Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

chmarmottine a écrit:Ils passent les épreuves de spécialités du bac au même moment ou pas ?

Oui, regarde ce lien

Merci !

Donc, on continue avec ces cours chaotiques et ce calendrier ... bonjour l'inégalité entre candidats et l'irrespect pour les profs qui les préparent ...

Restons calme.

Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

EdithW a écrit:Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

Arrivés au jour des épreuves, on ne saura plus quel lycée aura eu combien de semaines ou d'heures de cours, tellement les situations sont diverses ...

Et encore, si les notes ne comptaient que pour le bac, ce ne serait pas si grave ... mais quelle injustice pour parcoursup !

EdithW a écrit:Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

République une et indivisible (défense de rire).
PS: apparemment elle n'est pas une dans la Constitution actuelle, je me suis fait piéger par une légende urbaine.

chmarmottine a écrit:

EdithW a écrit:Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

Arrivés au jour des épreuves, on ne saura plus quel lycée aura eu combien de semaines ou d'heures de cours, tellement les situations sont diverses ...

Et encore, si les notes ne comptaient que pour le bac, ce ne serait pas si grave ... mais quelle injustice pour parcoursup !

On est tous égaux... certains plus que d’autres. J’aimerais bien voir la levée de boucliers si c’était l’académie de Paris qui était concernée (avec les choupinous des élites empêchés). La Guyane, c’est loin et pas très fournisseur de futurs dirigeants probablement (Christiane Taubira étant l’exception qui confirme la règle). Pfff.

Cleroli a écrit:La rentrée scolaire est décalée en Guyane :

France - Guyane a écrit:La rentrée scolaire dans les collèges et les lycées guyanais ne s’effectuera pas le 4 janvier mais le 11, sur décision de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Le Conseil Scientifique Territorial (CST) a conseillé le président Rodolphe Alexandre en ce sens.

« Nous sommes dans la lignée du Premier ministre Jean Castex qui a demandé aux élèves de pouvoir s'arrêter deux jours avant les vacances scolaires pour respecter la septaine avant les fêtes de Noël, pour pouvoir laisser émerger les éventuels cas symptomatiques et laisser la population se tester », nous explique le Dr Antoine Burin, membre du Conseil Scientifique de la CTG. Les tractations avec le recteur de Guyane n’ont pas permis de rendre possible cette mesure dans notre académie. C’est pourquoi, la CTG, qui détient les clefs des collèges et lycées, décide aujourd’hui de reporter la rentrée d’une semaine, dans le but de faire reculer un éventuel second rebond de la pandémie en Guyane.
« Le milieu scolaire est à l’origine d’un tiers des contaminations, après le milieu professionnel et avant le milieu familial », explique encore le Dr Burin. Sauf qu’en période de fêtes, le milieu familial est « élargi », connaît plus de « brassage », et devient ainsi le premier milieu de contamination. Les collèges et lycées resteront ainsi fermés une semaine de plus, « plutôt que de remettre des enfants potentiellement positifs dans le grand bain scolaire » dès le 4 janvier.

La suite ici

Tiens, en Guyane les élève sont contaminants ! et je note la logique imparable de ce médecin : quand les écoles sont fermées, elles ne sont plus contaminantes !

Sauf que le décalage n’est pas encore acté...

EdithW a écrit:

chmarmottine a écrit:

EdithW a écrit:Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

Arrivés au jour des épreuves, on ne saura plus quel lycée aura eu combien de semaines ou d'heures de cours, tellement les situations sont diverses ...

Et encore, si les notes ne comptaient que pour le bac, ce ne serait pas si grave ... mais quelle injustice pour parcoursup !

On est tous égaux... certains plus que d’autres. J’aimerais bien voir  la levée de boucliers si c’était l’académie de Paris qui était concernée (avec les choupinous des élites empêchés). La Guyane, c’est loin et pas très fournisseur de futurs dirigeants probablement (Christiane Taubira étant l’exception qui confirme la règle). Pfff.

L'Académie de Paris fonctionne avec celles de Versailles et Créteil pour les examens et on ne peut pas dire que ce sont les plus favorisées... (Créteil doit être en dernière position métropolitaine pour le taux de réussite au bac - enfin en tout cas avant 2020) et avec des sujets communs à toute la France métropolitaine. La Guyane aura ses propres sujets (avec les Antilles).

