- celitianSage
Bien sûr que ce n'est pas un métier déshonorant et que nous sommes au niveau du salaire médian mais est-ce que tous ont suivi 5 ans d'études (d'où entrée tardive dans la vie active) + un concours ( encore difficile dans certaines matières) ?
Je pense que certains neos ont la chance d'avoir peu de collègues qui galèrent financièrement pour la vie courante : pas de possibilité d'être propriétaire, d'avoir des loisirs/vacances... effectivement ce sont des personnes seules mais c'est totalement anormal de ne pas vivre correctement avec son salaire.
Et la retraite ? Je dois travailler jusqu'à 66-67 ans pour une retraite complète, à 62 ans j'ai droit à 1700€, avant réforme...
Au passage, impossible de financer son Ephad si besoin (dans mon entourage, j'ai plusieurs cas où les enfants et petits-enfants sont obligés de payer).
Donc pour mes enfants, un seul étudiant pour l'instant qui a eu période "je veux être joueur/professeur d'échecs" ou "études d'histoire", je l'ai effectivement bien poussé dans le choix de ses études afin qu'il puisse avoir une autre possibilité que professeur.
Je sais que je n'aurai pas la capacité de l'aider beaucoup financièrement dans sa vie future donc je l'aide en finançant ses études.
Je pense que certains neos ont la chance d'avoir peu de collègues qui galèrent financièrement pour la vie courante : pas de possibilité d'être propriétaire, d'avoir des loisirs/vacances... effectivement ce sont des personnes seules mais c'est totalement anormal de ne pas vivre correctement avec son salaire.
Et la retraite ? Je dois travailler jusqu'à 66-67 ans pour une retraite complète, à 62 ans j'ai droit à 1700€, avant réforme...
Au passage, impossible de financer son Ephad si besoin (dans mon entourage, j'ai plusieurs cas où les enfants et petits-enfants sont obligés de payer).
Donc pour mes enfants, un seul étudiant pour l'instant qui a eu période "je veux être joueur/professeur d'échecs" ou "études d'histoire", je l'ai effectivement bien poussé dans le choix de ses études afin qu'il puisse avoir une autre possibilité que professeur.
Je sais que je n'aurai pas la capacité de l'aider beaucoup financièrement dans sa vie future donc je l'aide en finançant ses études.
- JacqGuide spirituel
lene75 a écrit:On n'est jamais à l'abri : ça fait 11 ans que je me plais dans mon établissement, qui n'est pas trop loin de chez moi, d'autant que mon déménagement cet été m'a permis de réduire mon temps de trajet. Mais à la rentrée il change de profil (plus de classes technos que de classes générales, ce qui est invivable pour un prof de philo). De sorte que je me résous à demander ma mutation, avec tous les risques que ça implique, et je ne suis pas la seule à le faire parmi les collègues que j'aime bien, même si vu mon barème et le peu de postes disponibles j'ai peu de chances de l'obtenir. C'est aussi ça l'incertitude de l'avenir. Il y a encore quelques mois je n'aurais jamais imaginé ça, ça nous est tombé dessus du jour au lendemain. Moi qui me réjouissais que mon poste ne soit plus en danger parce que pour la première fois cette année je ne suis plus la dernière arrivée dans mon établissement, la tranquillité aura été de courte durée !
Mais ça n'est pas une raison suffisante pour renoncer à tenter l'agreg.
Questions qui dérivent peut-être de la question initial de ce fil, mais finalement qui montreront un aspect de notre métier :
- pourquoi dans votre lycée les classes technos deviennent-elles majoritaires par rapport au classes générales ? C'est lié à la réforme ? A la baisse du niveau des élèves qui s'orienteraient plus vers ces classes par défaut ? Ou tout simplement des ouvertures de sections pour pallier au fait qu'en seconde générale arrivent de plus en plus d'élèves refoulés du LP qui donc se retrouvent en techno ? Dans mon ancien lycée (un LGT avec SEP) c'est l'inverse qui se produit. Ils ont bien des wagons d'élèves refoulés du LP et incapables de suivre au général mais à priori avec la réforme du LG ils restent en section générale pour beaucoup.
- si tu demandes à muter tu vas de nouveau de retrouver dans la position de la dernière arrivée (une remarque plus qu'un question). Je te comprends, pendant 5 années je suis resté "dernier arrivé" avec toujours la menace d'un service à rendre à l'extérieur, pas agréable (maintenant c'est fait, j'ai un "nouveau" qui est arrivé... ouf).
- les heures de philo ont baissé de façon importante avec la réforme du lycée ? C'est une amie du privé sous contrat qui me disait qu'ils ne savaient plus quoi faire de certains prof de philo.
Bon courage à toi !
- Clecle78Bon génie
J'imagine que les enfants se font une image du métier en voyant vivre leurs parents et oui on discute en famille et on peut être amené à donner son avis sur cette profession au détour d'une conversation. Tout n'est pas binaire, surtout avec de grands ados. Quant au fait de perdre son ancienneté après l'agrégation interne faut pas exagérer, ça ralentit un peu ta carrière effectivement avec le reclassement mais j'ai eu la hors classe à 52 ans avec une interne passée au bout de 10 ans. Et pour les mutations ça n'a rien changé à mon ancienneté dans le poste. Le gain est incomparable quoi qu'il en soit. Si vous le pouvez, foncez !
- roxanneOracle
Après, je ne comprends pas trop pourquoi tu dis qu'avec des classes technos, ce n'est pas possible de faire de la philo. C'est en terme d'horaires, de types de classes? Vous pouvez aussi équilibrer les services entre vous. Avec 15 heures, il me semble que c'est du domaine du possible. Après, si tu ne veux que des classes générales , effectivement, tu dois viser des lycées plus "prisés" donc plus demandés j'imagine.
- MiniloupiotteNiveau 7
Je n'enseigne pas la philo mais à ce que j'ai pu observer, le problème vient du très faible horaire en techno : il me semble que c'est 2h/prof s'il n'y a pas d'heures dedoublées ( les professeurs de la matière pourront dire si je me trompe ). Donc tu te retrouves avec énormément de classes : je sais qu'il y a d'autres disciplines à petit horaire, mais là tu n'as que des classes à examens ( sauf s'il y a de la philo en 1ere mais je crois que c'est rare, je ne sais même pas si ça se pratique encore ). Donc imaginons : un service avec intégralement des classes à examens, énormément de classes, et une matière nouvelle dont tu dois déjà faire comprendre aux élèves en quoi ça consiste car certains n'en ont aucune idée, donc ça demande un rude travail. C'est intéressant, mais ce qui pose problème est le manque d'heures dedoublées pour une des deux heures/élève ( à moins qu'elles soient remises, mais à un moment elles avaient été enlevées ). Désolée pour le côté flou des informations que je donne, mais j'ai tout de suite compris sous cet angle-là la remarque, toutes mes excuses si je me trompe, les spécialistes rectifieront.roxanne a écrit:Après, je ne comprends pas trop pourquoi tu dis qu'avec des classes technos, ce n'est pas possible de faire de la philo. C'est en terme d'horaires, de types de classes? Vous pouvez aussi équilibrer les services entre vous. Avec 15 heures, il me semble que c'est du domaine du possible. Après, si tu ne veux que des classes générales , effectivement, tu dois viser des lycées plus "prisés" donc plus demandés j'imagine.
