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- gauvain31Empereur
Très bel article écrit par Harold Bernat et Mathias Roux sur la dernière réforme du lycée et ses conséquences:
Des remarques pertinentes concernant l'effet psychologique de la réforme sur les élèves :
L'article complet ici :
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/jean-michel-blanquer-finit-dachever-le-lycee
Marianne. a écrit:Des milliers d’enseignants en France doivent désormais être entendus comme des lanceurs d’alerte face à la dramatique situation dans laquelle la majorité actuelle et le ministre plongent l’école de la République. Avec sa réforme du lycée et de l’orientation, Jean-Michel Blanquer a fini de relier entre eux les engrenages patiemment mis en place par les réformes successives de l’école afin de mettre en marche sa délétère mécanique, une machine à produire la dévalorisation de la connaissance, l’angoisse des élèves et des étudiants soumis à évaluation permanente et une sélectivité arbitraire.
Des remarques pertinentes concernant l'effet psychologique de la réforme sur les élèves :
Marianne. a écrit:Des jeunes angoissés à l’extrême par le fait de choisir, puis inquiets d’avoir fait le mauvais choix, obnubilés par les notes et les moyennes déterminant la qualité de leur dossier scolaire soumis à la procédure de sélection Parcoursup. Des enfants dont le rapport à la connaissance est désormais purement instrumental : les spécialités sont davantage considérées comme des moyens stratégiques de maximiser les chances de réussite que comme des domaines disciplinaires à découvrir. Résultat absurde : les enseignements deviennent prétextes à une évaluation permanente, perçue par les élèves et leurs familles comme l’occasion de maximiser les chances de réussite. Ce qui signifie in fine : être sélectionné. Un lycée casino en somme. En résumé, « l’individualisation des parcours », c’est en réalité la culpabilisation anticipée de l’élève devenant seul responsable de son échec.
L'article complet ici :
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/jean-michel-blanquer-finit-dachever-le-lycee
- BalthazaardVénérable
Oui...enfin les fédérations de parents ont toujours été bien complices des âneries style contrôle continu, le bac était accusé de tous les maux! Elles paient un peu les pots cassés, par leurs enfants comme intermédiaires, mais comme on dit, quand on sème le vent...
- CathEnchanteur
Aucune non plus ne s'est élevée contre la triste réforme de la voie pro, qui consiste à diviser par 2 l'horaire d'enseignement général : on est tombé à 45 min hebdo de français en CAP ! A 1.5h de français en 2de et 1ère, et l'an prochain en Tle, ce sera 1h hebdo ! Où sont les parents ?
- Ajonc35Sage
Et tu oublies la précédente réforme de 2009. Sous prétexte de faire gagner un an aux élèves ( ne nous trompons pas, c'était juste une question économique), et d'augmenter le niveau des élèves, ces derniers ont tout perdu.Cath a écrit:Aucune non plus ne s'est élevée contre la triste réforme de la voie pro, qui consiste à diviser par 2 l'horaire d'enseignement général : on est tombé à 45 min hebdo de français en CAP ! A 1.5h de français en 2de et 1ère, et l'an prochain en Tle, ce sera 1h hebdo ! Où sont les parents ?
12 heures de français sur 4 ans, plus que 6 sur 3 ans. Les élèves reprenaient des bases en bep puis suivaient sur les années suivantes. Et ça se voyait dans ma matière aussi. Aujourd'hui sauf 2 ou3 par classe en terminale savent me faire un ensemble construit, argumenté et qui a du sens ( déjà faire des phrases!) . Mais pas grave, ils demandent la fac, les écoles d'infirmières,.... et ils y sont admis. Bon courage à eux et à leurs enseignants. La suite, je ne sais pas.
- Mélusine2Niveau 10
Très bien, cette tribune !
- Pourquoi 3,14159Expert
Des mots sur une page... pas de quoi faire trembler le ministère.Mélusine2 a écrit:Très bien, cette tribune !
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:Et tu oublies la précédente réforme de 2009. Sous prétexte de faire gagner un an aux élèves ( ne nous trompons pas, c'était juste une question économique), et d'augmenter le niveau des élèves, ces derniers ont tout perdu.Cath a écrit:Aucune non plus ne s'est élevée contre la triste réforme de la voie pro, qui consiste à diviser par 2 l'horaire d'enseignement général : on est tombé à 45 min hebdo de français en CAP ! A 1.5h de français en 2de et 1ère, et l'an prochain en Tle, ce sera 1h hebdo ! Où sont les parents ?
12 heures de français sur 4 ans, plus que 6 sur 3 ans. Les élèves reprenaient des bases en bep puis suivaient sur les années suivantes. Et ça se voyait dans ma matière aussi. Aujourd'hui sauf 2 ou3 par classe en terminale savent me faire un ensemble construit, argumenté et qui a du sens ( déjà faire des phrases!) . Mais pas grave, ils demandent la fac, les écoles d'infirmières,.... et ils y sont admis. Bon courage à eux et à leurs enseignants. La suite, je ne sais pas.
