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- AdrenFidèle du forum
En 3e, dans tous mes barèmes (lecture, rédaction) 5 points sont consacrés à la langue, et j'enlève 1/2 point par faute. Ca part vite et très souvent, les élèves sont en réalité notés sur 15. Ils savent et en tiennent compte quand ils le peuvent (parce que parfois, même en leur mettant le nez dessus, ils sont incapables de se corriger). Je trouve que c'est profitable, sans faire de miracles. Ils font au moins un effort de soin et de relecture, avec des résultats variables.
Dans les contrôles de lecture de 6e, c'est 10 questions, 2 points par question, 1 pour la réponse, 1 pour la langue. La plupart du temps, la moitié de la réponse est déjà dans la question, donc les mots sont au tableau, donc pas de pitié. Je suis un peu plus souple pour les orthographes peu communes ou l'accord du participe passé avec avoir et le COD antéposé.
Dans mon ancien établissement, avec le collègue d'histoire-géo, nous pratiquions "la faute qui tue" -1 point à chaque fois que cette faute apparaissait. On commençait avec a/à, -er/-é, ou/où et on allongeait la liste tous les mois. Il l'avait même affichée dans sa salle.
Dans les contrôles de lecture de 6e, c'est 10 questions, 2 points par question, 1 pour la réponse, 1 pour la langue. La plupart du temps, la moitié de la réponse est déjà dans la question, donc les mots sont au tableau, donc pas de pitié. Je suis un peu plus souple pour les orthographes peu communes ou l'accord du participe passé avec avoir et le COD antéposé.
Dans mon ancien établissement, avec le collègue d'histoire-géo, nous pratiquions "la faute qui tue" -1 point à chaque fois que cette faute apparaissait. On commençait avec a/à, -er/-é, ou/où et on allongeait la liste tous les mois. Il l'avait même affichée dans sa salle.
- bobdomNiveau 8
Adren a écrit:Dans mon ancien établissement, avec le collègue d'histoire-géo, nous pratiquions "la faute qui tue" -1 point à chaque fois que cette faute apparaissait. On commençait avec a/à, -er/-é, ou/où et on allongeait la liste tous les mois. Il l'avait même affichée dans sa salle.
J'adore et j'adopte !
- Ajonc35Sage
Excellente idée. Je regrette ne pas l'avoir eue, avec la possibilité de l'étendre à d'autres disciplines, pour donner plus de sens encore.bobdom a écrit:Adren a écrit:Dans mon ancien établissement, avec le collègue d'histoire-géo, nous pratiquions "la faute qui tue" -1 point à chaque fois que cette faute apparaissait. On commençait avec a/à, -er/-é, ou/où et on allongeait la liste tous les mois. Il l'avait même affichée dans sa salle.
J'adore et j'adopte !
Mais Adren, tu dis " nous pratiquions ", tu ne le fais plus dans ton nouvel établissement ?
- AdrenFidèle du forum
Bonsoir,
en effet, je ne pratique plus actuellement puisque je sanctionne désormais toutes les erreurs de langue dans chaque barème, cela ferait double emploi. Nous faisions ainsi pour cibler sans relâche les plus grosses erreurs et cela pouvait déjà coûter cher en points à certains élèves. Ce sont aussi des erreurs que je rencontre moins là où je travaille actuellement (lucky me).
en effet, je ne pratique plus actuellement puisque je sanctionne désormais toutes les erreurs de langue dans chaque barème, cela ferait double emploi. Nous faisions ainsi pour cibler sans relâche les plus grosses erreurs et cela pouvait déjà coûter cher en points à certains élèves. Ce sont aussi des erreurs que je rencontre moins là où je travaille actuellement (lucky me).
- SeiGrand Maître
Je note la langue sur 4 points.
J'indique aussi le nombre de fautes, sans distinction entre les fautes grammaticales et les accents. Ça permet à celui qui voit la mention "115 fautes" en tête de copie de prendre conscience de quelque chose, surtout si les fautes en question sont essentiellement dues aux accents délaissés. (Pour les quelques élèves qui font des fautes à chaque mot et pour lesquels c'est visiblement peine perdue, pour des raisons X ou Y, je me contente d'indiquer "plus de 50 fautes".) En revanche, cela me prend du temps, parce que je relis la copie en essayant de traquer toutes les erreurs.
