- PoupoutchModérateur
Moi ce qui me met des étoiles dans les yeux, en tant que prof, c'est qu'on travaille avec des gens posés et modérés, loin des jugements sexistes à l'emporte-pièce, et ça, c'est un bonheur quotidien que je n'ai jamais trouvé nulle part ailleurs et qui fait que j'accepterais bien volontiers de renoncer à mon salaire...voyageur a écrit:Effectivement, il faut considérer ce métier comme "alimentaire", sinon on devient "fou", il y a une réelle contradiction entre ses "idéaux" et la réalité du terrain, même si parfois on tombe sur des classes avec des élèves intéressés et intéressants.
Il faut être pragmatique, et se dire que puisque l'Etat fait semblant de nous payer, il faut faire semblant de travailler, sinon le métier devient un "enfer".
Des collègues (surtout femmes) "aux étoiles dans les yeux", j'en ai déjà croisé, elles pensent pouvoir refaire le monde à elle toute seule https://2img.net/u/1714/62/02/30/smiles/4105177660.gif
Leur conjoint gagne en général trois fois plus qu'elle (mais elles refusent souvent d'admettre que ça aide)
Quel que soit son métier, il arrive toujours un moment où la lassitude arrive (et d'autant plus vite que cette ***** de hiérarchie ne te soutient pas)
Bon courage à toutes et tous !
- Spoiler:
- Mais ça, c'est sans doute parce que je suis une femme, que mon mari gagne donc forcément trois fois mon salaire et que je sauve le monde à moi toute seule...
- BalthazaardVénérable
En plus "aimer son métier" qu'est ce que cela veut dire? Aimer l'idée qu'on en a? Alors oui tous les profs l'aiment sans doute, comme nous aimons tous nos "idées"...force est de constater que pour la quasi totalité d'entre nous cette "idée" ne correspond plus à rien de concret et que ce que l'on veut faire de notre métier au sens du quotidien est tout autre chose.
Le coup des élèves qui réclament des heures on me l'a déjà fait...et même d'élèves que je n'avais pas, au début on se gonfle d'orgueil, après on comprend comme explique sphinx...ou alors il y a un contrôle et réviser avec le prof c'est plus sur et moins fatiguant que tout seul...
Le coup des élèves qui réclament des heures on me l'a déjà fait...et même d'élèves que je n'avais pas, au début on se gonfle d'orgueil, après on comprend comme explique sphinx...ou alors il y a un contrôle et réviser avec le prof c'est plus sur et moins fatiguant que tout seul...
- BalthazaardVénérable
Clecle78 a écrit:J'ai eu une collègue comme ça qui passait son temps à nous raconter comme ses élèves l'adoraient. Bon, elle a fini en dépression et s'est reconvertie en arthérapeute. Elle explique donc à des gens comme nous comment conserver des étoiles dans les yeux...
j'en connais aussi une de ce genre, un jour une petite frappe l'a menacée de mort (j'avais d'ailleurs cet élève, il n'a jamais bronché avec moi....mais on ne lit pas beaucoup de bienveillance dans mes yeux il est vrai), elle n' a pas porté plainte mais en a fait une dépression, son monde s'effondrait, elle s'est reconvertie dans un poste administratif.
- SphinxProphète
Poupoutch a écrit:Moi ce qui me met des étoiles dans les yeux, en tant que prof, c'est qu'on travaille avec des gens posés et modérés, loin des jugements sexistes à l'emporte-pièce, et ça, c'est un bonheur quotidien que je n'ai jamais trouvé nulle part ailleurs et qui fait que j'accepterais bien volontiers de renoncer à mon salaire...voyageur a écrit:Effectivement, il faut considérer ce métier comme "alimentaire", sinon on devient "fou", il y a une réelle contradiction entre ses "idéaux" et la réalité du terrain, même si parfois on tombe sur des classes avec des élèves intéressés et intéressants.
Il faut être pragmatique, et se dire que puisque l'Etat fait semblant de nous payer, il faut faire semblant de travailler, sinon le métier devient un "enfer".
