Parcours Préparatoire au Professorat des Ecoles (PPPE)

Et quand on sait que ledit ministère aura directement en main via les rectorats, dès l'an prochain, la formation des stagiaires qui seront probablement à plein temps... Ça promet!

Petit retour d'expérience... ma fille est dans ce dispositif depuis la rentrée. On les a accueillis à bras ouverts, les félicitant d'avoir été sélectionnés, choisis, genre élite ! En fait, classe très très hétérogène, professeurs charmants mais très infantilisants, contenu des cours ultra-light... on est très très loin d'une classe prépa.
Le gros avantage ce sont les 3 stages qui vont être réalisés dans l'année, les interventions de l'INSPE ...bref, le lien avec le futur métier.
Une journée par semaine à la fac. Dur pour beaucoup d'étudiants qui ne savent même pas prendre de notes ...
Ressenti de ma fille : elle pense arrêter ! Impression de ne rien apprendre, sauf le vendredi à la fac, ambiance de classe assez étrange (père noël secret, sapin dans la classe...) et puis la manière dont ils sont traités qui ne lui convient pas du tout. Comme elle dit : ce n'est pas parce qu'on se destine à être prof des écoles qu'on doit nous traiter comme des élèves...
Bon ce n'est que l'impression de ma fille. C'était une bonne lycéenne, mais pas spécialement brillante. Mais là, elle s'ennuie ferme !
Quant à moi, je ne comprends pas bien où ils veulent en venir...
Voilà voilà.
Si vous avez des échos de votre côté, je suis assez curieuse de savoir comment ça se passe ailleurs...

Dans quelle matière est-elle en licence ?

Lettres modernes

Ah oui ! De ce que je vois, les matières enseignées par l'INSPE/le lycée sont surtout des lettres/sciences humaines, pas étonnant qu'elle ne trouve pas son compte. Le décalage avec ce qui est proposé en fac, même en L1, va aller en se creusant...
Elle peut tenter une réorientation en fin de 1er semestre, cela doit ouvrir ou déjà être ouvert ces jours-ci dans Parcoursup. Elle n'aura pas forcément accès à une licence sélective, beaucoup ont déjà fait le plein (ça se tente tout de même), mais au moins à une formation complète.

Merci pour l'info sur la réorientation. J'ignorais totalement qu'il y avait une possibilité sur parcoursup en fin de semestre...
Elle pense finir tout de même l'année, pour pouvoir faire les stages et confirmer ou non son désir d'enseigner, et éventuellement se réorienter l'année prochaine. En espérant pouvoir accéder à une L2, sinon tant pis elle recommencera une L1.
Elle est intéressée par les sciences humaines et les lettres, c'est plus le manque de contenu et d'exigence qui lui pèse (cours d'histoire très très lents, coloriage magique en anglais (j'exagère ça n'a eu lieu qu'une fois, il y avait aussi écrire un poème et l'illustrer ) prof de français qui raconte la vie scolaire de son fils en CM ...) seul le cours de philo lui semble "normal", ainsi qu'histoires des arts (même prof).

Bonjour,

Merci pour vos réponses à venir.

Quelles sont les conditions requises et modalités de recrutement des enseignants en PPPE et qui les recrute, pour quelques heures dans leur matière, sur temps incomplet donc ? Le CDE a-t-il son mot à dire ?

Bonne journée,

Sic.

Ce sont l'IPR de la matière concernée et le chef d'établissement qui recrutent. Selon le cas, cela complète un service ou bien c'est en heures supplémentaires.

Merci. Le CDE est-il autorisé à recruter seul sans l'IPR, sans même en informer le rectorat ?

Ce serait une bonne idée que tu te présentes : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Sinon, pour répondre à ta question, je ne sais plus les règles de départ (de mémoire professeurs agrégés choisis par le CDE et les IPR) mais je suppose que chacun fait ce qu'il peut avec l'effectif dont il dispose. Ensuite, quel organe du rectorat penses-tu que le CDE devrait informer?