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:Elaïna a écrit:Bah oui seule avec deux je m'abstiendrais de monter à cheval (ou en tout cas, moins)... Mais bon jusqu'à preuve du contraire personne ne meurt de ne pas monter à cheval. Et ça me laisserait large de quoi les faire manger.
Du reste avec un mari à tendance dépressive je suis la première à l'encourager à faire une pause boulot, on pourrait tenir sur mon salaire, en rognant un peu sur les voyages (enfin, en période covid, la question ne se pose pas du reste) et les activités.
Parce que vous avez la maison. Quel logement pourriez-vous louer dans votre coin avec 1/3 de ton salaire ? Je crois que tu ne mesures pas ce que ça représente que de vivre avec 2000€ par mois avec deux enfants toute sa vie (pas juste quelques mois où on vit en partie sur des choses achetées auparavant : les meubles, la voiture, les fringues, l'électroménager, etc. + avec des frais de garde limités parce que le conjoint est là). Le mois où la chaudière pète, par exemple, c'est chaud chaud chaud. Enfin 2000€, c'est déjà avec pas mal d'ancienneté, un prof ne commence pas avec 2000€.
Tu exagères. En général, après une dizaine d’années d’enseignement, on les a.
Une bonne expérience, je trouve, consiste à s’imaginer vivre moins d’argent - avec un quart ou un tiers de salaire par ex. 500 ou 600 euros de moins, pour reprendre le chiffre au-dessus, c’est pas juste l’équitation qui est rendue impossible, c’est la voiture qu’on ne peut faire réparer, c’est le réfrigérateur qu’on a du mal à remplir avec des bons aliments, c’est les vacances qu’on passe chez soi, c’est le logement plus petit ou plus éloigné, c’est les cadeaux plus modestes, les sorties plus rares.. Bref, une vie moins confortable, plus frustrante.
Notez bien qu’à un moment, on sera tous confrontés à ce problème... à la retraite, cette dégringolade devient une certitude. Je parie pour une chute de 50% en ce qui me concerne.
Dans le débat sur l’agrégation, n’oublions pas que l’agrégé est payé en temps. Ces trois heures de moins, il peut les employer à faire trois heures sup par exemple. La différence avec le certifié est alors plus élevée qu’on ne le pense.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JennyMédiateur
Leclochard a écrit:Dans le débat sur l’agrégation, n’oublions pas que l’agrégé est payé en temps. Ces trois heures de moins, il peut les employer à faire trois heures sup par exemple. La différence avec le certifié est alors plus élevée qu’on ne le pense.
Je fais souvent 20 ou 21h. Si j’ai l’agreg, je souhaiterais garder 2 ou 3 heures supp. Ça ferait une vraie différence.
- HélipsProphète
Oui, c'est 2h, mais :Miniloupiotte a écrit:Je n'enseigne pas la philo mais à ce que j'ai pu observer, le problème vient du très faible horaire en techno : il me semble que c'est 2h/prof s'il n'y a pas d'heures dedoublées ( les professeurs de la matière pourront dire si je me trompe ). Donc tu te retrouves avec énormément de classes : je sais qu'il y a d'autres disciplines à petit horaire, mais là tu n'as que des classes à examens ( sauf s'il y a de la philo en 1ere mais je crois que c'est rare, je ne sais même pas si ça se pratique encore ). Donc imaginons : un service avec intégralement des classes à examens, énormément de classes, et une matière nouvelle dont tu dois déjà faire comprendre aux élèves en quoi ça consiste car certains n'en ont aucune idée, donc ça demande un rude travail. C'est intéressant, mais ce qui pose problème est le manque d'heures dedoublées pour une des deux heures/élève ( à moins qu'elles soient remises, mais à un moment elles avaient été enlevées ). Désolée pour le côté flou des informations que je donne, mais j'ai tout de suite compris sous cet angle-là la remarque, toutes mes excuses si je me trompe, les spécialistes rectifieront.roxanne a écrit:Après, je ne comprends pas trop pourquoi tu dis qu'avec des classes technos, ce n'est pas possible de faire de la philo. C'est en terme d'horaires, de types de classes? Vous pouvez aussi équilibrer les services entre vous. Avec 15 heures, il me semble que c'est du domaine du possible. Après, si tu ne veux que des classes générales , effectivement, tu dois viser des lycées plus "prisés" donc plus demandés j'imagine.
1. les dédoublements, c'est un choix d'établissement, sur l'utilisation de la marge, depuis 2010 (ou 2011),
2. les corrections en séries technologiques sont quand même nettement moins longues qu'en série générale,
3. avec le contrôle continu, toutes les matières de première et de terminale sont des moments à examen.
Alors oui, 18h avec que des groupes à 2h, c'est l'enfer (d'ailleurs les profs de LV sont tous devenus fous, non ? Et je ne parle pas des profs d'arts variés en collège), mais pour quelqu'un qui, comme Lene, manque de temps pour travailler en dehors de cours, ça permet quand même de bien alléger la charge de travail.
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- RuthvenGuide spirituel
Hélips a écrit:Oui, c'est 2h, mais :Miniloupiotte a écrit:Je n'enseigne pas la philo mais à ce que j'ai pu observer, le problème vient du très faible horaire en techno : il me semble que c'est 2h/prof s'il n'y a pas d'heures dedoublées ( les professeurs de la matière pourront dire si je me trompe ). Donc tu te retrouves avec énormément de classes : je sais qu'il y a d'autres disciplines à petit horaire, mais là tu n'as que des classes à examens ( sauf s'il y a de la philo en 1ere mais je crois que c'est rare, je ne sais même pas si ça se pratique encore ). Donc imaginons : un service avec intégralement des classes à examens, énormément de classes, et une matière nouvelle dont tu dois déjà faire comprendre aux élèves en quoi ça consiste car certains n'en ont aucune idée, donc ça demande un rude travail. C'est intéressant, mais ce qui pose problème est le manque d'heures dedoublées pour une des deux heures/élève ( à moins qu'elles soient remises, mais à un moment elles avaient été enlevées ). Désolée pour le côté flou des informations que je donne, mais j'ai tout de suite compris sous cet angle-là la remarque, toutes mes excuses si je me trompe, les spécialistes rectifieront.roxanne a écrit:Après, je ne comprends pas trop pourquoi tu dis qu'avec des classes technos, ce n'est pas possible de faire de la philo. C'est en terme d'horaires, de types de classes? Vous pouvez aussi équilibrer les services entre vous. Avec 15 heures, il me semble que c'est du domaine du possible. Après, si tu ne veux que des classes générales , effectivement, tu dois viser des lycées plus "prisés" donc plus demandés j'imagine.
1. les dédoublements, c'est un choix d'établissement, sur l'utilisation de la marge, depuis 2010 (ou 2011),
2. les corrections en séries technologiques sont quand même nettement moins longues qu'en série générale,
3. avec le contrôle continu, toutes les matières de première et de terminale sont des moments à examen.
Alors oui, 18h avec que des groupes à 2h, c'est l'enfer (d'ailleurs les profs de LV sont tous devenus fous, non ? Et je ne parle pas des profs d'arts variés en collège), mais pour quelqu'un qui, comme Lene, manque de temps pour travailler en dehors de cours, ça permet quand même de bien alléger la charge de travail.
