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- KyubeyNiveau 1
Bonsoir,
J'en appelle à votre expérience en lycées professionnels. Je voulais savoir s'il y avait des filières où les élèves sont généralement plus turbulents que dans d'autres.
Par exemple, si vous cherchez la "zen attitude", laquelle des 3 filières suivantes choisiriez-vous?
- filière mécanique
-filière restauration/cuisine
- filière mélec.
Je vous remercie.
J'en appelle à votre expérience en lycées professionnels. Je voulais savoir s'il y avait des filières où les élèves sont généralement plus turbulents que dans d'autres.
Par exemple, si vous cherchez la "zen attitude", laquelle des 3 filières suivantes choisiriez-vous?
- filière mécanique
-filière restauration/cuisine
- filière mélec.
Je vous remercie.
- scot69Modérateur
Alors là, c'est COMPLETEMENT aléatoire. On m'avait dépeint totalement les Bac Pro vente alors que j'ai eu des promos extras, paradoxalement, les BTS peuvent être infects... non vraiment, je ne me vois pas du tout donner le moindre élément pour t'aider! Parfois il suffit d'un seul élève pour te pourrir une classe. Désolé, je ne peux pas t'aider plus!
- eleonore69Érudit
Kyubey a écrit:Bonsoir,
J'en appelle à votre expérience en lycées professionnels. Je voulais savoir s'il y avait des filières où les élèves sont généralement plus turbulents que dans d'autres.
Par exemple, si vous cherchez la "zen attitude", laquelle des 3 filières suivantes choisiriez-vous?
- filière mécanique
-filière restauration/cuisine
- filière mélec.
Je vous remercie.
Certes, c'est variable Mais en général, les élèves des filières restauration sont moins pénibles.. Pour avoir bossé dans un lycée hôtelier, j'ai pu constater que la discipline était plus stricte qu'ailleurs .
- JulieBioRhoneNiveau 4
Franchement ça dépends des lycées, des classes, de la matière que tu enseignes.... par exemple j’ai eu des Term commerce adorables alors que les premières étaient infects ! Les filières restauration étaient aussi plus disciplinées (ça file droit en cuisine par exemple !) donc c’est très variables !
L’ambiance générale du lycée joue aussi beaucoup ! Et... des fois tu peux avoir des classes top avec toi et horribles avec un collègue ou l’inverse ! C’est très complexe mais ne surtout pas avoir d’aprioris ! Si tu te dis «c’est telle filière alors je vais devoir être hyper stricte » ça ne va pas fonctionner ! Chaque classe a son adn ! Enfin c’est mon avis.
Mais perso je m’éclate en lycée pro !
L’ambiance générale du lycée joue aussi beaucoup ! Et... des fois tu peux avoir des classes top avec toi et horribles avec un collègue ou l’inverse ! C’est très complexe mais ne surtout pas avoir d’aprioris ! Si tu te dis «c’est telle filière alors je vais devoir être hyper stricte » ça ne va pas fonctionner ! Chaque classe a son adn ! Enfin c’est mon avis.
Mais perso je m’éclate en lycée pro !
- zeprofGrand sage
Il n'y a, à mon sens, pas de filière plus "calmes" ou agréables que d'autres... comme dit au-dessus, déjà c'est aléatoire selon les années, les promos... mais je pense qu'il y a aussi un ressenti perso : pour ma part, je préfère une classe de mécaniciens ou de logistique plutôt que des GA ou en d'autres temps, des secrétaires... mais c'est ma façon de fonctionner et cela est propre à chacun.
Je pense, comme Juliebiorhône, qu'il ne faut pas partir avec des idées préconçues ou des images toutes faites, on peut avoir de très bonnes surprise (ou pas )...
Je pense, comme Juliebiorhône, qu'il ne faut pas partir avec des idées préconçues ou des images toutes faites, on peut avoir de très bonnes surprise (ou pas )...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- CathEnchanteur
C'est très aléatoire, c'est sûr, et ça dépend également de tes affinités personnelles. Certain(e)s collègues s'entendent globalement mieux avec des classes de garçons, d'autres avec des classes de filles... Et certaines promos peuvent être surprenantes.
Disons que par observation perso et pour faire une généralité, pour les sections que tu proposes, la section restauration/cuisine sera probablement plus calme et de meilleur niveau que les mélec. Je ne me prononce pas pour les mécaniciens.
Disons que par observation perso et pour faire une généralité, pour les sections que tu proposes, la section restauration/cuisine sera probablement plus calme et de meilleur niveau que les mélec. Je ne me prononce pas pour les mécaniciens.
- ddd95Niveau 5
Bonjour. Si le choix est possible, je me tournerais vers l'hôtellerie restauration. Dans ces filières, il y a quand même une partie des élèves qui sont motivés par leurs études et la rigueur est bien présente.
Je ne dis pas que la rigueur n'est pas présente dans les autres filières bien entendu, mais peu d'élèves ont choisi d'eux-mêmes une formation en MELEC.
J'ai enseigné 12 ans dans un BTS où le recrutement s'effectuait avec des profils MELEC ou TU (technicien d'usinage) et très peu d'étudiants avaient choisi leur formation pré-bac.
L'enseignement dans des classes constituées majoritairement de filles ou de garçons est également à prendre en compte. Par expérience je préfère pour ma part enseigner dans une "classe de garçons" que "de filles" il y a moins d'histoires !!
Mais c'est vrai que tout cela est quand même aléatoire : on découvre chaque année notre promo !
Je ne dis pas que la rigueur n'est pas présente dans les autres filières bien entendu, mais peu d'élèves ont choisi d'eux-mêmes une formation en MELEC.
J'ai enseigné 12 ans dans un BTS où le recrutement s'effectuait avec des profils MELEC ou TU (technicien d'usinage) et très peu d'étudiants avaient choisi leur formation pré-bac.
