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- jammeNeoprof expérimenté
Bonjour à tous,
Après un nième clash avec mes terminales ce matin au sujet de leurs notes de contrôle pas très bonnes (j'ai terminé en larmes au labo d'histoire!!), j'ai besoin de différents avis pour nourrir ma réflexion et trouver des solutions.
Les élèves me reprochent de noter sévèrement, que je plombe systématiquement leurs moyennes. Tout cela dit bien sûr sur un ton très agressif "Vous trouvez normal que la classe est 7,7 de moyenne au contrôle??". La classe est assez hétérogène. Une partie des élèves ne maîtrise pas les méthodes de la RQP, de l'analyse de doc et du croquis pourtant revus ensemble, expliqué et même réalisé ensemble. Les connaissances sont toujours superficielles. La réflexion manque sérieusement de profondeur (quand il en a une!).
Ils sont furieux quand je leur dit que le problème vient d'eux car le travail personnel n'est pas suffisant. Il paraît que j'en fais systématiquement pleurer et qu'ils stressent en cours!!! J'ai également une partie de la classe en spécialité, l'autre étant avec un collègue avec qui je travaille régulièrement. Dans leurs revendications, ils ont remis en cause ma notation du bac blanc en spécialité car mon collègue aurait dit qu'il allait relire les copies car il était étonné des notes que j'avais donné (ce qui n'est pas vrai au demeurant!). Ils comparent de plus en plus les notes d'un prof à l'autre.
C'est à ce moment là que je suis partie en claquant la porte et que je me suis effondrée au labo où justement était mon collègue. Il a été leur remonter les bretelles et à discuter avec eux. Il en ressort que, pour eux, je manque de bienveillance, que je ne les encourage pas assez et qu'ils ont l'impression d'être nuls.
Depuis le début d'année avec la réforme du bac, j'ai l'impression de ne plus savoir noter. J'ai baissé un peu mes exigences par rapport à l'ancien bac. Je suis de plus en plus perdue. J'ai l'impression d'être une très mauvaise prof!! Ce n'est pas propre à moi car mon collègue est dans la même situation sauf que lui m'a avoué qu'il surnotait un peu.
Je ne sais plus quoi faire. Est-ce qu'il faut que je lâche l'affaire et mette des bonnes notes pour faire plaisir aux élèves et aux parents (là aussi, j'en prends plein la tête!) pour le bac et Parcoursup au risque que les élèves se mangent le mur dans le supérieur (pour le moment, faire ça revient pour moi à leur mentir sur leur niveau et leur capacité)? Est-ce que je continue à ne rien lâcher mais c'est épuisant? Trouver un entre deux?
Je mène cette réflexion depuis plusieurs semaines sans trouver de réponse. Il faut certainement que je change des trucs dans l'apprentissage des méthodes car les élèves sont de moins en moins autonomes, bosseurs et, beaucoup n'ont pas le niveau attendu au lycée. Beaucoup de questions qui me pourrissent de plus en plus la vie au quotidien et me fragilise dans mon boulot. Je ne parle de la surcharge de boulot avec la réforme qui finit par m'épuiser comme chacun de nous.
Désolée pour le pavé mais je suis à bout. J'attends de savoir comment vous avez adapté votre notation avec cette réforme. Je suis preneuse de conseils.
Après un nième clash avec mes terminales ce matin au sujet de leurs notes de contrôle pas très bonnes (j'ai terminé en larmes au labo d'histoire!!), j'ai besoin de différents avis pour nourrir ma réflexion et trouver des solutions.
Les élèves me reprochent de noter sévèrement, que je plombe systématiquement leurs moyennes. Tout cela dit bien sûr sur un ton très agressif "Vous trouvez normal que la classe est 7,7 de moyenne au contrôle??". La classe est assez hétérogène. Une partie des élèves ne maîtrise pas les méthodes de la RQP, de l'analyse de doc et du croquis pourtant revus ensemble, expliqué et même réalisé ensemble. Les connaissances sont toujours superficielles. La réflexion manque sérieusement de profondeur (quand il en a une!).
Ils sont furieux quand je leur dit que le problème vient d'eux car le travail personnel n'est pas suffisant. Il paraît que j'en fais systématiquement pleurer et qu'ils stressent en cours!!! J'ai également une partie de la classe en spécialité, l'autre étant avec un collègue avec qui je travaille régulièrement. Dans leurs revendications, ils ont remis en cause ma notation du bac blanc en spécialité car mon collègue aurait dit qu'il allait relire les copies car il était étonné des notes que j'avais donné (ce qui n'est pas vrai au demeurant!). Ils comparent de plus en plus les notes d'un prof à l'autre.
C'est à ce moment là que je suis partie en claquant la porte et que je me suis effondrée au labo où justement était mon collègue. Il a été leur remonter les bretelles et à discuter avec eux. Il en ressort que, pour eux, je manque de bienveillance, que je ne les encourage pas assez et qu'ils ont l'impression d'être nuls.
Depuis le début d'année avec la réforme du bac, j'ai l'impression de ne plus savoir noter. J'ai baissé un peu mes exigences par rapport à l'ancien bac. Je suis de plus en plus perdue. J'ai l'impression d'être une très mauvaise prof!! Ce n'est pas propre à moi car mon collègue est dans la même situation sauf que lui m'a avoué qu'il surnotait un peu.
Je ne sais plus quoi faire. Est-ce qu'il faut que je lâche l'affaire et mette des bonnes notes pour faire plaisir aux élèves et aux parents (là aussi, j'en prends plein la tête!) pour le bac et Parcoursup au risque que les élèves se mangent le mur dans le supérieur (pour le moment, faire ça revient pour moi à leur mentir sur leur niveau et leur capacité)? Est-ce que je continue à ne rien lâcher mais c'est épuisant? Trouver un entre deux?
Je mène cette réflexion depuis plusieurs semaines sans trouver de réponse. Il faut certainement que je change des trucs dans l'apprentissage des méthodes car les élèves sont de moins en moins autonomes, bosseurs et, beaucoup n'ont pas le niveau attendu au lycée. Beaucoup de questions qui me pourrissent de plus en plus la vie au quotidien et me fragilise dans mon boulot. Je ne parle de la surcharge de boulot avec la réforme qui finit par m'épuiser comme chacun de nous.
Désolée pour le pavé mais je suis à bout. J'attends de savoir comment vous avez adapté votre notation avec cette réforme. Je suis preneuse de conseils.
- InvitéInvité
Oui on ment aux élèves. Chacun surnote un peu mais de toute façon ils passent dans la classe supérieur.
En terminal les élèves stressent déjà pour Parcoursup et cette année ils ont en plus la pression du bac en contrôle continu. Je ne pense pas que ce soit toi le problème mais plutôt la situation qui les angoisse.
Après, pour ce qui est de quoi faire je ne saurais pas te dire. A toi de voir ce qui te correspondrait le mieux.
En terminal les élèves stressent déjà pour Parcoursup et cette année ils ont en plus la pression du bac en contrôle continu. Je ne pense pas que ce soit toi le problème mais plutôt la situation qui les angoisse.
Après, pour ce qui est de quoi faire je ne saurais pas te dire. A toi de voir ce qui te correspondrait le mieux.
- CleroliDoyen
jamme, je ne suis pas en HG mais il se trouve que je discutais de ce sujet ce matin avec ma collègue d'HGGSP (nous sommes PP en Term). Elle m'expliquait qu'elle harmonisait ses attentes et ses notes avec l'autre collègue en charge de cette spé car les élèves comparent les moyennes et se plaignent. Je n'ai pas encore été confrontée à cela mais c'est manifestement un effet pervers de cette réforme du fait du contrôle continu.jamme a écrit: Ils comparent de plus en plus les notes d'un prof à l'autre.
