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- DocNiveau 5
En parlant de l'image du professeur rien que le titre de cet article le montre...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/28/dans-un-lycee-du-gard-la-fcpe-demande-les-noms-des-enseignants-decrocheurs-et-provoque-un-tolle_6078347_3224.html
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/28/dans-un-lycee-du-gard-la-fcpe-demande-les-noms-des-enseignants-decrocheurs-et-provoque-un-tolle_6078347_3224.html
- PrezboGrand Maître
Doc a écrit:En parlant de l'image du professeur rien que le titre de cet article le montre...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/28/dans-un-lycee-du-gard-la-fcpe-demande-les-noms-des-enseignants-decrocheurs-et-provoque-un-tolle_6078347_3224.html
Je n'aurais pas dû lire les réactions à cet article.
Les réactions des lecteurs du grand quotidien de référence, c'est un peu comme les graffitis sur les murs des chiottes du bistro...
- InvitéInvité
Prezbo a écrit:Doc a écrit:En parlant de l'image du professeur rien que le titre de cet article le montre...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/28/dans-un-lycee-du-gard-la-fcpe-demande-les-noms-des-enseignants-decrocheurs-et-provoque-un-tolle_6078347_3224.html
Je n'aurais pas dû lire les réactions à cet article.
Les réactions des lecteurs du grand quotidien de référence, c'est un peu comme les graffitis sur les murs des chiottes du bistro...
Tu arrives à lire les réactions ? Je ne les trouve plus ni sur Le Monde, ni sur Libé... Après rien d'étonnant de la part du Monde et de ses lecteurs. Quotidien écrit par les grands bourgeois pour les grands bourgeois.
- PrezboGrand Maître
maldoror1 a écrit:
Tu arrives à lire les réactions ? Je ne les trouve plus ni sur Le Monde, ni sur Libé... Après rien d'étonnant de la part du Monde et de ses lecteurs. Quotidien écrit par les grands bourgeois pour les grands bourgeois.
Oui, je suppose qu'il faut être abonné.
Crois-moi, tu n'as rien perdu : je serais prêt à payer plus cher l'abonnement à un média qui ne proposerait pas d'espace de réaction à ses lecteurs.
- ThalieGrand sage
Pour le monde, il suffit dans la barre d adresse de changer article par réactions pour les voir.
- BaldredSage
maldoror1 a écrit:Prezbo a écrit:Doc a écrit:En parlant de l'image du professeur rien que le titre de cet article le montre...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/28/dans-un-lycee-du-gard-la-fcpe-demande-les-noms-des-enseignants-decrocheurs-et-provoque-un-tolle_6078347_3224.html
Je n'aurais pas dû lire les réactions à cet article.
Les réactions des lecteurs du grand quotidien de référence, c'est un peu comme les graffitis sur les murs des chiottes du bistro...
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Merci @maldoror de lever enfin le doute sociologique so classe moyenne qui me hantait : je suis donc un grand bourgeois ! Vrai ca me fait du bien de savoir enfin où me ranger, dès qu on déconfine je vais me payer toute la panoplie: mocassins à papilles et équipage de chasse à courre. Quant aux réactions des lecteurs, nous sommes d'accord c'est tellement peuple...
- InvitéInvité
Baldred a écrit:maldoror1 a écrit:Prezbo a écrit:Doc a écrit:En parlant de l'image du professeur rien que le titre de cet article le montre...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/28/dans-un-lycee-du-gard-la-fcpe-demande-les-noms-des-enseignants-decrocheurs-et-provoque-un-tolle_6078347_3224.html
Je n'aurais pas dû lire les réactions à cet article.
Les réactions des lecteurs du grand quotidien de référence, c'est un peu comme les graffitis sur les murs des chiottes du bistro...
Tu arrives à lire les réactions ? Je ne les trouve plus ni sur Le Monde, ni sur Libé... Après rien d'étonnant de la part du Monde et de ses lecteurs. Quotidien écrit par les grands bourgeois pour les grands bourgeois.