L'enseignement dans des classes constituées majoritairement de filles ou de garçons est également à prendre en compte. Par expérience je préfère pour ma part enseigner dans une "classe de garçons" que "de filles" il y a moins d'histoires !!
Mais c'est vrai que tout cela est quand même aléatoire : on découvre chaque année notre promo !
- JacqGuide spirituel
Je n'ai eu aucune des sections citées à l'origine, sauf des Mélec, il y a 20 ans, à l'époque du BEP électro tech. Une section à 14 en plus ! Les conditions ne sont plus les mêmes. Les électro-tec étaient plutôt de bonnes sections.
Un collègue qui était dans un établissement où il y a des Mélec et de la restauration me parlait plus des Mélec en termes négatifs que des restaurateurs, mais il avait aussi des GA et c'est plutôt cette section qui semblait la plus difficile.
Une classe peut changer complètement d'une année à l'autre, selon le recrutement. Et il suffit de quelques éléments négatifs pour pourrir une classe ou d'un bon groupe, à l'inverse, pour faire une bonne classe.
Dans mon établissement (5 sections de bac pro, 2 tertiaires et 3 indus mais qui sont en réalité dans le domaine du service, c'est simplement parce qu'il y a un peu de manip qu'elles sont classées indus, exemple, les ASSP, indus officiellement mais dans le domaine du service en réalité) ce sont habituellement les GA qui tiennent le pompon des casse-pieds, avec les Commerces selon les années. Cela vient du recrutement. Nous avons de la peine à recruter sur cette filière peu attractive, nous avons un LP privé qui nous fait de la concurrence. Les collègues de collège demandent à leurs élèves les moins scolaires de demander cette filière car ils savent qu'ils ne seront pas pris dans des filières où le taux de pression est supérieur, et nous récupérons plein de gamins qui n'ont ni la motivation ni le niveau (sauf exceptions, bien sûr). Malheureusement ce recrutement, pour cette filière, tend à devenir une constante. Inversement nous avons de bonnes sections qui parfois ne sont pas à la hauteur. Je parlais des ASSP, cette année nos secondes ASSP ne sont pas "bonnes". Encore faut-il relativiser car comme souvent ces sections sont "bonnes", qu'est-ce que le "bon" ou le "pas bon" ? Il y a déjà "quelques" années j'avais ma première classe de BEP Carrières San et Sociale. Je les trouvais adorables (c'était la première fois que j'en avais) alors que mes collègues de pro (qui n'avaient donc que des CSS) les trouvaient très pénibles. J'avais envie de leur dire : "prenez les comptables pour voir en comparaison" ! Ces élèves étaient adorables !
Pour rebondir à distance sur ce que disait Catherine (et pas pour rebondir sur Catherine qui aurait mal au dos), on se retrouve, dans ma ville, avec trois LP. Un LP, le mien, au public essentiellement féminin (87% de filles [1]), réputé plus facile (et il l'est, sauf les GA) où les équipes de ma discipline sont majoritairement masculines et préfèrent ce public féminin. Et ça roule (GA excepté). Les deux établissements voisins sont à public essentiellement masculin avec une équipe disciplinaire (de lettres-histoire) essentiellement féminine. D'ailleurs si j'ajoute un autre établissement dans une ville proche, public essentiellement masculin (sauf les GA) avec équipe de ma discipline féminine. Ces trois autres établissements sont plus "difficiles" mais nos collègues, féminines en majorité, ne veulent pas venir chez nous : "On ne veut pas de vos pin-up ! On préfère nos gars un peu rudes". Ces trois équipes "féminines" préfèrent largement leur "gros lourdauds" (c'est elles qui le disent) que nos mistinguettes qui passent leur temps à se maquiller et à glousser (pas toutes, heureusement). Moi je préfère les classes de filles, elles me font plus marrer (sauf lorsque les crêpages de chignon démarrent, là c'est infernal les filles, elles peuvent être bien pires que les garçons). Mes collègues féminines préfèrent elles leurs classes de garçons un peu lourds, mais les relations passent mieux pour elles. Elles sont au sein d'équipes pédagogiques essentiellement masculines, les gamins doivent apprécier d'avoir des femmes mais il faut clairement qu'elles posent l'autorité à leur façon (les plus rudes d'ailleurs ne sont pas les élèves mais les collègues masculins du pro avec lesquelles elles s'entendent peu, ce sont des gros lourds machistes). A l'inverse chez nous les collègues de pro sont quasiment toutes féminines et mon équipe disciplinaire est essentiellement masculine et cela doit changer pour nos "filles" d'avoir des prof masculins (elles m'appellent régulièrement "madame" d'ailleurs, par réflexe).
Et puis les sections varient d'une année à l'autre et d'un établissement à l'autre. Nous en parlions encore avec mes collègues (de mon établissement mais aussi avec ceux de l'autre établissement), la classe de GA chez nous est toujours (nous attendons l'exception) la plus difficile alors que dans le bahut de la ville voisine dont je parlais c'est leur section la plus calme. Dans mon ancien lycée les GA étaient mieux que les Commerce alors que dans mon actuel établissement c'est l'inverse. Un nouveau collègue arrive dans mon établissement cette année, nous le prévenons que les GA qu'il va avoir sont en général gratinés. IL ne comprend pas. Dans les établissements où il y a été jusqu'à maintenant les GA étaient les meilleurs ! Là, sauf miracle, il ne va pas être déçu.
[1] Ajout d’anecdotes : il y a quelques années j'étais dans les couloirs avec mes élèves (des garçons essentiellement) de commerce qui grognaient. Je leur demande ce qui leur déplait : "il n'y a que des filles dans ce lycée". Je leur demande : "De quoi vous plaignez vous ?". Réponse : "C'est pas ça m'sieur, mais avec toutes ces filles on ne sait plus où donner de la tête". Il y a trois ans, une de mes élèves nouvellement arrivée dans l'établissement (elle vient d'avoir son bac avec mention TB, et j'ajoute "très mérité") se plaignait : "il n'y a que des filles ici". Je lui dis, "oui mais l'ambiance est plus calme que dans ton ancien établissement". Réponse : "Oui mais au moins on se marrait, il y avait plein de garçons qui faisaient des conneries tout le temps, c'était marrant".
