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- RostovNiveau 5
Ça va être chaud. Surtout que cette année les agregatifs à l'interne ont composé aussi.
- Tallulah23Niveau 7
Je ne vois pas comment les correcteurs pourraient tout boucler en moins d'un mois, donc je dirais aussi fin juillet. Ça me semble déjà fou de corriger autant de (longues) copies en si peu de temps...
- LevincentNiveau 9
Le sujet sur la représentation était intéressant. Je pense qu'il fallait faire très attention au terme "réussie", car il implique qu'il y a au préalable certaines attentes par rapport à la représentation, que la représentation remplit certaines fonctions, et que de plus la représentation est le fruit d'une élaboration et d'un travail conscient. A mon avis, ça n'indiquait pas vraiment dans le sens de la représentation politique (dire que la représentation nationale est "réussie" me semble un peu tiré par les cheveux).
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« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- Theriakos96Habitué du forum
Tallulah23 a écrit:Je ne vois pas comment les correcteurs pourraient tout boucler en moins d'un mois, donc je dirais aussi fin juillet. Ça me semble déjà fou de corriger autant de (longues) copies en si peu de temps...
Je doute que ce sera si tôt! Pour l'ENS Ulm : écrits 22-29 juin, résultats 3 août ; temps de dissertation de 6h avec des candidats qui, sauf ceux qui ont les capacités d'intégrer, produisent des devoirs moins bons et complexes que ceux des agrégatifs. Il me semble que s'attendre à un résultat avant le début du mois d'août signifie mépriser son propre travail en pensant qu'il peut être corrigé en toute hâte sans être évalué à sa juste valeur. Pour ma part, je parie autour du 5-6 août !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- RuthvenGuide spirituel
1432 inscrits
38 membres du jury (+2)
Si tous les candidats y vont, cela fait 113 copies par correcteur (à multiplier sans doute par deux pour double correction).
S'il y en a seulement 1000 (plus vraisemblable), on tombe à 79 copies.
Maintenant reste à savoir combien un correcteur corrige de copies par semaine ...
38 membres du jury (+2)
Si tous les candidats y vont, cela fait 113 copies par correcteur (à multiplier sans doute par deux pour double correction).
S'il y en a seulement 1000 (plus vraisemblable), on tombe à 79 copies.
Maintenant reste à savoir combien un correcteur corrige de copies par semaine ...
- Theriakos96Habitué du forum
Ruthven a écrit:1432 inscrits
38 membres du jury (+2)
Si tous les candidats y vont, cela fait 113 copies par correcteur (à multiplier sans doute par deux pour double correction).
S'il y en a seulement 1000 (plus vraisemblable), on tombe à 79 copies.
Maintenant reste à savoir combien un correcteur corrige de copies par semaine ...
Disons, pour être gentil et faire une estimation vraisemblable, 40min par copie et 80 copies par correcteur : cela fait 53h de correction et en 21 jours, cela fait 2h30 par jour, ce qui me paraît assez possible ; mettons que les correcteurs ont reçu les copies le 1er juillet, ils pourraient délibérer le 25 juillet, mais cela reste purement théorique et hautement improbable !
Edit : avec la double correction, si elle est mal organisée, on retombe automatiquement au mois d'août !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- SanctuaryNiveau 2
Levincent a écrit:Si j'avais traité ce sujet, je me serais sans doute orienté vers la représentation artistique, où les critères de la réussite sont divers. Premièrement, évidemment, il y a la beauté de la représentation (on pense inévitablement à la distinction de Kant entre "la représentation d'une belle chose" et "la belle représentation d'une chose"), mais j'ajouterais ce que je vois avec mes élèves dans le cours sur l'art, à savoir l'expression de la liberté de l'artiste, qui se gagne par un travail sur la matière (quand ce travail est absent, la représentation est ratée, comme chez Murakami), ainsi que l'élévation et l'éducation des sentiments du spectateur (cf. texte ci-dessous).