C'est vrai, Lene, de quoi tu te plains ? Avec tes 6 ou 8 classes, tu pourras te la couler douce à la maison ...
- tallulahhulaNiveau 1
Non c'est tout à fait ça Miniloupiotte. Enseigner la philosophie en classe technologique c'est quasiment un autre métier : certains y excellent d'ailleurs et y prennent beaucoup de plaisir, personnellement j'apprécie en avoir dans mon service, cela invite à avoir souvent d'autres pratiques, d'autres objectifs, mais je n'aimerais pas avoir que des classes techno (ni même une majorité) : 2h par semaine, avec des classes chargées, qui peuvent être rétives, qui ont souvent de profondes difficultés à l'écrit, cela empêche le travail lent, en profondeur, qu'exige la philosophie (même pour préparer l'épreuve de bac il faut faire preuve de rigueur, on attend des élèves des choses objectivement difficiles). Cela augmente aussi considérablement le nombre d'élèves.
Pour aller dans le même sens que Lene, en 5 ans de métier, avec la réforme, pour dire des choses très concrètes je suis passée de 19h avec 154 élèves (dont une heure sup donc), à 18h (17h de cours en fait, j'ai une heure d'AP en tant que prof principale) avec 180 élèves cette année. Je ne peux PHYSIQUEMENT pas faire le même travail avec une à deux classes supplémentaires, à examen en outre : je ne peux pas faire le même nombre de devoirs sur table qu'autrefois, à moins de passer ma vie à corriger au détriment de la lecture, de l'étude, indispensables pour continuer à faire un cours de qualité. Je ne peux pas bien suivre leurs progrès, et honnêtement, je suis à 100% et réfléchis parfois à demander un temps partiel juste pour éviter les heures supplémentaires ! Je sais que les professeurs de langue vivante ont chaque année plus de 150, 180 élèves (et je les plains tout autant) donc je veux pas jouer à qui est le plus misérable, mais c'est un exemple de dégradation très mesurable des conditions de travail en philosophie.
Avec la réforme la philosophie a perdu la filière littéraire et ses 8h / semaine, alors certes tous les lycées n'avaient pas de terminale littéraire, tous ceux qui s'engageaient en terminale littéraire n'étaient pas forcément férus de lecture, de rédaction, mais 8h par semaine permettent de "convertir" les élèves : on a le temps de travailleur avec eux, c'était un confort, c'est certain, qui semblait indu à certains collègues qui ne voyaient pas l'intérêt de faire autant de philosophie, confort qu'on ne retrouve pas avec la spé un peu bancale (qui représentent au mieux 3h, mais en fait avec une autre classe). J'ai eu la chance d'avoir chaque année une TL et je les regrette vraiment, même si en 4h (horaire du tronc commun) on peut évidemment nouer une excellente relation avec les élèves et faire un travail très convenable, 8h avec une seule et même classe c'était extrêmement précieux : pour eux comme pour nous. Et en fait rien de trop pour découvrir la philosophie (et s'approprier ses exigences).
Pour aller dans le même sens que Lene, en 5 ans de métier, avec la réforme, pour dire des choses très concrètes je suis passée de 19h avec 154 élèves (dont une heure sup donc), à 18h (17h de cours en fait, j'ai une heure d'AP en tant que prof principale) avec 180 élèves cette année. Je ne peux PHYSIQUEMENT pas faire le même travail avec une à deux classes supplémentaires, à examen en outre : je ne peux pas faire le même nombre de devoirs sur table qu'autrefois, à moins de passer ma vie à corriger au détriment de la lecture, de l'étude, indispensables pour continuer à faire un cours de qualité. Je ne peux pas bien suivre leurs progrès, et honnêtement, je suis à 100% et réfléchis parfois à demander un temps partiel juste pour éviter les heures supplémentaires ! Je sais que les professeurs de langue vivante ont chaque année plus de 150, 180 élèves (et je les plains tout autant) donc je veux pas jouer à qui est le plus misérable, mais c'est un exemple de dégradation très mesurable des conditions de travail en philosophie.
Avec la réforme la philosophie a perdu la filière littéraire et ses 8h / semaine, alors certes tous les lycées n'avaient pas de terminale littéraire, tous ceux qui s'engageaient en terminale littéraire n'étaient pas forcément férus de lecture, de rédaction, mais 8h par semaine permettent de "convertir" les élèves : on a le temps de travailleur avec eux, c'était un confort, c'est certain, qui semblait indu à certains collègues qui ne voyaient pas l'intérêt de faire autant de philosophie, confort qu'on ne retrouve pas avec la spé un peu bancale (qui représentent au mieux 3h, mais en fait avec une autre classe). J'ai eu la chance d'avoir chaque année une TL et je les regrette vraiment, même si en 4h (horaire du tronc commun) on peut évidemment nouer une excellente relation avec les élèves et faire un travail très convenable, 8h avec une seule et même classe c'était extrêmement précieux : pour eux comme pour nous. Et en fait rien de trop pour découvrir la philosophie (et s'approprier ses exigences).
_________________
"Rien n'existe dans la nature de quoi ne suive quelque effet"
- HermionyGuide spirituel
Leclochard a écrit:
Dans le débat sur l’agrégation, n’oublions pas que l’agrégé est payé en temps. Ces trois heures de moins, il peut les employer à faire trois heures sup par exemple. La différence avec le certifié est alors plus élevée qu’on ne le pense.
C'est non en ce qui me concerne. J'ai passé l'agrégation pour le salaire ET le temps. Je suis déjà assez occupée avec mes 16 h (j'ai une 1h sup cette année, ça me va très bien). Les HS d'agrégé grimpent très vite et même si elles sont défiscalisées, pas sûre qu'avec 3h on n'atteigne pas rapidement le plafond (en tout cas, rien qu'avec des heures de devoirs faits et 15.5h, c'était le cas pour moi l'an dernier). Je demande ma mutation dans un collège qui applique les horaires planchers en Lettres, sans dédoublement, je sais d'avance que si j'obtiens un poste, je serai à 17h au moins et ça ne me fait pas rêver (mais j'ai d'autres raisons, plus solides, de vouloir y aller, ça compense !).
En revanche, je suis d'accord avec le reste de ton message. Avec 500 euros de moins, ce n'est pas que l'équitation qui pose problème...L'an dernier, grosse panne de pompes à chaleur : 2500 euros de réparation, soit un mois entier de mon salaire (et pas moyen de différer, c'est notre chauffage principal et on était en plein hiver. On est resté 3 semaines sans.). On a dû demander un étalement.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Une passanteEsprit éclairé
Jenny a écrit:Leclochard a écrit:Dans le débat sur l’agrégation, n’oublions pas que l’agrégé est payé en temps. Ces trois heures de moins, il peut les employer à faire trois heures sup par exemple. La différence avec le certifié est alors plus élevée qu’on ne le pense.
Je fais souvent 20 ou 21h. Si j’ai l’agreg, je souhaiterais garder 2 ou 3 heures supp. Ça ferait une vraie différence.
Il faut encore rappeler que tout le monde n'a pas accès aux heures supplémentaires, cela dépend des établissements, des disciplines ou des corps (les documentalistes et les professeurs des écoles...).