J'ai des élèves très sérieux, qui se relisent, capables d'une réflexion très fine, mais pour qui l'orthographe est un calvaire. Pour ceux-là, je ne me vois pas ôter plus de points. Je comprends le point de vue des collègues qui le font, mais pour certains élèves, cela me semble injuste de trop baisser la note, et pas forcément représentatif de leur travail. Je connais aussi des adultes hyper complexés par leur orthographe, qui se relisent, et qui pourtant continuent à laisser passer beaucoup de fautes grossières. Il y a quelque chose d'impitoyable dans l'orthographe.
Je vais probablement mettre en pratique le conseil donné ici, à savoir faire réécrire un passage avec soin. Merci.
J'indique aussi le nombre de fautes, sans distinction entre les fautes grammaticales et les accents. Ça permet à celui qui voit la mention "115 fautes" en tête de copie de prendre conscience de quelque chose, surtout si les fautes en question sont essentiellement dues aux accents délaissés. (Pour les quelques élèves qui font des fautes à chaque mot et pour lesquels c'est visiblement peine perdue, pour des raisons X ou Y, je me contente d'indiquer "plus de 50 fautes".) En revanche, cela me prend du temps, parce que je relis la copie en essayant de traquer toutes les erreurs.
J'ai des élèves très sérieux, qui se relisent, capables d'une réflexion très fine, mais pour qui l'orthographe est un calvaire. Pour ceux-là, je ne me vois pas ôter plus de points. Je comprends le point de vue des collègues qui le font, mais pour certains élèves, cela me semble injuste de trop baisser la note, et pas forcément représentatif de leur travail. Je connais aussi des adultes hyper complexés par leur orthographe, qui se relisent, et qui pourtant continuent à laisser passer beaucoup de fautes grossières. Il y a quelque chose d'impitoyable dans l'orthographe.
Je vais probablement mettre en pratique le conseil donné ici, à savoir faire réécrire un passage avec soin. Merci.
- NLM76Grand Maître
Oui, voilà pas mal de systèmes assez bons dans la situation dans laquelle nous sommes. J'oscille régulièrement entre ces différents systèmes. Quelquefois aussi, j'insiste d'abord sur la présentation de la copie (ZERO faute dans l'en-tête; majuscules/minuscules, abréviations correctes, traits tirés droit, exactement sur l'interligne, forme et taille des lettres impeccable, etc.) Après on part sur de meilleures bases.
Cette année, je corrige les dix premières fautes, et je mets un bonus/malus, qui peut aller jusqu'à +2 ou 3 et -5. Parce que je ne saurais faire autrement que compter le fond sur 20. Et corriger plus de 10 fautes dans une copie, ça ne sert à rien du tout.
Maintenant, nous sommes vraiment dans une impasse : on ne devrait pas faire écrire à des élèves des devoirs où ils sont capables de commettre, de fait des dizaines de fautes, voire, de fait, des centaines de fautes ! Si nous voulions les faire vraiment progresser, il faudrait leur faire faire de l'orthographe à haute dose, et ne leur permettre d'écrire des textes longs qu'à mesure qu'ils en sont capables.
@Hermiony. Très bien ta réponse à son excellence. Un jour, en réunion, un du même acabit développa les mêmes fadaises. J'ai eu la parole, et je l'ai remercié pour avoir développé très précisément et très exactement tout le contraire de ce qui est bon pour faire progresser les élèves.
Cette année, je corrige les dix premières fautes, et je mets un bonus/malus, qui peut aller jusqu'à +2 ou 3 et -5. Parce que je ne saurais faire autrement que compter le fond sur 20. Et corriger plus de 10 fautes dans une copie, ça ne sert à rien du tout.
Maintenant, nous sommes vraiment dans une impasse : on ne devrait pas faire écrire à des élèves des devoirs où ils sont capables de commettre, de fait des dizaines de fautes, voire, de fait, des centaines de fautes ! Si nous voulions les faire vraiment progresser, il faudrait leur faire faire de l'orthographe à haute dose, et ne leur permettre d'écrire des textes longs qu'à mesure qu'ils en sont capables.
