- Clecle78Bon génie
Personnellement je n'ai jamais vu les docs prendre seules les élèves et j'en ai fréquenté un paquet pourtant. Les temps ont peut être changé mais chez moi c'est toujours à l'ancienne !
- henrietteMédiateur
En fait, ce que tu décris ici, faire faire des recherches, faire faire des grilles de mots croisés, des affiches ou des ppt, etc., ce sont plutôt des activités qui viennent en appoint ou en appui des cours donnés par les enseignants, mais ce ne sont pas des cours en soi : c'est même très loin de la démarche de l'enseignement d'une discipline, je suppose que tu t'en rends compte.EdithW a écrit:mafalda16 a écrit:D'accord, mais tu éludes la vraie question de Rendash. Pourquoi dans ce cas pas un CAPES où tu devrais enseigner 18h touuuuutes les semaines ?
Mis à part le CRPE (pour la polyvalence), je ne vois pas quel CAPES te donne autant de latitude pour t'appuyer sur autant de disciplines différentes que celui de doc... Nous ne sommes "spécialistes" de rien , au sens où nous n'avons pas l'expertise d'un certifié ou agrégé d'histoire, de lettres, de maths...(enfin, si, en info-doc, EMI, etc), mais nous sommes capables de concevoir et mener des séances impliquant de la recherche autour de toutes les disciplines.
Feuilletage de livres philosophiques, atelier d'écriture autour d'un thème, réalisation de mots croisés sur les grands mathématiciens, les mots du sport, les éléments chimiques, mini-entreprise, réalisation d'un PPT par les élèves sur un auteur, avec iconographie (et respect du droit d'auteur), tableau sur les racines grecques dans la langue française... Toutes sortes d'activités que j'ai menées le plus souvent seule au CDI avec les élèves, mais en concertation préalable avec les enseignants, que ça arrange bien aussi de ne pas y passer trop de leur précieuses et trop limitées heures de cours. Tout le monde y gagne. Et j'adore passer de la SPC à l'histoire puis à l'EPS sans sortir du CDI.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- DanskaProphète
Clecle78 a écrit:Personnellement je n'ai jamais vu les docs prendre seules les élèves et j'en ai fréquenté un paquet pourtant. Les temps ont peut être changé mais chez moi c'est toujours à l'ancienne !
Idem, et je ne comprends pas dans quel cadre ils pourraient prendre les élèves seuls en cours - à part situation particulière du type une heure prévue pour ça dans l'emploi du temps des élèves. A la place du cours d'un autre enseignant, qui leur laisserait la classe et irait faire autre chose pendant ce temps ? Pendant une heure où les élèves n'ont pas cours habituellement - mais il faut déjà trouver un créneau libre commun à toute la classe, et sur quelle base on demanderait aux élèves de rester une heure de plus en dehors de leur emploi du temps ?
Et tant qu'on est dans les questions naïves : quand le documentaliste fait cours, qui gère le CDI, accueille les élèves, les oriente dans leurs recherches, etc. ?
- Dadoo33Grand sage
Clecle78 a écrit:Personnellement je n'ai jamais vu les docs prendre seules les élèves et j'en ai fréquenté un paquet pourtant. Les temps ont peut être changé mais chez moi c'est toujours à l'ancienne !
Chez moi non plus et je suis plus jeune que toi ( désolée hein ) dans l’enseignement.
Peut-être est-ce différent en lycée ?
- DanskaProphète
Pas dans le mien en tout cas. J'ai déjà monté des projets avec chacun des deux documentalistes de mon lycée, mais ça reste de la co-intervention.
- HonchampDoyen
Dans mon collège, les élèves ont des "heures de CDI" en 6ème. Prof de français fortement pressenti pour collaborer.
En 5ème , il y a "projet documentaire" mené avec les profs de SVT. (Qui ont des heures pour ça, être au CDI avec leur classe en co-intervention. )
En 4ème, il y a un truc sur l'orientation mené avec les PP sur l'heure de vie de classe. J'ai été PP de 4ème, c'était sans moi, il était hors de question que je fasse vie de classe presque toutes les semaines sur une demi-année. La plupart des collègues PP de 4ème grognait mais y allait.
En 3ème, pas de dispositif précis, mais la doc travaille sur des EPIs avec les profs qui le souhaitent.
Bref, oui, il y a des cours au CDI. Oui, il arrive que la doc ait seule les élèves, ce qu'elle aime.
Problème 1 : si vous n'êtes pas dans un des dispositifs, vous ne trouvez pas de créneau pour aller au CDI avec votre classe quand vous aimeriez.
Ma version : le CDI est trusté par des profs toujours les mêmes, ceux qui appartiennent aux dispositifs.
La doc prépare éventuellement une caisse de livres et documents sur un thème donné.
Problème 2 : si je vais au CDI, c'est pour être le boss de mes élèves. Je demande à la doc qu'elle aide les élèves sur les directions que j'ai définie avec eux.
Je ne souhaite pas de co-intervention. Oui, je sais, c'est raide à lire...
Au lycée, c'est comme ça que je travaillais les TPE avec les docs ; ça me convenait.
Conséquence : quand je menais des recherches ou des projets (CNRD, EPI sur l'Exode avec les collègues de techno et arts plas, etc), c'était avec des dossiers que je montais et phtocopiais, ou directement sur Internet, en salle multimédia...Le contraire de ce que la doc veut apprendre aux élèves.
Problème 3 : jamais de créneau libre non plus pour les élèves, pour la fonction "bibliothèque". (je sais, vous n'êtes pas "bibliothécaire", je me le suis entendu dire....)
Il y a des BD "classiques" (Astérix, Tintin, Alix...) , des BD récentes somptueuses, des abonnements à diverses revues, des romans jeunesse. Je ne sais pas à qui ils servent !