Et ces heures supplémentaires ont un coût en temps et en énergie (quand on a une vingtaine d'années, cela passe, on arrive dans le métier plein d'enthousiasme, on ne compte pas ses heures, et puis la fatigue de l'âge / de la vie de famille / des insomnies survient, à laquelle s'ajoute l'usure du métier) Des heures supplémentaires avec des classes dédoublées, c'est le jackpot, mais des heures supplémentaires avec une, voire plusieurs classes en plus, cela peut vite tourner au cauchemar.
Enfin, ces heures supplémentaires allègrement prises par certains collègues (je ne leur jette pas la pierre, mais il faut en être conscient) ont un impact négatif sur l'ensemble de la profession, puisque deux de ces heures peuvent être dorénavant imposées aux collèges (dans une logique insupportable : puisque certains font tant d'heures supp', tout le monde peut bien le faire...).
Il fut un temps (qui reviendra probablement) où on voulait augmenter nos obligations de service de trois heures, pour tout le monde, avec une contrepartie financière inférieure à ce que rapporte actuellement le fait de faire trois heures supplémentaires...
- ElaïnaDevin
lene75 a écrit:.
Parce que vous avez la maison. Quel logement pourriez-vous louer dans votre coin avec 1/3 de ton salaire ?.
Euh... la baraque, on n'a pas encore fini de la payer, hein...
celitian a écrit:Bien sûr que ce n'est pas un métier déshonorant et que nous sommes au niveau du salaire médian mais est-ce que tous ont suivi 5 ans d'études (d'où entrée tardive dans la vie active) + un concours ( encore difficile dans certaines matières) ?
Je pense que certains neos ont la chance d'avoir peu de collègues qui galèrent financièrement pour la vie courante : pas de possibilité d'être propriétaire, d'avoir des loisirs/vacances... effectivement ce sont des personnes seules mais c'est totalement anormal de ne pas vivre correctement avec son salaire.
Et la retraite ? Je dois travailler jusqu'à 66-67 ans pour une retraite complète, à 62 ans j'ai droit à 1700€, avant réforme...
Au passage, impossible de financer son Ephad si besoin (dans mon entourage, j'ai plusieurs cas où les enfants et petits-enfants sont obligés de payer).
Donc pour mes enfants, un seul étudiant pour l'instant qui a eu période "je veux être joueur/professeur d'échecs" ou "études d'histoire", je l'ai effectivement bien poussé dans le choix de ses études afin qu'il puisse avoir une autre possibilité que professeur.
Je sais que je n'aurai pas la capacité de l'aider beaucoup financièrement dans sa vie future donc je l'aide en finançant ses études.
Mais là encore vous croyez quoi ? J'en connais des palanquées, moi, de gens à cinq ans d'études, voire à huit, qui gagnent moins que moi ! Toutes ces anciennes copines de fac qui ne voulaient pas passer le CAPES parce que ce n'était pas assez bien pour elles d'enseigner, qui ont un doctorat, même, et qui se retrouvent à faire un bullshit job plus ou moins précaire parce que maître de conf curieusement elles y arrivent pas, ou alors qui doivent vivre de vacations payées au lance pierre à la fac !
Vous croyez que le problème de l'EHPAD ne se pose que pour les profs ?
Enfin, ma foi, pour mes enfants, moi ce que je leur souhaite c'est de faire des études qui leur plairont et qui les rendront heureux d'apprendre. J'ai fait des études pour être conservateur du patrimoine, il se trouve que ça ne m'a pas plu in fine d'envisager un boulot administratif, j'ai passé l'agreg, évidemment je préférerais gagner mieux ma vie mais la reconversion j'ai trop la flemme pour le moment. Et par rapport à des amis à qui les parents ont dit "c'est fac de droit ou rien", ou "c'est école de commerce ou rien", ou "médecine ou rien", j'ai la faiblesse de penser que mes parents ont bien des défauts mais que très certainement ils ont eu raison de me laisser décider de ma vie. Ils ne m'ont jamais découragée, ni dans un sens ni dans l'autre, alors certes je sais que ma mère est très très déçue que je n'aie pas de poste à la fac (elle croit probablement que papa noël va me l'offrir un jour dans une pochette surprise) mais je n'ai jamais eu aucun avis négatif quand j'ai déclaré que je lâchais l'INP pour passer l'agrégation, et heureusement.
Au bout d'un moment comme je le lisais l'autre jour sur néo ça devient lassant cette rengaine : le métier est affreux, dangereux, épouvantable, mal payé, horrible, mais la reconversion c'est difficile, impossible, affreux, horrible, etc. Et ça s'accompagne de poncifs fantasmagoriques sur "le privé" où visiblement tout le monde tourne avec des salaires annuels à six chiffres, des comités d'entreprises qui vous paient trois semaines aux Baléares chaque été (champagne inclus).
Bien sûr, on ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure, et néo sert aussi à ça, c'est un exutoire tout à fait bienvenu. N'empêche, si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres, et tenir des discours caricaturaux n'aidera pas beaucoup Eva qui venait à la pêche aux infos. Le métier de professeur a des avantages et des inconvénients comme n'importe quel autre, y compris notaire.
Mehitabel a écrit:
C'est en commençant à nous recentrer sur nous-même que l'on donne une bonne image aux autres, y compris à nous enfants. Prof ou pas d'ailleurs.
Et tous les profs qui ont conseillé à leurs enfants de ne pas faire prof ici sur ce forum ne sont pas sous Prozac, sinon il y a un vrai souci effectivement.
Enfin, on peut dire comment on voit les choses si on nous le demande, mais si on ne nous le demande pas ? Tu préfères donner ton avis avant qu'on te le demande ?
Voilà.
Par ailleurs le coup des "parents profs qui ne s'occupent pas de leurs enfants parce qu'ils ont trop de travail", ça va bien au bout d'un moment. Mes deux parents étaient profs, avec de gros trajets pour mon père pendant toute sa carrière et pour ma mère pendant une bonne première moitié, et ils trouvaient du temps pour s'occuper de nous, pour partir en vacances, en voyage etc. Bien sûr qu'il leur arrivait de pester sur leur boulot comme n'importe quel adulte qui travaille, mais de là à dire qu'on n'a plus le temps de rien (hors les premières années quand il faut rôder les cours, en particulier l'année de stage), il y a là aussi un monde qu'il convient d'envisager.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- kiwiGuide spirituel
roxanne a écrit:Après, je ne comprends pas trop pourquoi tu dis qu'avec des classes technos, ce n'est pas possible de faire de la philo. C'est en terme d'horaires, de types de classes? Vous pouvez aussi équilibrer les services entre vous. Avec 15 heures, il me semble que c'est du domaine du possible. Après, si tu ne veux que des classes générales , effectivement, tu dois viser des lycées plus "prisés" donc plus demandés j'imagine.
Il ne s'agit pas de ne pas avoir de classe technologique du tout, juste que ça ne constitue pas la majorité du service. Or, là, c'est ce qui se profile. Sans compter que, quand tu enseignes une matière générale autre que le Français, le volume horaire est faible avec ce type de classe. Pour boucler ton service, tu auras donc plus de classes et plus d'élèves.
Là, il va y avoir davantage de classes technologiques que de classes générales dans cet établissement. Et pas franchement l'élite des filières technologiques... C'est sûr que ça donne à réfléchir.
