- RaptorWillNiveau 9
Bonjour les néos,
Avant de partir en vacances et pour préparer la rentrée prochaine, je viens chercher des conseils sur des points précis concernant la discipline en classe.
Petite présentation du contexte: cette année, en tant que stagiaire, j'ai eu deux classes de seconde. L'une était agréable, travailleuse, pas de problème de discipline.
L'autre par contre, c'était autre chose: bavarde, désagréable, peu travailleuse mais avec un noyau intéressant. Il y a eu des rumeurs sur cette classe qui posait des problèmes à d'autres collègues (une collègue faisait exprès de participer à une heure syndicale le vendredi pour les éviter, ce sont ces mots je précise). J'ai appris au cours de l'année que mes collègues excluaient un certain nombre d'élèves mais sans l'écrire sur Pronote par contre, faudra m'expliquer comment ils font.
Dans ma classe ce n'était pas le bordel mais les bavardages devenaient de plus en plus insupportables.
J'ai réussi à reprendre la main (suite aux conseils d'un collègue de maths) début janvier en procédant à une exclusion de masse et en appelant les parents: changement radical de la donne et de l'ambiance après cela.
J'avais un peu peur d'exclure en raison de mon statut de stagiaire (comme quoi il ne faut pas écouter l'ESPE quand on vient vous dire qu'il ne faut pas exclure).
Pour éviter d'avoir les mêmes problèmes, je viens chercher vos astuces sur des points à améliorer:
1 : bavardages incessants (on va commencer par le plus simple) ;
2 : téléphone qui sonne mais dont on ne connaît pas la provenance ;
3 : feutre balancé contre mon tableau (je précise que je n’étais pas visé): a-t-on le droit d'arrêter le cours dans ce genre de situation ;
4 : élève qui fait des bruits obscènes quand j'ai le dos retourné ;
5 : élèves qui jouent au jeu suivant: se lever quand j'ai le dos tourné (ils ont immédiatement arrêté quand j'ai commencé à exclure à tour de bras ;
6 : élève qui veut sans arrêt aller à l'infirmerie (là j'ai pas trouvé la parade: si jamais il lui arrive quelque chose c'est moi le responsable.
Je suis preneur de toute autre astuce.
Par ailleurs, l'année suivante j'envisage la graduation suivante de mes punitions:
1)Biographie d'un mathématicien sur une copie double,
2)2h de punition en cas de récidive à une autre séance ou pas de punition rendue,
3)exclusion
Si la punition 1) ne fonctionne pas durant la même séance, je pense passer à la punition 3.
Qu'en pensez-vous ?
Merci de vos réponses et désolé pour ce message si long !
Avant de partir en vacances et pour préparer la rentrée prochaine, je viens chercher des conseils sur des points précis concernant la discipline en classe.
Petite présentation du contexte: cette année, en tant que stagiaire, j'ai eu deux classes de seconde. L'une était agréable, travailleuse, pas de problème de discipline.
L'autre par contre, c'était autre chose: bavarde, désagréable, peu travailleuse mais avec un noyau intéressant. Il y a eu des rumeurs sur cette classe qui posait des problèmes à d'autres collègues (une collègue faisait exprès de participer à une heure syndicale le vendredi pour les éviter, ce sont ces mots je précise). J'ai appris au cours de l'année que mes collègues excluaient un certain nombre d'élèves mais sans l'écrire sur Pronote par contre, faudra m'expliquer comment ils font.
Dans ma classe ce n'était pas le bordel mais les bavardages devenaient de plus en plus insupportables.
J'ai réussi à reprendre la main (suite aux conseils d'un collègue de maths) début janvier en procédant à une exclusion de masse et en appelant les parents: changement radical de la donne et de l'ambiance après cela.
J'avais un peu peur d'exclure en raison de mon statut de stagiaire (comme quoi il ne faut pas écouter l'ESPE quand on vient vous dire qu'il ne faut pas exclure).