J'avais calculé à l'époque de l'annonce de la réforme. En deux années un élève de BEP avait plus d'heures de français histoire géographie qu'un élève bac pro trois ans de JMB en trois ans. Éloquent.
Pour l'orientation, Ajonc, il ne faut pas s'inquiéter, en terminale ils auront une heure hebdo consacrée à cela, donc tout va bien. Durant une année je vais pouvoir répéter à Clara que non, la fac d'anglais ce n''est pas pour elle et à la fin elle pourra tout de même mettre comme vœu : "fac d'anglais". Voilà l'avancée cosmétique et médiatique apportée par JMB au détriment de l'enseignement mais pour cocher des cases dans les médias.
- CathEnchanteur
Ajonc35 a écrit:Et tu oublies la précédente réforme de 2009. Sous prétexte de faire gagner un an aux élèves ( ne nous trompons pas, c'était juste une question économique), et d'augmenter le niveau des élèves, ces derniers ont tout perdu.Cath a écrit:Aucune non plus ne s'est élevée contre la triste réforme de la voie pro, qui consiste à diviser par 2 l'horaire d'enseignement général : on est tombé à 45 min hebdo de français en CAP ! A 1.5h de français en 2de et 1ère, et l'an prochain en Tle, ce sera 1h hebdo ! Où sont les parents ?
12 heures de français sur 4 ans, plus que 6 sur 3 ans. Les élèves reprenaient des bases en bep puis suivaient sur les années suivantes. Et ça se voyait dans ma matière aussi. Aujourd'hui sauf 2 ou3 par classe en terminale savent me faire un ensemble construit, argumenté et qui a du sens ( déjà faire des phrases!) . Mais pas grave, ils demandent la fac, les écoles d'infirmières,.... et ils y sont admis. Bon courage à eux et à leurs enseignants. La suite, je ne sais pas.
Même pas...4h sur 3 ans ! l'an prochain, c'est 1h hebdo en terminale.
- Ajonc35Sage
Jacq, nous n'offficions pas pour le même ministère. Mais le mien qui a été innovant, n'est plus aujourd'hui que la pale copie du tien. Mêmes constats, mêmes dégâts. Mais nos élèves sont plus compétents selon ces deux ministères ou l'art de communiquer.Jacq a écrit:Ajonc35 a écrit:Et tu oublies la précédente réforme de 2009. Sous prétexte de faire gagner un an aux élèves ( ne nous trompons pas, c'était juste une question économique), et d'augmenter le niveau des élèves, ces derniers ont tout perdu.Cath a écrit:Aucune non plus ne s'est élevée contre la triste réforme de la voie pro, qui consiste à diviser par 2 l'horaire d'enseignement général : on est tombé à 45 min hebdo de français en CAP ! A 1.5h de français en 2de et 1ère, et l'an prochain en Tle, ce sera 1h hebdo ! Où sont les parents ?
12 heures de français sur 4 ans, plus que 6 sur 3 ans. Les élèves reprenaient des bases en bep puis suivaient sur les années suivantes. Et ça se voyait dans ma matière aussi. Aujourd'hui sauf 2 ou3 par classe en terminale savent me faire un ensemble construit, argumenté et qui a du sens ( déjà faire des phrases!) . Mais pas grave, ils demandent la fac, les écoles d'infirmières,.... et ils y sont admis. Bon courage à eux et à leurs enseignants. La suite, je ne sais pas.
J'avais calculé à l'époque de l'annonce de la réforme. En deux années un élève de BEP avait plus d'heures de français histoire géographie qu'un élève bac pro trois ans de JMB en trois ans. Éloquent.
Pour l'orientation, Ajonc, il ne faut pas s'inquiéter, en terminale ils auront une heure hebdo consacrée à cela, donc tout va bien. Durant une année je vais pouvoir répéter à Clara que non, la fac d'anglais ce n''est pas pour elle et à la fin elle pourra tout de même mettre comme vœu : "fac d'anglais". Voilà l'avancée cosmétique et médiatique apportée par JMB au détriment de l'enseignement mais pour cocher des cases dans les médias.
Cela prend l'eau de partout et comme dans un naufrage , il y a des victimes. Sous prétexte de mettre tout le monde au même niveau, notre bateau coule. Un seul exemple: de plus en plus de copies avec des réponses qui n'ont aucun sens, des réponses non rédigées, des réponses illisibles (pas d'effort pour écrire le mieux possible), des réponses qui sont copies intégrales d'un texte. Je parle de mes bacheliers pro qui prétendent à des études supérieures. Il y a 20 ans, de bons élèves qui n'avaient pas besoin de poursuivre leurs études et c'était l'objectif. Maintenant trop jeunes, pas assez compétents pour le marché du travail, ils poursuivent. Et mes collègues de Bts se plaignent.