Ah si, les élèves peuvent emprunter aux récréations. En fait, seuls les "1ers de classe" ou ceux qui craignent la cour de récréation le font. Et en 10 mn de récré, ça bouchonne vite.
Or, si ce n'est pas le collège qui donne le goût de butiner dans les rayons, de découvrir, qui le fera ? Je pense aux élèves transportés par le conseil départemental, qui rentrent dans leurs villages le soir et n'ont pas accès à la médiathèque de la ville...
La doc de mon ancien lycée pense que si on n'a pas donné "le goût du CDI" au collège, les élèves n'y viendront pas spontanément au lycée.
Problème 4 : la doc gère un dispositif dont le nom m'échappe , dont le but est de garder une trace des projets, des EPIs, des oeuvres vues en histoire des Arts, des recherches sur les métiers , et qui doit suivre les élèves au lycée.
Nous sommes censés donner le récapitulatif des actions menées.
Ce n'était pas encore obligatoire toutefois.
Sans se poser des questions...
J'ai été une des rares à m'insurger, en trouvant cela intrusif et par trop marquant. Faut-il qu'en 1ère on sache que Tartempion, en 4ème, voulait être coiffeur ou cosmonaute ? Ou que Dudule a eu 8 sur 20 au projet documentaire sur l'alimentation au Brésil en 5ème ?
(Bon, ce qui est rassurant, c'est que, c'est comme les compétences, je pense qu'au lycée tout le monde s'en fiche...
Et que la plupart de mes collègues ne disaient rien, mais n'obtempéraient pas.
Mais quelques unes, si. Un IPR qui regarderait ce système se dirait qu'il n'y a que 5/6 collègues sérieuses sur 50 !)
Pour finir, sinon, la doc ne remplit pas de bulletins, mais contribue largement aux compétences. ce que je comprends.
La doc n'est pas PP.
La doc ne fait pas de réunion de parents.
La doc bénéficie de diverses IMP ou morceaux d'IMP, moyen pour le chef de la rétribuer.
Bon, vous avez dû comprendre que je n'adhère pas à l'évolution des CDI qui s'est produite depuis une vingtaine d'années.
Pour être claire, je suis retraitée depuis juillet.
Donc, c'est du passé.
Mais je regrette de ne plus avoir pu travailler au CDI avec mes élèves.
Parce que je n'entrais pas dans le schéma de fonctionnement. Parce que je suis une bourrique soucieuse de son indépendance, ou de sa liberté de choisir.
Je regrettais le fonctionnement du CDI du lycée, où la doc aidait sans se substituer et sans vouloir tout contrôler. Et où il avait des créneaux pour y aller, parce que elle voulait que tout le monde puisse y venir !
Je pense que au collège j'avais une prof doc de choc, telle que les textes la veulent désormais.
En 5ème , il y a "projet documentaire" mené avec les profs de SVT. (Qui ont des heures pour ça, être au CDI avec leur classe en co-intervention. )
En 4ème, il y a un truc sur l'orientation mené avec les PP sur l'heure de vie de classe. J'ai été PP de 4ème, c'était sans moi, il était hors de question que je fasse vie de classe presque toutes les semaines sur une demi-année. La plupart des collègues PP de 4ème grognait mais y allait.
En 3ème, pas de dispositif précis, mais la doc travaille sur des EPIs avec les profs qui le souhaitent.
Bref, oui, il y a des cours au CDI. Oui, il arrive que la doc ait seule les élèves, ce qu'elle aime.
Problème 1 : si vous n'êtes pas dans un des dispositifs, vous ne trouvez pas de créneau pour aller au CDI avec votre classe quand vous aimeriez.
Ma version : le CDI est trusté par des profs toujours les mêmes, ceux qui appartiennent aux dispositifs.
La doc prépare éventuellement une caisse de livres et documents sur un thème donné.
Problème 2 : si je vais au CDI, c'est pour être le boss de mes élèves. Je demande à la doc qu'elle aide les élèves sur les directions que j'ai définie avec eux.
Je ne souhaite pas de co-intervention. Oui, je sais, c'est raide à lire...
Au lycée, c'est comme ça que je travaillais les TPE avec les docs ; ça me convenait.
Conséquence : quand je menais des recherches ou des projets (CNRD, EPI sur l'Exode avec les collègues de techno et arts plas, etc), c'était avec des dossiers que je montais et phtocopiais, ou directement sur Internet, en salle multimédia...Le contraire de ce que la doc veut apprendre aux élèves.
Problème 3 : jamais de créneau libre non plus pour les élèves, pour la fonction "bibliothèque". (je sais, vous n'êtes pas "bibliothécaire", je me le suis entendu dire....)
Il y a des BD "classiques" (Astérix, Tintin, Alix...) , des BD récentes somptueuses, des abonnements à diverses revues, des romans jeunesse. Je ne sais pas à qui ils servent !
Ah si, les élèves peuvent emprunter aux récréations. En fait, seuls les "1ers de classe" ou ceux qui craignent la cour de récréation le font. Et en 10 mn de récré, ça bouchonne vite.
Or, si ce n'est pas le collège qui donne le goût de butiner dans les rayons, de découvrir, qui le fera ? Je pense aux élèves transportés par le conseil départemental, qui rentrent dans leurs villages le soir et n'ont pas accès à la médiathèque de la ville...
La doc de mon ancien lycée pense que si on n'a pas donné "le goût du CDI" au collège, les élèves n'y viendront pas spontanément au lycée.
Problème 4 : la doc gère un dispositif dont le nom m'échappe , dont le but est de garder une trace des projets, des EPIs, des oeuvres vues en histoire des Arts, des recherches sur les métiers , et qui doit suivre les élèves au lycée.
Nous sommes censés donner le récapitulatif des actions menées.
Ce n'était pas encore obligatoire toutefois.
Sans se poser des questions...