Merci @maldoror de lever enfin le doute sociologique so classe moyenne qui me hantait : je suis donc un grand bourgeois ! Vrai ca me fait du bien de savoir enfin où me ranger, dès qu on déconfine je vais me payer toute la panoplie: mocassins à papilles et équipage de chasse à courre. Quant aux réactions des lecteurs, nous sommes d'accord c'est tellement peuple...
Je t'en prie ! Si ça peut te consoler, j'aime bien Le Figaro. Tu vois que je suis pire que toi !
- BaldredSage
Oui tu me rassures, aimer le Figaro est une perversité que je suppose très jouissive
- TFSFidèle du forum
Pour en revenir au sujet, la seule image qui m'intéresse est celle que me renvoient mes élèves !
Tant que je vois qu'ils sont contents de venir en cours avec moi, qu'ils font volontiers les efforts que je leur demande, que le contact reste bon, même avec ceux qui sont un peu en froid avec ma discipline, et bien tout va bien !
Si en plus, au moment des résultats aux examens ou plus tard, vient un merci plus ou moins maladroitement exprimé, c'est une cerise sur le gateau qui fait ma journée... voir mes vacances
Tant que je vois qu'ils sont contents de venir en cours avec moi, qu'ils font volontiers les efforts que je leur demande, que le contact reste bon, même avec ceux qui sont un peu en froid avec ma discipline, et bien tout va bien !
Si en plus, au moment des résultats aux examens ou plus tard, vient un merci plus ou moins maladroitement exprimé, c'est une cerise sur le gateau qui fait ma journée... voir mes vacances
- InvitéInvité
Baldred a écrit:Oui tu me rassures, aimer le Figaro est une perversité que je suppose très jouissive
Que oui !
- zigmag17Guide spirituel
Merci pour cette astuce que je ne connaissais pas. La lecture des réactions est comme souvent édifiante hélas...Thalie a écrit:Pour le monde, il suffit dans la barre d adresse de changer article par réactions pour les voir.
- BaldredSage
Ou alors est-ce juste une manière inélégante de me dire que ta Rolex est plus grosse que la mienne ?maldoror1 a écrit:Baldred a écrit:Oui tu me rassures, aimer le Figaro est une perversité que je suppose très jouissive
Que oui !
- InvitéInvité
Baldred a écrit:Ou alors est-ce juste une manière inélégante de me dire que ta Rolex est plus grosse que la mienne ?maldoror1 a écrit:Baldred a écrit:Oui tu me rassures, aimer le Figaro est une perversité que je suppose très jouissive
Que oui !
Je n'ai pas de Rolex, je suis professeur, et seulement certifiée.
- BaldredSage
Alors doublement rassuré je retourne à ma lecture du Monde, surveiller le cours de l or
- MacaréeJe viens de m'inscrire !
Merci de toutes ces interventions.
Mais je suis navré, je ne suis pas anti-prof(esseur(e)), ne le prenez pas contre vous (je suis plutôt de votre côté), ma question n'a rien de bizarre, ou alors vous ne la comprenez pas.
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
Même si je concède qu'il peut y avoir du personnel dans l'histoire, un ressenti personnel ne tombe pas du ciel, il est motivé par des évolutions sociétales, une époque.
Je concède aussi avoir du mal à démêler entre l'incarnation de cette figure d'autorité, la dévalorisation moderne du métier sous plusieurs formes : salaires, manque de soutien de la hiérarchie, mais aussi, comme le titre du sujet l'indique, l'image contemporaine, la figure de l'enseignant(e).
Je pense par contre que si le métier a été dévalorisé, il peut être revalorisé, être synonyme de réussite professionnelle dans la vie.
Mais je suis navré, je ne suis pas anti-prof(esseur(e)), ne le prenez pas contre vous (je suis plutôt de votre côté), ma question n'a rien de bizarre, ou alors vous ne la comprenez pas.
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
Même si je concède qu'il peut y avoir du personnel dans l'histoire, un ressenti personnel ne tombe pas du ciel, il est motivé par des évolutions sociétales, une époque.
