- ShajarVénérable
Au vu de l'ensemble de ses messages, très cohérents, c'est peu probable.
Par contre, je me demande si ce problème de positionnement et les réflexions parfois étranges (depuis le début) ne pourraient pas être dues à un trouble quelconque (type autistique ?), qui fausserait la relation aux autres. As-tu déjà eu l'impression d'être en décalage avec les gens dans d'autres situations de la vie courante, berseria ? Ou t'a-t-on déjà fait des remarques en ce sens ?
Par contre, je me demande si ce problème de positionnement et les réflexions parfois étranges (depuis le début) ne pourraient pas être dues à un trouble quelconque (type autistique ?), qui fausserait la relation aux autres. As-tu déjà eu l'impression d'être en décalage avec les gens dans d'autres situations de la vie courante, berseria ? Ou t'a-t-on déjà fait des remarques en ce sens ?
- HélipsProphète
On ne sait juste pas trop si c'est un monsieur ou une dame. Mais sinon, oui, si c'est un troll, c'est un troll longuement préparé.Shajar a écrit:Au vu de l'ensemble de ses messages, très cohérents, c'est peu probable.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- MathadorEmpereur
Si on lâche l'objectif d'être titularisé, fini les innombrables soucis liés à l'existence même des ESPE et au fait de finir les programmes, faire des DM, faire des activités à la noix et autres foutaises…Hélips a écrit:Oui enfin, sans parler des élèves qui risquent d'avoir garderie pendant 6 mois, est-ce vraiment intéressant d'y laisser sa santé pour Berseria ?Mathador a écrit:Bien sûr qu'il y a une autre option: attendre de se faire licencier. L'avantage par rapport à la démission est que le licenciement donne droit à la paye pendant les grandes vacances (puisqu'il n'est effectuer qu'au 1er septembre) puis au chômdu.Hélips a écrit:Mais ou Berseria le fait ou il démissionne, il n'y a pas d'autre option.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- HélipsProphète
Donc c'est bien ce que je dis, les élèves ont garderie pendant 6 mois.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ElaïnaDevin
Berseria, je ne sais pas si tu as des enfants, mais ce qui est sûr, c'est qu'il faut arrêter de réfléchir, en effet, à des élèves comme des ennemis, des être malveillants, etc. Ce sont des enfants, au mieux des ados (encore que pour moi, mes secondes sont mentalement plus proches de mon fils aîné qui a huit ans et demie, que de moi...). Bref, ce sont des êtres qui doivent être éduqués, avec fermeté et bienveillance. La main de fer dans un gant de velours, tout ça.
Si tu as des enfants, ou as fait par exemple du baby-sitting, tu as dû voir que le gamin de deux ans qui fait cinquante fois le geste de mettre les doigts dans la prise, ce n'est pas par malveillance, mais juste parce qu'il cherche, teste, élabore ses propres cartes mentales (c'est pas moi qui l'invente, c'est Alison Gopnik dans Le bébé philosophe). Eh bien au collège-lycée, c'est pareil. L'élève teste, il se confronte à l'autorité, au savoir, à l'obéissance (qui n'est pas la soumission), à la discipline, à l'effort et au goût de l'effort. Rares sont les élèves qui ont le plaisir inné du travail acharné.
Ton rôle sera de répéter, répéter, rerépéter, comme on répète au gamin 2469 fois de ne pas mettre ses doigts dans la prise, et de punir en cas de manquement à la règle (à toi de déterminer tes punitions. Personnellement, je ne punis qu'extrêmement rarement, parce que j'ai la flemme d'avoir à gérer la logistique qui va derrière, et parce qu'au fond là où j'enseigne le public est relativement facile, j'ai bien dit relativement - je me contente de mettre dehors dans le pire des cas, mais sinon je vais du gentil vannage à la remarque bien cinglante). C'est très exactement ce que fait un parent qui éduque correctement son enfant : répéter les choses (non, tu n'auras pas de bonbon à 18h30 avant le repas, et non, ce n'est pas la peine de demander une 345e fois) et poser un cadre ferme. Ce qui est plus facile comme professeur, c'est justement que tu n'as pas à être parasité par l'affectif qui est le propre du lien entre parent et enfant. D'ailleurs, je suis vachement plus patiente avec mes élèves qu'avec mes enfants, qui ont vite fait de me faire péter un câble justement parce que je les aime et que leur reloutitude m'affecte vraiment.