J'ai été une des rares à m'insurger, en trouvant cela intrusif et par trop marquant. Faut-il qu'en 1ère on sache que Tartempion, en 4ème, voulait être coiffeur ou cosmonaute ? Ou que Dudule a eu 8 sur 20 au projet documentaire sur l'alimentation au Brésil en 5ème ?
(Bon, ce qui est rassurant, c'est que, c'est comme les compétences, je pense qu'au lycée tout le monde s'en fiche...
Et que la plupart de mes collègues ne disaient rien, mais n'obtempéraient pas.
Mais quelques unes, si. Un IPR qui regarderait ce système se dirait qu'il n'y a que 5/6 collègues sérieuses sur 50 !)
Pour finir, sinon, la doc ne remplit pas de bulletins, mais contribue largement aux compétences. ce que je comprends.
La doc n'est pas PP.
La doc ne fait pas de réunion de parents.
La doc bénéficie de diverses IMP ou morceaux d'IMP, moyen pour le chef de la rétribuer.
Bon, vous avez dû comprendre que je n'adhère pas à l'évolution des CDI qui s'est produite depuis une vingtaine d'années.
Pour être claire, je suis retraitée depuis juillet.
Donc, c'est du passé.
Mais je regrette de ne plus avoir pu travailler au CDI avec mes élèves.
Parce que je n'entrais pas dans le schéma de fonctionnement. Parce que je suis une bourrique soucieuse de son indépendance, ou de sa liberté de choisir.
Je regrettais le fonctionnement du CDI du lycée, où la doc aidait sans se substituer et sans vouloir tout contrôler. Et où il avait des créneaux pour y aller, parce que elle voulait que tout le monde puisse y venir !
Je pense que au collège j'avais une prof doc de choc, telle que les textes la veulent désormais.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- EdithWGrand sage
henriette a écrit:En fait, ce que tu décris ici, faire faire des recherches, faire faire des grilles de mots croisés, des affiches ou des ppt, etc., ce sont plutôt des activités qui viennent en appoint ou en appui des cours donnés par les enseignants, mais ce ne sont pas des cours en soi : c'est même très loin de la démarche de l'enseignement d'une discipline, je suppose que tu t'en rends compte.EdithW a écrit:mafalda16 a écrit:D'accord, mais tu éludes la vraie question de Rendash. Pourquoi dans ce cas pas un CAPES où tu devrais enseigner 18h touuuuutes les semaines ?
Mis à part le CRPE (pour la polyvalence), je ne vois pas quel CAPES te donne autant de latitude pour t'appuyer sur autant de disciplines différentes que celui de doc... Nous ne sommes "spécialistes" de rien , au sens où nous n'avons pas l'expertise d'un certifié ou agrégé d'histoire, de lettres, de maths...(enfin, si, en info-doc, EMI, etc), mais nous sommes capables de concevoir et mener des séances impliquant de la recherche autour de toutes les disciplines.
Feuilletage de livres philosophiques, atelier d'écriture autour d'un thème, réalisation de mots croisés sur les grands mathématiciens, les mots du sport, les éléments chimiques, mini-entreprise, réalisation d'un PPT par les élèves sur un auteur, avec iconographie (et respect du droit d'auteur), tableau sur les racines grecques dans la langue française... Toutes sortes d'activités que j'ai menées le plus souvent seule au CDI avec les élèves, mais en concertation préalable avec les enseignants, que ça arrange bien aussi de ne pas y passer trop de leur précieuses et trop limitées heures de cours. Tout le monde y gagne. Et j'adore passer de la SPC à l'histoire puis à l'EPS sans sortir du CDI.
C’est bien ce que je dis, non? En concertation préalable... c’est écrit, mais, si le prof me donne un thème ou un sujet sur lequel ça l’arrange que je prenne les élèves (le plus souvent pas sur son cours, même si ça arrive qu’on fasse deux groupes, un en classe, un au CDI), c’est moi qui met en oeuvre, prépare (en bossant sur les programmes), mène la séance et évalue la partie de mon ressort (les sources, la prise en compte des consignes...), et je transmets le tout au collègue qui inscrit la note au bulletin, sous sa discipline, et parfois évalue une partie aussi (pertinence des résultats, des contenus).
Quand on fait ça une heure/semaine, avec la même classe, avec une progression dans les acquisitions pour les élèves et évaluation régulière, ça ressemble tout de même pas mal à un cours, pour moi. Et j’en ai une dizaine par semaine, plus les séances improvisées pour remplir un trou, un collègue absent ou accompagnateur d’une sortie, le plus souvent.
- EdithWGrand sage
@Honchamp, le dispositif auquel tu fais allusion est Folios, une vaste fumisterie inutile et coûteuse, pour laquelle les docs sont désignés volontaires d'office, pour lequel j’ai dû suivre une formation totalement débile, qui ne m’a pas permis de comprendre de quoi il retourne exactement. On reçoit des mails, des tas de propositions et je ne connais personne qui s’en serve. Mais je serais curieuse d’être contredite par un utilisateur (ça me permettra de comprendre...).
- Dadoo33Grand sage
Danska a écrit:Pas dans le mien en tout cas. J'ai déjà monté des projets avec chacun des deux documentalistes de mon lycée, mais ça reste de la co-intervention.
Ni dans le mien je confirme
- SphinxProphète
Ma collègue dans mon ex-collège, qui faisait un super boulot et impulsait des tonnes de projets (tous utiles, hein, pas des trucs pour se faire mousser : défis lecture, rencontres avec des auteurs, faire visiter la médiathèque à tous les 6e tous les ans, club lecture, et j'en passe), avait (je dis au passé parce que je ne suis plus sûre s'ils ont encore les heures) une heure par semaine avec chaque classe de 6e (une semaine un groupe et l'autre la suivante) pour faire initiation à la recherche documentaire.