Un collègue qui était dans un établissement où il y a des Mélec et de la restauration me parlait plus des Mélec en termes négatifs que des restaurateurs, mais il avait aussi des GA et c'est plutôt cette section qui semblait la plus difficile.
Une classe peut changer complètement d'une année à l'autre, selon le recrutement. Et il suffit de quelques éléments négatifs pour pourrir une classe ou d'un bon groupe, à l'inverse, pour faire une bonne classe.
Dans mon établissement (5 sections de bac pro, 2 tertiaires et 3 indus mais qui sont en réalité dans le domaine du service, c'est simplement parce qu'il y a un peu de manip qu'elles sont classées indus, exemple, les ASSP, indus officiellement mais dans le domaine du service en réalité) ce sont habituellement les GA qui tiennent le pompon des casse-pieds, avec les Commerces selon les années. Cela vient du recrutement. Nous avons de la peine à recruter sur cette filière peu attractive, nous avons un LP privé qui nous fait de la concurrence. Les collègues de collège demandent à leurs élèves les moins scolaires de demander cette filière car ils savent qu'ils ne seront pas pris dans des filières où le taux de pression est supérieur, et nous récupérons plein de gamins qui n'ont ni la motivation ni le niveau (sauf exceptions, bien sûr). Malheureusement ce recrutement, pour cette filière, tend à devenir une constante. Inversement nous avons de bonnes sections qui parfois ne sont pas à la hauteur. Je parlais des ASSP, cette année nos secondes ASSP ne sont pas "bonnes". Encore faut-il relativiser car comme souvent ces sections sont "bonnes", qu'est-ce que le "bon" ou le "pas bon" ? Il y a déjà "quelques" années j'avais ma première classe de BEP Carrières San et Sociale. Je les trouvais adorables (c'était la première fois que j'en avais) alors que mes collègues de pro (qui n'avaient donc que des CSS) les trouvaient très pénibles. J'avais envie de leur dire : "prenez les comptables pour voir en comparaison" ! Ces élèves étaient adorables !
Pour rebondir à distance sur ce que disait Catherine (et pas pour rebondir sur Catherine qui aurait mal au dos), on se retrouve, dans ma ville, avec trois LP. Un LP, le mien, au public essentiellement féminin (87% de filles [1]), réputé plus facile (et il l'est, sauf les GA) où les équipes de ma discipline sont majoritairement masculines et préfèrent ce public féminin. Et ça roule (GA excepté). Les deux établissements voisins sont à public essentiellement masculin avec une équipe disciplinaire (de lettres-histoire) essentiellement féminine. D'ailleurs si j'ajoute un autre établissement dans une ville proche, public essentiellement masculin (sauf les GA) avec équipe de ma discipline féminine. Ces trois autres établissements sont plus "difficiles" mais nos collègues, féminines en majorité, ne veulent pas venir chez nous : "On ne veut pas de vos pin-up ! On préfère nos gars un peu rudes". Ces trois équipes "féminines" préfèrent largement leur "gros lourdauds" (c'est elles qui le disent) que nos mistinguettes qui passent leur temps à se maquiller et à glousser (pas toutes, heureusement). Moi je préfère les classes de filles, elles me font plus marrer (sauf lorsque les crêpages de chignon démarrent, là c'est infernal les filles, elles peuvent être bien pires que les garçons). Mes collègues féminines préfèrent elles leurs classes de garçons un peu lourds, mais les relations passent mieux pour elles. Elles sont au sein d'équipes pédagogiques essentiellement masculines, les gamins doivent apprécier d'avoir des femmes mais il faut clairement qu'elles posent l'autorité à leur façon (les plus rudes d'ailleurs ne sont pas les élèves mais les collègues masculins du pro avec lesquelles elles s'entendent peu, ce sont des gros lourds machistes). A l'inverse chez nous les collègues de pro sont quasiment toutes féminines et mon équipe disciplinaire est essentiellement masculine et cela doit changer pour nos "filles" d'avoir des prof masculins (elles m'appellent régulièrement "madame" d'ailleurs, par réflexe).
Et puis les sections varient d'une année à l'autre et d'un établissement à l'autre. Nous en parlions encore avec mes collègues (de mon établissement mais aussi avec ceux de l'autre établissement), la classe de GA chez nous est toujours (nous attendons l'exception) la plus difficile alors que dans le bahut de la ville voisine dont je parlais c'est leur section la plus calme. Dans mon ancien lycée les GA étaient mieux que les Commerce alors que dans mon actuel établissement c'est l'inverse. Un nouveau collègue arrive dans mon établissement cette année, nous le prévenons que les GA qu'il va avoir sont en général gratinés. IL ne comprend pas. Dans les établissements où il y a été jusqu'à maintenant les GA étaient les meilleurs ! Là, sauf miracle, il ne va pas être déçu.
[1] Ajout d’anecdotes : il y a quelques années j'étais dans les couloirs avec mes élèves (des garçons essentiellement) de commerce qui grognaient. Je leur demande ce qui leur déplait : "il n'y a que des filles dans ce lycée". Je leur demande : "De quoi vous plaignez vous ?". Réponse : "C'est pas ça m'sieur, mais avec toutes ces filles on ne sait plus où donner de la tête". Il y a trois ans, une de mes élèves nouvellement arrivée dans l'établissement (elle vient d'avoir son bac avec mention TB, et j'ajoute "très mérité") se plaignait : "il n'y a que des filles ici". Je lui dis, "oui mais l'ambiance est plus calme que dans ton ancien établissement". Réponse : "Oui mais au moins on se marrait, il y avait plein de garçons qui faisaient des conneries tout le temps, c'était marrant".