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit: [...]
Jacq, nous n'offficions pas pour le même ministère. Mais le mien qui a été innovant, n'est plus aujourd'hui que la pale copie du tien. Mêmes constats, mêmes dégâts. Mais nos élèves sont plus compétents selon ces deux ministères ou l'art de communiquer.
Cela prend l'eau de partout et comme dans un naufrage , il y a des victimes. Sous prétexte de mettre tout le monde au même niveau, notre bateau coule. Un seul exemple: de plus en plus de copies avec des réponses qui n'ont aucun sens,, des réponses non rédigées, des réponses illisibles (pas d'effort pour écrire le mieux possible), des réponses qui sont copies intégrales d'un texte. Je parle de mes bacheliers pro qui prétendent à des études supérieures. Il y a 20 ans, de bons élèves qui n'avaient pas besoin de poursuivre leurs études et c'était l'objectif. Maintenant trop jeunes, pas assez compétents pour le marché du travail, ils poursuivent. Et mes collègues de Bts se plaignent.
Oui tout coule. J'ai de très bon élèves, certains très studieux et motivés, avec parfois des parents qui suivent, une orientation choisie... et puis l'impression de les mener au naufrage car les horaires et les exigences sont à la ramasse malgré les affichages médiatiques. On ne peut tirer vers le haut ces élèves, et on ne peut tirer vers le haut non plus sont qui arrivent avec toutes les lacunes que tu viens de décrire. L'Education nationale n'est plus qu'un vaste enfumage médiatique et les patrons (non pas que nous travaillions pour eux, mais nous travaillons pour que nos élèves soient employables) ne sont pas dupes. Blanquer n'est que le fossoyeur de tout cela car l'évolution lui est antérieure, mais il achève bien les moribonds et cela fait un moment qu'il cautionne cela de par ses fonctions anciennes. Quelqu'un évoquait les Fédérations de parents... où étaient-ils ? Où sont-ils ? Bon, pour le pro on sait qu'ils sont rarement là (mais ils l'avaient été il y a quelques années).
Pour le général je peux moins me prononcer, juste me fier à ce que disent mes collègues et amis : un vaste bordel ! La fin des filières et tout le monde qui peut prendre n'importe quoi comme spécialité, donc le retour des filières sous un nouveau maquillage. Un ami, ancien collègue et parent, me disait que c'était super, son fils pouvait faire de la géopolitique. SUPER ! Si les bases ne sont pas là avant on peut appeler géopolitique tout ce que l'on veut. Mais heureusement il y a le GRAND ORAL de 5 minutes qui prépare à tout !
- Ajonc35Sage
Je ne doute pas que le ministère de l'agriculture s'aligne sur le MEN, ce qu'il fait depuis 10 ans ( nous avons quand même échappé au chef d'oeuvre ), bac pro 3 ans, heures d'ap au détriment du disciplinaire, orientation bien plus présente, fin du BEP. Il y aura bien un fonctionnaire au ministère pour nous pondre un rapport et ainsi justifiera son poste, poste d'autant plus justifié qu'il permettra des économies. Et un autre programmera ensuite une belle campagne d'information, pardon communiquera pour expliquer que la voie pro est royale.Cath a écrit:Ajonc35 a écrit:Et tu oublies la précédente réforme de 2009. Sous prétexte de faire gagner un an aux élèves ( ne nous trompons pas, c'était juste une question économique), et d'augmenter le niveau des élèves, ces derniers ont tout perdu.Cath a écrit:Aucune non plus ne s'est élevée contre la triste réforme de la voie pro, qui consiste à diviser par 2 l'horaire d'enseignement général : on est tombé à 45 min hebdo de français en CAP ! A 1.5h de français en 2de et 1ère, et l'an prochain en Tle, ce sera 1h hebdo ! Où sont les parents ?
12 heures de français sur 4 ans, plus que 6 sur 3 ans. Les élèves reprenaient des bases en bep puis suivaient sur les années suivantes. Et ça se voyait dans ma matière aussi. Aujourd'hui sauf 2 ou3 par classe en terminale savent me faire un ensemble construit, argumenté et qui a du sens ( déjà faire des phrases!) . Mais pas grave, ils demandent la fac, les écoles d'infirmières,.... et ils y sont admis. Bon courage à eux et à leurs enseignants. La suite, je ne sais pas.
Même pas...4h sur 3 ans ! l'an prochain, c'est 1h hebdo en terminale.
On sait que la royauté en France c'est fini depuis longtemps.