Je fais remonter le sujet, étant tombée sur un reportage assez mensonger.
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Globalement, on parle de classe prépa, mais on est loin de la CPGE. Ensuite, on dit que les jeunes sont en Master: mais non! Ils sont en licence. Et pour le moment, rien n'indique qu'ils seront prioritaires pour le CRPE ou entrer à l'INSPE. Moi, je suis un peu inquiète pour ces jeunes : je me demande ce que ça va finir par donner.

Aphrodissia a écrit:Je fais remonter le sujet, étant tombée sur un reportage assez mensonger.
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Globalement, on parle de classe prépa, mais on est loin de la CPGE. Ensuite, on dit que les jeunes sont en Master: mais non! Ils sont en licence. Et pour le moment, rien n'indique qu'ils seront prioritaires pour le CRPE ou entrer à l'INSPE. Moi, je suis un peu inquiète pour ces jeunes : je me demande ce que ça va finir par donner.

Disons que, pour le présent, c'est un sujet ultra conflictuel. D'une part, ces “classes prépa” ont été voulu par le fait de l'ancien ministre de l'EN, Blanquer, sans aucune consultation, et pour pallier les “insuffisances” des universités et des Inspé (ces derniers étant pourtant créés par lui). D'autre part, la question reste posée des équivalences de licence et d'un “droit” prépondérant à entrer en master, sachant qu'il n'y a pas assez de places dans les facs en master (même les Inspé ne peinent pas à recruter, en particulier pour les concours de PE).
Bref, c'est la guerre entre les rectorats (qui ont pour mission de faire plier les universitaires) et les Inspé, mais aussi les facs, qui voient ça d'un mauvais oeil. Sans compter que tout le monde voit poindre non seulement des passe-droits, mais également des possibilités de carrière à deux vitesses.

En ce qui concerne la PPPE de ma fille, il y avait 30 étudiants dans la classe à la rentrée 2021, ils ne sont plus que 12 pour la 2e année... Ces chiffres me semblent hallucinants ! Quel échec cuisant ! Il y a avait pourtant de quoi faire quelque chose de bien...
Quant à ma fille, elle est en L2 sciences de l'éducation, et AED en pré professionnalisation dans une maternelle. Et bien contente d'être sortie de la classe de coloriage

Cela n'est guère surprenant… Mais le problème est aussi que les moyens qui sont dévolus là ne le seront pas pour des étudiants inscrits en fac…

Ah oui, liskaya: je me demandais ce que ta fille avait décidé.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Aphrodissia a écrit:Je fais remonter le sujet, étant tombée sur un reportage assez mensonger.
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Globalement, on parle de classe prépa, mais on est loin de la CPGE. Ensuite, on dit que les jeunes sont en Master: mais non! Ils sont en licence. Et pour le moment, rien n'indique qu'ils seront prioritaires pour le CRPE ou entrer à l'INSPE. Moi, je suis un peu inquiète pour ces jeunes : je me demande ce que ça va finir par donner.

Disons que, pour le présent, c'est un sujet ultra conflictuel. D'une part, ces “classes prépa” ont été voulu par le fait de l'ancien ministre de l'EN, Blanquer, sans aucune consultation, et pour pallier les “insuffisances” des universités et des Inspé (ces derniers étant pourtant créés par lui). D'autre part, la question reste posée des équivalences de licence et d'un “droit” prépondérant à entrer en master, sachant qu'il n'y a pas assez de places dans les facs en master (même les Inspé ne peinent pas à recruter, en particulier pour les concours de PE).
Bref, c'est la guerre entre les rectorats (qui ont pour mission de faire plier les universitaires) et les Inspé, mais aussi les facs, qui voient ça d'un mauvais oeil. Sans compter que tout le monde voit poindre non seulement des passe-droits, mais également des possibilités de carrière à deux vitesses.

Une demi-licence et sans doute pas de place pour tout le monde en préparation au CRPE à l'INSPE (sauf évidemment s'ils sont 12 à la fin de la licence): décidément c'était bien pensé.

Le but était de secondariser le primaire: classes prépa pour faire des certifiés et des agrégés (et ENS pour faire des PRAG et des Universitaires) — et classe prépa (sous forte tutelle inspection/rectorats) pour préparer des étudiants à devenir PE (et prépa du concours en INSPE et basta).