- KyubeyNiveau 1
Ok. Merci pour vos réponses.
En fait, j'hésitais à choisir entre une filière restauration à gros effectifs (30-40 élèves par classe) ou une filière mélec à (17-22 élèves) par classe.
J'ai finalement dû faire un choix.
En fait, j'hésitais à choisir entre une filière restauration à gros effectifs (30-40 élèves par classe) ou une filière mélec à (17-22 élèves) par classe.
J'ai finalement dû faire un choix.
- KyubeyNiveau 1
Jacq a écrit:Je n'ai eu aucune des sections citées à l'origine, sauf des Mélec, il y a 20 ans, à l'époque du BEP électro tech. Une section à 14 en plus ! Les conditions ne sont plus les mêmes. Les électro-tec étaient plutôt de bonnes sections.
Du coup, ça me rassure. Sans compter le fait que je ne serai pas envoyé dans un coin réputé "chaud".
Merci.
- KyubeyNiveau 1
JulieBioRhone a écrit:Franchement ça dépends des lycées, des classes, de la matière que tu enseignes.... par exemple j’ai eu des Term commerce adorables alors que les premières étaient infects ! Les filières restauration étaient aussi plus disciplinées (ça file droit en cuisine par exemple !) donc c’est très variables !
L’ambiance générale du lycée joue aussi beaucoup ! Et... des fois tu peux avoir des classes top avec toi et horribles avec un collègue ou l’inverse ! C’est très complexe mais ne surtout pas avoir d’aprioris ! Si tu te dis «c’est telle filière alors je vais devoir être hyper stricte » ça ne va pas fonctionner ! Chaque classe a son adn ! Enfin c’est mon avis.
Mais perso je m’éclate en lycée pro !
Merci pour ce message encourageant.
J'avais remarqué que peu de profs de lycées pro se plaignaient (contrairement à d'autres) sur ce forum ou ailleurs. ça doit être un bon signe.
- KyubeyNiveau 1
ddd95 a écrit:Bonjour. Si le choix est possible, je me tournerais vers l'hôtellerie restauration. Dans ces filières, il y a quand même une partie des élèves qui sont motivés par leurs études et la rigueur est bien présente.
Je ne dis pas que la rigueur n'est pas présente dans les autres filières bien entendu, mais peu d'élèves ont choisi d'eux-mêmes une formation en MELEC.
J'ai enseigné 12 ans dans un BTS où le recrutement s'effectuait avec des profils MELEC ou TU (technicien d'usinage) et très peu d'étudiants avaient choisi leur formation pré-bac.
L'enseignement dans des classes constituées majoritairement de filles ou de garçons est également à prendre en compte. Par expérience je préfère pour ma part enseigner dans une "classe de garçons" que "de filles" il y a moins d'histoires !!
Mais c'est vrai que tout cela est quand même aléatoire : on découvre chaque année notre promo !
Ah d'accord.
Pourtant je croyais que c'était, au contraire, plus difficile d'enseigner dans une "classe de garçons" que dans une "classe de filles".
Au final, cela me conforte dans le fait que j'ai choisi correctement ma filière pour cette année.
- skindiverÉrudit
Kyubey a écrit:ddd95 a écrit:Bonjour. Si le choix est possible, je me tournerais vers l'hôtellerie restauration. Dans ces filières, il y a quand même une partie des élèves qui sont motivés par leurs études et la rigueur est bien présente.
Je ne dis pas que la rigueur n'est pas présente dans les autres filières bien entendu, mais peu d'élèves ont choisi d'eux-mêmes une formation en MELEC.
J'ai enseigné 12 ans dans un BTS où le recrutement s'effectuait avec des profils MELEC ou TU (technicien d'usinage) et très peu d'étudiants avaient choisi leur formation pré-bac.
L'enseignement dans des classes constituées majoritairement de filles ou de garçons est également à prendre en compte. Par expérience je préfère pour ma part enseigner dans une "classe de garçons" que "de filles" il y a moins d'histoires !!
Mais c'est vrai que tout cela est quand même aléatoire : on découvre chaque année notre promo !
Ah d'accord.
Pourtant je croyais que c'était, au contraire, plus difficile d'enseigner dans une "classe de garçons" que dans une "classe de filles".
Au final, cela me conforte dans le fait que j'ai choisi correctement ma filière pour cette année.
Ca dépend de chacun, je ne serais vraiment pas à l'aise avec une classe de garçons, alors que j'adore mes classes de filles. J'ai des collègues qui ne veulent pas enseigner dans ma section et préfèrent enseigner aux melec par exemple car préfèrent avoir des classes de garçons.
- MARLIUSNiveau 2
Dans mon LP, les classes les plus pénibles sont les Hôt...
- ThomHabitué du forum
Kyubey a écrit:ddd95 a écrit:Bonjour. Si le choix est possible, je me tournerais vers l'hôtellerie restauration. Dans ces filières, il y a quand même une partie des élèves qui sont motivés par leurs études et la rigueur est bien présente.
Je ne dis pas que la rigueur n'est pas présente dans les autres filières bien entendu, mais peu d'élèves ont choisi d'eux-mêmes une formation en MELEC.
J'ai enseigné 12 ans dans un BTS où le recrutement s'effectuait avec des profils MELEC ou TU (technicien d'usinage) et très peu d'étudiants avaient choisi leur formation pré-bac.
L'enseignement dans des classes constituées majoritairement de filles ou de garçons est également à prendre en compte. Par expérience je préfère pour ma part enseigner dans une "classe de garçons" que "de filles" il y a moins d'histoires !!
Mais c'est vrai que tout cela est quand même aléatoire : on découvre chaque année notre promo !
Ah d'accord.
