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- CathEnchanteur
Ah oui, gros changement. C'est un détachement ou tu as passé l'interne ?
- SisypheHabitué du forum
J'ai obtenu l'agrégation interne de lettres modernes. J'aurai aimé continuer avec des lycéens et peut-être négocier avec mon proviseur quelques heures de LP... Mais avec le COVID, les mutations ont été bousculées. Je réessaierai l'an prochain.
- CathEnchanteur
Aaaaaah, félicitations ! Tu crois que tu pourrais faire quelques heures de LP quand même ?
- SisypheHabitué du forum
Merci ! Je ne sais pas trop. L'an prochain, c'est impossible. Mais si je rejoins mon lycée qui est un lycée polyvalent, je me dis que cela peut être jouable, en complément de service ou en heure sup. On verra.
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit: [...]
Oui nous sommes inaudibles et ceux qui en parlent ne savent pas. On laisse parler ceux qui ont eux un CAP il y a 40/50 ans quand ce diplôme avait encore de la valeur ( je rappelle que M Ajonc a un BEP obtenu au début des années 70 et a fait un belle carrière, que mes beaux-frères plus agés avec un simple CAP ont fait eux aussi de beaux parcours tout comme mes belle-soeurs dont certaines n'ont que le BEPC) et on ne voit dans les médias que ceux qui ont réussi par la voie apprentissage et un seul CAP obtenu en 1970 pour faire en sorte d'imbiber les esprits de ceux qui ne le vivent pas de l'intérieur. On nous parle de l'apprentissage sans faire le distingo entre ceux qui ont un diplôme de base et ceux qui embrassent cette voie pour obtenir un bac plus 4, 5 voire plus par cette voie. Nous n'avons pas les moyens de faire ce tapage pour contrecarrer ces informations que je pourrais dans certains cas qualifiées de fausses et en tous cas d'incomplètes.
[...]
Oui, la vision est totalement fausse, incomplète. La paresse de nos journalistes fait que le ministère peut en profiter pour mentir de façon éhontée.
D'ailleurs c'est la même chose avec la réforme. Marcon, le grand Marcon, la supposée inspiration de la réforme, qui aurait l'habitude des apprentis après l'avoir été. Il suffit d'aller sur son site (que je ne vais pas rechercher maintenant) pour voir les profils d'apprentis mis en avant. Reconversions, adultes... Rien à voir avec nos "petits" qui sortent de troisième.
- CathEnchanteur
Je regrette encore de na pas avoir subtilisé quelques cahiers de CAP des années 60 (LP en travaux, des cartons mis au fond de ma salle) : une écriture impeccable, une syntaxe irréprochable, l'exceptionnelle faute d'orthographe soulignée rageusement en rouge...Des années lumière séparent ces élèves des CAP d'aujourd'hui (et même des bac pro, et même des BTS).
On me dira que l'orthographe n'est pas tout, je dirais que quand on est capable de s'exprimer et de se faire comprendre, c'est quand même mieux : comme dirait l'autre, "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement etc."
Depuis peu, je remarque que je ne comprends pas certains élèves : même leur expression orale est tellement confuse et embrouillée que je suis obligée de faire répéter/reformuler parce que je ne les comprends pas : pas parce qu'il y a des impropriétés, des problèmes de niveaux de langue , non : ce qu'ils disent n'est pas compréhensible. Je suis leur professeur, je m'attache à comprendre, mais dans la vraie vie ?
On me dira que l'orthographe n'est pas tout, je dirais que quand on est capable de s'exprimer et de se faire comprendre, c'est quand même mieux : comme dirait l'autre, "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement etc."
Depuis peu, je remarque que je ne comprends pas certains élèves : même leur expression orale est tellement confuse et embrouillée que je suis obligée de faire répéter/reformuler parce que je ne les comprends pas : pas parce qu'il y a des impropriétés, des problèmes de niveaux de langue , non : ce qu'ils disent n'est pas compréhensible. Je suis leur professeur, je m'attache à comprendre, mais dans la vraie vie ?
- JacqGuide spirituel
Une collègue de l'AC Amiens qui partait à la retraite (il y a bien une dizaine d'années) a fini par jeter ses cours. Elle m'indiquait que, ayant jeté un coup d'oeil aux contenus de ses cours passés, ceux de ses CAP de milieu de carrière étaient d'un niveau largement supérieur à ses cours de terminale bac pro de fin de carrière.
