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Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par ee Mer 14 Oct - 18:47
Enaeco a écrit:
ee a écrit:
Donc, ça vaudrait peut-être le coup de demander/exiger/proposer une étude épidémiologique dans quelques établissements scolaires (primaires, secondaires, grosses cités scolaires) de différentes régions? Que pour un élève covid +, on considère par hypothèse tous ses camarades de classe, enseignants et surveillants comme "cas contacts" et qu'on leur propose un test. En réitérant l'opération dans plusieurs villes et plusieurs types d'établissement, on aurait ainsi la confirmation - ou l'infirmation - de l'idée qu'on ne se contamine pas à l'école.
Oui, on pourrait faire ça.
Peut-être qu'ils croient vraiment à leur protocole et à leur "vos enfants ne risquent rien" ou qu'ils ne veulent pas avouer qu'ils ne savent pas...

Mon avis au doigt mouillé qui ne vaut pas grand chose : vu le nombre d'heures passées et le nombre d'élèves, dans les conditions que nous connaissons, le nombre de cas n'a rien de spectaculaire, même si on considère un grand nombre d'asymptomatiques.
Quand des élèves sont covid+ et que les copains sont cas contact et testés, ça revient très rarement positif.
Quand des élèves sont covid+ et que les copains sont cas contact et non-testés, ils continuent leur vie d'élève sans que tout le monde autour d'eux ne tombe comme des mouches.
Au doigt mouillé, je crois aussi que ce que nous vivons depuis septembre confirme que les élèves se contaminent très peu entre eux  (parce que vu l'extrême faiblesse du protocole sanitaire et l'extrême entassement des élèves, sinon, on aurait des classes entières malades un peu partout en France!)... ou simplement qu'ils sont asymptomatiques dans leur écrasante majorité (ce que l'on savait déjà).
Et en termes de diffusion de l'épidémie chez des publics plus fragiles (leurs parents, grands parents, entourages divers...), savoir si nos élèves transmettent peu le virus ou si c'est seulement qu'ils ne développent pas eux-mêmes la maladie, ça pourrait quand même être intéressant!
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Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par ee Mer 14 Oct - 18:50
Enaeco a écrit:
Clecle78 a écrit:Mais tout cela contredirait la doxa et le mantra du gouvernement : les enfants ne sont pas contagieux et le masque protège de tout...
J'espère que la théorie du complot est la bonne !
Comme ça, les vacances vont mettre un gros coup à la propagation du virus et dans quelques semaines, on observera des baisses exceptionnelles (et en plus de ça le gouvernement ne pourra plus fermer les yeux !)
Sans être complotiste (cad : je ne crois vraiment pas que ce soit fait exprès), la baisse légère des cas qu'on peut espérer grâce aux vacances sera considérée comme la preuve que le couvre-feu, dont le démarrage est concomitant, est vach'ment efficace!
Pontorson50
Pontorson50
Fidèle du forum

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par Pontorson50 Mer 14 Oct - 18:53
Les décisions de Macron sont très peu nombreuses, et aucune ne concerne l'école, celle-ci étant il est vrai peu festive dans l'ensemble...mais il y a quand même d'autres problèmes :
-Toujours pas d'abolition du délai de carence, qui fait perdre autant d'argent qu'une journée de grève à toute personne responsable soucieuse de la santé des autres.
-Toujours pas de prise en compte des cas vulnérables, or très cyniquement, s'ils tombent malades soit du covid, soit de la fatigue au travail qui aggraverait leur état, ils encombreront rapidement les services d'urgence soit comme covid, soit comme autres urgences...Leur permettre d'être en distanciel voire en arrêt devient impératif.
-Rien sur le périscolaire, notamment les relâchement évidents dans les transports en commun au retour du boulot.
-Aucune interdiction d'accès aux transports en commun aux heures de pointe (notamment entrées et sorties scolaires) pour ceux qui ne travaillent pas (au sens large, une recherche d'emploi, un entretien, une convocation d'agence pour l'emploi sont du travail).
-Toujours rien pour faire aérer d'urgence (surtout si on en a pour un ou deux ans au moins) celles des salles de classe qui ne peuvent pas l'être correctement, on a assez de témoignages ici pour comprendre que ce n'est pas marginal. Rien sur les dispositifs de purification d'air qui sont parfois la seule solution rapide à mettre en place.

Le couvre-feu va peut-être avoir un impact sur la fin des réunions parents-profs, il n'est pas exceptionnel de voir des collègues encore à pied d'oeuvre passé 21h...Les parents pourront-ils valider une attestation travail sur un entretien tardif au collège ou au lycée? Ne serait-il pas nécessaire de mettre fin à toute réunion à 20h dernier délai, donc admettre qu'il faudra parfois les commencer avant la fin des temps de cours? Autant utiliser ces contraintes pour rendre raisonnables les heures de sorties de travail!