Le reste des heures de classe au CDI c'était en cointervention mais si j'emmenais une classe au CDI pour l'orientation, par exemple, je la laissais faire quand il s'agissait de parler de chercher des ressources, elle s'y connaît bien mieux que moi.
Eh bien je ne l'ai jamais vue écrire quoi que ce soit dans un bulletin, jamais vue corriger une copie (ancienne prof de LC, elle était devenue doc entre autres parce que ras-la-casquette des copies) et sans vouloir parler pour elle, je pense qu'elle aurait hurlé - et à juste titre - si on lui avait demandé de le faire. Et je pense qu'elle connaissait parfaitement ses missions. Je viens de relire les missions du prof doc au BO et c'est bien marqué que vous pouvez faire cours mais pas que vous devez évaluer De plus vous touchez une indemnité qui n'est pas l'ISOE et qui est moins rémunérée, et vos missions parlent bien d'orientation et en aucun cas de suivi des élèves, donc pourquoi faire du travail pas payé ?
Donc, cours, oui, complètement, mais bulletins et copies, j'avoue que je ne comprends pas.
Sur la question des cours seul :
(J'avoue ne pas comprendre la dernière phrase entre guillemets...)
https://www.education.gouv.fr/bo/17/Hebdo13/MENE1708402C.htm
Le reste des heures de classe au CDI c'était en cointervention mais si j'emmenais une classe au CDI pour l'orientation, par exemple, je la laissais faire quand il s'agissait de parler de chercher des ressources, elle s'y connaît bien mieux que moi.
Eh bien je ne l'ai jamais vue écrire quoi que ce soit dans un bulletin, jamais vue corriger une copie (ancienne prof de LC, elle était devenue doc entre autres parce que ras-la-casquette des copies) et sans vouloir parler pour elle, je pense qu'elle aurait hurlé - et à juste titre - si on lui avait demandé de le faire. Et je pense qu'elle connaissait parfaitement ses missions. Je viens de relire les missions du prof doc au BO et c'est bien marqué que vous pouvez faire cours mais pas que vous devez évaluer De plus vous touchez une indemnité qui n'est pas l'ISOE et qui est moins rémunérée, et vos missions parlent bien d'orientation et en aucun cas de suivi des élèves, donc pourquoi faire du travail pas payé ?
Donc, cours, oui, complètement, mais bulletins et copies, j'avoue que je ne comprends pas.
Sur la question des cours seul :
Le professeur documentaliste peut intervenir seul auprès des élèves dans des formations, des activités pédagogiques et d'enseignement, mais également de médiation documentaire, ainsi que dans le cadre de co-enseignements
Le professeur documentaliste peut exercer des heures d'enseignement. « Les heures d'enseignement correspondent aux heures d'intervention pédagogique devant les élèves telles qu'elles résultent de la mise en œuvre des horaires d'enseignement définis pour chaque cycle »
(J'avoue ne pas comprendre la dernière phrase entre guillemets...)
https://www.education.gouv.fr/bo/17/Hebdo13/MENE1708402C.htm
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- CathEnchanteur
@Honchamp :
Je trouve tout à fait normal qu'une doc soit rémunérée au même niveau qu'un enseignant, pas qu'elle revendique le fait d'être professeur.
Je trouve tout à fait normal qu'une doc soit rémunérée au même niveau qu'un enseignant, pas qu'elle revendique le fait d'être professeur.
- henrietteMédiateur
@EdithW : Non, désolée, ce n'est pas ce qu'on appelle un cours disciplinaire. Ce sont des activités documentaires en lien avec une discipline, c'est tout à fait différent. Que le choix soit fait de les évaluer, ma foi, c'est votre choix (pour ma part je n'intègrerais jamais dans les moyennes de mes disciplines qu'une production finale que j'aurais moi-même évaluée).
Je trouve en fait que cette manière de faire "asservit" beaucoup trop aux autres matières le travail qui peut/doit être mené par le professeur documentaliste, qui est un travail fondamental. Le côté factotum, pour ne pas dire "bouche-trou", que tu évoques, me choque pour être honnête : à vouloir intervenir dans toutes les disciplines, le risque est de se faire utiliser à tout et n'importe quoi, sans en plus avoir le recul nécessaire parce que, désolée, mais très rares sont les Pic de la Mirandole. Sans vouloir te vexer, exprimer comme tu le fais, c'est tout de même assez prétentieux.
Dans les activités que j'ai été amenée à mettre en oeuvre avec les documentalistes, j'ai toujours sollicité avant tout l'expertise de leur diplôme : faire vivre le CDI en en faisant un lieu de culture, en mettant en avant la lecture, pour amener les élèves vers les livres ; guider et conseiller les élèves dans leurs recherches pour leurs travaux, pour les aiguiller vers les sources utiles, savoir où et comment chercher ; travailler sur l'EMI, sur la presse, réfléchir à la pertinence des informations trouvées, réaliser un bibliographie pertinente, etc. Dieu sait qu'il y a à faire ! C'est du reste, je trouve, la meilleure façon de reconnaître leur expertise de professeur documentaliste, plutôt que de les embarquer dans des animations et des "bricolages". Jamais il ne me viendrait à l'idée de solliciter un documentaliste pour faire faire des mots croisées ou des recherches sur le vocabulaire de ceci ou cela, car d'une, je n'en vois guère, au final, la plus-value pédagogique pour les élèves, et de deux, cela me semblerait "utiliser" le prof doc de façon inadéquate.
Pour finir, si tu laisses entendre que tu es capable de te mêler de tout et de faire n'importe quoi, on te fera faire n'importe quoi. Ce n'est pas rendre service à ton statut, il me semble.
