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scot69
Modérateur

A la limite du burn-out - Page 2 Empty Re: A la limite du burn-out

par scot69 Jeu 5 Nov 2020 - 22:59
Beaucoup de très bons conseils ont déjà été donné. J'ajouterais juste:

- rien n'est jamais figé, on peut toujours rectifier le tir, j'en suis l'exemple. Je ne suis pas d'accord avec l'adage selon lequel on est fichu si on ne s'est pas imposé dans les 3 premières semaines.

- Tu as demandé conseil auprès des collègues. C'est un bon réflexe mais soit très vigilante: certains collègues sont malveillants et se réjouissent des débordements des autres. Ils sont bien du genre à aller répéter à la direction. Je pense qu'il faut un certain temps d'observation avant de se faire une idée de la fiabilité des collègues et voir si on peut se confier à eux. Attention aussi à ce qu'ils disent.

- Le cours doit être "verrouillé", et il ne faut pas hésiter à le "répéter" chez soi, devant le miroir afin de palier aux petits détails techniques qui peuvent devenir rapidement chahutogènes s'ils surviennent (une fiche que l'on ne trouve pas, un feutre qui ne fonctionne plus...). Si on maîtrise bien, on est plus sûr de nous et les élèves le ressentent.

- il est je pense primordial de bien se connaître soi-même. Essaie de voir laquelle de tes qualités tu peux exploiter pour obtenir la crédibilité donc l'autorité et le respect. Si on se force à aller contre sa nature, les élèves le sentent et ça sonne très faux, on perd tout crédibilité. Ils n'hésitent pas à s'engouffrer dans la moindre brèche. A mes débuts, en suivant de mauvais conseils, je me forçais à faire le dur, le méchant mais j'étais objectivement ridicule et pas crédible, je n'ai jamais été autant débordé.

Je te souhaite bon courage, n'hésite à revenir vers nous et nous tenir au courant!
berzeko
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par berzeko Ven 6 Nov 2020 - 8:23
Phylia a écrit:Je compatis pour ces débuts difficiles dans un contexte anxiogène qui les rend encore plus difficiles ! A tout ce qu'on dit les collègues, j'ajouterais qu'on a souvent tendance à dégainer très vite les sanctions afin d'asseoir son autorité. Je voudrais te mettre en garde contre cela car :
- il faut pouvoir gérer les sanctions (les donner, prévoir le travail à faire, vérifier que cela a été fait) et cela est chronophage et énergivore ;
- on peut vite se faire déborder à vouloir punir au moindre écart et finir par ne plus savoir où donner de la tête

Du coup, me direz-vous, comment faire ?
Pour moi, l'autorité (j'imagine que cela a dû être débattu dans de nombreux posts) ne repose pas tant sur les sanctions : l'objectif étant de sanctionner le moins possible tout en faisant cours dans les conditions que l'on souhaite (si si ! c'est possible !). Selon moi, elle repose avant-tout sur notre positionnement professionnel et nos exigences de savoir-vivre sur lesquelles je suis chaque année plus intransigeante. Suis-je dure et sévère ? Un peu (c'est du moins la réputation que j'ai), mais je sais - et les élèves aussi -c'est juste un personnage que j'endosse afin de donner un cadre rassurant et constructif pour les élèves : en gros, c'est pour leur bien et ils savent le comprendre !

Concrètement, comment ça se passe ?
J'avertis de ce que je veux (politesse en toute circonstance, réfléchir avant de parler, dire merci à toute distribution ou réponse reçue, etc) et des risques qu'ils prennent en cas d'écart, j'anticipe beaucoup leurs éventuelles réactions (elle deviennent relativement prévisibles, à force !), j'avertis sur Pronote les parents si l'élève est assez bête pour ne pas tenir compte de mes avertissements. Et ça va rarement plus loin. Pour les gros récalcitrants, appel aux parents, et convocation si rien ne change (très rare).
D'une manière générale, j'essaie de comprendre ce qui ne va pas : Il y a un souci ? Pourquoi tu n'essaies pas de faire l'exercice ? etc En général, l'élève ne trouve rien à répondre et fait ce qui est attendu. Sinon, il m'explique son problème et je l'incite à trouver une solution par lui-même, quitte à le guider un peu.