Dernière édition par Pontorson50 le Mer 14 Oct - 18:56, édité 1 fois
Clecle78
Clecle78
Esprit sacré

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par Clecle78 Mer 14 Oct - 18:55
Absolument. Nous sommes le seul pays d'Europe où l'école est ouverte comme si de rien n'était, ça a encore été rappelé ce matin sur France Inter.. Ce n'est pas une théorie du complot n'en déplaise à certains ici qui préfèrent se moquer et dénigrer sans argumenter, c'est juste un gouvernement aveugle qui a voulu croire que le virus était derrière nous, a fait tout pour faire coller la réalité avec ça et préfère envoyer profs et élèves au casse pipe sans protection plutôt que reconnaître son erreur, pour faire fonctionner l'économie. Edouard Philippe que je n'apprécie pas était farouchement contre la reprise des établissements scolaires et a été désavoué par Macron. On voit bien le résultat. Il fallait tenir jusqu'aux vacances, c'est fait. Que va donner la rentrée j'attends de voir mais j'aimerais bien en effet avoir tort sur les écoles et m'inquiéter pour rien. Il est vrai que je suis vulnérable et que je vois d'un mauvais oeil le fait de risquer ma vie chaque jour en face d'élèves positifs à gogo, c'est certainement un grand tort et un penchant complotiste de ma part...
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chmarmottine
Guide spirituel

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par chmarmottine Mer 14 Oct - 18:56
ee a écrit:
Enaeco a écrit:
Clecle78 a écrit:Mais tout cela contredirait la doxa et le mantra du gouvernement : les enfants ne sont pas contagieux et le masque protège de tout...
J'espère que la théorie du complot est la bonne !
Comme ça, les vacances vont mettre un gros coup à la propagation du virus et dans quelques semaines, on observera des baisses exceptionnelles (et en plus de ça le gouvernement ne pourra plus fermer les yeux !)
Sans être complotiste (cad : je ne crois vraiment pas que ce soit fait exprès), la baisse légère des cas qu'on peut espérer grâce aux vacances sera considérée comme la preuve que le couvre-feu, dont le démarrage est concomitant, est vach'ment efficace!
Dans mon département rural, il y a clairement une explosion de l'épidémie comme partout depuis la rentrée. Pourtant, pas de métro, très peu d'étudiants. Des ehpad fortement touchés.
J'aimerais comprendre comment ça a pu évoluer aussi vite...
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PHLA
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Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par PHLA Mer 14 Oct - 18:59
dita a écrit:Le Président a répété à plusieurs reprises que les établissements devaient être ouverts pour permettre aux Français de travailler. Nous sommes des nou(ille)nou(illes).
Bac + 5 ainsi que la réussite à un concours sélectif : nous sommes des nounous ultra-qualifiés ! J'en rirais si je n'étais pas à ce point révolté de tant de mépris craché à nos visages !
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mgb35
Érudit

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par mgb35 Mer 14 Oct - 19:01
Malgré cette spécificité de l'ouverture scolaire, la France n'est pas plus touche que l'Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni... Donc ce ne doit pas être le facteur numéro 1.
Sinon personne n'accuse ceux qui défendent la fermeture des écoles de complotismemais ceux qui y voient une volonté de nuire du gouvernement.
zigmag17
zigmag17
Guide spirituel

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par zigmag17 Mer 14 Oct - 19:02
ee a écrit:La question que je me pose, et à laquelle certains sauront peut-être répondre : d'où sait-on que les établissements scolaires ne sont pas des incubateurs de covid, se diffusant ensuite selon les voies largement médiatisées (familles, familles élargies, rassemblements festifs, entreprises dans une moindre mesure)?

Je m'explique : je ne crois pas le gouvernement cynique au point de laisser volontairement ouverts à effectifs complets, dans les conditions de promiscuité que l'on connait, des établissements scolaires qui seraient clairement identifiés comme "propagateurs" du virus.
En même temps, comme "masqué donc pas cas contact", il n'y a manifestement pas, ou très peu, de recherche de cluster potentiel lorsqu'un élève ou un agent est covid+.
Si un cluster doit apparaitre à proximité, ce sera le boulot de maman ou le mariage d'un cousin de papa, sans que l'on puisse dire que le "cas zéro" du dit cluster, c'est en fait l'élève Tartempion, porteur asymptomatique qui a choppé le virus dans sa classe de 30 mal aérée.

Le problème est un peu le même, en RP, avec les transports. L'ARS reconnait elle-même que la transmission dans le métro, on n'en a en réalité aucune idée parce que, par définition, on ne peut pas tracer un cluster potentiel 'ligne 13 le 8 octobre, 2e wagon, entre 6h30 et 7h30 le matin".

D'où mon interrogation. Y'a pas parce qu'on trace pas ou y'a pas parce que y a pas? Existe-t-il une étude sérieuse (par recoupement des cas covid+ d'une ville selon différents critères, dont les établissements fréquentés par les enfants, par exemple) montrant que l'école est effectivement, sinon un sanctuaire, du moins une zone de très faible circulation du virus?
Je crois au contraire ce gouvernement d'un cynisme à toute épreuve, faisant fi de la "valetaille" qui doit continuer de travailler coûte que coûte et tant pis pour les conséquences tant que la belle machine économique continue cahin-caha de fonctionner.
Si tel n'était pas le cas, nous ne serions pas ici à débattre depuis des semaines de conditions scandaleuses de reprise dans nos établissements scolaires; la distanciation serait respectée car les classes auraient été dédoublées pour éviter aux maximum l'effet de contamination; des aménagements d'horaires et de salles auraient été envisagés et appliqués; les produits désinfectants auraient été distribués en quantité suffisante; des masques nous auraient été fournis, de qualité etc (la liste est longue).
Laisser les choses se déliter ne dérange pas les élites (en l'écrivant je m'aperçois que ça ferait un bon slogan!!!), au contraire le monde de l'après" se prépare et je suis convaincue que cet épisode corona arrange leurs affaires, puisque tout ce qui est humain leur est étranger et que seul le profit compte: le petit peuple pourra toujours pleurer, sa mission sera de trimer jusqu'à la fin en traversant maintes tempêtes, tandis que le monde "d'en- haut" se délectera des profits.
Je pense, pour répondre à ta question, que " Y a pas parce qu'on trace pas". Parce que c'est plus commode. Les décrets passent et s'appliquent, sous de fallacieux prétextes sanitaires (parce que là, le coup du couvre-feu alors que les lycées restent ouverts, comment dire...?) . Et pendant ce temps, l'époque devient liberticide...

