- NLM76Grand Maître
Bon, les jeunes, vous avez super bien bossé sur l'impératif. Alors je me dis que je vais continuer avec les méthodes antiques, çàd esclavagistes.
Je vous propose de vous donner mes locutions qui tiennent compte de mon programme [nominatif, vocatif, accusatif vus pour déclinaisons 1,2,3 ; indicatif présent et parfait ainsi qu'impératif présent et infinitifs (tout à l'actif)]. Il y en a un paquet.
En échange, peut-être certains d'entre vous auraient envie d'écrire un "corrigé" ? çàd non la traduction, mais des explications sur l'usage de la locution et sa source.
1re série :
- A Cave canem !
- B Exemplī grātiā
- C Undās numerās.
- D Nōlī mē tangere.
E Dēsinit in piscem.- F Oleum perdidistī.
- G Vestis virum facit.
- H Omnia vincit amor.
- I Fīnis corōnat opus.
- J Mēns agitat mōlem.
- K Vēritās odium parit.
- L Pānem et circēnsēs !
- M Prīmum nōn nocēre.
- N Ō tempora ! ō mōrēs !
- O Amat victoria cūram.
- P Audī alteram partem.
- Q Audācēs fōrtūna juvat.
- R Audē contemnere ōpēs !
- S Sī vīs pācem, parā bellum.
- T Exercitātiō potest omnia.
- U Abyssus abyssum invocat.
- V Nēscit plēbs jējūna timēre.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AsarteLilithBon génie
Nulla dies sine linea ?
Omnia labor vincit improbus ?
Parcere sujectis et deballare superbos ?
Aquila non capit muscas ?
Omnia labor vincit improbus ?
Parcere sujectis et deballare superbos ?
Aquila non capit muscas ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- NLM76Grand Maître
Merci pour les compléments ! Mais j'ai déjà pratiquement tout ! Ce que je voudrais, ce sont les explications rédigées.
- suite des locutions à expliquer:
- Mulierem ōrnat silentium.
- Æquālis æquālem dēlēctat.
- Docere, dēlēctāre, movēre.
- Nōn hōram possum dūrāre.
- Nōn omnia possumus omnēs.
- Nōn omnia possumus omnēs.
- Labor omnia vīcit improbus.
- Adsidua stilla saxum excavat.
- Dum recēns est, dēvorārī licet.
- Lupus pilum mūtat, nōn mentem.
- Paupertās artēs omnīs perdocet.
- Omnia fert ætās, animum quoque.
- Mendācem memorem esse oportet.
- Multās amīcitiās silentium dirēmit.
- neque, ut aiunt, « μῦ » facere audent.
- Lītem parit līs, noxa item noxam parit.
- Obsequium amīcōs, vēritās odium parit.
- Ubi sōlitūdinem faciunt, pācem appellant.
- Aut prōdesse volunt aut dēlectāre poētae.
- Claudite jam rīvōs, puerī : sat prāta bibērunt.
- Neque imbellem ferōcēs prōgenerant aquilæ columbam.
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- AsarteLilithBon génie
Je n'avais donc pas bien compris !
Si je peux, je passerai un coup de main.
Si je peux, je passerai un coup de main.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- NLM76Grand Maître
Cela dit, pour préciser, "Nulla dies sine linea" et "Parcere subjectis..." ne sont pas possibles, parce qu'on a le droit qu'à nominatif, vocatif et accusatif.
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- ZazkFidèle du forum
Essai pour l'expression "Noli me tangere" :
« Noli me tangere » (« Ne me touche pas ») est le début de la phrase qu’adresse Jésus à Marie-Madeleine en lui apparaissant lors de sa résurrection. Il souhaite ainsi que le lien entre eux ne soit plus physique mais spirituel, affirmant de cette manière sa divinité.
« Noli me tangere » est également le nom que l’on donne à la fleur nommée « Impatiens » ou « Balsamine des bois ». Ses graines sont rassemblées dans des sortes de capsules qui éclatent au moindre contact et sèment ainsi ces graines.
Plus « prosaïquement », c’est par cette expression qu’en médecine on qualifie parfois certains ulcères fragiles.
