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- kortonnekoNiveau 2
Pour clarifier les choses, car j'ai l'impression d'avoir mal été compris et d'en avoir braqué certains en parlant de géophysique :
je ne déteste pas la géographie ni la géophysique, et je suis tout à fait conscient de l'importance d'en maîtriser les bases pour bien faire cours. Ce qui m'a convaincu d'aller voir ailleurs, c'était le niveau de difficulté très élevé de l'UE et des contrôles, les objectifs inatteignables (même pour des étudiants géographes) que nous imposait le prof, et le fait que je n'y comprenais tout simplement rien (dans le sens "j'écoute, je suis concentré, mais je ne comprends pas ce que raconte le prof") alors que je donnais mon max. Ce n'est pas la même chose que de vouloir éviter une UE juste parce qu'on ne l'aime pas ou qu'on s'y ennuie.
Si je souhaite éviter de la reprendre, c'est parce que je pense qu'à court terme, elle est dangereuse pour la réussite de ma licence et pour ma future candidature, qui sont mes objectifs numéro 1 aujourd'hui. Et c'est vraiment à regret, car ça me faciliterait effectivement les choses si j'arrivais en meef avec une bonne maîtrise des deux disciplines.
je ne déteste pas la géographie ni la géophysique, et je suis tout à fait conscient de l'importance d'en maîtriser les bases pour bien faire cours. Ce qui m'a convaincu d'aller voir ailleurs, c'était le niveau de difficulté très élevé de l'UE et des contrôles, les objectifs inatteignables (même pour des étudiants géographes) que nous imposait le prof, et le fait que je n'y comprenais tout simplement rien (dans le sens "j'écoute, je suis concentré, mais je ne comprends pas ce que raconte le prof") alors que je donnais mon max. Ce n'est pas la même chose que de vouloir éviter une UE juste parce qu'on ne l'aime pas ou qu'on s'y ennuie.
Si je souhaite éviter de la reprendre, c'est parce que je pense qu'à court terme, elle est dangereuse pour la réussite de ma licence et pour ma future candidature, qui sont mes objectifs numéro 1 aujourd'hui. Et c'est vraiment à regret, car ça me faciliterait effectivement les choses si j'arrivais en meef avec une bonne maîtrise des deux disciplines.
- ElaïnaDevin
Rendash a écrit:Shajar a écrit:Arrêtez-moi si je suis trop vieille, mais il me semble qu'au CAPES, on a encore une épreuve de lecture de carte topo, non ? Pour cela, il y a intérêt à maîtriser les bases géographiques, surtout en géo physique. Il faut savoir décrire relief et paysage, travailler sur site et situation. (cartes de montagne, cartes du rural... Je suis tombée sur Grenoble, j'étais bien embêtée de ne rien connaître ou presque des vallées alpines).
Je serais toi, je prendrai la géo, même si tu n'aimes pas le prof. Remonter le niveau au moment du CAPES n'est pas de tout repos.
Nop, ce n'est plus systématique... mais ça peut encore arriver ^^
Oui, et à l'agreg aussi. Il y a chaque année (en tout cas, chaque fois que je m'intéresse à la question) un malheureux qui se fait dégommer parce qu'il se fait poser des questions sur un truc du genre les dolines dans les Cévennes.
Carte de Banyuls pour ma part au CAPES : j'ai fait I. le commun des mortels à la plage, II. le pinard, III. les bobos qui font du tourisme vert et mangent des rillettes. Les seules questions que j'ai eues, c'était sur le pinard et les différents terroirs. Je me suis posé des questions sur le jury
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
J'ajoute une question : vous avez vraiment des élèves qui vous ont posé la question de la différence entre un estuaire et un delta ?
Non parce que bon, moi, jamais. Soit j'ai une tronche qui donne pas envie de poser des questions, soit ils s'en carrent profond. Les deux, si ça se trouve.
Non parce que bon, moi, jamais. Soit j'ai une tronche qui donne pas envie de poser des questions, soit ils s'en carrent profond. Les deux, si ça se trouve.
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- RendashBon génie
Elaïna a écrit:J'ajoute une question : vous avez vraiment des élèves qui vous ont posé la question de la différence entre un estuaire et un delta ?