Je concède aussi avoir du mal à démêler entre l'incarnation de cette figure d'autorité, la dévalorisation moderne du métier sous plusieurs formes : salaires, manque de soutien de la hiérarchie, mais aussi, comme le titre du sujet l'indique, l'image contemporaine, la figure de l'enseignant(e).
Je pense par contre que si le métier a été dévalorisé, il peut être revalorisé, être synonyme de réussite professionnelle dans la vie.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Je pense que si tu t'y épanouis et que cela se sent quand tu en parles… tu ne te sentiras pas déclassé dans le regard de l'autre.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je dois être dangereux. Je m'en fiche un peu. Dans mon entourage, les gens sont loin d'être anti-profs. Les désarrois professionnels, je les garde pour moi parce qu'au bout de presque 15 ans de carrière, on comprend que les ressasser n'avancera à rien et que tous les métiers ont leur part de tartufferie. Les élèves que j'ai sont très loin d'être hostiles à l'enseignant par principe, j'ai de la chance. Il faut dire que la plupart manquent d'adultes "repères". Mon métier me fatigue parfois et me déçoit souvent, mais j'ai l'impression que c'est pire pour mes amis qui bossent dans la com', en openspace ou en informatique.Macarée a écrit:
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
J'avoue être sujet une fois tous les un ou deux ans à mini-crise d' "A quoi bon ?".
- Spoiler:
- (A quoi bon passer son temps à préparer ses cours et à travailler avec rigueur ? Mes élèves m'apprécient mais me préféreraient sans doute absent. Leurs parents se fichent du contenu tant que je garde leurs gosses. Mes collègues ne discutent que de couches lavables et de thermomix. Mes IPR voudraient surtout me voir multiplier les tâches annexes de responsabilités. Ma direction préfère des projets, beaucoup de projets à un enseignement efficace. Alors pourquoi se lever ? Pourquoi travailler dur ?)
J'ai bien conscience de vivre dans une "bulle" où le mépris pour les enseignants est quasi absent (je ne regarde pas la télévision, j'ai arrêté les RS, je ne lis pas la presse généraliste), mais la perte de sens du métier et la multiplication des tâches administratives inutiles, la mode des certifications pluri-disciplinaires, le chargement toujours plus fort de l'année de troisième, les réformes quinquennales et plein d'autres choses occupent mon esprit.
_________________
Asinus asinum fricat
- LédisséEsprit sacré
Oui et non : LadyOlenna serait parfaitement fondée à porter plainte, puisqu'elle a été insultée et maltraitée en tant que fonctionnaire, représentante de l'Etat. (Je ne dis pas qu'elle "n'a qu'à" le faire ou "doit" le faire, ça, c'est à elle d'en juger bien sûr.) En tout cas, bon courage en effet, c'est scandaleux, et ce doit bien entamer le moral même quand on s'affirme ou se sent "blindé".Lisak40 a écrit:LadyOlenna a écrit:Quant au mépris, on le vit aussi : des parents s'étonnent que je leur fixe des RV cette semaine ("Ah bon, z'êtes pas fermés ?" - Ben non on bosse en fait...), croient qu'à 17h on s'est barrés ("je peux pas venir chercher le portable de ma fille, je quitte le travail à 17h30" - Mais je suis là jusqu'à 19h Madame - Perplexité de la dame au téléphone). Je ne peux pas rentrer dans les détails mais la semaine précédant le distanciel avant les vacances, je me suis fait quotidiennement insulter, menacer, hurler dessus, raccrocher au nez par des parents d'élèves (et pour des trucs risibles). On finit par se blinder sinon c'est trop toxique. On fait notre travail, et on essaie de le faire bien : il faut trouver là notre satisfaction.