Par ailleurs rien n'est jamais perdu. Pour te donner une idée, ma première année dans le secondaire, j'ai fait la rentrée enceinte de sept mois. J'ai fait trois semaines de cours, le temps de découvrir que l'une de mes classes était une seconde de l'angoisse. Puis je suis partie en congé mat' et je sais que mon remplaçant n'a quasiment jamais pu faire cours. A mon retour en mars j'ai cru que tout était foutu, que je n'y arriverais jamais, que chaque heure allait être un supplice. Eh bien finalement, la casse a été limitée, en m'adaptant, et surtout en étant ferme sur les punitions. Courage à toi, il est encore temps de redresser la barre.
Si tu as des enfants, ou as fait par exemple du baby-sitting, tu as dû voir que le gamin de deux ans qui fait cinquante fois le geste de mettre les doigts dans la prise, ce n'est pas par malveillance, mais juste parce qu'il cherche, teste, élabore ses propres cartes mentales (c'est pas moi qui l'invente, c'est Alison Gopnik dans Le bébé philosophe). Eh bien au collège-lycée, c'est pareil. L'élève teste, il se confronte à l'autorité, au savoir, à l'obéissance (qui n'est pas la soumission), à la discipline, à l'effort et au goût de l'effort. Rares sont les élèves qui ont le plaisir inné du travail acharné.
Ton rôle sera de répéter, répéter, rerépéter, comme on répète au gamin 2469 fois de ne pas mettre ses doigts dans la prise, et de punir en cas de manquement à la règle (à toi de déterminer tes punitions. Personnellement, je ne punis qu'extrêmement rarement, parce que j'ai la flemme d'avoir à gérer la logistique qui va derrière, et parce qu'au fond là où j'enseigne le public est relativement facile, j'ai bien dit relativement - je me contente de mettre dehors dans le pire des cas, mais sinon je vais du gentil vannage à la remarque bien cinglante). C'est très exactement ce que fait un parent qui éduque correctement son enfant : répéter les choses (non, tu n'auras pas de bonbon à 18h30 avant le repas, et non, ce n'est pas la peine de demander une 345e fois) et poser un cadre ferme. Ce qui est plus facile comme professeur, c'est justement que tu n'as pas à être parasité par l'affectif qui est le propre du lien entre parent et enfant. D'ailleurs, je suis vachement plus patiente avec mes élèves qu'avec mes enfants, qui ont vite fait de me faire péter un câble justement parce que je les aime et que leur reloutitude m'affecte vraiment.
Par ailleurs rien n'est jamais perdu. Pour te donner une idée, ma première année dans le secondaire, j'ai fait la rentrée enceinte de sept mois. J'ai fait trois semaines de cours, le temps de découvrir que l'une de mes classes était une seconde de l'angoisse. Puis je suis partie en congé mat' et je sais que mon remplaçant n'a quasiment jamais pu faire cours. A mon retour en mars j'ai cru que tout était foutu, que je n'y arriverais jamais, que chaque heure allait être un supplice. Eh bien finalement, la casse a été limitée, en m'adaptant, et surtout en étant ferme sur les punitions. Courage à toi, il est encore temps de redresser la barre.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ShajarVénérable
Mathador a écrit:
Si on lâche l'objectif d'être titularisé, fini les innombrables soucis liés à l'existence même des ESPE et au fait de finir les programmes, faire des DM, faire des activités à la noix et autres foutaises…
Mais visiblement, là, le problème ne vient pas de l'INSPE, mais de la gestion de classe. Passer encore 6 mois à se faire bordéliser chaque semaine, c'est très rude. D'autant que berseria dit qu'il/elle a envie d'enseigner, pas de démissionner.
- NitaEmpereur
berseria a écrit:henriette a écrit:
Je crois aussi, malheureusement. Car tout le message interpelle, en réalité : éprouver du ressentiment envers les élèves, se sentir victime, et en être à espérer une fin d'année avant le 6 juillet.
J'ai du ressentiment parce qu'ils me retirent le bénéfice du concours. Les mêmes élèves qui n'écoutent rien, viennent se plaindre qu'ils ne comprennent pas.