Non parce que bon, moi, jamais. Soit j'ai une tronche qui donne pas envie de poser des questions, soit ils s'en carrent profond. Les deux, si ça se trouve.
C'est le genre de question assez fréquent au collège, oui :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElaïnaDevin
Eh ben. Moi j'ai toujours les mêmes questions à la noix : et pourquoi Hitler il disait que les Allemands gnagnagna blonds yeux bleus alors qu'il était brun ? Et pourquoi les Juifs y sont pas partis ? Personne ne me pose des questions sur la géographie physique. Je suis infiniment déçue.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- JacqGuide spirituel
Elyas a écrit:Pardon mais ça me choque que quelqu'un se réjouisse de ne pas avoir besoin d'apprendre les bases en géographie physique. Si un professeur ne sait pas la base, que peut-il bien enseigner à ses élèves, en sachant que même si les problématiques sont de la géographie humaine, la connaissance des éléments de géographie physiques concourent à comprendre l'espace des sociétés et les sociétés dans leur espace ?
Savoir ce qu'est un plateau, une plaine ou une montagne, connaître les différents climats et zones bio-géographiques, maîtriser les concepts cartographiques, ce n'est pas la mer à boire. Ce ne sont pas des éléments pointus, ce sont des éléments de base. Ensuite, expliquer qu'on impose ça à des historiens, c'est oublier qu'on est professeur d'histoire et de géographie. La géographie doit avoir le même temps que l'histoire dans notre programmation. On va avoir des générations de professeurs d'histoire-géographie moins savants que ceux d'autrefois avec ce genre d'argumentaires ? Pardon, ça m'énerve mais on en arrive à avoir des collègues qui n'ont aucune maîtrise de la cartographie, par exemple.
Je pense même que, sauf exception, la géographie dite "physique" manque de plus en plus clairement (pourtant, je suis historien de formation et je sens des lacunes). Il y a 20 (25 ? 30 ans ? pouf, je ne veux pas compter) lorsque j'étais à la fac, la "physique" manquait déjà et la géographie ne devenait finalement qu'économique (sous l'appelation de géo humaine, nous voyons ce que cela donne dans les programmes actuels en fac et au secondaire).
Rendash a écrit:Elyas a écrit:Pardon mais ça me choque que quelqu'un se réjouisse de ne pas avoir besoin d'apprendre les bases en géographie physique. Si un professeur ne sait pas la base, que peut-il bien enseigner à ses élèves, en sachant que même si les problématiques sont de la géographie humaine, la connaissance des éléments de géographie physiques concourent à comprendre l'espace des sociétés et les sociétés dans leur espace ?
Savoir ce qu'est un plateau, une plaine ou une montagne, connaître les différents climats et zones bio-géographiques, maîtriser les concepts cartographiques, ce n'est pas la mer à boire. Ce ne sont pas des éléments pointus, ce sont des éléments de base. Ensuite, expliquer qu'on impose ça à des historiens, c'est oublier qu'on est professeur d'histoire et de géographie. La géographie doit avoir le même temps que l'histoire dans notre programmation. On va avoir des générations de professeurs d'histoire-géographie moins savants que ceux d'autrefois avec ce genre d'argumentaires ? Pardon, ça m'énerve mais on en arrive à avoir des collègues qui n'ont aucune maîtrise de la cartographie, par exemple.
Totalement d'accord avec Elyas. Pour prétendre enseigner à peu près correctement une discipline, il faut en maîtriser plus que bien les bases, même si on trouve ça chiant. C'est entre autres choses ce qui permet d'avoir le minimum de recul nécessaire à la construction d'un cours, par exemple. Sans quoi on se condamne à suivre aveuglément le manuel sans être capable de bâtir une programmation pédagogique correcte.
Totalement d'accord avec Elyas et Rendash. Je suis d'accord avec ce qu'il indique, cela me chagrine que l'on ne souhaite pas apprendre les bases d'une des matières que l'on va enseigner. Je maitrisais moins la Géo, c'est pour cela que j'ai pris cette composante.
Cela me rappelle des amis à la fac qui prenaient des options informatique/badminton pour se taper un 18/20 au lieu d'une option Révolution française ou Royautés indo-européennes. Ouais, c'est beau, l'informatique et le sport au lieu du disciplinaire.