- celitianSage
Mais comme je le disais plus haut, beaucoup plus haut vu le nombre de pages , le ressenti que l'on peut avoir dépend aussi de notre discipline et de sa "valeur" sur le marché du travail.Elaïna a écrit:celitian a écrit:Bien sûr que ce n'est pas un métier déshonorant et que nous sommes au niveau du salaire médian mais est-ce que tous ont suivi 5 ans d'études (d'où entrée tardive dans la vie active) + un concours ( encore difficile dans certaines matières) ?
Je pense que certains neos ont la chance d'avoir peu de collègues qui galèrent financièrement pour la vie courante : pas de possibilité d'être propriétaire, d'avoir des loisirs/vacances... effectivement ce sont des personnes seules mais c'est totalement anormal de ne pas vivre correctement avec son salaire.
Et la retraite ? Je dois travailler jusqu'à 66-67 ans pour une retraite complète, à 62 ans j'ai droit à 1700€, avant réforme...
Au passage, impossible de financer son Ephad si besoin (dans mon entourage, j'ai plusieurs cas où les enfants et petits-enfants sont obligés de payer).
Donc pour mes enfants, un seul étudiant pour l'instant qui a eu période "je veux être joueur/professeur d'échecs" ou "études d'histoire", je l'ai effectivement bien poussé dans le choix de ses études afin qu'il puisse avoir une autre possibilité que professeur.
Je sais que je n'aurai pas la capacité de l'aider beaucoup financièrement dans sa vie future donc je l'aide en finançant ses études.
Mais là encore vous croyez quoi ? J'en connais des palanquées, moi, de gens à cinq ans d'études, voire à huit, qui gagnent moins que moi ! Toutes ces anciennes copines de fac qui ne voulaient pas passer le CAPES parce que ce n'était pas assez bien pour elles d'enseigner, qui ont un doctorat, même, et qui se retrouvent à faire un bullshit job plus ou moins précaire parce que maître de conf curieusement elles y arrivent pas, ou alors qui doivent vivre de vacations payées au lance pierre à la fac !
Vous croyez que le problème de l'EHPAD ne se pose que pour les profs ?
Enfin, ma foi, pour mes enfants, moi ce que je leur souhaite c'est de faire des études qui leur plairont et qui les rendront heureux d'apprendre. J'ai fait des études pour être conservateur du patrimoine, il se trouve que ça ne m'a pas plu in fine d'envisager un boulot administratif, j'ai passé l'agreg, évidemment je préférerais gagner mieux ma vie mais la reconversion j'ai trop la flemme pour le moment. Et par rapport à des amis à qui les parents ont dit "c'est fac de droit ou rien", ou "c'est école de commerce ou rien", ou "médecine ou rien", j'ai la faiblesse de penser que mes parents ont bien des défauts mais que très certainement ils ont eu raison de me laisser décider de ma vie. Ils ne m'ont jamais découragée, ni dans un sens ni dans l'autre, alors certes je sais que ma mère est très très déçue que je n'aie pas de poste à la fac (elle croit probablement que papa noël va me l'offrir un jour dans une pochette surprise) mais je n'ai jamais eu aucun avis négatif quand j'ai déclaré que je lâchais l'INP pour passer l'agrégation, et heureusement.
Au bout d'un moment comme je le lisais l'autre jour sur néo ça devient lassant cette rengaine : le métier est affreux, dangereux, épouvantable, mal payé, horrible, mais la reconversion c'est difficile, impossible, affreux, horrible, etc. Et ça s'accompagne de poncifs fantasmagoriques sur "le privé" où visiblement tout le monde tourne avec des salaires annuels à six chiffres, des comités d'entreprises qui vous paient trois semaines aux Baléares chaque été (champagne inclus).
Bien sûr, on ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure, et néo sert aussi à ça, c'est un exutoire tout à fait bienvenu. N'empêche, si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres, et tenir des discours caricaturaux n'aidera pas beaucoup Eva qui venait à la pêche aux infos. Le métier de professeur a des avantages et des inconvénients comme n'importe quel autre, y compris notaire. .
Pas étonnant que l'on ne trouve plus de professeurs de maths, gestion par exemple, avec un bac + 5 quel intérêt actuellement de se diriger vers l'enseignement.
"Être heureux d'apprendre" bien sûr mais ce n'est pas suffisant pour moi, je préfère qu'ils puissent être autonomes financièrement.
Tu es peut-être trop jeune pour avoir accès au calcul de la retraite mais nous l'avons fait à plusieurs en salle des profs, le choc a été rude !
Pour l'ehpad, bien sûr que d'autres ont le même problème mais ce ne sont pas des "cadres", logiquement nous en sommes...
Je suis vraiment centrée sur l'aspect financier car comme beaucoup j'ai choisi ce métier en étant consciente des conditions mais jamais je n'avais imaginé le déclassement que nous subissons et qui se renforcera encore à la retraite.
- CathEnchanteur
Elaïna a écrit:lene75 a écrit:.
Parce que vous avez la maison. Quel logement pourriez-vous louer dans votre coin avec 1/3 de ton salaire ?.
Euh... la baraque, on n'a pas encore fini de la payer, hein...celitian a écrit:Bien sûr que ce n'est pas un métier déshonorant et que nous sommes au niveau du salaire médian mais est-ce que tous ont suivi 5 ans d'études (d'où entrée tardive dans la vie active) + un concours ( encore difficile dans certaines matières) ?
Je pense que certains neos ont la chance d'avoir peu de collègues qui galèrent financièrement pour la vie courante : pas de possibilité d'être propriétaire, d'avoir des loisirs/vacances... effectivement ce sont des personnes seules mais c'est totalement anormal de ne pas vivre correctement avec son salaire.
Et la retraite ? Je dois travailler jusqu'à 66-67 ans pour une retraite complète, à 62 ans j'ai droit à 1700€, avant réforme...
Au passage, impossible de financer son Ephad si besoin (dans mon entourage, j'ai plusieurs cas où les enfants et petits-enfants sont obligés de payer).
Donc pour mes enfants, un seul étudiant pour l'instant qui a eu période "je veux être joueur/professeur d'échecs" ou "études d'histoire", je l'ai effectivement bien poussé dans le choix de ses études afin qu'il puisse avoir une autre possibilité que professeur.
Je sais que je n'aurai pas la capacité de l'aider beaucoup financièrement dans sa vie future donc je l'aide en finançant ses études.
Mais là encore vous croyez quoi ? J'en connais des palanquées, moi, de gens à cinq ans d'études, voire à huit, qui gagnent moins que moi ! Toutes ces anciennes copines de fac qui ne voulaient pas passer le CAPES parce que ce n'était pas assez bien pour elles d'enseigner, qui ont un doctorat, même, et qui se retrouvent à faire un bullshit job plus ou moins précaire parce que maître de conf curieusement elles y arrivent pas, ou alors qui doivent vivre de vacations payées au lance pierre à la fac !
Vous croyez que le problème de l'EHPAD ne se pose que pour les profs ?
