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- Bouille&BilleNiveau 1
J’ai un élève en 4e, plutôt très bon partout, dyspraxique et troubles anxieux, qui est incapable de produire quoique ce soit en évaluation (entre 2 et 6 max). Ses parents l’accompagnent, il travaille, mais actuellement il est au fond du seau et n’accepte plus l’échec au point de ne plus arriver à s’y mettre. Il comprend vite lorsque l’on est à côté de lui mais devient rapidement incapable de faire quoique ce soit. Une ESS devrait avoir lieu prochainement pour lui. Des pistes ? Merci à toute personne estimant qu’il n’a pas sa place en 4e de passer son chemin. Il a sa place et je ne veux pas que ma discipline l’empêche d’avancer : il est brillant, touchant et courageux.
- User12750Niveau 3
Bonsoir,
T'as déjà essayé l'évaluation "surprise". Tu lui donnes du travail (sans qu'il sache que tu l'évalues), puis notes ce qu'il aura produit. T'en as parlé à ton inspecteur?
T'as déjà essayé l'évaluation "surprise". Tu lui donnes du travail (sans qu'il sache que tu l'évalues), puis notes ce qu'il aura produit. T'en as parlé à ton inspecteur?
- piescoModérateur
J'ai un souci similaire avec une élève de 2de. Excellente participation en cours, beaucoup de connaissances, travail personnel toujours fait. Et en évaluation, une catastrophe. J'essaie de l'interroger beaucoup à l'oral et prends soin de rédiger des appréciations qui mettent en valeur son attitude en cours pour essayer de limiter les dégâts mais c'est vraiment compliqué de voir que tous ses efforts sont anéantis par le stress.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- zigmag17Guide spirituel
Bouille&Bille: Et il rencontre le même problème dans toutes les matières?
- Bouille&BilleNiveau 1
Mon inspecteur malheureusement.... voilà quoi. L’idée que tu donnes est intéressante, je n’ai en effet pas tenté, mais en même temps il panique à une vitesse hallucinante, même en séance d’exercices. Je n’ai jamais croisé un tel élève... jamais. Une telle volonté de s’en sortir et une telle panique c’est déroutant.
- Bouille&BilleNiveau 1
zigmag17 a écrit:Bouille&Bille: Et il rencontre le même problème dans toutes les matières?
Non aucune. Il est excellent à peu près partout
- Bouille&BilleNiveau 1
piesco a écrit:J'ai un souci similaire avec une élève de 2de. Excellente participation en cours, beaucoup de connaissances, travail personnel toujours fait. Et en évaluation, une catastrophe. J'essaie de l'interroger beaucoup à l'oral et prends soin de rédiger des appréciations qui mettent en valeur son attitude en cours pour essayer de limiter les dégâts mais c'est vraiment compliqué de voir que tous ses efforts sont anéantis par le stress.
Voilà c’est exactement ça c’est terrible.
- menerveOracle
Peut être lui proposer des séances de relaxation... On doit trouver des vidéos sur YouTube. Un rendez-vous avec le psy-en pour faire des tests sur ses capacités, ça pourrait le rassurer. Sinon essayer de le questionner... Pourquoi ce stress? Peur d'avoir une mauvaise note ? Du jugement des autres ? Peur de rater sa scolarité ? Peur de l'avenir ?
- zigmag17Guide spirituel
Un passif avec un enseignant de la même matière quand il était dans de plus petites classes? Une "obligation de réussite" dans cette matière accompagnée de pression et de stress à la maison avec l'un des parents ou les deux? Tu as déjà certainement essayé d'en parler avec lui, que dit-il? (ou que veut-il/peut-il bien dire?)Bouille&Bille a écrit:zigmag17 a écrit:Bouille&Bille: Et il rencontre le même problème dans toutes les matières?
Non aucune. Il est excellent à peu près partout
- RuthvenGuide spirituel
J'ai eu une élève comme cela en Terminale littéraire qui dépendait d'une ULIS. Une AESH l'aidait à surmonter l'angoisse pour tous les devoirs écrits (crise de larmes ...), elle les faisait dans une salle à part. Elle s'en est bien sorti et a eu son bac avec mention.