Edit: zut j'ai mal cité, ça commence à "je crois..."

C'est réparé.
Thalia
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mgb35
Érudit

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par mgb35 Mer 14 Oct - 19:04
chmarmottine a écrit:
ee a écrit:
Enaeco a écrit:
Clecle78 a écrit:Mais tout cela contredirait la doxa et le mantra du gouvernement : les enfants ne sont pas contagieux et le masque protège de tout...
J'espère que la théorie du complot est la bonne !
Comme ça, les vacances vont mettre un gros coup à la propagation du virus et dans quelques semaines, on observera des baisses exceptionnelles (et en plus de ça le gouvernement ne pourra plus fermer les yeux !)
Sans être complotiste (cad : je ne crois vraiment pas que ce soit fait exprès), la baisse légère des cas qu'on peut espérer grâce aux vacances sera considérée comme la preuve que le couvre-feu, dont le démarrage est concomitant, est vach'ment efficace!
Dans mon département rural, il y a clairement une explosion de l'épidémie comme partout depuis la rentrée. Pourtant, pas de métro, très peu d'étudiants. Des ehpad fortement touchés.
J'aimerais comprendre comment ça a pu évoluer aussi vite...
Je ne te comprend vraiment pas.. Tu alternes les posts sensés et d'autres lunaires. L'explosion dans ton département rural n'a sûrement rien à voir avec celle des cas à Paris. Une maladie virale circule et c'est normal. On essaie de la contenir mais personne ne dit qu'on peut l'arrêter.
Pontorson50
Pontorson50
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par Pontorson50 Mer 14 Oct - 19:08
lilith888 a écrit:Mais c'est une question de date alors, pas de ne pas pouvoir acheter de vaccins du tout, non ? Si c'est pour que les doses soient en priorité livrées aux personnes vulnérables qui ont le bon, ça ne me choque pas plus que ça, c'est même normal.
Les personnes vulnérables sont certes à vacciner, mais aussi celles qui côtoient au travail des centaines de personnes par semaine, et je comprends mal de devoir attendre la mi-décembre pour être protégé et surtout protecteur -même partiel- contre la grippe dans mes classes. Habituellement je me fais vacciner fin octobre/début novembre.
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Enaeco
Vénérable

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par Enaeco Mer 14 Oct - 19:08
ee a écrit:Sans être complotiste (cad : je ne crois vraiment pas que ce soit fait exprès), la baisse légère des cas qu'on peut espérer grâce aux vacances sera considérée comme la preuve que le couvre-feu, dont le démarrage est concomitant, est vach'ment efficace!
Ah ça par contre, on peut s'y attendre !
Si baisse il y a, c'est le couvre feu qui récoltera tous les honneurs et qui aura "prouvé son efficacité". J'en suis moi aussi convaincu !
(comme si c'était le seul paramètre qu'on avait changé et que le rythme école/vacances était le même...)


Clecle78 a écrit:Absolument. Nous sommes le seul pays d'Europe où l'école est ouverte comme si de rien n'était, ça a encore été rappelé ce matin sur France Inter.. Ce n'est pas une théorie du complot n'en déplaise à certains ici qui préfèrent se moquer et dénigrer sans argumenter, c'est juste un gouvernement aveugle  qui a voulu croire que le virus était derrière nous, a fait tout pour faire coller la réalité avec ça et préfère envoyer profs et élèves au casse pipe sans protection plutôt que reconnaître son erreur, pour faire fonctionner  l'économie.
Tu parles du primaire j'espère ?
Parce que dans le secondaire, ce n'est clairement pas "comme si de rien n'était"...
Nos mesures sont globalement dans la lignée de nos voisins européens malgré quelques divergences (aussi capitales qu'elles soient dans la lutte contre la propagation).
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chmarmottine
Guide spirituel

