lâchez rien pour les quelques semaines qui restent et qui vont s'alléger au fur et à mesure. Et si possible, faites-vous plaisir en enseignant : c'est ce qu'on apprend de plus intéressant, une fois qu'on peut prendre de la distance avec les préconisations officielles. Et c'est ce qui nous fait tenir et aimer notre métier, en dépit des réformes mortifères !
- julilibulleNiveau 10
première question : as-tu encore des visites conseils de ton tuteur (tutrice) ?
Si tu n'as plus aucune visite, lâche un peu de lest sur la préparation / progression de cette fin d'année.
J'ai été stagiaire il y 4 ans maintenant, une année très inconfortable alors que j'ai été commissaire de police pendant 20 ans et que j'ai donc vécu d'autres choses plus difficiles que celle-là. Mais j'ai trouvé que l'ambiance était globalement malsaine et j'ai vite compris qu'il allait falloir faire profil bas le temps de cette année.
Pour finir correctement l'année :
- n'hésite pas à faire du cours plus "traditionnel". Je suis en lettres, en étude de la langue, mes élèves ont une fiche leçon à copier (ou à ficher, j'essaie de leur apprendre à le faire) + exercices. Ça demande un peu de boulot à la maison (et encore, je tape plutôt vite), je n'ai pas vu dans quelle matière tu étais mais je pense que c'est transposable et ça permet de souffler sur ces heures de cours (je mets une musique chill, en général, les élèves apprécient beaucoup cette petite bulle de calme et moi aussi).
- si tu as encore des évaluations en prévision, vois à les faire faire en groupe, quelques copies de moins à corriger et ça peut te préserver. En lettres, je fais une fois dans l'année (à la fin de l'année quand je suis fatiguée) une rédaction en groupe. Ça leur apprend le travail commun et c'est vraiment plus gérable pour moi.
- je pratique la sophrologie régulièrement (et je vois une sophrologue), ça m'aide vraiment à tenir (j'ai fait un burn out et il est hors de question que je revive ça). Parfois je débute la séance par des exercices de respiration avec les élèves, je leur dis que c'est pour moi mais ils le font et je pense que ça calme un peu les esprits.
- je reste dans ma salle au moment des récréations (pas toutes mais une grande partie) : j'écoute de la musique, je bois de l'eau, j'enlève ce p* de masque.
Si tu n'as plus aucune visite, lâche un peu de lest sur la préparation / progression de cette fin d'année.
J'ai été stagiaire il y 4 ans maintenant, une année très inconfortable alors que j'ai été commissaire de police pendant 20 ans et que j'ai donc vécu d'autres choses plus difficiles que celle-là. Mais j'ai trouvé que l'ambiance était globalement malsaine et j'ai vite compris qu'il allait falloir faire profil bas le temps de cette année.
Pour finir correctement l'année :
- n'hésite pas à faire du cours plus "traditionnel". Je suis en lettres, en étude de la langue, mes élèves ont une fiche leçon à copier (ou à ficher, j'essaie de leur apprendre à le faire) + exercices. Ça demande un peu de boulot à la maison (et encore, je tape plutôt vite), je n'ai pas vu dans quelle matière tu étais mais je pense que c'est transposable et ça permet de souffler sur ces heures de cours (je mets une musique chill, en général, les élèves apprécient beaucoup cette petite bulle de calme et moi aussi).
- si tu as encore des évaluations en prévision, vois à les faire faire en groupe, quelques copies de moins à corriger et ça peut te préserver. En lettres, je fais une fois dans l'année (à la fin de l'année quand je suis fatiguée) une rédaction en groupe. Ça leur apprend le travail commun et c'est vraiment plus gérable pour moi.
- je pratique la sophrologie régulièrement (et je vois une sophrologue), ça m'aide vraiment à tenir (j'ai fait un burn out et il est hors de question que je revive ça). Parfois je débute la séance par des exercices de respiration avec les élèves, je leur dis que c'est pour moi mais ils le font et je pense que ça calme un peu les esprits.
- je reste dans ma salle au moment des récréations (pas toutes mais une grande partie) : j'écoute de la musique, je bois de l'eau, j'enlève ce p* de masque.
- BaldredSage
Aurevilly a écrit:Plus qu'un mois, Ms. Darcy ! Il ne faut pas lâcher maintenant, c'est sûr. Un mois = 18 h x 4. Le plus difficile est fait. Fais-toi aider sur tous les plans : amis qui feront office de psy, vrais collègues positifs, entourage pour pleurer tranquillement, rapides échappées pour courir, éviter absolument de penser au travail quand tu as bouclé le minimum pour le lendemain, dormir avec une petite aide si besoin, relativiser (tu es entourée de gens qui galèrent ou ont galéré comme toi).
Et à tous les collègues, une question : que faisons-nous, concrètement, pour arrêter cela (je veux dire ce gâchis d'une année de "stage" qui détruit et n'aide personne) ? que font nos syndicats ?
L'Inspé ne devait plus durer très longtemps...