Pour éviter d'avoir les mêmes problèmes, je viens chercher vos astuces sur des points à améliorer:
1 : bavardages incessants (on va commencer par le plus simple) ;
2 : téléphone qui sonne mais dont on ne connaît pas la provenance ;
3 : feutre balancé contre mon tableau (je précise que je n’étais pas visé): a-t-on le droit d'arrêter le cours dans ce genre de situation ;
4 : élève qui fait des bruits obscènes quand j'ai le dos retourné ;
5 : élèves qui jouent au jeu suivant: se lever quand j'ai le dos tourné (ils ont immédiatement arrêté quand j'ai commencé à exclure à tour de bras ;
6 : élève qui veut sans arrêt aller à l'infirmerie (là j'ai pas trouvé la parade: si jamais il lui arrive quelque chose c'est moi le responsable.
Je suis preneur de toute autre astuce.
Par ailleurs, l'année suivante j'envisage la graduation suivante de mes punitions:
1)Biographie d'un mathématicien sur une copie double,
2)2h de punition en cas de récidive à une autre séance ou pas de punition rendue,
3)exclusion
Si la punition 1) ne fonctionne pas durant la même séance, je pense passer à la punition 3.
Qu'en pensez-vous ?
Merci de vos réponses et désolé pour ce message si long !
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"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- JennyMédiateur
Pour le 3, le 4, le 5 : je m’arrête d'écrire et je dicte tout. Tant pis pour eux si on ne peut pas tourner le dos deux secondes.
- SteredDoyen
1 : c'est sans doute le plus dur à traiter... Si c'est toute la classe, cours dicté, ou punition annoncée pour le prochain qui parle, avec gradation.
"Mais je ne suis pas le seul à parler !!!
- Et bien je t'en prie, fais-moi la liste, ou bien, les autres, dénoncez-vous, aucun problème. Je punis tous ceux que je vois parler. Et à cet instant, c'est toi que j'ai vu. Personne d'autre n'est partant pour une punition ? J'en déduis qu'on va pouvoir retourner au cours."
2 : c'est si une fois, je demande à l'élève concerné de l'éteindre discrètement (un oubli, ça arrive). Si ça se reproduit, je promets une punition et je circule dans la salle pour le reste du cours, en vérifiant donc d'où cela peut venir. Tout dépend si c'est une perturbation volontaire ou non, pour la punition.
3, 4, 5 : je passe également au cours dicté
6 : j'appelle la famille pour savoir s'il y a un vrai pb. Sinon je refuse quand c'est récurrent - ou sur l'heure du contrôle... comme par hasard.
Sinon pour les exclusions, parfois on s'arrange entre collègues de salle voisine afin de ne pas encombrer la VS. J'indique pour ma part les créneaux avec des classes "faciles" aux collègues. Mais je n'ajoute pas un relou potentiel dans ma classe éventuelle de perturbateurs.
Quand j'exclus, personnellement, j'envoie à la VS avec du travail à faire et je remplis Pronote rapidement. Ou directement au bureau du CDE si c'est pour marquer le coup. Ca m'arrive très peu souvent donc aucun pb. Les surveillants et CPE savent que si j'exclus un élève c'est que je risque de l'emplafonner
Evidemment les exclusions très récurrentes sont plus compliquées. J'excluais trop vite en début de carrière et... Que reste-t-il après dans l'échelle des punitions ? Ca peut en plus devenir un jeu, chez certains.
Un appel aux parents s'impose aussi, à mon sens, après chaque exclusion. D'autant que chez nous, les élèves exclus doivent appeler leurs parents juste après l'exclusion, avec la CPE qui en remet une couche. Et je préfère vérifier la version de l'élève auprès de ses géniteurs !
On apprend aussi comment réagir avec le temps. Et selon les années, les élèves, les équipes, parfois on doit tout réapprendre Courage
"Mais je ne suis pas le seul à parler !!!