Je trouve en fait que cette manière de faire "asservit" beaucoup trop aux autres matières le travail qui peut/doit être mené par le professeur documentaliste, qui est un travail fondamental. Le côté factotum, pour ne pas dire "bouche-trou", que tu évoques, me choque pour être honnête : à vouloir intervenir dans toutes les disciplines, le risque est de se faire utiliser à tout et n'importe quoi, sans en plus avoir le recul nécessaire parce que, désolée, mais très rares sont les Pic de la Mirandole. Sans vouloir te vexer, exprimer comme tu le fais, c'est tout de même assez prétentieux.
Dans les activités que j'ai été amenée à mettre en oeuvre avec les documentalistes, j'ai toujours sollicité avant tout l'expertise de leur diplôme : faire vivre le CDI en en faisant un lieu de culture, en mettant en avant la lecture, pour amener les élèves vers les livres ; guider et conseiller les élèves dans leurs recherches pour leurs travaux, pour les aiguiller vers les sources utiles, savoir où et comment chercher ; travailler sur l'EMI, sur la presse, réfléchir à la pertinence des informations trouvées, réaliser un bibliographie pertinente, etc. Dieu sait qu'il y a à faire ! C'est du reste, je trouve, la meilleure façon de reconnaître leur expertise de professeur documentaliste, plutôt que de les embarquer dans des animations et des "bricolages". Jamais il ne me viendrait à l'idée de solliciter un documentaliste pour faire faire des mots croisées ou des recherches sur le vocabulaire de ceci ou cela, car d'une, je n'en vois guère, au final, la plus-value pédagogique pour les élèves, et de deux, cela me semblerait "utiliser" le prof doc de façon inadéquate.
Pour finir, si tu laisses entendre que tu es capable de te mêler de tout et de faire n'importe quoi, on te fera faire n'importe quoi. Ce n'est pas rendre service à ton statut, il me semble.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Cath a écrit:@Honchamp :
Je trouve tout à fait normal qu'une doc soit rémunérée au même niveau qu'un enseignant, pas qu'elle revendique le fait d'être professeur.
Ah bon ? Mais ils sont de fait "professeurs documentalistes", c'est dans le statut et il y a des décrets et circulaires qui le rappellent et le capes a été créé voilà plus de 30 ans.
La dame du CDI" est une professeur documentaliste depuis des années déjà. Il faut s'y faire.
Donc oui, ils sont professeurs certifiés avec trois missions, dont certaines d'enseignement non définies par des ORS (oui, c'est le mot enseignement qui est utilisé dans la circulaire).
Les sciences de l'information et de la documentation ne sont pas une discipline ? Elles n'ont pas de section CNU ? L'EMC est une discipline ? Et quand on fait un atelier d'écriture en LV, c'est un vrai cours où c'est une "activité que l'on met en œuvre" ? Un cours qui n'est pas attaché à une discipline (et ils se multiplient) n'est pas un vrai cours ? Bref, on retombe dans les hiérarchies implicites...
Merci aux professeurs documentalistes pour tout le travail qu'ils et elles font ! On a besoin de vous et de ces trois missions.
- EdithWGrand sage
Je ne vois pas en quoi en savoir un petit peu sur la plupart des disciplines (mais infiniment moins que chacun de ses enseignants spécifiques bien sûr, sauf éventuellement, dans notre discipline d'origine), est prétentieux... C'est un peu ce qu'on nous demande au concours également, être capables de connaître suffisamment les contenus pour imaginer des séances pour chaque discipline, en co-animation ou complémentarité. A l'oral, j'ai dû broder sur les programmes de lettres de collège, en détail, en y insérant tout ce que je savais sur la promotion de la lecture et en donnant des exemples de lecture-plaisir complémentaires des programmes de français des classes...
Quant à ce que tu décris comme le travail "normal" des docs, je ne peux quasiment pas le faire dans les deux CDI que j'occupe, pour des raisons de budget, de matériel (pas d'internet, pas d'ordinateur opérationnel - j'apporte le mien ou je travaille de la maison- pas de budget - zéro euro prévu, pas de logiciel de doc - un cahier pour les emprunts...). Pas sûr que beaucoup de docs du public en soient là, (peut-être si, après tout, j'en connais assez peu). Je suis donc réduite à mener, en classe le plus souvent, des activités (si on préfère ça à cours, même si le mot est cité dans nos missions) en lien avec ce que j'estime être mon domaine et mes compétences, tout en essayant de soutenir, s'ils le souhaitent, les collègues de discipline. Le reste (projets, communication), je le fais en partie de chez moi, ou de mon ordinateur personnel au collège. C'est ce qu'on attend de moi là où je suis à l'heure actuelle, et ça a été validé par mon IPR (à condition que je récupère les heures, ce qui est partiellement le cas), étant donné les particularités locales... Dans mes deux anciens bahuts, ce n'était pas du tout pareil, ça ressemblait à ce que tu décris. C'est bien pour ça que j'ai pris la peine de préciser qu'il y avait une grande diversité de lieux, de besoins, de réalités... ma pratique n'est pas représentative, mais c'est celle que je vis au quotidien... en ce moment.
La plupart des docs ont une discipline d'origine, avec une licence ou un master en lettres, LV, sciences, HG... donc une petite formation disciplinaire quand même, dans une discipline, bien que des filières spécifiques doc/info existent maintenant aussi. Ma formation universitaire d'anglais me permet de l'enseigner en complément horaire (validé par un IPR), et ma certification CAV également. Ce qui me donne tout de même deux disciplines que je suis en capacité d'enseigner en tant que telles. Même si je ne l'ai pas encore fait sauf ponctuellement une année, sur quelques heures/semaine. Mais, ma CDE (prof d'anglais), partant l'an prochain, j'aimerais bien pouvoir récupérer ses heures (un temps partiel), si c'est possible, parce que j'aimerais aussi enseigner une discipline en parallèle d'un mi-temps de doc.