Enfin, ma foi, pour mes enfants, moi ce que je leur souhaite c'est de faire des études qui leur plairont et qui les rendront heureux d'apprendre. J'ai fait des études pour être conservateur du patrimoine, il se trouve que ça ne m'a pas plu in fine d'envisager un boulot administratif, j'ai passé l'agreg, évidemment je préférerais gagner mieux ma vie mais la reconversion j'ai trop la flemme pour le moment. Et par rapport à des amis à qui les parents ont dit "c'est fac de droit ou rien", ou "c'est école de commerce ou rien", ou "médecine ou rien", j'ai la faiblesse de penser que mes parents ont bien des défauts mais que très certainement ils ont eu raison de me laisser décider de ma vie. Ils ne m'ont jamais découragée, ni dans un sens ni dans l'autre, alors certes je sais que ma mère est très très déçue que je n'aie pas de poste à la fac (elle croit probablement que papa noël va me l'offrir un jour dans une pochette surprise) mais je n'ai jamais eu aucun avis négatif quand j'ai déclaré que je lâchais l'INP pour passer l'agrégation, et heureusement.
Tu mélanges plusieurs choses, me semble-t-il.
Il ne s'agit pas de comparer salaire prof/salaire privé, ce qui n'a pas vraiment de sens, même à qualification égale, mais de comparer avec les autres cadres A, qui ont passé un concours demandant le même niveau de diplôme, sont recrutés sur la même grille, et qui gagnent bien plus que nous.
Il ne s'agit pas non plus "d'interdire" ce boulot à nos enfants (qui en aurait le pouvoir ?) mais de constater que beaucoup d'enfants d'enseignants, pour avoir vu leurs parents bosser à la maison et se faire descendre dans les médias/l'opinion publique, pour un salaire pas reluisant, ne veulent pas devenir enseignants.
- StorkNiveau 4
@Cath Cest exactement ça. Parlons un peu du salaire des personnels catégories A non-enseignants...
Non mais rien que ça: vous rendez quand même compte de la manière dont nos propres ministres successifs & co parlent de nous ? On a eu le mammouth, on a eu le „bien payés pour changer des couches“, on a eu „ces gens-là qui bossent pas pour l’argent“ (ben voyons), on a eu le baratin sur les profs décrocheurs, on a eu les fraises... Est-ce qu’ils se permettent de parler comme ça d’autres catégories d’agents de la FP ? A ma connaissance non. Quand nos enfants entendent ça et voient notre réalité professionnelle, ça leur suffit en général.
Non mais rien que ça: vous rendez quand même compte de la manière dont nos propres ministres successifs & co parlent de nous ? On a eu le mammouth, on a eu le „bien payés pour changer des couches“, on a eu „ces gens-là qui bossent pas pour l’argent“ (ben voyons), on a eu le baratin sur les profs décrocheurs, on a eu les fraises... Est-ce qu’ils se permettent de parler comme ça d’autres catégories d’agents de la FP ? A ma connaissance non. Quand nos enfants entendent ça et voient notre réalité professionnelle, ça leur suffit en général.
- ElaïnaDevin
Bah écoute va faire un tour dans la fonction publique culturelle genre patrimoine, tu vas voir comme ils se sentent valorisés hein.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- pseudo-intelloSage
Je crois que personne n'a parler de poser un ultimatum du style "l'école de commerce ou rien", "la fac de droit ou rien".
Je suis prof et globalement peu dépensière (comme je l'ai déjà dit, ni budget clopes, ni budget cosmétique, très peu de shopping, forfait free à 2 euros...) et cette année encore, je ne partirai pas en vacances hormis là où on m'invite gentiment.
Lorsque nous avons chagé de maison, nous avons pu acheter avant de parvenir à vendre (merci les économies faites avant d'avoir des enfants, en début de carrière, avant le gel de l'indice ; ça chiffrait pas tant que ça, mais ça a permis de boucler le budget), mais,, aléa de la vie, l'immobilier, déjà grippe dans le secteur, s'est encore détérioré sévèrement pendant : on a mis 4 ans à vendre.
4 ans à tout compter, 4 ans sans restos quasi sans sorties, 4 ans sans partir en vacances (une année, on n'a même pas eu les 300 euros pour juste se déplacer là où on nous invitait), 4 ans à restreindre mes dépense qui ne sont déjà pas faramineuses en temps normal. Et je n'habite ni à Paris si à la frontière suisse.
Mes parents avaient de petits salaire chez EDF, mais les avantages du CE nous permettaient de partir tous les ans hiver et été (une semaine de ski l'hiver, une semaine dans un truc un peu plus sommaire l'été parce qu'il fallait quand même pas déconner). ils faisaient attention sur le reste, certes, encore plus que moi (Le bon coin et ebay n'existaient pas, en même tempe), mais considérant en plus que ni l'un ni l'autre n'ont le bac, c'est franchement pas mal. Quand en outre on peut partir en pré-retraite à 52 ans, ça se refuse pas.
Si on prend nos parents, c'est sûr que tout va être faussé, car j’imagine que les conditions de vie se sont tassées aussi chez EDF (autant ou pas que chez nous, j'en sais rien). De même, des profs de la génération des parents d'Elaïna n'avaient pas encore sur le dos les foutaises qu'on se coltine aujourd'hui, des élèves peut-être plus disciplinés et/ou stimulants, donc un métier moins fatigant et frustrant. J'ai eu des classes choupies avec lesquelles les 4 heures de la matinée glissaient toutes seule, j'ai eu des classes face auxquelles une seule heure valait un épuisement d'une grosse journée de travail.
Je rejoins Elaïna sur le fantasme du privé qui est parfois injustifié (les bonnes places existent, comme les mauvaises), mais justement, comparons avec le fiches de paie des autres fonctionnaires de catégorie A. On est en-dessous. Largement en-dessous. C'est aussi pour ça qu'on ne parvient plus à recruter.
Et c'est là l'autre différence : si e patron du privé a besoin de quelqu'un de bon et qu'il n'y a pas (ou pas assez) de candidats), il n'est pas crétin, il va attirer de meilleurs candidats en rendant la place plus attractive. Dans l'EN, moins on trouve de monde, plus on essore ceux qui sont déjà là où en train d'y entrer, c'est à n'y rien comprendre.
La remarque sur "si t'es pas content t'as qu'à t'en aller est juste, donc j'y réponds :
- au début (ça a commencé à se dégrader entre 2011 et 2013 ; après, j'ai pleinement constaté l'impasse), ça allait endin, ça allait moyennement vu qu'au début j'ai eu des heures dans des bahuts bien gratinés, mais je savais que j'allais prendre la bouteille, et je pensais naïvement qu'une fois que mes problèmes de manque de bouteille seraient éégél, ça irait - c'était vrai à ce moment-là, d'ailleurs je me souviens d'une année ou deux avec des classes correctes, un niveau de rémunération qui me convenait à ce moment-là, et je ne me plaignais pas - je constatais juste que si je n'avais pas vécu là où je vivais, ça aurait été une autre paire de manches, et je ne trouvais pas ça normal.
- aujourd'hui, j'ai trois enfants en maternelle / CP, donc ce n'est pas le moment de partir 6 mois en école de stage d'autre ministère, ni de passer une monacale année d'agreg, voire plusieurs. Je suis à temps partiel, même si la CAF ne me le sponsorise plus depuis quelques mois, et je tente quelques projets annexes qui pourraient, me financer cette pérennité de temps partiel, ce qui est déjà quelque chose. Je prends ce qu'il reste à offrir dans le métier : les vacances scolaires avec mes enfants.