- Et bien je t'en prie, fais-moi la liste, ou bien, les autres, dénoncez-vous, aucun problème. Je punis tous ceux que je vois parler. Et à cet instant, c'est toi que j'ai vu. Personne d'autre n'est partant pour une punition ? J'en déduis qu'on va pouvoir retourner au cours."
2 : c'est si une fois, je demande à l'élève concerné de l'éteindre discrètement (un oubli, ça arrive). Si ça se reproduit, je promets une punition et je circule dans la salle pour le reste du cours, en vérifiant donc d'où cela peut venir. Tout dépend si c'est une perturbation volontaire ou non, pour la punition.
3, 4, 5 : je passe également au cours dicté
6 : j'appelle la famille pour savoir s'il y a un vrai pb. Sinon je refuse quand c'est récurrent - ou sur l'heure du contrôle... comme par hasard.
Sinon pour les exclusions, parfois on s'arrange entre collègues de salle voisine afin de ne pas encombrer la VS. J'indique pour ma part les créneaux avec des classes "faciles" aux collègues. Mais je n'ajoute pas un relou potentiel dans ma classe éventuelle de perturbateurs.
Quand j'exclus, personnellement, j'envoie à la VS avec du travail à faire et je remplis Pronote rapidement. Ou directement au bureau du CDE si c'est pour marquer le coup. Ca m'arrive très peu souvent donc aucun pb. Les surveillants et CPE savent que si j'exclus un élève c'est que je risque de l'emplafonner
Evidemment les exclusions très récurrentes sont plus compliquées. J'excluais trop vite en début de carrière et... Que reste-t-il après dans l'échelle des punitions ? Ca peut en plus devenir un jeu, chez certains.
Un appel aux parents s'impose aussi, à mon sens, après chaque exclusion. D'autant que chez nous, les élèves exclus doivent appeler leurs parents juste après l'exclusion, avec la CPE qui en remet une couche. Et je préfère vérifier la version de l'élève auprès de ses géniteurs !
On apprend aussi comment réagir avec le temps. Et selon les années, les élèves, les équipes, parfois on doit tout réapprendre Courage
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Stered a écrit:"Mais je ne suis pas le seul à parler !!!
- Et bien je t'en prie, fais-moi la liste, ou bien, les autres, dénoncez-vous, aucun problème. Je punis tous ceux que je vois parler. Et à cet instant, c'est toi que j'ai vu. Personne d'autre n'est partant pour une punition ? J'en déduis qu'on va pouvoir retourner au cours."
J'éviterai. Certains élèves dénoncent volontiers, et il ne me paraît pas bon de punir sur la base d'une dénonciation.
- cléliaFidèle du forum
A "mais je ne ne suis pas le seul à parler", je réponds : "Je commence par toi, puisque c'est toi que j'ai vu. Si d'autres parlent, ils seront punis aussi." Et je fais ce que je dis. Même si c'est Mimi la gentille qui se met à parler ensuite.
Pour l'infirmerie, je ne refuse jamais, je n'ai pas les compétences pour juger de la nécessité ou non d'une sortie. En revanche, si c'est répété, je le signale à la vie scolaire voire à la direction (je suis dans un petit collège) pour que l'élève soit reçu et, éventuellement, que les parents soient contactés. Si ça arrive pendant une évaluation et que l'excuse a l'air douteuse, je fais rattraper l'évaluation. Si l'élève a l'air vraiment malade, je lui laisse le choix de rattraper ou non.
Pour l'infirmerie, je ne refuse jamais, je n'ai pas les compétences pour juger de la nécessité ou non d'une sortie. En revanche, si c'est répété, je le signale à la vie scolaire voire à la direction (je suis dans un petit collège) pour que l'élève soit reçu et, éventuellement, que les parents soient contactés. Si ça arrive pendant une évaluation et que l'excuse a l'air douteuse, je fais rattraper l'évaluation. Si l'élève a l'air vraiment malade, je lui laisse le choix de rattraper ou non.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- ainahFidèle du forum
Pour les bavardages ce qui a le mieux marché cette année c'est le tableau des punis. Mon tableau de droite est réservé à ça quand je dois reprendre la main sur une ambiance qui se dégrade.