- celitianSage
Les patrons sont d'une hypocrisie totale :Jacq a écrit: Oui tout coule. J'ai de très bon élèves, certains très studieux et motivés, avec parfois des parents qui suivent, une orientation choisie... et puis l'impression de les mener au naufrage car les horaires et les exigences sont à la ramasse malgré les affichages médiatiques. On ne peut tirer vers le haut ces élèves, et on ne peut tirer vers le haut non plus sont qui arrivent avec toutes les lacunes que tu viens de décrire. L'Education nationale n'est plus qu'un vaste enfumage médiatique et les patrons (non pas que nous travaillions pour eux, mais nous travaillons pour que nos élèves soient employables) ne sont pas dupes. Blanquer n'est que le fossoyeur de tout cela car l'évolution lui est antérieure, mais il achève bien les moribonds et cela fait un moment qu'il cautionne cela de par ses fonctions anciennes. Quelqu'un évoquait les Fédérations de parents... où étaient-ils ? Où sont-ils ? Bon, pour le pro on sait qu'ils sont rarement là (mais ils l'avaient été il y a quelques années).
Pour le général je peux moins me prononcer, juste me fier à ce que disent mes collègues et amis : un vaste bordel ! La fin des filières et tout le monde qui peut prendre n'importe quoi comme spécialité, donc le retour des filières sous un nouveau maquillage. Un ami, ancien collègue et parent, me disait que c'était super, son fils pouvait faire de la géopolitique. SUPER ! Si les bases ne sont pas là avant on peut appeler géopolitique tout ce que l'on veut. Mais heureusement il y a le GRAND ORAL de 5 minutes qui prépare à tout !
- ils sont beaucoup à penser que des cours de français, HG, anglais...sont totalement inutiles pour les pros, seules les matières de pro sont jugées importantes, et encore ils pensent que les établissements scolaires ne forment pas correctement,
- certaines entreprises ont créé des écoles de formation en profitant de la réforme de l'apprentissage (vive Régis Marcon....), ce qui ravit l'EN car plus besoin de vrais professeurs,
- et ils participent à la rédaction des programmes donc ils savent pertinemment ce qui va se faire dans les établissements scolaires.
- CathEnchanteur
Exactement.
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
- celitianSage
Au contraire, nous sommes obligés de prendre des quotas de bac pro, jusqu'à 50% dans certains BTS.Cath a écrit:Exactement.
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
Ils n'y arrivent pas, c'est la catastrophe, les collés sont généralement des bacs pros donc, comme ce n'est pas politiquement correct, le niveau des BTS va encore être descendu pour que tout le monde puisse l'avoir.
Ils vont faire la même chose avec le BUT pour que les bacs technos valident le diplôme (quotas de bacs technos en IUT aussi).
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:Les patrons sont d'une hypocrisie totale :Jacq a écrit: Oui tout coule. J'ai de très bon élèves, certains très studieux et motivés, avec parfois des parents qui suivent, une orientation choisie... et puis l'impression de les mener au naufrage car les horaires et les exigences sont à la ramasse malgré les affichages médiatiques. On ne peut tirer vers le haut ces élèves, et on ne peut tirer vers le haut non plus sont qui arrivent avec toutes les lacunes que tu viens de décrire. L'Education nationale n'est plus qu'un vaste enfumage médiatique et les patrons (non pas que nous travaillions pour eux, mais nous travaillons pour que nos élèves soient employables) ne sont pas dupes. Blanquer n'est que le fossoyeur de tout cela car l'évolution lui est antérieure, mais il achève bien les moribonds et cela fait un moment qu'il cautionne cela de par ses fonctions anciennes. Quelqu'un évoquait les Fédérations de parents... où étaient-ils ? Où sont-ils ? Bon, pour le pro on sait qu'ils sont rarement là (mais ils l'avaient été il y a quelques années).
Pour le général je peux moins me prononcer, juste me fier à ce que disent mes collègues et amis : un vaste bordel ! La fin des filières et tout le monde qui peut prendre n'importe quoi comme spécialité, donc le retour des filières sous un nouveau maquillage. Un ami, ancien collègue et parent, me disait que c'était super, son fils pouvait faire de la géopolitique. SUPER ! Si les bases ne sont pas là avant on peut appeler géopolitique tout ce que l'on veut. Mais heureusement il y a le GRAND ORAL de 5 minutes qui prépare à tout !
- ils sont beaucoup à penser que des cours de français, HG, anglais...sont totalement inutiles pour les pros, seules les matières de pro sont jugées importantes, et encore ils pensent que les établissements scolaires ne forment pas correctement,
- certaines entreprises ont créé des écoles de formation en profitant de la réforme de l'apprentissage (vive Régis Marcon....), ce qui ravit l'EN car plus besoin de vrais professeurs,
- et ils participent à la rédaction des programmes donc ils savent pertinemment ce qui va se faire dans les établissements scolaires.