Pourtant je croyais que c'était, au contraire, plus difficile d'enseigner dans une "classe de garçons" que dans une "classe de filles".
Au final, cela me conforte dans le fait que j'ai choisi correctement ma filière pour cette année.
J'ai un peu tout testé grâce à mon expérience en région parisienne + 5 ans de TZR sur le bassin d'une autre grande ville et au final, j'ai toujours trouvé les classes à majorité peuplées de filles plus intéressantes.
Après c'est très personnel, mais à cet âge je trouve les garçons bien moins mature que les filles (ceci est une généralité), ce qui est encore plus flagrant en LP.
On m'a aussi toujours dit qu'une femme aurait plus de facilités avec une classe de mecs et vice versa. Pour moi c'est vérifié !
Et pour les filières, pour avoir tout eu dans ce que tu cites, c'est la loterie.
- Ajonc35Sage
J'interviens au ministère de l'agriculture et dans les lepa c'est aussi la loterie. En bac pro rarement une grande mixité soit une majorité de garçons et certaines années exclusivement des garçons, soit une majorité de filles. Dans les deux cas il faut qu'ils nous fassent confiance, leur montrer où on va avec eux, qu'on maîtrise son sujet surtout qu'en lep les matières générales ce n'est pas leur tasse de thé et donc par rapport au collège, l'horaire est moins important. Avec les garçons il faut de la répartie, avec les filles du doigté. C'est mon expérience. J'ai connu des classes difficiles à une période où les équipes de mon lep étaient plus soudées et bien aidées par la vie scolaire. C'est moins vrai aujourd'hui.
J'ai aussi remarqué quand on les a deux voire trois ans, c'est plus facile car on les connaît, ils nous connaissent et donc la confiance s'établit dans la durée. Ne pas avoir de préjugé même dans ce cas car les élèves changent d'une année à l'autre et même durant l'année du fait des stages qui les aident à mûrir.
Il faut vraiment leur montrer qu'on est là pour les aider, et en cela avoir de l'âge, de la bouteille aide aussi, c'est mon cas.
De plus quand on a de l'âge, il nous teste moins et si cela arrive on a davantage de répartie.
Quand on débute, c'est plus difficile et il faut trouver SES marques et travailler avec SA personnalité.
Bon courage à tous ceux qui démarrent mais ma crainte est plus du côté de l'institution qui, sous prétexte, de réforme a démantelé le lycée pro : réduction des horaires, mixité des publics, mise en avant de l'apprentissage à tel point que le grand public pense que c'est la seule voie pour se former à certains métiers tandis qu'aucun ministère ne fait de promotion pour la formation pro en lycée, etc...
J'ai aussi remarqué quand on les a deux voire trois ans, c'est plus facile car on les connaît, ils nous connaissent et donc la confiance s'établit dans la durée. Ne pas avoir de préjugé même dans ce cas car les élèves changent d'une année à l'autre et même durant l'année du fait des stages qui les aident à mûrir.
Il faut vraiment leur montrer qu'on est là pour les aider, et en cela avoir de l'âge, de la bouteille aide aussi, c'est mon cas.
De plus quand on a de l'âge, il nous teste moins et si cela arrive on a davantage de répartie.
Quand on débute, c'est plus difficile et il faut trouver SES marques et travailler avec SA personnalité.
Bon courage à tous ceux qui démarrent mais ma crainte est plus du côté de l'institution qui, sous prétexte, de réforme a démantelé le lycée pro : réduction des horaires, mixité des publics, mise en avant de l'apprentissage à tel point que le grand public pense que c'est la seule voie pour se former à certains métiers tandis qu'aucun ministère ne fait de promotion pour la formation pro en lycée, etc...
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit: [...]
J'ai aussi remarqué quand on les a deux voire trois ans, c'est plus facile car on les connaît, ils nous connaissent et donc la confiance s'établit dans la durée.
[...]
Bon courage à tous ceux qui démarrent mais ma crainte est plus du côté de l'institution qui, sous prétexte, de réforme démantelé le lycée pro : réduction des horaires, mixité des publics, mise en avant de l'apprentissage à tel point que le grand public pense que c'est la seule voie pour se former à certains métiers tandis qu'aucun ministère ne fait de promotion pour la formation pro en lycée, etc...
J'aime avoir les élèves sur trois ans, que ce soit une classe facile ou difficile, agréable ou non, disciplinée ou non. Si la classe est problématique je n'ai pas envie de la passer à un collègue (j'ai manqué de le faire une fois après une année de première difficile, mais finalement cela s'est calmé en fin d'année et l'année de terminale s'est bien passée, même s'ils restaient agités). Certains collègues de ma discipline préfèrent les avoir deux ans sur les trois, parfois en première année et puis en troisième année avec une pause au milieu. Ce sont de petits accords entre nous.
Pour la deuxième partie, oui. La réduction des horaires, bien sûr, mais surtout la mixité des publics, voire même des publics qui pourraient changer de statut en cours de formation ou d'année. Dangereux pour la continuité pédagogique. Dangereux même pour l'ambiance de classe. Dangereux surtout car la carotte a été lancée aux proviseurs et chefs de travaux qui touchent une prime pour chaque contrat d’apprentissage conclu ! Du pognon pour les uns, moins de souci pour eux (les élèves n'étant plus là une partie du temps) et tous les soucis pour les enseignants et même les élèves de la classe dont le groupe classe peut exploser.
J'ai un ami qui a commencé à 24 en seconde et qui se retrouve à 6 élèves en formation initiale en terminale, le reste passant son temps à venir, ne pas venir etc. Mais le CDE et de DDFMachin ont touché leurs primes !