- piescoModérateur
Bouille&Bille a écrit:piesco a écrit:J'ai un souci similaire avec une élève de 2de. Excellente participation en cours, beaucoup de connaissances, travail personnel toujours fait. Et en évaluation, une catastrophe. J'essaie de l'interroger beaucoup à l'oral et prends soin de rédiger des appréciations qui mettent en valeur son attitude en cours pour essayer de limiter les dégâts mais c'est vraiment compliqué de voir que tous ses efforts sont anéantis par le stress.
Voilà c’est exactement ça c’est terrible.
En effet, un veritable crève-coeur.
- Bouille&BilleNiveau 1
zigmag17 a écrit:Un passif avec un enseignant de la même matière quand il était dans de plus petites classes? Une "obligation de réussite" dans cette matière accompagnée de pression et de stress à la maison avec l'un des parents ou les deux? Tu as déjà certainement essayé d'en parler avec lui, que dit-il? (ou que veut-il/peut-il bien dire?)Bouille&Bille a écrit:zigmag17 a écrit:Bouille&Bille: Et il rencontre le même problème dans toutes les matières?
Non aucune. Il est excellent à peu près partout
Lui a du mal à expliquer hormis par des « je ne comprends rien, je n’y arrive pas » de son histoire je sais la chose suivante : absence de CM2 suite à dépression/harcèlement. Bons voir excellent en maths jusqu’alors. Les parents sont très ouverts et dans l’échange, plutôt conscients de la situation, même si la maman reconnaît un confinement l’an dernier très difficile en maths car les blocages se traduisaient en crises d’angoisses. Je l’ai vue et lui ai conseillé de le laisser mais je ne suis pas sûr qu’elle n’essaie pas encore. Ils sont très démunis et ont peur pour la suite clairement.
- Bouille&BilleNiveau 1
Ruthven a écrit:J'ai eu une élève comme cela en Terminale littéraire qui dépendait d'une ULIS. Une AESH l'aidait à surmonter l'angoisse pour tous les devoirs écrits (crise de larmes ...), elle les faisait dans une salle à part. Elle s'en est bien sorti et a eu son bac avec mention.
Malheureusement pas d’aesh dans le cadre du PPS notamment probablement du fait de ses bons résultats partout ailleurs
- Bouille&BilleNiveau 1
menerve a écrit:Peut être lui proposer des séances de relaxation... On doit trouver des vidéos sur YouTube. Un rendez-vous avec le psy-en pour faire des tests sur ses capacités, ça pourrait le rassurer. Sinon essayer de le questionner... Pourquoi ce stress? Peur d'avoir une mauvaise note ? Du jugement des autres ? Peur de rater sa scolarité ? Peur de l'avenir ?
D’après la famille et les collègues : gros suivis psy et tests faits, son profil est bien identifié mais... j’aimerais comprendre d’où vient ce stress aussi. Son histoire a l’air bien corsée
- zigmag17Guide spirituel
Y aurait-il un lien avec l'heure à laquelle est placée ton cours, le fait que peut-être il se passe des choses à l'extérieur et que quand ton cours est terminé et qu'il quitte l'enceinte du collège il se retrouve à la merci d'autres élèves qui ne lui veulent pas que du bien? Tu as évoqué du harcèlement datant du primaire; peut-être qu'un ancien harceleur se trouve maintenant au collège ou pas loin? J'y pense car c'est une histoire qui est arrivée à l'une de mes élèves qui me l'a racontée il y a quelques mois (bon pour elle c'était une affaire classée mais on ne sait jamais). Si toutes les pistes ont été explorées, cela pourrait expliquer une tension qui se manifeste dans ton cours mais alors le fait qu'il s'agisse des mathématiques en particulier serait dû au hasard. Bon j'extrapole sûrement...