@Hermiony. Très bien ta réponse à son excellence. Un jour, en réunion, un du même acabit développa les mêmes fadaises. J'ai eu la parole, et je l'ai remercié pour avoir développé très précisément et très exactement tout le contraire de ce qui est bon pour faire progresser les élèves.
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- http://instruire.fr
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- *Ombre*Grand sage
Je me retrouve dans ce que dit Sei.
Je limite le nombre de points perdus pour l'orthographe parce que, si faire comprendre aux élèves que l'orthographe importe dans tous les écrits, une autre chose est très importante pour progresser : le sentiment de sa propre capacité. Et j'ai bien des élèves qui sont loin d'être inintelligents mais qui, pour toutes sortes de raisons, sont plus que fâchés avec l'orthographe (à ce niveau, c'est de l'ordre de l'outrage). Malgré tout, ils raisonnent bien et peuvent produire une réflexion fine. Je les réconcilie tant bien que mal avec le français en leur montrant que leurs difficultés en orthographe ne fait pas d'eux "des nuls en français", comme ils le pensent. Je leur montre qu'ils peuvent réussir d'abord en grammaire, l'activité la plus répétitive, puis en étude de texte, avec de la méthode et du travail. Je gagne ainsi leur confiance et, petit à petit, certains prennent appui sur ces réussites pour progresser aussi en orthographe. Mais si je sanctionnais systématiquement l'orthographe partout, je n'obtiendrais pas cette confiance, je ne créerais pas cet espoir de progresser qui donne la force de se mettre au travail et permet d'y arriver effectivement. Ce serait contre-productif.
Je limite le nombre de points perdus pour l'orthographe parce que, si faire comprendre aux élèves que l'orthographe importe dans tous les écrits, une autre chose est très importante pour progresser : le sentiment de sa propre capacité. Et j'ai bien des élèves qui sont loin d'être inintelligents mais qui, pour toutes sortes de raisons, sont plus que fâchés avec l'orthographe (à ce niveau, c'est de l'ordre de l'outrage). Malgré tout, ils raisonnent bien et peuvent produire une réflexion fine. Je les réconcilie tant bien que mal avec le français en leur montrant que leurs difficultés en orthographe ne fait pas d'eux "des nuls en français", comme ils le pensent. Je leur montre qu'ils peuvent réussir d'abord en grammaire, l'activité la plus répétitive, puis en étude de texte, avec de la méthode et du travail. Je gagne ainsi leur confiance et, petit à petit, certains prennent appui sur ces réussites pour progresser aussi en orthographe. Mais si je sanctionnais systématiquement l'orthographe partout, je n'obtiendrais pas cette confiance, je ne créerais pas cet espoir de progresser qui donne la force de se mettre au travail et permet d'y arriver effectivement. Ce serait contre-productif.
- NLM76Grand Maître
Voilà: on fait ce qu'on peut. Mais qu'est-ce que c'est insupportable comme situation ! Parce que 90% de ceux qui sont si nuls en orthographe ne le sont pas par incapacité congénitale; ils le sont parce qu'on ne la leur a pas enseignée, et qu'on les a habitués très vite à commettre des fautes en foule.
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- henrietteMédiateur
Oui, d'où l'importance de valoriser les efforts (par de points bonus pour ma part), pour que cela ne soit pas vécu comme un cercle vicieux, mais que cela puisse permettre un retour positif aussi. Sinon il y a quelque chose de désespérant qui enfonce au lieu de donner envie de sortir la tête de l'eau.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- bobdomNiveau 8
Je suis d'accord. L'idée d'un bonus d'orthographe tout à fait bonne... Je vais m'en inspirer.
- OudemiaBon génie
bobdom a écrit:Adren a écrit:Dans mon ancien établissement, avec le collègue d'histoire-géo, nous pratiquions "la faute qui tue" -1 point à chaque fois que cette faute apparaissait. On commençait avec a/à, -er/-é, ou/où et on allongeait la liste tous les mois. Il l'avait même affichée dans sa salle.
J'adore et j'adopte !
J'aurais aimé le faire (avec certains collègues ç'aurait été facile à organiser).
Tu me rappelles que dans mon système de notation à part je valorisais la progression.henriette a écrit:Oui, d'où l'importance de valoriser les efforts (par de points bonus pour ma part), pour que cela ne soit pas vécu comme un cercle vicieux, mais que cela puisse permettre un retour positif aussi. Sinon il y a quelque chose de désespérant qui enfonce au lieu de donner envie de sortir la tête de l'eau.
