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- KittyKathNiveau 2
@sifi ton idée de feuille m'intéresse aussi. Quand tu récupères la feuille pour la "noter", c'est bien le cours qu'ils ont noté ? Après, ils doivent le recopier dans le cahier pour la séance d'après ?
- User10669Niveau 5
Tamerlan a écrit:Je crois qu'à ce stade de l'année la question n'est pas d'être à l'aise mais de gérer la classe. Votre tuteur vous propose une routine qui a pour but me semble-t-il :
- de calmer la classe
- de vous déplacer dans la classe en occupant physiquement la salle alors que le réflexe est souvent quand on débute de rester coller au tableau.
- de maîtriser les questions multiples qui jaillissent de tous les côtés et qui risquent aussi de vous égarer et de faire perdre votre fil. C'est aussi un risque quand on débute ça, sans passer aux élèves qui en jouent pour gagner du temps sur votre cours. Et une des difficultés c'est justement d'apprendre à "résister" à ces questions anarchiques et ingérables des élèves et créer des moments de questionnements ordonnés et profitables à tous. Et ne pas être otage du questionnement des élèves.
Il me semble que ce ne sont pas de mauvais conseils. Après si vous vous sentez de gérer différemment bien sûr vous pouvez le tenter mais en ayant conscience de ces risques et en étant prêt à revenir (rapidement) en arrière au cas où, mais ce sera alors plus dur. Et il faudra dire au tuteur qu'il avait raison Si ça fonctionne c'est très bien, vous aurez trouvé votre style propre. C'est le résultat qui compte.
Alors effectivement, ce qui m'embête un peu, c'est la gestion des "questions anarchiques".
Et j'ai aussi l'impression qu'attendre le silence, puis faire asseoir les élèves qui se remettent à parler, ça ne sert pas forcément.
J'imagine que je suis mal à l'aise parce que j'ai envie de rester près de mon bien-aimé tableau, ou plutôt, parce que ça implique de faire plusieurs choses à la fois.
Bon, après, ça viendra peut-être avec le temps.
- kaktus65Niveau 10
On a tous des problèmes d'autorité, plus ou moins, surtout en ce début d'année assez space.
Au collège, je maintiens mon tableau C/T (comportement/travail) avec une jolie marque par incartade (après avertissement oral). 2 marques / semaine = mot dans le carnet et surtout un mail à la famille pour prévenir. Je peux rattraper une seule marque par jour mais en mettre plusieurs par séance. Si 3 marques en une semaine, c'est retenue directe sans passer par la case "mot dans le carnet".
Chez nous, 3 mots dans le carnet = retenue (collège), les PP sont très vigilants. Aux rencontres profs / parents, je me fais évidemment un plaisir de ressortir tout cela et cela en calme plus d'un en général surtout quand ils font genre "pas au courant".
Au lycée (pas de carnet), j'enlève 2 points sur la prochaine évaluation en cas de récidive. Et comme toujours, un message à la famille avant la sanction. Cela fonctionne assez bien.
Au collège, je maintiens mon tableau C/T (comportement/travail) avec une jolie marque par incartade (après avertissement oral). 2 marques / semaine = mot dans le carnet et surtout un mail à la famille pour prévenir. Je peux rattraper une seule marque par jour mais en mettre plusieurs par séance. Si 3 marques en une semaine, c'est retenue directe sans passer par la case "mot dans le carnet".
Chez nous, 3 mots dans le carnet = retenue (collège), les PP sont très vigilants. Aux rencontres profs / parents, je me fais évidemment un plaisir de ressortir tout cela et cela en calme plus d'un en général surtout quand ils font genre "pas au courant".
Au lycée (pas de carnet), j'enlève 2 points sur la prochaine évaluation en cas de récidive. Et comme toujours, un message à la famille avant la sanction. Cela fonctionne assez bien.
- InvitéInvité
Moriarty a écrit:Tamerlan a écrit:Je crois qu'à ce stade de l'année la question n'est pas d'être à l'aise mais de gérer la classe. Votre tuteur vous propose une routine qui a pour but me semble-t-il :
- de calmer la classe
- de vous déplacer dans la classe en occupant physiquement la salle alors que le réflexe est souvent quand on débute de rester coller au tableau.