Quant à ce que tu décris comme le travail "normal" des docs, je ne peux quasiment pas le faire dans les deux CDI que j'occupe, pour des raisons de budget, de matériel (pas d'internet, pas d'ordinateur opérationnel - j'apporte le mien ou je travaille de la maison- pas de budget - zéro euro prévu, pas de logiciel de doc - un cahier pour les emprunts...). Pas sûr que beaucoup de docs du public en soient là, (peut-être si, après tout, j'en connais assez peu). Je suis donc réduite à mener, en classe le plus souvent, des activités (si on préfère ça à cours, même si le mot est cité dans nos missions) en lien avec ce que j'estime être mon domaine et mes compétences, tout en essayant de soutenir, s'ils le souhaitent, les collègues de discipline. Le reste (projets, communication), je le fais en partie de chez moi, ou de mon ordinateur personnel au collège. C'est ce qu'on attend de moi là où je suis à l'heure actuelle, et ça a été validé par mon IPR (à condition que je récupère les heures, ce qui est partiellement le cas), étant donné les particularités locales... Dans mes deux anciens bahuts, ce n'était pas du tout pareil, ça ressemblait à ce que tu décris. C'est bien pour ça que j'ai pris la peine de préciser qu'il y avait une grande diversité de lieux, de besoins, de réalités... ma pratique n'est pas représentative, mais c'est celle que je vis au quotidien... en ce moment.
La plupart des docs ont une discipline d'origine, avec une licence ou un master en lettres, LV, sciences, HG... donc une petite formation disciplinaire quand même, dans une discipline, bien que des filières spécifiques doc/info existent maintenant aussi. Ma formation universitaire d'anglais me permet de l'enseigner en complément horaire (validé par un IPR), et ma certification CAV également. Ce qui me donne tout de même deux disciplines que je suis en capacité d'enseigner en tant que telles. Même si je ne l'ai pas encore fait sauf ponctuellement une année, sur quelques heures/semaine. Mais, ma CDE (prof d'anglais), partant l'an prochain, j'aimerais bien pouvoir récupérer ses heures (un temps partiel), si c'est possible, parce que j'aimerais aussi enseigner une discipline en parallèle d'un mi-temps de doc.
- amourExpert
J'allais signer la pétition, par camaraderie et parce que je travaille avec des collègues profs doc formidables, et puis...j'ai lu les messages, et une question me vient: quel est le volume horaire de la formation informatique au CAPES de documentation? Il me semble qu'il y a des épreuves d'informatique à ce concours depuis une bonne vingtaine d'années, non?
Je ne cherche pas à polémiquer, mais il me semble tout de même que l'usage des outils informatiques a été imposé aux professeurs dans leur ensemble sans beaucoup de formation, en particulier aux plus âgés, exception faite des profs d'info et des profs docs. Par ailleurs cette prime vient elle en compensation de nos efforts à donner des cours en distanciel?
@Danska, rien à voir avec le contenu de mon message mais ton message précis, nuancé , curieux et respectueux de la matière "documentation", que je mets entre guillemets non pas pour amoindrir sa portée mais justement pour éviter de me faire accuser d'un étiquetage fautif, traduit avec précision ce que beaucoup pensent ici, dont moi.
Je ne cherche pas à polémiquer, mais il me semble tout de même que l'usage des outils informatiques a été imposé aux professeurs dans leur ensemble sans beaucoup de formation, en particulier aux plus âgés, exception faite des profs d'info et des profs docs. Par ailleurs cette prime vient elle en compensation de nos efforts à donner des cours en distanciel?
@Danska, rien à voir avec le contenu de mon message mais ton message précis, nuancé , curieux et respectueux de la matière "documentation", que je mets entre guillemets non pas pour amoindrir sa portée mais justement pour éviter de me faire accuser d'un étiquetage fautif, traduit avec précision ce que beaucoup pensent ici, dont moi.
- henrietteMédiateur
@EdithW : Ta situation relève donc, une nouvelle fois, de l'hapax.
Heureusement qu'elle n'est pas transposable au public, c'est honteux d'en être réduit à ce que tu racontes.
Mais je maintiens : fais attention, à penser, manifestement sincèrement, pouvoir faire de tout, même modestement, tu donnes aux autres l'occasion de te faire faire tout, sauf ce pour quoi tu es professeur documentaliste, ce qui revient à la négation même de ce qu'entend défendre la pétition qui est l'objet de ce fil.
Heureusement qu'elle n'est pas transposable au public, c'est honteux d'en être réduit à ce que tu racontes.
Mais je maintiens : fais attention, à penser, manifestement sincèrement, pouvoir faire de tout, même modestement, tu donnes aux autres l'occasion de te faire faire tout, sauf ce pour quoi tu es professeur documentaliste, ce qui revient à la négation même de ce qu'entend défendre la pétition qui est l'objet de ce fil.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CathEnchanteur
CarmenLR a écrit:Cath a écrit:@Honchamp :
Je trouve tout à fait normal qu'une doc soit rémunérée au même niveau qu'un enseignant, pas qu'elle revendique le fait d'être professeur.
Ah bon ? Mais ils sont de fait "professeurs documentalistes", c'est dans le statut et il y a des décrets et circulaires qui le rappellent et le capes a été créé voilà plus de 30 ans.
La dame du CDI" est une professeur documentaliste depuis des années déjà. Il faut s'y faire.
Donc oui, ils sont professeurs certifiés avec trois missions, dont certaines d'enseignement non définies par des ORS (oui, c'est le mot enseignement qui est utilisé dans la circulaire).
Les sciences de l'information et de la documentation ne sont pas une discipline ? Elles n'ont pas de section CNU ? L'EMC est une discipline ? Et quand on fait un atelier d'écriture en LV, c'est un vrai cours où c'est une "activité que l'on met en œuvre" ? Un cours qui n'est pas attaché à une discipline (et ils se multiplient) n'est pas un vrai cours ? Bref, on retombe dans les hiérarchies implicites...