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par chmarmottine Mer 14 Oct - 19:12
mgb35 a écrit:
chmarmottine a écrit:
ee a écrit:
Enaeco a écrit:J'espère que la théorie du complot est la bonne !
Comme ça, les vacances vont mettre un gros coup à la propagation du virus et dans quelques semaines, on observera des baisses exceptionnelles (et en plus de ça le gouvernement ne pourra plus fermer les yeux !)
Sans être complotiste (cad : je ne crois vraiment pas que ce soit fait exprès), la baisse légère des cas qu'on peut espérer grâce aux vacances sera considérée comme la preuve que le couvre-feu, dont le démarrage est concomitant, est vach'ment efficace!
Dans mon département rural, il y a clairement une explosion de l'épidémie comme partout depuis la rentrée. Pourtant, pas de métro, très peu d'étudiants. Des ehpad fortement touchés.
J'aimerais comprendre comment ça a pu évoluer aussi vite...
Je ne te comprend vraiment pas.. Tu alternes les posts sensés et d'autres lunaires. L'explosion dans ton département rural n'a sûrement rien à voir avec celle des cas à Paris. Une maladie virale circule et c'est normal. On essaie de la contenir mais personne ne dit qu'on peut l'arrêter.
Non sans blague ?
On est en train de se demander l'impact du scolaire sur l'évolution de l'épidémie. Dans les grandes métropoles, si on part du principe que les lieux scolaires ne sont pas des relais de l'épidémie, on peut assez facilement imaginer d'autres relais potentiels (métro, étudiants ...).
Dans un département rural, ces relais-là n'existent pas ou peu (transport en commun non surchargé ...), du coup, la question est de savoir si le milieu scolaire serait finalement un de ces relais.
Il n'y rien de lunaire là-dedans ...
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mgb35
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par mgb35 Mer 14 Oct - 19:16
Peux tu nous donner ton département ? J'aimerai pouvoir comparer l'explosion dont tu parles et celle de l'île de France...
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ee
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par ee Mer 14 Oct - 19:19
zigmag17 a écrit:
ee a écrit:La question que je me pose, et à laquelle certains sauront peut-être répondre : d'où sait-on que les établissements scolaires ne sont pas des incubateurs de covid, se diffusant ensuite selon les voies largement médiatisées (familles, familles élargies, rassemblements festifs, entreprises dans une moindre mesure)?

Je m'explique : je ne crois pas le gouvernement cynique au point de laisser volontairement ouverts à effectifs complets, dans les conditions de promiscuité que l'on connait, des établissements scolaires qui seraient clairement identifiés comme "propagateurs" du virus.
En même temps, comme "masqué donc pas cas contact", il n'y a manifestement pas, ou très peu, de recherche de cluster potentiel lorsqu'un élève ou un agent est covid+.
Si un cluster doit apparaitre à proximité, ce sera le boulot de maman ou le mariage d'un cousin de papa, sans que l'on puisse dire que le "cas zéro" du dit cluster, c'est en fait l'élève Tartempion, porteur asymptomatique qui a choppé le virus dans sa classe de 30 mal aérée.

Le problème est un peu le même, en RP, avec les transports. L'ARS reconnait elle-même que la transmission dans le métro, on n'en a en réalité aucune idée parce que, par définition, on ne peut pas tracer un cluster potentiel 'ligne 13 le 8 octobre, 2e wagon, entre 6h30 et 7h30 le matin".

D'où mon interrogation. Y'a pas parce qu'on trace pas ou y'a pas parce que y a pas? Existe-t-il une étude sérieuse (par recoupement des cas covid+ d'une ville selon différents critères, dont les établissements fréquentés par les enfants, par exemple) montrant que l'école est effectivement, sinon un sanctuaire, du moins une zone de très faible circulation du virus?

Je crois au contraire ce gouvernement d'un cynisme à toute épreuve, faisant fi de la "valetaille" qui doit continuer de travailler coûte que coûte et tant pis pour les conséquences tant que la belle machine économique continue cahin-caha de fonctionner.
Si tel n'était pas le cas, nous ne serions pas ici à débattre depuis des semaines de conditions scandaleuses de reprise dans nos établissements scolaires; la distanciation serait respectée car les classes auraient été dédoublées pour éviter aux maximum l'effet de contamination; des aménagements d'horaires et de salles auraient été envisagés et appliqués; les produits désinfectants auraient été distribués en quantité suffisante; des masques nous auraient été fournis, de qualité etc (la liste est longue).
Laisser les choses se déliter ne dérange pas les élites (en l'écrivant je m'aperçois que ça ferait un bon slogan!!!), au contraire le monde de l'après" se prépare et je suis convaincue que cet épisode corona arrange leurs affaires, puisque tout ce qui est humain leur est étranger et que seul le profit compte: le petit peuple pourra toujours pleurer, sa mission sera de trimer jusqu'à la fin en traversant maintes tempêtes, tandis que le monde "d'en- haut" se délectera des profits.
Je pense, pour répondre à ta question, que " Y a pas parce qu'on trace pas". Parce que c'est plus commode. Les décrets passent et s'appliquent, sous de fallacieux prétextes sanitaires (parce que là, le coup du couvre-feu alors que les lycées restent ouverts, comment dire...?) . Et pendant ce temps, l'époque devient liberticide...

Edit: zut j'ai mal cité, ça commence à "je crois..."
Sur le fond du truc, je suis assez d'accord avec toi et n'étais pas loin (scusez le point Godwin) de trouver des accents pétainistes à notre président, ce soir, dénonçant l'esprit de jouissance et l'esprit de défaite tout en appelant à travailler-travailler-travailler. J'ai aussi entendu la jubilation contenue dans le constat que "les plus fragiles d'entre nous" (les familles nombreuses des cités du 93, par exemple) étaient plus touchées par l'épidémie que les autres - alors qu'en mars, on sentait la terreur qui habitait les gouvernements européens face à une épidémie qui semblait ne pas faire la différence entre riches et pauvres et pouvait même envoyer à l'hôpital un ministre ou un patron.

