Enseignement "Numérique et sciences informatiques"

Bonjour,
Jeune titulaire en mathématiques, je me pose des questions quant à l'évolution de ma carrière.
Je suis issu d'une formation en informatique théorique, que j'ai suivie jusqu'en première année de Master (moment à partir duquel j'ai décidé de me consacrer aux mathématiques pour le CAPES). J'ai passé le CAPES 2017 avec l'option mathématiques (je n'ai pas choisi l'option informatique).
Au lycée, l'option ISN m'intéresse déjà beaucoup, et l'arrivée de la nouvelle matière "Numérique et Sciences Informatiques" m'attire encore plus.
Je ne changerai de discipline pour rien au monde, mais j'aimerai savoir s'il est possible, d'avoir un demi service dans une matière (mathématiques) et un demi service dans une autre (NSI) ? Si oui, comment faire valoir mes diplômes en informatiques pour prétendre à un demi-poste en NSI ? Cela m'ouvrirai-t-il même les portes à un poste en lycée plus facilement (je suis nommé en collège cette année) ?
Merci.
L. Marquet

Vu le manque probable d'enseignant en informatique, cela devrait être assez facile pour toi de l'enseigner.

Et oui avoir moitié maths moitié informatique est évidemment possible, le risque serait surtout d'avoir un temps plein en informatique, mais je ne sais pas si c'est possible en étant titulaire en maths.

Bonjour, merci de votre réponse.
Savez-vous à qui est-il bon de s'adresser pour mettre en valeur mes diplômes, et prétendre à un poste pour la rentrée prochaine ?

Pour cela aucune idée désolé.

Lmarquet a écrit:Bonjour, merci de votre réponse.
Savez-vous à qui est-il bon de s'adresser pour mettre en valeur mes diplômes, et prétendre à un poste pour la rentrée prochaine ?

J'imagine que dans chaque académie, un ipéhère est chargé de piloter le bazar concernant la nouvelle spécialité informatique, tu peux essayer de te rapprocher de lui.

Dans la mienne, l'ipéhère en charge de l'actuelle ISN a lancé des ballons d'essai pour savoir qui serait d'accord pour enseigner la nouvelle spé.

En sachant que dans la plupart des lycées cette nouvelles matière est en "concurrence" avec les professeurs de S2i.

(...), un ipéhère (...), l'ipéhère (...)

vous voulez sûrement parler d'un IPR (Inspecteur Pédagogique Régionale)
Amusant comme dénomination....

Binary a écrit:En sachant que dans la plupart des lycées cette nouvelles matière est en "concurrence" avec les professeurs de S2i.

Et que le CSP a mis les professeurs de S2i aux premières loges pour l'enseigner :
- professeurs de maths option informatique
- professeurs de technologie expérimentés

J'adore la nuance.

Pensez-vous que deux établissements voisins peuvent obtenir cette spécialité ?

chmarmottine a écrit:Pensez-vous que deux établissements voisins peuvent obtenir cette spécialité ?

C'est la question qu'on se pose justement ;-)
On pourrait avoir de quoi faire une spé en 1ère dans deux établissements pas trop éloignés mais juste un groupe en term en regroupant (vu qu'il faut lâcher une spé). Dans ce cas, que faire ?
Tout en sachant qu'en seconde les deux établissements ont une attractivité bien différente.
Mais je pense que ça va servir de monnaie d'échange ("on la lâche et vous nous donner celle-ci, on est bon prince").

D'après vous, si l'un des établissements voisins a déjà l'ISN actuel, est-il possible que les autorités académiques ouvre la spécialité dans les deux bahuts ?

chmarmottine a écrit:D'après vous, si l'un des établissements voisins a déjà l'ISN actuel, est-il possible que les autorités académiques ouvre la spécialité dans les deux bahuts ?

Aucune idée. J'imagine que le poids du chef d'établissement, les effectifs actuels et les compétences des collègues seront importantes. Il y a aussi l'option ICN qui entre en jeu. Il faut voir qui on déshabille en obtenant cette spé (PC, SVT, SII).
Enfin, le rectorat peut veiller à "équilibrer" l'attractivité des établissements : donner à seulement un pour compenser quelque chose que l'autre est seul à avoir.

Un courrier du 12/11 pour une réponse au plus tard le 18/11, une formation de peut-être 15 jours pendant les congés scolaires de l'année n-1 et 10 jours de l'année n bien entamée.
Y a pas à dire, bravo, c'est une entrée fracassante pour l'enseignement de l'informatique.

1) Des nouvelles de la réforme du #LycéeBlanquer : ce courrier du recteur de l'académie de Nantes vient d'arriver dans les Lycées pic.twitter.com/Ok0MRRRTIZ

— Snes72 (@SnesSarthe) 15 novembre 2018

neo-fit a écrit:Un courrier du 12/11 pour une réponse au plus tard le 18/11, une formation de peut-être 15 jours pendant les congés scolaires de l'année n-1 et 10 jours de l'année n bien entamée.
Y a pas à dire, bravo, c'est une entrée fracassante pour l'enseignement de l'informatique.

1) Des nouvelles de la réforme du #LycéeBlanquer : ce courrier du recteur de l'académie de Nantes vient d'arriver dans les Lycées pic.twitter.com/Ok0MRRRTIZ

— Snes72 (@SnesSarthe) 15 novembre 2018

(Twitt signalé également par Will T dans un fil voisin.)

