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- ElyasEsprit sacré
Bonjour,
Je me disais que pour aider les nouveaux stagiaires et contractuels, on pouvait se mobiliser en créant un fil sur comment faire ses débuts comme professeur d'HG au collège et au lycée.
Je réserve les posts 1 et 2 pour copier/coller les conseils sur lesquels on est tous ok, le post suivant portant pour le collège et le 2 pour le lycée. On pourrait aussi demander à la modération (demande faite par icelle ^^) de mettre le fil en post-it si tout le monde est d'accord.
C'est parti.
Je me disais que pour aider les nouveaux stagiaires et contractuels, on pouvait se mobiliser en créant un fil sur comment faire ses débuts comme professeur d'HG au collège et au lycée.
Je réserve les posts 1 et 2 pour copier/coller les conseils sur lesquels on est tous ok, le post suivant portant pour le collège et le 2 pour le lycée. On pourrait aussi demander à la modération (demande faite par icelle ^^) de mettre le fil en post-it si tout le monde est d'accord.
C'est parti.
- ElyasEsprit sacré
Alors, c'est parti pour ce que je propose :
Mon exemple est sans doute très critiquable, très personnel. N'hésitez pas à donner vos façons de faire et vos critiques. C'est pour le collège, je laisse le lycée aux spécialistes (et même pour le collège, il y a sans doute mieux que moi).
Faire son premier chapitre au collège, c'est le plus urgent. Comment faire (en gras, l'idée générale, en italique un exemple. Attention ! L'exemple est très critiquable, pas du tout normatif, ce sont mes choix que j'ai faits pour mes élèves, dans mon collège avec ma liberté pédagogique et mes choix scientifiques).
1- lire les programmes du niveau visé (cycle 3 : https://eduscol.education.fr/260/histoire-et-geographie-cycle-3 ; cycle 4 :https://eduscol.education.fr/298/histoire-geographie-cycle-4).
J'ai une classe de 5e, donc cycle 4.
2- Choisir si on débute par l'histoire, la géographie ou l'EMC.
Je vais commencer par l'histoire.
3- choisir le premier chapitre.
Vive l'Empire byzantin (que je choisis de faire séparé des autres, certains font les 3 chapitres Byzance/Empire carolingien/mondes musulmans en même temps ou Byzance/Empire carolingien ensemble, à vous de voir mais moi, je suis un peu simple, j'aime Byzance).
Jusque là, c'est facile.
4- Pour faire votre chapitre, vous devez choisir ce que vous voulez qu'ils aient comme connaissances (localisations, dates, personnages, vocabulaire, phénomènes à décrire/expliquer/caractériser) et quelle compétence vous voulez travailler.
Je choisis donc les connaissances suivantes : carte avec localisation de Constantinople et de l'Empire byzantin au 8e siècle après J.-C., date de refondation de Constantinople (330), date de l'Empire byzantin 476-1453 (j'aurais pu choisir 395 ou 610 comme date de départ de l'Empire byzantin mais je fais un choix, imparfait, critiquable mais je débute, je tranche dans le vif), 629 : titre de basileus pris par Héraclius, 1453 : chute de Constantinople, personnages : Justinien, Héraclius, Irène , vocabulaire : Empire byzantin, basileus, église orthodoxe, patriarche, imperator ; phénomène à savoir : le règne de Héraclius, décrire Constantinople, un lieu : Sainte-Sophie.
En compétences, je veux qu'ils travaillent le récit, la recherche sur internet et le raisonnement historique.
5- Seulement cela fait, vous divisez votre chapitre en leçons d'environ 1h (elles feront 1h30 en réalité mais là, on s'en fiche, vous êtes dans l'urgence et même les vieux briscards font comme ça), chacune ayant un objectif de connaissances et un objectif de compétence. Attention, deux erreurs surviennent souvent : vous donnez trop d'objectifs de connaissances et vos élèves sont débordés ou vous ne donnez aucune connaissance en réalité, votre discours n'étant pas clair pour les élèves (j'ai vu comme tuteurs les deux cas provenir). Tenez-vous à votre liste de connaissances faites en 4 en distribuant les connaissances entre les chapitres visés. Là aussi deux erreurs surviennent : vous ne faites pas travailler les élèves sur une compétence. Là aussi, retour à la liste du point 4.