Avant leur entrée en cours j’écris « pour le..., copier la page .... »
Et en dessous, je note les punis au fur et à mesure. Pas de menace, pas de discussion, je ne dis rien, direct la sanction. Je leur précise avant que si il y a contestation en direct je double, mais que si c’est injustifié selon eux on peut en parler à la fin du cours (et j’ai déjà levé une punition en fin de cours)
Au bout de 3 noms en général j’ai la paix.
Il ne faut pas hésiter à appeler les parents.
Si je ne peux pas me retourner sans que ça discute ou autre, je dicte. Plus ou moins vite selon leur comportement.
Avant leur entrée en cours j’écris « pour le..., copier la page .... »
Et en dessous, je note les punis au fur et à mesure. Pas de menace, pas de discussion, je ne dis rien, direct la sanction. Je leur précise avant que si il y a contestation en direct je double, mais que si c’est injustifié selon eux on peut en parler à la fin du cours (et j’ai déjà levé une punition en fin de cours)
Au bout de 3 noms en général j’ai la paix.
Il ne faut pas hésiter à appeler les parents.
Si je ne peux pas me retourner sans que ça discute ou autre, je dicte. Plus ou moins vite selon leur comportement.
- User20159Esprit éclairé
Pour les classes pénibles, il convient d'adopter le cours adapté aux classes les plus dures. (Pour la durée que vous jugerez efficace)
- Cours vidéo projetés ou dictés pour les plus grands. (ne jamais avoir à se retourner)
- Activités notées à chaque heure de cours (pas la peine de se punir, notez en 2, 3 au hasard, enfin ce n'est jamais au hasard).
- Pour les classes les plus ch...tes, aucune question autorisée.
- Pour les récalcitrants : retenues par paquet de 2 (et s'assurer qu'elles soient faites derrière, sinon ça ne sert à rien)
- Pour les plus récalcitrants, la porte immédiatement + rapport d'incident.
Etant en REP+, j'ai chaque année, une ou 2 classes (sur 6, en HG) qui nécessitent ce genre de mesures, alors c'est hyper désagréable de faire cours comme ça , mais ça permet de préserver sa santé mentale (et physique) et les bons élèves sont quand même rassurés d'avoir un calme relatif et un cours à chaque heure, malgré la classe de cas qu'ils se fadent.
Quand on en arrive au feutre (ou à tout autre objet) balancé au tableau, que l'on soit visé ou pas, ce n'est pas le débat , on sait, que l'on a une classe, à laquelle on de doit jamais tourner le dos...
Edit :
Dans les punitions rien, mais après il y a les sanctions...
Sinon le jeu est réversible, certains élèves font parfois tout pour se faire exclure, moi je joue au jeu : je ne t’exclurai pas , bon après il faut avoir une salle assez grande pour isoler l'énergumène.
- Cours vidéo projetés ou dictés pour les plus grands. (ne jamais avoir à se retourner)
- Activités notées à chaque heure de cours (pas la peine de se punir, notez en 2, 3 au hasard, enfin ce n'est jamais au hasard).
- Pour les classes les plus ch...tes, aucune question autorisée.
- Pour les récalcitrants : retenues par paquet de 2 (et s'assurer qu'elles soient faites derrière, sinon ça ne sert à rien)
- Pour les plus récalcitrants, la porte immédiatement + rapport d'incident.