Un collègue qui suit actuellement la formation à l'habilitation ISN avec moi -et qui contrairement à moi exerce dans un lycée qui semble pressenti pour que la spécialité NSI y soit proposée à l'avenir- me dit avoir reçu un courrier similaire.

L'idée ne semble pas avoir provoqué son enthousiasme.

(Lorsqu'ils parlent des vacances d'hivers 2019, c'est bien celles de l'année scolaire 2018-2019 ? Parce que j'ai quelques doutes sur la possibilité de mettre en place une formation dans ces délais. Ou de trouver des formateurs motivés pour bosser pendant les fêtes de fin d'année, d'ailleurs.)

Prezbo a écrit:

[1] (Twitt signalé également par Will T dans un fil voisin.)

Un collègue qui suit actuellement la formation à l'habilitation ISN avec moi -et qui contrairement à moi exerce dans un lycée qui semble pressenti pour que la spécialité NSI y soit proposée à l'avenir- me dit avoir reçu un courrier similaire.

L'idée ne semble pas avoir provoqué son enthousiasme.

[2] (Lorsqu'ils parlent des vacances d'hivers 2019, c'est bien celles de l'année scolaire 2018-2019 ? Parce que j'ai quelques doutes sur la possibilité de mettre en place une formation dans ces délais. Ou de trouver des formateurs motivés pour bosser pendant les fêtes de fin d'année, d'ailleurs.)

[1] je viens seulement de voir, mais ce courrier parle bien de NSI pas de SNT qui n'a pas l'air de les inquiéter outre mesure, donc.
[2] oui puisque le courrier évoque ensuite juillet 2019 puis de nouveau hiver et printemps 2020

Les vacances d'hiver sont celles de février.

ben2510 a écrit:Les vacances d'hiver sont celles de février.

Tout va bien, on est dans les temps alors.

Prezbo a écrit:

ben2510 a écrit:Les vacances d'hiver sont celles de février.

Tout va bien, on est dans les temps alors.

Large : hiver et printemps 2020 ce sera pour débriefer la 1° et pour engager la Terminale ;-)

Je vais au ski en février, désolé m'sieur l'proviseur.

Mon avancement sera ralenti ? Ah. Quel dommage.

"Bon courage",

Avez-vous lu le programme ?

Qu'en pensez-vous ?

Le programme de SNI me semble assez bien pensé et bien construit et il est assez ambitieux : des formations sont vraiment nécessaires, surtout si le programme de terminale est du même filon (mais cependant pas dans les conditions évoquées ci-dessus, qui ne semblent de plus pas tenir compte de l'existant : certains collègues ont des diplômes en informatique, ce serait idiot de leur faire revoir ce qu'ils savent déjà pour des raisons bureaucratiques). Tout le contraire de SNT, qui part dans tous les sens et est mal structuré, comme l'a bien expliqué la SIF.

Et bien c'est plutôt l'inverse pour moi, je trouve le programme snt bien construit, mais le nsi incomplet, aucune mention de méthodologie ou de génie logiciel, avec une prépondérance pour le python (langage clé des collègues de maths ??). Puis il mentionne les systèmes embarqués mais ne l'introduit pas vraiment...

Le programme de SNT met sur le même plan d'une part "Les données structurées et leur traitement" et d'autre part… "La photographie numérique", ce qui me parait révéler une organisation intellectuelle un peu curieuse, pour dire les choses poliment. Enfin, je ne vais pas répéter ce que dit le texte de la SIF cité plus haut avec lequel je suis très largement d'accord.

Pour NSI, le choix a été d'utiliser Python en première ; peut-être y aura-t-il un autre langage en terminale ? Ça me parait préférable, plutôt que de lancer deux langages de front… Il y a quand même au travers des différents points des éléments qui mettent en place les démarches de conception de logiciel : spécification, test, preuve de programme. Je pense qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs : ça n'a pas de sens, pour une formation scientifique, de commencer à faire des schémas UML ou autres du même genre pour des gros logiciels si on n'est pas capable de trouver le minimum d'un tableau ou de comprendre que dans un tableau ordonné on peut faire des recherches de façon plus efficace que dans un tableau quelconque.

Sauf qu'en informatique, ou l'algorithme est la colonne vertébrale, les élèves doivent avoir un niveau d'abstraction et de pensée, et qu'il faut forcément formaliser cette pensée. Après est-ce que la nsi est orientée scientifique pour des futurs ingénieurs ? Alors qu'en entreprise, cette methologie de conception est prépondérante. Je ne dis pas de commencer par ça, mais pas de l'ignorer.

NSI est une spécialité d'enseignement général de lycée : on travaille sur le temps long (ingénieur, c'est bac +5, soit 7 ans après l'entrée en première). Ça n'a guère de sens de se pencher fortement sur l'architecture et les interactions entre les différents composants de gros logiciels si on n'a pas la moindre idée de ce que font les composants. Je ne vois pas très bien ce que vous voudriez faire comme GL à ce niveau (de toutes façons, en 7 ans, les modes sur les méthodes ont le temps de changer 3 fois, au contraire des principes algorithmiques essentiels qui, eux, sont pérennes), d'autant plus qu'un projet est prévu qui devrait permettre aux élèves d'au moins saisir l'enjeu qu'il y a à s'organiser. Je comprendrais plus facilement qu'on fasse l'objection à ce programme qu'il ne parle pas de programmation parallèle, par exemple (même si je ne soutiendrais pas son inclusion parce que je pense que c'est trop ardu à ce niveau).