Demander un poste en CPGE

C'est quand même fou cette histoire. Ils ne se doutent pas que quand on a écrit une thèse/des articles/des copies de concours c'est que globalement on sait s'exprimer, et que pour le reste notre oral c'est aussi de la représentation ?

Dire "ouais" à la place de "oui", c'est rédhibitoire à mon sens aussi, ce qui ne m'empêche pas de le faire à peu près tout le temps.

DesolationRow a écrit:Dire "ouais" à la place de "oui", c'est rédhibitoire à mon sens aussi, ce qui ne m'empêche pas de le faire à peu près tout le temps.

Est-ce que c'est pire que de dire "du coup" tous les trois mots ?

Le dernier IG que j'avais vu (il y a très longtemps), lui, me reprochait mon accent…

Elaïna a écrit:C'est quand même fou cette histoire. Ils ne se doutent pas que quand on a écrit une thèse/des articles/des copies de concours c'est que globalement on sait s'exprimer, et que pour le reste notre oral c'est aussi de la représentation ?

Est-ce qu'un inspecteur a une idée, même vague, de ce qu'est faire une thèse ?

On m'avait reproche un " c'est clair " il y a quelques années.

DesolationRow a écrit:

Elaïna a écrit:C'est quand même fou cette histoire. Ils ne se doutent pas que quand on a écrit une thèse/des articles/des copies de concours c'est que globalement on sait s'exprimer, et que pour le reste notre oral c'est aussi de la représentation ?

Est-ce qu'un inspecteur a une idée, même vague, de ce qu'est faire une thèse ?

Pour un certain nombre d'entre eux: oui, c'est indéniable. Mais comme me l'avait dit l'un d'entre eux: c'est une question de tenue…

epekeina.tes.ousias a écrit:

DesolationRow a écrit:

Elaïna a écrit:C'est quand même fou cette histoire. Ils ne se doutent pas que quand on a écrit une thèse/des articles/des copies de concours c'est que globalement on sait s'exprimer, et que pour le reste notre oral c'est aussi de la représentation ?

Est-ce qu'un inspecteur a une idée, même vague, de ce qu'est faire une thèse ?

Pour un certain nombre d'entre eux: oui, c'est indéniable. Mais comme me l'avait dit l'un d'entre eux: c'est une question de tenue…

Oui bon, ça va, si on ne peut même plus de mauvaise foi

Mais vous avez bien conscience que l’enseignement est un métier où les gens ont tous leurs tocades, non? C’est même «  la marque de fabrique » et surtout, d’autant plus qu’on monte en grade, il me semble…

Ben oui mais c'est vexant quand même. Elle était drôle ma blague sur l'Ukraine.

On peut l'avoir ?

Y'a pas de quoi se rouler par terre non plus, tu vas être déçu. En fait je racontais aux élèves la prise de Kazan par Ivan le Terrible, la conquête de la Crimée etc, et j'ai eu le malheur de dire "vous voyez bien que ça date pas d'hier l'obsession des Russes pour la Crimée". Bon, en situation, c'était drôle (enfin, les élèves ont ri) (mais peut-être ont-ils ri par politesse parce que je leur faisais pitié avec mes blagues pourries).

Ben, non seulement c'était drôle, mais en plus ... c'était vrai. Enfin, je veux dire, faire le lien entre les deux n'étaient pas absurdes, historiquement (je ne suis pas historien, évidemment).

Moi aussi j'aurais ri ... Ton IG doit être un peu coincé et jaloux de ton aisance avec les élèves, qu'il requalifie en "ton relâché" !

Natalino a écrit:Ben, non seulement c'était drôle, mais en plus ... c'était vrai. Enfin, je veux dire, faire le lien entre les deux n'étaient pas absurdes, historiquement (je ne suis pas historien, évidemment).

Drôle, c'est subjectif, mais le parallèle me paraît plutôt très actuel et pertinent, non ? (Parce qu'il me semble que l'histoire et le roman national russe éclairent aussi les positions actuelles du pouvoir russe.)

Cléo99 a écrit:Moi aussi j'aurais ri ... Ton IG doit être un peu coincé et jaloux de ton aisance avec les élèves, qu'il requalifie en "ton relâché" !

Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de jaloux dedans, après certaines personnes ont leurs standards, moi ça m'amuse plutôt qu'autre chose - je le dis vraiment très sincèrement, je n'en ai pas de rancoeur, ça m'a plus fait rire qu'autre chose, parce que je suis une grande blagueuse en cours, donc je sais bien que je ne saurai jamais m'abstenir d'ironiser en classe, ça fait partie de ma personnalité... tant pis si ça ne plaît pas !

Prezbo a écrit:

Natalino a écrit:Ben, non seulement c'était drôle, mais en plus ... c'était vrai. Enfin, je veux dire, faire le lien entre les deux n'étaient pas absurdes, historiquement (je ne suis pas historien, évidemment).

Drôle, c'est subjectif, mais le parallèle me paraît plutôt très actuel et pertinent, non ? (Parce qu'il me semble que l'histoire et le roman national russe éclairent aussi les positions actuelles du pouvoir russe.)

Disons que comparaison n'est pas raison, mais il me semble difficile d'occulter que la Crimée est un enjeu très ancien, et qu'il y a une forme de continuité depuis le XVIe siècle.

Bah déjà la Tauride, c’était chaud

Je me posais une question : je pensais postuler pour la deuxième fois l'an prochain, en lettres. J'ai une thèse (et demi ... ) et un dossier qui s'améliore petit à petit, mais je suis agrégé interne. En fait, j'avais lu (ici) je crois qu'un très bon classement (j'étais 4ème) "compensait" (c'est absurde, parce que pour moi, la chance joue quand même un certain rôle, dans mon cas, en tout cas, ça a joué). En fait non ? Ca n'est même pas la peine de postuler (c'est ce que je retiens des messages plus récents).