L’art, [selon] Aristote, n’est pas destiné à attiser et exciter nos émotions. Le grand art, en particulier l’art de la tragédie, nous montre l’effet opposé. « Nous voyons, dans le cas des chants sacrés, écrit Aristote dans La Politique, que, tandis que leur effet habituel sur l’esprit est une sorte d’intoxication, lorsqu’ils sont écoutés par des gens en extase, ceux-ci s’en trouvent apaisés, comme s’ils avaient subi une cure médicale et une catharsis1. » La grande poésie tragique ne nous jette pas en un chaos d’émotions violentes et contradictoires ; nous éprouvons au contraire calme et repos – une libération de la peur et de la compassion. Cela ne désigne pas un plaisir positif particulier – cela signifie une harmonie interne de l’âme, un état de paix qui ne soit pas perturbé par les passions débordantes et aliénante – une quiétude ou une équanimité2 semblable au miroir lisse d’une paisible mer. Mais l’art peut-il jamais avoir cet effet cathartique ? Peut-il conduire à une telle quiétude ?
Si nous portons notre regard sur le développement de l’esthétique moderne, nous voyons que cette difficulté n’a pas été résolue. Le problème est tout aussi controversé qu’auparavant. Sans doute est-il suffisant de donner ici un exemple spécifique – l’exemple d’un homme qui ne fut pas seulement un penseur profond, mais qui en même temps fut l’un des plus grands poètes modernes. Dans son traité Qu’est-ce que l’art ? , Léon Tolstoï reconduit toutes les accusations de Platon portées contre la valeur morale et éducative de l’art. « Nous sommes entourés de produits considérés comme des œuvres d’art. Les vers, les poèmes, les romans, les pièces de théâtre, les tableaux, les morceaux musicaux se succèdent par milliers […]. Pourtant, parmi ces productions des différents domaines de l’art, il en est une sur cent mille dont on ne saurait seulement dire qu’elle est un peu meilleure que les autres, tant elle en diffère comme le diamant du verre. L’un est sans prix […], les autres ne sont pas simplement sans valeur, elles ont une valeur négative, car elles trompent et corrompent le goût. Et pourtant, extérieurement, elles sont […] strictement semblables. » Parmi toutes ces choses qui s’intitulent elles-mêmes œuvres d’art, où pouvons-nous trouver un critère de distinction ? Pour Tolstoï, il est clair et indéniable que ce critère ne peut être que moral et religieux. La valeur intrinsèque de l’art ne dépend pas du mode d’expression et de la chose exprimée, non plus que du caractère du sentiment qui y est décrit. S’il décrit et exprime des sentiments simples, non sophistiqués et bons, c’est un art bon ; s’il soulève des émotions sauvages, violentes et désordonnées, c’est un art mauvais. Tolstoï compare les impressions que lui ont procuré, d’une part, le chant puissant de l’important chœur de paysannes qui souhaitait la bienvenue à sa fille en célébrant son retour à la maison après son mariage, avec, d’autre part, une sonate de Beethoven jouée dans sa maison ce même soir par un admirable musicien. Il préfère de loin le premier à la seconde. « Le chant des paysannes, dit-il, était véritablement de l’art, transmettant un sentiment précis et vigoureux ; alors que la sonate Opus 101 de Beethoven n’était qu’une tentative avortée, ne renfermant aucun sentiment défini […]. » Il est clair que ce à quoi Tolstoï s’attaque n’est pas seulement l’art de son temps – ce que l’on appelle l’art décadent du XIXème siècle. Les plus grands et les plus puissants artistes de tous les temps – Beethoven et Shakespeare – sont compris dans son jugement. Toute sorte d’esthétisme – toute variation sur le thème de l’art pour l’art – est malsaine et dangereuse. Parler d’un art sans but, ou d’un art qui trouve en lui-même sa propre fin, est un simple jeu avec les mots. L’art a un but fort défini ; ce but n’est pas simplement de décrire ou d’exprimer nos sentiments, mais de les améliorer. S’il oublie ce but, il s’oublie lui-même ; il devient un jeu futile et insignifiant.Ernst CASSIRER, « La valeur éducative de l’art », Ecrits sur l’art
Merci pour cet extrait instructif.
Levincent a écrit:Le sujet sur la représentation était intéressant. Je pense qu'il fallait faire très attention au terme "réussie", car il implique qu'il y a au préalable certaines attentes par rapport à la représentation, que la représentation remplit certaines fonctions, et que de plus la représentation est le fruit d'une élaboration et d'un travail conscient. A mon avis, ça n'indiquait pas vraiment dans le sens de la représentation politique (dire que la représentation nationale est "réussie" me semble un peu tiré par les cheveux).