Je ne sais pas qui participe à la rédaction des programmes, certainement pas le petit patron local, certainement par contre des gens comme Régis Marcon (allez voir d'ailleurs son site puisqu'il paraît qu'il forme des apprentis, j'étais allé voir, autant vous dire que ce n'est pas le gamin qui sort de SEGPA ou de 3 Prépa pro, il n'y avait que des personnes adultes en reconversion et un gars sortant d'un bac scientifique mis comme exemples). Les patrons que je connais, lorsque j'ai parlé avec eux de la réduction des heures (notamment de français), leur réaction immédiate et sincère a été : "déjà qu'ils ne savent pas lire ou écrire", sous entendu, "ça va être pire encore". Les entreprises qui montent des écoles sont les grosses boites qui forment d'ailleurs souvent des personnes qui ont déjà un bac, ce ne sont pas les petits patrons "normaux". Pour revenir à la rédaction des programmes, il est clair que ce ne sont pas les patrons qui vont se pencher sur les programmes des matières générales, ce sont bien nos hiérarques de la fonction publique, eux ils ne font que valider sans rien y connaître. Après on ne peut pas nier que certains pensent que les matières générales ne servent à rien, mais je ne pense pas que ce soit le cas de tous, idem pour les parents d'élèves. Nous avons plus à désespérer de notre administration que de nos concitoyens.
- celitianSage
Je pense vraiment que cela dépend des secteurs, lorsque j'enseignais en pro, certains patrons avaient déjà ce discours que certaines matières générales ne servaient à rien (il y a plus de 25 ans déjà).
Pour les programmes, ce ne sont effectivement pas "les patrons ordinaires" mais des fédérations, des représentants, et dans les matières pros ou technos, c'est du grand n'importe quoi (dans certaines filières).
Nous avons des apprentis en BTS dans des entreprises renommées, et les tuteurs sont ravis, les apprentis sont employés à des postes d'exécutant, et les lacunes énormes en français et en maths n'ont aucune importance pour les postes occupés, les tuteurs se moquent bien de savoir si ces apprentis pourront ensuite évoluer à d'autres postes.
Pour les programmes, ce ne sont effectivement pas "les patrons ordinaires" mais des fédérations, des représentants, et dans les matières pros ou technos, c'est du grand n'importe quoi (dans certaines filières).
Nous avons des apprentis en BTS dans des entreprises renommées, et les tuteurs sont ravis, les apprentis sont employés à des postes d'exécutant, et les lacunes énormes en français et en maths n'ont aucune importance pour les postes occupés, les tuteurs se moquent bien de savoir si ces apprentis pourront ensuite évoluer à d'autres postes.
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:Au contraire, nous sommes obligés de prendre des quotas de bac pro, jusqu'à 50% dans certains BTS.Cath a écrit:Exactement.
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
Ils n'y arrivent pas, c'est la catastrophe, les collés sont généralement des bacs pros donc, comme ce n'est pas politiquement correct, le niveau des BTS va encore être descendu pour que tout le monde puisse l'avoir.
Ils vont faire la même chose avec le BUT pour que les bacs technos valident le diplôme (quotas de bacs technos en IUT aussi).
Je confirme. L'année dernière nous avons été surpris du nombre de mes terminales pris en BTS alors que certains avaient des dossiers vraiment à la limite. Avec un recrutement sur dossier et sans pourcentage imposé je pense que moi je n'aurais pas sélectionné certains de ces élèves. Avec une trentaine d'élèves dans la classe de terminale dont j'étais PP seulement quatre étaient "sans solution" au premier tour et ces trois là étaient vraiment le bas du panier. Certains étaient pris alors que, même si c'étaient de bons gamins, le niveau n'était clairement pas là.
Mais nous avons le même souci avec le recrutement par Affelnet. Parmi mes terminales de l'année dernière j'en avais un qui avait été recruté (en seconde) dans une filière dite "à fort de pression" alors qu'en troisième il n'avait aucune note ou presque (absent quasiment toute l'année). Et là, parmi mes secondes (même filière, fort taux de pression, l'un des plus important du secteur géographique), j'ai un gamin totalement inadapté, venant de SEGPA, qui avait entièrement le profil C.A.P, qui se retrouve un bac pro totalement à la ramasse (en plus il aurait eu le brevet avec mention, on se demande comment, mais on peut dire la même chose pour le bac) et un autre qui a été pris sur critères sociaux (je ne vois pas comment autrement) uniquement (déscolarisation quasi totale depuis deux ans, donc aucune moyenne crédible). Après je ne vais pas nier que pour ce dernier c'est une chance car il pourrait avoir les capacités pour réussir (c'est mal barré, car capacités, mais la volonté n'est pas là), mais on se demande comment ces élèves peuvent passer devant d'autres (qui du coup se retrouvent sans solution ou même au lycée général à se casser la figure devant la difficulté).