Cela est vraiment choquant (même si malheureusement pas vraiment surprenant) ! ce qui me tue c'est que l'on voit partout lorsqu'on se rend dans certaines administrations (hôpital gendarmerie, poste, banque, CAF, PE et autres) des petites affichettes du style "Nous n'acceptons aucune insulte, abus verbal, menace, etc. à l'encontre de notre personnel et prendrons les mesures nécessaires à l'encontre du contrevenant si besoin était" sur les guichets. Ben nous, non seulement nos chefs s'en fichent totalement de comment on se fait déconsidérer par toute une partie de la population (télé, forums, etc.), mais quand cela arrive en direct, comme dans ton cas, ben non il n'y a aucun moyen de représailles, rien : on doit juste faire le gros dos et continuer comme si. En tous cas LadyOlenna, je te souhaite bien du courage pour faire face à cette bêtise qui recouvre tout : je comprends le désespoir des gens mais cela n'excuse pas l'injure et la violence verbale (et encore moins physique évidemment).
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- gauvain31Empereur
KrilinXV3 a écrit:Je dois être dangereux. Je m'en fiche un peu. Dans mon entourage, les gens sont loin d'être anti-profs. Les désarrois professionnels, je les garde pour moi parce qu'au bout de presque 15 ans de carrière, on comprend que les ressasser n'avancera à rien et que tous les métiers ont leur part de tartufferie. Les élèves que j'ai sont très loin d'être hostiles à l'enseignant par principe, j'ai de la chance. Il faut dire que la plupart manquent d'adultes "repères". Mon métier me fatigue parfois et me déçoit souvent, mais j'ai l'impression que c'est pire pour mes amis qui bossent dans la com', en openspace ou en informatique.Macarée a écrit:
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
J'avoue être sujet une fois tous les un ou deux ans à mini-crise d' "A quoi bon ?".
- Spoiler:
(A quoi bon passer son temps à préparer ses cours et à travailler avec rigueur ? Mes élèves m'apprécient mais me préféreraient sans doute absent. Leurs parents se fichent du contenu tant que je garde leurs gosses. Mes collègues ne discutent que de couches lavables et de thermomix. Mes IPR voudraient surtout me voir multiplier les tâches annexes de responsabilités. Ma direction préfère des projets, beaucoup de projets à un enseignement efficace. Alors pourquoi se lever ? Pourquoi travailler dur ?)
J'ai bien conscience de vivre dans une "bulle" où le mépris pour les enseignants est quasi absent (je ne regarde pas la télévision, j'ai arrêté les RS, je ne lis pas la presse généraliste), mais la perte de sens du métier et la multiplication des tâches administratives inutiles, la mode des certifications pluri-disciplinaires, le chargement toujours plus fort de l'année de troisième, les réformes quinquennales et plein d'autres choses occupent mon esprit.
Il est devenu je pense primordial pour beaucoup d'enseignants dont je fais parti bien sûr de se préserver au maximum; j'ai aussi la chance d'être d'être dans un environnement où les enseignants sont respectés. Je ne regarde plus la TV depuis le prof-bashing d'il y a un an et j'ai l'impression de pas mal de me préserver et de gagner du temps pour faire des choses réellement intéressantes (lecture notamment, rencontres sport). Quant aux réseaux sociaux , il est bon de paramétrer ton compte sur autre chose que l’Éducation Nationale (je suis abonné à pas mal de comptes scientifiques sur cui-cui.com : CNRS, Nature ,Sciences, etc...) . C'est à dire qu'il faudrait selon moi avoir une bulle informationnelle très élargie, et la moins anxiogène possible. Et ça, ça préserve bien ton mental. Et d'un point de vue boulot, il faut refuser d'un point administratif, tout ce qui relève du facultatif. C'est à dire avoir un engagement minimal à la hauteur du salaire que nous touchons.
- Not a PandaHabitué du forum
KrilinXV3 a écrit:
J'avoue être sujet une fois tous les un ou deux ans à mini-crise d' "A quoi bon ?".