Pour ce que disait Elyas, même moi, avec ma licence d'Histoire option géo, j'ai honte lorsque je me promène avec mon oncle (plus de 80 ans, simple instit - ce que je veux dire c'est avec le niveau d'études qu'il a eu pour être instit, à son époque, rien contre les instit) et qu'il me décrit tous les paysages alors qu'avec ma licence j'en suis incapable. On mesure l'abime dans lequel nous sommes tombés, depuis des années, des décennies.
kortonneko a écrit:Bonsoir,
Je comprends les réserves émises ci-dessus. Il est évident qu'il me faudra travailler par moi-même en profondeur la géographie pour être digne de la mission qui me sera confiée. Après, il faut bien avoir en tête que je suis un étudiant qui a eu un parcours parfois compliqué, qui est déjà très heureux d'en être arrivé aussi loin, et qui cherche avant tout à finir ses études vite, et ce dans les meilleures conditions possibles ; donc oui, je reconnais que je privilégie l'efficacité pour valider ma licence et pouvoir choisir mon master, et que je préfère dans ce but, éviter des UE qui pourraient s'avérer dangereuses.
Encore une fois, cela ne veut pas dire que je compte "sécher" la géographie, je souhaite m'y mettre rapidement. Et je tiens à vous rassurer, le cours que j'ai eu en horreur l'an dernier ne concernait pas simplement "savoir expliquer la différence entre plaine, plateau et montagne, connaître la différence entre un estuaire et un delta". C'était un tout autre niveau, très technique, qui a aussi désarçonné beaucoup de camarades géographes.
Je n'ai pas encore pris ma décision définitive, mais je vais bien soupeser tout ça pour faire le meilleur choix. Merci à tous pour vos réponses !
1 UE cela ne fait pas une licence. IL y a moyen de rattraper. A "mon époque" (cela fait vraiment vieux con, mais je l'assume) beaucoup prenaient géo plutôt qu'histoire car plus facile (du moins dans les deux premières années). La géo physique n'est qu'une composante malheureusement mineure de la géo.
kortonneko a écrit:Pour clarifier les choses, car j'ai l'impression d'avoir mal été compris et d'en avoir braqué certains en parlant de géophysique :
je ne déteste pas la géographie ni la géophysique, et je suis tout à fait conscient de l'importance d'en maîtriser les bases pour bien faire cours. Ce qui m'a convaincu d'aller voir ailleurs, c'était le niveau de difficulté très élevé de l'UE et des contrôles, les objectifs inatteignables (même pour des étudiants géographes) que nous imposait le prof, et le fait que je n'y comprenais tout simplement rien (dans le sens "j'écoute, je suis concentré, mais je ne comprends pas ce que raconte le prof") alors que je donnais mon max. Ce n'est pas la même chose que de vouloir éviter une UE juste parce qu'on ne l'aime pas ou qu'on s'y ennuie.
Si je souhaite éviter de la reprendre, c'est parce que je pense qu'à court terme, elle est dangereuse pour la réussite de ma licence et pour ma future candidature, qui sont mes objectifs numéro 1 aujourd'hui. Et c'est vraiment à regret, car ça me faciliterait effectivement les choses si j'arrivais en meef avec une bonne maîtrise des deux disciplines.
Comme lu plus haut (message non cité), si on commence par se dire qu'on a le niveau pour enseigner au collège parce qu'on est passé par le collège et le lycée... c'est mal barré. Non, justement, nous avons besoin de plus "haut" pour nous mettre à niveau des élèves et rendre intelligible ce que nous enseignons. Maintenant la géo physique, pour enseigner, n'est pas l'essentiel. Ce qui m'étonne c'est que nous n'avions (à mon "époque" de "vieux con") plus de géophysique pour le CAPES, nous restions dans la géo humaine (à mon grand regret, même si la géo physique est parfois plus exigeante et sombre moins dans le blabla et le jargon prétentieux que la géo humaine).
- JacqGuide spirituel
Elaïna a écrit:Eh ben. Moi j'ai toujours les mêmes questions à la noix : et pourquoi Hitler il disait que les Allemands gnagnagna blonds yeux bleus alors qu'il était brun ? Et pourquoi les Juifs y sont pas partis ? Personne ne me pose des questions sur la géographie physique. Je suis infiniment déçue.
