- BananaNiveau 1
Bonjour !
N'enseignant pas dans le secondaire, je m'interroge sur l'incidence qu'ont les programmes de LCA sur le niveau en latin à l'issue de la terminale : en effet, je donne des cours particuliers de latin à un élève, quasiment débutant, qui sera sans aucun doute dans une bonne classe préparatoire littéraire l'an prochain. Bien sûr, il est toujours possible de prendre le latin en "grand débutant" en hypokhâgne : mais y a-t-il encore des élèves qui sortent de la terminale assez armés pour former des classes de latin "confirmé", comme celle dans laquelle j'ai moi-même été un jour ? A-t-on d'ores et déjà observé les répercussions que la part décroissante de la langue dans les programmes a sur le niveau des élèves de classe préparatoire ?
N'enseignant pas dans le secondaire, je m'interroge sur l'incidence qu'ont les programmes de LCA sur le niveau en latin à l'issue de la terminale : en effet, je donne des cours particuliers de latin à un élève, quasiment débutant, qui sera sans aucun doute dans une bonne classe préparatoire littéraire l'an prochain. Bien sûr, il est toujours possible de prendre le latin en "grand débutant" en hypokhâgne : mais y a-t-il encore des élèves qui sortent de la terminale assez armés pour former des classes de latin "confirmé", comme celle dans laquelle j'ai moi-même été un jour ? A-t-on d'ores et déjà observé les répercussions que la part décroissante de la langue dans les programmes a sur le niveau des élèves de classe préparatoire ?
- ElaïnaDevin
Concrètement : il y a 18 ans, je sortais d'une série L spé latin option grec. J'étais nulle, malgré des notes mirifiques au bac , mon 18 en latin et mon 20 en grec. Je ne savais pas traduire un texte un tant soit peu complexe de quelques lignes. J'ai découvert le latin en hypochartes (où, concrètement, on était tous nuls malgré des 18 et des 20 de moyenne au lycée), avec classe partagée en deux et reprise à zéro de toutes les bases.
En gros, un lycéen sort du lycée avec un vernis de latin mais extrêmement éloigné de ce qui est demandé en prépa.
En gros, un lycéen sort du lycée avec un vernis de latin mais extrêmement éloigné de ce qui est demandé en prépa.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- BananaNiveau 1
Merci pour ta réponse @Elaïna, mon expérience des langues anciennes en classe préparatoire, il y a une dizaine d'années, était tout à fait du même ordre que la tienne. Comme la première année remet les compteurs à zéro, je me disais qu'on pouvait rester optimiste sur le niveau qui est ensuite celui des élèves au moment du concours.
- bas-médiévisteNiveau 9
Le niveau de latin des masterant.e.s en histoire médiévale est très inégal... Ceux issus de prépa Chartes sont réputés les plus qualifiés. Le niveau est déjà plus hétérogène chez les normaliens. Quant à ceux qui ont fait tout leur cursus en fac, comment dire...
Mais bon, hormis pour les œuvres plus littéraires, les actes de la pratique sur lesquels on bûche ne nécessitent pas d'exceller dans la traduction des périodes de Quintilien.
On sortait de TL auréolés d'excellentes notes à l'oral du bac latin qui consistait à recracher une traduction par groupes de mots, une tâche forcément moins exigeante que de traduire un texte inconnu tout de go.
Mais bon, hormis pour les œuvres plus littéraires, les actes de la pratique sur lesquels on bûche ne nécessitent pas d'exceller dans la traduction des périodes de Quintilien.
On sortait de TL auréolés d'excellentes notes à l'oral du bac latin qui consistait à recracher une traduction par groupes de mots, une tâche forcément moins exigeante que de traduire un texte inconnu tout de go.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- KilmenyEmpereur
L'abandon de l'épreuve de bachotage au bac va nous permettre d'avoir de meilleurs traducteurs. Je retrouve le plaisir d'enseigner le latin en terminale car les élèves prennent du plaisir à chercher la traduction au lieu de noter le moindre mot que je prononce-pour-l'apprendre-par-coeur-et-le-ressortir-tel-quel-à-l'examinateur.