Les punitions ?
Seulement quand cela peut être utile : de préférence sur le moment même (par exemple : un élève trop pressé de sortir : il sortira en dernier et quand il aura verbalisé la raison qui l'a fait sortir en dernier, histoire de vérifier qu'il a compris pourquoi, qu'il trouve cela juste et qu'il ne recommence pas ! ) ; lors d'une évaluation, il m'arrive de ressortir les "vieux dossiers" (enfin, pas si vieux que ça, non plus !) et de donner une punition à faire avant de distribuer le sujet à l'élève (Du genre, conjuguer à toutes les personnes : Je dois lever la main avant de parler / ne pas me balancer sur ma chaise / etc etc. A conjuguer à un temps ou plus, selon la gravité). L'important, pour moi, c'est que l'élève comprenne qu'il se punit lui-même par son comportement. S'il trouve que ce n'est pas juste, je prends le temps de lui demander : Comment se fait-il que tu aies cette punition ? Que s'est-il passé : rappelle-toi.
Arf... je ne pensais pas écrire autant... Désolée ! J'espère juste que tu auras trouvé dans ma réponse quelques idées qui pourront t'aider Smile
En tout cas, si le métier d'enseignant est vraiment ce que tu veux faire, dis-toi que le professeur que tu es actuellement ne ressemble en rien à celui que tu seras dans deux ans et encore moins dans dix ans. Il m'a fallu des années (je suis pas une rapide !) avant d'apprendre à faire la part des choses et de me forger une identité professionnelle qui correspond à ce que je suis et à ce que je veux. Donc, sois patiente avec toi-même et donnes-toi le temps de construire le professeur que tu seras un jour A la limite du burn-out - Page 2 1482308650

Je fais pareil pour les formes de politesse dans tous les cas ça permet de les prendre pour des "adultes", mais c'est là aussi qu'a été mon erreur au début. En m'adressant à des terminales je pensais avoir à faire à des futurs étudiants de BTS donc un minimum mature qui travaille pour eux et non pour avoir une bête note sur l'ENT. Quelle erreur. Ce sont des enfants qui doivent être guidés en PERMANENCE. Honnêtement j'ai l'impression de jouer le père plus d'une fois. L'équipe pédagogique personne n'est venu me voir alors que je remplaçais quelqu'un qui lui-même remplaçait un prof qui n'est jamais venu. J'ai compris après qu'on m'avait collé une classe dont personne ne voulait voir la couleur, ceci expliquant le peu d'aide que j'ai reçu. J'ai eu le cas d'un élève qui a défié mon autorité en se levant pour me provoquer devant tout le monde en me fixant dans les yeux.

Je ne l'ai pas lâché et j'ai juste dit calmement "tu vas faire quoi maintenant ?". Du coup il s'est rassi sans broncher, mais par la suite j'ai signalé de suite au CPE et il a normalement pris plusieurs jours d'exclusion. Maintenant cet élève ne me pose que des problèmes entre une attitude arrogante, qui répond et me provoque sans arrêt il n'a strictement rien à faire dans un lycée, mais ils s'en foutent.