- Ajonc35Sage
Ne pas oublier la mixité des publics.celitian a écrit:Les patrons sont d'une hypocrisie totale :Jacq a écrit: Oui tout coule. J'ai de très bon élèves, certains très studieux et motivés, avec parfois des parents qui suivent, une orientation choisie... et puis l'impression de les mener au naufrage car les horaires et les exigences sont à la ramasse malgré les affichages médiatiques. On ne peut tirer vers le haut ces élèves, et on ne peut tirer vers le haut non plus sont qui arrivent avec toutes les lacunes que tu viens de décrire. L'Education nationale n'est plus qu'un vaste enfumage médiatique et les patrons (non pas que nous travaillions pour eux, mais nous travaillons pour que nos élèves soient employables) ne sont pas dupes. Blanquer n'est que le fossoyeur de tout cela car l'évolution lui est antérieure, mais il achève bien les moribonds et cela fait un moment qu'il cautionne cela de par ses fonctions anciennes. Quelqu'un évoquait les Fédérations de parents... où étaient-ils ? Où sont-ils ? Bon, pour le pro on sait qu'ils sont rarement là (mais ils l'avaient été il y a quelques années).
Pour le général je peux moins me prononcer, juste me fier à ce que disent mes collègues et amis : un vaste bordel ! La fin des filières et tout le monde qui peut prendre n'importe quoi comme spécialité, donc le retour des filières sous un nouveau maquillage. Un ami, ancien collègue et parent, me disait que c'était super, son fils pouvait faire de la géopolitique. SUPER ! Si les bases ne sont pas là avant on peut appeler géopolitique tout ce que l'on veut. Mais heureusement il y a le GRAND ORAL de 5 minutes qui prépare à tout !
- ils sont beaucoup à penser que des cours de français, HG, anglais...sont totalement inutiles pour les pros, seules les matières de pro sont jugées importantes, et encore ils pensent que les établissements scolaires ne forment pas correctement,
- certaines entreprises ont créé des écoles de formation en profitant de la réforme de l'apprentissage (vive Régis Marcon....), ce qui ravit l'EN car plus besoin de vrais professeurs,
- et ils participent à la rédaction des programmes donc ils savent pertinemment ce qui va se faire dans les établissements scolaires.
La réforme de l'apprentissage nous atteindra aussi. Aujourd'hui la mise en concurrence a permis le développement de centres de formation dont certains ne proposent pas grand chose. L'Etat a donc mis en place une certification qui s'appelle qualiopi et ce que j'en sais, les formateurs n'ont plus aucune liberté, avec une forte inquisition des financeurs et des employeurs ( je pense medef bien sûr). Donc si mixité? Je m'interroge. Une dégradation des conditions de travail pour les uns et des conditions d'acquisition des savoirs de l'autre.
On voudrais détruire la voie pro quelles que soient les formes, aucun gouvernement ne se serait pris autrement. Une vision verticale ( j'ai un autre mot en tête, je vous le laisse)
La dégradation de la voie pro, c'était la porte ouverte à celle du lycée. Je le regrette pour tous. Je ne suis pas entrée dans l'enseignement pour assister à ça.
- CathEnchanteur
celitian a écrit:Au contraire, nous sommes obligés de prendre des quotas de bac pro, jusqu'à 50% dans certains BTS.Cath a écrit:Exactement.
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
Ils n'y arrivent pas, c'est la catastrophe, les collés sont généralement des bacs pros donc, comme ce n'est pas politiquement correct, le niveau des BTS va encore être descendu pour que tout le monde puisse l'avoir.
Ils vont faire la même chose avec le BUT pour que les bacs technos valident le diplôme (quotas de bacs technos en IUT aussi).
Je n'ai plus les chiffres sous la main, mais la part des bacheliers pro dans l'enseignement supérieur a diminué depuis la mise en place de parcoursup. Elle augmente a contrario dans les BTS où on veut les cantonner coûte que coûte (même chose que pour les DUT effectivement : celui dans lequel je fais des vacations subit ce phénomène avec le bac techno), en baissant dramatiquement le niveau pour maintenir les taux de réussite...
- Ajonc35Sage
Tu sais il n'y a pas que les chefs d'entreprise. Je me suis battue toute ma vie pro, pour que les élèves de la voie professionnelles aient le droit et le devoir de bien s'exprimer, d'avoir un bagage culturel qui, le cas échéant leur permettrait de se reconvertir ou mieux de progresser. J'ai parfois rencontré de d'hostilité de la part de mes collègues de matières techniques et même de cde. ( exemple : les maths au serive de..., le français, limité à la rédaction de cv ou lettres de motivation, etc...). M Ajonc est issu de la filière pro et je voulais pour les élèves la même qualité que celle dont il a bénéficié et qui lui a permis une belle carrière.celitian a écrit:Je pense vraiment que cela dépend des secteurs, lorsque j'enseignais en pro, certains patrons avaient déjà ce discours que certaines matières générales ne servaient à rien (il y a plus de 25 ans déjà).
Pour les programmes, ce ne sont effectivement pas "les patrons ordinaires" mais des fédérations, des représentants, et dans les matières pros ou technos, c'est du grand n'importe quoi (dans certaines filières).