Edit: ce qui m'interpelle c'est le fait que par ailleurs il soit excellent partout ( et a priori pas trop stressé? Si?). Il me semble qu'un élève qui stresse pour un devoir stresse pour tous les devoirs. Mais là encore je peux me tromper, car il peut sentir un enjeu dans une matière et pas dans une autre. Compliqué...
Edit: ce qui m'interpelle c'est le fait que par ailleurs il soit excellent partout ( et a priori pas trop stressé? Si?). Il me semble qu'un élève qui stresse pour un devoir stresse pour tous les devoirs. Mais là encore je peux me tromper, car il peut sentir un enjeu dans une matière et pas dans une autre. Compliqué...
- PoupoutchModérateur
La peur de l'échec peut conduire à de véritables blocages, et dans une matière en particulier, et d'autant plus qu'on est bon partout ailleurs.
(par exemple, moi, bonne élève habituée à la réussite, j'ai passé et raté mon permis de conduire et j'ai dû le repasser 4 fois ensuite pour l'obtenir de justesse. Je conduisais vraiment très bien en leçons, mais le jour de l'examen, je faisais tout de travers, mes moniteurs ne comprenaient plus rien).
C'est l'échec subi alors qu'on croyait être prêt, qui va revenir en tête dans chaque situation d'évaluation et provoquer la panique.
Peut-être souffre-t-il de ce genre de blocage, d'autant que c'est manifestement un gamin très anxieux. Dans ce cas, ce n'est pas toi qui pourras l'aider, la réponse est psy (apprendre à gérer cette angoisse en particulier) et passera par la thérapie, l'hypnose ou toute autre solution qui conviendra à ton élève et que seul un professionnel saura lui conseiller.
Ce que tu peux faire, en revanche, c'est essayer d'évaluer autrement :
- un scripteur pour les évaluations, par exemple, peut aider : j'ai été scripteur pour un élève en situation de handicap et je me suis rendu compte que, au delà de la graphie, ce qui l'aidait était de pouvoir verbaliser ses questionnements, même si je ne lui répondais pas.
- la piste de l'évaluation secrète est également intéressante, surtout si la panique surgit pendant l'évaluation.
- même si je conçois que c'est difficile, puisque toutes les matières sont importantes et qu'on attache forcément de l'importance à faire réussir ses élèves, ne pas trop focaliser sur ses échecs (ne pas avoir l'air trop désolée, l'air de ne pas comprendre, lui donner l'impression que c'est grave). Évidemment dit comme ça, ça a l'air froid, mais parfois le meilleur coup de pouce que tu peux donner à un élève, c'est de lui faire comprendre qu'on peut s'en sortir en classe en ne réussissant pas dans une matière, qui plus est quand on est un très bon élève dans les autres. Il ne s'agit pas de lui dire d'abandonner, mais simplement de relativiser sa situation d'échec afin qu'il n'ajoute pas d'angoisse à l'angoisse.
- adapter les sujets ? Retirer un exercice pour lui laisser plus de temps, par exemple.
En fait, je dirais, d'après ce que tu dis, que l'essentiel est de l'aider à retrouver confiance et à dépasser son blocage. Évidemment ce sont des solutions imparfaites qui ne constituent pas forcément des aménagements pérennes (et sans doute pas des aménagements qui peuvent être obtenus pour des examens) mais cela pourrait l'aider à reprendre confiance en lui.
(par exemple, moi, bonne élève habituée à la réussite, j'ai passé et raté mon permis de conduire et j'ai dû le repasser 4 fois ensuite pour l'obtenir de justesse. Je conduisais vraiment très bien en leçons, mais le jour de l'examen, je faisais tout de travers, mes moniteurs ne comprenaient plus rien).
C'est l'échec subi alors qu'on croyait être prêt, qui va revenir en tête dans chaque situation d'évaluation et provoquer la panique.
Peut-être souffre-t-il de ce genre de blocage, d'autant que c'est manifestement un gamin très anxieux. Dans ce cas, ce n'est pas toi qui pourras l'aider, la réponse est psy (apprendre à gérer cette angoisse en particulier) et passera par la thérapie, l'hypnose ou toute autre solution qui conviendra à ton élève et que seul un professionnel saura lui conseiller.