- de maîtriser les questions multiples qui jaillissent de tous les côtés et qui risquent aussi de vous égarer et de faire perdre votre fil. C'est aussi un risque quand on débute ça, sans passer aux élèves qui en jouent pour gagner du temps sur votre cours. Et une des difficultés c'est justement d'apprendre à "résister" à ces questions anarchiques et ingérables des élèves et créer des moments de questionnements ordonnés et profitables à tous. Et ne pas être otage du questionnement des élèves.
Il me semble que ce ne sont pas de mauvais conseils. Après si vous vous sentez de gérer différemment bien sûr vous pouvez le tenter mais en ayant conscience de ces risques et en étant prêt à revenir (rapidement) en arrière au cas où, mais ce sera alors plus dur. Et il faudra dire au tuteur qu'il avait raison Si ça fonctionne c'est très bien, vous aurez trouvé votre style propre. C'est le résultat qui compte.
Alors effectivement, ce qui m'embête un peu, c'est la gestion des "questions anarchiques".
Et j'ai aussi l'impression qu'attendre le silence, puis faire asseoir les élèves qui se remettent à parler, ça ne sert pas forcément.
J'imagine que je suis mal à l'aise parce que j'ai envie de rester près de mon bien-aimé tableau, ou plutôt, parce que ça implique de faire plusieurs choses à la fois.
Bon, après, ça viendra peut-être avec le temps.
C'est comme le permis de conduire, on se construit des réflexes et le côté multi-tâches devient de plus en plus facile.
- scot69Modérateur
J'aurais pu poster dans J'hallucine.
Ce matin, la CDE passe dans les classes pour rappeler les règles sanitaires, port du masque... Et une élève lui répond "et si on n'a pas envie?". J'étais assez choqué et la CDE lui a répondu très calmement "réponds ça à un policier qui te demande tes papiers si tu brûles un feu rouge... en attendant, tu files dans mon bureau".
Personne n'est à l'abri d'une insolence.
Ce matin, la CDE passe dans les classes pour rappeler les règles sanitaires, port du masque... Et une élève lui répond "et si on n'a pas envie?". J'étais assez choqué et la CDE lui a répondu très calmement "réponds ça à un policier qui te demande tes papiers si tu brûles un feu rouge... en attendant, tu files dans mon bureau".
Personne n'est à l'abri d'une insolence.
- EdithWGrand sage
à la CDE. J'en connais un qui a tapoté sur l'épaule d'un 4è qui venait d'insulter gravement une prof suppléante (qui a porté plainte à la gendarmerie et s'est fait blacklister auprès du rectorat pour "insuffisance professionnelle en collège" par ce même CDE), en lui disant "c'est pas bien, faudra plus faire ça".
- User10669Niveau 5
scot69 a écrit:J'aurais pu poster dans J'hallucine.
Ce matin, la CDE passe dans les classes pour rappeler les règles sanitaires, port du masque... Et une élève lui répond "et si on n'a pas envie?". J'étais assez choqué et la CDE lui a répondu très calmement "réponds ça à un policier qui te demande tes papiers si tu brûles un feu rouge... en attendant, tu files dans mon bureau".
Personne n'est à l'abri d'une insolence.
Tout le monde sait qu'à un policier qui demande "Papiers", il faut répondre "Ciseaux!" voyons !
Blague à part, je suis rassuré. Personne n'est à l'abri, il faut "juste" savoir réagir.
- Philomène87Grand sage
EdithW a écrit: à la CDE. J'en connais un qui a tapoté sur l'épaule d'un 4è qui venait d'insulter gravement une prof suppléante (qui a porté plainte à la gendarmerie et s'est fait blacklister auprès du rectorat pour "insuffisance professionnelle en collège" par ce même CDE), en lui disant "c'est pas bien, faudra plus faire ça".
Un peu hors sujet, mais la plainte a-t-elle donné quelque chose ?
- berzekoNiveau 8
effectivement ils n'arrêteront pas de parler et de ne rien faire la plupart, tu ne peux qu'y assister et soit renoncer soit être un vrai pitbull (j'ai vu une prof démarrer en hurlant et être très autoritaire et pourtant ça n'empêchait pas les élèves de se foutre totalement d'elle) franchement au bout d'un moment tu fais ton programme et tu avances, sachant qu'ils essayent tout pour gagner du temps (parler, te poser des questions sans sens avec le cours, te faire répéter) j'imagine qu'avec le temps on est beaucoup moins patient, plus le fait que selon la classe et l'établissement tout peut changer
- DanskaProphète
Donc en gros, ton conseil, c'est "fais cours dans le bruit et sans répondre aux questions, tant pis pour les élèves" ?