Sinon nous pouvons accepter d'être tuteur pour accompagner et compenser, c'est un rôle très intéressant et utile si on n'est pas soi-même toxique bien sûr
Pour les plus ambitieux passer le Caffa et noyauter l'institution de l'intérieur, c'est bien aussi.
On peut aussi publier ici le hit parade des Inspé ...
- PhyliaNiveau 9
Aurevilly a écrit:Et à tous les collègues, une question : que faisons-nous, concrètement, pour arrêter cela (je veux dire ce gâchis d'une année de "stage" qui détruit et n'aide personne) ? que font nos syndicats ?
Si c'est possible, je dirais qu'on prend soin d'eux, quand ils enseignent dans notre établissement Durant mes années en ZEP / RAR dans le 93, l'équipe pédagogique avait l'habitude d'être attentive aux nouveaux, qu'ils soient stagiaires (rare) ou néo-titulaires (très fréquent) : écoute, réconfort, soutien (syndical si nécessaire), invitation à venir dans nos cours, disponibilité pour venir dans les leurs, s'ils le voulaient etc... ça ne permet de valider leur année, mais vu l'importance de la pression et la charge psychologiques subies, une ambiance solidaire et (sincèrement) bienveillante.
- User20159Esprit éclairé
Ms.Darcy a écrit:@Ha@_x : Je sais que les stagiaires vivent assez mal leur année de stage d'une manière générale. Je ne comprends pas non plus pourquoi cela doit continuer d'année en année. Pourquoi vouloir un climat de mal-être dans une organisation si importante ?
En 3 mots : new public management. J'en parlais récemment avec une copine/collègue nord-américaine, nous sommes arrivés à la même conclusion : il est absolument nécessaire, pour le "bien du service", que les nouveaux arrivants, fassent littéralement dans leur froc, ils n'en seront que plus dociles....
Please do excuse my French...
- dansesNiveau 9
Ha@_x a écrit:Ms.Darcy a écrit:@Ha@_x : Je sais que les stagiaires vivent assez mal leur année de stage d'une manière générale. Je ne comprends pas non plus pourquoi cela doit continuer d'année en année. Pourquoi vouloir un climat de mal-être dans une organisation si importante ?
En 3 mots : new public management. J'en parlais récemment avec une copine/collègue nord-américaine, nous sommes arrivés à la même conclusion : il est absolument nécessaire, pour le "bien du service", que les nouveaux arrivants, fassent littéralement dans leur froc, ils n'en seront que plus dociles....
Please do excuse my French...
Oui, oui, voilà ! : je serais presque contente que tu en parles. Quand j'aborde le truc avec des collègues, j'ai l'impression que personne ne me croit et que je débarque de Mars. Et pourtant, la libéralisation à outrance, France Télécom, la réduction de la dépense publique, tout ça, ce n'est pas si vieux, voire carrément d'actualité...
Courage aux stagiaires : vous subissez des choses qu'on n'oserait nulle part ailleurs. La bienveillance, ce n'est que pour les élèves.
- User20159Esprit éclairé
danses a écrit:Oui, oui, voilà ! : je serais presque contente que tu en parles. Quand j'aborde le truc avec des collègues, j'ai l'impression que personne ne me croit et que je débarque de Mars. Et pourtant, la libéralisation à outrance, France Télécom, la réduction de la dépense publique, tout ça, ce n'est pas si vieux, voire carrément d'actualité...
Et il y a des experts sur le forum, @Lefteris où es tu ?
Plus de 30 ans que c'est en cours...
Mais la plupart des collègues ne voient pas, ont le nez dans le guidon, pensent à leurs cours, leurs élèves, jusqu'au jour où ça leur tombe sur la tronche.
Et oui courage, courage à tous les stagiaires !!
- SochNiveau 7
Mrs Darcy, si je puis me permettre, tiens encore un peu en te ménageant pendant le mois à venir.
Cette année a été très dure pour tout le monde et j'imagine encore plus quand on est stagiaire.
Tu as choisi ce métier pour transmettre ton savoir à des jeunes, ils te le revaudront c'est sûr! Même si c'est pas ceux de cette année...
Heureusement, il y a des jeunes supers, des collègues supers et des établissements supers qui font qu'on aime ce métier!
Bon courage,
keep cooooool!
Cette année a été très dure pour tout le monde et j'imagine encore plus quand on est stagiaire.
Tu as choisi ce métier pour transmettre ton savoir à des jeunes, ils te le revaudront c'est sûr! Même si c'est pas ceux de cette année...
Heureusement, il y a des jeunes supers, des collègues supers et des établissements supers qui font qu'on aime ce métier!
Bon courage,
keep cooooool!
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- Au bout du rouleau .....
- Difficultés en collège - Au bout du rouleau, besoin d'aide
- Mutation Lettres modernes académie de Bordeaux 2017, help ! Je suis au bout du rouleau.
- [Libération] "Moi David S. prof stagiaire" ou "Tableau de bord d'un prof déjà à bout"
- J'ai fait le calcul : bout à bout, je corrigerai des copies pendant un an...
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