Pour le mur qu'ils se prennent dans le supérieur, c'est certain mais c'est leur problème, non le tien. Après, je suis partagée car je me dis que le système les laisse passer jusqu'en Term et c'est trop tard pour faire qq chose (c'est avant qu'il faut leur montrer leur "vrai" niveau, arrivés en Term ils ne peuvent plus bifurquer vers une autre filière). Je voudrais qu'on nous redonne la main sur les passages en 1re parce que là, c'est vraiment du n'importe quoi (c'est pas nouveau mais la réforme a accentué les choses).
- PoupoutchModérateur
C'est en effet un des effets pervers de la réforme, encore accentué cette année par le contrôle continu.
Moi aussi, je note sec. Je le sais, j'en suis consciente et je sais bien que c'est un problème pour les élèves. J'arrive à tenir pour l'instant en leur proposant des devoirs de rattrapage : quand une note fait baisser la moyenne, ils ont le droit de me rendre un devoir supplémentaire, et ce devoir noté en bonus viendra augmenter leur moyenne s'il est réussi. Ainsi, les peu bosseurs qui aiment juste se trouver des excuses pour ne pas assumer leurs responsabilités n'ont plus lieu de se plaindre (mais ne rendent pas le devoir) et les autres rattrapent leurs sales notes.
Par ailleurs, je reste très, très, très droite dans mes bottes, parce que je refuse catégoriquement de leur mentir quant au niveau attendu dans le supérieur. Et comme j'ai bossé dans le supérieur, je suis en mesure de leur expliquer avec précision ce qui se passe quand on est trop bienveillant dans le secondaire.
Mais oui, c'est épuisant.
Moi aussi, je note sec. Je le sais, j'en suis consciente et je sais bien que c'est un problème pour les élèves. J'arrive à tenir pour l'instant en leur proposant des devoirs de rattrapage : quand une note fait baisser la moyenne, ils ont le droit de me rendre un devoir supplémentaire, et ce devoir noté en bonus viendra augmenter leur moyenne s'il est réussi. Ainsi, les peu bosseurs qui aiment juste se trouver des excuses pour ne pas assumer leurs responsabilités n'ont plus lieu de se plaindre (mais ne rendent pas le devoir) et les autres rattrapent leurs sales notes.
Par ailleurs, je reste très, très, très droite dans mes bottes, parce que je refuse catégoriquement de leur mentir quant au niveau attendu dans le supérieur. Et comme j'ai bossé dans le supérieur, je suis en mesure de leur expliquer avec précision ce qui se passe quand on est trop bienveillant dans le secondaire.
Mais oui, c'est épuisant.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Clecle78Bon génie
Je fais comme toi Poupoutch. Du coup certains alignent les notes pour améliorer leur moyenne quand d'autres se contentent du minimum. D'ailleurs je constate de réels progrès chez quelques uns. Mais je n'ai pas eu de grosse contestation car en hlp première malheureusement beaucoup décident d'abandonner dès le début d'année et ne se sentent pas trop lésés par des notes médiocres en première. Ca doit se corser en terminale.
- LagomorpheFidèle du forum
Bah...oui. Dans un monde sain tu aurais décrit la réaction des élèves au CDE, qui leur aurait remonté les bretelles lui-même, en précisant qu'il avait lui aussi un avis à donner sur leur dossier Parcoursup et que ça risquait d'être bien pire qu'une mauvaise note dans la case HG. Mais l'EN n'est pas un monde sain, et chacun fait ce qu'il peut pour le rester soi-même. Si tu en es à t'effondrer dans le labo d'histoire - ce que je comprends et ne condamne nullement - sans autre soutien que celui d'un collègue qui a lui-même lâché l'affaire, il faut avant tout te protéger toi.jamme a écrit:Est-ce qu'il faut que je lâche l'affaire et mette des bonnes notes pour faire plaisir aux élèves et aux parents (là aussi, j'en prends plein la tête!) pour le bac et Parcoursup
Tes élèves sont des adultes (ou presque, en terminale), soutenus dans leurs caprices par leurs parents, qui eux sont des adultes.jamme a écrit:au risque que les élèves se mangent le mur dans le supérieur (pour le moment, faire ça revient pour moi à leur mentir sur leur niveau et leur capacité)?
Ce ne sont pas des enfants. Qu'ils assument les conséquences de leurs vociférantes exigences.
Et ce ne sont pas tes enfants. Les tiens, si tu en as, sont, ont été ou seront lucides sur leurs capacités réelles, et feront des choix d'orientation réalistes en en tenant compte.
A tes élèves, tu dois un enseignement honnête des programmes compte tenu du temps dont tu disposes ; concernant l'évaluation, la réforme ayant fait entrer le contrôle continu dans le bac, il n'y a rien de déshonorant à pratiquer la notation que souhaite l'institution: des notes bisounours pour tous de manière à ce que les "flux" soient gérés, i.e. qu'un maximum d'élèves de terminales aillent dans le supérieur plutôt que de rester au lycée (comme redoublants) ou de pointer au chômage, car c'est là qu'ils coûteront le moins cher.
Tu as raison là aussi, il faut peut-être que tu changes des trucs: ta relation à ton métier. Un clash avec une classe, ça nous arrive à tous. Claquer la porte et s'effondrer au labo, c'est plus rare. Peut-être que tu surinvestis ton travail, que tu t'acharnes à faire acquérir des méthodes solides à une majorité d'élèves qui veulent juste la bonne note et pas la méthode qui permet de l'obtenir. "Qu'est-ce qu'on peut contre la volonté d'un homme ?" disait un ancien président. Explique les méthodes, une fois, deux si tu t'en sens le courage; si ça passe tant mieux (et ça passera avec certains), sinon, tu auras fait ce que tu peux.jamme a écrit: Il faut certainement que je change des trucs dans l'apprentissage des méthodes car les élèves sont de moins en moins autonomes, bosseurs et, beaucoup n'ont pas le niveau attendu au lycée.
Ton travail est un boulot, qui te permet de gagner ta vie, mais qui ne t'apporte plus aucune considération de la population, le mépris de la hiérarchie, zéro perspective, une rémunération qui décroche, une retraite qui risque de s'effondrer avec la prochaine réforme. C'est triste mais il faut peut-être apprendre à mettre de la distance, faire le deuil d'une vision onirique du métier, s'investir là où on sent que c'est apprécié, profiter de quelques bons moments professionnels (les classes et les élèves sympas, ça existe encore), mais surtout faire le minimum syndical ailleurs, et reporter son investissement hors boulot.
Tout ceci n'est pas un reproche: être très investi n'a rien de négatif. Mais si ça doit te rendre malade, il vaut mieux te protéger toi et reculer un peu.
Je ne suis pas prof d'histoire, mais en SVT les horaires sont devenus bien minces et on a beaucoup plus de classes qu'avant. Contraint et forcé par le fait qu'une journée ne fait que 24h, j'ai dû renoncer à vraiment entraîner les élèves à l'étude de docs et à la dissert. Deux de chaque par ans, je ne peux pas faire plus. C'est insuffisant pour la plupart des élèves, quelques-uns prennent le pli tout de suite, tant mieux pour eux, tant pis pour les autres. Pour remplir les tableaux de notes - vu qu'au conseil de classe les moyennes sont affichées avec le nombre de notes, comme si c'était un critère de validité desdites moyennes - je multiplie les QCM, les TP notés, les petits machins vite corrigés, ou faits en binômes, et faciles. Ca dope les moyennes, les parents me fichent la paix, les élèves aussi, les 16-17 réussiront médecine ou une prépa s'ils le souhaitent, les autres s'y inscriront et s'y vautreront sauf miracle. J'aurais pu faire quelque chose pour eux en amont, mais pas dans les conditions de travail et de rémunération actuelles, dont je ne suis pas responsable. Je fais le boulot pour lequel je suis payé, point.