Et quitte à donner des conseils, le faire en utilisant des majuscules et des points serait une bonne idée...
Et quitte à donner des conseils, le faire en utilisant des majuscules et des points serait une bonne idée...
- EdithWGrand sage
Philomène87 a écrit:EdithW a écrit: à la CDE. J'en connais un qui a tapoté sur l'épaule d'un 4è qui venait d'insulter gravement une prof suppléante (qui a porté plainte à la gendarmerie et s'est fait blacklister auprès du rectorat pour "insuffisance professionnelle en collège" par ce même CDE), en lui disant "c'est pas bien, faudra plus faire ça".
Un peu hors sujet, mais la plainte a-t-elle donné quelque chose ?
Conseil de discipline, deux jours d'exclusion-inclusion (donc rien). Mais sans la plainte, il n'y aurait RIEN eu du tout.
- User7488Niveau 7
Danska a écrit:Donc en gros, ton conseil, c'est "fais cours dans le bruit et sans répondre aux questions, tant pis pour les élèves" ?
Et quitte à donner des conseils, le faire en utilisant des majuscules et des points serait une bonne idée...
par exemple oui !
- volnyNiveau 7
Là, tu perds totalement toute autorité jusqu'à la fin de l'année. Quel élève craint encore un "pitbull?"berzeko a écrit:effectivement ils n'arrêteront pas de parler et de ne rien faire la plupart, tu ne peux qu'y assister et soit renoncer soit être un vrai pitbull (j'ai vu une prof démarrer en hurlant et être très autoritaire et pourtant ça n'empêchait pas les élèves de se foutre totalement d'elle) franchement au bout d'un moment tu fais ton programme et tu avances, sachant qu'ils essayent tout pour gagner du temps (parler, te poser des questions sans sens avec le cours, te faire répéter) j'imagine qu'avec le temps on est beaucoup moins patient, plus le fait que selon la classe et l'établissement tout peut changer
Hurler n'est en aucun cas une preuve d'autorité ni un moyen pour se faire respecter.
- User7488Niveau 7
volny a écrit:Là, tu perds totalement toute autorité jusqu'à la fin de l'année. Quel élève craint encore un "pitbull?"berzeko a écrit:effectivement ils n'arrêteront pas de parler et de ne rien faire la plupart, tu ne peux qu'y assister et soit renoncer soit être un vrai pitbull (j'ai vu une prof démarrer en hurlant et être très autoritaire et pourtant ça n'empêchait pas les élèves de se foutre totalement d'elle) franchement au bout d'un moment tu fais ton programme et tu avances, sachant qu'ils essayent tout pour gagner du temps (parler, te poser des questions sans sens avec le cours, te faire répéter) j'imagine qu'avec le temps on est beaucoup moins patient, plus le fait que selon la classe et l'établissement tout peut changer
Hurler n'est en aucun cas une preuve d'autorité ni un moyen pour se faire respecter.
Plus grand monde en fait.
C'est un fragile équilibre, l'autorité. De plus en plus.
- eeNiveau 9
Pour moi qui ne suis pas franchement l'autorité incarnée, la ritualisation des moments compliqués (début de cours/dernières minutes de cours) s'est révélée assez miraculeuse.
Début de cours : un petit exercice de grammaire systématique et répétitif, dont ils ont déjà l'énoncé (une même feuille d'exercices pour 1 mois à 1 mois1/2 de cours), qui ne nécessite pas d'explications puisque la consigne est toujours la même. On entre, on s'assied et sort ses affaires, on fait son exercice du jour. Les élèves sérieux n'ont donc pas besoin d'attendre que les plus dispersés soient au travail. Dès que 4 ou 5 ont fini, je corrige rapidement puis on passe au "vrai" cours dans une ambiance calme, d'élèves déjà concentrés.
Fin du cours (moins systématique car je suis parfois à la bourre pour finir ce que j'ai prévu) : un petit exercice d'oral qu'ils jugent plaisant (virelangue avec les plus jeunes, lecture expressive de quelques phrases, concours de rapidité sur 5 verbes à conjuguer etc).