- Lola6Niveau 1
Personnellement, en français, si la réponse était syntaxiquement incomplète, elle n'était pas comptée (pas de phrase=pas de point). Sur ça, ils peuvent en général faire un effort et faire une phrase, même incorrecte, quand ils s'appliquent. Après, quelques points sur l'orthographe, c'est bien. Personnellement, j'aimais bien en mettre aussi sur le soin et la graphie pour les 6e. Ça les incite à s'appliquer.
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Mon site sur la graphopédagogie: www.folies-scolaires.fr
Mon manuel de grammaire française: https://grammatica-fs.blog4ever.com
- NLM76Grand Maître
Tiens, une idée me passe par la tête, en ces temps de confinement. Et si je ne répondais pas aux messages électroniques truffés de fautes ?
En faisant comme si de rien n'était, comme je fais actuellement, en fait je ne fais pas mon travail !
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- Clecle78Bon génie
Je pratique la faute qui tue avec l'interrogation indirecte. Ça fonctionne plutôt bien même si une mère d'élève m'a fait une crise d'hystérie à ce propos. J'étais une folle psychorigide obsédée par des détails ridicules.
- NLM76Grand Maître
Je confirme.Clecle78 a écrit:Je pratique la faute qui tue avec l'interrogation indirecte. Ça fonctionne plutôt bien même si une mère d'élève m'a fait une crise d'hystérie à ce propos. J'étais une folle psychorigide obsédée par des détails ridicules.
Si elle savait en plus que tu pratiquais le thème latin, elle aurait des arguments pour t'enfermer immédiatement à Sainte-Anne.
Et sinon, c'est quoi "la faute qui tue" ?
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- Clecle78Bon génie
NlM voilà la faute qui tueAdren a écrit:En 3e, dans tous mes barèmes (lecture, rédaction) 5 points sont consacrés à la langue, et j'enlève 1/2 point par faute. Ca part vite et très souvent, les élèves sont en réalité notés sur 15. Ils savent et en tiennent compte quand ils le peuvent (parce que parfois, même en leur mettant le nez dessus, ils sont incapables de se corriger). Je trouve que c'est profitable, sans faire de miracles. Ils font au moins un effort de soin et de relecture, avec des résultats variables.
Dans les contrôles de lecture de 6e, c'est 10 questions, 2 points par question, 1 pour la réponse, 1 pour la langue. La plupart du temps, la moitié de la réponse est déjà dans la question, donc les mots sont au tableau, donc pas de pitié. Je suis un peu plus souple pour les orthographes peu communes ou l'accord du participe passé avec avoir et le COD antéposé.
Dans mon ancien établissement, avec le collègue d'histoire-géo, nous pratiquions "la faute qui tue" -1 point à chaque fois que cette faute apparaissait. On commençait avec a/à, -er/-é, ou/où et on allongeait la liste tous les mois. Il l'avait même affichée dans sa salle.
- NLM76Grand Maître
Oui, mais transposer cela aux messages électroniques divers que nous pouvons recevoir des élèves, surtout en temps de confinement ?
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- henrietteMédiateur
On est bien content de réussir à maintenir le lien, ce qui n'est pas simple avec un certain nombre d'élèves, en particulier en difficulté. Je trouve donc l'idée contreproductive.
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- NLM76Grand Maître
Oui, bien sûr. Voilà le problème. Et en même temps, si l'orthographe n'importe pas quand il s'agit de communiquer avec le professeur de français, on accrédite l'idée que ce n'est qu'une afféterie pour les dictées.
Comment faire ?
Comment faire ?
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- PointàlaligneExpert
Comme l'a dit Henriette, si je me mets à corriger les messages des élèves, bien peu se risqueront encore à en écrire, du moins ceux que je fréquente
Je les reprends systématiquement à l'oral, mais c'est différent : en classe ils ont plus de mal à s'enfuir !
- henrietteMédiateur
Ce que j'exige, c'est qu'ils écrivent vraiment les mots (pas de style SMS), qu'ils renseignent l'objet de leur message, que le registre de langue soit correct et qu'il y ait les formules de politesse d'usage.