N'empêche qu'on est encore en démocratie et qu'un gouvernement émanant de l'élection qui prend sciemment le risque d'une nouvelle catastrophe sanitaire majeure, j'y crois moyennement. D'où mon interrogation sincère, pas provoc', en appelant à vos lumières : comment y font pour savoir que la grosse cité scolaire du coin, là, le machin à 1500 élèves en classes de 30 à 35, n'est pour rien (ou presque pour rien) dans la multiplication des cas?
Moonchild
Moonchild
Sage

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par Moonchild Mer 14 Oct - 20:50
ee a écrit:
Enaeco a écrit:
ee a écrit:Donc, ça vaudrait peut-être le coup de demander/exiger/proposer une étude épidémiologique dans quelques établissements scolaires (primaires, secondaires, grosses cités scolaires) de différentes régions? Que pour un élève covid +, on considère par hypothèse tous ses camarades de classe, enseignants et surveillants comme "cas contacts" et qu'on leur propose un test. En réitérant l'opération dans plusieurs villes et plusieurs types d'établissement, on aurait ainsi la confirmation - ou l'infirmation - de l'idée qu'on ne se contamine pas à l'école.
Oui, on pourrait faire ça.
Peut-être qu'ils croient vraiment à leur protocole et à leur "vos enfants ne risquent rien" ou qu'ils ne veulent pas avouer qu'ils ne savent pas...

Mon avis au doigt mouillé qui ne vaut pas grand chose : vu le nombre d'heures passées et le nombre d'élèves, dans les conditions que nous connaissons, le nombre de cas n'a rien de spectaculaire, même si on considère un grand nombre d'asymptomatiques.
Quand des élèves sont covid+ et que les copains sont cas contact et testés, ça revient très rarement positif.
Quand des élèves sont covid+ et que les copains sont cas contact et non-testés, ils continuent leur vie d'élève sans que tout le monde autour d'eux ne tombe comme des mouches.
Au doigt mouillé, je crois aussi que ce que nous vivons depuis septembre confirme que les élèves se contaminent très peu entre eux  (parce que vu l'extrême faiblesse du protocole sanitaire et l'extrême entassement des élèves, sinon, on aurait des classes entières malades un peu partout en France!)... ou simplement qu'ils sont asymptomatiques dans leur écrasante majorité (ce que l'on savait déjà).
Et en termes de diffusion de l'épidémie chez des publics plus fragiles (leurs parents, grands parents, entourages divers...), savoir si nos élèves transmettent peu le virus ou si c'est seulement qu'ils ne développent pas eux-mêmes la maladie, ça pourrait quand même être intéressant!
Il y a quand même eu l'enquête sur le lycée de Crépy-en-Valois au début de l'épidémie avec ses 41% de testés positifs qui ne plaide pas tellement dans le sens de la théorie des élèves qui ne se contaminent que très peu.

Mais, à part ça, faire des tests PCR au doigt mouillé constitue une alternative intéressante en cas de pénurie d'écouvillons.


Pontorson50 a écrit:
lilith888 a écrit:Mais c'est une question de date alors, pas de ne pas pouvoir acheter de vaccins du tout, non ? Si c'est pour que les doses soient en priorité livrées aux personnes vulnérables qui ont le bon, ça ne me choque pas plus que ça, c'est même normal.
Les personnes vulnérables sont certes à vacciner, mais aussi celles qui côtoient au travail des centaines de personnes par semaine, et je comprends mal de devoir attendre la mi-décembre pour être protégé et surtout protecteur -même partiel- contre la grippe dans mes classes. Habituellement je me fais vacciner fin octobre/début novembre.
Oui, en terme de contrôle de l'épidémie, les personnels soignants et enseignants devraient faire partie des publics prioritaires.
Lorsqu'il avait été questionné sur le vaccin contre la grippe, Raoult répondait que, selon lui, il fallait cibler en priorité des enfants qui, d'une part, ont une bonne réponse immunitaire au vaccin contrairement aux plus âgés et, d'autre part, sont d'importants vecteurs de propagation de la grippe. Sur ce coup-là, je l'avais trouvé plutôt cohérent.


ee a écrit:Sur le fond du truc, je suis assez d'accord avec toi et n'étais pas loin (scusez le point Godwin) de trouver des accents pétainistes à notre président, ce soir, dénonçant l'esprit de jouissance et l'esprit de défaite tout en appelant à travailler-travailler-travailler. J'ai aussi entendu la jubilation contenue dans le constat que "les plus fragiles d'entre nous" (les familles nombreuses des cités du 93, par exemple) étaient plus touchées par l'épidémie que les autres - alors qu'en mars, on sentait la terreur qui habitait les gouvernements européens face à une épidémie qui semblait ne pas faire la différence entre riches et pauvres et pouvait même envoyer à l'hôpital un ministre ou un patron.

N'empêche qu'on est encore en démocratie et qu'un gouvernement émanant de l'élection qui prend sciemment le risque d'une nouvelle catastrophe sanitaire majeure, j'y crois moyennement. D'où mon interrogation sincère, pas provoc', en appelant à vos lumières : comment y font pour savoir que la grosse cité scolaire du coin, là, le machin à 1500 élèves en classes de 30 à 35, n'est pour rien (ou presque pour rien) dans la multiplication des cas?
Peut-être la pensée magique : ils savent que la grosse cité scolaire du coin n'y est pour rien parce qu'ils croient qu'elle n'y est pour rien ; et il est d'autant plus facile d'y croire qu'il suffit de n'écouter que les spécialistes qui confortent cette opinion et surtout pas ceux qui émettraient des doutes.