Bref les débuts sont très durs c'est clair. Par contre j'en exclus assez souvent (je n'ai aucune honte à faire cours à 10 s'il le faut, ce sont eux qui iront se faire *** à la vie scolaire pas moi) et je ne vais jamais voir la vie scolaire, pas par dédains, mais parce que je ne connais pas les code de l'EN et ce qu'il faut faire c'est quelque chose que beaucoup oublient.
gryffondor123
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par gryffondor123 Lun 30 Nov 2020 - 11:36
Et bien, il s'en est passé des choses depuis la dernière fois que je suis venue ici...
Les choses se sont améliorées un temps : j'ai assisté à pas mal de cours de mes collègues, je commençais à sanctionner (mais pas assez encore) mais c'était mieux (sauf la semaine dernière). Seulement voilà, j'ai demandé le non-renouvellement de mon contrat à la direction de mon établissement, en réaction au message reçu de la part d'un parent d'élève qui remettait en cause mes décisions de la semaine dernière. Ce message, même si je pense qu'il m'a été envoyé par impulsion, m'a profondément touché et le lendemain, arrêt de travail. Je n'ai pas pris la peine de réfléchir et j'ai demandé le non-renouvellement de mon contrat. Pure décision réactionnelle face à mes larmes et à ma remise en question profonde de ces dernières semaines. La direction a accepté ma demande. Quelques jours se sont passés depuis et je me dis que j'aurais dû prendre du recul face à tout ça avant de décider quoi que ce soit. Parce que j'avais de la chance d'être dans un établissement sympa, d'avoir des collègues et une direction qui me soutenaient face à mes soucis de gestion de classe (j'avais les classes parmi les plus compliquées de l'établissement), d'avoir un tuteur qui me poussait à voir au-dessus des problèmes et qui essayait de me remonter le moral. Désormais, je regrette d'avoir pris cette décision trop hâtive (et bien entendu tout le personnel de l'établissement est au courant que je n'ai pas renouvelé mon contrat...). J'ai l'impression de ne pas avoir réussi à relever le défi. Il suffisait que je sanctionne mes élèves (justement, bien sûr !) pour que cela se passe mieux dans les classes. J'ai également l'impression d'avoir déçu mes collègues (qui étaient mes anciens profs pour beaucoup d'entre eux) qui me soutenaient au quotidien, malgré le nombre de fois où j'ai versé des larmes et eut des remises en question. J'ai l'impression d'avoir déçu mes élèves qui ne demandaient qu'une chose : avoir un cadre pour pouvoir travailler. Parce qu'en soit, beaucoup d'entre eux ne sont pas méchants, ce sont des enfants et tout enfant a besoin d'un cadre.
J'ignore comment je peux revenir sur cette décision, si je peux le faire également. Parce qu'en soit, malgré un début dans un contexte particulier, qui nous déstabilise un peu tous, j'adorais transmettre ma matière aux élèves, j'aimais transmettre mes savoirs et c'était quelque chose que j'ignorais, il y a encore quelques mois (devenir prof un jour était inconcevable à mes yeux et pourtant je me suis inscrite au CAPES pendant les vacances !).
Je commençais à sanctionner mes élèves, c'était encore fragile, mais cela commençait. Mais il a fallu d'un contact provenant d'un parent d'élève, remettant en cause beaucoup de mes décisions, défendant son enfant très bon élève face à mon manque d'autorité dans la classe et aux conséquences que cela suggère, pour que moi, la prof, je décide de partir. C'était la première fois qu'un parent d'élève me contactait directement pour laisser entendre que j'avais tort sur toute la ligne. Bien entendu, elle avait raison sur beaucoup de choses, mais a-t-elle pensé à l'impact que cela pouvait avoir sur moi, sur une jeune prof qui ne fait que se remettre en question depuis le début et qui essaie de tout faire pour s'en sortir ? Parce que ce message a été la goutte de trop. Et là, j'ai flanché, vraiment, et je n'ai plus réfléchi à ce que je faisais.
Et maintenant que j'ai pris du recul par rapport à tout ça et que j'ai compris que le message de ce parent d'élève n'était qu'un profond cri du coeur face à la détresse de son enfant, je regrette ma décision d'avoir demandé le non-renouvellement de mon contrat.
Auriez-vous des conseils pour savoir quoi faire ?

(Et oui, on peut croire que je suis contradictoire mais j'ai réfléchi, longtemps, très longtemps et j'ai pesé le pour et le contre).
Mathador
Mathador
Empereur

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par Mathador Lun 30 Nov 2020 - 12:16
D'un autre côté, aurais-tu eu ce recul si tu n'avais pas demandé le non-renouvellement du contrat ? Tu en avais peut-être besoin même si tu en viens à le regretter.
Si tu obtiens le CAPES, tu seras affectée dans un nouvel établissement et tu pourras alors tirer profit de l'expérience professionnelle que tu as acquise jusque là.