Je prépare 4 leçons sur 6 heures selon une démarche fondée sur l'approche par des phénomènes précis pour finir sur une leçon globale (si un néo a une autre façon de faire cours, je prends ^^).
- Héraclius (connaissances : Héraclius, basileus, Eglise orthodoxe, carte de l'Empire byzantin, imperator, règne de Héraclius) / compétence travaillée : découvrir le récit historique (durée 2h).
- Constantinople connaissances : (date de fondation de Constantinople en 330, Sainte-Sophie, décrire Constantinople, carte de l'Empire byzantin, localiser Constantinople et 476-1453)/ compétence travaillée : maîtriser le raisonnement historique (durée : 2h).
- Irène (connaissances : Irène)/ compétence travaillée : S'informer dans le monde du numérique (avec remobilisation du raisonnement et du récit historiques). (durée : 1h)
- L'Empire byzantin (connaissances : Justinien, Eglise orthodoxe et 1453). Leçon finale (remobilisation des compétences du raisonnement et du récit historiques). (durée : 1h)
6- Vous préparez votre leçon, en choisissant les connaissances parmi celles listées lors de la phase 4 supra et la compétence que vous voulez travailler. Vous regardez le manuel pour voir si les documents présents dedans vont vous permettre de faire ce que vous voulez pour vos objectifs de connaissances et de compétence. S'ils n'y sont pas, vous pouvez chercher sur internet ou dans d'autres manuels.
Je prépare donc Héraclius. Je mets comme problématique : Pourquoi le règne de Héraclius est considéré comme l'un des plus importants de l'histoire byzantine ?
Je choisis mes documents (là, je me hais, mon manuel n'a qu'un seul document, je cherche les autres sur Internet, dans les bases de données disciplinaires que je connais) :
7- Vous préparez la trace écrite qui vous semble être le récapitulatif de ce que vous voulez que vos élèves apprennent (c'est une technique basique, pour les techniques avancées, vous apprendrez plus tard, là, on est la veille de la rentrée et ça speede de créer ses premiers cours). Faites une trace écrite courte (de 5 lignes en 6e à 10-12 lignes en 3e, ça vous fera un diagnostic de leur vitesse d'écriture et de leurs plaintes ).
Bon, j'aimerai que mes élèves m'écrivent sur les 2h (en gras, le minimum)
Héraclius est un Empereur byzantin qui a régné de 610 à 641 depuis la capitale de Constantinople. Il est devenu Empereur en 610 après avoir gagné une guerre civile contre le précédent Empereur, Phocas. Il avait le soutien de l'armée et d'une partie de l'Eglise orthodoxe.
Durant son règne, il fit de nombreuses guerres, notamment contre les Perses. Très croyant, il récupéra une croix considérée comme la Sainte-Croix par les chrétiens et il fit un pèlerinage à Jérusalem pour la ramener dans cette ville où Jésus mourut. En 629, il prit le titre grec de Basileus, faisant de l'Empire byzantin un empire grec. Il associa ses fils au pouvoir pour être certain que sa famille garde le trône.
La fin de son règne fut marquée par des disputes entre chrétiens et les attaques des Arabes musulmans qui conquirent une partie de son territoire dont Jérusalem. A sa mort, son Empire était plus petit qu'à son couronnement en 610.
J'aimerais que mes élèves parviennent à écrire cela seuls. La première heure mettant en place une lecture des documents avec un tableau en trois colonnes construit ensemble après qu'ils aient lu les documents et que je leur demande ce qu'il faut chercher pour raconter le règne de Héraclius (un paragraphe par colonne : Comment Héraclius a-t-il eu le pouvoir ? Qu'a-t-il fait pendant son règne ? Comment se finit son règne ?). En 2e heure, je leur demande de transformer le tableau en texte (oui, ça prend du temps). Je ramasse les récits de mes élèves 12 minutes avant la fin. Dans les dernières minutes, je demande à mes élèves de répondre à la problématique (et je ferai une petite conclusion à coller à partir de leur phrases lors de la séance suivante, ce qui permettra de remobiliser ce qu'on a vu).
