Stagiaires 2020/2021

C'est plutôt positif, tout ça. Destresse, comme le conseille ta tutrice.

Jenny a écrit:Ça ne me paraît pas inquiétant du tout, tout ne peut pas être parfait. Tu as travaillé en équipe dans l’année De plus, tu es sur deux établissements.

Je suis d’accord avec toi Jenny mais pourquoi mettre une vigilance dans ce cas et pas un « en cours d’acquisition » ?

Je rejoins les autres.
Et si vraiment tu as envie de te rassurer, essaie de voir si pour le 3e trimestre tu ne peux pas faire un petit travail en collaboration avec un collègue d'une autre matière pour une de tes classes, ça montrera que tu as pris en compte l'item à renforcer.
Vraiment, ce que tu décris par ailleurs est très encourageant

mafalda16 a écrit:Je rejoins les autres.
Et si vraiment tu as envie de te rassurer, essaie de voir si pour le 3e trimestre tu ne peux pas faire un petit travail en collaboration avec un collègue d'une autre matière pour une de tes classes, ça montrera que tu as pris en compte l'item à renforcer.
Vraiment, ce que tu décris par ailleurs est très encourageant

C’est une très bonne idée ! Merci :-)

Lialia a écrit: J’ai suggéré une visite conseil avec la chargée de mission. Ma tutrice n’en voit pas trop l’utilité si ce n’est pour me rassurer.

Je pense qu'il vaut mieux ne pas trop faire ce genre de suggestion nan ?

montjoie-saintdenis a écrit:

Lialia a écrit: J’ai suggéré une visite conseil avec la chargée de mission. Ma tutrice n’en voit pas trop l’utilité si ce n’est pour me rassurer.

Je pense qu'il vaut mieux ne pas trop faire ce genre de suggestion nan ?

Je me suis mal exprimée : je lui ai demandé son avis (« penses-tu que je devrais demander une visite conseil ? »)

Comme ça vu de l'extérieur, Lialia, j'ai le sentiment que c'est ton côté perfectionniste justement qui est en train de te jouer des tours et de te faire stresser.
L'idée de mafalda me semble excellente, et le conseil de ta tutrice aussi : déstresse.

Lialia a écrit:

mafalda16 a écrit:Je rejoins les autres.
Et si vraiment tu as envie de te rassurer, essaie de voir si pour le 3e trimestre tu ne peux pas faire un petit travail en collaboration avec un collègue d'une autre matière pour une de tes classes, ça montrera que tu as pris en compte l'item à renforcer.
Vraiment, ce que tu décris par ailleurs est très encourageant

C’est une très bonne idée ! Merci :-)

+1. L'essentiel est de montrer que tu prends cet aspect en compte.

J'ai une petite question pour laquelle je souhaiterai votre avis :
J'ai une classe de 5ieme que j'ai de 16h à 17h, c'est leur 7ieme heure de cours de la journée. Donc forcement c'est déjà un peu compliqué. C'est une classe avec un niveau très hétérogène (6 PAP dans la classe...) et qui a besoin d'être beaucoup accompagné. J'ai dans cette classe un élève très perturbateur arrivé en cours d'année dernière car exclu de son précédent établissement. Il n'y a plus de place dans son carnet pour le coller et il a déjà été exclu 4 jours... Au delà du problème particulier généré par cet élève j'ai remarqué que l'attitude de la classe est complètement différente quand il n'est pas là, comme si elle était libérée et du coup on bosse beaucoup mieux. Même quand il est là et se tient à carreau (et c'est plus ou moins le cas depuis quelques semaines) le reste de la classe a un comportement très différent et la classe est beaucoup plus difficile (pour ne pas dire pénible). Vu qu'il est assez souvent absent j'en arrive à la conclusion que ce n'est pas un coïncidence. Cela m'embête d'autant plus que c'est assez préjudiciable pour les élèves en difficulté qui auraient besoin de conseils et d'accompagnement et pas d'un prof qui passe 30 minutes sur 55 à faire la police... Bref, comment gérer cela ?