« Noli me tangere » (« Ne me touche pas ») est le début de la phrase qu’adresse Jésus à Marie-Madeleine en lui apparaissant lors de sa résurrection. Il souhaite ainsi que le lien entre eux ne soit plus physique mais spirituel, affirmant de cette manière sa divinité.
« Noli me tangere » est également le nom que l’on donne à la fleur nommée « Impatiens » ou « Balsamine des bois ». Ses graines sont rassemblées dans des sortes de capsules qui éclatent au moindre contact et sèment ainsi ces graines.
Plus « prosaïquement », c’est par cette expression qu’en médecine on qualifie parfois certains ulcères fragiles.
- NLM76Grand Maître
Super ! J'aurais seulement tendance à ajouter la référence de la Vulgate.Zazk a écrit:Essai pour l'expression "Noli me tangere" :
« Noli me tangere » (« Ne me touche pas ») est le début de la phrase qu’adresse Jésus à Marie-Madeleine en lui apparaissant lors de sa résurrection. Il souhaite ainsi que le lien entre eux ne soit plus physique mais spirituel, affirmant de cette manière sa divinité.
« Noli me tangere » est également le nom que l’on donne à la fleur nommée « Impatiens » ou « Balsamine des bois ». Ses graines sont rassemblées dans des sortes de capsules qui éclatent au moindre contact et sèment ainsi ces graines.
Plus « prosaïquement », c’est par cette expression qu’en médecine on qualifie parfois certains ulcères fragiles.
Encore !
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- GlouglouNiveau 2
J'avais mis en place un rituel de ce genre il y a quelques années. Je m'étais aidée du Dictionnaire des sentences latines et grecques de R. Tosi. Je copie-colle ce que j'ai et qui correspond aux desiderata ; il y a certainement des choses à améliorer...
"O tempora, o mores"
Origine : Citation d’un discours de Cicéron, consul, devant le Sénat pour dénoncer le complot fomenté par Catilina, visant à renverser la République (Cat., I, 1). L’orateur avait déjà utilisé cette expression dans un procès (De Signis, XXV, 55) contre Verrès, préteur de Sicile qui en avait pillé les richesses. C’est le discours contre Catilina qui est resté le plus célèbre.
Signification : Expression au vocatif, adresse directe de l'orateur à l'époque dans laquelle il vit. Exclamation indignée qui pointe implicitement la morale et le mode de vie défaillants de ses contemporains. Expression du regret des temps passés et des valeurs perdues.
"Si vis pacem, para bellum"
Origine : Proverbe romain célèbre, qu’on retrouve dans la littérature classique sous d'autres formes (Horace, Sat, II, 2, v110-111 : an qui contentus paruo metuensque futuri / in pace, ut sapiens, aptarit idonea bello ? ; Tite-Live, VI, 18, 7 : Ostendite modo bellum, pacem habebitis ) ou plus tardivement, dans un traité militaire du Vème siècle (Végèce, De re militari, 3, prologue) sous la forme : « Qui desiderat pacem, praeparet bellum ».
Signification : Phrase complexe, proposition principale à l'impératif et subordonnée de condition, à la deuxième personne du singulier mais qui dans cette formule revoie à tout le monde. Expression qui suggère de se faire craindre pour éviter le combat, de menacer d'user de la force pour effrayer ; ce proverbe présente une antithèse (guerre/paix) et développe un paradoxe : des armes/la force/la violence peuvent assurer la paix.
J'ajoute la suivante à la liste pour le nominatif et l'accord d'un même nom à deux adjectifs de classes différentes et à un nombre différent :
"Vulnerant omnes, ultima necat."
Origine : Obscure ; Inscription fréquente sur les cadrans solaires et horloges des bâtiments publics de la période moderne et contemporaine.
Signification : Expression elliptique du référent sujet, deux propositions juxtaposées dans une construction en chiasme qui souligne, pour les adjectifs, l'opposition entre l'ensemble et le particulier et pour les verbes, la progression, l'implacable avancée d'un début vers une fin. Il s’agit des heures (horae / hora), de l'affirmation du temps qui passe et qui rapproche l’homme chaque jour un peu plus de la mort.
Je peux m'intéresser à certaines citations de ta liste si ce que j'ai proposé te convient.
