Être une certifiée aux compétences reconnues mais rester accrochée aux souvenirs douloureux du CAPES

"peaux de crocodiles" :sourit: J'aime bien ta formule !

Heureusement que beaucoup de collègues ne sont pas de cet acabit :p

J’ai un de mes copains qui a eu droit à « la peau de crocodile » il y a 10j de la part de son IPR. Il enseigne ds de très mauvaises conditions car prof de techno sans salle attitrée depuis des mois a cause du protocole sanitaire donc il fait cours ds une salle de français. Il est obligé d’adapter ses cours (qu’il trouve forcément nuls) a ses conditions de travail.
Une élève odieuse qui n’arrête pas de lui dire « j’comprends rien de cekonfé avec vous! » plusieurs fois par cours, il répond « mais pose moi une question sur ce que tu ne comprends pas pour que je t’aide ».
L’élève lui répond « j’vous pose pas d’questions parce que je comprends rien avec vous!! ».
Il lui répond de faire un petit effort.
Il s’est fait défoncer par l’IPR qui lui a dit que les élèves n’avaient pas à faire d’efforts mais que c’était aux profs de faire le maximum d’efforts!!
Puis l’entretien se poursuit et l’IPR conclue d’un « mais si vous aimez pas ce métier et que vous ne supportez pas, vous pouvez partir hein? On peut se passer de vous dans l’EN! »

Il était au 36e dessous. Pourtant c’est un mec costaud qui mène bien sa barque depuis plus de 15 ans mais il a un souci avec une collègue, celle qui gère le réseau informatique, et qui refuse de lui installer des logiciels et de lui attribuer des codes d’accès à ses élèves et à lui.

Cet IPR l’a achevé.
Je l’ai eu au téléphone et il a pleuré.
J’aurais cru qu’il puisse un jour pleurer avec moi au téléphone...

C'est ignoble ce que tu racontes. Mais quelle méchanceté.

Des IPR ignobles il y en a un paquet.
Pour ma titularisation, la mienne a dit que c’était honteux que ma sœur jumelle et moi fassions le même métier et qu’on avait aucune individualité.
Je lui aurais bien dit d’aller se faire cuire le c*** (je vous dis cette grossièreté cash mais c’est ce que j’ai pensé quand elle m’a dit ça) mais ma titularisation était en jeu donc je me la suis fermée.

Moi elle m'avait dit que je ferais une bonne petite mère de famille .... Je lui avais répondu que c'était déjà fait  vu que j'avais trois enfants. Je n'ai jamais compris ce que ça sous entendait vraiment....  Ce n'était pas dit méchamment mais tout de même ! Quand à ma collègue elle lui avait enjoint de  suivre une formation pour placer sa voix parce qu'elle cassait les oreilles (en même temps ce n'était pas faux mais ma pauvre collègue en a été traumatisée).

Je suis probablement devenue professeur-documentaliste en partie grâce à un prof d'anglais en khâgne (qui avait un ego gigantesque et se vantait trois fois par cours d'avoir été traducteur à l'ONU), qui m'a dégoûtée à tel point que je suis partie au bout de deux mois, en fac. "Je comprends qu'avec votre niveau d'anglais vous vouliez aller à la fac" m'a-t-il dit... sachant qu'en version (seul cours sans lui et seules notes à mon départ), j'avais eu des 16 et 17 et que je venais de passer deux étés aux Etats-Unis. Je me suis promis que je ne deviendrais pas comme ça. Et j'ai bifurqué vers le culturel/doc. Dans les faits, ça faisait un élève de moins à traîner (j'avais eu le malheur de dire que je n'étais pas hyper-supra-méga motivée par le concours, contrairement à plusieurs filles de la classe qui le poursuivaient avec adulation), ce qui est compréhensible quand on prépare un concours, mais est humainement limite si ça implique de dévaloriser un élève (injustement), pour avoir moins de boulot et moins de copies.

Courage à toi!