Ce que tu peux faire, en revanche, c'est essayer d'évaluer autrement :
- un scripteur pour les évaluations, par exemple, peut aider : j'ai été scripteur pour un élève en situation de handicap et je me suis rendu compte que, au delà de la graphie, ce qui l'aidait était de pouvoir verbaliser ses questionnements, même si je ne lui répondais pas.
- la piste de l'évaluation secrète est également intéressante, surtout si la panique surgit pendant l'évaluation.
- même si je conçois que c'est difficile, puisque toutes les matières sont importantes et qu'on attache forcément de l'importance à faire réussir ses élèves, ne pas trop focaliser sur ses échecs (ne pas avoir l'air trop désolée, l'air de ne pas comprendre, lui donner l'impression que c'est grave). Évidemment dit comme ça, ça a l'air froid, mais parfois le meilleur coup de pouce que tu peux donner à un élève, c'est de lui faire comprendre qu'on peut s'en sortir en classe en ne réussissant pas dans une matière, qui plus est quand on est un très bon élève dans les autres. Il ne s'agit pas de lui dire d'abandonner, mais simplement de relativiser sa situation d'échec afin qu'il n'ajoute pas d'angoisse à l'angoisse.
- adapter les sujets ? Retirer un exercice pour lui laisser plus de temps, par exemple.
En fait, je dirais, d'après ce que tu dis, que l'essentiel est de l'aider à retrouver confiance et à dépasser son blocage. Évidemment ce sont des solutions imparfaites qui ne constituent pas forcément des aménagements pérennes (et sans doute pas des aménagements qui peuvent être obtenus pour des examens) mais cela pourrait l'aider à reprendre confiance en lui.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- elisa18Neoprof expérimenté
Evaluation orale! Pour un dyspraxique c'est ce qu'il y a de mieux....
- olive-in-oilSage
La pression est peut-être aussi liée au contexte : une salle entière remplie d'élèves tout autour qui eux, n'ont pas ce genre de problèmes. Faire l'évaluation seul, sur une heure de permanence, est peut-être une expérience à tenter ?
- Bouille&BilleNiveau 1
Poupoutch a écrit:La peur de l'échec peut conduire à de véritables blocages, et dans une matière en particulier, et d'autant plus qu'on est bon partout ailleurs.
(par exemple, moi, bonne élève habituée à la réussite, j'ai passé et raté mon permis de conduire et j'ai dû le repasser 4 fois ensuite pour l'obtenir de justesse. Je conduisais vraiment très bien en leçons, mais le jour de l'examen, je faisais tout de travers, mes moniteurs ne comprenaient plus rien).
C'est l'échec subi alors qu'on croyait être prêt, qui va revenir en tête dans chaque situation d'évaluation et provoquer la panique.
Peut-être souffre-t-il de ce genre de blocage, d'autant que c'est manifestement un gamin très anxieux. Dans ce cas, ce n'est pas toi qui pourras l'aider, la réponse est psy (apprendre à gérer cette angoisse en particulier) et passera par la thérapie, l'hypnose ou toute autre solution qui conviendra à ton élève et que seul un professionnel saura lui conseiller.
Ce que tu peux faire, en revanche, c'est essayer d'évaluer autrement :
- un scripteur pour les évaluations, par exemple, peut aider : j'ai été scripteur pour un élève en situation de handicap et je me suis rendu compte que, au delà de la graphie, ce qui l'aidait était de pouvoir verbaliser ses questionnements, même si je ne lui répondais pas.
- la piste de l'évaluation secrète est également intéressante, surtout si la panique surgit pendant l'évaluation.