8- A partir de ce que vous avez décidé en phase 6, vous préparez les éléments physiques et tangibles de votre leçon : un document physique ou numérique de votre déroulé de leçon, un diaporama (titre et problématique de la leçon, documents dont vous vous servirez pendant la leçon, ), les références aux pages, les consignes et les documents à photocopier pour les élèves (consignes, document trouvé hors du manuel).
Bon, je prépare ma fiche de cours pour moi, mon diaporama, une photocopie avec les 4 documents, une photocopie avec le tableau en trois colonnes et ma consigne de rédaction (rédigez sur une feuille le récit du règne de Héraclius à partir du tableau. Il y aura trois paragraphes (un par colonne)). Je prépare sur ma fiche de professeur des phrases d'incises pour chaque paragraphe pour aider les élèves qui ont du mal.
Ah, si j'ai été averti d'un élève dyslexique, je prépare (idéalement, vaut mieux le faire tout de suite) mes deux photocopies pour qu'elle soit adaptée (police et taille de la police, principalement, passage en A3 dans mon cas).
9- Enregistrez tout cela, classez-le quelque part, attaquez la file à la photocopieuse et allez dans votre salle de classe mettre cette leçon en avant.
J'enregistre sur mon ordinateur, sur ma dropbox, sur ma clef usb et je m'envoie un mail sur l'ENT avec mon cours (oui, je suis très étourdi, moquez vous ). Au collège, je fais le nombre d'élèves de la classe +5 photocopies de mes 2 documents que je distribuerai.
IMPORTANT : on pourrait faire la leçon autrement, avec un questionnaire sur le dossier documentaire fait en première heure et en deuxième heure, les élèves produisent le récit. Ou en seulement une heure et le questionnaire aboutit à une trace écrite faite en commun et projeté au tableau (mais là, on dépassera l'heure pour arriver à finir en 2e heure, ce qui est normal quand on débute).
Bonne leçon !
Mon exemple est sans doute très critiquable, très personnel. N'hésitez pas à donner vos façons de faire et vos critiques. C'est pour le collège, je laisse le lycée aux spécialistes (et même pour le collège, il y a sans doute mieux que moi).
- User20159Esprit éclairé
Si la démarche est louable, il faut rester conscient que beaucoup d'élèves de collège sont incapables de produire un récit historique avec la méthode donnée ici. Tu écris que ça prend du temps. Oui ça doit en prendre avec de très bons élèves, mais avec des élèves hyper faibles, ça peut être franchement compliqué pour ne pas dire quasi impossible avec certaines classes. Et puis le problème de certaines classes, c'est que quand une majorité est paumée, ils vont faire autre chose...hein, suivez mon regard...
J'aime bien le concept ceci-dit , même si j'ai d'énormes réserves.
Ce que tu proposes @Elyas, ne peut fonctionner qu'avec de bons élèves et un prof' expérimenté, je déconseille à tout débutant. Et le débutant, contractuel ou stagiaire, est souvent balancé face à du public difficile.
Je fais cours de façon très classique, je ne suis pas le seul d'ailleurs :
1-Introduction magistrale/dialoguée(ou pas, il y a des classes ...)
2- Cours (copié, dicté, pris en notes, tout dépend du niveau)
3- Etude documentaire.
4- Reprise/correction de cette dernière.
5- Conclusion/bilan, magistrale/dialoguée(ou pas encore une fois...)
6- Seconde partie du cours (copié, dicté ou pris en notes encore une fois)
Oui c'est de la pédagogie très frontale et c'est très vilain.
J'aime bien le concept ceci-dit , même si j'ai d'énormes réserves.
Ce que tu proposes @Elyas, ne peut fonctionner qu'avec de bons élèves et un prof' expérimenté, je déconseille à tout débutant. Et le débutant, contractuel ou stagiaire, est souvent balancé face à du public difficile.