Et ... sinon, est-ce que j'ai le droit de passer l'externe ? Ca serait une trop grande aberration administrative ?

J’ai une amie qui enseigne depuis plusieurs années en CPGE à Marseille. Elle a l’agrégation interne et n’a pas fini sa thèse. Elle est dans une très bonne prépa. Je crois que c’est l’avis des IG qui importe et l’investissement montré. Elle avait eu des séquences et autres travaux proposés sur le site du rectorat.
Elle est en LC.

Je suis agrégé interne, bien classé, titulaire d’un DEA mais pas de thèse, et en poste en CPGE depuis 2008, d’abord dans une prepa parisienne et maintenant dans une prépa à Marseille. Discipline : anglais.
J’étais dans le secondaire depuis presque 20 quand j’ai eu le poste en CPGE, et avais fait mes preuves.
Cette année-là (2008), il y a avait davantage de postes en CPGE que ce n’est le cas depuis quelques années.
J’ai l’impression qu’aujourd’hui la concurrence est beaucoup plus rude et qu’il est bien plus difficile d’obtenir un premier poste qu’à mon époque.
En tout cas, dans ma discipline, la distinction Agreg externe / interne joue peu.
Mais avoir une thèse et aujourd’hui indéniablement un plus.

Je suis agrégé interne, bien classé, titulaire d’un DEA mais pas de thèse, et en poste en CPGE depuis 2008, d’abord dans une prépa parisienne et maintenant dans une prépa à Marseille. Discipline : anglais.
J’étais dans le secondaire depuis presque 20 ans quand j’ai eu le poste en CPGE, et avais fait mes preuves.
Cette année-là (2008), il y a avait davantage de postes en CPGE que ce n’est le cas depuis quelques années.
J’ai l’impression qu’aujourd’hui la concurrence est beaucoup plus rude et qu’il est bien plus difficile d’obtenir un premier poste qu’à mon époque.
En tout cas, dans ma discipline, la distinction Agreg externe / interne joue ne joue pas ou peu.
Mais avoir une thèse est aujourd’hui indéniablement un plus.

Natalino a écrit:Je me posais une question : je pensais postuler pour la deuxième fois l'an prochain, en lettres. J'ai une thèse (et demi ... ) et un dossier qui s'améliore petit à petit, mais je suis agrégé interne. En fait, j'avais lu (ici) je crois qu'un très bon classement (j'étais 4ème) "compensait" (c'est absurde, parce que pour moi, la chance joue quand même un certain rôle, dans mon cas, en tout cas, ça a joué). En fait non ? Ca n'est même pas la peine de postuler (c'est ce que je retiens des messages plus récents).

Et ... sinon, est-ce que j'ai le droit de passer l'externe ? Ca serait une trop grande aberration administrative ?

Je suis ne suis pas agrégée externe, et j'ai eu un poste. En revanche, je pense que ça dépend beaucoup de quel poste tu demandes et où. Et du nombre de postes et de candidats sur les postes que tu demandes. Bref... 100% des gagnants ont tenté leur chance

Elaïna a écrit:Y'a pas de quoi se rouler par terre non plus, tu vas être déçu. En fait je racontais aux élèves la prise de Kazan par Ivan le Terrible, la conquête de la Crimée etc, et j'ai eu le malheur de dire "vous voyez bien que ça date pas d'hier l'obsession des Russes pour la Crimée". Bon, en situation, c'était drôle (enfin, les élèves ont ri) (mais peut-être ont-ils ri par politesse parce que je leur faisais pitié avec mes blagues pourries).

Autant je trouve que se plaindre d'un langage et d'une attitude décontractés est ridicule, autant là tu donnes indirectement ton opinion politique personnelle sur un sujet d'actualité (tu sous-entends que la revendication de la Crimée par la Russie ne serait pas légitime), ce qui est tout à fait critiquable.

xsargou a écrit:

Elaïna a écrit:Y'a pas de quoi se rouler par terre non plus, tu vas être déçu. En fait je racontais aux élèves la prise de Kazan par Ivan le Terrible, la conquête de la Crimée etc, et j'ai eu le malheur de dire "vous voyez bien que ça date pas d'hier l'obsession des Russes pour la Crimée". Bon, en situation, c'était drôle (enfin, les élèves ont ri) (mais peut-être ont-ils ri par politesse parce que je leur faisais pitié avec mes blagues pourries).

Autant je trouve que se plaindre d'un langage et d'une attitude décontractés est ridicule, autant là tu donnes indirectement ton opinion politique personnelle sur un sujet (tu sous-entends que la revendication de la Crimée par la Russie ne serait pas légitime), ce qui est tout à fait critiquable.  

C'est clair. J'espère que quand Elaïna parle de l'Anschluss elle ne laisse paraître aucune sympathie pour l'Autriche, sinon hop révocation immédiate.

Dans le même style qu'Elaïna, j'ai donné l'autre jour à commenter un texte d'Augustin dans lequel mon brave auteur tenait un raisonnement aberrant, et comme aucun étudiant n'avait le bon sens élémentaire de faire remarquer que ce qu'Augustin écrivait n'avait ni queue ni tête, j'ai conclu qu'ils étaient prêts pour gober la propagande russe, révocation pour moi aussi.

Et puis, il y a bien de la différence entre faire de la “propagande anti-Russe” et mettre en perspective historique sur la durée longue des entreprises militaires. À moins évidemment de réduire l'histoire à l'art objectif de compter le nombre de pierres de la grande pyramide, et autres établissements de faits dont on se garderait bien d'envisager la moindre signification.