Je suis d'accord sur tout hormis le dernier point, dans le sens où précisément le sujet n'était pas "Qu'est-ce qu'une représentation artistique réussie ?" ou "Qu'est-ce qu'une œuvre d'art réussie ?" et invitait certes à une orientation vers, mais non à une sélection d'un domaine privilégié de la représentation. Il fallait montrer avoir suffisamment traité le sujet précis de la "représentation" durant l'année pour dénicher ce que la "représentation réussie" posait de problème précis (d'ailleurs dans les autres sens de la représentation la possibilité d'une "réussite" semble autant tirée par les cheveux). Dans le cas contraire on risquait de tomber dans l'écueil souvent évoqué dans les rapports de jury d'une restriction du sujet à un domaine mieux maîtrisé en faisant fi du sujet lui-même
- KouriaNiveau 5
En général, il y a moins de 700 candidats venant effectivement aux épreuves. Par exemple l'année dernière, d'après le rapport :
"Nombre de candidats inscrits : 1273
- Nombre de candidats non éliminés : 669 (soit : 52.55 % des inscrits, le nombre de candidats non éliminés correspondant aux candidats n’ayant pas eu de notes éliminatoires [AB, CB, 00.00, NV])"
Arrondissons à 700. Je suppose qu'il y a forcément une double correction, mais il semble difficile d'en faire davantage. Donc pour 38 correcteurs, ça fait 37 copies chacun. Une moyenne d'une heure par copie me semble franchement très généreux. En s'y collant 3 heures par jour, c'est donc bouclé en 12 jours, disons 15 jours, et disons 3 semaines en tenant compte du temps de scanner les copies et en leur laissant les dimanches. Notez que ça pourrait même être plié beaucoup plus rapidement en augmentant le volume quotidien de correction, mais on peut évidemment supposer qu'ils ont bien mieux à faire. Cela dit, il y a forcément pas mal de copies qui se corrigent très rapidement. Par contre, il y a sûrement un grosse perte de rentabilité à cause de l'harmonisation (j'imagine qu'il y en a une), pour laquelle il faut probablement prévoir au moins une réunion, peut-être plus. Donc forcément du temps gaspillé avant les réunions, sans parler de la difficulté à s'accorder sur une date, point qui risque de faire entièrement capoter mon rétro-planning qui nous amenait vers le 24 juillet, juste à temps pour mettre sur publinet. Franchement, c'est à se demander à quoi pense Blanquer, avec un peu d'organisation et de rationalisation on s'en sort très bien !
"Nombre de candidats inscrits : 1273
- Nombre de candidats non éliminés : 669 (soit : 52.55 % des inscrits, le nombre de candidats non éliminés correspondant aux candidats n’ayant pas eu de notes éliminatoires [AB, CB, 00.00, NV])"
Arrondissons à 700. Je suppose qu'il y a forcément une double correction, mais il semble difficile d'en faire davantage. Donc pour 38 correcteurs, ça fait 37 copies chacun. Une moyenne d'une heure par copie me semble franchement très généreux. En s'y collant 3 heures par jour, c'est donc bouclé en 12 jours, disons 15 jours, et disons 3 semaines en tenant compte du temps de scanner les copies et en leur laissant les dimanches. Notez que ça pourrait même être plié beaucoup plus rapidement en augmentant le volume quotidien de correction, mais on peut évidemment supposer qu'ils ont bien mieux à faire. Cela dit, il y a forcément pas mal de copies qui se corrigent très rapidement. Par contre, il y a sûrement un grosse perte de rentabilité à cause de l'harmonisation (j'imagine qu'il y en a une), pour laquelle il faut probablement prévoir au moins une réunion, peut-être plus. Donc forcément du temps gaspillé avant les réunions, sans parler de la difficulté à s'accorder sur une date, point qui risque de faire entièrement capoter mon rétro-planning qui nous amenait vers le 24 juillet, juste à temps pour mettre sur publinet. Franchement, c'est à se demander à quoi pense Blanquer, avec un peu d'organisation et de rationalisation on s'en sort très bien !
- lolvsteinNiveau 3
Le plus fou est tout de même l'absence totale de dates de résultats sur publinet...et ce pour la majorité des disciplines ! On nous oblige à passer une partie du mois de juillet à actualiser publinet...