- Spoiler:
(A quoi bon passer son temps à préparer ses cours et à travailler avec rigueur ? Mes élèves m'apprécient mais me préféreraient sans doute absent. Leurs parents se fichent du contenu tant que je garde leurs gosses. Mes collègues ne discutent que de couches lavables et de thermomix. Mes IPR voudraient surtout me voir multiplier les tâches annexes de responsabilités. Ma direction préfère des projets, beaucoup de projets à un enseignement efficace. Alors pourquoi se lever ? Pourquoi travailler dur ?)
Je suis dans cet état d’esprit depuis la réforme du lycée et les événements du bac 2019, avec des hauts et des bas. C’est une spirale culpabilisante, même pour les plus « désengagés » comme moi qui donne probablement l’impression de bien le vivre auprès des collègues.
- InvitéInvité
KrilinXV3, je me retrouve parfaitement dans tes mots. Les conditions du métier sont déplorables, les ministres qui se succèdent méprisent les professeurs et les élèves, mais je continue à me rappeler que c'est aussi, à l'origine, un beau métier que celui d'essayer de transmettre des savoirs. J'irais même jusqu'à dire que je suis fière d'être professeur, et ce que pense le tout-venant m'indiffère totalement...
- BaldredSage
En effet, ta question initiale était déjà bien étrange, ta dernière intervention ne l'est pas moins. Peut-être parce que tu cherches à simplifier. Il y a des images, des représentations et des figures d'enseignant avec chacune leur histoire, et il y a aussi nos représentations tout aussi plurielles de ce qu'est être enseignant : de la maternelle à l'université nous ne faisons pas vraiment le même métier et selon les publics nous ne l'exerçons pas de la même façon.Macarée a écrit:Merci de toutes ces interventions.
Mais je suis navré, je ne suis pas anti-prof(esseur(e)), ne le prenez pas contre vous (je suis plutôt de votre côté), ma question n'a rien de bizarre, ou alors vous ne la comprenez pas.
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
Même si je concède qu'il peut y avoir du personnel dans l'histoire, un ressenti personnel ne tombe pas du ciel, il est motivé par des évolutions sociétales, une époque.
Je concède aussi avoir du mal à démêler entre l'incarnation de cette figure d'autorité, la dévalorisation moderne du métier sous plusieurs formes : salaires, manque de soutien de la hiérarchie, mais aussi, comme le titre du sujet l'indique, l'image contemporaine, la figure de l'enseignant(e).
Je pense par contre que si le métier a été dévalorisé, il peut être revalorisé, être synonyme de réussite professionnelle dans la vie.
En 1993 Bourdieu dans La misère du monde, donne déjà la parole à une enseignante de REP. la crise du métier est déjà ancienne et beaucoup d'enseignants ont commencé leur carrière alors qu'elle était déjà là. Dans un certain nombre de fils de ce forum se lisent un évident malaise, une colère certaine, du désespoir aussi, de la haine parfois.
Je ne crois pas aux questions simplifiantes, mais elles produisent parfois des réponses intéressantes comme celles de @krilinXV3 ou de @gauvain31, ce dernier en particulier décrit une position de "juste repli" que je ne partage pas du tout mais que je comprends.
En revanche, avant de parler de révolte ou de revalorisation, il faudrait sans doute commencer par être enseignant, ce que tu ne sembles pas être (encore ? complètement ?)
- gauvain31Empereur
Baldred a écrit:En effet, ta question initiale était déjà bien étrange, ta dernière intervention ne l'est pas moins. Peut-être parce que tu cherches à simplifier. Il y a des images, des représentations et des figures d'enseignant avec chacune leur histoire, et il y a aussi nos représentations tout aussi plurielles de ce qu'est être enseignant : de la maternelle à l'université nous ne faisons pas vraiment le même métier et selon les publics nous ne l'exerçons pas de la même façon.Macarée a écrit:Merci de toutes ces interventions.
Mais je suis navré, je ne suis pas anti-prof(esseur(e)), ne le prenez pas contre vous (je suis plutôt de votre côté), ma question n'a rien de bizarre, ou alors vous ne la comprenez pas.
Je trouve dangereux de dire qu'on s'en fiche, qu'on ne parle pas avec untel ; si révolte il y a elle ne doit pas être (seulement) impulsive, émotionnelle, sous peine d'être stérile.