Laotzi a écrit:

EdithW a écrit:

chmarmottine a écrit:

EdithW a écrit:Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

Arrivés au jour des épreuves, on ne saura plus quel lycée aura eu combien de semaines ou d'heures de cours, tellement les situations sont diverses ...

Et encore, si les notes ne comptaient que pour le bac, ce ne serait pas si grave ... mais quelle injustice pour parcoursup !

On est tous égaux... certains plus que d’autres. J’aimerais bien voir  la levée de boucliers si c’était l’académie de Paris qui était concernée (avec les choupinous des élites empêchés). La Guyane, c’est loin et pas très fournisseur de futurs dirigeants probablement (Christiane Taubira étant l’exception qui confirme la règle). Pfff.

L'Académie de Paris fonctionne avec celles de Versailles et Créteil pour les examens et on ne peut pas dire que ce sont les plus favorisées... (Créteil doit être en dernière position métropolitaine pour le taux de réussite au bac - enfin en tout cas avant 2020) et avec des sujets communs à toute la France métropolitaine. La Guyane aura ses propres sujets (avec les Antilles).

Paris est probablement, avec Versailles peut-être, l’académie où sont le plus scolarisés les enfants des élites (hauts fonctionnaires, ministres, chefs d’entreprise du CAC 40...), mais aussi, surtout si on rajoute Créteil, l’endroit où il y a le plus de difficultés sociales et scolaires. Ce qui rend le concept d’égalité des territoires et des chances encore plus inapplicable...

EdithW a écrit:

Laotzi a écrit:

EdithW a écrit:

chmarmottine a écrit:

Arrivés au jour des épreuves, on ne saura plus quel lycée aura eu combien de semaines ou d'heures de cours, tellement les situations sont diverses ...

Et encore, si les notes ne comptaient que pour le bac, ce ne serait pas si grave ... mais quelle injustice pour parcoursup !

On est tous égaux... certains plus que d’autres. J’aimerais bien voir  la levée de boucliers si c’était l’académie de Paris qui était concernée (avec les choupinous des élites empêchés). La Guyane, c’est loin et pas très fournisseur de futurs dirigeants probablement (Christiane Taubira étant l’exception qui confirme la règle). Pfff.

L'Académie de Paris fonctionne avec celles de Versailles et Créteil pour les examens et on ne peut pas dire que ce sont les plus favorisées... (Créteil doit être en dernière position métropolitaine pour le taux de réussite au bac - enfin en tout cas avant 2020) et avec des sujets communs à toute la France métropolitaine. La Guyane aura ses propres sujets (avec les Antilles).

Paris est probablement, avec Versailles peut-être, l’académie où sont le plus scolarisés les enfants des élites (hauts fonctionnaires, ministres, chefs d’entreprise du CAC 40...), mais aussi, surtout si on rajoute Créteil, l’endroit où il y a le plus de difficultés sociales et scolaires. Ce qui rend le concept d’égalité des territoires et des chances encore plus inapplicable...

En effet le combo des académies de Paris + Créteil et Versailles est certainement un des plus diversifiés, où l'on trouve à la fois les plus grandes richesses (enfants de hauts fonctionnaires, de "stars", de chefs d'entreprise, etc.) et en même temps une immense misère dans certaines banlieues des académies de Créteil et Versailles (et même certains quartiers de Paris). Donc en effet, aucune inégalité des chances et des territoires !

Même à Paris... la spécificité est surtout l’absence de classes moyennes.

On est bien entendu d'accord, mais cela n'a pas de rapport avec le fait que la Guyane, repoussant sa rentrée d'une semaine, serait défavorisée par rapport aux élites parisiennes (Paris n'ayant donc pas que des élites de toute façon), puisque leurs sujets d'épreuves de spécialité seront différents de ceux de la métropole, ainsi que leurs correcteurs.
Au sein de l'IDF, les inégalités sont énormes, bien entendu, et encore amplifiées par ces épreuves.

Surtout que bcp de lycées '' tranquilles'' de centre ville avec csp ++ en idf ont décidé de rester à 100 % présentiel. Là va être la vraie inégalité, tant pour les épreuves finales que pour l' après bac car certains auront travaillé correctement toute leur année de terminale quand d'autres auront eu de l'hybride dans les conditions que l'on connaît tous....

Un ami enseigne en LP dans Paris, c'est une catastrophe sociologique. Il y a mais il n'y a pas que des "élites" dans Paris.