"O tempora, o mores"
Origine : Citation d’un discours de Cicéron, consul, devant le Sénat pour dénoncer le complot fomenté par Catilina, visant à renverser la République (Cat., I, 1). L’orateur avait déjà utilisé cette expression dans un procès (De Signis, XXV, 55) contre Verrès, préteur de Sicile qui en avait pillé les richesses. C’est le discours contre Catilina qui est resté le plus célèbre.
Signification : Expression au vocatif, adresse directe de l'orateur à l'époque dans laquelle il vit. Exclamation indignée qui pointe implicitement la morale et le mode de vie défaillants de ses contemporains. Expression du regret des temps passés et des valeurs perdues.
"Si vis pacem, para bellum"
Origine : Proverbe romain célèbre, qu’on retrouve dans la littérature classique sous d'autres formes (Horace, Sat, II, 2, v110-111 : an qui contentus paruo metuensque futuri / in pace, ut sapiens, aptarit idonea bello ? ; Tite-Live, VI, 18, 7 : Ostendite modo bellum, pacem habebitis ) ou plus tardivement, dans un traité militaire du Vème siècle (Végèce, De re militari, 3, prologue) sous la forme : « Qui desiderat pacem, praeparet bellum ».
Signification : Phrase complexe, proposition principale à l'impératif et subordonnée de condition, à la deuxième personne du singulier mais qui dans cette formule revoie à tout le monde. Expression qui suggère de se faire craindre pour éviter le combat, de menacer d'user de la force pour effrayer ; ce proverbe présente une antithèse (guerre/paix) et développe un paradoxe : des armes/la force/la violence peuvent assurer la paix.
J'ajoute la suivante à la liste pour le nominatif et l'accord d'un même nom à deux adjectifs de classes différentes et à un nombre différent :
"Vulnerant omnes, ultima necat."
Origine : Obscure ; Inscription fréquente sur les cadrans solaires et horloges des bâtiments publics de la période moderne et contemporaine.
Signification : Expression elliptique du référent sujet, deux propositions juxtaposées dans une construction en chiasme qui souligne, pour les adjectifs, l'opposition entre l'ensemble et le particulier et pour les verbes, la progression, l'implacable avancée d'un début vers une fin. Il s’agit des heures (horae / hora), de l'affirmation du temps qui passe et qui rapproche l’homme chaque jour un peu plus de la mort.
Je peux m'intéresser à certaines citations de ta liste si ce que j'ai proposé te convient.
- NLM76Grand Maître
Ça me convient parfaitement ! Ce qu'il me faut, c'est exactement ça : ce qu'un professeur, chacun à sa manière, sait qu'il est bon de dire à ses élèves sur le sujet pour qu'ils comprennent, pour qu'ils accroissent leur culture.
Autrement dit, c'est mieux quand c'est vous qui le faites que quand je copie bêtement dans un livre sur les locutions latines. Et plus rapide que lorsque je prends le temps de synthétiser cela pour les élèves...
Autrement dit, c'est mieux quand c'est vous qui le faites que quand je copie bêtement dans un livre sur les locutions latines. Et plus rapide que lorsque je prends le temps de synthétiser cela pour les élèves...
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- GlouglouNiveau 2
D'accord.
Dans ce cas, je pioche les suivantes en plus, que je déposerai ici mercredi :
Vestis virum facit.
Nescit plēbs jējūna timēre.
Mulierem ōrnat silentium.
Obsequium amīcōs, vēritās odium parit.
Ubi sōlitūdinem faciunt, pacem appellant.
Dans ce cas, je pioche les suivantes en plus, que je déposerai ici mercredi :
Vestis virum facit.
Nescit plēbs jējūna timēre.
Mulierem ōrnat silentium.
Obsequium amīcōs, vēritās odium parit.
Ubi sōlitūdinem faciunt, pacem appellant.
- NLM76Grand Maître
Ah oui; une précision: on ne donne pas la traduction, parce que le premier exercice proposé est : copier la locution, l'analyser et la traduire.Zazk a écrit:Essai pour l'expression "Noli me tangere" :
« Noli me tangere » (« Ne me touche pas »)
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- NLM76Grand Maître
Du coup, voilà ce que je vais utiliser aujourd'hui avec mes élèves.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- GlouglouNiveau 2
En voici trois sur les cinq promises, les deux restantes viendront en fin de semaine.
Vestis virum facit.