Goebbels (je crois) a répondu de façon claire et sincère ( ) que Hitler était roux sous les aisselles.
Si je fais une sortie avec des élèves, même si personne ne me pose la question, ou même si seulement un seul jour, un seul élève me pose la question sur la formation du paysage que j'ai en face de moi, et que je suis incapable de répondre, alors là j'ai les boules.
Pour évoquer le plaisant séjour de notre ami Rendash, si jamais je vais visiter l'ancien musée de la Résistance (devenu une crotte muséographique) proche de chez lui et qu'un élève m'interroge sur les formations autour du lac proche.... j'en suis incapable. Alors comme tu le dis, Elaïna, aucun ne me posera la question. Mais si un le fait ? Et surtout, ce qui me gène c'est que je n'en suis pas capable. Cette lacune n'est pas de ma faute. Elle vient de notre enseignement, et elle ne date pas d'hier (puisque malheureusement, je ne date pas d'hier non plus).
- Isis39Enchanteur
Jacq a écrit:Elaïna a écrit:Eh ben. Moi j'ai toujours les mêmes questions à la noix : et pourquoi Hitler il disait que les Allemands gnagnagna blonds yeux bleus alors qu'il était brun ? Et pourquoi les Juifs y sont pas partis ? Personne ne me pose des questions sur la géographie physique. Je suis infiniment déçue.
Goebbels (je crois) a répondu de façon claire et sincère ( ) que Hitler était roux sous les aisselles.
Si je fais une sortie avec des élèves, même si personne ne me pose la question, ou même si seulement un seul jour, un seul élève me pose la question sur la formation du paysage que j'ai en face de moi, et que je suis incapable de répondre, alors là j'ai les boules.
Pour évoquer le plaisant séjour de notre ami Rendash, si jamais je vais visiter l'ancien musée de la Résistance (devenu une crotte muséographique) proche de chez lui et qu'un élève m'interroge sur les formations autour du lac proche.... j'en suis incapable. Alors comme tu le dis, Elaïna, aucun ne me posera la question. Mais si un le fait ? Et surtout, ce qui me gène c'est que je n'en suis pas capable. Cette lacune n'est pas de ma faute. Elle vient de notre enseignement, et elle ne date pas d'hier (puisque malheureusement, je ne date pas d'hier non plus).
Je ne suis pas retournée voir le musée depuis les travaux. C’est moins bien ?
Pour la géo physique du massif, ça aide d’avoir fait ses études sur le massif.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah non, c'est moi qui demande! Et comme ils savent pas, je fais mes dessins. Ca marche pour détroit et isthme aussi. :ergo:Et quand je suis en forme je dessine le mascaret en faisant des vagues.Elaïna a écrit:J'ajoute une question : vous avez vraiment des élèves qui vous ont posé la question de la différence entre un estuaire et un delta ?
Non parce que bon, moi, jamais. Soit j'ai une tronche qui donne pas envie de poser des questions, soit ils s'en carrent profond. Les deux, si ça se trouve.
Mais je vous rassure, tout ça c'est du détail. L'IPR nous l'a dit.
Une élève me demande ce que c'est que le littoral (milieu de 2de). Ne voulant pas donner la réponse car je trouve que c'est quand même n'importe quoi, je lui réponds vite fait "ben, c'est la côte" (je SAIS que ce n'est pas la côte, mais je voulais juste qu'elle retrouve la notion de maritime). Et là elle se retourne vers sa voisine et lui dit "ah ben si, tu vois, c'est la montagne!". Oui, la côte en montagne.
L'IPR m'a dit que franchement, c'était pas bien grave et je ne sais quelle autre fadaise. Alors les doline, les cluses et les deltas, hein, finalement...
- Cléopatra2Guide spirituel
Jamais eu ça comme question en 8 ans de collège.Rendash a écrit:Elaïna a écrit:J'ajoute une question : vous avez vraiment des élèves qui vous ont posé la question de la différence entre un estuaire et un delta ?