- SisypheHabitué du forum
La première année, plus que d'avoir des garçons ou des filles, telle ou telle section, je trouve décisif de ne pas avoir de terminale. Les élèves de LP sont souvent très attachés au professeur précédent et cela prend du temps de s'imposer comme le nouveau professeur de la discipline. Si on récupère des élèves en première, cette énergie est "récompensée" par l'année de terminale durant laquelle on est considéré comme légitime. Mais récupérer des élèves de terminales, c'est souvent compliqué. Le reste de l'équipe pédagogique n'a pas les mêmes difficultés de gestion de classe, les connaissant depuis la seconde.
Le gros avantage du LP, c'est vraiment de les suivre trois ans pour moi. Et je sais que ça va beaucoup me manquer.
Je ne suis pas sûre que les profs de LP se plaignent moins que les autres. Et surtout pas que ce soit bon signe. On est plutôt assommé par la réforme mortifère du LP. On a lutté. On a crié. Rien n'a bougé.
Moi j'ai fui. Mais j'aimerais bien retrouver ces élèves en BTS parce que je suis très attachée à eux. Je n'ai enseigné qu'à des garçons, dans des lycées très différents (bâtiment, mécanique auto et routiers, MELEC, dessinateurs industriels...) et c'est un public avec lequel on peut jouer franc jeu. On avait une grande liberté pédagogique. Nos horaires sont étranglés aujourd'hui ; ces économies iniques disent le mépris de classe de nos dirigeants.
Le gros avantage du LP, c'est vraiment de les suivre trois ans pour moi. Et je sais que ça va beaucoup me manquer.
Kiubey a écrit:
J'avais remarqué que peu de profs de lycées pro se plaignaient (contrairement à d'autres) sur ce forum ou ailleurs. ça doit être un bon signe.
Je ne suis pas sûre que les profs de LP se plaignent moins que les autres. Et surtout pas que ce soit bon signe. On est plutôt assommé par la réforme mortifère du LP. On a lutté. On a crié. Rien n'a bougé.
Moi j'ai fui. Mais j'aimerais bien retrouver ces élèves en BTS parce que je suis très attachée à eux. Je n'ai enseigné qu'à des garçons, dans des lycées très différents (bâtiment, mécanique auto et routiers, MELEC, dessinateurs industriels...) et c'est un public avec lequel on peut jouer franc jeu. On avait une grande liberté pédagogique. Nos horaires sont étranglés aujourd'hui ; ces économies iniques disent le mépris de classe de nos dirigeants.
- Ajonc35Sage
Je suis d'accord. Si le lycée pro n'a pas beaucoup bougé au début de ma carrière. Depuis les années 1990 les réformes se sont succédé sans que personne sauf ceux qui y travaillent ne s'en émeuvent. Le bac pro en 3 ans pour des élèves en difficulté et de plus en plus, les CCCF dont les lycées ne veulent pas bien relayés par les médias, dans l'agri depuis 1989 dans le silence, la diminution des horaires de l'enseignement général pour faire de l'Ap et autres joyeusetés. Si les cours de disciplines générales étaient plutôt bien faits puisqu'assurés par des enseignants qui connaissaient leur travail, les besoins des élèves, et tentaient d'y remédier avec plus ou moins de bonheur toutes ces heures "périphériques" sont assurées chez nous plutôt en complément horaire et parfois par des enseignants hors de la classe, autant dire...Sisyphe a écrit:Je ne suis pas sûre que les profs de LP se plaignent moins que les autres. Et surtout pas que ce soit bon signe. On est plutôt assommé par la réforme mortifère du LP. On a lutté. On a crié. Rien n'a bougé.
Combien d'enseignants en LEP? Autant dire que nous ne pouvons pas faire beaucoup de bruit. Qui sait que l'enseignement agricole existe?
Qui nous parle de la mixité des publics? Je ne suis pas sourde et je n'entends rien du côté des médias. Derrière cette mixité une dégradation des conditions de travail, pédagogiques sans compter la fragilisation des postes et comme c'est la région qui pilote il est certain que c'est la fin des deux systèmes car financer deux formations, les financiers s'en moquent et ce sera la moins couteuse qui primera. Et je n'oublie pas à terme la disparition des matières générales sauf être "utiles" pour les formations comme le français pour écrire ou lire une recette, un mode d'emploi ou les maths pour calculer un volume chez les menuisiers, la TVA chez les vendeurs ou transformer une recette avec les proportions.... Mon cde adjoint après une visite dans un lycée allemand trouvait cela formidable et la réduction des postes pour les autres matières puisque al formation se fera en entreprise.
On oublie aussi que cela ouvre des opportunités aux entreprises qui créeront leur propre centre, cela existe déjà et donc ne travailleront qu'avec des intervenants comme cela se pratique déjà dans les "Grandes Ecoles" et donc un diplôme maison délivré non plus par les ministères de l'Agriculture ou de l'EN mais par le Ministère de l'Industrie.
Cela fragilisera aussi les élèves/ les apprentis dont les objectifs et les besoins sont différents. Les élèves sont des scolaires et pour les meilleurs d'entre eux choisissent la formation initiale car le volume horaire est plus important et particulièrement en matières générales mais pas que. Ils ont la perspective de poursuivre leurs études car leurs choix ne sont pas toujours encore affirmés. Tandis que les apprentis sont des jeunes salariés qui viennent se former au "lycée". Deux publics, deux attentes. A terme nous verrons fuir les meilleurs qui choisiront une seconde générale pour faire une première techno ensuite.
Attention je n'oppose pas les deux publics. Les jeunes choisissent l'une ou l'autre des voies en fonction d'un grand nombre de critères ( j'ai été PP en 3ème et les deux systèmes ont le mérite d'exister mais pas ensemble), mais à mélanger deux publics, le risque est de perdre tout le monde car personne ne saura où il sera et les enseignants pareil. Les publics étant différents de par leur choix, on ne peut dispenser les cours de la même manière.
- poincubeNiveau 3
Bonne analyse !