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- trompettemarineMonarque
Je suis souvent d'accord avec toi @Kilmeny. Mais dans mon établissement c'est la catastrophe. Le cde a supprimé sans nous prévenir le grec pendant les vacances à tous les niveaux. Les latinistes et hellénistes sont regroupés ensemble à des horaires systématiquement placés en fin de journée. Contrainte à l'ECLA que je déteste, je n'en suis qu'à l'apprentissage des deux premières déclinaisons et du présent de l'indicatif en janvier (niveau seconde). Nous accueillons les débutants, mêlés aux continuants, dont certains n'en savent mais. Mes élèves sont adorables, mais un élève de collège en sait plus que les miens.
Le but : remplir l'option pour qu'elle ne ferme pas.
Platon, Xénophon, Sophocle, Euripide, Lucien, Cicéron, César, Tite-Live, Sénèque, Ovide, Virgile... aux oubliettes.
Mes élèves auront, s'ils continuent, un niveau de troisième en terminale.
Je suis écœurée. Je n'ai plus envie du tout d'enseigner les langues anciennes au lycée.
La réforme Blanquer, après celle de NVB, m'achève : l'ambiance en salle des professeurs est infecte : concurrence et compétition pour avoir des élèves en spécialité.
J'ai même parfois l'impression de faire davantage de grec et de latin en spé Humanités.
J'en suis au point de saisir l'occasion qui se présenterait d'un poste dans un collège correct qui ne serait pas trop éloigné de chez moi.
Le lycée est détruit. Je pense que je serais plus utile au collège et avec, je le souhaite, des conditions de vie moins dures que celles que je vis actuellement.
J'attends la retraite dans les 10, 12 ou 15 ans, selon les réformes des retraites à venir.
Je n'ai de plaisir que devant les élèves, mais je ne fais plus mon métier en langues anciennes.
Voir sa discipline mourir est atroce, et ce sera bientôt le tour du français quand on voit les inepties du Grenelle.
Seul le retour de l'explication linéaire m'a amené un peu de réconfort.
Voilà où j'en suis. Pour moi la disparition de l'épreuve accélère chez nous encore plus la perte de niveau en étude de la langue ancienne et permet au cde une plus grande latitude pour s'asseoir sur les circulaires, ce que certains faisaient déjà allègrement. De toute façon, mes élèves auront tous entre 18 et 20 de moyenne comme avant, mais en ayant encore moins de connaissances.
Je préviens seulement ceux qui veulent continuer en prépa qu'il faudra tout reprendre à zéro et travailler d'arrache-pied de façon systématique. Je leur concocte pour les grandes vacances un véritable travail d'apprentissage systématique de la grammaire, de la version et du thème.
Bref, pour paraphraser maladroitement et tristement quelques phrases du monologue de Figaro : "O ministres ! ministres ! ministres ! créatures faibles et décevantes ! nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le vôtre est-il donc de tromper ? (...) Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant. (...) comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore.
Comment cela m'est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d'autres? (...) J'ai tout vu, tout fait, tout usé. Puis l'illusion s'est détruite, et, trop désabusé. désabusé..."
J'ai décidé que ce serait la dernière année que j'irai me prostituer dans les collèges pour proposer l'option. A d'autres...
Moi, je n'y crois plus.
Le latin et le grec, ce sera chez moi... mais ce n'est pas pour cela que je suis devenue professeur de Lettres Classiques.
Si je parviens à changer d'établissement, je ne m'investirai plus : je ferai mes cours, rien que mes cours et ce sera le mieux.
J'espère mieux vivre ainsi en n'espérant plus rien de l'EN.
Le but : remplir l'option pour qu'elle ne ferme pas.
Platon, Xénophon, Sophocle, Euripide, Lucien, Cicéron, César, Tite-Live, Sénèque, Ovide, Virgile... aux oubliettes.