Tu touches du doigt un point bien difficile et qui pose question à tous les profs qui se trouvent la même situation. Tu le dis toi même cette heure de cours catalyse plusieurs défis : horaire compliqué, élèves fatigués, prof fatigué et par dessus cela un élève exclu (donc a priori pas facile à gérer) nouvellement arrivé dans cette classe. Même des profs chevronés ne s'en sortiraient pas facilement.
Pour l'élève en question, est-ce que tu peux exclure ponctuellement ? (vie scolaire qui joue le jeu ? ). Si ce n'est pas le cas, est-ce qu'un collègue de confiance accepterait de récupérer ton Zébulon s'il dépasse les bornes ?
Quoi qu'il en soit, bon courage !

Le problème est que tu ne peux pas exclure d'office un élève car sa seule présence dégrade le climat de classe, si lui, comme tu dis, se tient à carreau.
Peut-être pourrais-tu adapter cette séance difficile au niveau contenu ?
Une évaluation écrite sur tout ou partie du cours, cela peut être une petite évaluation rapide en fin d'heure, afin de les motiver à être plus attentif, cela peut aussi être un exercice relevé et corrigé mais pas noté ? une note de participation qui sanctionnerait le comportement inadapté ?
Ou une autre solution pourrait être de prendre le bruit à l'envers : accepter qu'il y ait un niveau de bruit plus important que d'habitude en mettant en place des travaux de groupe etc...

Pourquoi la classe a un comportement différent en sa présence ?
Tu ne peux pas punir l'élève si il se tient à carreau, par contre tu peux punir ceux qui sont pénibles. Tu peux aussi leur montrer que c'est bien plus agréable quand ils se tiennent bien en les valorisant davantage dans ces moments là.

mafalda16 a écrit:Tu touches du doigt un point bien difficile et qui pose question à tous les profs qui se trouvent la même situation. Tu le dis toi même cette heure de cours catalyse plusieurs défis : horaire compliqué, élèves fatigués, prof fatigué et par dessus cela un élève exclu (donc a priori pas facile à gérer) nouvellement arrivé dans cette classe. Même des profs chevronés ne s'en sortiraient pas facilement.
Pour l'élève en question, est-ce que tu peux exclure ponctuellement ? (vie scolaire qui joue le jeu ? ). Si ce n'est pas le cas, est-ce qu'un collègue de confiance accepterait de récupérer ton Zébulon s'il dépasse les bornes ?
Quoi qu'il en soit, bon courage !

Mafalda cerne bien le problème, celui d'élèves qui propagent par leur seule présence ce que j'appellerais "une aura négative", expression que j'ai employée une fois en conseil de classe et approuvée par le cde et l'équipe pédagogique.
Une fois ce constat fait, je n'ai guère de solution à te proposer, tout dépend de multiples facteurs. En as-tu parlé à tes collègues, au PP ?
Bon courage.

Parce qu'on sait très bien que certains élèves, rien que par leur présence, sont des catalyseurs d'énergie négative et que sans que ce soit un problème clairement identifié de comportement, il y a une tension électrique quasi palpable quand ils sont là.

henriette a écrit:Le problème n'est pas un problème d'autorité. Des cours mal fichus, toujours les mêmes bons élèves interrogés, des évaluations infaisables, le refus de répondre aux questions, c'est tout ça le problème.

@henriette
J'ai fait passer plusieurs élèves différents. Certains écrivent tout petit, certains corrigent de façon un peu lunaire,et ce n'est pas si mal. L'ambiance de travail était plus sereine. Je vais continuer à faire circuler les élèves, tant pis si leurs prestations sont inégales.

J'ai annoncé à ma tutrice que je voulais faire 5 évaluations de 55 minutes ce trimestre, avec chacune avec deux chapitres à réviser. Il me reste une dizaine de chapitres. Elle m'a dit que je n'avais rien compris.  "Qu'est-ce qu'on fait si un élève a 4. C'est le professeur de l'année prochaine qui doit s'en occuper ?".
Je dois faire des évaluations formatives de 20 minutes qui encouragent les élèves, et des évaluations sommatives de 55 minutes.

Je suis partagé : il me reste une trentaine de séances, et je tiens à finir le programme.

