- zigmag17Guide spirituel
Dadoo33 a écrit:zigmag17 a écrit:Dadoo33 a écrit:malo24 a écrit:Sauf que le "à consolider" peut entraîner des obligations de formation ou un tuteur... Donc, ce n'est pas tout à fait pareil du coup. On n'a déjà aucune reconnaissance salariale et en plus on doit subir ce genre de remise en question sur notre travail. C'est normal que ça nous affecte...
Non pas d’obligation. C’est « vivement conseillé ».
@mafalda, j’espère que tout s’est bien passé.
Les formations "public désigné" présentées sous forme de mesure de rétorsion avec le knout par un IPR rageux, ça existe.
Et ?
En attendant elles ne sont pas obligatoires et vous pouvez refuser ces formations et le dispositif.
On peut toujours essayer.
- MayoniaiseNiveau 3
MPcapucine42 a écrit:Quel est ce poste à profil? Peux- tu nous en dire plus? Ou en MP?
- Hugo78Niveau 10
Ce PPCR, c'est vraiment n'importe quoi ! C'est une loterie !
Deux collègues
Le premier, prof de maths : 6 excellents, 3 très satisfaisants et 2 satisfaisants. Résultat final : TRES SATISFAISANT.
Le second, prof de SVT : 6 excellents, 4 très satisfaisants et 1 satisfaisant. Résultat final : SATISFAISANT.
On marche sur la tête !
Deux collègues
Le premier, prof de maths : 6 excellents, 3 très satisfaisants et 2 satisfaisants. Résultat final : TRES SATISFAISANT.
Le second, prof de SVT : 6 excellents, 4 très satisfaisants et 1 satisfaisant. Résultat final : SATISFAISANT.
On marche sur la tête !
- roxanneOracle
J'ai bien eu satisfaisant final sans aucun satisfaisant dans mes items IPR . CDE
- Olé_pa_tiNiveau 3
Une de mes collègues a eu tout « Excellent » et l’avis final: TS.
Ils cochent peut être au hasard, sans rien lire, un comme ça au pif.
C’est dire le sérieux et la crédibilité de ce système.
Ils cochent peut être au hasard, sans rien lire, un comme ça au pif.
C’est dire le sérieux et la crédibilité de ce système.
- CésarionNiveau 6
Et encore, malgré le désarroi affiché ici et là, très compréhensible mais hélas sans surprise, je trouve que vous avez bien de la chance d'avoir eu un rendez-vous de carrière, si j'ose dire ! Je pense à tous les collègues, des dizaines de milliers, qui ont été reclassés à l'ancienneté lors de la mise en place du PPCR parce qu'ils avaient dépassé le 9ème échelon 2ème année, et ne pouvaient prétendre dès lors, au rendez-vous de carrière. Ainsi, avec une note de 58/60 (pédagogie) et de 40/40 depuis des années (note administrative), j'ai obtenu un satisfaisant de l'IPR et du CDE. Pire, j'ai l'impression que certains CDE ont délivré un avis sans savoir qu'il était définitif, servant au recteur à donner le sien pour le passage à la hors classe. Bref, aucun système n'est satisfaisant, ni l'ancien, ni le nouveau. Les syndicats soutiennent le PPCR pour certains d'entre eux, estimant que le mérite n'est pas quantifiable dans l'EN. Si on doit aller jusqu'au bout de ce raisonnement, pourquoi, dès lors, permettre à une minorité de gagner un an ? En quoi se serait-elle, pardon de poser la question, montrée plus méritante ? Tout récemment, j'ai voulu m'entretenir avec un IPR qui venait visiter un collègue de ma discipline. J'ai essuyé un refus : c'est illégal, a-t-il répondu au CDE; seuls les enseignants en difficulté ou devant faire l'objet d'un rendez-vous de carrière nous intéressent désormais. La réponse possible: de l'amertume, du découragement, l'envie d'aller voir ailleurs... Peu à peu, l'EN se déconstruit dans l'indifférence générale. L'élite continuera à pratiquer le jeu de l'entre soi et le privé, que je respecte par ailleurs, continuera à observer cette déliquescence programmée depuis des hauteurs qui nous échappent.