Etant en REP+, j'ai chaque année, une ou 2 classes (sur 6, en HG) qui nécessitent ce genre de mesures, alors c'est hyper désagréable de faire cours comme ça , mais ça permet de préserver sa santé mentale (et physique) et les bons élèves sont quand même rassurés d'avoir un calme relatif et un cours à chaque heure, malgré la classe de cas qu'ils se fadent.
feutre balancé contre mon tableau (je précise que je n'était pas visé): a-t-on le droit d'arrêter le cours dans ce genre de situation
Quand on en arrive au feutre (ou à tout autre objet) balancé au tableau, que l'on soit visé ou pas, ce n'est pas le débat , on sait, que l'on a une classe, à laquelle on de doit jamais tourner le dos...
Edit :
Stered a écrit:Evidemment les exclusions très récurrentes sont plus compliquées. J'excluais trop vite en début de carrière et... Que reste-t-il après dans l'échelle des punitions ? Ca peut en plus devenir un jeu, chez certains.
Dans les punitions rien, mais après il y a les sanctions...
Sinon le jeu est réversible, certains élèves font parfois tout pour se faire exclure, moi je joue au jeu : je ne t’exclurai pas , bon après il faut avoir une salle assez grande pour isoler l'énergumène.
- Pat BÉrudit
Pour les bavardages récurrents, dans des classes particulièrement, bruyantes, j'ai testé la version méchante : le premier qui bavarde, un exercice en punition ; le second, deux exercices ; le troisième, trois exercices, etc. Très efficace. C'est rageant quand c'est un choupinou qui arrive en troisième punition et qui n'avait jusque-là rien dit, mais c'est la règle... ("si tu n'as pas compris alors qu'on en a déjà puni deux, c'est justifié").
Il faut se donner un seul maximal au-delà duquel on arrête le cours et on les laisse bosser jusqu'à la fin sur quelques exercices soigneusement choisis qu'on va ramasser (ou sortir une interro-surprise du cartable).
Pour les classes auxquelles on ne peut pas tourner le dos, cours dicté. En maths c'est un peu compliqué, avec les formules ou les figures, donc je n'y arrive pas toujours. On peut aussi projeter dans ces cas...
Et pour le ou les perturbateurs bien identifier, exclure mais surtout essayer de trouver une solution en équipe, avec le CPE.
Il faut se donner un seul maximal au-delà duquel on arrête le cours et on les laisse bosser jusqu'à la fin sur quelques exercices soigneusement choisis qu'on va ramasser (ou sortir une interro-surprise du cartable).
Pour les classes auxquelles on ne peut pas tourner le dos, cours dicté. En maths c'est un peu compliqué, avec les formules ou les figures, donc je n'y arrive pas toujours. On peut aussi projeter dans ces cas...
Et pour le ou les perturbateurs bien identifier, exclure mais surtout essayer de trouver une solution en équipe, avec le CPE.
- RaptorWillNiveau 9
Merci pour vos réponses à tous !
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"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- RaptorWillNiveau 9
Une dernière question: vous pensez que je devrais exposer ma hiérarchie de punitions à la première heure ou ne pas s'embêter avec (il y aura toujours des cas non prévus) ?
Les deux ont des avantages je trouve
Les deux ont des avantages je trouve
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"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- JennyMédiateur
Non, laisse toi une certaine flexibilité.
- ernyaFidèle du forum
Je l'avais fait au début et j'étais vite dépassée par les cas non prévus.RaptorWill a écrit:Une dernière question: vous pensez que je devrais exposer ma hiérarchie de punitions à la première heure ou ne pas s'embêter avec (il y aura toujours des cas non prévus) ?
Les deux ont des avantages je trouve
Je pense qu'il faut se laisser une marge car les élèves sont très inventifs en matière de perturbation.
Il me semble plus simple d'exposer les choses sur le coup. J'essaye au maximum de prévenir les élèves "si jamais je te reprends à faire ça, tu auras une punition/ je te colle / j'appelle chez toi / je t'exclue". Ainsi, quand les gamins se retrouvent punis, ils ne peuvent plus dire qu'ils n'avaient pas été prévenus. Ca me semble plus simple à gérer car c'est plus flexible.