Mes élèves auront, s'ils continuent, un niveau de troisième en terminale.
Je suis écœurée. Je n'ai plus envie du tout d'enseigner les langues anciennes au lycée.
La réforme Blanquer, après celle de NVB, m'achève : l'ambiance en salle des professeurs est infecte : concurrence et compétition pour avoir des élèves en spécialité.
J'ai même parfois l'impression de faire davantage de grec et de latin en spé Humanités.
J'en suis au point de saisir l'occasion qui se présenterait d'un poste dans un collège correct qui ne serait pas trop éloigné de chez moi.
Le lycée est détruit. Je pense que je serais plus utile au collège et avec, je le souhaite, des conditions de vie moins dures que celles que je vis actuellement.
J'attends la retraite dans les 10, 12 ou 15 ans, selon les réformes des retraites à venir.
Je n'ai de plaisir que devant les élèves, mais je ne fais plus mon métier en langues anciennes.
Voir sa discipline mourir est atroce, et ce sera bientôt le tour du français quand on voit les inepties du Grenelle.
Seul le retour de l'explication linéaire m'a amené un peu de réconfort.
Voilà où j'en suis. Pour moi la disparition de l'épreuve accélère chez nous encore plus la perte de niveau en étude de la langue ancienne et permet au cde une plus grande latitude pour s'asseoir sur les circulaires, ce que certains faisaient déjà allègrement. De toute façon, mes élèves auront tous entre 18 et 20 de moyenne comme avant, mais en ayant encore moins de connaissances.
Je préviens seulement ceux qui veulent continuer en prépa qu'il faudra tout reprendre à zéro et travailler d'arrache-pied de façon systématique. Je leur concocte pour les grandes vacances un véritable travail d'apprentissage systématique de la grammaire, de la version et du thème.
Bref, pour paraphraser maladroitement et tristement quelques phrases du monologue de Figaro : "O ministres ! ministres ! ministres ! créatures faibles et décevantes ! nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le vôtre est-il donc de tromper ? (...) Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant. (...) comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore.
Comment cela m'est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d'autres? (...) J'ai tout vu, tout fait, tout usé. Puis l'illusion s'est détruite, et, trop désabusé. désabusé..."
J'ai décidé que ce serait la dernière année que j'irai me prostituer dans les collèges pour proposer l'option. A d'autres...
Moi, je n'y crois plus.
Le latin et le grec, ce sera chez moi... mais ce n'est pas pour cela que je suis devenue professeur de Lettres Classiques.
Si je parviens à changer d'établissement, je ne m'investirai plus : je ferai mes cours, rien que mes cours et ce sera le mieux.
J'espère mieux vivre ainsi en n'espérant plus rien de l'EN.
- A reboursEsprit éclairé
Je trouve tes propos très justes.
Enseignant en collège et lycée, je peux néanmoins te dire que, même en collège, si on tombe sur un cde hostile, ça peut être aussi intenable qu'au lycée, hélas...
Enseignant en collège et lycée, je peux néanmoins te dire que, même en collège, si on tombe sur un cde hostile, ça peut être aussi intenable qu'au lycée, hélas...
- KilmenyEmpereur
Trompette, je suis triste de lire ce qu'il se passe dans ton lycée. Ton CDE n'a absolument pas le droit de supprimer les heures de grec si la décision n'est pas passée en CA. Est-ce que cela a été le cas ?
Et que dit ton inspecteur de ce mélange ? Viendrait-il à l'idée d'un CDE de mettre un professeur dans une salle pour enseigner en même temps l'anglais et l'allemand ? Les maths et le français ?
As-tu contacté ton ARELA ?
Je suis horrifiée par ce que tu écris. Certains CDE font tellement de mal à nos disciplines.
Et que dit ton inspecteur de ce mélange ? Viendrait-il à l'idée d'un CDE de mettre un professeur dans une salle pour enseigner en même temps l'anglais et l'allemand ? Les maths et le français ?