- CleroliDoyen
Sais-tu si tu gardes cette appréciation pour l'accès à la CE ou peut-elle être revue à un moment donné ?Césarion a écrit:Je pense à tous les collègues, des dizaines de milliers, qui ont été reclassés à l'ancienneté lors de la mise en place du PPCR parce qu'ils avaient dépassé le 9ème échelon 2ème année, et ne pouvaient prétendre dès lors, au rendez-vous de carrière. Ainsi, avec une note de 58/60 (pédagogie) et de 40/40 depuis des années (note administrative), j'ai obtenu un satisfaisant de l'IPR et du CDE.
- CésarionNiveau 6
On peut lire avec profit :
https://www.snalc.fr/national/article/5280/
https://www.snalc.fr/national/article/5280/
- BaldredSage
Bonsoir,
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
- EnaecoVénérable
Baldred a écrit:Bonsoir,
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
C'est pourtant pas compliqué de mettre TS à quelqu'un qui a une majorité de TS plutôt que de le sanctionner d'un S qui va à l'encontre de la logique qu'on nous demande d'avoir. Dans les deux cas l'accélération de carrière va lui filer sous les yeux.
- AdèledNiveau 5
Je suis complètement d'accord. Avec 3 excellent 6 TS et 2 S, l'avis du recteur est satisfaisant. Je n'ai pas contesté car d'une part je ne supporte pas que mes élèves contestent leur note et d'autre part le rapport et les remarques étaient plutôt positifs. Les "satisfaisants" pouvant être justifiés par le fait que je ne souhaite plus être PP et que je ne demande pas de formation. Je ne prétend pas être un excellent professeur mais je pensais naïvement mériter un TS...Enaeco a écrit:Baldred a écrit:Bonsoir,
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
C'est pourtant pas compliqué de mettre TS à quelqu'un qui a une majorité de TS plutôt que de le sanctionner d'un S qui va à l'encontre de la logique qu'on nous demande d'avoir. Dans les deux cas l'accélération de carrière va lui filer sous les yeux.
- BaldredSage
Merci @Adelèd et @Enaeco de reprendre mon post. Pouvez-vous me préciser ce que j'ai mal exprimé ? Vos 2 réponses illustrent ce que je pensais y expliquer : Le PPCR ne mesure pas ce que vous y mettez : Une majorité de TS n'entrainera un avis TS que dans la limite des 30% promouvables, au delà l'avis final sera baissé. Ca n'a rien à voir avec la valeur professionnelle. @Adèled tu mérites sûrement un TS mais l'avis final ne mesure pas ta valeur, ton engagement, si tu es PP, etc... L'avis final te classe pour une promotion contingentée.
Je sais c'est tordu, mais on devrait arrêter de se faire du mal et essayer de comprendre le système qui nous classe, ça ne veut pas dire l'accepter mais pour le critiquer il faut voir comment il marche.
Je sais c'est tordu, mais on devrait arrêter de se faire du mal et essayer de comprendre le système qui nous classe, ça ne veut pas dire l'accepter mais pour le critiquer il faut voir comment il marche.
- roxanneOracle
C'est que je ne comprends pas effectivement. C'est une humiliation gratuite. Mais comme on a baissé des E en TS, forcément ils ont baissé des TS en S. Maintenant, je ne comprends toujours pas comment sans aucun satisfaisant, j'ai pu être satisfaisant. Enfin, je le comprends mais je ne l'admets toujours pas. C'est le dernier avis de ma carrière, c'est ce qui me résume définitivement.Enaeco a écrit:Baldred a écrit:Bonsoir,
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
C'est pourtant pas compliqué de mettre TS à quelqu'un qui a une majorité de TS plutôt que de le sanctionner d'un S qui va à l'encontre de la logique qu'on nous demande d'avoir. Dans les deux cas l'accélération de carrière va lui filer sous les yeux.