Lors d'une formation sur les élèves de LP en BTS, il y a deux ans, la collègue qui enseignait en BTS expliquait qu'en BTS elle leur demandait d'accorder systématiquement au masculin le participe passé car statistiquement ils auraient moins de chance de commettre une erreur. Et puis d'ajouter : l'essentiel n'est pas qu'ils écrivent correctement, c'est que l'on arrive à comprendre ce qu'ils veulent exprimer. En BTS....
Lors d'une formation sur les élèves de LP en BTS, il y a deux ans, la collègue qui enseignait en BTS expliquait qu'en BTS elle leur demandait d'accorder systématiquement au masculin le participe passé car statistiquement ils auraient moins de chance de commettre une erreur. Et puis d'ajouter : l'essentiel n'est pas qu'ils écrivent correctement, c'est que l'on arrive à comprendre ce qu'ils veulent exprimer. En BTS....
- CathEnchanteur
Oui voilà, c'est à nous de faire en sorte de comprendre ce qu'ils ont peut-être voulu dire...Mais comment peuvent-ils penser puisqu'ils n'ont pas les mots ? (coucou Georges !)
- Ajonc35Sage
Toujours d'accord avec toi, devrais- je dire hélas ? Ce que nous disons est une vérité, la plus fréquente. Mais tu sais qu'il ne faut pas forcément aller dans les hautes sphères. Je travaille dans un lycee qui côtoie un CFA et un centre de formation continue. On ne peut comparer des élèves qui arrivent en cap et en bac pro avec un tout petit bagage et ces futurs professionnels en reconversion qui ont un bagage nettement supérieur en terme de savoirs, de savoir-être et qui n'ont pas besoin de faire du français, des maths,... mais qui recherchent des savoirs professionnels et pour une grande partie pour créer leur entreprise ou en reprendre une. Et ben mon cde en parle comme si ce devrait être pareil pour nos petits élèves.Jacq a écrit:Une collègue de l'AC Amiens qui partait à la retraite (il y a bien une dizaine d'années) a fini par jeter ses cours. Elle m'indiquait que, ayant jeté un coup d'oeil aux contenus de ses cours passés, ceux de ses CAP de milieu de carrière étaient d'un niveau largement supérieur à ses cours de terminale bac pro de fin de carrière.
Lors d'une formation sur les élèves de LP en BTS, il y a deux ans, la collègue qui enseignait en BTS expliquait qu'en BTS elle leur demandait d'accorder systématiquement au masculin le participe passé car statistiquement ils auraient moins de chance de commettre une erreur. Et puis d'ajouter : l'essentiel n'est pas qu'ils écrivent correctement, c'est que l'on arrive à comprendre ce qu'ils veulent exprimer. En BTS....
Cela me fait penser à une amie de fils-ajonc qui est cadre supérieur et qui a fait un cap de pâtisserie sans quitter son travail. Grâce à ses relations, familiales et amicales, elle a pu faire des stages dans des adresses prestigieuses et même payer des formations complémentaires ne la freinait pas, se déplacer en France et payer son logement non plus. On ne parle pas de la même chose.
- celitianSage
En BTS, le gros problème est que le niveau entre les élèves (bac pro, bac techno et bac général) se creuse de plus en plus, et encore nous n'avons pas encore les nouveaux bacs pros avec encore moins de "vrais cours".
Les échecs à l'examen sont quasiment toujours des bacs pros, c'est très difficile à vivre pour eux car ils ne comprennent pas pourquoi ils n'arrivent pas à suivre alors qu'ils avaient toujours de bonnes ou très bonnes notes.
Les échecs à l'examen sont quasiment toujours des bacs pros, c'est très difficile à vivre pour eux car ils ne comprennent pas pourquoi ils n'arrivent pas à suivre alors qu'ils avaient toujours de bonnes ou très bonnes notes.
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:En BTS, le gros problème est que le niveau entre les élèves (bac pro, bac techno et bac général) se creuse de plus en plus, et encore nous n'avons pas encore les nouveaux bacs pros avec encore moins de "vrais cours".
Les échecs à l'examen sont quasiment toujours des bacs pros, c'est très difficile à vivre pour eux car ils ne comprennent pas pourquoi ils n'arrivent pas à suivre alors qu'ils avaient toujours de bonnes ou très bonnes notes.
Et cela va encore empirer car avec la suppression du BEP, comme il faudra répondre aux
Politique spectacle et médiatique :
Pas de sortie sans diplôme ! Par contre on pourra toujours sortir avec un diplôme mais sans qualification !
