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- CitoyenNiveau 7
Macarée a écrit:Baldred a écrit: En effet, ta question initiale était déjà bien étrange, ta dernière intervention ne l'est pas moins. Peut-être parce que tu cherches à simplifier. Il y a des images, des représentations et des figures d'enseignant avec chacune leur histoire, et il y a aussi nos représentations tout aussi plurielles de ce qu'est être enseignant : de la maternelle à l'université nous ne faisons pas vraiment le même métier et selon les publics nous ne l'exerçons pas de la même façon.
En 1993 Bourdieu dans La misère du monde, donne déjà la parole à une enseignante de REP. la crise du métier est déjà ancienne et beaucoup d'enseignants ont commencé leur carrière alors qu'elle était déjà là. Dans un certain nombre de fils de ce forum se lisent un évident malaise, une colère certaine, du désespoir aussi, de la haine parfois.
Je ne crois pas aux questions simplifiantes, mais elles produisent parfois des réponses intéressantes comme celles de @krilinXV3 ou de @gauvain31, ce dernier en particulier décrit une position de "juste repli" que je ne partage pas du tout mais que je comprends.
En revanche, avant de parler de révolte ou de revalorisation, il faudrait sans doute commencer par être enseignant, ce que tu ne sembles pas être (encore ? complètement ?)
J'irai voir ce que dit Bourdieu ; mais je suis déçu de voir que vous taxez simplement mes propos d' "étrange" en les refusant, un peu facile.
Je suis convaincu que beaucoup de jeunes de moins de ~35 ans ressentent les choses comme moi, une position mal définie mais qui rappelle le "prof = flic" des anarchistes. Crise de l'autorité, dévalorisation des figures piliers d'une nation, je ne sais pas. Mais je pense aussi que le repli fait partie du problème, on ne peut pas négliger la représentation d'une profession, ne pas former les jeunes et espérer que tout aille bien pour elle.
Il y a des métiers qui payent aussi bien que professeur(e) (infirmier/infermière par ex) et qui ne souffrent pas de la sous-considération dont je vous parle.
La question n'est pas étrange, puisque beaucoup réagissent, et que beaucoup, finalement, dénoncent la dégradation de la condition de professeur, et la dégradation de son image, et cela de partout : l'institution, les parents, les élèves, la société...
C'est même une question très grave.
- InvitéInvité
Je pense que nous sommes surtout "déconsidérés", comme tu le dis Macarée, parce que nous sommes amenés à évaluer les capacités, voire l'intelligence, de nos élèves et étudiants. Et je pense que cela déplaît à beaucoup... Par ailleurs, notre métier souffre aussi d'une grande campagne de désinformation (professeurs toujours en grève/en vacances/en arrêt maladie -au choix-, qui travaillent seulement 15 ou 18h par semaine...) qui doit à mon avis participer à cette déconsidération.
Mais bon, les policiers, les magistrats, les médecins, les cheminots, les banquiers...subissent aussi, je trouve, un grand mépris général.
Enfin, que voulez-vous y faire ? (Vraie question, aucune provocation de ma part).
Mais bon, les policiers, les magistrats, les médecins, les cheminots, les banquiers...subissent aussi, je trouve, un grand mépris général.
Enfin, que voulez-vous y faire ? (Vraie question, aucune provocation de ma part).
- mafalda16Modérateur
Macarée a écrit:Merci de toutes ces interventions.
Mais je suis navré, je ne suis pas anti-prof(esseur(e)), ne le prenez pas contre vous (je suis plutôt de votre côté), ma question n'a rien de bizarre, ou alors vous ne la comprenez pas.
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
Même si je concède qu'il peut y avoir du personnel dans l'histoire, un ressenti personnel ne tombe pas du ciel, il est motivé par des évolutions sociétales, une époque.
Je concède aussi avoir du mal à démêler entre l'incarnation de cette figure d'autorité, la dévalorisation moderne du métier sous plusieurs formes : salaires, manque de soutien de la hiérarchie, mais aussi, comme le titre du sujet l'indique, l'image contemporaine, la figure de l'enseignant(e).
Je pense par contre que si le métier a été dévalorisé, il peut être revalorisé, être synonyme de réussite professionnelle dans la vie.
Peux-tu te présenter ici https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- floMédiateur
Macarée n'étant pas enseignant et ne comptant absolument pas intégrer le monde de l'éducation, il nous a quittés.
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