Laotzi a écrit:On est bien entendu d'accord, mais cela n'a pas de rapport avec le fait que la Guyane, repoussant sa rentrée d'une semaine, serait défavorisée par rapport aux élites parisiennes (Paris n'ayant donc pas que des élites de toute façon), puisque leurs sujets d'épreuves de spécialité seront différents de ceux de la métropole, ainsi que leurs correcteurs.
Au sein de l'IDF, les inégalités sont énormes, bien entendu, et encore amplifiées par ces épreuves.

J'ai dû mal m'exprimer, (je ne pense pas qu'une semaine de plus ou de moins fasse une grande différence pour l'examen, pour parcours Sup, oui sans doute, je me place au plan de la légalité et de l'égalité des chances mise en avant par le ministère, dont ça souligne l'incohérence), je voulais dire que, si ça se passait à Paris (et pas dans d'autres académies), ça ferait du foin, étant donné la concentration d'établissements avec enfants d'élites (concentration tout à fait logique, puisque c'est à Paris que se concentre l'activité). Mon post initial était une boutade (probablement pas loin de la vérité), pour dire que l'égalité des chances est à géométrie variable, non pas forcément selon les territoires, mais selon les décideurs qui y ont leur enfants (et qui se fichent royalement que dans la commune à côté les parents n'arrivent pas à boucler les fins de mois ou que les élèves arrivent en 6è avec 2 fois moins de mots de vocabulaire que leurs enfants). Un journaliste star dont le gamin est dans un établissement où se passe un gros souci aura tendance à mettre le sujet sur la table. Mais comme la plupart ont leurs enfants dans des endroits sans problème (avec toilettes qui fonctionnent, profs chevronnés et remplaçants si nécessaire, options rares, etc), la question ne se pose pas.

Ah et dans quels établissements si parfaits mettent-ils leurs enfants ? LLG, H4 ? Il y a aussi des problèmes faut pas croire ...

Sinon une semaine fait une différence considérable. Une semaine = 6h de cours ! Chaque heure  compte ...

Proton a écrit:Ah et dans quels établissements si parfaits mettent-ils leurs enfants ?

Sinon une semaine fait une différence considérable. Une semaine = 6h de cours ! Chaque heure  compte ...

Souvent dans le privé privilégié... Exemple :l'école Alsacienne

EdithW a écrit:

Laotzi a écrit:On est bien entendu d'accord, mais cela n'a pas de rapport avec le fait que la Guyane, repoussant sa rentrée d'une semaine, serait défavorisée par rapport aux élites parisiennes (Paris n'ayant donc pas que des élites de toute façon), puisque leurs sujets d'épreuves de spécialité seront différents de ceux de la métropole, ainsi que leurs correcteurs.
Au sein de l'IDF, les inégalités sont énormes, bien entendu, et encore amplifiées par ces épreuves.

J'ai dû mal m'exprimer, (je ne pense pas qu'une semaine de plus ou de moins fasse une grande différence pour l'examen, pour parcours Sup, oui sans doute, je me place au plan de la légalité et de l'égalité des chances mise en avant par le ministère, dont ça souligne l'incohérence), je voulais dire que, si ça se passait à Paris (et pas dans d'autres académies), ça ferait du foin, étant donné la concentration d'établissements avec enfants d'élites (concentration tout à fait logique, puisque c'est à Paris que se concentre l'activité). Mon post initial était une boutade (probablement pas loin de la vérité), pour dire que l'égalité des chances est à géométrie variable, non pas forcément selon les territoires, mais selon les décideurs qui y ont leur enfants (et qui se fichent royalement que dans la commune à côté les parents n'arrivent pas à boucler les fins de mois ou que les élèves arrivent en 6è avec 2 fois moins de mots de vocabulaire que leurs enfants). Un journaliste star dont le gamin est dans un établissement où se passe un gros souci aura tendance à mettre le sujet sur la table. Mais comme la plupart ont leurs enfants dans des endroits sans problème (avec toilettes qui fonctionnent, profs chevronnés et remplaçants si nécessaire, options rares, etc), la question ne se pose pas.

En quoi une semaine de moins serait-elle pénalisante pour Parcoursup ?

Jacq a écrit:Un ami enseigne en LP dans Paris, c'est une catastrophe sociologique. Il y a mais il n'y a pas que des "élites" dans Paris.