- JéromedNiveau 1
Ruthven a écrit:1432 inscrits
38 membres du jury (+2)
Si tous les candidats y vont, cela fait 113 copies par correcteur (à multiplier sans doute par deux pour double correction).
S'il y en a seulement 1000 (plus vraisemblable), on tombe à 79 copies.
Maintenant reste à savoir combien un correcteur corrige de copies par semaine ...
En fait, il faut voir ceux qui composent et pas inscrits : souvent on passe de 1000 à 700 (cf rapports de jury des années passées), mais ce n'est qu'indicatif !
- KouriaNiveau 5
Date de résultats annoncée pour le 27 juillet !
- JéromedNiveau 1
J'ai une proposition à faire : demander à la Présidente du Jury que dans le futur rapport de jury soit publié la meilleure copie (ou les 3 premières) de chaque épreuve, et ce, tous les ans. Ainsi, les agrégatifs pourraient se rendre compte de ce qui est attendu, concrètement.
Car souvent les rapports indiquent les erreurs et non pas des problématiques.
Je vais écrire une pétition et je la poste. Mais je voulais avoir votre avis avant.
Car souvent les rapports indiquent les erreurs et non pas des problématiques.
Je vais écrire une pétition et je la poste. Mais je voulais avoir votre avis avant.
- lolvsteinNiveau 3
Il est au contraire souvent cité l'exemple de bonnes copies dans les rapports de jury. Certes, elles ne sont pas retranscrites au mot près mais il y a bien la problématique et le plan. C'est par exemple le cas pour les épreuves passées : "les machines" "habiter le monde" mais aussi pour les oraux...
Je ne vois pas très bien ce qu'ajouteraient des copies entières...
Je ne vois pas très bien ce qu'ajouteraient des copies entières...
- SanctuaryNiveau 2
Jéromed a écrit:J'ai une proposition à faire : demander à la Présidente du Jury que dans le futur rapport de jury soit publié la meilleure copie (ou les 3 premières) de chaque épreuve, et ce, tous les ans. Ainsi, les agrégatifs pourraient se rendre compte de ce qui est attendu, concrètement.
Car souvent les rapports indiquent les erreurs et non pas des problématiques.
Je vais écrire une pétition et je la poste. Mais je voulais avoir votre avis avant.
C'est une très bonne idée, je trouve. Les exemples de copie excellente disponibles sont sinon très disparates alors qu'ils donnent une idée précise et développée de ce qui est attendu. Néanmoins cela me paraît difficile de rendre une telle publication obligatoire pour le rapport d'une seule matière.
lolvstein a écrit:Il est au contraire souvent cité l'exemple de bonnes copies dans les rapports de jury. Certes, elles ne sont pas retranscrites au mot près mais il y a bien la problématique et le plan. C'est par exemple le cas pour les épreuves passées : "les machines" "habiter le monde" mais aussi pour les oraux...
Je ne vois pas très bien ce qu'ajouteraient des copies entières...
Les rapports sont très peu instructifs précisément sur ces exemples : de vagues remarques sur la problématique et le plan n'apportent que de vagues modèles de problématique et de plan. Les remarques sur les développements précis ne sont l'occasion que de résumés dont je n'ai personnellement pas tiré grand chose de plus que des éternels et abstraits conseils méthodologiques sur la nécessité d'avoir côtoyé suffisamment les auteurs pour pouvoir les mobiliser avec rigueur et adaptation au sujet.
- JéromedNiveau 1
Merci à vous, pour vos remarques !
Il est vrai qu'il est fait mention (parfois) de bonnes copies, mais pas toujours, et ce ne sont que des allusions.
Aujourd'hui, puisque les rapports sont disponibles sur Internet et que les copies sont numérisées pour les corrections, il serait très simple de pouvoir les mettre en ligne.
Je vais écrire à la présidente du jury à cette fin.
Il est vrai qu'il est fait mention (parfois) de bonnes copies, mais pas toujours, et ce ne sont que des allusions.
Aujourd'hui, puisque les rapports sont disponibles sur Internet et que les copies sont numérisées pour les corrections, il serait très simple de pouvoir les mettre en ligne.
Je vais écrire à la présidente du jury à cette fin.