- AnankéNiveau 9
Bonjour jamme,
J'enseigne en philo et on constate le même problème. C'est un effet structurel (et voulu?) de la réforme qui pose tellement problème dans notre établissement, toutes matières confondues, qu'on en est venu à en parler en conseil pédagogique. Les élèves sèchent les devoirs pour ne pas faire baisser leurs moyennes ...
Honnêtement je pense qu'il y a peu de marge de manoeuvre à titre individuel. Les difficultés rencontrées par les élèves que tu décris sont des lacunes qu'ils traînent dans toutes les matières. Des lacunes qui remontent parfois au CE1 et sur lesquelles, malgré des séances de soutien de méthodo et compagnie, on ne peut rien en terminale. A part accompagner les élèves au sens de faire des devoirs progressifs (par exemple je ne donne jamais de sujet tel quel, le premier trimestre consiste à apprendre à faire une intro, puis intro et partie I d'une dissertation, etc. Et on espère en mars, pouvoir faire une dissertation entière, avec des aides quand même (dossiers documentaires à l'appui). Ne parlons même pas classes techno ...). Ca me permet d'avoir des notes pas trop mauvaises mais même avec ça on tourne à 10/20 tout juste quand dans d'autres matières c'est 14/20. On se demande bien comment c'est possible d'ailleurs.
Autre point sur lequel nous allons devoir nous mettre d'accord entre profs d'une même matière c'est une certaine harmonisation. On a parfois 3 points d'écart dans la moyenne. Peut-être parce que certains collègues sont encore "old school" et ne font pas de sujets-béquilles lol et donc n'hésitent pas à mettre des 4/20. C'est injuste en un sens car ces élèves sont passés en terminales sans jamais avoir eu à fournir un effort de structuration de réflexion approfondie. Attention, je ne dis pas que les collègues avant ne font rien, je dis que demander aux élèves de problématiser, conceptualiser, argumenter, illustrer avec une référence, distinguer argument et exemple, le tout avec un usage correct de la langue (syntaxe, ponctuation, conjugaison, orthographe) et une culture scolaire de base (l'évolution des espèces selon Darwin (serait une théorie prouvée fausse pour certains !), négationnisme (mot apparemment inconnu de mes terminales, et je doute qu'ils ne l'aient jamais étudié), "self made man" (inconnu de mes TES d'il y a deux ans etc etc. BREF) ; relève de l'impossible. Donc en l'état, vouloir noter c'est en partie surnoter. Mes classes techno tournent autour de 11/20 de moyenne parce que j'évalue seulement le fait qu'ils aient respecté mes consignes. J'ai complètement abandonné l'idée de leur faire produire quelque chose comme une explication de texte. C'est impossible, la lecture d'un texte de Rousseau relève de la langue étrangère pour eux. L'inspection elle-même a baissé les bras puisqu'il ne s'agit plus d'une explication de texte mais de répondre à des questions sur un texte.
Bon, pour ne pas plomber davantage l'ambiance je dirais qu'il faut essayer de s'adapter à leur niveau et de ne pas faire de notre vie professionnelle un enfer. A moi seule je ne vais pas révolutionner un système entier qui se casse la figure. En philo c'est plus simple d'apprécier le fait que ce qui compte c'est la discussion en classe et les notes, objectivement, rien à faire. Mais je comprends tout à fait ta situation. Le point positif dans cette galère : on est arrivé à un niveau de clientélisme tel qu'il est difficile de voir comment l'institution va pouvoir encore cacher la misère. On a quand même des élèves quasi illettrés qui ont le bac ...
J'enseigne en philo et on constate le même problème. C'est un effet structurel (et voulu?) de la réforme qui pose tellement problème dans notre établissement, toutes matières confondues, qu'on en est venu à en parler en conseil pédagogique. Les élèves sèchent les devoirs pour ne pas faire baisser leurs moyennes ...
Honnêtement je pense qu'il y a peu de marge de manoeuvre à titre individuel. Les difficultés rencontrées par les élèves que tu décris sont des lacunes qu'ils traînent dans toutes les matières. Des lacunes qui remontent parfois au CE1 et sur lesquelles, malgré des séances de soutien de méthodo et compagnie, on ne peut rien en terminale. A part accompagner les élèves au sens de faire des devoirs progressifs (par exemple je ne donne jamais de sujet tel quel, le premier trimestre consiste à apprendre à faire une intro, puis intro et partie I d'une dissertation, etc. Et on espère en mars, pouvoir faire une dissertation entière, avec des aides quand même (dossiers documentaires à l'appui). Ne parlons même pas classes techno ...). Ca me permet d'avoir des notes pas trop mauvaises mais même avec ça on tourne à 10/20 tout juste quand dans d'autres matières c'est 14/20. On se demande bien comment c'est possible d'ailleurs.
Autre point sur lequel nous allons devoir nous mettre d'accord entre profs d'une même matière c'est une certaine harmonisation. On a parfois 3 points d'écart dans la moyenne. Peut-être parce que certains collègues sont encore "old school" et ne font pas de sujets-béquilles lol et donc n'hésitent pas à mettre des 4/20. C'est injuste en un sens car ces élèves sont passés en terminales sans jamais avoir eu à fournir un effort de structuration de réflexion approfondie. Attention, je ne dis pas que les collègues avant ne font rien, je dis que demander aux élèves de problématiser, conceptualiser, argumenter, illustrer avec une référence, distinguer argument et exemple, le tout avec un usage correct de la langue (syntaxe, ponctuation, conjugaison, orthographe) et une culture scolaire de base (l'évolution des espèces selon Darwin (serait une théorie prouvée fausse pour certains !), négationnisme (mot apparemment inconnu de mes terminales, et je doute qu'ils ne l'aient jamais étudié), "self made man" (inconnu de mes TES d'il y a deux ans etc etc. BREF) ; relève de l'impossible. Donc en l'état, vouloir noter c'est en partie surnoter. Mes classes techno tournent autour de 11/20 de moyenne parce que j'évalue seulement le fait qu'ils aient respecté mes consignes. J'ai complètement abandonné l'idée de leur faire produire quelque chose comme une explication de texte. C'est impossible, la lecture d'un texte de Rousseau relève de la langue étrangère pour eux. L'inspection elle-même a baissé les bras puisqu'il ne s'agit plus d'une explication de texte mais de répondre à des questions sur un texte.
Bon, pour ne pas plomber davantage l'ambiance je dirais qu'il faut essayer de s'adapter à leur niveau et de ne pas faire de notre vie professionnelle un enfer. A moi seule je ne vais pas révolutionner un système entier qui se casse la figure. En philo c'est plus simple d'apprécier le fait que ce qui compte c'est la discussion en classe et les notes, objectivement, rien à faire. Mais je comprends tout à fait ta situation. Le point positif dans cette galère : on est arrivé à un niveau de clientélisme tel qu'il est difficile de voir comment l'institution va pouvoir encore cacher la misère. On a quand même des élèves quasi illettrés qui ont le bac ...
- Mélusine2Niveau 10
Je ne vois pas non plus de meilleure solution à l'heure actuelle : le constat est le même en lettres, comme ailleurs, avec un écart délirant entre les prétentions affichées et l'injonction à la surnotation sous couvert d'une "bienveillance " qui n'est, en effet, qu'une gestion de flux que les élèves devenus étudiants paieront cher et cash. Ananké ci-dessus parle de "clientélisme" : effectivement, la réforme et Parcoursup ont ouvert tout grand le marché de l'angoisse, la pression constante que tu évoques en est le triste corollaire.Lagomorphe a écrit:Ton travail est un boulot, qui te permet de gagner ta vie, mais qui ne t'apporte plus aucune considération de la population, le mépris de la hiérarchie, zéro perspective, une rémunération qui décroche, une retraite qui risque de s'effondrer avec la prochaine réforme. C'est triste mais il faut peut-être apprendre à mettre de la distance, faire le deuil d'une vision onirique du métier, s'investir là où on sent que c'est apprécié, profiter de quelques bons moments professionnels (les classes et les élèves sympas, ça existe encore), mais surtout faire le minimum syndical ailleurs, et reporter son investissement hors boulot.