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- ditaNeoprof expérimenté
D'accord avec toi. Je travaille beaucoup avec des classes de Techniciens Supérieurs, et les collègues des matières professionnelles m'ont expliqué que dans le monde de l'entreprise, qui n'est pas exactement le monde de Bisounours de l'E.N, on est sans pitié pour les fautes d'orthographe.NLM76 a écrit:Tiens, une idée me passe par la tête, en ces temps de confinement. Et si je ne répondais pas aux messages électroniques truffés de fautes ?
En faisant comme si de rien n'était, comme je fais actuellement, en fait je ne fais pas mon travail !
- slynopHabitué du forum
J'ai l'habitude corriger les fautes dans les messages, jusqu'à 3 maximum, au-delà l'élève doit me renvoyer son message pour que je daigne y répondre.
Sinon, dans les copies, je fais ainsi : jusqu'à 4 fautes -1, jusqu'à 8 fautes -2, jusqu'à 12 fautes -3, et à partir de 16 fautes et plus -5.
Et une réponse non rédigée, c'est la moitié des points si celle-ci est correcte.
Sinon, dans les copies, je fais ainsi : jusqu'à 4 fautes -1, jusqu'à 8 fautes -2, jusqu'à 12 fautes -3, et à partir de 16 fautes et plus -5.
Et une réponse non rédigée, c'est la moitié des points si celle-ci est correcte.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- Hardy-LaclosNiveau 9
Lorsque je donne des compréhensions de texte, je ne sanctionne pas l'orthographe car la compétence évaluée est l'interprétation de textes littéraires. En revanche, quand la syntaxe rend incompréhensibles les propos, là je suis plus méchant.
Pour les rédactions, l'orthographe compte mais jusqu'à un certain point. Par exemple, mes 6è ont dû imaginer le combat entre Ulysse et un monstre. Beaucoup de copies présentaient un nombre impressionnant d'erreurs de langue. Je suis pourtant monté jusqu'à 13 car les consignes étaient respectées, le texte bien organisé et le combat dynamique.
Pour les rédactions, l'orthographe compte mais jusqu'à un certain point. Par exemple, mes 6è ont dû imaginer le combat entre Ulysse et un monstre. Beaucoup de copies présentaient un nombre impressionnant d'erreurs de langue. Je suis pourtant monté jusqu'à 13 car les consignes étaient respectées, le texte bien organisé et le combat dynamique.
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- Spoiler:
- 2018-2019 : T2 (deux 6è ; une 5è ; une 3ème + PP 3ème)
2017-2018 : T1 (trois 6è ; 1 3è)
2016-2017 : stagiaire (deux 5è)
« - Alors, tu t'es bien amusée ?
- Comme ça.
- T'as vu le métro ?
- Non.
- Alors, que'est ce que t'as fait ?
- J'ai vieilli. »
Raymond Queneau, Zazie dans le métro
- Theriakos96Habitué du forum
ThomCarver a écrit:Lorsque je donne des compréhensions de texte, je ne sanctionne pas l'orthographe car la compétence évaluée est l'interprétation de textes littéraires. En revanche, quand la syntaxe rend incompréhensibles les propos, là je suis plus méchant.
Pour les rédactions, l'orthographe compte mais jusqu'à un certain point. Par exemple, mes 6è ont dû imaginer le combat entre Ulysse et un monstre. Beaucoup de copies présentaient un nombre impresionnant d'erreurs de langue. Je suis pourtant monté jusqu'à 13 car les consignes étaient respectées, le texte bien organisé et le combat dynamique.
Je vais paraître méchant, mais dans la consigne il n'était pas prévu que le texte fût écrit en français standard?
Je ne blâme absolument pas toi, hein, mais le système!
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- henrietteMédiateur
Non mais sérieusement, en ces temps particuliers, avec tous les risques de décrochage des élèves faibles, vous comptez vraiment faire ça avec les messages que vois écrirons les élèves ? Avec des BTS, ok, mais au collège, si je fais ça, je vais dégoûter les élèves, plus personne n'osera me contacter pour demander de l'aide (et ce sera la fête à l'excuse "je vous ai écrit, vous ne l'avez pas répondu"), et je serai bien avancée.
J'ai l'impression qu'on ne vit pas sur la même planète.
J'ai l'impression qu'on ne vit pas sur la même planète.
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