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- LefterisEsprit sacré
Je pensais que tu étais arrivé aux mêmes conclusions que moi par des chemins différents.dita a écrit:
Au temps pour moi, Lefteris, je t'ai cité sans dire que considérer les élèves comme des administrés venait de toi. Mais tel est le cas, te lire m'a souvent bien aidé. Merci à toi.
Là je suis formel, pour avoir pris longtemps les transports en commun. Habiter loin est un double facteur d'usure : des journées à amplitudes terribles, et la fatigue des transports eux-mêmes, debout, crevant de chaleur. Pour l'IUFM, j'avais une heure de boîte à cachous pour écouter des zorcharteries à un âge ou déjà on ne croit plus aux charlatans. J'ai beaucoup perdu en devenant enseignant, mais sur ce point j'ai gagné, et ça m'a sans doute aussi aidé à décrocher l'agreg tout en gérant certaines contraintes personnelles. J'ai demandé à deux ou trois reprises un lycée (aucun vivable à moins d'une demi-heure de transport au bas mot) et quand je vois le cauchemar , notamment en langues anciennes, je respire de ne pas avoir obtenu la mutation.NLM76 a écrit:Alors, il est vrai qu'il y a une chose qui est sans doute primordiale, et que me rappellent les billets de Lefteris : le fait de travailler près de chez soi.
La moindre chose pèse en effet un poids énorme, parce qu'on n'a pas envie de le faire, que ça n'a ni intérêt ni sens. En télétravail, je me donne un coup de pied d'une violence inouïe pour faire ces machins qui demandent un travail important pour un résultat quasi nul, je me traîne.Vers 17 heures je suis allé faire 80 bornes : une résurrection, tout allait au poil (sauf la crevaison en rentrant...) Quand j'arrive au boulot, j'ai déjà la tête à ce que je fais aprèsL'ennui est une source extrêmement puissante de fatigue !
Autre avantage d'habiter à proximité : peu importent les collègues, s'il y a des atomes crochus tant mieux, sinon tant pis. De toute manière, tu ignores la cantine, son poisson carré et ses tranches napolitaines, ses ragots, ses histoires d'élèves, de projets et autres vecteurs d'ennui mortel.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
maldoror1 a écrit:Mara-Jade a écrit:Maldoror, puisque nous enseignons la même discipline, j'aimerais savoir s'il te plaît comment tu fais pour ne pas dépasser les 35 heures. Ça m'aiderait, car j'ai tendance à trop en faire (après je débute, et j'ai tout à préparer). Merci à toi :-).
Pas de recette miracle... Je m'impose de m'arrêter à 35 heures ( si non, on peut très bien ne jamais s'arrêter). Bon, je corrige assez rapidement il me semble, et j'enseigne depuis 12 ans, j'ai donc pas mal de séquences qui fonctionnent bien. Et surtout, j'ai fait le choix d'être à temps partiel : moins d'argent, mais plus de temps ! Enfin, je n'ai aucun scrupule. Je ne vois pas pourquoi j'en aurais, vu nos salaires et la grande reconnaissance dont nous bénéficions un peu partout...
Malheureusement, le temps partiel ou pas n'est pas toujours un choix. Pour la rentrée, il m'a été refusé. J'en ai déjà des sueurs froides.
- MarxouHabitué du forum
Ce boulot est par définition épuisant, c'est vraiment ce que je ressens après un paquet d'années. Comme beaucoup de collègues qui l'ont souligné ici, la métaphore avec le théâtre est pertinente, mais avec un public récalcitrant souvent, bruyant parfois. Bien évidemment que beaucoup de professions entraînent une fatigue extrême (femmes de ménages, BTP, caissières, ouvriers à la chaîne etc...et ce qui me semble vraiment très très dur par exemple: le boulot dans les abattoirs)
Mais puisqu'on parle de l'épuisement des profs, en ce qui me concerne, ce dernier est surtout dû au caractère a-naturel et qui peut s'avérer très douloureux de cette représentation de nous-même au quotidien et jusqu'à 18-20h par semaine, face à un parterre d'élèves (35 ados en pleine ébullition hormonale) franchement pas toujours heureux d'être là et peu désireux d'apprendre.