Il m'est difficile aussi d'accepter de "lâcher" complètement et de mentir sur tout, tout le temps : ça a commencé au collège (les collègues n'y sont pour rien) et déjà depuis quelques années les secondes étaient stupéfaits d'apprendre qu'une moyenne de classe pouvait être inférieure à 14 ; nous y sommes à notre tour, et ça n'a pas de sens. Plus du tout de sens : je lisais hier dans des bulletins en travaux "résultats satisfaisants" en face de moyennes oscillant entre 15 et 17... le collègue doit batailler comme il peut avec le n'importe quoi ambiant.
Néanmoins -et j'y travaille, sans beaucoup de succès pour l'instant - il serait bon pour nos équilibres personnels de ne pas nous en rendre malades : l'agressivité de tes élèves est pénible, mais elle n'est que le résultat de ce délire collectif, de la sape de notre travail. Tu n'es pas en cause (facile à dire, je sais - mais je connais, en moins violent, les doutes et la tristesse dont tu parles).
Je n'ose pas te dire qu'il faut lâcher - je n'y arrive pas non plus, et je crois que je ne le veux pas. Mais il faut lâcher du lest, moins exiger de soi, te préserver comme tu peux à ta manière. Le travail empêché rend chèvre : essaie de t'investir ailleurs, comme te le dit Lagomorphe (c'est d'un commode, en ce moment !), au moins de prendre soin de toi.
- zigmag17Guide spirituel
Est-ce que tu aurais la possibilité de leur donner deux notes à chaque devoir? L'une correspondant aux attentes "dans l'absolu" (et là c'est raide en général) et l'autre en modulant et en tenant compte justement de leurs lacunes et des éventuelles faiblesses des travaux?
Cela pourrait calmer le jeu, peut-être, la moyenne des deux notes reflétant plus ou moins la réalité tangible d'un niveau de terminale?
Je pratique de cette façon de temps en temps avec des classes revendicatives. Mais je dois spécifier que j'enseigne en LP avec des copies beaucoup, beaucoup moins consistantes que les tiennes j'en suis sûre (doux euphémisme), ce qui rend la correction avec double notation plus simple à appliquer.
Je rejoins tous les commentaires livrés plus haut.
Courage à toi. Le clientélisme devient monnaie courante dans notre métier, c'est usant. Laisse-les dans leurs convictions qu'ils sont cultivés, forts, intelligents... Ils verront bien plus tard.
Cela pourrait calmer le jeu, peut-être, la moyenne des deux notes reflétant plus ou moins la réalité tangible d'un niveau de terminale?
Je pratique de cette façon de temps en temps avec des classes revendicatives. Mais je dois spécifier que j'enseigne en LP avec des copies beaucoup, beaucoup moins consistantes que les tiennes j'en suis sûre (doux euphémisme), ce qui rend la correction avec double notation plus simple à appliquer.
Je rejoins tous les commentaires livrés plus haut.
Courage à toi. Le clientélisme devient monnaie courante dans notre métier, c'est usant. Laisse-les dans leurs convictions qu'ils sont cultivés, forts, intelligents... Ils verront bien plus tard.
- ShajarVénérable
Alors déjà, plein de compassion parce qu'en arriver à pleurer dans son labo, ça montre que tu es en détresse. Fais attention à toi avant tout.
Je te lis déjà longtemps sur le forum et il n'y a pas de raison que tu te sentes ainsi. Tu es sérieuse et compétente. C'est le système qui te met dans cette situation.
Plusieurs choses ensuite pour alimenter la réflexion, sans prétendre avoir de solution.
- On sait pour se le faire assez seriner par les IPR que l'HG est toujours la matière qui a les notes les plus basses aux examens nationaux. (Sempiternelle interprétation des IPR : on est très méchants, il faut revoir ça parce que sinon, on va enlever du poids à l'HG dans les arbitrages). Avoir des notes basses en HG, plus basses que les autres matières, n'est donc pas étonnant.
- Je ne reviens pas sur le côté de plus en plus consommateur des élèves et des parents : la bonne note est due du moment qu'ils ont travaillé (ou pensent avoir travaillé), même si la copie est catastrophique. C'est une réalité que nous vivons tous, je crois. Parcoursup, et cette année le bac au contrôle continu, contribuent bien évidemment à aggraver le phénomène. On nous donne à la fois le rôle de guide et de juge, c'est antinomique et infaisable.
- La notation a pour moi toujours été un cauchemar pour moi concernant les exercices de bac (physiquement, même : autant je corrige rapidement et sans mal des copies de techno autant dès qu'on arrive sur des exercices type bac, je traîne des pieds, voire j'ai la boule au ventre, en me sentant toujours complètement incompétente). On n'a jamais eu aucun référentiel précis sur les attendus (il y a bien le début des programmes que personne ne lit jamais, mais c'est tellement vague qu'on peut y mettre n'importe quoi), et donc chacun note comme il peut. En général, au fil des discussions avec les collègues, on arrive quand même à se mettre d'accord sur les critères : une forme avec intro/2-3 parties/conclusion (tout le monde n'est pas d'accord sur la forme de l'intro dans les épreuves de TC) ; des idées suffisamment nombreuses et appuyées sur des exemples précis et maîtrisés ; une qualité de la langue ; une réflexion et une analyse qui dépassent le récit historique. Néanmoins, ces principes là sont toujours trop vagues pour permettre une notation exacte et juste. On fait au mieux.
Les nouvelles épreuves de TC, avec leur temps limité, rendent l'exercice de notation encore plus bancal puisqu'on ne peut exiger des élèves une perfection formelle en une heure sur la question problématisée ou le commentaire.
- Il est certain qu'une succession de mauvaises notes est souvent contre-productive pour les élèves : le risque de les décourager et de casser leur confiance en eux est plus fort que celui de le motiver à travailler davantage.
Il faut donc trouver un moyen de rester honnête tout en leur offrant la possibilité de s'améliorer. Quelques pistes que j'ai pratiquées ou dont des collègues m'ont parlé :
* Utiliser toujours la même grille de référence sur toute l'année. Je mets en PJ celle que j'utilise en term (1re page pour la dissert, 2e page pour le commentaire), afin qu'ils sachent les critères notés et qu'ils puissent suivre leur progression.
* Proposer dans chaque correction un élément à améliorer. Par exemple, mettre une note non pas fixe (10), mais une note par intervalle (10-12) : si l'élève reprend le travail et améliore le point demandé (par exemple, réécrire l'intro selon la forme canonique, ou réécrire la première sous-partie de manière intelligible, ou avec la bonne ponctuation), mettre la note supérieure (12) ; si l'élève ne le fait pas, mettre la note inférieure (10). Gros défaut : le temps de correction démultiplié. C'est pour cela qu'il faut demander une correction limitée, pour ne pas avoir à se fader deux fois le même paquet.
* Faire de la remédiation méthodologique, en prenant des exemples de copies ou de bouts de copies et en les faisant comparer.
* Ne prendre en compte pour la moyenne que les 2 ou 3 meilleures notes (dont au moins 1 ou 2 DST), donnant ainsi un droit à l'erreur. Mais cela implique de faire beaucoup de contrôles et DM, peu envisageable en Term où les programmes sont énormes et les corrections longues.
* Proposer des exercices ciblés sur une méthode, notés sur 10 ou sur 5, pour permettre de remonter les moyennes.
Rien de bien folichon là-dedans, j'en ai conscience.
Je te lis déjà longtemps sur le forum et il n'y a pas de raison que tu te sentes ainsi. Tu es sérieuse et compétente. C'est le système qui te met dans cette situation.