C'est toi qui ne sembles pas avoir bien compris en quoi consistait le concours, dont TU rates la partie pratique, en grande partie par orgueil. Tu fais d'ailleurs la même chose que tes élèves, tu n'écoutes pas et tu viens te plaindre que ce n'est pas de ta faute, mais celle de gamins de 11 ans.
Tu "cisèles" tes phrases ? En 6e ? En maths ? J'espère que cela ne signifie pas que tu arrives avec un cours entièrement écrit...
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A clean house is a sign of a broken computer.
- MathadorEmpereur
Shajar a écrit:Mathador a écrit:
Si on lâche l'objectif d'être titularisé, fini les innombrables soucis liés à l'existence même des ESPE et au fait de finir les programmes, faire des DM, faire des activités à la noix et autres foutaises…
Mais visiblement, là, le problème ne vient pas de l'INSPE, mais de la gestion de classe.
L'assiduité à l'INSPE demande du temps et de l'énergie que l'on n'a plus forcément quand c'est le bordel dans les classes.
Shajar a écrit:Passer encore 6 mois à se faire bordéliser chaque semaine, c'est très rude. D'autant que berseria dit qu'il/elle a envie d'enseigner, pas de démissionner.
Certes, si @berseria y croit encore elle ferait mieux d'appliquer les conseils qui lui ont été prodigués sur le fil. Je réagissais au départ à l'alternative incomplète énoncée par @Hélips.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- berseriaNiveau 7
Mes collègues m'ont dit de ne pas improviser, de réfléchir à tous les détails. Ciseler ses phrases, veut dire ici retravailler la trace écrite, pour qu'elle soit
limpide pour les élèves. Chaque détail compte. Il y a un travail de construction.
Effectivement, il faut arrêter d'accuser les élèves et les parents ; c'est à moi de gérer les élèves que j'ai.
Je regrette le début de l'année, j'ai laissé la situation empirer. Et c'est ma faute. Je crains une escalade.
limpide pour les élèves. Chaque détail compte. Il y a un travail de construction.
Effectivement, il faut arrêter d'accuser les élèves et les parents ; c'est à moi de gérer les élèves que j'ai.
Je regrette le début de l'année, j'ai laissé la situation empirer. Et c'est ma faute. Je crains une escalade.
- berseriaNiveau 7
Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
C'est un conseil que je vais mettre en pratique. Plutôt que penser au programme à finir, je vais prendre le temps de stopper le cours.
Parfois quand il y a trop de bruit, j'arrête de répondre aux questions. Je n'arrive même pas à répondre aux questions.
Qu'est-ce que je fais le jour de la rentrée ? Il paraît que le premier jour de chaque rentrée de vacances est important et préfigure les semaines à venir.
- Dadoo33Grand sage
Peut-être faire un point avec les élèves ? Leur expliquer que tu es là pour les faire bosser et progresser et ce, dans de bonnes conditions. Pour ce faire, ils doivent être attentifs. Tu leur annonces dorénavant qu’après un avertissement , tu puniras et / ou appelleras leur parents. Pour ma part, je n’ai jamais été fan du mot dans le carnet donc je préfère appeler.
Si tu vois que cela n’a aucun effet, tu colles. Dans ce genre de cas, je viens avec des feuilles de rapport sur le bureau.
D’ailleurs, tu t’es renseignée sur le système de colle dans ton établissement ?
Le plan de classe est aussi une possibilité.
Pour les cours, comme ils ne st pas sages, c’est correction et traces écrites projetées. Cela te permet de circuler dans les rangs.
C’est fastidieux mais tu t’y tiens fermement. Et ce n’est pas parce-que ça va un peu mieux que l’on relâche la pression.
En outre, je te conseille vivement d’en discuter avec ta tutrice, d’aller l’observer en classe plus souvent pour la gestion de classe, la mise en œuvre du cours.
Elle te reproche visiblement de ne pas assez les mettre en activité. Travaille cela avec elle également. Le problème de rythme est normal lorsque l’on débute.
Pour les élèves qui finissent plus rapidement comme l’a suggéré Helips, leur proposer des exercices en bonus ?
Pour les corrections, pourquoi pas envoyer un élève au tableau ?
Tu pourrais également mettre une note d’investissement/ oral pour en motiver certains ?
Bref, si j’étais toi, je ferais le point avec ma tutrice. Je profiterais des vacances pour élaborer une stratégie.
Tu peux prendre une feuille, noter clairement ce qui fonctionne ( tout n’est pas à jeter) et ce qui ne va pas.