Concrètement, cela signifie que mon "vrai" cours fait, au mieux, 45 mn. Mais outre que ces temps de début et de fin permettent quand même d'automatiser des connaissances de base, je crois perdre finalement moins de temps qu'à l'époque où je prétendais attendre le silence pour les mettre en activité.
Début de cours : un petit exercice de grammaire systématique et répétitif, dont ils ont déjà l'énoncé (une même feuille d'exercices pour 1 mois à 1 mois1/2 de cours), qui ne nécessite pas d'explications puisque la consigne est toujours la même. On entre, on s'assied et sort ses affaires, on fait son exercice du jour. Les élèves sérieux n'ont donc pas besoin d'attendre que les plus dispersés soient au travail. Dès que 4 ou 5 ont fini, je corrige rapidement puis on passe au "vrai" cours dans une ambiance calme, d'élèves déjà concentrés.
Fin du cours (moins systématique car je suis parfois à la bourre pour finir ce que j'ai prévu) : un petit exercice d'oral qu'ils jugent plaisant (virelangue avec les plus jeunes, lecture expressive de quelques phrases, concours de rapidité sur 5 verbes à conjuguer etc).
Concrètement, cela signifie que mon "vrai" cours fait, au mieux, 45 mn. Mais outre que ces temps de début et de fin permettent quand même d'automatiser des connaissances de base, je crois perdre finalement moins de temps qu'à l'époque où je prétendais attendre le silence pour les mettre en activité.
- pseudo-intelloSage
Le pit-bull, c'est comme le reste. Certains savent le faire, et d'autres non. J'ai ne collègue pitbull, qui mate les plus indomptables (ce qui fait qu'elle crie de moins en moins au fil de l'année), et le pire (le mieux, en fait), c'est que les élèves, passé trois mois de trouille bleue, l'adorent.
Parce qu'elle sait procéder ainsi.
Il y a cent manières qui fonctionnent dans l'absolu, mais personne ne sait faire fonctionner les cent. On fait avec ce qu'on est, et on n'a pas tous les me^mes atouts, ni les mêmes faiblesses. Il faut tester jusqu'à en trouver une qui nous convienne.
Je dis "une", mais c'est peut-être plus ; je ne connais pas la personnalité de chacun de mes collègues dans le huis clos de sa salle de classe.
Dans ce genre de topics, j'aime toujours ajouter que notre métier ne devrait pas nécessiter une autorité démentiel, en principe. Un minimum, certes, mais des enfants à peu près éduqués par leurs parents ne devraient pas avoir besoin de se confronter à des superman de l'autorité pour se tenir en classe.
Parce qu'elle sait procéder ainsi.
Il y a cent manières qui fonctionnent dans l'absolu, mais personne ne sait faire fonctionner les cent. On fait avec ce qu'on est, et on n'a pas tous les me^mes atouts, ni les mêmes faiblesses. Il faut tester jusqu'à en trouver une qui nous convienne.
Je dis "une", mais c'est peut-être plus ; je ne connais pas la personnalité de chacun de mes collègues dans le huis clos de sa salle de classe.
Dans ce genre de topics, j'aime toujours ajouter que notre métier ne devrait pas nécessiter une autorité démentiel, en principe. Un minimum, certes, mais des enfants à peu près éduqués par leurs parents ne devraient pas avoir besoin de se confronter à des superman de l'autorité pour se tenir en classe.
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- uneodysséeNeoprof expérimenté
En fait, c'est surtout que avoir de l'autorité ne signifie pas faire peur.
Pour ma part, j'ai bien conscience de ne faire peur à personne ! Mais l'autorité que j'ai construite peu à peu, c'est celle qui résulte du fait d'être à ma place, de me sentir légitime, de m'autoriser l'imperfection – ce qui me permet d'économiser beaucoup d'énergie (celle que je dépensais pour me défendre de critiques et de reproches dont une bonne partie venait de moi-même) – et puis d'être suffisamment convaincue à la fois de ce que j'ai à donner, et de l'existence de limites au-delà desquelles mon action n'est plus efficace, pour que les élèves, pour la plupart, me reconnaissent dans ma fonction. Ma chance, il est vrai, c'est d'être dans un endroit assez tranquille ; mais j'ai eu des débuts très difficiles et des élèves/classes ingérables : et je vois bien que globalement je m'en sors mieux dans ces situations, grâce à cette personnalité d'enseignante peu à peu affermie.