Macron est un optimiste et il aura impulsé la ligne de conduite du déconfinement ; son intervention sur les masques en juillet qui seraient rendus obligatoires en milieu clos quinze jours plus tard suggérait qu'il avait du mal à prendre conscience des enjeux et qu'il n'a rien vu venir, comme s'il pensait l'épidémie presque terminée. Il n'est pas rare non plus qu'un optimiste déçu cherche à culpabiliser autrui quand tout ne s'est pas passé aussi bien qu'il l'imaginait.
henriette
henriette
Médiateur

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par henriette Jeu 15 Oct - 4:13
L'info a sans doute déjà été relayée ici (mais le fil va si vite) : Blanquer a annoncé que le stage en entreprise en 3e serait facultatif cette année, remplacé par des modules vidéos apparemment.
https://www.bfmtv.com/societe/education/education-jean-michel-blanquer-annonce-que-les-stages-de-3e-seront-facultatifs-cette-annee_AD-202010140302.html

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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
nad81
nad81
Niveau 6

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par nad81 Jeu 15 Oct - 4:18
Moi ce qui me laisse pantoise c'est "le bon sens" auquel fait référence et appel à tout bout de champ Monsieur Macron. Pourtant quelques minutes après son bon sens reste devant la porte quand il sort que les fonctionnaires doivent rester sur le terrain, tous y compris les vulnérables (au revoir tes espoirs de télétravail)... parce que bon ils sont protégés par le masque et les protocoles hein... C'est donc le bon sens de laisser des femmes enceintes devant des classes où il y a des cas positifs, dans le primaire comme le secondaire, quand on se rend compte qu'en fait il n'y pas d'études sur les effets de la Covid au 1er et 2ème trimestre?! Et quelques minutes avant encore en début d'interview il rappelait que le virus peut laisser des séquelles à tous, qu'on ne connait pas encore ses effets sur le long terme...?! Il est où le bon sens? Ils veulent créer une génération Covid des bébés nés entre 2020 et la découverte du vaccin ou quoi?! affraid
RogerMartin
RogerMartin
Bon génie

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par RogerMartin Jeu 15 Oct - 4:28
Moonchild a écrit: Peut-être la pensée magique : ils savent que la grosse cité scolaire du coin n'y est pour rien parce qu'ils croient qu'elle n'y est pour rien ; et il est d'autant plus facile d'y croire qu'il suffit de n'écouter que les spécialistes qui confortent cette opinion et surtout pas ceux qui émettraient des doutes.

Hélas, ce n'est pas que de la pensée magique. Le gouvernement et le conseil scientifique n'ont pas le temps d'aller voir dans les établissements scolaires et universitaires ce qui s'y passe. Ils sont dépendants pour leurs décisions des chiffres que leur remontent les deux artistes en charge de ces ministères, eux-mêmes nourris par de nombreux échelons intermédiaires eux aussi avides (comme certains chefs d'établissement comme on le voit sur ce fil) de prouver qu'il n'y a pas de clusters dans nos murs.
Il suffit de ne pas remonter les cas et hop, les soucis disparaissent.
À chaque échelon son lot de clowns qui se dit qu'il ne faut surtout rien fermer, certains pour le biendézenfannédènétudian, d'autres parce qu'ils croient très sincèrement qu'ils gèrent des usines à saucisses et pas de l'humain, mais aussi qu'il faut faire des économies et donc que tout cela tourne sans masque, sans gel, par la grâce de la sainte vocation.
Aucune dépense n'a été engagée. Dans ma fac, toutes nos demandes listées à la fin du printemps (raisonnables, hein) ont été accueillies d'un pied dédaigneux, l'idée c'était que "ce serait moins grave en septembre". Tout pour ne rien dépenser ou, pire, ne pas travailler à préparer quoi que ce soit. Cette paresse et cette frilosité caractérisent tous les échelons de la technostructure.
Je suis persuadée que le gouvernement croit le MEN et le MESRI quand ces institutions claironnent sur tous les tons que le virus ne passe pas par eux -- d'autant que c'est pratique que tout ça fonctionne, hein : les mômes sont gardés, les collégiens ne traînent pas dans les rues, les lycéens se préparent au somptueux bac Blanquer, les étudiants étudient. Ils ne crèvent pas trop du virus, parce qu'ils sont jeunes, donc youpi. L'oreillette grésille : il y aurait des enseignants en face de toutes ces chipolatas, ah ben oui, ça il en faut.

Mode d'emploi pour afficher des non-clusters :
Mon université (68000 personnes) se targue aux dernières nouvelles d'un peu moins de 170 cas positifs depuis la rentrée, dont 60+ étudiants de médecine (eux ont tous été testés). Dans mon UFR, 1200 personnes, on se démène pour décompter tous les cas (contact, symptomes) et ce qu'il en est de leurs tests, avec moult relances. Bref, avec une collègue, on joue à l'Agence UFR de Santé. On a recensé 16 cas positifs depuis la rentrée. Donc soit les anglicistes sont des lécheurs de boutons de porte avérés, soit les chiffres de la présidence de ma fac sont sino-soviétiques et plaisent au ministère et au gouvernement, tout en démontrant qu'on est des pros de la sécurité sanitaire. Tout le monde il est content.


Dernière édition par RogerMartin le Jeu 15 Oct - 4:34, édité 1 fois

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Clecle78
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Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par Clecle78 Jeu 15 Oct - 4:30
C'est incompréhensible et ces contradictions minent le discours. On nous culpabilise et en même temps on nous envoie au casse pipe dans les classes.
Cleroli
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Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par Cleroli Jeu 15 Oct - 4:36
Enaeco a écrit:
ee a écrit:Sans être complotiste (cad : je ne crois vraiment pas que ce soit fait exprès), la baisse légère des cas qu'on peut espérer grâce aux vacances sera considérée comme la preuve que le couvre-feu, dont le démarrage est concomitant, est vach'ment efficace!
Ah ça par contre, on peut s'y attendre !
Si baisse il y a, c'est le couvre feu qui récoltera tous les honneurs et qui aura "prouvé son efficacité". J'en suis moi aussi convaincu !
(comme si c'était le seul paramètre qu'on avait changé et que le rythme école/vacances était le même...)