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Le hasard, c'est le divin qui se promène incognito (A. Einstein)
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:Je suis d'accord. Si le lycée pro n'a pas beaucoup bougé au début de ma carrière. Depuis les années 1990 les réformes se sont succédées sans que personne sauf ceux qui y travaillent ne s'en émeuvent. Le bac pro en 3 ans pour des élèves en difficulté et de plus en plus, les CCF dont les lycées ne veulent pas bien relayés par les médias, dans l'agri depuis 1989 dans le silence, la diminution des horaires de l'enseignement général pour faire de l'Ap et autres joyeusetés. Si les cours de disciplines générales étaient plutôt bien faits puisque assurés par des enseignants qui connaissaient leur travail, les besoins des élèves, et tentaient d'y remédier avec plus ou moins de bonheur toutes ces heures "périphériques" sont assurées chez nous plutôt en complément horaire et parfois par des enseignants hors de la classe, autant dire...Sisyphe a écrit:Je ne suis pas sûre que les profs de LP se plaignent moins que les autres. Et surtout pas que ce soit bon signe. On est plutôt assommé par la réforme mortifère du LP. On a lutté. On a crié. Rien n'a bougé.
Combien d'enseignants en LEP ? Autant dire que nous ne pouvons pas faire beaucoup de bruit. Qui sait que l'enseignement agricole existe?
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On oublie aussi que cela ouvre des opportunités aux entreprises qui créeront leur propre centre, cela existe déjà et donc ne travailleront qu'avec des intervenants comme cela se pratique déjà dans les "Grandes Ecoles" et donc un diplôme maison délivré non plus par les ministères de l'Agriculture ou de l'EN mais par le Ministère de l'Industrie.
Cela fragilisera aussi les élèves/ les apprentis dont les objectifs et les besoins sont différents. Les élèves sont des scolaires et pour les meilleurs d'entre eux choisissent la formation initiale car le volume horaire est plus important et particulièrement en matières générales mais pas que. Ils ont la perspective de poursuivre leurs études car leurs choix ne sont pas toujours encore affirmés. Tandis que les apprentis sont des jeunes salariés qui viennent se former au "lycée". Deux publics, deux attentes. A terme nous verrons fuir les meilleurs qui choisiront une seconde générale pour faire une première techno ensuite. Attention je n'oppose pas les deux publics. Les jeunes choisissent l'une ou l'autre des voies en fonction d'un grand nombre de critères ( j'ai été PP en 3ème et les deux systèmes ont le mérite d'exister mais pas ensemble), mais à mélanger deux publics, le risque est de perdre tout le monde car personne ne saura où il sera et les enseignants pareil. Les publics étant différents de par leur choix, on ne peut dispenser les cours de la même manière.
Nous sommes évidemment d'accord sur l'essentiel.
Pour la première remarque, non cité dans mon message, non les prof de LP ne se plaignent pas moins. Ils se plaignent moins de leurs élèves mais plus de la direction de l'Enseignement professionnel dont le ministère lui-même tente d'éliminer la formulation, comme il a éliminé la formulation de BEP pour certification intermédiaire avant d'effacer totalement cette "certification intermédiaire" (j'ai toujours refusé cette formulation).
Que cela soit l'agri ou le l'enseignement pro, même combat, qu'on le veuille ou non (pour répondre à notre camarade). Ce qui touche l'un touche l'autre. Il pourrait d'ailleurs, pour parler de ce dont j'allais parler après, de voir quelle représentation syndicale existe au sein de l'Enseignement Pro et de l'Enseignement Agri. Je me suis retrouvé à manifester contre la réforme des retraites avec des collègues (que je ne connaissais pas avant) de l'Agri.... Pourquoi ne pas s'être rencontrés avant ? Bonne question. Nos syndicats ? Les mêmes, pas les mêmes ?
La question reste celle du nombre. Y compris sur ce forum nous sommes minoritaires, ce qui ne veut pas dire que nous ne sommes pas plus opposés aux réformes, pas plus que cela ne veut dire que nos collègues du général, et surtout du collège, sont insensibles à nos problématiques, puisque cette problématique les concerne du fait des débouchés de nos élèves. Moins nombreux, nos sujets remontent moins, c'est tout.
Nationalement la problématique remonte moins et moins bien et là nous devons nous poser la question de nos représentations syndicales. Je suis à la CGT Educ et jamais je n'ai entendu en représentant de la CGT Educ dans les médias. Je parle là d'un problème interne à la CGT. Nous allons retrouver les paroles de Remy, qui évoluent dans un bon sens, mais le SNALC n'est pas majoritaire. Et puis nos votes aussi sont cruciaux. Lorsque l'on voit encore des votes pour le SNETAA (sous prétexte de syndicat historiquement LP alors qu'il trahit les intérêts de nos élèves depuis 20 ans, je le sais, j'y étais) ou du SGEN ou de l'UNSA... Nous avons véritablement un problème de représentation médiatique. Elèves et prof minoritaires en nombre, dont tout le monde se fiche et avec des syndicats qui ne sont pas capables d'être présents.. Comment s'étonner du silence sur l'Enseignement pro ?
Pour la dernière remarque que j'ai surligné en gras... Attendre. Les parents les moins non informés savent que leurs gamins vont se planter au général et aller en techno. Et franchement j'envie moins les conditions de travail dans le techno que celles du LP. La réforme du lycée général qui promet monts et merveilles peut avoir des effets totalement négatifs sur le Techno, effets perceptibles avant. Dans mon ancien LG-LT-LP les sections pro fonctionnent mieux que les sections Techno. Ce sont même les prof de Techno qui s'inquiètent le plus et qui souffrent le plus. Pour dire, le gouffre s'ouvre entre les deux et pour l'instant les sections Techno que je connais sont celles qui souffrent le plus, et la réforme du LG ne va rien arranger.