Des collègues (surtout femmes) "aux étoiles dans les yeux", j'en ai déjà croisé, elles pensent pouvoir refaire le monde à elle toute seule https://2img.net/u/1714/62/02/30/smiles/4105177660.gif
Leur conjoint gagne en général trois fois plus qu'elle (mais elles refusent souvent d'admettre que ça aide)
Quel que soit son métier, il arrive toujours un moment où la lassitude arrive (et d'autant plus vite que cette ***** de hiérarchie ne te soutient pas)
Bon courage à toutes et tous !
- Spoiler:
Mais ça, c'est sans doute parce que je suis une femme, que mon mari gagne donc forcément trois fois mon salaire et que je sauve le monde à moi toute seule...
C'est d'autant plus flagrant quand on regarde qui sur ce topic a approuvé le message initial
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Thalia de GMédiateur
Désolée, j'ai pas pu m'empêcher.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- piescoModérateur
ipomee a écrit:
- Spoiler:
piesco a écrit:Mathador a écrit:C'est ce qui se passe lorsque l'on vient de se ruiner pour pouvoir s'habiller convenablement à Paris.RogerMartin a écrit: J'ai connu des téléfilms en deux parties plus enthousiasmants ! Là, ça manque de thermomix, de polystyrène et de vent de l'histoire. #nostalgie
Souvenir, souvenirs.
C'était le bon temps !
- Spoiler:
Moi, j'aime mon travail, mais pas tout le temps.
Comme les autres gens que je connais dans ma vie privée, tiens ! (qui ne sont pas enseignants).
Mais je suis peu vouée aux sacerdoces en tout genre, j'avoue.
- EdithWGrand sage
Poupoutch a écrit:Moi ce qui me met des étoiles dans les yeux, en tant que prof, c'est qu'on travaille avec des gens posés et modérés, loin des jugements sexistes à l'emporte-pièce, et ça, c'est un bonheur quotidien que je n'ai jamais trouvé nulle part ailleurs et qui fait que j'accepterais bien volontiers de renoncer à mon salaire...voyageur a écrit:Effectivement, il faut considérer ce métier comme "alimentaire", sinon on devient "fou", il y a une réelle contradiction entre ses "idéaux" et la réalité du terrain, même si parfois on tombe sur des classes avec des élèves intéressés et intéressants.
Il faut être pragmatique, et se dire que puisque l'Etat fait semblant de nous payer, il faut faire semblant de travailler, sinon le métier devient un "enfer".
Des collègues (surtout femmes) "aux étoiles dans les yeux", j'en ai déjà croisé, elles pensent pouvoir refaire le monde à elle toute seule https://2img.net/u/1714/62/02/30/smiles/4105177660.gif
Leur conjoint gagne en général trois fois plus qu'elle (mais elles refusent souvent d'admettre que ça aide)
Quel que soit son métier, il arrive toujours un moment où la lassitude arrive (et d'autant plus vite que cette ***** de hiérarchie ne te soutient pas)
Bon courage à toutes et tous !
- Spoiler:
Mais ça, c'est sans doute parce que je suis une femme, que mon mari gagne donc forcément trois fois mon salaire et que je sauve le monde à moi toute seule...
Il est où le mari avec trois fois mon salaire??? Qui me l'a piqué??? Dire que j'aurais pu rester à la maison à faire de la broderie...(ça se sent que je suis le fil "point de croix"?).
Damned, le mien est prof aussi, on est quasiment au même échelon et je suis passée devant lui en terme de fiche de paie (c'est moi qui touche le SFT), je me suis fait avoir, encore une fois. Sans doute que j'avais pas assez d'étoiles dans les yeux
- SolgaNiveau 6
@Bluehorizon
Je crois que nous sommes plusieurs ici à comprendre et même à avoir vécu ton enthousiasme ; néanmoins ton discours, bien que sincère j'en suis sûre, fait un peu "perdreau de l'année". Même si tu n'es pas débutante, tes messages laissent à penser néanmoins que tu enseignes depuis peu de temps...