Non parce que bon, moi, jamais. Soit j'ai une tronche qui donne pas envie de poser des questions, soit ils s'en carrent profond. Les deux, si ça se trouve.
C'est le genre de question assez fréquent au collège, oui :lol:
Sinon, pour les formations du paysage, si on entre dans du technique montagneux, je n'y arrive pas. Je l'ai pourtant étudié pour les concours, mais sorti du terrain, c'est reparti de ma cervelle. On peut tout à fait dire qu'on ne sait pas, ou alors renvoyer vers le prof de SVT qu'on aura embarqué en sortie et donc écouter la réponse, ou alors on peut aussi se documenter juste avant et sortir son savoir tout neuf et tout beau. On est aussi (et même surtout) formés à ça.
- bas-médiévisteNiveau 9
Cléopatra2 a écrit:C'est quoi la géophysique? Si c'est la morphologie des montagnes ou ce genre de choses, tu n'en auras pas au concours, et tu ne devras pas l'enseigner, nous n'enseignons plus que de la géographie humaine. Il faut bosser plutôt l'aménagement pour la France, les mobilités, la mondialisation...
Géophysique : Ensemble de disciplines (géothermie, magnétisme, séismologie, sismique, volcanisme, etc.) qui ont pour objectif de préciser la structure, les propriétés et le comportement dynamique de la terre. (source : CNRTL en ligne)
La géophysique couvre un spectre beaucoup plus large que l'étude du modelé (échelle locale) ou du relief (échelle plus petite). Certes, on ne l'enseigne plus aujourd'hui en géographie dans le secondaire (ou si peu). Les SVT ont absorbé ce qui constituait pourtant un courant important de la géographie (cf les manuels de géo de seconde des années 1950 qui accordaient une place considérable à la géophysique).
J'ai souvenir d'avoir lu dans un rapport de capes que trop de candidats restaient perplexes lorsqu'on leur demandait d'expliquer pourquoi il pleut. Donc, un minimum de connaissances en la matière est indispensable.
Les cours de géophysique en licence de géo peuvent être difficiles et très techniques. En Hydrogéo (L3), on avait des calculs complexes à faire (par ex. calcul du débit spécifique lors d'un pompage de nappe phréatique, coefficient d'emmagasinement, indice de compacité de Gravelius...). En géomorpho (L1), on étudiait le lien entre couches géologiques et orientation de l'activité agricole, les subtilités des résurgences en milieu karstique... Dans un cours sur les villes (L3), on devait maîtriser la loi de Zipf, modèle de régression linéaire... En biogéographie (L2), on abordait la biodiversité interspécifique suivant le type de milieu, la classification de Raunkier pour la végétation (chaméphytes, épiphytes...).
Bon, on est quand même très loin de la différence entre une plaine et une montagne. La géographie universitaire est un tantinet plus poussée...
Tout ça pour dire, que je comprends parfaitement ce que veut dire l'auteur du fil quand il évoque l'orientation "science dure" de la géo.
_________________
"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- JacqGuide spirituel
Cléopatra2 a écrit:Jamais eu ça comme question en 8 ans de collège.Rendash a écrit:Elaïna a écrit:J'ajoute une question : vous avez vraiment des élèves qui vous ont posé la question de la différence entre un estuaire et un delta ?
Non parce que bon, moi, jamais. Soit j'ai une tronche qui donne pas envie de poser des questions, soit ils s'en carrent profond. Les deux, si ça se trouve.
C'est le genre de question assez fréquent au collège, oui :lol:
Sinon, pour les formations du paysage, si on entre dans du technique montagneux, je n'y arrive pas. Je l'ai pourtant étudié pour les concours, mais sorti du terrain, c'est reparti de ma cervelle. On peut tout à fait dire qu'on ne sait pas, ou alors renvoyer vers le prof de SVT qu'on aura embarqué en sortie et donc écouter la réponse, ou alors on peut aussi se documenter juste avant et sortir son savoir tout neuf et tout beau. On est aussi (et même surtout) formés à ça.
Je suis bien d'accord. D'ailleurs l'élève préfère cela à celui qui raconte n'importe quoi.