(c'est le jour «je me fais un compliment» )
Pour ma part, j'ai bien conscience de ne faire peur à personne ! Mais l'autorité que j'ai construite peu à peu, c'est celle qui résulte du fait d'être à ma place, de me sentir légitime, de m'autoriser l'imperfection – ce qui me permet d'économiser beaucoup d'énergie (celle que je dépensais pour me défendre de critiques et de reproches dont une bonne partie venait de moi-même) – et puis d'être suffisamment convaincue à la fois de ce que j'ai à donner, et de l'existence de limites au-delà desquelles mon action n'est plus efficace, pour que les élèves, pour la plupart, me reconnaissent dans ma fonction. Ma chance, il est vrai, c'est d'être dans un endroit assez tranquille ; mais j'ai eu des débuts très difficiles et des élèves/classes ingérables : et je vois bien que globalement je m'en sors mieux dans ces situations, grâce à cette personnalité d'enseignante peu à peu affermie.
(c'est le jour «je me fais un compliment» )
- volnyNiveau 7
Aller en cours avec la peur, je l'ai connu étant ado et franchement, c'est horrible à vivre!pseudo-intello a écrit:Le pit-bull, c'est comme le reste. Certains savent le faire, et d'autres non. J'ai ne collègue pitbull, qui mate les plus indomptables (ce qui fait qu'elle crie de moins en moins au fil de l'année), et le pire (le mieux, en fait), c'est que les élèves, passé trois mois de trouille bleue, l'adorent.
Parce qu'elle sait procéder ainsi.
Il y a cent manières qui fonctionnent dans l'absolu, mais personne ne sait faire fonctionner les cent. On fait avec ce qu'on est, et on n'a pas tous les me^mes atouts, ni les mêmes faiblesses. Il faut tester jusqu'à en trouver une qui nous convienne.
Je dis "une", mais c'est peut-être plus ; je ne connais pas la personnalité de chacun de mes collègues dans le huis clos de sa salle de classe.
Dans ce genre de topics, j'aime toujours ajouter que notre métier ne devrait pas nécessiter une autorité démentiel, en principe. Un minimum, certes, mais des enfants à peu près éduqués par leurs parents ne devraient pas avoir besoin de se confronter à des superman de l'autorité pour se tenir en classe.
Donc, cette prof qui terrorise ses élèves n'est pas un modèle à copier et n'est pas une "bonne "enseignante en matière de pédagogie.
- LaverdureEmpereur
volny a écrit:Aller en cours avec la peur, je l'ai connu étant ado et franchement, c'est horrible à vivre!pseudo-intello a écrit:Le pit-bull, c'est comme le reste. Certains savent le faire, et d'autres non. J'ai ne collègue pitbull, qui mate les plus indomptables (ce qui fait qu'elle crie de moins en moins au fil de l'année), et le pire (le mieux, en fait), c'est que les élèves, passé trois mois de trouille bleue, l'adorent.
Parce qu'elle sait procéder ainsi.
Il y a cent manières qui fonctionnent dans l'absolu, mais personne ne sait faire fonctionner les cent. On fait avec ce qu'on est, et on n'a pas tous les me^mes atouts, ni les mêmes faiblesses. Il faut tester jusqu'à en trouver une qui nous convienne.
Je dis "une", mais c'est peut-être plus ; je ne connais pas la personnalité de chacun de mes collègues dans le huis clos de sa salle de classe.
Dans ce genre de topics, j'aime toujours ajouter que notre métier ne devrait pas nécessiter une autorité démentiel, en principe. Un minimum, certes, mais des enfants à peu près éduqués par leurs parents ne devraient pas avoir besoin de se confronter à des superman de l'autorité pour se tenir en classe.
Donc, cette prof qui terrorise ses élèves n'est pas un modèle à copier et n'est pas une "bonne "enseignante en matière de pédagogie.
C'est évident tant nous avons d'éléments dans le témoignage de pseudo-intello pour l'affirmer
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- DanskaProphète
volny a écrit:Aller en cours avec la peur, je l'ai connu étant ado et franchement, c'est horrible à vivre!
Donc, cette prof qui terrorise ses élèves n'est pas un modèle à copier et n'est pas une "bonne "enseignante en matière de pédagogie.