Bref, la seule chose que j'avais envie de te dire est que ce que tu vis est chouette, tu as raison d'en profiter et de l'apprécier, mais attention néanmoins, le vent tourne toujours, pas forcément dans un direction sinistre, mais en tout cas dans une autre direction.
En presque deux décennies de carrière j'ai déjà vu pas mal de situations : des professeurs adulés puis ensuite boudés par les élèves, des professeurs détestés puis appréciés, des professeurs qui intéressaient les élèves puis qui les ennuyaient profondément quelques années plus tard, pour des raisons qui parfois échappent complètement à toute "logique" et ne dépendent pas de l'enseignant. Et sachant que j'ai toutes les classes de l'établissement chaque année j'ai une bonne visibilité sur le phénomène.
Tant mieux si pour l'heure tes séquences et ta pédagogie marchent du feu de Dieu avec tes classes (sans ironie aucune) ; maintenant, prendre un peu de recul c'est salvateur aussi, et ce n'est pas réservé aux situations difficiles...Et à te lire, on a quand même l'impression implicite que toi, tu as compris comment t'y prendre, que les autres, beaucoup moins. On a bien le droit de se sentir flattée quand tout baigne, mais gare à ne pas tirer de conclusions hâtives, tu serais la première à être déconfite, voire isolée parce que l'attitude "moi j'ai compris je sais m'y prendre et je suis désolée pour vous" ça ne passe pas bien quoi...
Bref, j'espère que cela continuera longtemps pour toi ; maintenant, sincèrement, et sans malveillance, tu connaîtras inévitablement un ou des retours de manivelle, même si tu as la sensation aujourd'hui d'être "dans le vrai" quant à ta manière d'aborder l'enseignement.
Je crois que nous sommes plusieurs ici à comprendre et même à avoir vécu ton enthousiasme ; néanmoins ton discours, bien que sincère j'en suis sûre, fait un peu "perdreau de l'année". Même si tu n'es pas débutante, tes messages laissent à penser néanmoins que tu enseignes depuis peu de temps...
Bref, la seule chose que j'avais envie de te dire est que ce que tu vis est chouette, tu as raison d'en profiter et de l'apprécier, mais attention néanmoins, le vent tourne toujours, pas forcément dans un direction sinistre, mais en tout cas dans une autre direction.
En presque deux décennies de carrière j'ai déjà vu pas mal de situations : des professeurs adulés puis ensuite boudés par les élèves, des professeurs détestés puis appréciés, des professeurs qui intéressaient les élèves puis qui les ennuyaient profondément quelques années plus tard, pour des raisons qui parfois échappent complètement à toute "logique" et ne dépendent pas de l'enseignant. Et sachant que j'ai toutes les classes de l'établissement chaque année j'ai une bonne visibilité sur le phénomène.
Tant mieux si pour l'heure tes séquences et ta pédagogie marchent du feu de Dieu avec tes classes (sans ironie aucune) ; maintenant, prendre un peu de recul c'est salvateur aussi, et ce n'est pas réservé aux situations difficiles...Et à te lire, on a quand même l'impression implicite que toi, tu as compris comment t'y prendre, que les autres, beaucoup moins. On a bien le droit de se sentir flattée quand tout baigne, mais gare à ne pas tirer de conclusions hâtives, tu serais la première à être déconfite, voire isolée parce que l'attitude "moi j'ai compris je sais m'y prendre et je suis désolée pour vous" ça ne passe pas bien quoi...
Bref, j'espère que cela continuera longtemps pour toi ; maintenant, sincèrement, et sans malveillance, tu connaîtras inévitablement un ou des retours de manivelle, même si tu as la sensation aujourd'hui d'être "dans le vrai" quant à ta manière d'aborder l'enseignement.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Solga a écrit:@Bluehorizon
Je crois que nous sommes plusieurs ici à comprendre et même à avoir vécu ton enthousiasme ; néanmoins ton discours, bien que sincère j'en suis sûre, fait un peu "perdreau de l'année". Même si tu n'es pas débutante, tes messages laissent à penser néanmoins que tu enseignes depuis peu de temps...