Pour le musée, je n'y suis pas retourné, c'est un projet, mais nous sommes passés d'un musée intéressant et assez riche, m'ont dit des amis très attachés à la Seconde guerre, à de la muséographie. Il suffit de voir ce qu'est devenu le Musée Guimet transporté à Confluence. Une bouse muséographique. Un ami, bien branché uniformes, me disait que, par exemple, on présentait un blouson américain (je crois) d'époque sur un résistant, soit disant donné à un résistant, mais qu'en réalité le blouson datait d'après guerre. Réponse après qu'il l'ait fait remarquer : "ce n'est pas grave, c'est l'évocation qui est importante".
Je vais retourner le voir pour juger par moi-même mais si on commence par présenter des éléments anachroniques, cela commence bien.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je n'ai jamais étudié ça à la fac, le mieux qu'on ait fait c'était donc le cours sur la montagne pour préparer les concours. C'est ultra difficile et ça n'apportera pas de plus-value spécifique pour le CAPES. Après, quand tu dis que des candidats ne savaient pas pourquoi il pleut, de quoi parles-tu? Du cycle de l'eau?bas-médiéviste a écrit:Cléopatra2 a écrit:C'est quoi la géophysique? Si c'est la morphologie des montagnes ou ce genre de choses, tu n'en auras pas au concours, et tu ne devras pas l'enseigner, nous n'enseignons plus que de la géographie humaine. Il faut bosser plutôt l'aménagement pour la France, les mobilités, la mondialisation...
Géophysique : Ensemble de disciplines (géothermie, magnétisme, séismologie, sismique, volcanisme, etc.) qui ont pour objectif de préciser la structure, les propriétés et le comportement dynamique de la terre. (source : CNRTL en ligne)
La géophysique couvre un spectre beaucoup plus large que l'étude du modelé (échelle locale) ou du relief (échelle plus petite). Certes, on ne l'enseigne plus aujourd'hui en géographie dans le secondaire (ou si peu). Les SVT ont absorbé ce qui constituait pourtant un courant important de la géographie (cf les manuels de géo de seconde des années 1950 qui accordaient une place considérable à la géophysique).
J'ai souvenir d'avoir lu dans un rapport de capes que trop de candidats restaient perplexes lorsqu'on leur demandait d'expliquer pourquoi il pleut. Donc, un minimum de connaissances en la matière est indispensable.
Les cours de géophysique en licence de géo peuvent être difficiles et très techniques. En Hydrogéo (L3), on avait des calculs complexes à faire (par ex. calcul du débit spécifique lors d'un pompage de nappe phréatique, coefficient d'emmagasinement, indice de compacité de Gravelius...). En géomorpho (L1), on étudiait le lien entre couches géologiques et orientation de l'activité agricole, les subtilités des résurgences en milieu karstique... Dans un cours sur les villes (L3), on devait maîtriser la loi de Zipf, modèle de régression linéaire... En biogéographie (L2), on abordait la biodiversité interspécifique suivant le type de milieu, la classification de Raunkier pour la végétation (chaméphytes, épiphytes...).
Bon, on est quand même très loin de la différence entre une plaine et une montagne. La géographie universitaire est un tantinet plus poussée...
Tout ça pour dire, que je comprends parfaitement ce que veut dire l'auteur du fil quand il évoque l'orientation "science dure" de la géo.
- Isis39Enchanteur
Jacq a écrit:
Pour le musée, je n'y suis pas retourné, c'est un projet, mais nous sommes passés d'un musée intéressant et assez riche, m'ont dit des amis très attachés à la Seconde guerre, à de la muséographie. Il suffit de voir ce qu'est devenu le Musée Guimet transporté à Confluence. Une bouse muséographique. Un ami, bien branché uniformes, me disait que, par exemple, on présentait un blouson américain (je crois) d'époque sur un résistant, soit disant donné à un résistant, mais qu'en réalité le blouson datait d'après guerre. Réponse après qu'il l'ait fait remarquer : "ce n'est pas grave, c'est l'évocation qui est importante".
Je vais retourner le voir pour juger par moi-même mais si on commence par présenter des éléments anachroniques, cela commence bien.
Il faudra aussi que j'aille voir. J'emmenais des élèves avant les travaux. C'était bien.
Mais bon, aucune sortie cette année. On est fauché. L'annulation de deux voyages non remboursés nous coûte bien cher.