- dans quelques années, ce sera le moment de choisir entre cravacher sérieusement pour l'agreg interne, tenter le concours d'un autre ministère (un copain à l'INSEE, s'il compte ses RTT, a 10 jours de vacances de moins que moi sur l'année, et peut les choisir), à moins que me petits projets ne prennent assez d'ampleur - c'es tpeu probable, mais qui ne tente rien...
Je suis prof et globalement peu dépensière (comme je l'ai déjà dit, ni budget clopes, ni budget cosmétique, très peu de shopping, forfait free à 2 euros...) et cette année encore, je ne partirai pas en vacances hormis là où on m'invite gentiment.
Lorsque nous avons chagé de maison, nous avons pu acheter avant de parvenir à vendre (merci les économies faites avant d'avoir des enfants, en début de carrière, avant le gel de l'indice ; ça chiffrait pas tant que ça, mais ça a permis de boucler le budget), mais,, aléa de la vie, l'immobilier, déjà grippe dans le secteur, s'est encore détérioré sévèrement pendant : on a mis 4 ans à vendre.
4 ans à tout compter, 4 ans sans restos quasi sans sorties, 4 ans sans partir en vacances (une année, on n'a même pas eu les 300 euros pour juste se déplacer là où on nous invitait), 4 ans à restreindre mes dépense qui ne sont déjà pas faramineuses en temps normal. Et je n'habite ni à Paris si à la frontière suisse.
Mes parents avaient de petits salaire chez EDF, mais les avantages du CE nous permettaient de partir tous les ans hiver et été (une semaine de ski l'hiver, une semaine dans un truc un peu plus sommaire l'été parce qu'il fallait quand même pas déconner). ils faisaient attention sur le reste, certes, encore plus que moi (Le bon coin et ebay n'existaient pas, en même tempe), mais considérant en plus que ni l'un ni l'autre n'ont le bac, c'est franchement pas mal. Quand en outre on peut partir en pré-retraite à 52 ans, ça se refuse pas.
Si on prend nos parents, c'est sûr que tout va être faussé, car j’imagine que les conditions de vie se sont tassées aussi chez EDF (autant ou pas que chez nous, j'en sais rien). De même, des profs de la génération des parents d'Elaïna n'avaient pas encore sur le dos les foutaises qu'on se coltine aujourd'hui, des élèves peut-être plus disciplinés et/ou stimulants, donc un métier moins fatigant et frustrant. J'ai eu des classes choupies avec lesquelles les 4 heures de la matinée glissaient toutes seule, j'ai eu des classes face auxquelles une seule heure valait un épuisement d'une grosse journée de travail.
Je rejoins Elaïna sur le fantasme du privé qui est parfois injustifié (les bonnes places existent, comme les mauvaises), mais justement, comparons avec le fiches de paie des autres fonctionnaires de catégorie A. On est en-dessous. Largement en-dessous. C'est aussi pour ça qu'on ne parvient plus à recruter.
Et c'est là l'autre différence : si e patron du privé a besoin de quelqu'un de bon et qu'il n'y a pas (ou pas assez) de candidats), il n'est pas crétin, il va attirer de meilleurs candidats en rendant la place plus attractive. Dans l'EN, moins on trouve de monde, plus on essore ceux qui sont déjà là où en train d'y entrer, c'est à n'y rien comprendre.
La remarque sur "si t'es pas content t'as qu'à t'en aller est juste, donc j'y réponds :
- au début (ça a commencé à se dégrader entre 2011 et 2013 ; après, j'ai pleinement constaté l'impasse), ça allait endin, ça allait moyennement vu qu'au début j'ai eu des heures dans des bahuts bien gratinés, mais je savais que j'allais prendre la bouteille, et je pensais naïvement qu'une fois que mes problèmes de manque de bouteille seraient éégél, ça irait - c'était vrai à ce moment-là, d'ailleurs je me souviens d'une année ou deux avec des classes correctes, un niveau de rémunération qui me convenait à ce moment-là, et je ne me plaignais pas - je constatais juste que si je n'avais pas vécu là où je vivais, ça aurait été une autre paire de manches, et je ne trouvais pas ça normal.
- aujourd'hui, j'ai trois enfants en maternelle / CP, donc ce n'est pas le moment de partir 6 mois en école de stage d'autre ministère, ni de passer une monacale année d'agreg, voire plusieurs. Je suis à temps partiel, même si la CAF ne me le sponsorise plus depuis quelques mois, et je tente quelques projets annexes qui pourraient, me financer cette pérennité de temps partiel, ce qui est déjà quelque chose. Je prends ce qu'il reste à offrir dans le métier : les vacances scolaires avec mes enfants.
- dans quelques années, ce sera le moment de choisir entre cravacher sérieusement pour l'agreg interne, tenter le concours d'un autre ministère (un copain à l'INSEE, s'il compte ses RTT, a 10 jours de vacances de moins que moi sur l'année, et peut les choisir), à moins que me petits projets ne prennent assez d'ampleur - c'es tpeu probable, mais qui ne tente rien...
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- roxanneOracle
Oui mais normalement à la retraite on aura payé nos maisons et hérité de nos parents en tout cas pour un certain nombre d'entre nous.Leclochard a écrit:lene75 a écrit:Elaïna a écrit:Bah oui seule avec deux je m'abstiendrais de monter à cheval (ou en tout cas, moins)... Mais bon jusqu'à preuve du contraire personne ne meurt de ne pas monter à cheval. Et ça me laisserait large de quoi les faire manger.
Du reste avec un mari à tendance dépressive je suis la première à l'encourager à faire une pause boulot, on pourrait tenir sur mon salaire, en rognant un peu sur les voyages (enfin, en période covid, la question ne se pose pas du reste) et les activités.
Parce que vous avez la maison. Quel logement pourriez-vous louer dans votre coin avec 1/3 de ton salaire ? Je crois que tu ne mesures pas ce que ça représente que de vivre avec 2000€ par mois avec deux enfants toute sa vie (pas juste quelques mois où on vit en partie sur des choses achetées auparavant : les meubles, la voiture, les fringues, l'électroménager, etc. + avec des frais de garde limités parce que le conjoint est là). Le mois où la chaudière pète, par exemple, c'est chaud chaud chaud. Enfin 2000€, c'est déjà avec pas mal d'ancienneté, un prof ne commence pas avec 2000€.
Tu exagères. En général, après une dizaine d’années d’enseignement, on les a.
Une bonne expérience, je trouve, consiste à s’imaginer vivre moins d’argent - avec un quart ou un tiers de salaire par ex. 500 ou 600 euros de moins, pour reprendre le chiffre au-dessus, c’est pas juste l’équitation qui est rendue impossible, c’est la voiture qu’on ne peut faire réparer, c’est le réfrigérateur qu’on a du mal à remplir avec des bons aliments, c’est les vacances qu’on passe chez soi, c’est le logement plus petit ou plus éloigné, c’est les cadeaux plus modestes, les sorties plus rares.. Bref, une vie moins confortable, plus frustrante.
Notez bien qu’à un moment, on sera tous confrontés à ce problème... à la retraite, cette dégringolade devient une certitude. Je parie pour une chute de 50% en ce qui me concerne.