Clecle78 a écrit:Absolument. Nous sommes le seul pays d'Europe où l'école est ouverte comme si de rien n'était, ça a encore été rappelé ce matin sur France Inter.. Ce n'est pas une théorie du complot n'en déplaise à certains ici qui préfèrent se moquer et dénigrer sans argumenter, c'est juste un gouvernement aveugle  qui a voulu croire que le virus était derrière nous, a fait tout pour faire coller la réalité avec ça et préfère envoyer profs et élèves au casse pipe sans protection plutôt que reconnaître son erreur, pour faire fonctionner  l'économie.
Tu parles du primaire j'espère ?
Parce que dans le secondaire, ce n'est clairement pas "comme si de rien n'était"...
Nos mesures sont globalement dans la lignée de nos voisins européens malgré quelques divergences (aussi capitales qu'elles soient dans la lutte contre la propagation).
Tu évoques le port du masque, c'est ça ? Parce qu'à part le masque, je travaille dans les mêmes conditions que les années précédentes.
nad81
nad81
Niveau 6

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par nad81 Jeu 15 Oct - 4:48
Ici l'approvisionnement en produit d'hygiène se délite... sprays défectueux, essuie tout à l'approvisionnement aléatoire, plus de lingettes pour désinfecter les claviers (recouverts de cellophane désormais crevé à plusieurs endroits)... mais allez à la rentrée on reprend exactement comme avant: les élèves es changent de salle! Je ne veux même pas penser à la gestion des produits d'hygiène à ce moment là quand c'est sensé être désinfecté à chaque changement de classe... Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 1665347707
Et au milieu de ça les élèves se relâchent sur le masque (je reprends bien plus souvent pour des masques sous le nez voir sous le menton!) même dans mon établissement plutôt cool et qui a pas mal d'enfants de soignants (proche du secteur résidentiel classe de l'hôpital de la ville)
Lokomazout
Lokomazout
Niveau 9

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par Lokomazout Jeu 15 Oct - 4:57
PHLA a écrit:
dita a écrit:Le Président a répété à plusieurs reprises que les établissements devaient être ouverts pour permettre aux Français de travailler. Nous sommes des nou(ille)nou(illes).
Bac + 5 ainsi que la réussite à un concours sélectif : nous sommes des nounous ultra-qualifiés ! J'en rirais si je n'étais pas à ce point révolté de tant de mépris craché à nos visages !

Allo, l'intersyndicale ? Allo ? ALLO ?
celitian
celitian
Sage

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par celitian Jeu 15 Oct - 5:00
Plusieurs constats suite à nos fermetures :
- les élèves ont reçu des injonctions contradictoires des différents organismes (un, c'était test à 5 jours, l'autre, 7 jours donc certains ont dû le refaire),
- le personnel concerné se limite aux enseignants devant les classes alors que d'autres personnes sont forcément en contact avec les élèves (le professeur documentaliste qui échange des documents n'a pas été mis à l'isolement),
- quasiment aucun enseignant n'a été contacté par un organisme gérant la crise (donc certains n'ont pas compris ce qu'il fallait faire et ont passé le test trop tôt mais sont revenus en cours),
- des collègues et certainement des élèves n'ont pas respecté l'isolement.

Conclusion, les dysfonctionnements sont essentiellement dus à l'organisation de la prise en charge, et, à la différence de la formation de soignants, cela doit être beaucoup plus rapide de former du personnel pour cette prise en charge administrative.
Danska
Danska
Prophète

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par Danska Jeu 15 Oct - 5:01
Enaeco a écrit:
Tu parles du primaire j'espère ?
Parce que dans le secondaire, ce n'est clairement pas "comme si de rien n'était"...
Nos mesures sont globalement dans la lignée de nos voisins européens malgré quelques divergences (aussi capitales qu'elles soient dans la lutte contre la propagation).

Dans mon établissement - 1200 élèves - si, c'est exactement comme si de rien n'était. La seule différence, c'est les masques, rien d'autre.
Guermantes729
Guermantes729
Neoprof expérimenté

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale - Page 11 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

par Guermantes729 Jeu 15 Oct - 5:08
J'avais dit surveiller de près les cas en Italie, pays qui m'a semblé le seul à prendre de réelles précautions pour l'école:
L'épidémie rebondit comme partout ailleurs:

Face au rebond de l’épidémie de coronavirus en Italie, les autorités ont décidé de mettre en place de nouvelles restrictions afin de ne pas avoir à reconfiner le pays.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-litalie-change-sa-politique-sanitaire_4139949.html

chiffres et courbes ici:

https://www.worldometers.info/coronavirus/country/italy/

ce qui confirme mon "impression" à savoir que l'école contamine essentiellement par les regroupements annexes qu'elle entraîne, (cantine, regroupement devant les établissements, réunions entre copains copines etc)

ce qui, bien sûr, ne pardonne en rien la gestion bureaucratique terrible de la france, qui empêche par exemple, tout bêtement, d'ouvrir les fenêtres :/ voilà une décision qui ne coute rien, à personne, qui  ne met personne, ni l'économie en péril et qui pourtant ne se fait pas, parce que le temps que les papiers soient remplis et les décisions prises puis appliquées, on sera en 2037. Environ :/

Bon courage à tous :/
Halybel
Halybel
Érudit

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par Halybel Jeu 15 Oct - 5:28
ee a écrit:
zigmag17 a écrit:
ee a écrit:La question que je me pose, et à laquelle certains sauront peut-être répondre : d'où sait-on que les établissements scolaires ne sont pas des incubateurs de covid, se diffusant ensuite selon les voies largement médiatisées (familles, familles élargies, rassemblements festifs, entreprises dans une moindre mesure)?