- cléliaFidèle du forum
A la première heure de cours, je ne parle pas de punitions, ni même de règles à respecter. Je présente très rapidement ma façon de travailler, mes attentes en ce qui concerne le travail, et on travaille. J'aime commencer l'année en faisant comme si le respect des règles allait de soi et qu'il n'y avait aucune raison d'envisager manquements et punitions. Implicitement, je leur dis ainsi que je leur fais confiance. Il est vrai que je suis dans un collège tranquille. Je crois que cette année (certes plus courte) je n'ai puni aucun élève de ma classe de 5e pour des raisons de comportement ou de bavardages. (J'ai déplacé un élève et en revanche, j'ai donné des punitions pour travaux non faits). L'établissement où j'étais avant était plus sportif et après plusieurs années à tâtonner, j'avais fini par supprimer toute réflexion sur les règles de la classe ou l'échelle des punitions dès la rentrée. Je trouve que ça laisse entendre que les règles peuvent être enfreintes ou que les punitions sont inévitables. Par ailleurs, quand on annonce quelque chose dès la rentrée, sans même connaître la classe, on est coincé. On est obligé d'appliquer ce qu'on a dit.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- scot69Modérateur
Je dirais que c'est un travail de fond, sur le long terme. Il faut avant tout se connaitre soi-même. Savoir laquelle de tes qualités tu peux exploiter pour dégager l'authenticité, la crédibilité, la sincérité et donc l'autorité. La rigueur? L'humour? La gentillesse?
Pendant longtemps, j'ai bêtement cru que je pouvais me faire respecter en jouant un rôle, en passant pour le mec ultra sévère, désagréable, intraitable... alors que ce n'est pas mon caractère? Les gamins s'en rendent vite compte et s'engouffrent dans la moindre faille On n'est plus du tout crédible et c'est encore pire.
Essaie d'être en mode observation (de toi et des autres) et de repérer les situations pour lesquelles tu as l'impression que c'est bien géré. L'idée est de repérer ce qui a été mis en oeuvre pour en assurer la réussite. (mots employés, ton de la voix, regard, conviction...) Regarde comment tu peux transposer ces éléments et te les approprier.
Voilà, je te souhaite bon courage!
Pendant longtemps, j'ai bêtement cru que je pouvais me faire respecter en jouant un rôle, en passant pour le mec ultra sévère, désagréable, intraitable... alors que ce n'est pas mon caractère? Les gamins s'en rendent vite compte et s'engouffrent dans la moindre faille On n'est plus du tout crédible et c'est encore pire.
Essaie d'être en mode observation (de toi et des autres) et de repérer les situations pour lesquelles tu as l'impression que c'est bien géré. L'idée est de repérer ce qui a été mis en oeuvre pour en assurer la réussite. (mots employés, ton de la voix, regard, conviction...) Regarde comment tu peux transposer ces éléments et te les approprier.
Voilà, je te souhaite bon courage!
- StrikingNiveau 6
clélia a écrit:A la première heure de cours, je ne parle pas de punitions, ni même de règles à respecter. Je présente très rapidement ma façon de travailler, mes attentes en ce qui concerne le travail, et on travaille.
Idem : les règles de ma classe sont celles de l'établissement et celles qu'ils ont toujours connues en tant qu'élèves (lever la main, demander la permission, etc). On se met très rapidement au travail. S'il y en a qui « testent », je recadre gentiment mais fermement la première heure. Beaucoup moins gentiment après.
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2023 / 2024 : T6 en collège REP (poste fixe) - 6e, 5e et 4e + atelier théâtre
- scot69Modérateur
Je suis d'accord avec vous. Je leur fais comprendre que les règles de savoir-être relèvent du déjà-acquis, donc que de toutes façons, pas besoin d'en parler vu que ça n'a pas de raison de se produire. Et le fait de trop les mentionner peut donner de mauvaises idées aux plus vicieux!
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