Merci aux professeurs documentalistes pour tout le travail qu'ils et elles font ! On a besoin de vous et de ces trois missions.
Mais ce n'est pas parcequ'elles en ont le titre qu'elles le sont effectivement.
Et à vrai dire je ne m'explique pas cet "acharnement " à vouloir se dire enseignant : quel est le problème à se dire bibliothécaire ? Pas assez noble ?
Je n'ai jamais rencontré de doc qui fasse, de près ou de loin un travail d'enseignant : elles font autre chose, et c'est tout aussi bien, tout aussi méritoire, juste ce n'est pas de l'enseignement.
- KenseiNiveau 8
Cath a écrit:Mais ce n'est pas parcequ'elles en ont le titre qu'elles le sont effectivement.
Et à vrai dire je ne m'explique pas cet "acharnement " à vouloir se dire enseignant : quel est le problème à se dire bibliothécaire ? Pas assez noble ?
Je n'ai jamais rencontré de doc qui fasse, de près ou de loin un travail d'enseignant : elles font autre chose, et c'est tout aussi bien, tout aussi méritoire, juste ce n'est pas de l'enseignement.
Oh la, mais moi il y a longtemps que je ne me bats plus à ce sujet, mais, comment dire, il faudra l'expliquer à nos IPR dans ce cas, et modifier notre circulaire de mission dont la première s'intitule :
"Le professeur documentaliste, enseignant et maître d'œuvre de l'acquisition par tous les élèves d'une culture de l'information et des médias"
https://www.education.gouv.fr/bo/17/Hebdo13/MENE1708402C.htm?cid_bo=114733
Et dans le déroulé, on a aussi :
"Par son expertise dans le champ des sciences de l'information et de la communication (Sic), il contribue aux enseignements et dispositifs permettant l'acquisition d'une culture et d'une maîtrise de l'information par tous les élèves. Son enseignement s'inscrit dans une progression des apprentissages de la classe de sixième à la classe de terminale, dans la voie générale, technologique et professionnelle."
Donc, bon, je veux bien me contenter de gérer le CDI et de faire des activités d'incitation à la lecture, j'adore ça, mais on nous demande bien d'"enseigner" l'EMI officiellement. Même que cette année nos IPR nous ont demandé de pondre une progression niveau par niveau des connaissances à transmettre...
Personnellement, j'ai lâché l'affaire, les collègues n'ont pas le temps, ou la flemme, et tant qu'on ne récupérera pas nos heures de
- henrietteMédiateur
Entre se limiter à "gérer le CDI" et penser savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer, il doit y avoir la réalité de ce qu'est le travail du professeur documentaliste, avec les compétences propres à sa formation, qu'il est le mieux à même de faire acquérir aux élèves : ce dont parlent les IO, ce dont plusieurs intervenants ont parlé aussi, ne crois-tu pas ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
henriette a écrit:Entre se limiter à "gérer le CDI" et penser savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer, il doit y avoir la réalité de ce qu'est le travail du professeur documentaliste, avec les compétences propres à sa formation, qu'il est le mieux à même de faire acquérir aux élèves : ce dont parlent les IO, ce dont plusieurs intervenants ont parlé aussi, ne crois-tu pas ?
Mais c'est bien ce dont il est question et dans la circulaire et dans les interventions diverses des collègues profdocs, qui ne prétendent pas "savoir faire cours et l'évaluer dans n'importe quelle discipline".
Les profdocs finissent par penser que c'est le mot "professeur" qui pose problème (à leurs collègues, s'entend) dans l'expression "professeur documentaliste". Il est dans les textes.
Les missions des profdocs ne menacent pas les missions des professeurs de maths, histoire-géographie, sciences physiques...
- SosonyNiveau 3
Pour ma part, je fais cours. Mes heures de cours à l’année sont décomptées grâce au décret. Ce qui me permet de faire des heures de « « « devoirs faits » payés autant que mes collègues au même échelon que moi. Donc avec bidouillage, aucune injustice pour moi dans mon établissement. Le jour où le bidouillage ne sera plus possible, je vous promets que je ferai ce qu’apparemment certains veulent nous réduire à faire, responsable du service culturel.
Je trouve pour ma part assez hallucinant toutes les justifications que nous avons à apporter sur la légitimité de notre mission d’enseignement.
S’il y’a des professeurs documentalistes qui choisissent de ne pas faire cours cela les regarde.
Si nous avons un Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré de documentation depuis 1989 c’est pour avoir la possibilité d’enseigner tout en effectuant les autres missions indispensables à la gestion d’un centre de ressources.
Et nous voulons pouvoir bénéficier des mêmes droits que les autres certifiés sans avoir à bidouiller constamment.
Qu’on reste indifférent à notre cause , je pourrais à la rigueur le comprendre. Mais qu’on s’acharne à nous dire que parce que dans certains établissements les professeurs documentalistes n’enseignent pas, nous n’avons aucune légitimité à le faire, j’ai du mal...
Je trouve pour ma part assez hallucinant toutes les justifications que nous avons à apporter sur la légitimité de notre mission d’enseignement.
S’il y’a des professeurs documentalistes qui choisissent de ne pas faire cours cela les regarde.
Si nous avons un Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré de documentation depuis 1989 c’est pour avoir la possibilité d’enseigner tout en effectuant les autres missions indispensables à la gestion d’un centre de ressources.
Et nous voulons pouvoir bénéficier des mêmes droits que les autres certifiés sans avoir à bidouiller constamment.
Qu’on reste indifférent à notre cause , je pourrais à la rigueur le comprendre. Mais qu’on s’acharne à nous dire que parce que dans certains établissements les professeurs documentalistes n’enseignent pas, nous n’avons aucune légitimité à le faire, j’ai du mal...