Plusieurs choses ensuite pour alimenter la réflexion, sans prétendre avoir de solution.
- On sait pour se le faire assez seriner par les IPR que l'HG est toujours la matière qui a les notes les plus basses aux examens nationaux. (Sempiternelle interprétation des IPR : on est très méchants, il faut revoir ça parce que sinon, on va enlever du poids à l'HG dans les arbitrages). Avoir des notes basses en HG, plus basses que les autres matières, n'est donc pas étonnant.
- Je ne reviens pas sur le côté de plus en plus consommateur des élèves et des parents : la bonne note est due du moment qu'ils ont travaillé (ou pensent avoir travaillé), même si la copie est catastrophique. C'est une réalité que nous vivons tous, je crois. Parcoursup, et cette année le bac au contrôle continu, contribuent bien évidemment à aggraver le phénomène. On nous donne à la fois le rôle de guide et de juge, c'est antinomique et infaisable.
- La notation a pour moi toujours été un cauchemar pour moi concernant les exercices de bac (physiquement, même : autant je corrige rapidement et sans mal des copies de techno autant dès qu'on arrive sur des exercices type bac, je traîne des pieds, voire j'ai la boule au ventre, en me sentant toujours complètement incompétente). On n'a jamais eu aucun référentiel précis sur les attendus (il y a bien le début des programmes que personne ne lit jamais, mais c'est tellement vague qu'on peut y mettre n'importe quoi), et donc chacun note comme il peut. En général, au fil des discussions avec les collègues, on arrive quand même à se mettre d'accord sur les critères : une forme avec intro/2-3 parties/conclusion (tout le monde n'est pas d'accord sur la forme de l'intro dans les épreuves de TC) ; des idées suffisamment nombreuses et appuyées sur des exemples précis et maîtrisés ; une qualité de la langue ; une réflexion et une analyse qui dépassent le récit historique. Néanmoins, ces principes là sont toujours trop vagues pour permettre une notation exacte et juste. On fait au mieux.
Les nouvelles épreuves de TC, avec leur temps limité, rendent l'exercice de notation encore plus bancal puisqu'on ne peut exiger des élèves une perfection formelle en une heure sur la question problématisée ou le commentaire.
- Il est certain qu'une succession de mauvaises notes est souvent contre-productive pour les élèves : le risque de les décourager et de casser leur confiance en eux est plus fort que celui de le motiver à travailler davantage.
Il faut donc trouver un moyen de rester honnête tout en leur offrant la possibilité de s'améliorer. Quelques pistes que j'ai pratiquées ou dont des collègues m'ont parlé :
* Utiliser toujours la même grille de référence sur toute l'année. Je mets en PJ celle que j'utilise en term (1re page pour la dissert, 2e page pour le commentaire), afin qu'ils sachent les critères notés et qu'ils puissent suivre leur progression.
* Proposer dans chaque correction un élément à améliorer. Par exemple, mettre une note non pas fixe (10), mais une note par intervalle (10-12) : si l'élève reprend le travail et améliore le point demandé (par exemple, réécrire l'intro selon la forme canonique, ou réécrire la première sous-partie de manière intelligible, ou avec la bonne ponctuation), mettre la note supérieure (12) ; si l'élève ne le fait pas, mettre la note inférieure (10). Gros défaut : le temps de correction démultiplié. C'est pour cela qu'il faut demander une correction limitée, pour ne pas avoir à se fader deux fois le même paquet.
* Faire de la remédiation méthodologique, en prenant des exemples de copies ou de bouts de copies et en les faisant comparer.
* Ne prendre en compte pour la moyenne que les 2 ou 3 meilleures notes (dont au moins 1 ou 2 DST), donnant ainsi un droit à l'erreur. Mais cela implique de faire beaucoup de contrôles et DM, peu envisageable en Term où les programmes sont énormes et les corrections longues.
* Proposer des exercices ciblés sur une méthode, notés sur 10 ou sur 5, pour permettre de remonter les moyennes.
Rien de bien folichon là-dedans, j'en ai conscience.
- Fichiers joints
- Cléopatra2Guide spirituel
En spé 1ère je mets des w dans la moyenne (zéro donc). Les élèves m'en veulent. Et puis se sortent les doigts et bossent plus. Et là on peut discuter.
Clairement, je ne note plus la syntaxe. Je corrige les fautes et compagnie, mais je ne vais pas mettre 4 à une copie incompréhensible même si c'est ce que ça vaut. Déjà, ça remonte le niveau. Je ne mets pas moins de 6 en compo ou étude de doc (j'ai des spé en 1ère et term) même si ça vaut moins.
L'an dernier on s'est tellement fait démonter pour nos notes aux E3C que ça m'a bien servi de leçon (à l'harmonisation, une copie blanche a eu 6/10 tellement ils ont remonté nos notes n'importe comment). Une fois que tu as compris ça, tu t'en fiches.
Je te conseillerais la bonne idée de mettre les 2 notes pour que les élèves voient quelles sont les attentes réelles. Et puis tu expliques ce qui ne va pas dans les commentaires.
J'ai une moyenne basse, mais encore bien trop élevée au vu du niveau réel de mes élèves (11,5). Mais je suis en spé donc j'évalue plein d'autres travaux qui remontent la moyenne car ils n'exigent pas une structuration de la pensée et une démonstration rigoureuse. En TC, comment veux-tu faire?
Moi aussi ça me rend malade, va. On nous broie.
Clairement, je ne note plus la syntaxe. Je corrige les fautes et compagnie, mais je ne vais pas mettre 4 à une copie incompréhensible même si c'est ce que ça vaut. Déjà, ça remonte le niveau. Je ne mets pas moins de 6 en compo ou étude de doc (j'ai des spé en 1ère et term) même si ça vaut moins.
L'an dernier on s'est tellement fait démonter pour nos notes aux E3C que ça m'a bien servi de leçon (à l'harmonisation, une copie blanche a eu 6/10 tellement ils ont remonté nos notes n'importe comment). Une fois que tu as compris ça, tu t'en fiches.
Je te conseillerais la bonne idée de mettre les 2 notes pour que les élèves voient quelles sont les attentes réelles. Et puis tu expliques ce qui ne va pas dans les commentaires.
J'ai une moyenne basse, mais encore bien trop élevée au vu du niveau réel de mes élèves (11,5). Mais je suis en spé donc j'évalue plein d'autres travaux qui remontent la moyenne car ils n'exigent pas une structuration de la pensée et une démonstration rigoureuse. En TC, comment veux-tu faire?
Moi aussi ça me rend malade, va. On nous broie.
- jammeNeoprof expérimenté
Merci à tous pour vos réponses. Elles m'ont remonté le moral.
Je suis soulagée de voir que l'analyse que je fais de la situation est partagée (Parcoursup, la réforme, le contrôle continu, le clientélisme etc...). Je ne suis pas à côté de la plaque.
J'essaye de ne pas surinvestir dans le boulot. J'ai beaucoup lâcher ces dernières années, ma vie personnelle ayant été chaotique m'a aidé. J'ai même suivi un DU il y a deux ans pour le plaisir.
J'ai averti le CDE de ce qu'il s'était passé mais il a été assez mou dans sa réponse. Il a d'autres chats à fouetter avec le Covid et les bandes des quartiers qui se tapent dessus devant le lycée!! L'adjointe m'a davantage soutenu. Même si ce ne sont que des mots, ça m'a fait du bien.
Je vous remercie aussi pour vos conseils qui vont m'aider à avancer dans mes réflexions.
Nous avions essayer d'harmoniser nos attentes en Tronc Commun mais cela n'est pas suffisant. Il faut vraiment que nous ayons une réflexion d'équipe sur le sujet! Nous travaillons tellement à flux tendu que c'est compliqué cette année.