Je fais cours de façon très classique, je ne suis pas le seul d'ailleurs :
1-Introduction magistrale/dialoguée(ou pas, il y a des classes ...)
2- Cours (copié, dicté, pris en notes, tout dépend du niveau)
3- Etude documentaire.
4- Reprise/correction de cette dernière.
5- Conclusion/bilan, magistrale/dialoguée(ou pas encore une fois...)
6- Seconde partie du cours (copié, dicté ou pris en notes encore une fois)
Oui c'est de la pédagogie très frontale et c'est très vilain.
- ElyasEsprit sacré
J'ai bien dit que mon exemple n'est pas le meilleur et que c'est surtout un fil collaboratif. Il fallait bien quelqu'un qui commence et je ne fais plus depuis 15 ans les cours comme ceux que tu présentes et je suis bien conscient de ce souci d'où le fait que ce n'est qu'une proposition et pas le truc qu'on mettra dans le post dédié.
- User20159Esprit éclairé
@Elyas : si je comprend l'idée du fil collaboratif et que j'en apprécie l'esprit, s'il s'adresse aux enseignants débutants et notamment aux stagiaires, il va falloir éclairer avec des avertissements maximaux.
- Spoiler:
- Stagiaire, fais cours comme ton tuteur et l'INSPE te disent de faire tu expérimenteras une fois titularisé
- Isis39Enchanteur
J’aurais du mal à donner ma façon de faire cours car elle change : je mélange beaucoup les façons de faire selon les chapitres. Du frontal parfois, de l’autonomie souvent, des travaux de groupe, des tâches complexes avec iPad, etc.
Je m’adapte aussi en fonction des élèves, adaptation pendant le cours si besoin. Mais c’est l’aboutissement de trente ans d’expérience.
En 3e je suis plus classique à cause de ce 🤬 de brevet.
Je m’adapte aussi en fonction des élèves, adaptation pendant le cours si besoin. Mais c’est l’aboutissement de trente ans d’expérience.
En 3e je suis plus classique à cause de ce 🤬 de brevet.
- MatteoNiveau 10
Merci beaucoup pour l'initiative de ce thread. Je vais être néotitulaire et si en effet j'ai fait profil bas l'année de stage, là j'ai envie de me faire plaisir et je trouve qu'on ne nous transmet pas assez la gamme d'outils du professeur d'histoire.
La manière dont tu procèdes Elyas est celle qui m'a été enseignée pendant l'année de stage. Personnellement je pense être désespérément classique, et je vais essayer d'être beaucoup plus frontal cette année. C'est le frontal qui m'a fait aimer l'histoire.
Du coup vient une question : comment on fait un bon cours magistral/dialogué ? Je me suis senti assez audacieux pour essayer uniquement vers le mois de mai, et ça n'a pas bien marché, trop de mauvaises habitudes à force de répéter des dizaines de fois le même schéma.
La manière dont tu procèdes Elyas est celle qui m'a été enseignée pendant l'année de stage. Personnellement je pense être désespérément classique, et je vais essayer d'être beaucoup plus frontal cette année. C'est le frontal qui m'a fait aimer l'histoire.
Du coup vient une question : comment on fait un bon cours magistral/dialogué ? Je me suis senti assez audacieux pour essayer uniquement vers le mois de mai, et ça n'a pas bien marché, trop de mauvaises habitudes à force de répéter des dizaines de fois le même schéma.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Les deux approches que vous posez me paraissent en grande partie complémentaires :
Elyas propose avant tout une démarche pour bâtir un cours à partir d’une page blanche. Toi Ha@_x un plan de cours classique. Pour l’essentiel de ce qui est dit ça ne parait pas être sur le même plan.
Il y a effectivement ce temps qui est celui de la construction de la séquence et qui repose sur des choix :
- Comme le dit Elyas choix de connaissances, de méthodes et de méthodologies (pour moi compétence est un mix des deux) à acquérir.
- Choix d’un type d’organisation pédagogique.
- Choix d’une problématique (ou d’un questionnement initial) et mise au clair pour le collègue de la notion (ou des éventuellement) qu’il veut que les élèves se soient appropriés à la fin de la séquence.