Nous avons des apprentis en BTS dans des entreprises renommées, et les tuteurs sont ravis, les apprentis sont employés à des postes d'exécutant, et les lacunes énormes en français et en maths n'ont aucune importance pour les postes occupés, les tuteurs se moquent bien de savoir si ces apprentis pourront ensuite évoluer à d'autres postes.
- celitianSage
Ah oui, y a ça aussi, les élèves qui ne peuvent pas aller en pro et qui se retrouvent en LGT alors qu'ils ne peuvent/veulent pas suivre.Jacq a écrit:celitian a écrit:Au contraire, nous sommes obligés de prendre des quotas de bac pro, jusqu'à 50% dans certains BTS.Cath a écrit:Exactement.
Et quand je pense que Blanquer a imposé sa réforme TVP en la vantant sur tous les tons alors qu'elle porte un coup fatal à la voie pro, qu'elle dégrade considérablement le niveau de nos élèves (que parcoursup écarte maintenant de la poursuite d'études !)...et le tout dans l'indifférence générale, ça me rend dingue.
On sera donc passé de 14h de français avant 2009 pour le cycle à 4h en 2019...
Ils n'y arrivent pas, c'est la catastrophe, les collés sont généralement des bacs pros donc, comme ce n'est pas politiquement correct, le niveau des BTS va encore être descendu pour que tout le monde puisse l'avoir.
Ils vont faire la même chose avec le BUT pour que les bacs technos valident le diplôme (quotas de bacs technos en IUT aussi).
Je confirme. L'année dernière nous avons été surpris du nombre de mes terminales pris en BTS alors que certains avaient des dossiers vraiment à la limite. Avec un recrutement sur dossier et sans pourcentage imposé je pense que moi je n'aurais pas sélectionné certains de ces élèves. Avec une trentaine d'élèves dans la classe de terminale dont j'étais PP seulement quatre étaient "sans solution" au premier tour et ces trois là étaient vraiment le bas du panier. Certains étaient pris alors que, même si c'étaient de bons gamins, le niveau n'était clairement pas là.
Mais nous avons le même souci avec le recrutement par Affelnet. Parmi mes terminales de l'année dernière j'en avais un qui avait été recruté (en seconde) dans une filière dite "à fort de pression" alors qu'en troisième il n'avait aucune note ou presque (absent quasiment toute l'année). Et là, parmi mes secondes (même filière, fort taux de pression, l'un des plus important du secteur géographique), j'ai un gamin totalement inadapté, venant de SEGPA, qui avait entièrement le profil C.A.P, qui se retrouve un bac pro totalement à la ramasse (en plus il aurait eu le brevet avec mention, on se demande comment, mais on peut dire la même chose pour le bac) et un autre qui a été pris sur critères sociaux (je ne vois pas comment autrement) uniquement (déscolarisation quasi totale depuis deux ans, donc aucune moyenne crédible). Après je ne vais pas nier que pour ce dernier c'est une chance car il pourrait avoir les capacités pour réussir (c'est mal barré, car capacités, mais la volonté n'est pas là), mais on se demande comment ces élèves peuvent passer devant d'autres (qui du coup se retrouvent sans solution ou même au lycée général à se casser la figure devant la difficulté).
Pour le supérieur, le gros problème est la non-attractivité de la fac donc les bacs généraux (qui n'ont pas le niveau/ pas l'argent / pas l'envie d'aller en prépas, dans des écoles privées) prenaient la place des bacs technos en IUT et des bacs technos/pros en BTS, et c'étaient les pros et technos qui se retrouvaient à la fac.
Les quotas auraient pu fonctionner si les réformes successives n'avaient pas démoli les différents bacs.
- celitianSage
Bien d'accord, je suis dans un lycée polyvalent, et certains collègues de pro ne se considèrent pas comme des professeurs mais comme des professionnels avec tout le prof bashing qui va avec et qu'ils savent très bien transmettre aux élèves.Ajonc35 a écrit:Tu sais il n'y a pas que les chefs d'entreprise. Je me suis battue toute ma vie pro, pour que les élèves de la voie professionnelles aient le droit et le devoir de bien s'exprimer, d'avoir un bagage culturel qui, le cas échéant leur permettrait de se reconvertir ou mieux de progresser. J'ai parfois rencontré de d'hostilité de la part de mes collègues de matières techniques et même de cde. ( exemple : les maths au serive de..., le français, limité à la rédaction de cv ou lettres de motivation, etc...). M Ajonc est issu de la filière pro et je voulais pour les élèves la même qualité que celle dont il a bénéficié et qui lui a permis une belle carrière.celitian a écrit:Je pense vraiment que cela dépend des secteurs, lorsque j'enseignais en pro, certains patrons avaient déjà ce discours que certaines matières générales ne servaient à rien (il y a plus de 25 ans déjà).