Et politiquement correct oblige :
Tout élève diplômé doit avoir une solution avec Parcoursup.
Ça va être beau tout cela !
- HistoireSWNiveau 4
Jacq a écrit:
Nationalement la problématique remonte moins et moins bien et là nous devons nous poser la question de nos représentations syndicales. Je suis à la CGT Educ et jamais je n'ai entendu en représentant de la CGT Educ dans les médias. Je parle là d'un problème interne à la CGT.
Étant moi aussi à la CGT, le problème est plus complexe. C'est que les médias, chaque journaliste, ont leur carnet d'adresse et la CGT n'est pas considérée au niveau des médias comme un syndicat de l'EN mais un syndicat de travailleur. De plus, même si au sein des LP nous sommes représentatifs au niveau de l'ensemble de l'EN nous n'arrivons pas à la cheviille de la FSU, de l'UNSA voire dans une moindre mesure de la CFDT.
Donc dès qu'il y a un sujet éduc à faire, les journalistes activent leur réseau et se tournent invariablement vers les mêmes intervenants. Déjà que le LP est invisibilisé dans les médias, il n'y a d'ailleurs eu que très peu d'interventions du SNETAA (soi disant 1er syndicat des LP) dans les médias nationaux, dans les rares cas où la réforme de la voie pro a été évoquée.
Alors oui de plus au sein même de la CGT toute entière, la CGT éduc représente peu même si elle est le plus gros contingent de la FERC. D'ailleurs les interventions au niveau éduc dans les médias se fait souvent au niveau FERC et non CGT-Educ, ce qui invisibilise d'autant les problématiques des LP.
Pour avoir également une autre casquette avec l'APHG, je peux vous assurer que c'est un travail de longue haleine pour faire entendre la voie des LP dans les médias, et surtout un autre son de cloche que la bouillie béate de communication ministérielle.
- CatalunyaExpert spécialisé
Lors de mon année en lycée pro, j'avais des GA (en term, c'était encore secrétariat) et des com. J'ai eu l'impression que GA, c'était la filière où atterrissaient tous les collégiens sans affectation en fin de 3ème. Élèves parfois très difficiles, surtout en groupe entier à 35. Heureusement, j'avais quelques dédoublements et on pouvait à peu près travailler.
- JacqGuide spirituel
HistoireSW a écrit:Jacq a écrit:
Nationalement la problématique remonte moins et moins bien et là nous devons nous poser la question de nos représentations syndicales. Je suis à la CGT Educ et jamais je n'ai entendu en représentant de la CGT Educ dans les médias. Je parle là d'un problème interne à la CGT.
Étant moi aussi à la CGT, le problème est plus complexe. C'est que les médias, chaque journaliste, ont leur carnet d'adresse et la CGT n'est pas considérée au niveau des médias comme un syndicat de l'EN mais un syndicat de travailleur. De plus, même si au sein des LP nous sommes représentatifs au niveau de l'ensemble de l'EN nous n'arrivons pas à la cheviille de la FSU, de l'UNSA voire dans une moindre mesure de la CFDT.
Donc dès qu'il y a un sujet éduc à faire, les journalistes activent leur réseau et se tournent invariablement vers les mêmes intervenants. Déjà que le LP est invisibilisé dans les médias, il n'y a d'ailleurs eu que très peu d'interventions du SNETAA (soi disant 1er syndicat des LP) dans les médias nationaux, dans les rares cas où la réforme de la voie pro a été évoquée.
Alors oui de plus au sein même de la CGT toute entière, la CGT éduc représente peu même si elle est le plus gros contingent de la FERC. D'ailleurs les interventions au niveau éduc dans les médias se fait souvent au niveau FERC et non CGT-Educ, ce qui invisibilise d'autant les problématiques des LP.
Pour avoir également une autre casquette avec l'APHG, je peux vous assurer que c'est un travail de longue haleine pour faire entendre la voie des LP dans les médias, et surtout un autre son de cloche que la bouillie béate de communication ministérielle.
Tu as raison. Et même au sein de la CGT il n'y a guère de communication. Lors d'une manif (cela devait être déjà pour les retraites je crois) après la publication du projet sur la réforme de L'ENSEIGNEMENT PRO (et de ses avatars de la "voie professionnelle") je suis allé discuté avec le représentant de toute la CGT du département. Il est tombé des nues lorsque je lui ai présenté les tracts de la CGT Educ' concernant la réforme. Je me suis dit ......... ça ne communique même pas au sein de la CGT. Je suis d'accord concernant les journalistes, mais il faudrait aussi peut-être que la CGT-Educ se bouge les miches !