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Je suis horrifiée par ce que tu écris. Certains CDE font tellement de mal à nos disciplines.
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- SteredDoyen
Je plussoie Elaïna : 20 au bac en latin et grosse désillusion en arrivant en hypokhâgne. Ceci dit les professeurs de prépa reprennent (dons la douleur parfois, mais bon).
Trompettemarine, je suis désolée aussi de ce que je lis... En collège, cela dépend aussi du CDE et de l'équipe. Ma collègue et moi avons dû nous battre contre un adjoint très hostile au latin et au grec. Les élèves pouvaient se désinscrire en cours d'année, sur simple demande des parents au CDE, sans même d'entrevue avec l'enseignant. Heureusement nos collègues nous soutenaient et nos caractères, très diplomate pour l'une, rhétorique du bulldozer pour moi, ont permis de faire évoluer positivement les choses.
Nos élèves sortent de 3e en traduisant correctement, sauf quelques irréductibles. Hélas... Le latin ne survit pas au lycée de secteur à cause de la concurrence des autres spécialités...
Trompettemarine, je suis désolée aussi de ce que je lis... En collège, cela dépend aussi du CDE et de l'équipe. Ma collègue et moi avons dû nous battre contre un adjoint très hostile au latin et au grec. Les élèves pouvaient se désinscrire en cours d'année, sur simple demande des parents au CDE, sans même d'entrevue avec l'enseignant. Heureusement nos collègues nous soutenaient et nos caractères, très diplomate pour l'une, rhétorique du bulldozer pour moi, ont permis de faire évoluer positivement les choses.
Nos élèves sortent de 3e en traduisant correctement, sauf quelques irréductibles. Hélas... Le latin ne survit pas au lycée de secteur à cause de la concurrence des autres spécialités...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- IphigénieProphète
Le latin du secondaire n’a plus rien à voir avec l’apprentissage de l’autonomie devant les textes: ce n’est pas la même perspective ni le même entraînement que ce qu’on attend en prépa, tout simplement. « Faire du latin » n’y a pas le même sens, tout simplement dit aussi.
- trompettemarineMonarque
@kilmeny. Non, il n'y a pas eu de vote au CA... L'ipr n'a pas été prévenu. La nouvelle est tombée mi-juillet la veille de la fermeture des lycées. Autant dire que cette année je suis le CA comme le lait sur le feu. Mais c'est la dernière année que j'essaie de sauver les LCA chez nous. Car, je me sens parfois bien seule. Si le cde supprime les LCA, le dernier arrivé pourra toujours pleurer. Puis, pour certains collègues, les professeurs de LC sont devenus chez nous des professeurs dégénérés. Pour l'arelan de mon académie, on est trop pessimiste, il faut aller dans les collèges, il faut arrêter de tout voir en noir, etc. Je ne compte plus sur eux. Nous n'avons pas d'ipr de formation en langues anciennes et l'on se sent complètement abandonnés. On ne cherche même plus à le contacter. On a bien compris que tout le monde n'en a que faire.
Bref, j'attends la fin. Elle sera rapide au lycée, peut être un peu plus lente au collège. À part H4 et les collèges rep qui auront un potentiel cours de français-latin en 6ème pour la com du ministre (horaires non communiqués), nous serons un des pays d'Europe, qui plus est de langue romane, qui n'enseignera pas le latin, faute d'élèves, de professeurs et de volonté politique.
Je l'ai très mauvaise contre certains cde pour qui le latin est la matière qui empêche de faire les edt du lycée, mais pas les euros, les bachibac, abibacs, esabacs, les options sport, etc.
Mais j'ai dit cela bien des fois.
Bref, j'attends la fin. Elle sera rapide au lycée, peut être un peu plus lente au collège. À part H4 et les collèges rep qui auront un potentiel cours de français-latin en 6ème pour la com du ministre (horaires non communiqués), nous serons un des pays d'Europe, qui plus est de langue romane, qui n'enseignera pas le latin, faute d'élèves, de professeurs et de volonté politique.