Origine : obscure ; proverbe repris par Érasme, Adages, n°2060, III, I, 60 ; livre de compilation de proverbes latins et grecs commentés par l'auteur, publié en 1500.
Signification : cette expression met en parallèle l'être et le paraître allant à l'encontre d'une autre expression peut-être plus célèbre : « Habitus non facit monachum » dont l'origine est plus confuse et qu'Érasme ne mentionne pas dans son ouvrage.
Nescit plēbs jējūna timēre.
Origine : Lucain, La Pharsale, III, v58. Épopée historique inachevée, relatant le début de la guerre civile qui opposa César et Pompée entre -49 et -45.
Contexte et signification : Pompée fuit l'Italie, César occupe Rome. Ce dernier, avant de reprendre les armes, s'inquiète du peuple et de sa popularité. En habile homme politique, il sait comment s'attacher les faveurs du peuple et quels débordements il doit craindre. Cette expression souligne les risques et la force des soulèvements populaires.
Mulierem ōrnat silentium.
Origine : Érasme, Adages, n°3097, IV, I, 97 ; un équivalent en grec chez Sophocle, Ajax, v293 « Γυναιξὶ κόσμον ἡ σιγὴ φέρει ».
Signification : proverbe représentatif d'une qualité attendue et appréciée chez les femmes, dans une société dominée par la gent masculine. Le choix du verbe met l'accent sur la qualité évoquée mais aussi sur une dimension physique plaçant la femme en objet. On peut aussi percevoir la critique d'un défaut traditionnellement attribué aux femmes, le bavardage ou la tendance aux ragots.
Vestis virum facit.
Origine : obscure ; proverbe repris par Érasme, Adages, n°2060, III, I, 60 ; livre de compilation de proverbes latins et grecs commentés par l'auteur, publié en 1500.
Signification : cette expression met en parallèle l'être et le paraître allant à l'encontre d'une autre expression peut-être plus célèbre : « Habitus non facit monachum » dont l'origine est plus confuse et qu'Érasme ne mentionne pas dans son ouvrage.
Nescit plēbs jējūna timēre.
Origine : Lucain, La Pharsale, III, v58. Épopée historique inachevée, relatant le début de la guerre civile qui opposa César et Pompée entre -49 et -45.
Contexte et signification : Pompée fuit l'Italie, César occupe Rome. Ce dernier, avant de reprendre les armes, s'inquiète du peuple et de sa popularité. En habile homme politique, il sait comment s'attacher les faveurs du peuple et quels débordements il doit craindre. Cette expression souligne les risques et la force des soulèvements populaires.
Mulierem ōrnat silentium.
Origine : Érasme, Adages, n°3097, IV, I, 97 ; un équivalent en grec chez Sophocle, Ajax, v293 « Γυναιξὶ κόσμον ἡ σιγὴ φέρει ».
Signification : proverbe représentatif d'une qualité attendue et appréciée chez les femmes, dans une société dominée par la gent masculine. Le choix du verbe met l'accent sur la qualité évoquée mais aussi sur une dimension physique plaçant la femme en objet. On peut aussi percevoir la critique d'un défaut traditionnellement attribué aux femmes, le bavardage ou la tendance aux ragots.
@Delia : merci pour la correction
- DeliaEsprit éclairé
La gent, et le T ne prononce pas.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- AsarteLilithBon génie
Audaces fortuna juvat :
Hémistiche fautif, mauvaise citation de Virgile ("Audentes fortuna juvat"), Enéide, X ,283, destiné à célébrer l'hardiesse noble, voire l'héroïsme.
Cave canem:
Inscription anonyme sur la porte ou à l'entrée du vestibule des maisons romaines, probablement pour avertir de la présence d'un chien dans la maison (autre explication possible : avertissement rituel à l'suage des voleurs ou souvenir des chiens de métal du palais d'Antinoüs, offerts par Vulcain pour éloigner les voleurs.).L'inscription est présente dans le Satyricon de Pétrone à l'époque antique, mais peut être retrouvée dans des résidences secondaires modernes.
Exempli gratia :
Présente en anglais (abrégée alors en "eg"), cette locution latine est utilisée pour illustrer son point de vue en apportant un exemple.