J'ai multiplié les notes /10 cette année dans toutes mes classes pour remonter les moyennes des élèves : exercices de méthodes, questions de connaissances (/5)... Il faut certainement que j'en fasse davantage en 1ère et Terminale.
Je pratique déjà la note planché (pour moi c'est 5) même si parfois, je descends en dessous si vraiment il n'y a rien (un élève qui me rend juste une intro par exemple).
Je retiens ton idée Shajar pour une correction avec un élément à améliorer. C'est une réflexion à mener pour l'année prochaine. Merci pour les grilles de correction. Je vais certainement m'en inspirer. J'ai essayé d'en créer l'été dernier mais c'était loin d'être satisfaisant.
Je vais aussi réfléchir à mettre 2 notes. Il faut voir comment je présente cela aux élèves.
Je suis soulagée de voir que l'analyse que je fais de la situation est partagée (Parcoursup, la réforme, le contrôle continu, le clientélisme etc...). Je ne suis pas à côté de la plaque.
J'essaye de ne pas surinvestir dans le boulot. J'ai beaucoup lâcher ces dernières années, ma vie personnelle ayant été chaotique m'a aidé. J'ai même suivi un DU il y a deux ans pour le plaisir.
J'ai averti le CDE de ce qu'il s'était passé mais il a été assez mou dans sa réponse. Il a d'autres chats à fouetter avec le Covid et les bandes des quartiers qui se tapent dessus devant le lycée!! L'adjointe m'a davantage soutenu. Même si ce ne sont que des mots, ça m'a fait du bien.
Je vous remercie aussi pour vos conseils qui vont m'aider à avancer dans mes réflexions.
Nous avions essayer d'harmoniser nos attentes en Tronc Commun mais cela n'est pas suffisant. Il faut vraiment que nous ayons une réflexion d'équipe sur le sujet! Nous travaillons tellement à flux tendu que c'est compliqué cette année.
J'ai multiplié les notes /10 cette année dans toutes mes classes pour remonter les moyennes des élèves : exercices de méthodes, questions de connaissances (/5)... Il faut certainement que j'en fasse davantage en 1ère et Terminale.
Je pratique déjà la note planché (pour moi c'est 5) même si parfois, je descends en dessous si vraiment il n'y a rien (un élève qui me rend juste une intro par exemple).
Je retiens ton idée Shajar pour une correction avec un élément à améliorer. C'est une réflexion à mener pour l'année prochaine. Merci pour les grilles de correction. Je vais certainement m'en inspirer. J'ai essayé d'en créer l'été dernier mais c'était loin d'être satisfaisant.
Je vais aussi réfléchir à mettre 2 notes. Il faut voir comment je présente cela aux élèves.
- Clecle78Bon génie
Ah ! Le génial w !Cléopatra2 a écrit:En spé 1ère je mets des w dans la moyenne (zéro donc). Les élèves m'en veulent. Et puis se sortent les doigts et bossent plus. Et là on peut discuter.
Clairement, je ne note plus la syntaxe. Je corrige les fautes et compagnie, mais je ne vais pas mettre 4 à une copie incompréhensible même si c'est ce que ça vaut. Déjà, ça remonte le niveau. Je ne mets pas moins de 6 en compo ou étude de doc (j'ai des spé en 1ère et term) même si ça vaut moins.
L'an dernier on s'est tellement fait démonter pour nos notes aux E3C que ça m'a bien servi de leçon (à l'harmonisation, une copie blanche a eu 6/10 tellement ils ont remonté nos notes n'importe comment). Une fois que tu as compris ça, tu t'en fiches.
Je te conseillerais la bonne idée de mettre les 2 notes pour que les élèves voient quelles sont les attentes réelles. Et puis tu expliques ce qui ne va pas dans les commentaires.
J'ai une moyenne basse, mais encore bien trop élevée au vu du niveau réel de mes élèves (11,5). Mais je suis en spé donc j'évalue plein d'autres travaux qui remontent la moyenne car ils n'exigent pas une structuration de la pensée et une démonstration rigoureuse. En TC, comment veux-tu faire?
Moi aussi ça me rend malade, va. On nous broie.
J'ai découvert ça cette année grâce au forum et je dois dire que ça fonctionne plutôt pas mal !
- CleroliDoyen
Merci pour ce partage, je vais le reprendre (ponctuellement du moins pour ne pas trop me charger) car je trouve l'idée très intéressanteShajar a écrit:
* Proposer dans chaque correction un élément à améliorer. Par exemple, mettre une note non pas fixe (10), mais une note par intervalle (10-12) : si l'élève reprend le travail et améliore le point demandé (par exemple, réécrire l'intro selon la forme canonique, ou réécrire la première sous-partie de manière intelligible, ou avec la bonne ponctuation), mettre la note supérieure (12) ; si l'élève ne le fait pas, mettre la note inférieure (10). Gros défaut : le temps de correction démultiplié. C'est pour cela qu'il faut demander une correction limitée, pour ne pas avoir à se fader deux fois le même paquet.
- jammeNeoprof expérimenté
Clecle78 a écrit:Ah ! Le génial w !Cléopatra2 a écrit:En spé 1ère je mets des w dans la moyenne (zéro donc). Les élèves m'en veulent. Et puis se sortent les doigts et bossent plus. Et là on peut discuter.
Clairement, je ne note plus la syntaxe. Je corrige les fautes et compagnie, mais je ne vais pas mettre 4 à une copie incompréhensible même si c'est ce que ça vaut. Déjà, ça remonte le niveau. Je ne mets pas moins de 6 en compo ou étude de doc (j'ai des spé en 1ère et term) même si ça vaut moins.
L'an dernier on s'est tellement fait démonter pour nos notes aux E3C que ça m'a bien servi de leçon (à l'harmonisation, une copie blanche a eu 6/10 tellement ils ont remonté nos notes n'importe comment). Une fois que tu as compris ça, tu t'en fiches.
Je te conseillerais la bonne idée de mettre les 2 notes pour que les élèves voient quelles sont les attentes réelles. Et puis tu expliques ce qui ne va pas dans les commentaires.
J'ai une moyenne basse, mais encore bien trop élevée au vu du niveau réel de mes élèves (11,5). Mais je suis en spé donc j'évalue plein d'autres travaux qui remontent la moyenne car ils n'exigent pas une structuration de la pensée et une démonstration rigoureuse. En TC, comment veux-tu faire?
Moi aussi ça me rend malade, va. On nous broie.
J'ai découvert ça cette année grâce au forum et je dois dire que ça fonctionne plutôt pas mal !
Je l'utilise aussi. Ils réagissent très vite en général quand il s'agit de justifier une absence à un devoir ou pour rendre un DM!! C'est magique!
- AnankéNiveau 9
Ah ben nous c'est simple, dans certains cas, c'est au conseil de classe, sur demande de la direction, qu'on doit retirer les W pour mettre non noté. C'est dire à quel point il faut arrêter de penser que nous sommes la cause des dysfonctionnements ...
- Manu7Expert spécialisé
Bon courage.
Je ne suis pas au lycée ni en HG, mais en math, dans mon établissement, nous avons des devoirs communs et des barèmes communs, ainsi cela évite les comparaisons qui ont souvent lieu dans les autres matières. C'est tout de même un gros avantage en plus comme nous préparons les devoirs en commun alors on partage le boulot même si on doit se concerter mais cette concertation est toujours bénéfique pour conforter notre position.
Je vois que vous parlez de la réforme du lycée, donc il faut aussi savoir que vous avez aussi les effets de la réforme du collège, qui sera encore plus complète l'an prochain car les term actuels ont commencé la réforme uniquement en 4ème. J'ai toujours pensé que cette réforme du collège aurait un effet très visible au lycée. Avec probablement une partie de vos élèves qui n'ont pas eu de notes au collège. Donc ils n'ont aucun recul sur la notation et il est clair que parcourssup est très stressant pour les élèves.