- Tallulah23Niveau 7
J'ai parcouru les rapports de jury en remontant assez loin, et il est vrai que depuis quelques années le jury se veut plus encourageant et n'hésite pas à résumer des bonnes copies, citer des problématiques, retracer un plan...que ce soit pour les écrits ou pour les leçons. Cela ne remplace pas une copie in extenso mais cela donne quelques indications. Les rapports datant d'il y a plus de 10 ans sont plus "secs"...
- SanctuaryNiveau 2
Tallulah23 a écrit:J'ai parcouru les rapports de jury en remontant assez loin, et il est vrai que depuis quelques années le jury se veut plus encourageant et n'hésite pas à résumer des bonnes copies, citer des problématiques, retracer un plan...que ce soit pour les écrits ou pour les leçons. Cela ne remplace pas une copie in extenso mais cela donne quelques indications. Les rapports datant d'il y a plus de 10 ans sont plus "secs"...
Certes. J'ai également trouvé ceux des deux dernières années encore plus encourageants que les précédents, donnant moins l'impression de professeurs évaluant des élèves que de collègues évaluant des pairs en puissance !
- JéromedNiveau 1
Tallulah23 a écrit:J'ai parcouru les rapports de jury en remontant assez loin, et il est vrai que depuis quelques années le jury se veut plus encourageant et n'hésite pas à résumer des bonnes copies, citer des problématiques, retracer un plan...que ce soit pour les écrits ou pour les leçons. Cela ne remplace pas une copie in extenso mais cela donne quelques indications. Les rapports datant d'il y a plus de 10 ans sont plus "secs"...
Le pire rapport que j'ai lu des 20 dernières années est celui de 2007, enfin uniquement pour le texte de Nietzsche : c'est de l'ironie méchante de bout en bout, une moquerie méprisante, rien de constructif. Et si on est pleinement nietzschéen, ce texte de rapport ne révèle qu'une chose : un état psychologique de son rédacteur, aussi aigre qu'humilié par le manque de reconnaissance....
Je vous en conseille la lecture. J'avais essayé de le lire pour me préparer à l'épreuve de cette année, mais je n'ai pas pu aller jusqu'au bout... La palme du cynisme revenant à cette phrase : "Même si lesdits Fragments posthumes avaient été expressément exclus de la lettre du programme, il va de soi que la lecture n’en avait nullement été par là « interdite ». Gérard Guest a dû bien rire en écrivant cette phrase tellement il prend de haut les candidats, les méprise en leur faisant un procès d'intention : comme si les candidats étaient si bêtes qu'ils auraient pu croire qu'on leur avait "interdit" la lecture des textes exclus du programme. Il aurait mieux d'indiquer précisément ce que signifie une telle exclusion dans un programme d'agrégation... Par exemple : le jury attend-il qu'on ait lu les livres exclus (et donc qu'on les utilise pour notre commentaire), ce que Gérard Guest laisse entendre, ou non ?
Il faudrait pouvoir interdire ce genre de haine joliment rédigée...
Ci-joint le lien, à partir de la page 39....
En tout cas, oui, vous avez raison, on note une inflexion des rapports, plus constructifs et encourageants. Les jurys sont mûrs pour accepter la reproduction in extenso des ou de la meilleure copie de chaque épreuve.
https://www.youtube.com/watch?v=1Fwmz0LdE_A&fbclid=IwAR0_AukExxBqEIDHSd5RUXziwzfIEh9yNiuZ2QAe_0P364Q3R57kW14L_vI
- RendashBon génie
Jéromed a écrit:
Ci-joint le lien, à partir de la page 39....
[...]
https://www.youtube.com/watch?v=1Fwmz0LdE_A&fbclid=IwAR0_AukExxBqEIDHSd5RUXziwzfIEh9yNiuZ2QAe_0P364Q3R57kW14L_vI
Ils sont ... particuliers, les rapports de l'agreg' de philossophie
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JéromedNiveau 1
Rendash a écrit:Jéromed a écrit:
Ci-joint le lien, à partir de la page 39....