Bref, la seule chose que j'avais envie de te dire est que ce que tu vis est chouette, tu as raison d'en profiter et de l'apprécier, mais attention néanmoins, le vent tourne toujours, pas forcément dans un direction sinistre, mais en tout cas dans une autre direction.
En presque deux décennies de carrière j'ai déjà vu pas mal de situations : des professeurs adulés puis ensuite boudés par les élèves, des professeurs détestés puis appréciés, des professeurs qui intéressaient les élèves puis qui les ennuyaient profondément quelques années plus tard, pour des raisons qui parfois échappent complètement à toute "logique" et ne dépendent pas de l'enseignant. Et sachant que j'ai toutes les classes de l'établissement chaque année j'ai une bonne visibilité sur le phénomène.
Tant mieux si pour l'heure tes séquences et ta pédagogie marchent du feu de Dieu avec tes classes (sans ironie aucune) ; maintenant, prendre un peu de recul c'est salvateur aussi, et ce n'est pas réservé aux situations difficiles...Et à te lire, on a quand même l'impression implicite que toi, tu as compris comment t'y prendre, que les autres, beaucoup moins. On a bien le droit de se sentir flattée quand tout baigne, mais gare à ne pas tirer de conclusions hâtives, tu serais la première à être déconfite, voire isolée parce que l'attitude "moi j'ai compris je sais m'y prendre et je suis désolée pour vous" ça ne passe pas bien quoi...
Bref, j'espère que cela continuera longtemps pour toi ; maintenant, sincèrement, et sans malveillance, tu connaîtras inévitablement un ou des retours de manivelle, même si tu as la sensation aujourd'hui d'être "dans le vrai" quant à ta manière d'aborder l'enseignement.
+ 1
Je partage ton avis ayant moi même toutes les classes de mon établissement.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- jeromebrNiveau 6
La lecture des réponses donne la désagréable sensation que certains ici ont besoin d'un os à ronger et que vous n'admettez pas que certains puissent avoir une vision positive du métier. Il est difficile ici d'avoir un avis différent de la majorité du forum (cf topic Covid..). C'est dommage.
- DanskaProphète
Entre "vision positive du métier" et "message dégoulinant de paillettes et d'étoiles qui tombe du ciel", il y a une marge. Pardon, un gouffre.
Au passage, il me semble que tu n'as pas été banni de ce forum, ni insulté, ni brimé, ni contraint à présenter tes excuses alors que tu as déjà posté pas mal de messages en désaccord avec l'opinion majoritaire ici. Je pense pouvoir en déduire que ce n'est pas si difficile que ça d'être en désaccord, vu qu'il n'arrive strictement rien quand on l'est.
Au passage, il me semble que tu n'as pas été banni de ce forum, ni insulté, ni brimé, ni contraint à présenter tes excuses alors que tu as déjà posté pas mal de messages en désaccord avec l'opinion majoritaire ici. Je pense pouvoir en déduire que ce n'est pas si difficile que ça d'être en désaccord, vu qu'il n'arrive strictement rien quand on l'est.
- piescoModérateur
jeromebr a écrit:La lecture des réponses donne la désagréable sensation que certains ici ont besoin d'un os à ronger et que vous n'admettez pas que certains puissent avoir une vision positive du métier. Il est difficile ici d'avoir un avis différent de la majorité du forum (cf topic Covid..). C'est dommage.
Je ne suis pas d'accord. J'ai une opinion différente à celle de beaucoup de gens sur une variété de sujets. Tant que chacun s'exprime de façon courtoise, cela se passe bien.
- Spoiler:
- Comme dans la "vraie" vie.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- SalsepareilleÉrudit
Je ne sais pas si prof est le plus beau métier du monde.
Avec ce métier j'ai eu parfois des sensations très fortes, dans le bon sens comme dans le mauvais sens. Des instants où j'étais vraiment heureuse, sur un nuage. D'autres où j'avais envie de tout arrêter, devant autant de je m'en foutisme des élèves parfois.
Ce que je sais:
1) Je suis bien contente en ce moment de ne pas avoir à me soucier du salaire à la fin du mois, contrairement à d'autres métiers.