Oui, ils ne savent pas travailler, mais n'oublions pas que le système les a formatés ainsi et ils ont aussi été confortés. Quand ils ont eu des notes au collège, alors on est souvent surpris des bonnes moyennes qu'ils affichent sur les bulletins, mais c'est rarement de la sur-notation, ils sont habitués à travailler à la dernière minute sur des objectifs très clairs et très réduits d'un niveau de plus en plus bas, bien détaillé dans des échelles descriptives. Et 15 jours après, ils ont perdu une bonne partie de leurs compétences ce qui prouvent au passage que ce ne sont pas du tout des compétences... Mais on leur ment, en disant qu'ils sont compétents.
Quand on fait des devoirs bilans alors on tombe très bas, parfois en corrigeant j'ai même la sensation d'avoir donné un exercice sur un chapitre non vu, je suis obligé de regarder ma progression qui change tous les ans depuis cette reforme pour être sûr de moi. Je regarde aussi mon cahier de texte qui confirme que nous avons effectués des exercices analogues qu'ils maîtrisaient très bien il y a seulement 4 ou 5 semaines. Cette vitesse de l'oubli est de plus en plus rapide, avant cétait sur 3 mois, maitenant, je dirais que c'est sur 5 semaines et cela se rencontre même chez les très bons élèves.
A la réforme du collège j'ai hésité à changer pour le lycée, et finalement quand je vois la réforme du lycée, je suis content d'être resté au collège. Nous accueillons d'ailleurs un collègue de plus de 50 ans qui est bien content d'avoir lâché le lycée. C'est vraiment triste.
L'idée de donner des devoirs facultatifs de rattrapage est sans doute une bonne solution mais j'imagine que c'est un boulot monstrueux. Je connais un prof d'HG en lycée qui donne aussi beaucoup de devoirs en disant qu'il ne gardera que par exemple les 5 meilleurs sur 8 dans le semestre. Et il ajoute aussi des petits tests. Mais c'est un boulot de fou, qu'il peut effectuer car ses enfants sont grands. Il averti les élèves qu'ils vont débuter avec des moyennes de 6 ou 7 et monter petit à petit avec du travail. Ma fille l'a eu et elle était très contente, elle s'est nettement améliorée c'est évident mais au final on se dit que sa moyenne de 14 (avec félicitations) avec ce prof vaut sans doute un 18 avec d'autres profs... Mais pour parcourssup, on se dit qu'elle a un bon niveau mais qu'elle n'aura peut-être pas l'école qu'elle souhaite. C'est hyper angoissant pour les parents et les élèves et donc pour les profs c'est encore pire !!!
Je redis bon courage.
Je ne suis pas au lycée ni en HG, mais en math, dans mon établissement, nous avons des devoirs communs et des barèmes communs, ainsi cela évite les comparaisons qui ont souvent lieu dans les autres matières. C'est tout de même un gros avantage en plus comme nous préparons les devoirs en commun alors on partage le boulot même si on doit se concerter mais cette concertation est toujours bénéfique pour conforter notre position.
Je vois que vous parlez de la réforme du lycée, donc il faut aussi savoir que vous avez aussi les effets de la réforme du collège, qui sera encore plus complète l'an prochain car les term actuels ont commencé la réforme uniquement en 4ème. J'ai toujours pensé que cette réforme du collège aurait un effet très visible au lycée. Avec probablement une partie de vos élèves qui n'ont pas eu de notes au collège. Donc ils n'ont aucun recul sur la notation et il est clair que parcourssup est très stressant pour les élèves.
Oui, ils ne savent pas travailler, mais n'oublions pas que le système les a formatés ainsi et ils ont aussi été confortés. Quand ils ont eu des notes au collège, alors on est souvent surpris des bonnes moyennes qu'ils affichent sur les bulletins, mais c'est rarement de la sur-notation, ils sont habitués à travailler à la dernière minute sur des objectifs très clairs et très réduits d'un niveau de plus en plus bas, bien détaillé dans des échelles descriptives. Et 15 jours après, ils ont perdu une bonne partie de leurs compétences ce qui prouvent au passage que ce ne sont pas du tout des compétences... Mais on leur ment, en disant qu'ils sont compétents.
Quand on fait des devoirs bilans alors on tombe très bas, parfois en corrigeant j'ai même la sensation d'avoir donné un exercice sur un chapitre non vu, je suis obligé de regarder ma progression qui change tous les ans depuis cette reforme pour être sûr de moi. Je regarde aussi mon cahier de texte qui confirme que nous avons effectués des exercices analogues qu'ils maîtrisaient très bien il y a seulement 4 ou 5 semaines. Cette vitesse de l'oubli est de plus en plus rapide, avant cétait sur 3 mois, maitenant, je dirais que c'est sur 5 semaines et cela se rencontre même chez les très bons élèves.
A la réforme du collège j'ai hésité à changer pour le lycée, et finalement quand je vois la réforme du lycée, je suis content d'être resté au collège. Nous accueillons d'ailleurs un collègue de plus de 50 ans qui est bien content d'avoir lâché le lycée. C'est vraiment triste.
L'idée de donner des devoirs facultatifs de rattrapage est sans doute une bonne solution mais j'imagine que c'est un boulot monstrueux. Je connais un prof d'HG en lycée qui donne aussi beaucoup de devoirs en disant qu'il ne gardera que par exemple les 5 meilleurs sur 8 dans le semestre. Et il ajoute aussi des petits tests. Mais c'est un boulot de fou, qu'il peut effectuer car ses enfants sont grands. Il averti les élèves qu'ils vont débuter avec des moyennes de 6 ou 7 et monter petit à petit avec du travail. Ma fille l'a eu et elle était très contente, elle s'est nettement améliorée c'est évident mais au final on se dit que sa moyenne de 14 (avec félicitations) avec ce prof vaut sans doute un 18 avec d'autres profs... Mais pour parcourssup, on se dit qu'elle a un bon niveau mais qu'elle n'aura peut-être pas l'école qu'elle souhaite. C'est hyper angoissant pour les parents et les élèves et donc pour les profs c'est encore pire !!!
Je redis bon courage.
- AlboradoNiveau 5
Garde courage ! Je suis tout à fait d'accord avec ce que Lagomorphe a écrit (et avec les autres aussi). J'ai moi aussi noté sévèrement les élèves (11 à 12 de moyenne). :sourit: Mais face à la pression de l'inspection, de mon cde, de mes collègues qui surnotent, j'en suis venu à me dire que j'allais moi aussi surnoter. Quand tout le monde ment et souhaite qu'on lui mente, que pouvons-nous faire ? Rien... si ce n'est mentir. Je me prépare mentalement au mensonge. C'est très difficile car je trouve ça abject sur le plan éthique. Mais encore une fois, nous ne pouvons lutter contre toute une société qui n'en a rien à faire de la jeunesse.
Si tu as 15 de moyenne, j'imagine que sur Parcoursup un élève qui a 13 dans ta classe sera moins bien classé qu'un élève qui a 13 dans une classe dont la moyenne est de 12. Enfin, j'ose croire que c'est ainsi que ça fonctionne. Donc surnote et tu auras la paix.
Si tu as 15 de moyenne, j'imagine que sur Parcoursup un élève qui a 13 dans ta classe sera moins bien classé qu'un élève qui a 13 dans une classe dont la moyenne est de 12. Enfin, j'ose croire que c'est ainsi que ça fonctionne. Donc surnote et tu auras la paix.
- Isa5108Niveau 2
La lecture des nombreuses interventions précédentes fait un bien fou. En effet, à l'impossible nul n'est tenu!
J'ai pu observer que, du collège au lycée, certains élèves s'effondrent complètement - et le font remarquer (ou bien leurs parents) pour interroger cette baisse, sous-entendre qu'elle est injustifiée! Et ce dans toutes les disciplines.