- même si je conçois que c'est difficile, puisque toutes les matières sont importantes et qu'on attache forcément de l'importance à faire réussir ses élèves, ne pas trop focaliser sur ses échecs (ne pas avoir l'air trop désolée, l'air de ne pas comprendre, lui donner l'impression que c'est grave). Évidemment dit comme ça, ça a l'air froid, mais parfois le meilleur coup de pouce que tu peux donner à un élève, c'est de lui faire comprendre qu'on peut s'en sortir en classe en ne réussissant pas dans une matière, qui plus est quand on est un très bon élève dans les autres. Il ne s'agit pas de lui dire d'abandonner, mais simplement de relativiser sa situation d'échec afin qu'il n'ajoute pas d'angoisse à l'angoisse.
- adapter les sujets ? Retirer un exercice pour lui laisser plus de temps, par exemple.
En fait, je dirais, d'après ce que tu dis, que l'essentiel est de l'aider à retrouver confiance et à dépasser son blocage. Évidemment ce sont des solutions imparfaites qui ne constituent pas forcément des aménagements pérennes (et sans doute pas des aménagements qui peuvent être obtenus pour des examens) mais cela pourrait l'aider à reprendre confiance en lui.
En effet, j’ai du mal à me dire de lâcher l’affaire. Il a un gros potentiel et c’est vrai que j’ai du mal à mettre ça de côté. Ça lui pèse aussi alors bon. L’ESS devrait se tenir en présence de son psy apparemment ce sera sûrement l’occasion de trouver des interstices dans lesquels se glisser
- Bouille&BilleNiveau 1
olive-in-oil a écrit:La pression est peut-être aussi liée au contexte : une salle entière remplie d'élèves tout autour qui eux, n'ont pas ce genre de problèmes. Faire l'évaluation seul, sur une heure de permanence, est peut-être une expérience à tenter ?
On a regardé cela avec les collègues et la vie scolaire. Son intégration sociale est bonne même s’il a des petits problèmes de gestion de ses émotions il est vrai. Je lui ai déjà proposé de se mettre seul pour une évaluation mais il affirme que cela ne changera rien, ce qui est possible.
- Bouille&BilleNiveau 1
elisa18 a écrit:Evaluation orale! Pour un dyspraxique c'est ce qu'il y a de mieux....
Oui il faut que j’essaie et en lui découpant les taches peut être aussi.
- Pat BÉrudit
L'évaluation orale, je ne suis pas sûre, ça peut être facteur de stress (j'ai personnellement en mémoire une panique totale à l'oral de l'agreg avec perte de moyens, je ne savais absolument plus rien faire). Tout dépend des personnes. C'est évidemment à tenter.
.
Il y a probablement un enjeu particulier dans la matière, une pression familiale peut-être, ou un historique d'échec qui a créé un blocage. On est une matière à accumulation, et l'élève, s'il est bon, peut avoir très nettement conscience de ses (quelques) lacunes et en concevoir un stress excessif, jusqu'à la panique.
L'idée de ramasser hors évaluation, en fin d'heure, le travail qu'il a fait, peut être une piste.
Est-ce que la panique est vraiment uniquement en situation d'évaluation ou l'angoisse est-elle présente (sans doute moindre) dès qu'il doit résoudre seul un exercice ? Dans le second cas, ce serait plus un manque de confiance en ses capacités, donc peut-être surmontable avec un entraînement régulier et des évaluations très ciblées (réussir 10 exercices d'un type et avoir la certitude qu'on en aura un exactement du même type en évaluation, ça rassure... mais ce n'est pas forcément suffisant).
Mais je rejoins ce qui a été dit, il faut travailler ça en thérapie...
Par contre, la dyspraxie, en général, pose problème en maths, avec des retards d'acquisition (sens du nombre, du temps, de l'espace), et ce peut aussi être ce décalage qu'il ressent et le fait paniquer.
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Il y a probablement un enjeu particulier dans la matière, une pression familiale peut-être, ou un historique d'échec qui a créé un blocage. On est une matière à accumulation, et l'élève, s'il est bon, peut avoir très nettement conscience de ses (quelques) lacunes et en concevoir un stress excessif, jusqu'à la panique.
L'idée de ramasser hors évaluation, en fin d'heure, le travail qu'il a fait, peut être une piste.