J'ai pourtant la chance d'avoir des élèves plutôt sympa et respectueux depuis quelques années déjà, même si ça n'empêche pas les inévitables crises liées à ce public : Kevin pris en flagrant délit de triche et qui conteste, parents agressifs qui défendent Kevin, Kévina qui se prend pour la rebelle de service.....etc, etc, notre lot quotidien à tous. Et c'est éprouvant.
Combien de fois, à 8h du matin, me suis-je dit que je donnerais tout pour travailler "sans public" devant un ordi dans une quelconque administration plutôt que d'avoir affaire à ce public peu désireux de bosser et de t'écouter, et d'en apprendre plus?
Je continue à bien les aimer toutefois: ce qu'ils expriment est souvent intéressant et marrant. Mais je fatigue; cette représentation de nous-même, et cette nécessité de régler les mêmes types de problématiques et conflits liés à l'adolescence est épuisante et finit par devenir vaine et vide de sens.
Je parle là bien sûr des heures de cours en présence des élèves. N'évoquons même pas le saccage systématique de l'éducation nationale et des heures de boulot de préparation de cours, de correction des copies, réunions, injonctions diverses et variées, dégradation des conditions de travail, manque de reconnaissance, salaire indigne etc.
Bref, comme beaucoup d'entre nous, j'en ai marre.
Mais puisqu'on parle de l'épuisement des profs, en ce qui me concerne, ce dernier est surtout dû au caractère a-naturel et qui peut s'avérer très douloureux de cette représentation de nous-même au quotidien et jusqu'à 18-20h par semaine, face à un parterre d'élèves (35 ados en pleine ébullition hormonale) franchement pas toujours heureux d'être là et peu désireux d'apprendre.
J'ai pourtant la chance d'avoir des élèves plutôt sympa et respectueux depuis quelques années déjà, même si ça n'empêche pas les inévitables crises liées à ce public : Kevin pris en flagrant délit de triche et qui conteste, parents agressifs qui défendent Kevin, Kévina qui se prend pour la rebelle de service.....etc, etc, notre lot quotidien à tous. Et c'est éprouvant.
Combien de fois, à 8h du matin, me suis-je dit que je donnerais tout pour travailler "sans public" devant un ordi dans une quelconque administration plutôt que d'avoir affaire à ce public peu désireux de bosser et de t'écouter, et d'en apprendre plus?
Je continue à bien les aimer toutefois: ce qu'ils expriment est souvent intéressant et marrant. Mais je fatigue; cette représentation de nous-même, et cette nécessité de régler les mêmes types de problématiques et conflits liés à l'adolescence est épuisante et finit par devenir vaine et vide de sens.
Je parle là bien sûr des heures de cours en présence des élèves. N'évoquons même pas le saccage systématique de l'éducation nationale et des heures de boulot de préparation de cours, de correction des copies, réunions, injonctions diverses et variées, dégradation des conditions de travail, manque de reconnaissance, salaire indigne etc.
Bref, comme beaucoup d'entre nous, j'en ai marre.
- A TuinVénérable
C'est intéressant, et curieux votre comparaison de la posture d'enseignant avec du théâtre. Quelques collègues me tiennent ce discours il est vrai. Ce qui est curieux personnellement je n'ai pas le sentiment de sur jouer un autre moi, je suis moi. Parfois, quand j'ai une classe qui fonctionne particulièrement bien, je me mets à sur jouer, à m'exterioriser plus et ça fonctionne bien dans le sens où ça crée une émulation et une espèce de charisme en plus que je ressens, mais au quotidien lambda, je suis globalement plutôt moi même. Surjouer c'est marrant dans certains cas qui s'y prêtent, mais il faut avoir de l'énergie en stock. Vous êtes tous à surjouer ?
- JaneBNeoprof expérimenté
Je ne surjoue pas! Mais peut être est-ce un défaut ? Un manque de charisme ou quelque chose ...
- pailleauquebecFidèle du forum
Moi je "surjoue", mais j'en ai pris conscience que récemment en me filmant.