- amourExpert
Non, s'il y a des collègues qui choisissent de ne pas faire cours et que tu les soutiens par une pétition, ça te regarde. Et ça regarde tous les usagers, ainsi que moi ou toute personne susceptible de signer la pétition que tu relaies.Sosony a écrit:Pour ma part, je fais cours. Mes heures de cours à l’année sont décomptées grâce au décret. Ce qui me permet de faire des heures de « « « devoirs faits » payés autant que mes collègues au même échelon que moi. Donc avec bidouillage, aucune injustice pour moi dans mon établissement. Le jour où le bidouillage ne sera plus possible, je vous promets que je ferai ce qu’apparemment certains veulent nous réduire à faire, responsable du service culturel.
Je trouve pour ma part assez hallucinant toutes les justifications que nous avons à apporter sur la légitimité de notre mission d’enseignement.
S’il y’a des professeurs documentalistes qui choisissent de ne pas faire cours cela les regarde.
Si nous avons un Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré de documentation depuis 1989 c’est pour avoir la possibilité d’enseigner tout en effectuant les autres missions indispensables à la gestion d’un centre de ressources.
Et nous voulons pouvoir bénéficier des mêmes droits que les autres certifiés sans avoir à bidouiller constamment.
Qu’on reste indifférent à notre cause , je pourrais à la rigueur le comprendre. Mais qu’on s’acharne à nous dire que parce que dans certains établissements les professeurs documentalistes n’enseignent pas, nous n’avons aucune légitimité à le faire, j’ai du mal...
- Isis39Enchanteur
Une question pratique : comment les collègues documentalistes peuvent-ils faire cours au collège depuis la réforme et la limitation des heures/semaine ?
- SosonyNiveau 3
Grâce à du bidouillage encore une fois...Isis39 a écrit:Une question pratique : comment les collègues documentalistes peuvent-ils faire cours au collège depuis la réforme et la limitation des heures/semaine ?
- EdithWGrand sage
Sosony a écrit:Grâce à du bidouillage encore une fois...Isis39 a écrit:Une question pratique : comment les collègues documentalistes peuvent-ils faire cours au collège depuis la réforme et la limitation des heures/semaine ?
Ateliers, clubs, horaire dédié dans l'EDT, emploi du temps aménagé pour libérer des heures de "projets" placés en fin de journée ou le vendredi après-midi (de plus en plus fréquent dans l'enseignement privé, 3 des 4 établissements où j'ai exercé fonctionnaient comme ça), heures de permanence, remplacement des collègues... On utilise tous les interstices possibles, en "détournant" parfois la finalité d'un intitulé, avec l'aval des CDE (sinon, c'est juste impossible). Et, dans mon cas, le remplacement des collègues absents prend pas mal de place, étant donné notre pauvreté en personnel de vie scolaire (CPE qui est aussi secrétaire et surveillant de cantine-récrés - voire conducteur de car scolaire dans collège 2- et à 65% cette année dans collège 1). Plutôt que de les "surveiller" sans rien faire, j'aime autant leur faire faire quelque chose qui fasse avancer dans ma progression avec cette classe.
Je pense que le métier a énormément évolué ces dernières années, quand j'ai débuté, je faisais de vrais cours avec enseignement des équations de recherches aux STG à partir de BCDI, on allait en suite chercher dans les magazines, je passais beaucoup de temps à ça, c'était d'ailleurs très intéressant. Maintenant, avec la recherche en ligne, je ne pense pas que la fonction "recherche" dans les documents papiers soit aussi essentielle, ni attendue des élèves...
Les docs du forum me diront si les élèves font encore de la recherche sur BCDI ou e-sidoc (je ne l'ai jamais testé... trop cher pour mes CDI) pour trouver une info. L'important est davantage maintenant de former les jeunes à l'esprit critique, à avoir du discernement, à tester une image ou une info grâce à des applis, des logiciels... Ou dans mon cas, à leur muscler le cerveau avec le peu d'outils que j'ai : dictionnaire, exercices d'écriture...
- KenseiNiveau 8
Il y a un doc ici qui a prétendu "savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer" ? Il ne me semble pas.henriette a écrit:Entre se limiter à "gérer le CDI" et penser savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer, il doit y avoir la réalité de ce qu'est le travail du professeur documentaliste, avec les compétences propres à sa formation, qu'il est le mieux à même de faire acquérir aux élèves : ce dont parlent les IO, ce dont plusieurs intervenants ont parlé aussi, ne crois-tu pas ?
Il a été question de s'appuyer sur les disciplines pour transmettre des connaissances relatives à l'EMI ou à la recherche documentaire, ce qui est en quelque sorte notre "discipline", ou en tous cas notre expertise puisque l'EMI n'est pas une discipline.
Certains docs font cours avec une heure dédiée dans l'emploi du temps, tandis que la plupart font des co-interventions lors d'une recherche demandée par un collègue de discipline (c'est mon cas), mais dans les deux cas nous tentons de transmettre des connaissances. N'est-ce pas de l'enseignement ?
Pour en revenir à la pétition, en fait pour moi les choses sont simples : tant que dans notre circulaire de mission on nous demande d'enseigner l'EMI, tant que nos IPR nous mettent la pression pour établir une progression et mettre en place cet enseignement, je trouve légitime de réclamer une égalité au niveau de la prime informatique, même si elle est ridicule. C'est pour le principe. Et également pour les heures sup et l'application du décret de récupération des heures.
Quant à l'ISOE, là, je me désolidarise, tant qu'on ne nous oblige pas à remplir des bulletins et à participer aux conseils de classe, j'estime que nous n'avons pas à la réclamer.
- Intitulé de l'heure supplémentaire pour les professeurs documentalistes
- Pétition pour soutenir les professeurs des écoles devant repasser un entretien d'embauche
- Pétition pour un moratoire sur la réforme du lycée et du baccalauréat (conférence des associations de professeurs spécialistes)
- Les missions des professeurs documentalistes
- Reconversion des professeurs-documentalistes
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