Plus récemment, j'entends des contestations s'élever sur la façon dont tel ou tel prof les a évalués: leur moyenne compte (très) peu de notes, l'autre groupe (suis cette année dans un lycée où les classes ont été scindées en 2 et viennent 1 jour sur 2) n'a pas passé cette évaluation qu les a désavantagés, les coefficients attribués aux notes ne leur semblent pas justifiés! (mieux: l'autre groupe a eu plus de temps pour réviser!) Certains sont spécialistes de cette contestation et on a en permanence l'impression de devoir se justifier. Bien sûr, ils comparent leurs copies entre eux (la correction les intéresse nettement moins). Le professeur principal recueille ces plaintes... (à quand la borne de satisfaction?)
Personnellement je pratique ce qui a pu être lu plus haut: je fais des évaluations "bilans" (gros coeff) mais aussi davantage de petits contrôles (généralement mieux notés mais coeff plus faible), il faut dire qu'en français c'est peut-être plus facile de multiplier les points à vérifier. Mes collègues de sciences font des TP (élèves seul ou par groupes) et reconnaissent que la moyenne s'en trouve un peu gonflée.
Il faut dire qu'avec l'ENT, aussitôt les notes parues, aussitôt les mails de contestation fleurissent! et à n'importe quel heure du jour. Rien de tel pour faire réagir les élèves qui n'ont pas remis un travail que le zéro sur l'ENT. Autrefois, il eût fallu attendre de revoir le professeur en cours pour l'interroger. On peut s'estimer heureux si les formes sont mises dans le mail de l'élève...
J'ai pu observer que, du collège au lycée, certains élèves s'effondrent complètement - et le font remarquer (ou bien leurs parents) pour interroger cette baisse, sous-entendre qu'elle est injustifiée! Et ce dans toutes les disciplines.
Plus récemment, j'entends des contestations s'élever sur la façon dont tel ou tel prof les a évalués: leur moyenne compte (très) peu de notes, l'autre groupe (suis cette année dans un lycée où les classes ont été scindées en 2 et viennent 1 jour sur 2) n'a pas passé cette évaluation qu les a désavantagés, les coefficients attribués aux notes ne leur semblent pas justifiés! (mieux: l'autre groupe a eu plus de temps pour réviser!) Certains sont spécialistes de cette contestation et on a en permanence l'impression de devoir se justifier. Bien sûr, ils comparent leurs copies entre eux (la correction les intéresse nettement moins). Le professeur principal recueille ces plaintes... (à quand la borne de satisfaction?)
Personnellement je pratique ce qui a pu être lu plus haut: je fais des évaluations "bilans" (gros coeff) mais aussi davantage de petits contrôles (généralement mieux notés mais coeff plus faible), il faut dire qu'en français c'est peut-être plus facile de multiplier les points à vérifier. Mes collègues de sciences font des TP (élèves seul ou par groupes) et reconnaissent que la moyenne s'en trouve un peu gonflée.
Il faut dire qu'avec l'ENT, aussitôt les notes parues, aussitôt les mails de contestation fleurissent! et à n'importe quel heure du jour. Rien de tel pour faire réagir les élèves qui n'ont pas remis un travail que le zéro sur l'ENT. Autrefois, il eût fallu attendre de revoir le professeur en cours pour l'interroger. On peut s'estimer heureux si les formes sont mises dans le mail de l'élève...
- Clecle78Bon génie
Je suis quand même étonnée de voir les moyennes générales stratosphériques dans certaines spécialités en principe exigeantes ( 14/15 ). Il n'y a pas que Parcoursup il y a aussi l'enjeu des groupes de tetminale et du maintien des postes. Il y a clairement une stratégie. On l'air fin en hlp avec notre moyenne de 12, 5 entre français et philo ...
- ShajarVénérable
Mes moyennes, dans toutes mes classes, sont en-dessous de 10. Et même en-dessous de 9 en seconde, avec des élèves adorables, mais qui n'en fichent pas une.
Les moyennes annoncées me paraissent aussi très hautes pour de l'HG en lycée (mais je suis dans un établissement pas très bon).
Les moyennes annoncées me paraissent aussi très hautes pour de l'HG en lycée (mais je suis dans un établissement pas très bon).
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai des moyennes inférieures à 10 en 2de et 1ère spé. En Term spé, vu qu'ils font plein de petits exos et d'oraux (ils sont 20), ça monte vite, mais ma moyenne est de 11,5 environ, ce qui n'est pas extra.
En fait, ça dépend du nombre de notes. Quand tu notes beaucoup, c'est plus simple d'avoir des moyennes entre 10 et 12 plutôt qu'entre 9 et 10, mais ça reste quand même pas bon.
En fait, ça dépend du nombre de notes. Quand tu notes beaucoup, c'est plus simple d'avoir des moyennes entre 10 et 12 plutôt qu'entre 9 et 10, mais ça reste quand même pas bon.
- DanskaProphète
Isa5108 a écrit:
Il faut dire qu'avec l'ENT, aussitôt les notes parues, aussitôt les mails de contestation fleurissent! et à n'importe quel heure du jour. Rien de tel pour faire réagir les élèves qui n'ont pas remis un travail que le zéro sur l'ENT. Autrefois, il eût fallu attendre de revoir le professeur en cours pour l'interroger. On peut s'estimer heureux si les formes sont mises dans le mail de l'élève...
Pour ça j'ai résolu le problème : je ne réponds plus aux mails qui portent sur les notes. Jamais. J'attends d'être en cours et de rendre les copies pour préciser que les élèves qui ont des questions sur leur note peuvent rester à la fin du cours pour en discuter (c'est rare qu'ils le fassent), et si les mails étaient impolis j'en profite pour rappeler les élèves à l'ordre, sans citer nommément les élèves en général.
Mais sur Pronote, fini de répondre, j'en ai assez des contestations.
- A TuinVénérable
Manu7 a écrit:
Oui, ils ne savent pas travailler, mais n'oublions pas que le système les a formatés ainsi et ils ont aussi été confortés. Quand ils ont eu des notes au collège, alors on est souvent surpris des bonnes moyennes qu'ils affichent sur les bulletins, mais c'est rarement de la sur-notation, ils sont habitués à travailler à la dernière minute sur des objectifs très clairs et très réduits d'un niveau de plus en plus bas, bien détaillé dans des échelles descriptives.
C'est extrêmement bien vu. Le saucissonnage en compétences à valider conduit tout à fait à ce phénomène. Les notes peuvent de fait être relativement bonnes, selon les items évalués. Il y a moyen de contourner l'oubli, en réactivant régulièrement les savoirs, mais c'est encore une autre réflexion à mener et comme cela a été dit, la réforme engendre déjà un ordre des choses qui est de refaire ses cours, refaire le point sur toutes les notions requises, préparer les séquences et formater tout bien comme il fait. La réflexion sur comment réactiver de façon pérenne, ne peut se faire à mon sens qu'après avoir bien formaté un roulement de cours initial pour le nouveau programme d'une année donnée. Cela donne le lest nécessaire.
- Isa5108Niveau 2
Et tu as raison.Danska a écrit:
Pour ça j'ai résolu le problème : je ne réponds plus aux mails qui portent sur les notes. Jamais. J'attends d'être en cours et de rendre les copies pour préciser que les élèves qui ont des questions sur leur note peuvent rester à la fin du cours pour en discuter (c'est rare qu'ils le fassent), et si les mails étaient impolis j'en profite pour rappeler les élèves à l'ordre, sans citer nommément les élèves en général.
Mais sur Pronote, fini de répondre, j'en ai assez des contestations.
Et en effet: il m'arrive aussi, face à une contestation, de demander à l'élève de venir à la fin de l'heure pour une explication; 9 fois sur 10, je ne vois arriver personne... ce n'était donc pas si grave.
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