- SergeMédiateur
- gnafron2004Grand sage
A Tuin a écrit:C'est intéressant, et curieux votre comparaison de la posture d'enseignant avec du théâtre. Quelques collègues me tiennent ce discours il est vrai. Ce qui est curieux personnellement je n'ai pas le sentiment de sur jouer un autre moi, je suis moi. Parfois, quand j'ai une classe qui fonctionne particulièrement bien, je me mets à sur jouer, à m'exterioriser plus et ça fonctionne bien dans le sens où ça crée une émulation et une espèce de charisme en plus que je ressens, mais au quotidien lambda, je suis globalement plutôt moi même. Surjouer c'est marrant dans certains cas qui s'y prêtent, mais il faut avoir de l'énergie en stock. Vous êtes tous à surjouer ?
Ça dépend sûrement pas mal des matières... enseignant une langue, il me paraît assez logique de pas mal théâtraliser, les mimiques, les gestes aidant la compréhension.
- VoltaireNiveau 10
Je ne SURjouais pas, mais simplement jouer est fatigant : on est en représentation (ça signifie aussi une certaine tenue, y compris vestimentaire) seul devant 35 personnes, sur une durée imposée, sans échappatoire possible (les récrés étant bienvenues mais fort brèves, on doit fermer la salle, donc être le dernier à sortir, et parfois migrer à l'autre bout du bahut, et pour peu que les toilettes soient loin ... j'avais un lycée avec de nombreux bâtiments, éloignés les uns des autres, et beaucoup d'étages, j'en ai vraiment souffert quand après une chute un de mes genoux s'est mis à me faire mal). Les crises (de toux, de fou rire, de baîllements, etc.) doivent être réprimées au plus vite, les envies même pressantes différées, et si on a mal quelque part (maux de tête ou simple fatigue), on doit faire avec. Demandez donc à un quidam quelconque de venir parler une heure devant 35 personnes (même bienveillantes). Peu s'y risqueront, même pour une seule heure ! Nous, c'est notre métier, donc on fait ça avec une relative facilité, mais ça reste exigeant.
Un autre aspect du métier que personne n'a évoqué, c'est la nécessité d'être toujours à l'heure : en entreprise, un cadre peut négocier un retard occasionnel, voire aménager ses horaires. Nous, non. Ce qui amène souvent à être (très) en avance, et pas question de partir plus tôt. On commence parfois tôt (à 8 h il y a moins de bouchons) et on finit parfois tard dans la même journée. On ne peut pas choisir ses vacances (ça on le sait à l'avance et ça fait partie du métier), mais on ne peut pas non plus s'absenter "à la demande" parce que récupérer est souvent impossible. Pour les RdV médicaux au long cours, c'était pour moi une vraie angoisse. Il fallait prendre RdV 6 mois à l'avance chez l'ophtalmo, donc pas possible avant d'avoir son EdT de septembre, mais même dans ce cas, on n'est pas à l'abri d'une réunion, d'un examen blanc, d'un conseil de classe ... On a donc un emploi du temps plein de "trous", mais très incertain aussi. Un certain imprévu est charmant, mais une certaine régularité rassure.
Un autre aspect du métier que personne n'a évoqué, c'est la nécessité d'être toujours à l'heure : en entreprise, un cadre peut négocier un retard occasionnel, voire aménager ses horaires. Nous, non. Ce qui amène souvent à être (très) en avance, et pas question de partir plus tôt. On commence parfois tôt (à 8 h il y a moins de bouchons) et on finit parfois tard dans la même journée. On ne peut pas choisir ses vacances (ça on le sait à l'avance et ça fait partie du métier), mais on ne peut pas non plus s'absenter "à la demande" parce que récupérer est souvent impossible. Pour les RdV médicaux au long cours, c'était pour moi une vraie angoisse. Il fallait prendre RdV 6 mois à l'avance chez l'ophtalmo, donc pas possible avant d'avoir son EdT de septembre, mais même dans ce cas, on n'est pas à l'abri d'une réunion, d'un examen blanc, d'un conseil de classe ... On a donc un emploi du temps plein de "trous", mais très incertain aussi. Un certain imprévu est charmant, mais une certaine régularité rassure.
- InvitéInvité
Je sais bien hélas... Je suis extrêmement soulagée de me savoir tranquille pour trois ans. Pour moi c'était non négociable : à temps plein au lycée, étant certifiée, j'étais sur les rotules tout le temps. Ce temps partiel est autant pour moi que pour mes élèves : je suis bien plus efficace avec trois classes qu'avec quatre, ou plus. Donc bon courage à toi Yazilikaya. Pourquoi te l'a t-on refusé ?Yazilikaya a écrit:maldoror1 a écrit:Mara-Jade a écrit:Maldoror, puisque nous enseignons la même discipline, j'aimerais savoir s'il te plaît comment tu fais pour ne pas dépasser les 35 heures. Ça m'aiderait, car j'ai tendance à trop en faire (après je débute, et j'ai tout à préparer). Merci à toi :-).