- bas-médiévisteNiveau 9
Cléopatra2 a écrit:Je n'ai jamais étudié ça à la fac, le mieux qu'on ait fait c'était donc le cours sur la montagne pour préparer les concours. C'est ultra difficile et ça n'apportera pas de plus-value spécifique pour le CAPES. Après, quand tu dis que des candidats ne savaient pas pourquoi il pleut, de quoi parles-tu? Du cycle de l'eau?bas-médiéviste a écrit:Cléopatra2 a écrit:C'est quoi la géophysique? Si c'est la morphologie des montagnes ou ce genre de choses, tu n'en auras pas au concours, et tu ne devras pas l'enseigner, nous n'enseignons plus que de la géographie humaine. Il faut bosser plutôt l'aménagement pour la France, les mobilités, la mondialisation...
Géophysique : Ensemble de disciplines (géothermie, magnétisme, séismologie, sismique, volcanisme, etc.) qui ont pour objectif de préciser la structure, les propriétés et le comportement dynamique de la terre. (source : CNRTL en ligne)
La géophysique couvre un spectre beaucoup plus large que l'étude du modelé (échelle locale) ou du relief (échelle plus petite). Certes, on ne l'enseigne plus aujourd'hui en géographie dans le secondaire (ou si peu). Les SVT ont absorbé ce qui constituait pourtant un courant important de la géographie (cf les manuels de géo de seconde des années 1950 qui accordaient une place considérable à la géophysique).
J'ai souvenir d'avoir lu dans un rapport de capes que trop de candidats restaient perplexes lorsqu'on leur demandait d'expliquer pourquoi il pleut. Donc, un minimum de connaissances en la matière est indispensable.
Les cours de géophysique en licence de géo peuvent être difficiles et très techniques. En Hydrogéo (L3), on avait des calculs complexes à faire (par ex. calcul du débit spécifique lors d'un pompage de nappe phréatique, coefficient d'emmagasinement, indice de compacité de Gravelius...). En géomorpho (L1), on étudiait le lien entre couches géologiques et orientation de l'activité agricole, les subtilités des résurgences en milieu karstique... Dans un cours sur les villes (L3), on devait maîtriser la loi de Zipf, modèle de régression linéaire... En biogéographie (L2), on abordait la biodiversité interspécifique suivant le type de milieu, la classification de Raunkier pour la végétation (chaméphytes, épiphytes...).
Bon, on est quand même très loin de la différence entre une plaine et une montagne. La géographie universitaire est un tantinet plus poussée...
Tout ça pour dire, que je comprends parfaitement ce que veut dire l'auteur du fil quand il évoque l'orientation "science dure" de la géo.
Je suis entièrement d'accord avec toi : toutes ces connaissances sont superfétatoires pour le CAPES. Mais pour l'agreg de géo elles peuvent être nécessaires. Il y a aussi des licenciés de géo qui s'orientent ensuite vers des études de terrain en géologie ou biogéographie en master.
Au CAPES, la maîtrise du cycle de l'eau est quand même le minimum exigible (avec le vocabulaire adéquat : évaporation, condensation...) de même qu'être capable d'expliquer ce qu'est une dépression ou un anticyclone fait partie des notions de base. On voit ça en L1 de géo en principe.
Pour raconter une anecdote, quand j'avais fait l'ancien chapitre de seconde sur l'eau en seconde, mon tuteur qui était dans la salle m'avait dit qu'il avait appris beaucoup de choses... Mais ça a été l'un des rares points de crispation que j'ai eu avec lui. Il considérait qu'évoquer au détour d'un document le phénomène de "barrière orographique" dans la distribution des précipitations, ou expliquer qu'en période de crue c'est la nappe phréatique qui, en remontant, alimente le cours d'eau, relevaient du "domaine des SVT".