Puis la réflexion sur les temps classiques du cours avec ce qu’ils doivent être et les dérives possibles. Si je reprends Ha@_x :
- L’introduction.
Faut-il par ex. absolument une accroche ? Qu’est -ce qu’une accroche utile ? Une accroche non reliée au cours ensuite a-t-elle un sens et ne fait-elle pas perdre du temps ?
Qu’est-ce que donner dans celle-ci des éléments de contexte utiles ?
Comment ne pas donner dans cette introduction des éléments importants qui seront revus ensuite et qui finalement seront redondants y compris dans l’activité où on avait prévu de les faire découvrir par les élèves ?
Comment poser une véritable question initiale qui sera le fil directeur de la séance ou de la séquence jusqu’à la conclusion et pas juste une question histoire de dire qu’on posé une question parce que c’est bien de le faire ?
- Le « cours » : les sens possibles de ce mot. Ici dans le sens de cours dialogué avec un apport de connaissances largement apporté de manière directe par l’enseignant. Faut-il le mettre avant ou après un moment de travail autonome des élèves (seuls ou en groupe) ? Si c’est avant comment apporter des éléments sans (une fois encore) être redondants avec les activités qui suivront faisant de celles-ci un temps où le travail intellectuel des élèves sera très réduit ? Si c’est après comment intégrer ce qu’il ressort de cette activité dans ce moment dialogué ? Comment inscrire dans le cahier cette « institutionnalisation » des savoirs à acquérir ?
- Le moment de travail autonome des élèves (appelé en général «activité »). Comment l’organiser pour qu’il soit un moment de construction intellectuelle important au service des « compétences » de la séquence ? Comment faire en sorte qu’il soit organisé autour de la réponse à une question ? Comment faire en sorte que les temps de prélèvement de l’information dans les documents et la construction technique de la réponse ne se fassent pas au détriment de la réponse synthétique à la question initiale ? Comment ne pas renvoyer ce temps déterminant à un travail solitaire (sans l’aide du professeur) à la maison.
- Comment faire de la conclusion de séquence un moment important ?
Et bien sûr ensuite donner des exemples de structures de cours moins classiques. Elyas y excelle.
Elyas propose avant tout une démarche pour bâtir un cours à partir d’une page blanche. Toi Ha@_x un plan de cours classique. Pour l’essentiel de ce qui est dit ça ne parait pas être sur le même plan.
Il y a effectivement ce temps qui est celui de la construction de la séquence et qui repose sur des choix :
- Comme le dit Elyas choix de connaissances, de méthodes et de méthodologies (pour moi compétence est un mix des deux) à acquérir.
- Choix d’un type d’organisation pédagogique.
- Choix d’une problématique (ou d’un questionnement initial) et mise au clair pour le collègue de la notion (ou des éventuellement) qu’il veut que les élèves se soient appropriés à la fin de la séquence.
Puis la réflexion sur les temps classiques du cours avec ce qu’ils doivent être et les dérives possibles. Si je reprends Ha@_x :
- L’introduction.
Faut-il par ex. absolument une accroche ? Qu’est -ce qu’une accroche utile ? Une accroche non reliée au cours ensuite a-t-elle un sens et ne fait-elle pas perdre du temps ?
Qu’est-ce que donner dans celle-ci des éléments de contexte utiles ?
Comment ne pas donner dans cette introduction des éléments importants qui seront revus ensuite et qui finalement seront redondants y compris dans l’activité où on avait prévu de les faire découvrir par les élèves ?
Comment poser une véritable question initiale qui sera le fil directeur de la séance ou de la séquence jusqu’à la conclusion et pas juste une question histoire de dire qu’on posé une question parce que c’est bien de le faire ?
- Le « cours » : les sens possibles de ce mot. Ici dans le sens de cours dialogué avec un apport de connaissances largement apporté de manière directe par l’enseignant. Faut-il le mettre avant ou après un moment de travail autonome des élèves (seuls ou en groupe) ? Si c’est avant comment apporter des éléments sans (une fois encore) être redondants avec les activités qui suivront faisant de celles-ci un temps où le travail intellectuel des élèves sera très réduit ? Si c’est après comment intégrer ce qu’il ressort de cette activité dans ce moment dialogué ? Comment inscrire dans le cahier cette « institutionnalisation » des savoirs à acquérir ?