- capucine42Érudit
Certainement pas, d'autant plus que tu n'as eu que des excellents et TS.roxanne a écrit:C'est que je ne comprends pas effectivement. C'est une humiliation gratuite. Mais comme on a baissé des E en TS, forcément ils ont baissé des TS en S. Maintenant, je ne comprends toujours pas comment sans aucun satisfaisant, j'ai pu être satisfaisant. Enfin, je le comprends mais je ne l'admets toujours pas. C'est le dernier avis de ma carrière, c'est ce qui me résume définitivement.Enaeco a écrit:Baldred a écrit:Bonsoir,
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
C'est pourtant pas compliqué de mettre TS à quelqu'un qui a une majorité de TS plutôt que de le sanctionner d'un S qui va à l'encontre de la logique qu'on nous demande d'avoir. Dans les deux cas l'accélération de carrière va lui filer sous les yeux.
Personnellement je pense que le fond du souci est qu'on est si mal payés qu'on n'arrive même pas à opposer au système qui prétend nous noter l'indifférence qu'il mérite.
Concrètement gagner un an, c'est gagner 1300 euros de plus environ, mais aussi passer plus vite, voire beaucoup plus vite à la hors classe, selon son contexte familial, ça peut devenir important.
Je ne m'y connais pas assez pour dire si ce système d'inspection est plus ou moins injuste qu'avant. Il n'y avait pas une grande équité avant non plus entre ceux qui étaient inspectés tous les 10 ans et ceux qui l'étaient tous les 3 ans et les critères n'étaient pas meilleurs ni plus justes. Je ne sais pas pourquoi je suis passée à l'échelon 8 au grand choix, à l'échelon 7 au choix et du 1 au 6 à l'ancienneté par exemple. Personnellement avant le rendez vous de carrière pour l'échelon 9 je n'avais jamais été inspectée par un IPR !
- EnaecoVénérable
Baldred a écrit:Merci @Adelèd et @Enaeco de reprendre mon post. Pouvez-vous me préciser ce que j'ai mal exprimé ? Vos 2 réponses illustrent ce que je pensais y expliquer : Le PPCR ne mesure pas ce que vous y mettez : Une majorité de TS n'entrainera un avis TS que dans la limite des 30% promouvables, au delà l'avis final sera baissé. Ca n'a rien à voir avec la valeur professionnelle. @Adèled tu mérites sûrement un TS mais l'avis final ne mesure pas ta valeur, ton engagement, si tu es PP, etc... L'avis final te classe pour une promotion contingentée.
Je sais c'est tordu, mais on devrait arrêter de se faire du mal et essayer de comprendre le système qui nous classe, ça ne veut pas dire l'accepter mais pour le critiquer il faut voir comment il marche.
En fait, on peut laisser le système tel qu'il est en faisant croire à un lien direct entre valeur professionnelle et promotion contingentée et poursuivre dans ce système de quota.
Quand on sort le porte-monnaie, on trie par bilan général et on regarde où tombe le 30%.
Si on a exactement 30% de "Excellent", bingo, le travail est terminé.
S'il en manque, on va piocher dans les TS et ainsi de suite.
S'il y a des égalités, il faudra trouver un critère (âge, tirage au sort ou nombre de E, TS, S...), peu importe, j'imagine que c'est totalement opaque...
Mais quand on a une majorité de TS, le bilan général, c'est TS et rien d'autre. Mettre autre chose, c'est faire une grosse erreur de gestion de ressources humaines.
- BaldredSage
Enaeco a écrit:
En fait, on peut laisser le système tel qu'il est en faisant croire à un lien direct entre valeur professionnelle et promotion contingentée et poursuivre dans ce système de quota.
Oui, c'est exactement la redoutable "ambiguïté" du système, et évidemment le lien est faux, et évidemment on réagit normalement en le cherchant.
Il est même possible que ce ne soit pas si opaque et que les critères soient définis, mais maintenant que les CAPA ne sont plus mixtes, cela deviendra même ténébreux...Enaeco a écrit:
Quand on sort le porte-monnaie, on trie par bilan général et on regarde où tombe le 30%.