C'était notre minute "moi je détiens la vérité générale, hors ma parole point de salut"
Et pourtant je suis assez d'accord sur le principe, je détesterais avoir peur d'un enseignant ou faire peur aux élèves. De là à décréter que "ça ne fait pas, point", il y a comme qui dirait une toute petite nuance.
- volnyNiveau 7
Terroriser un élève ne lui permet pas d'apprendre sereinement, je crois.
- PhyliaNiveau 9
Tout à fait d'accord avec @uneodyssée et @pseudo-intello et @ee
Je trouve dommage que l'autorité et la gestion de classe se résument souvent à une relation coercitive et contrainte (des deux côtés : nous, nous nous sentons obligés de punir, d'être désagréables, etc). Mais je suppose qu'on en passe tous par là au début !
pour ma part, j'ai mis longtemps à comprendre qu'on y gagnait en "autorité" en :
- rendant les élèves vraiment acteurs de leur scolarité. Concrètement, en leur apprenant à trouver eux-mêmes les solutions à leurs petits soucis, à gérer eux-mêmes leur relation aux autres, à mettre eux-mêmes du sens sur ce qu'ils font en classe, à être forces de proposition et pas seulement contestataires ;
- en substituant la perception de contrainte ("on doit écrire ?") par la conscience de leur intérêt ("à toi de voir : en auras-tu besoin ?") Et leur donner la possibilité de faire fausse route : en général, ils font rarement deux fois la même erreur qui ne manque pas de leur retomber dessus très vite ^^
- remplaçant le rapport de force par une relation professionnelle : même si j'ai un oeil vigilant qui surveille tout dérapage, je ne suis pas un gendarme, ni un parent avec qui l'élève doit régler ses comptes, ni un psy qui doit trouver une solution à tous les handicaps, ni un médiateur qui doit arbitrer les conflits des élèves. Je suis enseignante : entre les élèves et moi, il y a l'enseignement qui me permet de garder une juste distance.
Bon, ça m'a pris 15 ans pour en arriver là, mais je ne suis pas un modèle de rapidité ! :sourit:
Je trouve dommage que l'autorité et la gestion de classe se résument souvent à une relation coercitive et contrainte (des deux côtés : nous, nous nous sentons obligés de punir, d'être désagréables, etc). Mais je suppose qu'on en passe tous par là au début !
pour ma part, j'ai mis longtemps à comprendre qu'on y gagnait en "autorité" en :
- rendant les élèves vraiment acteurs de leur scolarité. Concrètement, en leur apprenant à trouver eux-mêmes les solutions à leurs petits soucis, à gérer eux-mêmes leur relation aux autres, à mettre eux-mêmes du sens sur ce qu'ils font en classe, à être forces de proposition et pas seulement contestataires ;
- en substituant la perception de contrainte ("on doit écrire ?") par la conscience de leur intérêt ("à toi de voir : en auras-tu besoin ?") Et leur donner la possibilité de faire fausse route : en général, ils font rarement deux fois la même erreur qui ne manque pas de leur retomber dessus très vite ^^
- remplaçant le rapport de force par une relation professionnelle : même si j'ai un oeil vigilant qui surveille tout dérapage, je ne suis pas un gendarme, ni un parent avec qui l'élève doit régler ses comptes, ni un psy qui doit trouver une solution à tous les handicaps, ni un médiateur qui doit arbitrer les conflits des élèves. Je suis enseignante : entre les élèves et moi, il y a l'enseignement qui me permet de garder une juste distance.
Bon, ça m'a pris 15 ans pour en arriver là, mais je ne suis pas un modèle de rapidité ! :sourit:
- DanskaProphète
Phylia a écrit:Tout à fait d'accord avec @uneodyssée et @pseudo-intello et @ee
Je trouve dommage que l'autorité et la gestion de classe se résument souvent à une relation coercitive et contrainte (des deux côtés : nous, nous nous sentons obligés de punir, d'être désagréables, etc). Mais je suppose qu'on en passe tous par là au début !
Bof, pas forcément : je suis viscéralement incapable d'être désagréable au premier abord avec les élèves et je n'ai jamais réussi, même pendant mon tout premier jour en tant que stagiaire. Même si j'essayais je ruinerais ma crédibilité en trois minutes avec une blague quelconque
L'avantage d'être habituellement plutôt "cool", c'est que ça fait un gros effet quand on se laisse aller à pousser une gueulante...