@berseria : finir le programme si les élèves n’ont rien compris, ça ne veut rien dire. Finir le programme c’est faire en sorte que les élèves comprennent. Peu importe que le prof ait fait 30 ou 32 chapitres si les élèves n’ont rien appris de l’année.

Berseria : Se tromper fait aussi progresser. Tu fais passer un élève volontaire qui se trompe, tu as l'occasion de corriger son erreur avec lui et de lui faire comprendre ce qui ne va pas (et d'autres dans la classe en profiteront car ils auront fait une erreur similaire).

Deux chapitres à réviser pour des 6e, c'est trop. Ne leur ajoute pas de difficulté.

J'ai annoncé à ma tutrice que je voulais faire 5 évaluations de 55 minutes ce trimestre, avec chacune avec deux chapitres à réviser. Il me reste une dizaine de chapitres. Elle m'a dit que je n'avais rien compris. "Qu'est-ce qu'on fait si un élève a 4. C'est le professeur de l'année prochaine qui doit s'en occuper ?".
Je dois faire des évaluations formatives de 20 minutes qui encouragent les élèves, et des évaluations sommatives de 55 minutes.

Spoiler:

Merci pour toutes vos réponses. Je vois que ce que je vis semble être un phénomène plus ou moins connu...
Pour répondre (un peu en vrac).

aurore77 a écrit:Le problème est que tu ne peux pas exclure d'office un élève car sa seule présence dégrade le climat de classe, si lui, comme tu dis, se tient à carreau.
Peut-être pourrais-tu adapter cette séance difficile au niveau contenu ?
Une évaluation écrite sur tout ou partie du cours, cela peut être une petite évaluation rapide en fin d'heure, afin de les motiver à être plus attentif, cela peut aussi être un exercice relevé et corrigé mais pas noté ? une note de participation qui sanctionnerait le comportement inadapté ?
Ou une autre solution pourrait être de prendre le bruit à l'envers : accepter qu'il y ait un niveau de bruit plus important que d'habitude en mettant en place des travaux de groupe etc...

Il n'y a pas de notes dans mon collège. J'ai une compétence par séquence concernant le travail et le comportement mais ça n'a clairement pas l'effet d'une note. Ca n'a finalement de l'effet que sur ceux qui se tiennent déjà bien.
Après effectivement j'ai une tolérance au bruit assez faible, ma tutrice INSPE me disant que ma classe était très calme là où je trouvais qu'il y avait pas mal de bruit. Il faudra peut-être effectivement que je travaille là dessus... J'enseigne la techno, les travaux de groupe c'est 99% de notre activité. Et cela génère du bruit, surtout sur cette heure maudite de 16h à 17h. Pas facile cependant de fixer un niveau d'agitation acceptable (sous réserve que ça bosse bien sur !). Mais l'agitation est moindre quand mon champion n'est pas là.
Je vais essayer les mini évaluations de fin de séance. Un petit QCM informatique, vite préparé et vite corrigé.

Thalia de G a écrit:Mafalda cerne bien le problème, celui d'élèves qui propagent par leur seule présence ce que j'appellerais "une aura négative", expression que j'ai employée une fois en conseil de classe et approuvée par le cde et l'équipe pédagogique.
Une fois ce constat fait, je n'ai guère de solution à te proposer, tout dépend de multiples facteurs. En as-tu parlé à tes collègues, au PP ?
Bon courage.

Les collègues, la PP, la CPE partagent le constat. Et les élèves aussi (privilège des clubs de la pause méridienne ou mine de rien on arrive à avoir pas mal d'info de l'intérieur   ). Mais les autres profs s'en accommode peut-être plus facilement. Même si la prof d'EPS n'en peut plus, le bougre s'amusant à sonner au porte et à ouvrir les voitures sur le chemin du stade... Il n'en reste pas moins que les efforts de l'équipe éducative on porté leurs fruits puisque depuis son exclusion il semble s'être largement calmé. Mais pour autant son "aura" est intacte malheureusement ! Ils sont d'ailleurs 3 dans la classe à être pénibles que manière quasi équivalente mais les 2 autres n'ont pas cet effet sur le reste de la classe. Effet qu'on ne perçoit pas directement quand il est là, mais qu'on perçoit fort bien quand il n'est pas là..