Je l'ai très mauvaise contre certains cde pour qui le latin est la matière qui empêche de faire les edt du lycée, mais pas les euros, les bachibac, abibacs, esabacs, les options sport, etc.
Mais j'ai dit cela bien des fois.
- KilmenyEmpereur
C'est écœurant ! Essaye quand même d'envoyer un mail à l'IPR LM qui gère les LC. On ne sait jamais.
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- ElaïnaDevin
Stered a écrit:Je plussoie Elaïna : 20 au bac en latin et grosse désillusion en arrivant en hypokhâgne. Ceci dit les professeurs de prépa reprennent (dons la douleur parfois, mais bon).
C'est clair que mon premier cours de latin d'hypochartes... Cinq premières minutes, un programme sur l'année avec chaque lundi une interro sur trois doubles pages de grammaire et quinze pages des mots latins...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- Clecle78Bon génie
Elaïna a écrit:Stered a écrit:Je plussoie Elaïna : 20 au bac en latin et grosse désillusion en arrivant en hypokhâgne. Ceci dit les professeurs de prépa reprennent (dons la douleur parfois, mais bon).
C'est clair que mon premier cours de latin d'hypochartes... Cinq premières minutes, un programme sur l'année avec chaque lundi une interro sur trois doubles pages de grammaire et quinze pages des mots latins...
Hypocharte il y a 40 ans pour ma part. Nous avions une version latine et grecque par semaine au lycée mais ce fut la grosse claque du latin sans dictionnaire et du vocabulaire à ingurgiter chaque jour par doubles pages ... Notre professeur était le célèbre monsieur Gason et il nous menait la vie dure mais c'était un merveilleux prof et on faisait rapidement du vrai latin avec beaucoup de thème. Rien à voir avec le lycée, déjà à cette époque.
- ElaïnaDevin
Après je maintiens mon constat : depuis le xviie siècle, en France en tout cas (ailleurs je ne sais pas), nous n'avons pas réussi à convaincre la société de l'importance du latin, hormis quelques milieux particuliers. Anti-jesuitisme puis anti-clericalisme français ? C'est terrible pour la culture et la maîtrise de la langue.
Chaque année franchement je souffre de savoir que telle copine doit aller faire sa retape pour "ramener du chaland", et faire des "projets" avec chantage à la clef (si vous ne faites pas le voyage en Italie, je ferme l'option), c'est une honte d'en arriver là. Les horaires pourris, les chefs qui font en sorte qu'on ne puisse pas faire latin et euro, ce genre de choses...
Mais comment les autres pays où le latin est plus répandu, car il doit bien en exister, ont-ils fait pour convaincre la société de l'importance de cette connaissance ?
Chaque année franchement je souffre de savoir que telle copine doit aller faire sa retape pour "ramener du chaland", et faire des "projets" avec chantage à la clef (si vous ne faites pas le voyage en Italie, je ferme l'option), c'est une honte d'en arriver là. Les horaires pourris, les chefs qui font en sorte qu'on ne puisse pas faire latin et euro, ce genre de choses...
Mais comment les autres pays où le latin est plus répandu, car il doit bien en exister, ont-ils fait pour convaincre la société de l'importance de cette connaissance ?
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Peut-être qu'ils ont justement arrêté d'essayer de convaincre et ont décidé que ce serait bien pour tout le monde ? Comme les maths (avant Blanquer) ?
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ElaïnaDevin
Quels sont les pays où c'est obligatoire ? Moi ça m'irait très bien... Comme l'histoire de l'art en Italie..
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- trompettemarineMonarque
Plus la force et inutile. Il a promis à des collègues d'un autre lycée de venir (un cde qui reçoit les familles pour qu'ils ne s'inscrivent pas alors qu' il y a des demandes). Il n'a jamais tenu sa promesse.Kilmeny a écrit:C'est écœurant ! Essaye quand même d'envoyer un mail à l'IPR LM qui gère les LC. On ne sait jamais.
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