Une fois cela fait, essaie de proposer une stratégie.
Tu peux aussi lui proposer de venir te voir sur ta 5e en priorité.
Ensuite, tu envoies tes propositions à ta tutrice en lui demandant ce qu’elle en pense.
Encore une fois rien est perdu. Ne te dis surtout pas que tu n’y arriveras pas.
Pour le reste, je partage l’avis de Shajar mais je n’osais te poser la question sur les troubles autistiques.
Libre à toi d’y répondre.
Si tu vois que cela n’a aucun effet, tu colles. Dans ce genre de cas, je viens avec des feuilles de rapport sur le bureau.
D’ailleurs, tu t’es renseignée sur le système de colle dans ton établissement ?
Le plan de classe est aussi une possibilité.
Pour les cours, comme ils ne st pas sages, c’est correction et traces écrites projetées. Cela te permet de circuler dans les rangs.
C’est fastidieux mais tu t’y tiens fermement. Et ce n’est pas parce-que ça va un peu mieux que l’on relâche la pression.
En outre, je te conseille vivement d’en discuter avec ta tutrice, d’aller l’observer en classe plus souvent pour la gestion de classe, la mise en œuvre du cours.
Elle te reproche visiblement de ne pas assez les mettre en activité. Travaille cela avec elle également. Le problème de rythme est normal lorsque l’on débute.
Pour les élèves qui finissent plus rapidement comme l’a suggéré Helips, leur proposer des exercices en bonus ?
Pour les corrections, pourquoi pas envoyer un élève au tableau ?
Tu pourrais également mettre une note d’investissement/ oral pour en motiver certains ?
Bref, si j’étais toi, je ferais le point avec ma tutrice. Je profiterais des vacances pour élaborer une stratégie.
Tu peux prendre une feuille, noter clairement ce qui fonctionne ( tout n’est pas à jeter) et ce qui ne va pas.
Une fois cela fait, essaie de proposer une stratégie.
Tu peux aussi lui proposer de venir te voir sur ta 5e en priorité.
Ensuite, tu envoies tes propositions à ta tutrice en lui demandant ce qu’elle en pense.
Encore une fois rien est perdu. Ne te dis surtout pas que tu n’y arriveras pas.
Pour le reste, je partage l’avis de Shajar mais je n’osais te poser la question sur les troubles autistiques.
Libre à toi d’y répondre.
- bobdomNiveau 8
berseria a écrit:Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
C'est un conseil que je vais mettre en pratique. Plutôt que penser au programme à finir, je vais prendre le temps de stopper le cours.
Parfois quand il y a trop de bruit, j'arrête de répondre aux questions. Je n'arrive même pas à répondre aux questions.
Qu'est-ce que je fais le jour de la rentrée ? Il paraît que le premier jour de chaque rentrée de vacances est important et préfigure les semaines à venir.
Tu peux leur dire que jusqu'ici tu leur as fait confiance pour qu'ils se responsabilisent, mais que visiblement ça n'a pas fonctionné.
Donc que tu as simplement décidé changer de mode de fonctionnement.
N'oublie pas que tu es maître dans ta classe donc tu peux décider de fixer les règles. Quand tu veux.
L'important ensuite est d'appliquer ce que tu annonces, donc n'annonces pas de truc inapplicable.
- CathEnchanteur
Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
Mauvaise idée. Une classe de bac pro relève ce défi haut la main et ne réclame rien.
- henrietteMédiateur
Moi non plus je ne conseille pas cette technique. J'ai connu des classes qui n'en aurait strictement rien eu à faire (mention spéciale à une classe de 3e d'insertion et à une 1ère d'adaptation Génie électronique).
Considère aussi cela : si tu es dans un cours auquel tu ne comprends rien, quelle qu'en soit la raison (pas les bases dans cette matière, trop de bruit pour se concentrer, cours trop ambitieux, etc.), même avec de la bonne volonté, tu décroches. Imagine-toi balancé dans un cours de chinois 4e année : très vite, soit tu dormiras, soit tu feras autre chose. Pour les élèves, surtout dans les matières cumulatives comme les maths, c'est pareil.