Source (pour les deux premières expressions) : Aperto libro, ou le latin retrouvé, Dictionnaire commenté des expressions latines d'hier et d'aujourd'hui, Orlando de Rudder, Larousse
Hémistiche fautif, mauvaise citation de Virgile ("Audentes fortuna juvat"), Enéide, X ,283, destiné à célébrer l'hardiesse noble, voire l'héroïsme.
Cave canem:
Inscription anonyme sur la porte ou à l'entrée du vestibule des maisons romaines, probablement pour avertir de la présence d'un chien dans la maison (autre explication possible : avertissement rituel à l'suage des voleurs ou souvenir des chiens de métal du palais d'Antinoüs, offerts par Vulcain pour éloigner les voleurs.).L'inscription est présente dans le Satyricon de Pétrone à l'époque antique, mais peut être retrouvée dans des résidences secondaires modernes.
Exempli gratia :
Présente en anglais (abrégée alors en "eg"), cette locution latine est utilisée pour illustrer son point de vue en apportant un exemple.
Source (pour les deux premières expressions) : Aperto libro, ou le latin retrouvé, Dictionnaire commenté des expressions latines d'hier et d'aujourd'hui, Orlando de Rudder, Larousse
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- NLM76Grand Maître
Merci les jeunes !
@AsarteLilith : as-tu copié tels quels les articles du livre que tu cites, ou reformules-tu? C'est que je cherche des articles libres de droit, pour publier ensuite... C'est pour cela que j'ai appelé dès le départ cela du travail à l'antique : c'est du boulot gratuit ! :/
@tous les deux — Mais quand même si vous avez envie de participer plus, je vous prends comme co-auteur, rémunéré grassement !
@AsarteLilith : as-tu copié tels quels les articles du livre que tu cites, ou reformules-tu? C'est que je cherche des articles libres de droit, pour publier ensuite... C'est pour cela que j'ai appelé dès le départ cela du travail à l'antique : c'est du boulot gratuit ! :/
@tous les deux — Mais quand même si vous avez envie de participer plus, je vous prends comme co-auteur, rémunéré grassement !
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Sites du grip :
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- AsarteLilithBon génie
C'est reformulé mais je peux te scanner les pages si tu veux.
Vrai ? Co-auteur ?
Vrai ? Co-auteur ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- LefterisEsprit sacré
Oui, associée même . Mais NLM , son vrai nom , c'est Epidemaïs.AsarteLilith a écrit:C'est reformulé mais je peux te scanner les pages si tu veux.
Vrai ? Co-auteur ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AsarteLilithBon génie
Mince...il paie en verroterie ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- GlouglouNiveau 2
Avec l'aide du dictionnaire de Tozi, toujours, pour les références et reprises.
Probablement trop long pour la première, il faudrait élaguer.
Obsequium amīcōs, vēritās odium parit.
Origine : Térence, L'Andrienne, v68, réplique de Sosie à Simon au sujet du fils de ce dernier. Simon décrit le caractère accommodant, modéré de son fils lorsqu'il était plus jeune, Sosie valide ce comportement par cette réplique, précédée de ces mots : Sapienter vitam intituit. Namque hoc tempore / … (Il régla sa vie sagement. En effet, par les temps qui courent / …). Ce vers (sénaire iambique) a été repris par Cicéron dans le traité De amicitia (24, 89), par Quintilien dans Les institutions Oratoires (VIII, 5, 4) puis devient un proverbe populaire durant l'Antiquité tardive et le Moyen-Âge.
Signification : La construction de la phrase propose un parallélisme entre les deux sujets/objets mis en commun pour le même verbe (attention d'ailleurs à identifier correctement ce verbe et faire la différence entre paro, pareo et pario) pour souligner l'antithèse entre les deux propositions. On peut aussi remarquer la place centrale, mais de chaque côté de la césure, d'amicos et veritas, les termes semblent ainsi rapprochés mais sont pourtant séparés par la construction ; à noter encore l'éloignement de obsequium et odium ; une mise en relation formelle (peut-être également sonore sur les désinences malgré la différence de cas ?) des termes que la raison voudrait associer quand le sens de la phrase les oppose.
Dans le contexte de la pièce de Térence, avec quelque ironie, cette phrase affirme l'habileté et la subtilité nécessaires dans les relations sociales que l'on veut se forger, voire l'absence d'honnêteté afin de se ménager des soutiens ou des alliés. Plus tard, le proverbe est utilisé dans une dimension morale et religieuse qui dénonce le refus de dire ou d’entendre la vérité, notamment chrétienne.