Il faut véritablement que nos syndicats, donc excluant l'UNSA, le SGEN-CFDT et le SNETAA (et qu'en plus un jour FO se sépare de ce boulet qu'est le SNETAA) se pose la question médiatique. Ils ne peuvent rester ainsi dans le silence médiatique. C'est le seul moyen de se faire entendre. Les fédérations de parents peuvent jouer un rôle mais nous savons que ces fédérations ne représentent pas réellement les parents et encore moins nos élèves.
Donc, nous nous plaignions autant que les autres, mais notre audience est très limitée, c'est pour cela qu'il est plus facile pour les gouvernements de s'attaquer plus au LP et de raconter n'importe quoi à son sujet. Médias, fédé de parents, syndicats bons candidats à l'interview, n'y connaissent rien.
- Ajonc35Sage
Tu dis Jacq que les filières pro fonctionnent mieux. Oui je suis d'accord avec toi, mais jusqu'à quand? On sait qu'avec la réforme en lycée les filières techno souffrent et élèves et enseignants aussi.
Jusqu'à une période récente dans mon LEPA, nous arrivions plus ou moins à recruter dans la filière CAP et puis ces CAP se sont vidés de leur substance car l'objectif de ce premier diplôme est clairement le 100%. Tous a été fait pour qu'elles perdent leur attrait et n'y vont que ceux qui ne peuvent faire autre chose. Même nous en interne, nous orientons le plus possible vers le bac Pro qui lui aussi s'est vidé de sa substance avec la réforme de 2009. La mixité des publics sauf rares cas, c'est se tirer une balle dans le pied pour tout le monde élèves, enseignants/formateurs et lycée/CFA.
Oui nous sommes inaudibles et ceux qui en parlent ne savent pas. On laisse parler ceux qui ont eux un CAP il y a 40/50 ans quand ce diplôme avait encore de la valeur ( je rappelle que M Ajonc a un BEP obtenu au début des années 70 et a fait un belle carrière, que mes beaux-frères plus agés avec un simple CAP ont fait eux aussi de beaux parcours tout comme mes belle-soeurs dont certaines n'ont que le BEPC) et on ne voit dans les médias que ceux qui ont réussi par la voie apprentissage et un seul CAP obtenu en 1970 pour faire en sorte d'imbiber les esprits de ceux qui ne le vivent pas de l'intérieur. On nous parle de l'apprentissage sans faire le distingo entre ceux qui ont un diplôme de base et ceux qui embrassent cette voie pour obtenir un bac plus 4, 5 voire plus par cette voie. Nous n'avons pas les moyens de faire ce tapage pour contrecarrer ces informations que je pourrais dans certains cas qualifiées de fausses et en tous cas d'incomplètes.
Avec cette mixité, qui n'est qu'une affaire financière, je crains que cette dégringolade ne se poursuive et je souhaite pour mes petits-ajoncs d'être de "bons" elèves pour passer au mieux dans ce labyrinthe de plus en plus pourri et encore davantage pour ceux qui ont des difficultés.
Tu as raison aussi Jacq quand tu dis que nous nous plaignons moins de nos élèves que du système. La planche est de plus en plus savonnée.
Jusqu'à une période récente dans mon LEPA, nous arrivions plus ou moins à recruter dans la filière CAP et puis ces CAP se sont vidés de leur substance car l'objectif de ce premier diplôme est clairement le 100%. Tous a été fait pour qu'elles perdent leur attrait et n'y vont que ceux qui ne peuvent faire autre chose. Même nous en interne, nous orientons le plus possible vers le bac Pro qui lui aussi s'est vidé de sa substance avec la réforme de 2009. La mixité des publics sauf rares cas, c'est se tirer une balle dans le pied pour tout le monde élèves, enseignants/formateurs et lycée/CFA.
Oui nous sommes inaudibles et ceux qui en parlent ne savent pas. On laisse parler ceux qui ont eux un CAP il y a 40/50 ans quand ce diplôme avait encore de la valeur ( je rappelle que M Ajonc a un BEP obtenu au début des années 70 et a fait un belle carrière, que mes beaux-frères plus agés avec un simple CAP ont fait eux aussi de beaux parcours tout comme mes belle-soeurs dont certaines n'ont que le BEPC) et on ne voit dans les médias que ceux qui ont réussi par la voie apprentissage et un seul CAP obtenu en 1970 pour faire en sorte d'imbiber les esprits de ceux qui ne le vivent pas de l'intérieur. On nous parle de l'apprentissage sans faire le distingo entre ceux qui ont un diplôme de base et ceux qui embrassent cette voie pour obtenir un bac plus 4, 5 voire plus par cette voie. Nous n'avons pas les moyens de faire ce tapage pour contrecarrer ces informations que je pourrais dans certains cas qualifiées de fausses et en tous cas d'incomplètes.
Avec cette mixité, qui n'est qu'une affaire financière, je crains que cette dégringolade ne se poursuive et je souhaite pour mes petits-ajoncs d'être de "bons" elèves pour passer au mieux dans ce labyrinthe de plus en plus pourri et encore davantage pour ceux qui ont des difficultés.
Tu as raison aussi Jacq quand tu dis que nous nous plaignons moins de nos élèves que du système. La planche est de plus en plus savonnée.
- CathEnchanteur
@Sisyphe : où vas-tu enseigner ?
- SisypheHabitué du forum
Cath a écrit:@Sisyphe : où vas-tu enseigner ?
En collège. A 45 minutes de chez moi. Pour l'instant je ne suis pas enthousiaste à l'idée du collège mais je me dis qu'il me sera plus facile de me positionner comme stagiaire en collège puisque c'est un public que je ne connais pas. Et je suis curieuse de découvrir ce qui précède l'entrée au lycée.
Je stresse un peu aussi, j'avoue. Je trouve souvent les secondes bébés et je déteste qu'ils m'interrompent pour des histoires de stylos chipés par untel ou untel. Alors, des cinquièmes et des quatrièmes ...
- CathEnchanteur
Ah oui, gros changement. C'est un détachement ou tu as passé l'interne ?
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