2) Je suis contente aussi de faire un métier qui ait du sens, à mes yeux. Notre métier est nécessaire. Pour faire marcher un pays (et on ne l'a que trop bien vu ces derniers mois), il faut: pouvoir être soigné, pouvoir manger, pouvoir être en sécurité, pouvoir être instruit, pouvoir dormir.
Je me raccroche à ça quand j'ai trop d'idées noires par rapport à la manière dont la société nous dévisage et nous traite.
Avec ce métier j'ai eu parfois des sensations très fortes, dans le bon sens comme dans le mauvais sens. Des instants où j'étais vraiment heureuse, sur un nuage. D'autres où j'avais envie de tout arrêter, devant autant de je m'en foutisme des élèves parfois.
Ce que je sais:
1) Je suis bien contente en ce moment de ne pas avoir à me soucier du salaire à la fin du mois, contrairement à d'autres métiers.
2) Je suis contente aussi de faire un métier qui ait du sens, à mes yeux. Notre métier est nécessaire. Pour faire marcher un pays (et on ne l'a que trop bien vu ces derniers mois), il faut: pouvoir être soigné, pouvoir manger, pouvoir être en sécurité, pouvoir être instruit, pouvoir dormir.
Je me raccroche à ça quand j'ai trop d'idées noires par rapport à la manière dont la société nous dévisage et nous traite.
- DanskaProphète
Malheureuse, Salsepareille, j'ai bien peur que cette année ait surtout montré que pour faire marcher un pays il fallait que les enfants soient gardés, bien plus qu'instruits... Et cette fois je le dis très sérieusement : si l'instruction des enfants préoccupait qui que ce soit à part nous, on aurait déjà pu repousser d'un an la réforme du lycée et notamment le grand oral pour regagner trois mois de cours cette année en Tle. Hélas, ce n'est pas du tout ce à quoi on assiste !
- User12958Niveau 5
jeromebr a écrit:La lecture des réponses donne la désagréable sensation que certains ici ont besoin d'un os à ronger et que vous n'admettez pas que certains puissent avoir une vision positive du métier.
Je vais être franc et le dire une bonne fois pour toutes : avoir une vision aussi positive que celle de Blue Horizon c'est être complice de la casse du Service Public.
Nier les problèmes d'ensemble dont souffre l'Education Nationale est une infamie, ça concerne la vie et l'avenir de millions d'élèves, et partant de millions de personnes dans le futur. C'est très exactement insupportable. Je râle conte la profession de foi de Blue Horizon, parce que je considère que ce qu'elle dit est criminel.
On est face à l'ouverture à la marchandisation par les logiciels de l'Ecole, livrée à l'ultra-libéralisme le plus échevelé (cf. l'article de Marianne déjà cité sur ce forum https://www.marianne.net/agora/humeurs/professeurs-nous-sommes-en-train-de-devenir-ces-ouvriers-dusine-qui-vivent-au-rythme-de-leur-machine?fbclid=IwAR0pQdKRPvp4hf8E9wBGo1PiARjsxot8o0S8vErWO0mqN6yjkM892uBOJik et cf. aussi les études que rappelle dans sa conférence Franck Lepage - allez à 1h14mm https://www.youtube.com/watch?v=hrwaIK3YA5c ) et face à la casse massive des personnels de l'Education Nationale (lisez des articles sur les techniques de "mobbing" en entreprise, notre Ministère fait pareil : objectifs ambitieux assignés, informations essentielles pour atteindre cet objectif manquantes ou données à la dernière minute, dévalorisation du travail des personnels en utilisant un double langage, toutes choses qui génèrent du stress mais surtout un reflexe chez les profs de faire au mieux sans compter pour satisfaire aux exigences des injonctions parce qu'ils pensent atténuer le choc pour sauver des élèves, d'où l'impossibilité de se poser, de prendre son temps pour réfléchir aux tenants et aux aboutissants de ces techniques manageriales, fragmentation du corps enseignant qui n'est plus assez uni pour lutter et n'a plus le temps d'organiser la lutte face au calendrier imposé, etc... France Telecom, vous vous souvenez ?...).