Considère aussi cela : si tu es dans un cours auquel tu ne comprends rien, quelle qu'en soit la raison (pas les bases dans cette matière, trop de bruit pour se concentrer, cours trop ambitieux, etc.), même avec de la bonne volonté, tu décroches. Imagine-toi balancé dans un cours de chinois 4e année : très vite, soit tu dormiras, soit tu feras autre chose. Pour les élèves, surtout dans les matières cumulatives comme les maths, c'est pareil.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- berseriaNiveau 7
Dadoo33 a écrit:
Comme dit par d’autres, tu t’attendais à avoir des élèves dociles, autonomes, écoutant tes cours, ce n’est pas le cas.
Tu as des élèves de 6e et 5e et que tu le veuilles ou non, ils ne sont pas autonomes.
Donc oui tu dois leur dire les choses et tu dois leur apprendre à l’être.
Concernant les bavardages et leur attitude, tu dois sévir. Tu avertis une première fois, la 2e fois, tu punis et appelles les parents etc...
Tout ça fait partie du boulot de prof.
S’agissant des cours, tu vidéo projettes la correction, les cours ce qui te permet de garder l’œil sur eux.
Je relis le fil depuis le début. Cela me plaît comme idée de projeter les corrections.
Certains élèves sont volontaires pour corriger les exercices, parce qu'ils sont aidés par leurs parents ; mais quand il y a la correction, personne n'écoute.
Je vais faire cela, je vais projeter la correction, jusqu'à ce qu'il y ait le calme.
- Mélusine2Niveau 10
berseria a écrit:
J'ai beaucoup de ressentiment envers les élèves. Moi j'ai le sentiment que certains élèves viennent juste pour me pousser à bout. Mes collègues me disent que c'est faux, que les élèves ne viennent pas en se disant : "Comment est-ce que je vais pousser à bout le prof".
berseria a écrit:
J'ai du ressentiment parce qu'ils me retirent le bénéfice du concours. Les mêmes élèves qui n'écoutent rien, viennent se plaindre qu'ils ne comprennent pas.
berseria a écrit:Je saisis mieux :
- je dois me positionner comme un enseignant : je dois traiter les élèves comme des usagers, indépendamment de leurs comportements ;
je dois arrêter de les accuser de tous les maux, ils se comportent juste comme des élèves, ils sont indifférents au professeur.
C'est bien cela ?
Cela t'a déjà été dit, j'abonde : il ne faut pas avoir de ressentiment, ni même spécialement d'affects, avec tes élèves. Ce ne sont pas tellement des "usagers", comme tu peux l'être, toi, à la poste ou à la SNCF : ce sont seulement des mômes. Tu n'as pas à t'attendrir plus que de raison, tu n'es pas leur parent, mais tu ne peux pas ne pas tenir compte de leur immaturité, parce que précisément ton travail est, entre autres, de les faire grandir.
C'est difficile, de se mettre à leur portée, mais c'est le métier : arrives-tu à te figurer comment eux vivent ces cours, ce qu'ils entendent et comprennent ?
Je ne veux pas du tout dire que ce soit forcément tout le temps de ta faute : ne pense pas en termes de faute de part ou d'autre, cherche une voie de sortie (que ce soit pour poursuivre dans ce métier ou pas).
Plutôt que de ciseler tes phrases à l'avance comme si tes élèves n'existaient pas, de faire un cours virtuel comme en formation, essaie de les regarder, d'agir en fonction de leurs réactions. Ils n'ont à être ni des amis, ni des ennemis : c'est ton outil de travail, et il se trouve qu'il est humain et immature.
Courage si tu as envie de t'accrocher ; si tu t'aperçois que tu es trop malheureux (se ?) dans ce métier, ne t'acharne pas. Oui, c'est dur, et il ne suffit pas du tout d'avoir le niveau universitaire requis. En maths, tu as sans aucun doute des voies de reconversion possibles : c'est à toi de voir, mais d'abord oublie l'idée que tu as des ennemis de 12 ans.
J'édite pour compléter : non, eux ne sont pas indifférents au professeur, à cet âge et jusque très tard selon les profils, eux sont dans l'affect. Il se peut tout à fait qu'ils te "fassent la misère" parce que tu ne les aimes pas. Mais, s'il faut que tu te sortes de ce ressentiment qui parasite ton travail, tu n'as pas à les aimer, seulement à admettre qu'ils existent et à agir en fonction. Dans tous les cas, courage.
- DeliaEsprit éclairé
Cath a écrit:Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
Mauvaise idée. Une classe de bac pro relève ce défi haut la main et ne réclame rien.