Si on a exactement 30% de "Excellent", bingo, le travail est terminé.
S'il en manque, on va piocher dans les TS et ainsi de suite.
S'il y a des égalités, il faudra trouver un critère (âge, tirage au sort ou nombre de E, TS, S...), peu importe, j'imagine que c'est totalement opaque...
Pour faire une erreur de gestion de ressources humaines, il faudrait qu'il y ait une gestion des ressources humaines, jamais vu ça chez nous.Enaeco a écrit:
Mais quand on a une majorité de TS, le bilan général, c'est TS et rien d'autre. Mettre autre chose, c'est faire une grosse erreur de gestion de ressources humaines.
- LeclochardEmpereur
roxanne a écrit:C'est que je ne comprends pas effectivement. C'est une humiliation gratuite. Mais comme on a baissé des E en TS, forcément ils ont baissé des TS en S. Maintenant, je ne comprends toujours pas comment sans aucun satisfaisant, j'ai pu être satisfaisant. Enfin, je le comprends mais je ne l'admets toujours pas. C'est le dernier avis de ma carrière, c'est ce qui me résume définitivement.Enaeco a écrit:Baldred a écrit:Bonsoir,
En relisant ce topic qui fait finalement la synthèse de tout ce qui ne va pas dans la gestion des RH de notre beau ministère, je me demande si on ne confond pas parfois 2 choses : l'inspection comme jugement de l'institution de notre valeur professionnelle, et l'inspection comme classement dans un système très contraint. On disjoncte légitimement en essayant de concilier les 2.
Le bilan des S, TS etc... ne donnera pas un même avis final pour tout le monde puisque l'année supplémentaire n'est pas donnée sur le modèle de l'examen ( tant de TS = Avis final TS) mais sur celui du concours : 30% des" promouvables" seulement auront l'année supplémentaire. Les avis sont alors déconnectés de l'évaluation pour devenir les variables d'ajustement de ce pourcentage.
C'était déjà le cas avant, avec les mêmes frustrations, tout les profs "méritants" n'étaient pas au grand choix parce qu'il n'y avait déjà pas de place pour tout le monde.
Ainsi à la difficulté d'être évalué (rarement) par un inspecteur et un CDE sur des critères contestables s'ajoute la difficulté d'être sélectionné non sur sa propre "valeur" mais pour rentrer dans un pourcentage.
Légitimement, naïvement, nous pensons qu'à la reconnaissance d'une valeur professionnelle doit correspondre une rémunération adaptée. Naïvement parce que ça n'a jamais été le cas. Le système ne se soucie guère de notre valeur, il gère des flux, et la pénurie...
C'est pourtant pas compliqué de mettre TS à quelqu'un qui a une majorité de TS plutôt que de le sanctionner d'un S qui va à l'encontre de la logique qu'on nous demande d'avoir. Dans les deux cas l'accélération de carrière va lui filer sous les yeux.
A part chez Ubu, on ne voit ça nulle part.
Ce qui me fascine, c'est que des collègues tombent dans le panneau en pensant sincèrement que les inspections ont pour but de distinguer les très bons, des moins bons et des mauvais. Il s'agit avant tout de gérer la masse salariale représentée par 800000 personnes. C'était très net avec l'ancien système. Ca le reste avec celui-ci. On le voit au pourcentage d'heureux élus fixé d'avance: si tout le monde était génial ou nul, il y aurait encore le même % de meilleurs ou de moins pires.
On le voit aussi au fait qu'on ne s'amuse pas à ce petit jeu avec les chefs d'établissements et les inspecteurs. Ca ne vaudrait pas le coup et ça démoraliserait à coup sûr ceux qui sont chargés des basses besognes justement.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ElietteNiveau 9
Césarion a écrit:Je pense à tous les collègues, des dizaines de milliers, qui ont été reclassés à l'ancienneté lors de la mise en place du PPCR parce qu'ils avaient dépassé le 9ème échelon 2ème année, et ne pouvaient prétendre dès lors, au rendez-vous de carrière. Ainsi, avec une note de 58/60 (pédagogie) et de 40/40 depuis des années (note administrative), j'ai obtenu un satisfaisant de l'IPR et du CDE.