Même si je concède qu'il peut y avoir du personnel dans l'histoire, un ressenti personnel ne tombe pas du ciel, il est motivé par des évolutions sociétales, une époque.
Je concède aussi avoir du mal à démêler entre l'incarnation de cette figure d'autorité, la dévalorisation moderne du métier sous plusieurs formes : salaires, manque de soutien de la hiérarchie, mais aussi, comme le titre du sujet l'indique, l'image contemporaine, la figure de l'enseignant(e).
Je pense par contre que si le métier a été dévalorisé, il peut être revalorisé, être synonyme de réussite professionnelle dans la vie.
En 1993 Bourdieu dans La misère du monde, donne déjà la parole à une enseignante de REP. la crise du métier est déjà ancienne et beaucoup d'enseignants ont commencé leur carrière alors qu'elle était déjà là. Dans un certain nombre de fils de ce forum se lisent un évident malaise, une colère certaine, du désespoir aussi, de la haine parfois.
Je ne crois pas aux questions simplifiantes, mais elles produisent parfois des réponses intéressantes comme celles de @krilinXV3 ou de @gauvain31, ce dernier en particulier décrit une position de "juste repli" que je ne partage pas du tout mais que je comprends.
En revanche, avant de parler de révolte ou de revalorisation, il faudrait sans doute commencer par être enseignant, ce que tu ne sembles pas être (encore ? complètement ?)
Ça peut-être un repli effectivement, mais qui ne dure pas. On dira que c'est plus une "moindre exposition" plutôt qu'un vrai repli. Il y a en tout cas l'idée de prendre de la distance avec le monde de l'EN et avec le monde enseignant, mais sans totalement couper le cordon. D'où la nécessité je pense d'élargir son cercle de "connaissances numériques" à travers des réseaux sociaux non dédiés uniquement à l'enseignement.
Sinon d'accord avec l'idée que des questionnements simples peuvent aboutir à des réponses complexes et vice-versa : des questionnement complexes peuvent parfois amener des réponses simples.
- BaldredSage
D'accord pour cette intéressant nuance de "moindre exposition" que tu décris très bien. Mais tu dis aussi ceci :gauvain31 a écrit:
Ça peut-être un repli effectivement, mais qui ne dure pas. On dira que c'est plus une "moindre exposition" plutôt qu'un vrai repli. Il y a en tout cas l'idée de prendre de la distance avec le monde de l'EN et avec le monde enseignant, mais sans totalement couper le cordon. D'où la nécessité je pense d'élargir son cercle de "connaissances numériques" à travers des réseaux sociaux non dédiés uniquement à l'enseignement.
gauvain31 a écrit: d'un point de vue boulot, il faut refuser d'un point administratif, tout ce qui relève du facultatif. C'est à dire avoir un engagement minimal à la hauteur du salaire que nous touchons
C'est plutôt cela que j'appelais le "juste repli", que je comprends mais que je ne partage pas. Tu limites ce refus à l'administratif sans plus de précision, d'autre intervenants du forum y ajoute la charge de PP, les projets, les voyages et tout ce qui ne serait pas le "pur" travail d'enseignement. J'estime plutôt que c'est à moi de définir ce qui me paraît être mon travail, et mon plaisir, sans me référer à une demande ou une norme extérieure. Ce n'est pas toujours facile mais c'est rarement impossible. L'engagement minimal est souvent invoqué comme légitime défense contre une institution toxique, mais que j'ai rarement vu réalisé dans les faits. Au contraire, les profs les plus contestataires ( et pas les plus bougons) sont souvent ceux qui font des choses en plus.
- MacaréeJe viens de m'inscrire !
Baldred a écrit: En effet, ta question initiale était déjà bien étrange, ta dernière intervention ne l'est pas moins. Peut-être parce que tu cherches à simplifier. Il y a des images, des représentations et des figures d'enseignant avec chacune leur histoire, et il y a aussi nos représentations tout aussi plurielles de ce qu'est être enseignant : de la maternelle à l'université nous ne faisons pas vraiment le même métier et selon les publics nous ne l'exerçons pas de la même façon.