Perdu ! Ma collègue travaillait justement en bac pro... Mais il y a vingt ans de cela.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- EnglishTidsearNiveau 9
Projeter la correction puis passer dans les rangs pour vérifier que les élèves la notent au bon endroit dans le cahier. Prevenir que tu sanctionnera si elle n'est pas recopiée et s'ils bavardent en même temps.berseria a écrit:Dadoo33 a écrit:
Comme dit par d’autres, tu t’attendais à avoir des élèves dociles, autonomes, écoutant tes cours, ce n’est pas le cas.
Tu as des élèves de 6e et 5e et que tu le veuilles ou non, ils ne sont pas autonomes.
Donc oui tu dois leur dire les choses et tu dois leur apprendre à l’être.
Concernant les bavardages et leur attitude, tu dois sévir. Tu avertis une première fois, la 2e fois, tu punis et appelles les parents etc...
Tout ça fait partie du boulot de prof.
S’agissant des cours, tu vidéo projettes la correction, les cours ce qui te permet de garder l’œil sur eux.
Je relis le fil depuis le début. Cela me plaît comme idée de projeter les corrections.
Certains élèves sont volontaires pour corriger les exercices, parce qu'ils sont aidés par leurs parents ; mais quand il y a la correction, personne n'écoute.
Je vais faire cela, je vais projeter la correction, jusqu'à ce qu'il y ait le calme.
- CathEnchanteur
Delia a écrit:Cath a écrit:Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
Mauvaise idée. Une classe de bac pro relève ce défi haut la main et ne réclame rien.
Perdu ! Ma collègue travaillait justement en bac pro... Mais il y a vingt ans de cela.
Je l'ai fait avec une terminale bac pro Froid et Clim. Je ne suis même pas sûre qu'ils se soient rendus compte que le cours s'était arrêté.
- HélipsProphète
Delia a écrit:Cath a écrit:Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
Mauvaise idée. Une classe de bac pro relève ce défi haut la main et ne réclame rien.
Perdu ! Ma collègue travaillait justement en bac pro... Mais il y a vingt ans de cela.
Cath a écrit:Delia a écrit:Cath a écrit:Delia a écrit:Après quarante ans de bons et loyaux services, je puis te dire qu'on ne finit jamais les programmes, personne, dans aucune discipline !
Tu n'arrives pas à parler ? Tais-toi; Une mes collègues l'a fait dans une classe très houleuse : elle s'asseyait à son bureau, son sac en bouclier devant elle et restait immobile et silencieuse pendant l'heure entière. Les élèves ont fini par craquer et réclamer le cours. Il faut avoir les nerfs solides, bien sûr.
Mauvaise idée. Une classe de bac pro relève ce défi haut la main et ne réclame rien.
Perdu ! Ma collègue travaillait justement en bac pro... Mais il y a vingt ans de cela.
Je l'ai fait avec une terminale bac pro Froid et Clim. Je ne suis même pas sûre qu'ils se soient rendus compte que le cours s'était arrêté.
Avec les difficultés qu'a déjà Berseria, je suis d'accord avec Cath, c'est très très casse-gueule.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- berseriaNiveau 7
Je suis davantage favorable à une forme de responsabilisation : ils n'écoutent rien, ils ont tous des notes faibles au contrôle,
il réalisent qu'ils ont besoin d'écouter l'enseignant, donc ils réagissent.
Cela ne fonctionne pas, parce qu'ils prennent des cours particuliers, ou qu'ils ont une aide parentale. L'apprentissage devrait se faire au collège, mais en fait,
il se fait essentiellement en dehors.
En fait, ils se sur-adaptent.
il réalisent qu'ils ont besoin d'écouter l'enseignant, donc ils réagissent.
Cela ne fonctionne pas, parce qu'ils prennent des cours particuliers, ou qu'ils ont une aide parentale. L'apprentissage devrait se faire au collège, mais en fait,
il se fait essentiellement en dehors.
En fait, ils se sur-adaptent.
- DanskaProphète
Responsabiliser des élèves de 6e, bon courage. Ca fonctionne déjà mal avec des Tles, qui ont 17-18 ans, alors avec des enfants de 11 ans...
Et je serais assez surprise que les élèves bénéficiant de cours particuliers soient si nombreux dans tes classes, ou alors tu as des classes qui sortent de l'ordinaire.