[...]
https://www.youtube.com/watch?v=1Fwmz0LdE_A&fbclid=IwAR0_AukExxBqEIDHSd5RUXziwzfIEh9yNiuZ2QAe_0P364Q3R57kW14L_vI
Ils sont ... particuliers, les rapports de l'agreg' de philossophie
Ahaha, oui, il y a une erreur !
c'était ce lien !
https://www.pedagogie.ac-nice.fr/philp/wp-content/uploads/sites/21/2015/04/Agreg_externe_2007-1.pdf
- bobdomNiveau 8
Le rapport en chanson : une manière de renouveler un genre un peu usé
- JéromedNiveau 1
Voilà un texte pour les président(e)s des jury d'agreg philo. Dites-moi s'il peut être amélioré. Je pense que les présidents sont souverains pour la confection des rapports, donc qu'il n'y a pas de nécessité d'un BO
Madame, monsieur,
Nous souhaiterions que les rapports de jury du Capes et de l’Agrégation de philosophie soient désormais accompagnés d’une reproduction in extenso des 3 meilleures copies de chaque épreuve (avec l’accord exprès de leurs auteur(e)s.)
En effet, il est évident qu’il n’y a pas de “correction type”, ni de plan ou de problématiques attendus. A cet égard, les rapports exposent les grandes lignes des erreurs fréquentes et des divers plans et problèmes possibles. Et ils précisent à chaque fois que la liberté du candidat doit pouvoir s’ajuster au libellé du sujet.
Mais depuis plusieurs années, de nombreux rapports reproduisent des passages de “bonnes” copies, c’est-à-dire de copies ayant obtenu les meilleures notes. Cette innovation participe de l’amélioration du niveau des candidat(e)s. Ils peuvent alors apprécier le niveau de langage, le style, l’exposition de la problématique, etc. Pourquoi ne pas le faire pour la copie dans son ensemble ?
La numérisation des copies et leur mise en ligne serait d’une grande facilité. Et ce partage permettrait de faire comprendre davantage combien la philosophie est un acte - philosopher - bien plutôt qu’une transcription de connaissances.
- Theriakos96Habitué du forum
J'essayerais d'être un peu plus respectueux : Monsieur, Madame le/la Président/e (selon le sexe de chaque président, évidemment) et une belle formule de politesse : "En vous remerciant par avance de votre disponibilité,
Je vous prie, Madame, d'agréer l'expression la plus sincère de mes salutations respectueuses" ou quelque chose de semblable!
Je vous prie, Madame, d'agréer l'expression la plus sincère de mes salutations respectueuses" ou quelque chose de semblable!
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- RuthvenGuide spirituel
Il faudrait peut-être l'adresser à la présidente, au président et aux vice-présidents.
- User1279Niveau 3
Espérons qu'ils n'accèdent pas à la demande : c'est de la perte de temps pour les agrégatifs en philo (ailleurs je n'en sais rien) que de lire des copies, et peut-être même aussi un leurre plus égarant qu'autre chose.
- JéromedNiveau 1
Merci pour vos commentaires : oui, je vais peaufiner les formules de politesse.
Sinon, pour le lecture de ces copies, personne ne sera obligé de les lire !
J'étais étudiant à Nanterre, et on avait à disposition des copies de concours, c'était très intéressant à lire. Et dans mon métier d'enseignant aujourd'hui, j'écris toujours un EXEMPLE de correction (en fonction du cours que j'ai fait). Et mes élèves font d'immenses progrès en s'imprégnant de ces exemples.
De toute ma scolarité, je n'ai eu qu'une SEULE fois un exemple de dissert ou de commentaire (en philo ou lettres), c'est fou ! On nous apprend à faire des dissert, mais aucun prof ne donne de dissert écrite. Souvent par paresse. Ou peur d'être jugé. Peut-être lassitude... Comme si la dissert était un exercice à vite oublier quand on devient prof...
Sinon, pour le lecture de ces copies, personne ne sera obligé de les lire !
J'étais étudiant à Nanterre, et on avait à disposition des copies de concours, c'était très intéressant à lire. Et dans mon métier d'enseignant aujourd'hui, j'écris toujours un EXEMPLE de correction (en fonction du cours que j'ai fait). Et mes élèves font d'immenses progrès en s'imprégnant de ces exemples.
De toute ma scolarité, je n'ai eu qu'une SEULE fois un exemple de dissert ou de commentaire (en philo ou lettres), c'est fou ! On nous apprend à faire des dissert, mais aucun prof ne donne de dissert écrite. Souvent par paresse. Ou peur d'être jugé. Peut-être lassitude... Comme si la dissert était un exercice à vite oublier quand on devient prof...
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