- Le moment de travail autonome des élèves (appelé en général «activité »). Comment l’organiser pour qu’il soit un moment de construction intellectuelle important au service des « compétences » de la séquence ? Comment faire en sorte qu’il soit organisé autour de la réponse à une question ? Comment faire en sorte que les temps de prélèvement de l’information dans les documents et la construction technique de la réponse ne se fassent pas au détriment de la réponse synthétique à la question initiale ? Comment ne pas renvoyer ce temps déterminant à un travail solitaire (sans l’aide du professeur) à la maison.
- Comment faire de la conclusion de séquence un moment important ?
Et bien sûr ensuite donner des exemples de structures de cours moins classiques. Elyas y excelle.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je pense qu'il faut faire comme le propose Elyas sur les 4 premières étapes. Déterminer les connaissances à partir du BO, les compétences à partir de ce qu'on veut faire travailler toute l'année (rédiger, étudier un document, faire un croquis). Le reste, c'est-à-dire la mise en oeuvre et la façon de travailler les compétences peut varier. Mais clairement se fixer les objectifs avant au lieu de vouloir faire un déroulé de cours, ça fonctionne et c'est accessible à un débutant.
A l'IUFM il y a maintenant 17 ans, on nous disait de faire l'évaluation AVANT le cours, eh bien ça fonctionne, ça permet ensuite d'aller à l'essentiel quand on voit qu'on perd trop de temps dans le cours.
A l'IUFM il y a maintenant 17 ans, on nous disait de faire l'évaluation AVANT le cours, eh bien ça fonctionne, ça permet ensuite d'aller à l'essentiel quand on voit qu'on perd trop de temps dans le cours.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Matteo a écrit:Merci beaucoup pour l'initiative de ce thread. Je vais être néotitulaire et si en effet j'ai fait profil bas l'année de stage, là j'ai envie de me faire plaisir et je trouve qu'on ne nous transmet pas assez la gamme d'outils du professeur d'histoire.
La manière dont tu procèdes Elyas est celle qui m'a été enseignée pendant l'année de stage. Personnellement je pense être désespérément classique, et je vais essayer d'être beaucoup plus frontal cette année. C'est le frontal qui m'a fait aimer l'histoire.
Du coup vient une question : comment on fait un bon cours magistral/dialogué ? Je me suis senti assez audacieux pour essayer uniquement vers le mois de mai, et ça n'a pas bien marché, trop de mauvaises habitudes à force de répéter des dizaines de fois le même schéma.
Le souci c'est les compétences et les capacités et méthodes sont inscrites dans les programmes, ce n'est donc pas optionnel.
Pour le dialogué ça dépend de quoi on parle :
- si c'est juste pour se faire plaisir il faut juste avoir un talent de conteur et d'orateur (avec plein d'anecdotes rigolotes) allié à une grande gueule pour calmer ceux qui adhérent pas.
- si c'est pour suivre les programmes et le contenu scientifique c'est plus compliqué. Il faut les capacités précédentes mais aussi une solide construction et la capacité dans le discours de mettre en exergue la structure et les idées importantes. Sans se noyer dans son propre discours et ses anecdotes et sans se laisser embarquer loin du propos initial par les questions des élèves, très souvent à côté. Ce n'est effectivement pas si simple et demande beaucoup de maîtrise et de recul. Comme pour le reste ça doit passer par des choix clairs et une hiérarchisation des contenus très forte.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Cléopatra2 a écrit:Je pense qu'il faut faire comme le propose Elyas sur les 4 premières étapes. Déterminer les connaissances à partir du BO, les compétences à partir de ce qu'on veut faire travailler toute l'année (rédiger, étudier un document, faire un croquis). Le reste, c'est-à-dire la mise en oeuvre et la façon de travailler les compétences peut varier. Mais clairement se fixer les objectifs avant au lieu de vouloir faire un déroulé de cours, ça fonctionne et c'est accessible à un débutant.