Pas de recette miracle... Je m'impose de m'arrêter à 35 heures ( si non, on peut très bien ne jamais s'arrêter). Bon, je corrige assez rapidement il me semble, et j'enseigne depuis 12 ans, j'ai donc pas mal de séquences qui fonctionnent bien. Et surtout, j'ai fait le choix d'être à temps partiel : moins d'argent, mais plus de temps ! Enfin, je n'ai aucun scrupule. Je ne vois pas pourquoi j'en aurais, vu nos salaires et la grande reconnaissance dont nous bénéficions un peu partout...
Malheureusement, le temps partiel ou pas n'est pas toujours un choix. Pour la rentrée, il m'a été refusé. J'en ai déjà des sueurs froides.
- AsarteLilithBon génie
J'ai pensé à vous ce matin..2h en concentration complète (ou presque) + masque ... épuisée ! Et justement, là j'ai mieux compris vos interrogations. Un tel rythme, masque ou pas, est difficilement tenable. J'ai tendance à en faire moins pour justement m'économiser, mais je perds en plaisir perso et en accroche des élèves.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- ElaïnaDevin
Voltaire a écrit:Je ne SURjouais pas, mais simplement jouer est fatigant : on est en représentation (ça signifie aussi une certaine tenue, y compris vestimentaire) seul devant 35 personnes, sur une durée imposée, sans échappatoire possible (les récrés étant bienvenues mais fort brèves, on doit fermer la salle, donc être le dernier à sortir, et parfois migrer à l'autre bout du bahut, et pour peu que les toilettes soient loin ... j'avais un lycée avec de nombreux bâtiments, éloignés les uns des autres, et beaucoup d'étages, j'en ai vraiment souffert quand après une chute un de mes genoux s'est mis à me faire mal). Les crises (de toux, de fou rire, de baîllements, etc.) doivent être réprimées au plus vite, les envies même pressantes différées, et si on a mal quelque part (maux de tête ou simple fatigue), on doit faire avec. Demandez donc à un quidam quelconque de venir parler une heure devant 35 personnes (même bienveillantes). Peu s'y risqueront, même pour une seule heure ! Nous, c'est notre métier, donc on fait ça avec une relative facilité, mais ça reste exigeant.
Un autre aspect du métier que personne n'a évoqué, c'est la nécessité d'être toujours à l'heure : en entreprise, un cadre peut négocier un retard occasionnel, voire aménager ses horaires. Nous, non. Ce qui amène souvent à être (très) en avance, et pas question de partir plus tôt. On commence parfois tôt (à 8 h il y a moins de bouchons) et on finit parfois tard dans la même journée. On ne peut pas choisir ses vacances (ça on le sait à l'avance et ça fait partie du métier), mais on ne peut pas non plus s'absenter "à la demande" parce que récupérer est souvent impossible. Pour les RdV médicaux au long cours, c'était pour moi une vraie angoisse. Il fallait prendre RdV 6 mois à l'avance chez l'ophtalmo, donc pas possible avant d'avoir son EdT de septembre, mais même dans ce cas, on n'est pas à l'abri d'une réunion, d'un examen blanc, d'un conseil de classe ... On a donc un emploi du temps plein de "trous", mais très incertain aussi. Un certain imprévu est charmant, mais une certaine régularité rassure.
Sur le premier paragraphe, c'est ça que je trouve compliqué. Je me rappelle notamment mon mari qui une fois pestait parce que je n'avais pas appelé machin ni répondu à ses appels pour gérer un truc quelconque. J'ai été obligée de lui rappeler cette évidence : quand je suis en cours, je n'ai pas le loisir de décrocher mon téléphone pour passer mes coups de fil perso, pas plus que lui quand il est en entretien avec son chef. Idem pour l'horaire.