Source : https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_2005_num_31_1_2484
Ubi sōlitūdinem faciunt, pacem appellant.
Origine : Tacite, Vie d'Agricola, 30, 4. Extrait du discours d'un chef breton, Calgacus, à ses soldats avant une bataille contre les forces romaines.
Signification : La subordonnée propose le point de vue des vaincus alors que la principale reflète le discours de l'envahisseur. Le mot pacem est, dans la bouche du Breton, paradoxal mais rappelle l'expression « Pax Romana » (Tite-Live, Sénèque, entre autres) utilisée pour désigner l'ensemble des territoires conquis et soumis à la domination romaine durant le premier siècle. L'ensemble de l'expression semble être un euphémisme pour dénoncer les méthodes de la conquête romaine par l'extermination, la dévastation des régions envahies. L'image utilisée est d'autant plus parlante qu'au moment où ces mots sont prononcés les troupes bretonnes se sont rassemblées, constituent une armée de « plus de trente mille guerriers » selon Tacite et sont prêtes à livrer un dernier combat face aux Romains qui seront victorieux.
Je vais continuer doucettement, au fil de mon temps libre, j'aime cet exercice.
Les cinq prochaines sélectionnées :
Nōn omnia possumus omnēs.
Omnia vincit amor.
Amat victoria cūram.
Dum recēns est, dēvorārī licet.
Omnia fert ætās, animum quoque.
Probablement trop long pour la première, il faudrait élaguer.
Obsequium amīcōs, vēritās odium parit.
Origine : Térence, L'Andrienne, v68, réplique de Sosie à Simon au sujet du fils de ce dernier. Simon décrit le caractère accommodant, modéré de son fils lorsqu'il était plus jeune, Sosie valide ce comportement par cette réplique, précédée de ces mots : Sapienter vitam intituit. Namque hoc tempore / … (Il régla sa vie sagement. En effet, par les temps qui courent / …). Ce vers (sénaire iambique) a été repris par Cicéron dans le traité De amicitia (24, 89), par Quintilien dans Les institutions Oratoires (VIII, 5, 4) puis devient un proverbe populaire durant l'Antiquité tardive et le Moyen-Âge.
Signification : La construction de la phrase propose un parallélisme entre les deux sujets/objets mis en commun pour le même verbe (attention d'ailleurs à identifier correctement ce verbe et faire la différence entre paro, pareo et pario) pour souligner l'antithèse entre les deux propositions. On peut aussi remarquer la place centrale, mais de chaque côté de la césure, d'amicos et veritas, les termes semblent ainsi rapprochés mais sont pourtant séparés par la construction ; à noter encore l'éloignement de obsequium et odium ; une mise en relation formelle (peut-être également sonore sur les désinences malgré la différence de cas ?) des termes que la raison voudrait associer quand le sens de la phrase les oppose.
Dans le contexte de la pièce de Térence, avec quelque ironie, cette phrase affirme l'habileté et la subtilité nécessaires dans les relations sociales que l'on veut se forger, voire l'absence d'honnêteté afin de se ménager des soutiens ou des alliés. Plus tard, le proverbe est utilisé dans une dimension morale et religieuse qui dénonce le refus de dire ou d’entendre la vérité, notamment chrétienne.
Source : https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_2005_num_31_1_2484
Ubi sōlitūdinem faciunt, pacem appellant.
Origine : Tacite, Vie d'Agricola, 30, 4. Extrait du discours d'un chef breton, Calgacus, à ses soldats avant une bataille contre les forces romaines.
Signification : La subordonnée propose le point de vue des vaincus alors que la principale reflète le discours de l'envahisseur. Le mot pacem est, dans la bouche du Breton, paradoxal mais rappelle l'expression « Pax Romana » (Tite-Live, Sénèque, entre autres) utilisée pour désigner l'ensemble des territoires conquis et soumis à la domination romaine durant le premier siècle. L'ensemble de l'expression semble être un euphémisme pour dénoncer les méthodes de la conquête romaine par l'extermination, la dévastation des régions envahies. L'image utilisée est d'autant plus parlante qu'au moment où ces mots sont prononcés les troupes bretonnes se sont rassemblées, constituent une armée de « plus de trente mille guerriers » selon Tacite et sont prêtes à livrer un dernier combat face aux Romains qui seront victorieux.