J'ai une haute idée de l'Ecole, institution qui me paraît suffisamment essentielle pour qu'on y prête attention sérieusement. Les idéologies sur l'Education et l'Enseignement, on peut en discuter calmement, on peut argumenter, partager, nuancer, car nul système pédagogique n'est parfait - et ce débat est passionant, nécessaire, stimulant. Mais là, on ne parle pas de jolies paroles remplies d'amour et de licornes roses qui gambadent dans un champ de guimauve, on parle d'un discours toxique dont il faudra bien un jour que nos supérieurs rendent compte devant les tribunaux de l'Histoire, si ce n'est devant des tribunaux tout court ! Casser des millions de vies pour du pognon, beaucoup de pognon, voilà de quoi il est question, c'est aussi simple que ça : nous vivons les débuts d'une curée, d'une destruction violente, méthodique, qui laissera des traces indélébile au niveau mondial.
Je ne nie pas que l'on peut être un prof heureux, j'en connais, et c'est tant mieux, je le dis du fond du coeur, je le crois sincèrement. Mais je ne supporte plus les discours Rainbow Brite de béni-oui-oui tels que celui de Blue Horizon. Plus jamais je ne veux pardonner un tel aveuglement : il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
- MathadorEmpereur
Si l'instruction des enfants préoccupait qui que ce soit à part nous, les procédures d'orientation internes à l'enseignement scolaire seraient réformées sur-le-champ. Et cela date d'avant la dernière réforme du lycée.Danska a écrit:Et cette fois je le dis très sérieusement : si l'instruction des enfants préoccupait qui que ce soit à part nous, on aurait déjà pu repousser d'un an la réforme du lycée et notamment le grand oral pour regagner trois mois de cours cette année en Tle. Hélas, ce n'est pas du tout ce à quoi on assiste !
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- DanskaProphète
Certes : je ne mentionnais que le dernier exemple le plus récent que j'ai sous les yeux, mais il a évidemment été précédé par toute une série malheureusement.
- ProvenceEnchanteur
J’espère seulement que l’initiatrice du fil n’est pas réellement professeur de lettres.
- WeldingoNiveau 2
@blue Horizon
- Code:
La semaine dernière mes élèves de 5e ont aussi beaucoup aimé un cours d'AP durant lequel ils ont dû mobilisé beaucoup de compétences : il y avait trois groupes et trois documents différents (des morceaux d'un conte : illustration ou texte). Le groupe 1 observait le doc 1 pendant que les autres (groupes 2 et 3) ne pouvaient pas regarder. Ensuite, le groupe 2 observait le doc 2, etc. A tour de rôle, chaque groupe observait pendant deux minutes leur document, de manière à mémoriser le plus d'informations possibles.
- LédisséEsprit sacré
À vrai dire, j'ai pensé vers le milieu du message qu'il ressemblait drôlement (entre la naïveté, l'absolutisme, la syntaxe et le vocabulaire) à la rédaction d'un 3e dont le sujet aurait été le titre du fil. (Je précise que je ne pense pas que ce soit le cas, surtout vu les développements ultérieurs : je parle de l'impression qu'il m'a laissée.)Provence a écrit:J’espère seulement que l’initiatrice du fil n’est pas réellement professeur de lettres.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- amourExpert
On voit de tout sous le soleil, même des paillettes dans les yeux d'élèves ruraux décrocheurs, (presque sic) mais je pense effectivement que l'initiatrice du post ne peut pas réellement être professeur de lettres ; et c'est là la beauté du fil: il nous donne l'occasion de faire glisser nos idéaux et notre naïveté: du métier vers les collègues. Si nous souffrons d'un réalisme que d'aucuns appelleront aigreur envers notre métier, du moins avons nous encore quelques illusions sur nos collegues.Provence a écrit:J’espère seulement que l’initiatrice du fil n’est pas réellement professeur de lettres.
- CzarNiveau 9
Hugues, sur le fond je partage certains de tes constats, mais quand même...