Pour les programmes, ce ne sont effectivement pas "les patrons ordinaires" mais des fédérations, des représentants, et dans les matières pros ou technos, c'est du grand n'importe quoi (dans certaines filières).
Nous avons des apprentis en BTS dans des entreprises renommées, et les tuteurs sont ravis, les apprentis sont employés à des postes d'exécutant, et les lacunes énormes en français et en maths n'ont aucune importance pour les postes occupés, les tuteurs se moquent bien de savoir si ces apprentis pourront ensuite évoluer à d'autres postes.
Notre seule consolation, c'est bien triste mais on se console comme on peut, c'est que les élèves ne les considèrent absolument pas comme de vrais professionnels.
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit: [...]
La dégradation de la voie pro, c'était la porte ouverte à celle du lycée. Je le regrette pour tous. Je ne suis pas entrée dans l'enseignement pour assister à ça.
Nous sommes tellement nombreux à le penser, mais sans être audibles. Et tellement nombreux à renoncer finalement.
C'était l'essence même du bac pro, voulu sous des gouvernements de droite, mis en place par des gouvernements de gauche avec une claire volonté sociale et culturelle. Blanquer est le pire réactionnaire qui soit, mais pas celui qui était attendu par ceux qui espéraient un retour à l'exigence (ceux que l'on appelle réac mais qui sont simplement des républicains attachés à la formation), non, pas du tout. C'est le laxisme de gauche mis au service de l'utilitarisme de la pire droite qui soit avec un mépris constant pour les "petites mains" en bas de la "cordée" (tout en affirmant l'inverse).Ajonc35 a écrit: [...]
Tu sais il n'y a pas que les chefs d'entreprise. Je me suis battue toute ma vie pro, pour que les élèves de la voie professionnelles aient le droit et le devoir de bien s'exprimer, d'avoir un bagage culturel qui, le cas échéant leur permettrait de se reconvertir ou mieux de progresser. J'ai parfois rencontré de d'hostilité de la part de mes collègues de matières techniques et même de cde. ( exemple : les maths au service de..., le français, limité à la rédaction de cv ou lettres de motivation, etc...). M Ajonc est issu de la filière pro et je voulais pour les élèves la même qualité que celle dont il a bénéficié et qui lui a permis une belle carrière.
celitian a écrit:
Ah oui, y a ça aussi, les élèves qui ne peuvent pas aller en pro et qui se retrouvent en LGT alors qu'ils ne peuvent/veulent pas suivre.
Pour le supérieur, le gros problème est la non-attractivité de la fac donc les bacs généraux (qui n'ont pas le niveau/ pas l'argent / pas l'envie d'aller en prépas, dans des écoles privées) prenaient la place des bacs technos en IUT et des bacs technos/pros en BTS, et c'étaient les pros et technos qui se retrouvaient à la fac.
Les quotas auraient pu fonctionner si les réformes successives n'avaient pas démoli les différents bacs.
Ben oui... l'EN ne fonctionne plus dès le départ (attention, je ne jette pas la pierre aux PE qui sont la pierre - pouvais pas m'en empêcher - du système et qui subissent les mêmes choses que les autres enseignants en terme d'absurdités imposées par la hiérarchie). Mais l'essentiel est que l'élite se protège, le "peuple", bah ça reste le peuple... Et une fac qui est souvent obligée de s'abaisser en raison de ce que nous lui envoyons comme bacheliers, oui, elle n'attire plus l'élite qui préfère aller ailleurs. Tout cela ne date pas d'hier mais cela s'accroit fortement.
- Mélusine2Niveau 10
Pourquoi 3,14159 a écrit:Des mots sur une page... pas de quoi faire trembler le ministère.Mélusine2 a écrit:Très bien, cette tribune !
Certes... mais on ne peut pas à la fois se plaindre d'être invisibles, inaudibles, et hausser les épaules devant une parole juste sous prétexte que ce ne sont que des mots. Ces mots sont de nature à réveiller ceux des parents d'élèves qui se sont faits, de bonne foi, enfumer par Blanquer et plus il y en aura, de ces mots justes, mieux ce sera.
Sinon, on peut attendre la révolution, mais ça risque d'être un peu long.
- celitianSage
Faudrait déjà que les enseignants se réveillent, et ça, c'est pas gagné !Mélusine2 a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Des mots sur une page... pas de quoi faire trembler le ministère.Mélusine2 a écrit:Très bien, cette tribune !
Certes... mais on ne peut pas à la fois se plaindre d'être invisibles, inaudibles, et hausser les épaules devant une parole juste sous prétexte que ce ne sont que des mots. Ces mots sont de nature à réveiller ceux des parents d'élèves qui se sont faits, de bonne foi, enfumer par Blanquer et plus il y en aura, de ces mots justes, mieux ce sera.
Sinon, on peut attendre la révolution, mais ça risque d'être un peu long.
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