Et je serais assez surprise que les élèves bénéficiant de cours particuliers soient si nombreux dans tes classes, ou alors tu as des classes qui sortent de l'ordinaire.
- ernyaFidèle du forum
Tu veux les responsabiliser mais tu constates que cela ne fonctionne pas. Il faut donc changer de stratégie. La remise en question est souvent compliquée chez nos élèves et s'ils sont en mauvais termes avec toi, ils ne risquent pas de se remettre en question (ça demande de la maturité en plus).berseria a écrit:Je suis davantage favorable à une forme de responsabilisation : ils n'écoutent rien, ils ont tous des notes faibles au contrôle,
il réalisent qu'ils ont besoin d'écouter l'enseignant, donc ils réagissent.
Cela ne fonctionne pas, parce qu'ils prennent des cours particuliers, ou qu'ils ont une aide parentale. L'apprentissage devrait se faire au collège, mais en fait,
il se fait essentiellement en dehors.
Ce qui se passe en dehors du collège te concerne peu car tu n'as aucune prise dessus. Concentre-toi sur ton cours et sur ce que tu peux améliorer de ton côté (notamment du côté de la discipline et de la mise au travail des élèves).
Ne tourne pas en boucle, à te lire, j'ai l'impression que tu reviens à ce que tu nous disais dans tes premiers messages.
- MathadorEmpereur
Pourquoi donc ? Qu'ils travaillent ou pas, ils passeront à l'année supérieure donc il n'y a de conséquences que celles que les parents leur imposeront. Et ces dernières, tu les connais: la masse de cours particuliers (qu'il s'agisse des parents ou de précepteurs), ce qui n'incite pas à l'autonomie et à la responsabilisation puisqu'ils peuvent alors réussir sans écouter le cours.berseria a écrit:Je suis davantage favorable à une forme de responsabilisation : ils n'écoutent rien, ils ont tous des notes faibles au contrôle,
il réalisent qu'ils ont besoin d'écouter l'enseignant, donc ils réagissent.
Dans son académie il y a des coins vraiment blindés de fric…Danska a écrit:Et je serais assez surprise que les élèves bénéficiant de cours particuliers soient si nombreux dans tes classes, ou alors tu as des classes qui sortent de l'ordinaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- henrietteMédiateur
Ce sont des mômes, enfin ! Tu me fais penser à ces parents d'élèves qui, lorsque tu leur expliques que leur enfant ne fait jamais ses devoirs et n'apprend pas ses leçons, disent : "Oui mais il est en 5e, maintenant, il faut qu'il se responsabilise et apprenne à travailler seul, c'est important, je ne peux pas être tout le temps sur son dos quand même !" parce qu'en fait, quand tu creuses un peu, ça les gave prodigieusement de devoir s'occuper de ça et ils laissent le môme la bride au cou.berseria a écrit:Je suis davantage favorable à une forme de responsabilisation : ils n'écoutent rien, ils ont tous des notes faibles au contrôle,
il réalisent qu'ils ont besoin d'écouter l'enseignant, donc ils réagissent.
Cela ne fonctionne pas, parce qu'ils prennent des cours particuliers, ou qu'ils ont une aide parentale. L'apprentissage devrait se faire au collège, mais en fait,
il se fait essentiellement en dehors.
En fait, ils se sur-adaptent.
Travailler en autonomie, "se responsabiliser", cela s'apprend, et cela prend du temps. Comme le dit Danska, même au lycée ce n'est pas acquis par tous, alors en debut de collège, c'est inenvisageable d'avoir cette posture.
Donc non, tu ne peux attendre qu'ils se responsabilisent par l'opération du Saint-Esprit parce que toi, ça t'éviterait de faire la police et d'être constamment sur leur dos.
Et oui, c'est crevant, fastidieux, cela demande beaucoup d'énergie, mais c'est le métier.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
Avec des petits, il faut être derrière leur dos. Ça fait partie du boulot.
Si je ne passe pas dans les rangs et ne les reprends pas, certains de mes terminales ne se mettent pas au boulot non plus. Et j’enseigne dans un très bon lycée.
Si je ne passe pas dans les rangs et ne les reprends pas, certains de mes terminales ne se mettent pas au boulot non plus. Et j’enseigne dans un très bon lycée.
- Stagiaire dans le doute
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