A l'IUFM il y a maintenant 17 ans, on nous disait de faire l'évaluation AVANT le cours, eh bien ça fonctionne, ça permet ensuite d'aller à l'essentiel quand on voit qu'on perd trop de temps dans le cours.
Je pense que cela reste un bon conseil
- AhenobarbusNiveau 5
Concernant les contractuels, je laisse le ministère se débrouiller.
- JennyMédiateur
Ahenobarbus a écrit:Concernant les contractuels, je laisse le ministère se débrouiller.
On peut éviter d’importer ce débat ici, sur un fil qui sera très utile aux débutants.
- AhenobarbusNiveau 5
Jenny a écrit:Ahenobarbus a écrit:Concernant les contractuels, je laisse le ministère se débrouiller.
On peut éviter d’importer ce débat ici, sur un fil qui sera très utile aux débutants.
Le terrain.. Voilà le plus formateur. Parce que l´iufmespeinspe ...
- Vieux_MongolFidèle du forum
Ahenobarbus a écrit:Jenny a écrit:Ahenobarbus a écrit:Concernant les contractuels, je laisse le ministère se débrouiller.
On peut éviter d’importer ce débat ici, sur un fil qui sera très utile aux débutants.
Le terrain.. Voilà le plus formateur. Parce que l´iufmespeinspe ...
Donc, vos conseils "de terrain" sont ?
- MatteoNiveau 10
Vieux_Mongol a écrit:Matteo a écrit:Merci beaucoup pour l'initiative de ce thread. Je vais être néotitulaire et si en effet j'ai fait profil bas l'année de stage, là j'ai envie de me faire plaisir et je trouve qu'on ne nous transmet pas assez la gamme d'outils du professeur d'histoire.
La manière dont tu procèdes Elyas est celle qui m'a été enseignée pendant l'année de stage. Personnellement je pense être désespérément classique, et je vais essayer d'être beaucoup plus frontal cette année. C'est le frontal qui m'a fait aimer l'histoire.
Du coup vient une question : comment on fait un bon cours magistral/dialogué ? Je me suis senti assez audacieux pour essayer uniquement vers le mois de mai, et ça n'a pas bien marché, trop de mauvaises habitudes à force de répéter des dizaines de fois le même schéma.
Le souci c'est les compétences et les capacités et méthodes sont inscrites dans les programmes, ce n'est donc pas optionnel.
Pour le dialogué ça dépend de quoi on parle :
- si c'est juste pour se faire plaisir il faut juste avoir un talent de conteur et d'orateur (avec plein d'anecdotes rigolotes) allié à une grande gueule pour calmer ceux qui adhérent pas.
- si c'est pour suivre les programmes et le contenu scientifique c'est plus compliqué. Il faut les capacités précédentes mais aussi une solide construction et la capacité dans le discours de mettre en exergue la structure et les idées importantes. Sans se noyer dans son propre discours et ses anecdotes et sans se laisser embarquer loin du propos initial par les questions des élèves, très souvent à côté. Ce n'est effectivement pas si simple et demande beaucoup de maîtrise et de recul. Comme pour le reste ça doit passer par des choix clairs et une hiérarchisation des contenus très forte.
C'est faux, les programmes ne sont absolument pas prescriptifs sur ce point et le seul déroulé de cours auxquels ils font référence est :
Préface aux programmes de lycée a écrit:
Pour cela, l’enseignement associe des temps dédiés : à la transmission des connaissances par les professeurs et d’écoute active de la part
des élèves ;
à l’étude de sources, à l’analyse approfondie et critique de documents variés (cartes,
textes, iconographie, vidéos...) et à la réalisation de croquis.
Ce qui voudrait donc dire que l'inductif pur est hors programme d'ailleurs. Et ils ne définissent pas les capacités/compétences comme des méthodes et méthodologie, sauf à vouloir faire en même temps de l'enseignement classique et du moderne.
Bref je pense qu'on peut laisser la place aux contributions des autres.