A chacun de trouver son style : l'essentiel, je pense, c'est d'être sûr de soi, de sa position et de ses compétences.
- zigmag17Guide spirituel
Cette "aura" faite d'autoritarisme et souvent de lâcheté (les collègues ainsi faits s'en prenant d'abord aux "gentils" dont ils ne risquent pas de réaction trop dangereuse), n'existe que partiellement. Je ne suis pas certaine que l'on puisse dire que passé quelque temps les élèves "adorent" ce genre de personnage. Ils en apprécient les saillies, les reparties, les humiliations verbales (cela va de pair)... quand ils n'en font pas les frais. Cela fait le nid du harcèlement et de l'acceptation du bouc émissaire dans une classe et ce n'est pas à la gloire de l'adulte.
J'ai côtoyé une collègue de cet acabit: en fin d'année les élèves sont venus me donner leurs résultats obtenus à l'examen; dans sa matière c'était déplorable mais dixit les élèves "surtout ne lui dites rien mais on avait peur de lui demander des explications en cours elle se serait fâchée et si elle voyait nos notes elle ne serait pas contente" ; de fait elle a dû les voir mais ne s'en est pas vantée.
Cette année je travaille en binôme avec le même type de personne: les élèves se rendent compte que c'est plus que "militaire", elle dépasse souvent les bornes même dans le langage. Je suis à deux doigts d'ailleurs de me désolidariser ouvertement de ses méthodes parce que faut pas pousser.
Certaines personnes pensent qu'elles sont respectables parce qu'elles sont toujours dans l'assertion et le commandement, et n'acceptent jamais la moindre nuance ni la moindre contradiction, tenant toujours leurs locuteurs comme des innocents, crétins et asservis à leur bonne parole, qui plus est.
Ces deux personnes à qui je pense ont la chance pour l'instant, de peu voir les parents (LP: récriminations sur le mode d'enseignement quasi inexistant, pourtant là il y aurait de quoi monter au créneau), ensuite d'enseigner une matière professionnelle qui a du poids en terme de légitimité et de coefficient à l'examen.
Il n'empêche que tout cela est fortement corrélé à un problème d'ego et que les enseignants n'ont pas à instaurer la terreur dans leur classe; sauf à manifester un problème personnel qu'ils n'ont pas réglé, je ne vois pas ce que cela apporte à la diffusion d'un enseignement.
L'autorité oui, évidemment. L'autoritarisme et la jouissance dans l'humiliation, non.
J'ai côtoyé une collègue de cet acabit: en fin d'année les élèves sont venus me donner leurs résultats obtenus à l'examen; dans sa matière c'était déplorable mais dixit les élèves "surtout ne lui dites rien mais on avait peur de lui demander des explications en cours elle se serait fâchée et si elle voyait nos notes elle ne serait pas contente" ; de fait elle a dû les voir mais ne s'en est pas vantée.
Cette année je travaille en binôme avec le même type de personne: les élèves se rendent compte que c'est plus que "militaire", elle dépasse souvent les bornes même dans le langage. Je suis à deux doigts d'ailleurs de me désolidariser ouvertement de ses méthodes parce que faut pas pousser.
Certaines personnes pensent qu'elles sont respectables parce qu'elles sont toujours dans l'assertion et le commandement, et n'acceptent jamais la moindre nuance ni la moindre contradiction, tenant toujours leurs locuteurs comme des innocents, crétins et asservis à leur bonne parole, qui plus est.
Ces deux personnes à qui je pense ont la chance pour l'instant, de peu voir les parents (LP: récriminations sur le mode d'enseignement quasi inexistant, pourtant là il y aurait de quoi monter au créneau), ensuite d'enseigner une matière professionnelle qui a du poids en terme de légitimité et de coefficient à l'examen.
Il n'empêche que tout cela est fortement corrélé à un problème d'ego et que les enseignants n'ont pas à instaurer la terreur dans leur classe; sauf à manifester un problème personnel qu'ils n'ont pas réglé, je ne vois pas ce que cela apporte à la diffusion d'un enseignement.
L'autorité oui, évidemment. L'autoritarisme et la jouissance dans l'humiliation, non.
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