Je précise quand même que je suis dans un collège vraiment super tant au niveau de la direction que des collègues. Ca communique, ça se soutient, vraiment top pour débuter. Mais un jour je pourrais tomber sur la même situation dans un tout autre contexte...

@*Fifi*

Je suis d'accord, dans ma classe de 5e, il est vain d'accélérer pour finir le programme, alors que j'ai déjà un tiers qui a décroché.
Dans ma classe de 6e, il est souhaitable de finir le programme, puisque ce n'est pas une classe qui a des difficultés particulières, encore que les collègues aient jugés qu'ils avaient besoin d' une heure de soutien, pour rattraper ce que je faisais.

Dans les deux cas, si je ne finis pas le programme ( avec une marge de tolérance), les parents d'élèves vont m'attaquer au conseil de classe,et cela va m'être reproché à l'Inspe. Et  c'est mon rôle de finir le programme, tout en étant suivi par la classe. C'est délicat pour tous les collègues dans toutes les matières, de finir le programme, et je ne vais pas me défausser.

@Jenny : c’est sûr qu'il ne faut pas rajouter de la difficulté.

Dans les deux cas, si je ne finis pas le programme ( avec une marge de tolérance), les parents d'élèves vont m'attaquer au conseil de classe,et cela va m'être reproché à l'Inspe. Et  c'est mon rôle de finir le programme, tout en étant suivi par la classe. C'est délicat pour tous les collègues dans toutes les matières, de finir le programme, et je ne vais pas me défausser.

Non mais en fait, en EQP, il y aura pas de parents d'élèves.

Il y aura toi,
Le jury,
Les rapports de ton chef/ de ton IPR/de ton tuteur/de l'INSPE

et finir le programme ne fait pas partie des grilles d'évaluation inspéesques ou inspectorales....

Spoiler:

Enfin, j'imagine que c'est quand même mal venu/vu de ne pas finir le programme (et un critère pour te faire justement aller en EQP ?)
Il vaut mieux voir tout les chapitres, même si certains un peu rapidement (qui seront prolongés les années suivantes, vu qu'en maths c'est beaucoup de rappels d'année en année au collège), que de ne pas en voir du tout pour certains (et donc créer de réelles lacunes pour les années suivantes).

Parce que tu crois que l'IPR vient au moment où tu termines le programme ? Au plus tard, il viendra en mai. Ce qui compte c'est la programmation que tu vas lui mettre sous le nez.

Mais pour notre autre collègue stagiaire, la complétion du programme devrait être le cadet de ses soucis, mais bon, ça fait des pages et des sujets entiers qu'on le lui répète.

berseria a écrit:@*Fifi*

Je suis d'accord, dans ma classe de 5e, il est vain d'accélérer pour finir le programme, alors que j'ai déjà un tiers qui a décroché.
Dans ma classe de 6e, il est souhaitable de finir le programme, puisque ce n'est pas une classe qui a des difficultés particulières, encore que les collègues aient jugés qu'ils avaient besoin d' une heure de soutien, pour rattraper ce que je faisais.

Dans les deux cas, si je ne finis pas le programme ( avec une marge de tolérance), les parents d'élèves vont m'attaquer au conseil de classe,et cela va m'être reproché à l'Inspe. Et  c'est mon rôle de finir le programme, tout en étant suivi par la classe. C'est délicat pour tous les collègues dans toutes les matières, de finir le programme, et je ne vais pas me défausser.

@Jenny : c’est sûr qu'il ne faut pas rajouter de la difficulté.

A partir du moment où on te retire des élèves (co enseignement, heure de soutien ou autre peu importe), ta titularisation est déjà jouée. Et dans le cas d’un licenciement ou d’un renouvellement, je pense que finir ou pas le programme n’est pas LA première chose que ta tutrice et l’ipr vont regarder.

Les stagiaires peuvent-ils demander une visite conseil ?

Lialia a écrit:Les stagiaires peuvent-ils demander une visite conseil ?

Oui, les stagiaires peuvent demander à être mis en alerte, et ainsi recevoir une visite conseil. Mais je ne vois pas trop l'intérêt, à part se tirer une balle dans le pied et montrer qu'on "manque de confiance" ? :|