Tout à fait, pour avoir habité vers le quartier de la Goutte d'or, je le sais bien. Néanmoins, je me demande si dans les LP, le public y est autant défavorisé qu'à Versailles et Créteil, puisque je pense par ex. que mes élèves n'auraient jamais je pense pu avoir un lycée à Paris malgré des spécialités qui auraient pu s'y prêter... Je n'ai pas du tout fait de LP à Paris donc à vrai dire aucune idée, mais c'est une vraie question : le public (surtout dans certaines spécialités : industrielles / secondaires en majorité) y est-il autant défavorisé que ds les LP ayant les mêmes spécialités à Versailles ou à Créteil par ex. ?

Il ne faut pas oublier qu’à Paris, il y a une forte proportion de logements sociaux, des hôtels sociaux et des foyers. Certains établissements sont évités par les classes aisées.

Cleroli a écrit:

EdithW a écrit:

Laotzi a écrit:On est bien entendu d'accord, mais cela n'a pas de rapport avec le fait que la Guyane, repoussant sa rentrée d'une semaine, serait défavorisée par rapport aux élites parisiennes (Paris n'ayant donc pas que des élites de toute façon), puisque leurs sujets d'épreuves de spécialité seront différents de ceux de la métropole, ainsi que leurs correcteurs.
Au sein de l'IDF, les inégalités sont énormes, bien entendu, et encore amplifiées par ces épreuves.

J'ai dû mal m'exprimer, (je ne pense pas qu'une semaine de plus ou de moins fasse une grande différence pour l'examen, pour parcours Sup, oui sans doute, je me place au plan de la légalité et de l'égalité des chances mise en avant par le ministère, dont ça souligne l'incohérence), je voulais dire que, si ça se passait à Paris (et pas dans d'autres académies), ça ferait du foin, étant donné la concentration d'établissements avec enfants d'élites (concentration tout à fait logique, puisque c'est à Paris que se concentre l'activité). Mon post initial était une boutade (probablement pas loin de la vérité), pour dire que l'égalité des chances est à géométrie variable, non pas forcément selon les territoires, mais selon les décideurs qui y ont leur enfants (et qui se fichent royalement que dans la commune à côté les parents n'arrivent pas à boucler les fins de mois ou que les élèves arrivent en 6è avec 2 fois moins de mots de vocabulaire que leurs enfants). Un journaliste star dont le gamin est dans un établissement où se passe un gros souci aura tendance à mettre le sujet sur la table. Mais comme la plupart ont leurs enfants dans des endroits sans problème (avec toilettes qui fonctionnent, profs chevronnés et remplaçants si nécessaire, options rares, etc), la question ne se pose pas.

En quoi une semaine de moins serait-elle pénalisante pour Parcoursup ?

Une semaine en janvier, ça décale les bacs blancs etc. alors qu'une semaine après les épreuves de mars, c'est pas du tout la même chose (Parcours Sup étant fini pour la partie "notes").

Qui fait des bacs blancs cette année ? Ça doit être assez rare, non ?

Mathador a écrit:

EdithW a écrit:Au temps pour l'égalité des chances à travers les territoires de la République... Tous ces élèves qui auront eu une semaine de moins de cours, légalement, est-ce défendable?

République une et indivisible (défense de rire).
PS: apparemment elle n'est pas une dans la Constitution actuelle, je me suis fait piéger par une légende urbaine.

Et à partir du moment où la Constitution a acté récemment que l'organisation de la République est décentralisée, il est devenu aisé juridiquement d'interpréter ce qu'on veut en termes d'égalité territoriale...

J'ai de la peine à saisir ces grandes inégalités induites par une semaine de cours en plus ou en moins.

EdithW a écrit:Une semaine en janvier, ça décale les bacs blancs etc. alors qu'une semaine après les épreuves de mars, c'est pas du tout la même chose (Parcours Sup étant fini pour la partie "notes").

Je ne connais pas de lycées ayant organisé un BB cette année (ça doit exister mais c'est sûrement marginal et rien ne dit qu'ils n'ont pas déjà eu lieu). 
Je ne comprends pas toujours pas le rapport avec Parcoursup car cette plateforme fait remonter les moyennes trimestrielles sans distinction aucune (un BB n'apparaît pas en tant que tel sur Parcoursup).
Les lycéens de Guyane vont avoir une semaine de cours à distance, c'est tout (c'est pénalisant pour l'avancement du programme et donc pour l'épreuve mais on n'est plus à une semaine près et le problème de fond est celui du calendrier des épreuves de bac).