Dans le débat sur l’agrégation, n’oublions pas que l’agrégé est payé en temps. Ces trois heures de moins, il peut les employer à faire trois heures sup par exemple. La différence avec le certifié est alors plus élevée qu’on ne le pense.
- LagomorpheFidèle du forum
Elaïna a écrit:
Au bout d'un moment comme je le lisais l'autre jour sur néo ça devient lassant cette rengaine : le métier est affreux, dangereux, épouvantable, mal payé, horrible, mais la reconversion c'est difficile, impossible, affreux, horrible, etc. Et ça s'accompagne de poncifs fantasmagoriques sur "le privé" où visiblement tout le monde tourne avec des salaires annuels à six chiffres, des comités d'entreprises qui vous paient trois semaines aux Baléares chaque été (champagne inclus).
Bien sûr, on ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure, et néo sert aussi à ça, c'est un exutoire tout à fait bienvenu. N'empêche, si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres, et tenir des discours caricaturaux n'aidera pas beaucoup Eva qui venait à la pêche aux infos. Le métier de professeur a des avantages et des inconvénients comme n'importe quel autre, y compris notaire.
Je crois qu'il ne s'agit pas tant de dégoûter qui que ce soit du métier de prof que d'exposer franchement les nombreuses différences entre la réalité du métier et la représentation qu'on s'en fait. Nous connaissons bien ces différences, de l'intérieur. Quand (une fois par quincade au mieux) un de mes élèves dit vouloir être prof-de-SVT-comme-vous-c'est-trop-génial, je lui parle :
- salaire (le vrai de début/milieu de carrière, pas le mien d'agrégé gros échelon+HSA+khôlles)
- charge de travail (la vraie, pas celle qu'il voit = mes 16,5h de show devant élèves)
- conditions de travail (les vraies, pas celles qu'il voit devant un groupe de spécialité mignonet)
- conditions de formation (les vraies, à l'IUFM/ESPE/INSPE, pas mon parcours perso exotique qui m'a fait y échapper)
- et affectations (les vraies, pas mon coup de bol de lycée réputé de centre ville).
Généralement, le projet de l'élève prend alors une autre direction. Ou du moins enseignant devient le plan de secours d'un autre plan.
Je n'ai d'ailleurs aucun scrupule à risquer de contribuer ainsi (modestement) à la pénurie d'enseignants:
- pour montrer qu'un système va dans le mur, je crois qu'il faut le laisser aller dans le mur. Les parents de mes élèves commencent à comprendre, petit à petit, que les profs absents ne peuvent plus être correctement remplacés, que quand ils le sont, c'est parfois par des contractuels entre deux boulots pas franchement concernés par la réussite de leurs élèves (parfois. Je ne généralise pas) mais y'a que ça en stock ma bonne dame, et que non, je ne peux pas prendre les classes de ma collègue en congé maternité, même si je le voulais les EdT sont incompatibles.
- j'ai l'espoir que dans une économie de marché, ce qui est rare finira tôt ou tard par devenir cher.
- CassandrineNiveau 10
roxanne a écrit:Oui mais normalement à la retraite on aura payé nos maisons et hérité de nos parents en tout cas pour un certain nombre d'entre nous.Leclochard a écrit:lene75 a écrit:Elaïna a écrit:Bah oui seule avec deux je m'abstiendrais de monter à cheval (ou en tout cas, moins)... Mais bon jusqu'à preuve du contraire personne ne meurt de ne pas monter à cheval. Et ça me laisserait large de quoi les faire manger.
Du reste avec un mari à tendance dépressive je suis la première à l'encourager à faire une pause boulot, on pourrait tenir sur mon salaire, en rognant un peu sur les voyages (enfin, en période covid, la question ne se pose pas du reste) et les activités.
Parce que vous avez la maison. Quel logement pourriez-vous louer dans votre coin avec 1/3 de ton salaire ? Je crois que tu ne mesures pas ce que ça représente que de vivre avec 2000€ par mois avec deux enfants toute sa vie (pas juste quelques mois où on vit en partie sur des choses achetées auparavant : les meubles, la voiture, les fringues, l'électroménager, etc. + avec des frais de garde limités parce que le conjoint est là). Le mois où la chaudière pète, par exemple, c'est chaud chaud chaud. Enfin 2000€, c'est déjà avec pas mal d'ancienneté, un prof ne commence pas avec 2000€.
Tu exagères. En général, après une dizaine d’années d’enseignement, on les a.
Une bonne expérience, je trouve, consiste à s’imaginer vivre moins d’argent - avec un quart ou un tiers de salaire par ex. 500 ou 600 euros de moins, pour reprendre le chiffre au-dessus, c’est pas juste l’équitation qui est rendue impossible, c’est la voiture qu’on ne peut faire réparer, c’est le réfrigérateur qu’on a du mal à remplir avec des bons aliments, c’est les vacances qu’on passe chez soi, c’est le logement plus petit ou plus éloigné, c’est les cadeaux plus modestes, les sorties plus rares.. Bref, une vie moins confortable, plus frustrante.
Notez bien qu’à un moment, on sera tous confrontés à ce problème... à la retraite, cette dégringolade devient une certitude. Je parie pour une chute de 50% en ce qui me concerne.
Dans le débat sur l’agrégation, n’oublions pas que l’agrégé est payé en temps. Ces trois heures de moins, il peut les employer à faire trois heures sup par exemple. La différence avec le certifié est alors plus élevée qu’on ne le pense.
@roxanne,
Tout le monde n'a pas les moyens de devenir propriétaire. Penser à ce qu'on a hérité de nos parents: des dettes peut-être? Tout le monde n'a pas non plus des parents qui vont transmettre un important héritage (Certains profs vont surtout devoir payer la maison de retraite de leurs parents)
- roxanneOracle
Oui alors j ai bien dit certains. Après je rembourse une maison certes sur 20 ans à 600 euros par mois dans une petite ville de province , des parents classe moyenne qui ont aussi leur maison, pas le Pérou mais tout de même assez classique.
- StorkNiveau 4
Elaïna a écrit:Bah écoute va faire un tour dans la fonction publique culturelle genre patrimoine, tu vas voir comme ils se sentent valorisés hein.
Ah mais on en est même pas à parler valorisation mais juste respect hein !
- ElaïnaDevin
Oui c'est bien ce que je dis.
Fais un stage de quelques mois à la BnF on en reparle. Ah, et tu verras, "mais tu sers à quoi, c'est bon, c'est que des vieux livres, une fois que tu les as mis sur l'étagère t'as plus rien à faire, c'est ouf que mes impôts servent à ça".
Fais un stage de quelques mois à la BnF on en reparle. Ah, et tu verras, "mais tu sers à quoi, c'est bon, c'est que des vieux livres, une fois que tu les as mis sur l'étagère t'as plus rien à faire, c'est ouf que mes impôts servent à ça".
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- StorkNiveau 4
Peut-être sauf que ce n’est pas de la bouche du pouvoir en place par média interposé.
- Quitter l'éducation nationale : changer de métier.
- Quitter l'éducation nationale à l'issue de l'année de stage.
- "La France ne mérite pas ses profs." Enseignantes, elles ont décidé de quitter l'Éducation nationale
- Benoît Hamon face au Bondy Blog sur LCP : "Quitter l’Education nationale, c’était un crève coeur".
- Discours de F. Hollande pour la concertation nationale sur le numérique pour l'éducation
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum