Re: Besoin d'aide en pédagogie Français/Histoire Classe de Première STMG

siole a écrit:

NLM76 a écrit:Bah, dans ce cas, il ne faut pas faire de cours particuliers. C'est une escroquerie. Cela dit, nombreux sont les parents qui peuvent comprendre l'intérêt de faire de l'orthographe et de la grammaire.

Tout à fait ! C'était mon problème, quand j'en donnais pour gagner de l'argent. Problème que je n'ai plus à présent, puisque ce n'est plus mon gagne-pain.
Mais si j'avais vendu vraiment ce qu'il fallait faire (souvent repartir loin loin en arrière), on m'aurait dit au revoir merci. Dire à des parents dont le gamin tient son petit 11 de moyenne sur ses trois ans de collège qu'en réalité il a un niveau fin de CM1 et qu'on va repartir de là...

D'ailleurs le problème s'est aussi posé à moi au sein de l'EN. Il y a parfois un monde entre les programmes et le niveau réel des élèves devant. J'ai aussi eu la même sensation d'escroquerie en cochant mes petites cases des points de programme abordés.

Pour ce qui est de l'intérêt pour les parents de faire de l'orthographe, il suffit de compter les demandes de cours particuliers en français et en math. Le ratio ne doit pas être à 1 pour 10 jusqu'au lycée. Un poil de français demandé au moment du bac mais c'est bien tout. Les parents ne paient que les maths. Par contre, 10 ans après, étudiants et jeunes actifs paieront une fortune la certif Voltaire ou un "coach en orthographe".

@ Jo Maz : Est-ce un lapsus, dans votre dernière phrase ?

Et on ne parle même pas de la baisse de niveau pendant le collège ! Des élèves de 6è qui savent encore faire la différence entre épithète et attribut (merci les PE qui font quand même un boulot de dingue) deviennent 4 ans plus tard des 3è qui confondent verbe et nom et ne savent pas la différence entre est et et.... Une collègue de seconde s'arrache les cheveux avec les cours de grammaire à 38 dont les deux tiers n'ont aucune base (ont perdu toutes leurs base depuis le primaire serait plus correct).

Tiens c'est vrai j'ai déjà remarqué ça ! Et pas seulement dans les connaissances.
Je me souviens d'un stage d'observation dans une classe de CM2, je ne sais plus dans quel cadre mais j'avais déjà un peu d'expérience en collège. J'avais ouvert de ces yeux ! Quoi ?! Ils s'occupaient seuls en allant chercher des fiches s'ils n'avaient plus rien à faire, ils étaient organisés, autonomes !
Mes 6e ne débouchaient pas leur stylo sans une demande explicite de ma part.
Peut-être que je les traitais trop comme des "petits" (parce qu'à côté des 3e, ils le sont tellement) et qu'alors ils le redevenaient.

EdithW a écrit:Et on ne parle même pas de la baisse de niveau pendant le collège ! Des élèves de 6è qui savent encore faire la différence entre épithète et attribut (merci les PE qui font quand même un boulot de dingue) deviennent 4 ans plus tard des 3è qui confondent verbe et nom et ne savent pas la différence entre est et et.... Une collègue de seconde s'arrache les cheveux avec les cours de grammaire à 38 dont les deux tiers n'ont aucune base (ont perdu toutes leurs base depuis le primaire serait plus correct).

Tu évoques ton expérience personnelle, je suppose. Je n'observe pas cela dans mes classes. Les 6e qui nous arrivent ne savent pas ce qu'est un attribut. Mais ils l'apprennent durant leur scolarité au collège. Merci aux profs du secondaire qui font un boulot de dingue aussi.

Provence a écrit:

EdithW a écrit:Et on ne parle même pas de la baisse de niveau pendant le collège ! Des élèves de 6è qui savent encore faire la différence entre épithète et attribut (merci les PE qui font quand même un boulot de dingue) deviennent 4 ans plus tard des 3è qui confondent verbe et nom et ne savent pas la différence entre est et et.... Une collègue de seconde s'arrache les cheveux avec les cours de grammaire à 38 dont les deux tiers n'ont aucune base (ont perdu toutes leurs base depuis le primaire serait plus correct).

Tu évoques ton expérience personnelle, je suppose. Je n'observe pas cela dans mes classes. Les 6e qui nous arrivent ne savent pas ce qu'est un attribut. Mais ils l'apprennent durant leur scolarité au collège. Merci aux profs du secondaire qui font un boulot de dingue aussi.

Je constate une déperdition entre la 6e et la 3 e dans le collège où je suis principalement (1 classe par niveau que je « suis » donc sur 4 ans car j’ai 1h/ semaine minimum avec chaque classe. Et c’est aussi le ressenti de mon conjoint, qui, après des années de 5e puis 4e a en ce moment aussi une 6e et une 3e... ses 6e maîtrisent des notions que les 3e ne maîtrisent plus. Et quand je salue le travail des PE, cela n’implique pas que les profs de collège ne font rien! Ce n’est malheureusement pas avec 4h de français /semaine qu’on peut assurer suffisamment de renforcement des bases, sans un contexte familial qui soutient l’élève, quelle que soit l’implication des enseignants. On leur demande la quadrature du cercle! Mon conjoint est d’abord un « linguiste » et a conscience de favoriser l’étude de la langue en passant un peu moins de temps sur la littérature, des collègues font le contraire. Chacun bricole comme il peut.

Provence a écrit:

EdithW a écrit:Et on ne parle même pas de la baisse de niveau pendant le collège ! Des élèves de 6è qui savent encore faire la différence entre épithète et attribut (merci les PE qui font quand même un boulot de dingue) deviennent 4 ans plus tard des 3è qui confondent verbe et nom et ne savent pas la différence entre est et et.... Une collègue de seconde s'arrache les cheveux avec les cours de grammaire à 38 dont les deux tiers n'ont aucune base (ont perdu toutes leurs base depuis le primaire serait plus correct).

Tu évoques ton expérience personnelle, je suppose. Je n'observe pas cela dans mes classes. Les 6e qui nous arrivent ne savent pas ce qu'est un attribut. Mais ils l'apprennent durant leur scolarité au collège. Merci aux profs du secondaire qui font un boulot de dingue aussi.

Oui. Voilà. J'ai d'ailleurs le souvenir d'échanges avec les instituteurs quand j'étais au collège, voilà une quinzaine d'années, qui me permettaient de voir à la fois que :

les instituteurs faisaient un boulot de dingue;
les programmes qu'on leur imposait leur empêchait d'aider vraiment les élèves. Par exemple, ils faisaient GN/GV, pendant des heures, et les élèves n'arrivaient pas à distinguer un nom d'un verbe ; ils ne savaient pas repérer le sujet d'un verbe;
moi-même je travaillais souvent énormément, mais en bonne partie vainement, en particulier parce que je faisais les fadaises de déplacement/suppression, je ne savais pas quel était le sens de "objet de l'action", je faisais les "déterminants", etc.

EdithW a écrit:

Je constate une déperdition entre la 6e et la 3 e dans le collège où je suis principalement (1 classe par niveau que je « suis » donc sur 4 ans car j’ai 1h/ semaine minimum avec chaque classe.

Et tu enseignes donc la grammaire?