Je m'explique : je ne crois pas le gouvernement cynique au point de laisser volontairement ouverts à effectifs complets, dans les conditions de promiscuité que l'on connait, des établissements scolaires qui seraient clairement identifiés comme "propagateurs" du virus.
En même temps, comme "masqué donc pas cas contact", il n'y a manifestement pas, ou très peu, de recherche de cluster potentiel lorsqu'un élève ou un agent est covid+.
Si un cluster doit apparaitre à proximité, ce sera le boulot de maman ou le mariage d'un cousin de papa, sans que l'on puisse dire que le "cas zéro" du dit cluster, c'est en fait l'élève Tartempion, porteur asymptomatique qui a choppé le virus dans sa classe de 30 mal aérée.

Le problème est un peu le même, en RP, avec les transports. L'ARS reconnait elle-même que la transmission dans le métro, on n'en a en réalité aucune idée parce que, par définition, on ne peut pas tracer un cluster potentiel 'ligne 13 le 8 octobre, 2e wagon, entre 6h30 et 7h30 le matin".

D'où mon interrogation. Y'a pas parce qu'on trace pas ou y'a pas parce que y a pas? Existe-t-il une étude sérieuse (par recoupement des cas covid+ d'une ville selon différents critères, dont les établissements fréquentés par les enfants, par exemple) montrant que l'école est effectivement, sinon un sanctuaire, du moins une zone de très faible circulation du virus?

Je crois au contraire ce gouvernement d'un cynisme à toute épreuve, faisant fi de la "valetaille" qui doit continuer de travailler coûte que coûte et tant pis pour les conséquences tant que la belle machine économique continue cahin-caha de fonctionner.
Si tel n'était pas le cas, nous ne serions pas ici à débattre depuis des semaines de conditions scandaleuses de reprise dans nos établissements scolaires; la distanciation serait respectée car les classes auraient été dédoublées pour éviter aux maximum l'effet de contamination; des aménagements d'horaires et de salles auraient été envisagés et appliqués; les produits désinfectants auraient été distribués en quantité suffisante; des masques nous auraient été fournis, de qualité etc (la liste est longue).
Laisser les choses se déliter ne dérange pas les élites (en l'écrivant je m'aperçois que ça ferait un bon slogan!!!), au contraire le monde de l'après" se prépare et je suis convaincue que cet épisode corona arrange leurs affaires, puisque tout ce qui est humain leur est étranger et que seul le profit compte: le petit peuple pourra toujours pleurer, sa mission sera de trimer jusqu'à la fin en traversant maintes tempêtes, tandis que le monde "d'en- haut" se délectera des profits.
Je pense, pour répondre à ta question, que " Y a pas parce qu'on trace pas". Parce que c'est plus commode. Les décrets passent et s'appliquent, sous de fallacieux prétextes sanitaires (parce que là, le coup du couvre-feu alors que les lycées restent ouverts, comment dire...?) . Et pendant ce temps, l'époque devient liberticide...

Edit: zut j'ai mal cité, ça commence à "je crois..."
Sur le fond du truc, je suis assez d'accord avec toi et n'étais pas loin (scusez le point Godwin) de trouver des accents pétainistes à notre président, ce soir, dénonçant l'esprit de jouissance et l'esprit de défaite tout en appelant à travailler-travailler-travailler. J'ai aussi entendu la jubilation contenue dans le constat que "les plus fragiles d'entre nous" (les familles nombreuses des cités du 93, par exemple) étaient plus touchées par l'épidémie que les autres - alors qu'en mars, on sentait la terreur qui habitait les gouvernements européens face à une épidémie qui semblait ne pas faire la différence entre riches et pauvres et pouvait même envoyer à l'hôpital un ministre ou un patron.

N'empêche qu'on est encore en démocratie et qu'un gouvernement émanant de l'élection qui prend sciemment le risque d'une nouvelle catastrophe sanitaire majeure, j'y crois moyennement. D'où mon interrogation sincère, pas provoc', en appelant à vos lumières : comment y font pour savoir que la grosse cité scolaire du coin, là, le machin à 1500 élèves en classes de 30 à 35, n'est pour rien (ou presque pour rien) dans la multiplication des cas?

Tout ton raisonnement devient biaisé par la croyance qu'on serait en démocratie. On est dans une république présidentielle mais qui n'a presque plus rien de démocratique. L'avis de la population, Macron s'en moque. D'ailleurs le couvre feu est un message clair : Faites tourner la machine et c'est tout.
Pour les études dans les écoles, une, très probante de Crépy-en-Valois.
Les écoles permettent au virus de circuler en sous-marin en dessous des radars. On ne teste pas, on ne trouve pas. il n'y a rien de complotiste là dedans et je pense que les collègues ont raison de se montrer méfiants quand on voit comment l'état nous a traité au fil des années et traite de manière générale sa population.

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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
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