Après il ne faut pas non plus trop s'angoisser. J'ai aussi dû prendre des RDV parfois à l'aveuglette (genre le rdv annuel chez le gynéco ou le dentiste ou l'ophtalmo ou...) et je me suis ensuite toujours arrangée si j'avais cours sur ce créneau : on peut toujours se dépatouiller, à moins que le chef ne soit particulièrement psychorigide. Et ça m'est aussi arrivé de déplacer, l'an dernier par exemple, un conseil de la classe dont j'étais PP, parce que ça tombait sur un engagement personnel prévu de longue date. Bon, c'est sûr que ça demande parfois de jongler un peu. Mais cela étant, dans le privé, ça arrive aussi ce genre de surprises : "ah, en fait, tu pars en déplacement chépaou à l'autre bout de la France la semaine prochaine pour le contrat avec Duchmoll...".
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- YazilikayaNeoprof expérimenté
maldoror1 a écrit:Je sais bien hélas... Je suis extrêmement soulagée de me savoir tranquille pour trois ans. Pour moi c'était non négociable : à temps plein au lycée, étant certifiée, j'étais sur les rotules tout le temps. Ce temps partiel est autant pour moi que pour mes élèves : je suis bien plus efficace avec trois classes qu'avec quatre, ou plus. Donc bon courage à toi Yazilikaya. Pourquoi te l'a t-on refusé ?Yazilikaya a écrit:maldoror1 a écrit:Mara-Jade a écrit:Maldoror, puisque nous enseignons la même discipline, j'aimerais savoir s'il te plaît comment tu fais pour ne pas dépasser les 35 heures. Ça m'aiderait, car j'ai tendance à trop en faire (après je débute, et j'ai tout à préparer). Merci à toi :-).
Pas de recette miracle... Je m'impose de m'arrêter à 35 heures ( si non, on peut très bien ne jamais s'arrêter). Bon, je corrige assez rapidement il me semble, et j'enseigne depuis 12 ans, j'ai donc pas mal de séquences qui fonctionnent bien. Et surtout, j'ai fait le choix d'être à temps partiel : moins d'argent, mais plus de temps ! Enfin, je n'ai aucun scrupule. Je ne vois pas pourquoi j'en aurais, vu nos salaires et la grande reconnaissance dont nous bénéficions un peu partout...
Malheureusement, le temps partiel ou pas n'est pas toujours un choix. Pour la rentrée, il m'a été refusé. J'en ai déjà des sueurs froides.
Nécessité de service. Plus assez de profs.
- funnyteacherNiveau 1
Bonjour tout le monde,
Enseigner est épuisant car on s'investit personnellement et physiquement.
Au début de ma carrière jétais lessivée, je m'endormais dans les transports en rentrant du boulot et les week-end je dormais toute la journée...
J'ai peu à peu laisser faire mes élèves, puis de plus en plus je me suis effacée jusqu'à ne plus ressentir cette fatigue intense.
Concrètement:
-jai instauré des rituels de sorte à ce que mes élèves sachent ce qu'ils doivent faire et quand.
-J'ai mis en place des activités dans lesquelles je n'ai que trop peu besoin d'intervenir (après tout se sont eux qui doivent apprendre !) je reste une présence rassurante vers laquelle ils peuvent se tourner si besoin est.
-je choisis mon positionnement dans la classe (où je m'assoie) par rapport à mon plan de classe et à l'organisation de mes tables.
rester assise et maitriser mon volume sonore m'a changé la vie!
Vive les activités apres le boulot et le weekend!
Enseigner est épuisant car on s'investit personnellement et physiquement.
Au début de ma carrière jétais lessivée, je m'endormais dans les transports en rentrant du boulot et les week-end je dormais toute la journée...
J'ai peu à peu laisser faire mes élèves, puis de plus en plus je me suis effacée jusqu'à ne plus ressentir cette fatigue intense.
Concrètement:
-jai instauré des rituels de sorte à ce que mes élèves sachent ce qu'ils doivent faire et quand.
-J'ai mis en place des activités dans lesquelles je n'ai que trop peu besoin d'intervenir (après tout se sont eux qui doivent apprendre !) je reste une présence rassurante vers laquelle ils peuvent se tourner si besoin est.
-je choisis mon positionnement dans la classe (où je m'assoie) par rapport à mon plan de classe et à l'organisation de mes tables.
rester assise et maitriser mon volume sonore m'a changé la vie!