Je regrette qu'on ait évacué plein d'aspects de la géo à l'école : la géo sociale est réduite à la portion congrue (chasse gardée des SES), la biogéographie est devenue le domaine réservé des SVT. Que reste-t-il à étudier ? La géopolitique, la géoéconomie et un peu (trop peu) de géo culturelle... C'est aussi un problème pour les bacheliers qui entrent en fac de géo et découvrent qu'on étudie les cailloux et pratiquons les statistiques indispensables pour pouvoir discrétiser et réaliser une carte recevable scientifiquement.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- kortonnekoNiveau 2
Je vous remercie tous pour vos interventions et vos conseils qui m'ont été d'une grande aide dans ma réflexion, notamment @bas-médiéviste qui a expliqué mieux que moi ce à quoi j'ai été confronté l'an dernier
Après avoir pris du recul, en avoir parlé avec certaines personnes et avoir examiné le programme de l'an dernier, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de reprendre l'orientation géo, pour finir ma licence de manière cohérente avec mon projet et ne pas avoir à encore faire semblant de m'intéresser à l'autre option et à ses débouchés. C'est un petit risque que je prends, mais j'espère qu'il paiera, d'autant que le programme paraît faisable.
Même si ça ne devrait pas avoir une trop grande place dans mes UE ni au capes ni dans l'enseignement, je vais tenter de combler mes lacunes en géophysique en me procurant des bouquins pour avoir les bases, ça ne sera pas inutile.
Encore merci à tous d'avoir contribué à nourrir ma réflexion !
Après avoir pris du recul, en avoir parlé avec certaines personnes et avoir examiné le programme de l'an dernier, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de reprendre l'orientation géo, pour finir ma licence de manière cohérente avec mon projet et ne pas avoir à encore faire semblant de m'intéresser à l'autre option et à ses débouchés. C'est un petit risque que je prends, mais j'espère qu'il paiera, d'autant que le programme paraît faisable.
Même si ça ne devrait pas avoir une trop grande place dans mes UE ni au capes ni dans l'enseignement, je vais tenter de combler mes lacunes en géophysique en me procurant des bouquins pour avoir les bases, ça ne sera pas inutile.
Encore merci à tous d'avoir contribué à nourrir ma réflexion !
- bas-médiévisteNiveau 9
Courage ! Et relativisons... la majorité des candidats (historiens de formation à plus de 80 %) découvrent la géo l'année du concours.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- Cléopatra2Guide spirituel
Bon courage!
bas-médiéviste : pour l'agreg de géo, je n'aurais pas déconseillé à kortonneko de laisser tomber, car effectivement la géophysique me semble dans ce cas plus importante.
Il est vrai qu'on ne fait plus tout ça, je ne sais pas si c'est à tort ou à raison, mais il est évident qu'en classe le côté "humain", voire "tout acteur" et "tout aménagement" est devenu largement majoritaire.
Quand on nous dit d'enseigner les repères terrestres ou français en leur donnant du sens par rapport à l'humain, j'avoue que j'ai du mal.
bas-médiéviste : pour l'agreg de géo, je n'aurais pas déconseillé à kortonneko de laisser tomber, car effectivement la géophysique me semble dans ce cas plus importante.
Il est vrai qu'on ne fait plus tout ça, je ne sais pas si c'est à tort ou à raison, mais il est évident qu'en classe le côté "humain", voire "tout acteur" et "tout aménagement" est devenu largement majoritaire.
Quand on nous dit d'enseigner les repères terrestres ou français en leur donnant du sens par rapport à l'humain, j'avoue que j'ai du mal.
- bas-médiévisteNiveau 9
J'ai digressé en évoquant l'agreg de géo, mais à la relecture du premier poste de kortonneko il est question du seul CAPES. Il peut donc raisonnablement consolider les bases en géophysique sans trop s’embarrasser des détails les plus techniques qui sont attendus des agrégatifs mais pas des capétiens dans ce domaine.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- kortonnekoNiveau 2
Merci à tous pour vos encouragements !
Les capétiens, j'adore ce nom
Effectivement, mes ambitions sont plutôt modestes. Je veux juste être prof relativement vite, rien de plusbas-médiéviste a écrit:J'ai digressé en évoquant l'agreg de géo, mais à la relecture du premier poste de kortonneko il est question du seul CAPES. Il peut donc raisonnablement consolider les bases en géophysique sans trop s’embarrasser des détails les plus techniques qui sont attendus des agrégatifs mais pas des capétiens dans ce domaine.
Les capétiens, j'adore ce nom
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- Double master MEEF et master recherche en sociologie
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