En 1993 Bourdieu dans La misère du monde, donne déjà la parole à une enseignante de REP. la crise du métier est déjà ancienne et beaucoup d'enseignants ont commencé leur carrière alors qu'elle était déjà là. Dans un certain nombre de fils de ce forum se lisent un évident malaise, une colère certaine, du désespoir aussi, de la haine parfois.
Je ne crois pas aux questions simplifiantes, mais elles produisent parfois des réponses intéressantes comme celles de @krilinXV3 ou de @gauvain31, ce dernier en particulier décrit une position de "juste repli" que je ne partage pas du tout mais que je comprends.
En revanche, avant de parler de révolte ou de revalorisation, il faudrait sans doute commencer par être enseignant, ce que tu ne sembles pas être (encore ? complètement ?)
J'irai voir ce que dit Bourdieu ; mais je suis déçu de voir que vous taxez simplement mes propos d' "étrange" en les refusant, un peu facile.
Je suis convaincu que beaucoup de jeunes de moins de ~35 ans ressentent les choses comme moi, une position mal définie mais qui rappelle le "prof = flic" des anarchistes. Crise de l'autorité, dévalorisation des figures piliers d'une nation, je ne sais pas. Mais je pense aussi que le repli fait partie du problème, on ne peut pas négliger la représentation d'une profession, ne pas former les jeunes et espérer que tout aille bien pour elle.
Il y a des métiers qui payent aussi bien que professeur(e) (infirmier/infermière par ex) et qui ne souffrent pas de la sous-considération dont je vous parle.
- CitoyenNiveau 7
Macarée a écrit:Baldred a écrit: En effet, ta question initiale était déjà bien étrange, ta dernière intervention ne l'est pas moins. Peut-être parce que tu cherches à simplifier. Il y a des images, des représentations et des figures d'enseignant avec chacune leur histoire, et il y a aussi nos représentations tout aussi plurielles de ce qu'est être enseignant : de la maternelle à l'université nous ne faisons pas vraiment le même métier et selon les publics nous ne l'exerçons pas de la même façon.
En 1993 Bourdieu dans La misère du monde, donne déjà la parole à une enseignante de REP. la crise du métier est déjà ancienne et beaucoup d'enseignants ont commencé leur carrière alors qu'elle était déjà là. Dans un certain nombre de fils de ce forum se lisent un évident malaise, une colère certaine, du désespoir aussi, de la haine parfois.
Je ne crois pas aux questions simplifiantes, mais elles produisent parfois des réponses intéressantes comme celles de @krilinXV3 ou de @gauvain31, ce dernier en particulier décrit une position de "juste repli" que je ne partage pas du tout mais que je comprends.
En revanche, avant de parler de révolte ou de revalorisation, il faudrait sans doute commencer par être enseignant, ce que tu ne sembles pas être (encore ? complètement ?)
J'irai voir ce que dit Bourdieu ; mais je suis déçu de voir que vous taxez simplement mes propos d' "étrange" en les refusant, un peu facile.
Je suis convaincu que beaucoup de jeunes de moins de ~35 ans ressentent les choses comme moi, une position mal définie mais qui rappelle le "prof = flic" des anarchistes. Crise de l'autorité, dévalorisation des figures piliers d'une nation, je ne sais pas. Mais je pense aussi que le repli fait partie du problème, on ne peut pas négliger la représentation d'une profession, ne pas former les jeunes et espérer que tout aille bien pour elle.
Il y a des métiers qui payent aussi bien que professeur(e) (infirmier/infermière par ex) et qui ne souffrent pas de la sous-considération dont je vous parle.
La question n'est pas étrange, puisque beaucoup réagissent, et que beaucoup, finalement, dénoncent la dégradation de la condition de professeur, et la dégradation de son image, et cela de partout : l'institution, les parents, les élèves, la société...
C'est même une question très grave.
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