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Lédissé
Lédissé
Esprit sacré

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par Lédissé Lun 30 Nov 2020 - 12:24
Euh, "un cri de détresse"... Il ne faut pas exagérer. Les parents nous prennent parfois pour leur défouloir, et c'est particulièrement choquant dans un message écrit, surtout venant d'un adulte. Et un parent d'élève n'a pas à juger si nous avons raison ou tort (je ne parle pas de comportements hors la loi ou odieux, bien sûr), ils n'en ont pas le droit (la légitimité morale ni "officielle"), ils ne sont pas en position de le faire (qu'ils viennent enseigner, on verra comment ils s'en sortent ; et même un collègue n'aurait pas à nous dire que nous avons "tort sur toute la ligne"), ce n'est pas leur rôle. Point.
Quant à décevoir tes élèves... Ce sont eux qui n'ont pas à se comporter de manière odieuse. Il est anormal que nous ayons à faire tant de discipline. Tu peux regretter ta décision, mais uniquement pour toi, pas pour les autres.
Je n'ai pas d'avis sur le renouvellement ou non de ton contrat. Cela me paraît délicat, si tout le monde (y compris les élèves) est au courant, d'aller demander à finalement revenir sur ta demande. Tu peux peut-être en obtenir un ailleurs - nouveau départ ? En tout cas, bon courage pour la suite.

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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...A la limite du burn-out - Page 2 Vieille etc._  Smile
gryffondor123
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par gryffondor123 Lun 30 Nov 2020 - 13:13
Mathador a écrit:D'un autre côté, aurais-tu eu ce recul si tu n'avais pas demandé le non-renouvellement du contrat ? Tu en avais peut-être besoin même si tu en viens à le regretter.
Si tu obtiens le CAPES, tu seras affectée dans un nouvel établissement et tu pourras alors tirer profit de l'expérience professionnelle que tu as acquise jusque là.

C'est ce que je commence à me dire. Après tout, je crois que la situation commençait à devenir trop pesante pour moi. Je n'ai pas appliqué les bonnes choses dès le début (en même temps, formation sur le tas oblige, je ne peux pas tout apprendre d'un coup).
Je crois que la seule chose que je regrette vraiment, c'est de ne plus voir mes anciens profs tous les jours mais cette expérience professionnelle m'aura appris beaucoup de choses. Il faut que j'apprenne à faire le "deuil" de cette expérience, qui me laisse malgré tout un excellent souvenir !
Sphinx
Sphinx
Prophète

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par Sphinx Lun 30 Nov 2020 - 13:17
Ça serait moi j'expliquerais aux collègues, au moins ceux qui t'ont le plus soutenue et bien sûr ton tuteur en premier lieu, le pourquoi de cette décision : ils ne sont pas en cause, ils t'ont beaucoup aidée, tu les en remercies infiniment, c'est un parent qui t'a remise en question et déstabilisée, etc.
Concernant les élèves : crois-moi, ils s'en remettront. (Et s'ils faisaient moins les zozos en classe avec la bénédiction de leurs parents, ça serait peut-être un peu moins la valse des remplaçants.
Concernant le non-renouvellement du contrat : au pire, si vraiment tu regrettes, pose la question à la direction. Qu'est-ce que tu as à y perdre, à part qu'ils disent non ? Ça ne changera rien à ton départ. (Mais ça pourrait ne pas faire très fiable.) Recommencer ailleurs peut-être une bonne idée : réputation vierge, de meilleures armes pour t'affirmer dès le début. Mais c'est à toi de voir ce que tu souhaites vraiment.