Hugues666 a écrit:On est face à l'ouverture à la marchandisation par les logiciels de l'Ecole
Quand je vois à quoi ressemble iprof, je suis bien content d'avoir des logiciels de gestion de classe qui viennent du privé. Quand je vois l'ergonomie et la capacité de stockage de ma messagerie académique, je suis bien content d'avoir une messagerie non étatique...
54% du PIB de la France est constitué de dépenses de l'Etat.Hugues666 a écrit:l'ultra-libéralisme le plus échevelé
Plus de 50 milliards de dépenses pour l’Éducation. "Le 1er budget de la nation" Et quand on voit ce que l'on touche à la fin du mois...
Si on me propose d'enseigner en ayant un modèle d'inspiration ultra-méga-supra libéral du type Luxembourg, Suisse.... en ayant en balance la sécurité de l'emploi, je ne vais pas vraiment hésiter, j'y vais.
- voyageurNiveau 5
Blanquer devrait être satisfait de voir que des enseignant(e)s seraient prêts à travailler sans salaire !!
Cela me fait penser au "discours de la servitude volontaire" (La Boétie)
Cela expliquerait-il en partie pourquoi l'enseignant(e) français(e) est aussi mal payé(e) en Europe de l'Ouest ?
Je ne fais que reporter un fait : ce sont les femmes qui ne se préoccupent (en général) pas trop du salaire, et il est vrai que tout métier féminisé est dévalorisé financièrement.
Cela est très regrettable mais c'est la réalité (pas seulement dans l'EN) : si vous pensez que cela est une remarque sexiste, j'en suis fort marri.
Je maintiens que dire que l'on peut se passer de salaire implique que son conjoint gagne très bien sa vie, à moins d'avoir fait un héritage ou gagné au loto.
Je n'ai certes pas fait ce métier pour m'enrichir, mais je ne l'ai pas fait non plus pour m'appauvrir
Bonne soirée à tout le monde
Cela me fait penser au "discours de la servitude volontaire" (La Boétie)
Cela expliquerait-il en partie pourquoi l'enseignant(e) français(e) est aussi mal payé(e) en Europe de l'Ouest ?
Je ne fais que reporter un fait : ce sont les femmes qui ne se préoccupent (en général) pas trop du salaire, et il est vrai que tout métier féminisé est dévalorisé financièrement.
Cela est très regrettable mais c'est la réalité (pas seulement dans l'EN) : si vous pensez que cela est une remarque sexiste, j'en suis fort marri.
Je maintiens que dire que l'on peut se passer de salaire implique que son conjoint gagne très bien sa vie, à moins d'avoir fait un héritage ou gagné au loto.
Je n'ai certes pas fait ce métier pour m'enrichir, mais je ne l'ai pas fait non plus pour m'appauvrir
Bonne soirée à tout le monde
- DanskaProphète
De façon générale, une remarque qui commencent par "ce sont surtout les hommes/les fermes qui" a en effet de fortes chances d'être sexiste, oui, et j'ai bien peur que celle-ci ne fasse pas exception.
- EdithWGrand sage
Danska a écrit:De façon générale, une remarque qui commencent par "ce sont surtout les hommes/les fermes qui" a en effet de fortes chances d'être sexiste, oui.
C'est comme les "je ne suis pas raciste, mais..." ou "j'ai un(e) ami(e) juif/homosexuel/arabe/lesbienne mais..." ça commence mal en général
D'autant que dans l'enseignement (et la fonction publique en général), à diplôme et poste égal, on a le même salaire. On peut discuter sans fin sur le ralentissement de carrière dû aux arrêts pour élever les enfants, aux temps partiels (mais pas mal de pères le font maintenant, j'en ai un à la maison qui a pris deux fois un an de congé parental alors que moi, jamais ) ou le fait que les hommes sont plus si ou moins ça dans l'éducation nationale, mais un CDE ne va pas proposer un salaire moindre à une femme au 4è échelon qu'à son collègue masculin au même stade (de toute façon, il ne choisit même pas qui il prend ). Mal payés, oui, mais égalitairement!
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