Tout pareil, et encore je suis tombée sur cette appréciation du recteur (pas détaillé IPR/ CDE) en fouillant dans les recoins de iprof. Même pas eu une notification en bonne et due forme...
- LefterisEsprit sacré
+1000 Avec l'ancien système au moins, très loin d 'être parfait, à situation égale il y avait péréquation nationale, recours possibles. Là, terminé.Le but n'a jamais été la justice (sinon les repères auraient été& nationaux, les barèmes maintenus et renforcés, et non la politique localiste du doigt mouillé, au nombre de "projets", de "l'engagement" et autres foutaises relevant de l'ordre moral) , ni l'intérêt des enseignants pour une carrière fluide (sinon il aurait suffi de transformer la HC en dernier échelon), mais d'imposer coûte que coûte un système managérial copié sur le privé, par idéologie autant que par souci d'économie sur le long terme (les gains totaux du corps, grâce au ralentissement de certains échelons, sont inférieurs).Leclochard a écrit:
A part chez Ubu, on ne voit ça nulle part.
Ce qui me fascine, c'est que des collègues tombent dans le panneau en pensant sincèrement que les inspections ont pour but de distinguer les très bons, des moins bons et des mauvais. Il s'agit avant tout de gérer la masse salariale représentée par 800000 personnes. C'était très net avec l'ancien système. Ca le reste avec celui-ci. On le voit au pourcentage d'heureux élus fixé d'avance: si tout le monde était génial ou nul, il y aurait encore le même % de meilleurs ou de moins pires.
On le voit aussi au fait qu'on ne s'amuse pas à ce petit jeu avec les chefs d'établissements et les inspecteurs. Ca ne vaudrait pas le coup et ça démoraliserait à coup sûr ceux qui sont chargés des basses besognes justement.
Ce système joue aussi sur la psychologie infantile des enseignants, qui veulent être reconnus par plus adultes qu'eux, même par des gens qui ont déserté les rangs et montré tout leur talent dans les saccages successifs du collège et du lycée, en moins de cinq ans.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BaldredSage
Lefteris a écrit:
Ce système joue aussi sur la psychologie infantile des enseignants, qui veulent être reconnus par plus adultes qu'eux, même par des gens qui ont déserté les rangs et montré tout leur talent dans les saccages successifs du collège et du lycée, en moins de cinq ans.
Tu soulignes un point important : nous qui évaluons si souvent, nous sommes soudain désarmés de l'être, au point de confondre les critères et les finalités. Quitte à être mal payés, nous voulons être reconnus et aimés au point de ne pas vouloir comprendre le système qui nous lèse.
- LefterisEsprit sacré
Le "nous" n'est pas inclusif en ce qui me concerne, je me contente d'être peiné pour les autres et pour la profession. Pour être reconverti, je n'ai jamais baigné dans les "codes" des enseignants, et j'ai très vite compris dans quoi j'étais tombé. Un métier comme les autres, avec ses enjeux de pouvoir, ses fromages, ses magouilles, ses lèche-bottes, ses carriéristes sans scrupules. Sauf qu'à la piétaille (chose remarquable, cette piétaille est en théorie en quasi totalité en catégorie A mais se comporte en exécutante peureuse et piétinable), on diffuse le discours culpabilisant et infantilisant du "métier pas comme les autres", de la "vocation", pour lui faire accepter le silice, la robe de bure et l'humiliation incessante.Baldred a écrit:Lefteris a écrit:
Ce système joue aussi sur la psychologie infantile des enseignants, qui veulent être reconnus par plus adultes qu'eux, même par des gens qui ont déserté les rangs et montré tout leur talent dans les saccages successifs du collège et du lycée, en moins de cinq ans.