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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
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gryffondor123
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par gryffondor123 Lun 30 Nov 2020 - 13:22
Lédissé a écrit:Euh, "un cri de détresse"... Il ne faut pas exagérer. Les parents nous prennent parfois pour leur défouloir, et c'est particulièrement choquant dans un message écrit, surtout venant d'un adulte. Et un parent d'élève n'a pas à juger si nous avons raison ou tort (je ne parle pas de comportements hors la loi ou odieux, bien sûr), ils n'en ont pas le droit (la légitimité morale ni "officielle"), ils ne sont pas en position de le faire (qu'ils viennent enseigner, on verra comment ils s'en sortent ; et même un collègue n'aurait pas à nous dire que nous avons "tort sur toute la ligne"), ce n'est pas leur rôle. Point.
Quant à décevoir tes élèves... Ce sont eux qui n'ont pas à se comporter de manière odieuse. Il est anormal que nous ayons à faire tant de discipline. Tu peux regretter ta décision, mais uniquement pour toi, pas pour les autres.
Je n'ai pas d'avis sur le renouvellement ou non de ton contrat. Cela me paraît délicat, si tout le monde (y compris les élèves) est au courant, d'aller demander à finalement revenir sur ta demande. Tu peux peut-être en obtenir un ailleurs - nouveau départ ? En tout cas, bon courage pour la suite.

En tout cas, j'étais un excellent défouloir... Je suis entièrement d'accord.
Oui, c'est vrai, vu comme ça. Il va falloir que j'apprenne à faire le "deuil" de cette expérience. Mais en soit, cela m'a permis de découvrir beaucoup de choses, notamment qu'être prof, et bien, ce n'est pas si mal que ça finalement... Smile
Oui c'est sûr. J'espère que la décision de ne pas renouveler mon contrat n'est pas considérée comme démissionnaire... D'accord, je n'arrivais pas à gérer mes classes, mais il fallait cadrer dès le début, erreur que je ne tiens pas à refaire si je redeviens prof. Et je reste motivée malgré tout, ce n'est pas un métier facile, mais transmettre est sûrement l'une des plus belles vocations au monde... Smile
gryffondor123
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par gryffondor123 Lun 30 Nov 2020 - 13:34
Sphinx a écrit:Ça serait moi j'expliquerais aux collègues, au moins ceux qui t'ont le plus soutenue et bien sûr ton tuteur en premier lieu, le pourquoi de cette décision : ils ne sont pas en cause, ils t'ont beaucoup aidée, tu les en remercies infiniment, c'est un parent qui t'a remise en question et déstabilisée, etc.
Concernant les élèves : crois-moi, ils s'en remettront. (Et s'ils faisaient moins les zozos en classe avec la bénédiction de leurs parents, ça serait peut-être un peu moins la valse des remplaçants.
Concernant le non-renouvellement du contrat : au pire, si vraiment tu regrettes, pose la question à la direction. Qu'est-ce que tu as à y perdre, à part qu'ils disent non ? Ça ne changera rien à ton départ. (Mais ça pourrait ne pas faire très fiable.) Recommencer ailleurs peut-être une bonne idée : réputation vierge, de meilleures armes pour t'affirmer dès le début. Mais c'est à toi de voir ce que tu souhaites vraiment.

J'ai expliqué le pourquoi de cette décision à mon tuteur et l'ai remercié pour toute sa bienveillance. Je crois que ma décision l'a un peu touché, il était vraiment impliqué dans le maintien de mon moral et dans le soutien. Mais il a compris. Ce n'est pas sa faute, ce n'est pas la mienne, c'est la faute à une situation qui m'a dépassé.
Oui, cela ne m'étonnerait pas. Ils vont simplement se récupérer un prof qui sera sûrement (et je l'espère !) moins gentil !
Je crois que cela ne servira pas à grand-chose au final. Il vaut mieux que je laisse les choses telles qu'elles sont désormais, juste aller rendre les clés et les manuels... Smile Mais oui, ce ne sera pas ma seule expérience dans ce domaine je l'espère. Reste à savoir si je ne fais pas partie de la liste noire du rectorat !
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