Est-ce que la panique est vraiment uniquement en situation d'évaluation ou l'angoisse est-elle présente (sans doute moindre) dès qu'il doit résoudre seul un exercice ? Dans le second cas, ce serait plus un manque de confiance en ses capacités, donc peut-être surmontable avec un entraînement régulier et des évaluations très ciblées (réussir 10 exercices d'un type et avoir la certitude qu'on en aura un exactement du même type en évaluation, ça rassure... mais ce n'est pas forcément suffisant).
Mais je rejoins ce qui a été dit, il faut travailler ça en thérapie...
Par contre, la dyspraxie, en général, pose problème en maths, avec des retards d'acquisition (sens du nombre, du temps, de l'espace), et ce peut aussi être ce décalage qu'il ressent et le fait paniquer.
- EloahExpert spécialisé
Un truc tout bête : où est-il assis en classe ? Je pose la question car l'une de mes filles, en 4è aussi, souffre de troubles anxieux et si elle est entourée de voisins (sur les côtés mais aussi devant et derrière) elle perd tous ses moyens. Il faut impérativement qu'elle soit assise en bout de rang et près d'une porte.
En tout cas, cet élève a de la chance d'avoir un prof comme toi qui cherches à le comprendre et à l'aider.
En tout cas, cet élève a de la chance d'avoir un prof comme toi qui cherches à le comprendre et à l'aider.
- CalandriaGrand sage
Eloah a écrit:Un truc tout bête : où est-il assis en classe ? Je pose la question car l'une de mes filles, en 4è aussi, souffre de troubles anxieux et si elle est entourée de voisins (sur les côtés mais aussi devant et derrière) elle perd tous ses moyens. Il faut impérativement qu'elle soit assise en bout de rang et près d'une porte.
En tout cas, cet élève a de la chance d'avoir un prof comme toi qui cherches à le comprendre et à l'aider.
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Pour m'être beaucoup documentée sur le sujet ces derniers temps et pour avoir lu de nombreux témoignages, je peux dire que ton attitude bienveillante ne peut être que bénéfique même si ça ne porte pas ses fruits cette année (ou même plus tard) en terme de résultats.
- pailleauquebecFidèle du forum
Bouille&Bille a écrit:J’ai un élève en 4e, plutôt très bon partout, dyspraxique et troubles anxieux, qui est incapable de produire quoique ce soit en évaluation (entre 2 et 6 max). Ses parents l’accompagnent, il travaille, mais actuellement il est au fond du seau et n’accepte plus l’échec au point de ne plus arriver à s’y mettre. Il comprend vite lorsque l’on est à côté de lui mais devient rapidement incapable de faire quoique ce soit. Une ESS devrait avoir lieu prochainement pour lui. Des pistes ? Merci à toute personne estimant qu’il n’a pas sa place en 4e de passer son chemin. Il a sa place et je ne veux pas que ma discipline l’empêche d’avancer : il est brillant, touchant et courageux.
Là, l'urgence c'est de sortir du cercle vicieux mauvaise note, angoisse, blocage,...
Je dirais qu'il faut d'abord sortir de l'impasse en lui mettant arbitrairement autour de 18 puisqu'il est excellent.
Tu discutes avec lui et tu lui dis que tu sais qu'il comprend et que c'est la note qu'il mérite indépendamment des problèmes qu'il traverse, et que pour l'instant tu lui mettras cette note à toutes les évals quoi qu'il fasse jusqu'à la fin de l'année.
Il fait donc les évals comme les autres mais la note est autour de 18 quoi qu'il fasse jusqu'à ce qu'il aille mieux.
Un fois sortis des ronces, il va quand même falloir creuser les raisons pour lesquelles il n'y arrive pas tout seul (le stress n'est peut être pas la seule cause).
J'ai déjà procédé comme cela pour sortir un élève du fond du trou, le plus dur a été d'expliquer ma démarche aux autres enseignants, vis à vis des camarades cela a été bien accepté.
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