Je vais continuer doucettement, au fil de mon temps libre, j'aime cet exercice.
Les cinq prochaines sélectionnées :
Nōn omnia possumus omnēs.
Omnia vincit amor.
Amat victoria cūram.
Dum recēns est, dēvorārī licet.
Omnia fert ætās, animum quoque.
- NLM76Grand Maître
C'est qui Epidemaïs ?
Si c'est reformulé, c'est bon, me semble-t-il !
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LefterisEsprit sacré
Un personnage dans Astérix gladiateur. . Il a une conception bien à lui des "associés"NLM76 a écrit:
C'est qui Epidemaïs ?
Si c'est reformulé, c'est bon, me semble-t-il !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AsarteLilithBon génie
Ista, groupe hip hop allemand, a fait de "ubi solitudinem faciunt, pacem appellant" l'une de ses paroles de chanson !
Oleum perdidisti:
Locution latine signifiant que la personne à qui l'on s'adresse a perdu sa peine. Les Romains, contre les Grecs, s'éclairaient notamment à la lampe à l'huile le soir venu : les ouvertures laissaient passer le froid et étaient donc chichement pratiquées. Il existait des fenêtre de verre, comme de nos jours, mais elles étaient petites et peu courantes, car réservés aux plus riches. On s'éclairait surtout à la lumière du jour. Ce n'est qu'en 1881 qu'Edison inventa l'ampoule à incandescence que nous connaissons. Ecrire ou lire la nuit, de l'Antiquité jusqu'à 1784 (date à laquelle fut inventée la mèche cylindrique, pour activer la combustion de la flamme de la lampe par l'air qui y passait), était donc difficile. D'un livre trop travaillé, on disait qu'il sentait l'huile, car il avait dû coûter de longues veilles, à la lumière d'une petite lampe, à son auteur...
Oleum perdidisti:
Locution latine signifiant que la personne à qui l'on s'adresse a perdu sa peine. Les Romains, contre les Grecs, s'éclairaient notamment à la lampe à l'huile le soir venu : les ouvertures laissaient passer le froid et étaient donc chichement pratiquées. Il existait des fenêtre de verre, comme de nos jours, mais elles étaient petites et peu courantes, car réservés aux plus riches. On s'éclairait surtout à la lumière du jour. Ce n'est qu'en 1881 qu'Edison inventa l'ampoule à incandescence que nous connaissons. Ecrire ou lire la nuit, de l'Antiquité jusqu'à 1784 (date à laquelle fut inventée la mèche cylindrique, pour activer la combustion de la flamme de la lampe par l'air qui y passait), était donc difficile. D'un livre trop travaillé, on disait qu'il sentait l'huile, car il avait dû coûter de longues veilles, à la lumière d'une petite lampe, à son auteur...
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- LefterisEsprit sacré
Cela part d'une anecdote précise, dont je n'ai plus le détail (et la flemme de chercher maintenant, c'est peut-être dans Plutarque) : un orateur grec en guise d'insulte envers un adversaire (Démosthène me semble-t-il ) a dit que son discours sentait l'huile, parce que laborieux sans être réussi. En tout cas, c'est devenu suffisamment célèbre dans l'Antiquité pour devenir proverbial.AsarteLilith a écrit:Ista, groupe hip hop allemand, a fait de "ubi solitudinem faciunt, pacem appellant" l'une de ses paroles de chanson !
Oleum perdidisti:
Locution latine signifiant que la personne à qui l'on s'adresse a perdu sa peine. ..... D'un livre trop travaillé, on disait qu'il sentait l'huile, car il avait dû coûter de longues veilles, à la lumière d'une petite lampe, à son auteur...
Sinon , voici Epidemaïs : "Non bene perlegerunt..."
- Spoiler:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AsarteLilithBon génie
Ah tiens ! Me coucherai plus cultivée ce soir !
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
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- Gilles Savary, député PS : "il sera sans doute plus utile aux jeunes générations d'apprendre à maîtriser les tablettes Apple que d'en faire des singes savants capables de décliner des locutions latines ou grecques".
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