- JacqGuide spirituel
Catalunya a écrit:Lors de mon année en lycée pro, j'avais des GA (en term, c'était encore secrétariat) et des com. J'ai eu l'impression que GA, c'était la filière où atterrissaient tous les collégiens sans affectation en fin de 3ème. Élèves parfois très difficiles, surtout en groupe entier à 35. Heureusement, j'avais quelques dédoublements et on pouvait à peu près travailler.
C'est totalement cela, même s'il demeure des élèves motivés, compétents et qui sont là en sachant pourquoi ils sont là. Mais, ils sont de plus en plus rares.
- JulieBioRhoneNiveau 4
Oui, les GA surtout en seconde c’est un public particulier. D’ailleurs quelques uns se réoriente (ou plutôt s’oriente enfin) ailleurs. En term ca va deja mieux et il y a de bonnes surprises avec des élèves motivés et qui poursuivent bien en BTS mais c’est vrai que toutes les rentrées nous avons la petite appréhension de rencontrer les nouveaux secondes GA
- zigmag17Guide spirituel
Cette année avec la réforme la classe de seconde GA dans mon lp devient hybride: GA + Logistique des transports. On va voir sur le terrain. Je ne me fais guère d'illusions: dans mon lycée pro, depuis la création du bac pro en trois ans les GA sont clairement les plus terribles. Peu motivés pour les deux tiers d'entre eux et cumulant les outrages (le "savoir-être" leur est inconnu).
Dans les filières que je connais, les sections "aide à la personne" et "cuisine" sont les plus sympa, avec des élèves agréables et "faciles", au comportement quasiment irréprochable. La section "service/ restauration " est moins fun (les élèves refusés en cuisine s'y inscrivent), quant aux sections vente et commerce je n'en veux pas, trop arrogants, avec la repartie trop facile eu égard à leurs réelles performances et leur culture (savent tout, critiquent tout, j'aime pas).
En industriel je ne sais pas. J'ai travaillé jadis avec des chaudronniers (pas simple), des carrossiers (idem), des électro que j'aimais bien.
Je rejoins ce qui a été dit plus haut: en fait sur le terrain c'est un peu le poker menteur. On peut nous dire que telle ou telle filière est plus ou moins cool, cela dépendra toujours de la classe et des individus qui la composent telle ou telle année, et il suffit d'un seul pénible ++ pour nous fiche l'année en l'air.
Je trouve très appréciable de suivre les classes sur tout un cursus, trois ans (en bac pro) c'est très bien pour les connaître. Je demande les GA chaque année (maso je suis) car je connais la filière par coeur, et je sais que ma souffrance en seconde sera forcément récompensée en première puis effacée en terminale: ils cessent de tester lorsqu'ils connaissent l'enseignant, c'est malheureux mais c'est comme ça.
Pour conclure il est difficile de faire un pronostic!
Dans les filières que je connais, les sections "aide à la personne" et "cuisine" sont les plus sympa, avec des élèves agréables et "faciles", au comportement quasiment irréprochable. La section "service/ restauration " est moins fun (les élèves refusés en cuisine s'y inscrivent), quant aux sections vente et commerce je n'en veux pas, trop arrogants, avec la repartie trop facile eu égard à leurs réelles performances et leur culture (savent tout, critiquent tout, j'aime pas).
En industriel je ne sais pas. J'ai travaillé jadis avec des chaudronniers (pas simple), des carrossiers (idem), des électro que j'aimais bien.
Je rejoins ce qui a été dit plus haut: en fait sur le terrain c'est un peu le poker menteur. On peut nous dire que telle ou telle filière est plus ou moins cool, cela dépendra toujours de la classe et des individus qui la composent telle ou telle année, et il suffit d'un seul pénible ++ pour nous fiche l'année en l'air.
Je trouve très appréciable de suivre les classes sur tout un cursus, trois ans (en bac pro) c'est très bien pour les connaître. Je demande les GA chaque année (maso je suis) car je connais la filière par coeur, et je sais que ma souffrance en seconde sera forcément récompensée en première puis effacée en terminale: ils cessent de tester lorsqu'ils connaissent l'enseignant, c'est malheureux mais c'est comme ça.
Pour conclure il est difficile de faire un pronostic!
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