- AhenobarbusNiveau 5
Vieux_Mongol a écrit:Ahenobarbus a écrit:Jenny a écrit:Ahenobarbus a écrit:Concernant les contractuels, je laisse le ministère se débrouiller.
On peut éviter d’importer ce débat ici, sur un fil qui sera très utile aux débutants.
Le terrain.. Voilà le plus formateur. Parce que l´iufmespeinspe ...
Donc, vos conseils "de terrain" sont ?
Qu'ils apprendront sur le terrain.
- ElyasEsprit sacré
Pour Matteo, pas au collège. Après, on peut pas mal discuter ce point de vue sur ce qui est inductif ou pas. Cependant, c'est un autre débat.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Du tout. Le programme que vous citez parle bien de temps diversifiés pour les apprentissages. Et le travail personnel des élèves est bien demandé dans l'exemple que vous citez. Et les capacités et méthodes à acquérir sont bien dans les programmes. Le dialogué est bien sûr possible mais il ne peut être suffisant.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Ahenobarbus a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Ahenobarbus a écrit:Jenny a écrit:
On peut éviter d’importer ce débat ici, sur un fil qui sera très utile aux débutants.
Le terrain.. Voilà le plus formateur. Parce que l´iufmespeinspe ...
Donc, vos conseils "de terrain" sont ?
Qu'ils apprendront sur le terrain.
Vous appellez ça une réponse ? J'en conclus donc qu'il s'agit bien de ne pas donner de conseils et seulement du plaisir de pourrir le fil...
- Dadoo33Grand sage
@Ha@_x: je ne me prononcerai pas pour les contractuels, mais pour les stagiaires, ce que propose Elyas est justement ce qu’on attend d’eux dans certaines académies ( ce que Matteo confirme d’ailleurs) et parfois même par des T1 qui sont visités.
Comme tu le dis, les stagiaires doivent être validés par l’inspe et les ipr et doivent se plier aux injonctions.
Par conséquent, si cela peut leur être clairement expliqué par Elyas plutôt que dans un langage parfois incompréhensible, ma foi…
Comme tu le dis, les stagiaires doivent être validés par l’inspe et les ipr et doivent se plier aux injonctions.
Par conséquent, si cela peut leur être clairement expliqué par Elyas plutôt que dans un langage parfois incompréhensible, ma foi…
- AhenobarbusNiveau 5
[quote="Vieux_Mongol"]
Vous appellez ça une réponse ? J'en conclus donc qu'il s'agit bien de ne pas donner de conseils et seulement du plaisir de pourrir le fil...[/quote
C'est un vrai conseil, ne soyez pas condescendant. On peut lire une bibliothèque de conseils, c'est être en classe qui est le plus formateur. Analyser l'échec d'une séance.
Ahenobarbus a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Ahenobarbus a écrit:
Le terrain.. Voilà le plus formateur. Parce que l´iufmespeinspe ...
Donc, vos conseils "de terrain" sont ?
Qu'ils apprendront sur le terrain.
Vous appellez ça une réponse ? J'en conclus donc qu'il s'agit bien de ne pas donner de conseils et seulement du plaisir de pourrir le fil...[/quote
C'est un vrai conseil, ne soyez pas condescendant. On peut lire une bibliothèque de conseils, c'est être en classe qui est le plus formateur. Analyser l'échec d'une séance.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Ahenobarbus a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Ahenobarbus a écrit:Vieux_Mongol a écrit:
Donc, vos conseils "de terrain" sont ?
Qu'ils apprendront sur le terrain.
Vous appellez ça une réponse ? J'en conclus donc qu'il s'agit bien de ne pas donner de conseils et seulement du plaisir de pourrir le fil...[/quote
C'est un vrai conseil, ne soyez pas condescendant. On peut lire une bibliothèque de conseils, c'est être en classe qui est le plus formateur. Analyser l'échec d'une séance.
Et ça ça se fait facilement tout seul quand on débute ? Le but du fil était de donner des conseils pour rendre opérationnel rapidement des débutants. Si vous avez des exemples précis de causes fréquentes d'échec c'est parfait. Sinon ce genre de déclaration c'est du vent et rien de plus.
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