Tu soulignes un point important : nous qui évaluons si souvent, nous sommes soudain désarmés de l'être, au point de confondre les critères et les finalités. Quitte à être mal payés, nous voulons être reconnus et aimés au point de ne pas vouloir comprendre le système qui nous lèse.
Noter des élèves, ou plutôt leur travail , est normal . Un enseignant est non seulement un adulte, mais aussi un puits de science à côté d'un élève.Ce qu'il fait est non seulement légal mais légitime. En revanche, ceux qui notent des enseignants ne leur sont ni supérieurs en savoirs (un inspecteur est un enseignant défroqué, un CDE est devenu un administratif) , ni plus travailleurs, ni plus exposés, ni plus expérimentés. Ils les notent sur des attitudes attendues, venant des orientations politiques qui n'hésitent pas à broyer ce qui était hier valorisés, selon le dogme que "le métier doit changer". Ce n'st pas sur leur connaissances , leurs qualités, voire même les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien, tant ces gens sont éloignés de tout ça. Ils sont légaux, obéissent à la légalité du moment, fabriquée par les plus forts du moment pour les besoins de la cause, et parfois font du zèle pour leurs intérêts individuels. Pour la légitimité, c'est une autre paire de manche (sujet à traiter en quatre heures...).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VanGogh59Expert spécialisé
Baldred a écrit:Lefteris a écrit:
Ce système joue aussi sur la psychologie infantile des enseignants, qui veulent être reconnus par plus adultes qu'eux, même par des gens qui ont déserté les rangs et montré tout leur talent dans les saccages successifs du collège et du lycée, en moins de cinq ans.
Tu soulignes un point important : nous qui évaluons si souvent, nous sommes soudain désarmés de l'être, au point de confondre les critères et les finalités. Quitte à être mal payés, nous voulons être reconnus et aimés au point de ne pas vouloir comprendre le système qui nous lèse.
Le paradoxe est la doxa de la bienveillance que l'on nous force à afficher continuellement dans nos appréciations et notations au détriment de l'exigence et cette malveillance de l'institution qui, par souci d'économie, nous dévalorise constamment. Le point commun est le mensonge entre nos fausses évaluations que nous mettons en bilan de cycle et celles que les IPR nous attribuent.
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- LefterisEsprit sacré
Cette doxa de la "bienveillance" (injonction morale qui ne devrait pas pas avoir cours , mais bon, il faut bien rendre le terme de "care", puisqu'on imite....) est en elle-même une atteinte aux enseignants, une malveillance, puisqu'elle revient à saper le travail des enseignants dans leur dos. Ca ne veille même pas vraiment au bien des élèves, si ce n'est à leur confort immédiat, puisqu'il aut en effet traduire par tout autre chose que "veiller au bien", qui serait de vraiment instruire : trafiquer les résultats, mentir, voire s'écraser devant les élèves et les parents, faire croire que tout va bien, faire tourner la machine à diplômes démonétisés.VanGogh59 a écrit:
Le paradoxe est la doxa de la bienveillance que l'on nous force à afficher continuellement dans nos appréciations et notations au détriment de l'exigence et cette malveillance de l'institution qui, par souci d'économie, nous dévalorise constamment. Le point commun est le mensonge entre nos fausses évaluations que nous mettons en bilan de cycle et celles que les IPR nous attribuent.
Il y a autant de "bienveillance" dans l'école que de "confiance" et de "dialogue social".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ylmExpert spécialisé
J'ai assez peu (pour ne pas dire aucune) empathie ou pitié pour les collègues qui prennent mal (ou bien d'ailleurs, c'est la même chose pour ceux qui en sont fiers) leurs résultats du PPCR : si un adulte, enseignant, donc a priori pas idiot, n'est pas capable de voir la réalité de ce système...
Le seul qui à la limite peut s'en plaindre ou s'en féliciter c'est celui qui a vraiment besoin d'argent mais qui est lucide sur le sens de cette évaluation.
Le seul qui à la limite peut s'en plaindre ou s'en féliciter c'est celui qui a vraiment besoin d'argent mais qui est lucide sur le sens de cette évaluation.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
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