Vive les activités apres le boulot et le weekend!
- HélipsProphète
La chance ! Moi, je bossais tous les week-end...funnyteacher a écrit:Bonjour tout le monde,
Enseigner est épuisant car on s'investit personnellement et physiquement.
Au début de ma carrière jétais lessivée, je m'endormais dans les transports en rentrant du boulot et les week-end je dormais toute la journée...
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Madame_ProfEsprit sacré
funnyteacher a écrit:Bonjour tout le monde,
Enseigner est épuisant car on s'investit personnellement et physiquement.
Au début de ma carrière jétais lessivée, je m'endormais dans les transports en rentrant du boulot et les week-end je dormais toute la journée...
J'ai peu à peu laisser faire mes élèves, puis de plus en plus je me suis effacée jusqu'à ne plus ressentir cette fatigue intense.
Concrètement:
-jai instauré des rituels de sorte à ce que mes élèves sachent ce qu'ils doivent faire et quand.
-J'ai mis en place des activités dans lesquelles je n'ai que trop peu besoin d'intervenir (après tout se sont eux qui doivent apprendre !) je reste une présence rassurante vers laquelle ils peuvent se tourner si besoin est.
-je choisis mon positionnement dans la classe (où je m'assoie) par rapport à mon plan de classe et à l'organisation de mes tables.
rester assise et maitriser mon volume sonore m'a changé la vie!
Vive les activités apres le boulot et le weekend!
Quel type d'établissement ?
Combien d'élèves par classe ?
Quid des préparations et corrections ?
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- funnyteacherNiveau 1
Secondaire publics REP/ REP+
Banlieues difficiles de Londres
Entre 30 et 35 élèves par classe en fonction des niveaux
Tous les niveaux selon certaines annees ( de la 6ème à la seconde en UK le collège compte 5 ans)
Pour la prep je realise des progressions annuelles plutôt générale puis des progressions demi trimestrielles tres approdonfies.
Ensuite je construis mes séances par chapitre étudié ainsi que l'évaluation de début et de fin afin de savoir exactement quelles connaissances je souhaite transmettre .
Quant a la correction cest un gros boulot en UK car nous devons corriger les cahiers de nos élèves -cest un critère d'évaluation lors des inspections de l'Ofsted -corps d'inspection du ministry of education
Alors pour dégager du temps en.cours je réalise des auto evaluations et des co-évaluations
Voilou
Banlieues difficiles de Londres
Entre 30 et 35 élèves par classe en fonction des niveaux
Tous les niveaux selon certaines annees ( de la 6ème à la seconde en UK le collège compte 5 ans)
Pour la prep je realise des progressions annuelles plutôt générale puis des progressions demi trimestrielles tres approdonfies.
Ensuite je construis mes séances par chapitre étudié ainsi que l'évaluation de début et de fin afin de savoir exactement quelles connaissances je souhaite transmettre .
Quant a la correction cest un gros boulot en UK car nous devons corriger les cahiers de nos élèves -cest un critère d'évaluation lors des inspections de l'Ofsted -corps d'inspection du ministry of education
Alors pour dégager du temps en.cours je réalise des auto evaluations et des co-évaluations
Voilou
- floisaNiveau 9
funnyteacher a écrit:
-J'ai mis en place des activités dans lesquelles je n'ai que trop peu besoin d'intervenir (après tout se sont eux qui doivent apprendre !) je reste une présence rassurante vers laquelle ils peuvent se tourner si besoin est.
Ah OK, ce sont eux qui inventent les connaissances tout seuls...
Personnellement, je ne tiens surtout pas à devenir une sorte de surveillante-animatrice-organisatrice d'activités. Je considère que j'ai deux-trois trucs à transmettre, debout. Quand ça fonctionne, j'essaie d'être stimulante plutôt que rassurante.
- A reboursEsprit éclairé
Est-on un meilleur enseignant quand on fait cours debout ?
Évidemment, le cours est plus vivant, plus dynamique, on rassemble bien les élèves.
Mais s'asseoir n'est pas un drame, ni un problème. Ça m'énerve beaucoup cette stigmatisation des enseignants qui font cours - aussi - assis.
Personnellement, du haut de mes petits 40 ans, je ne peux plus assurer tous mes cours en restant debout. J'ai mal au dos et aux jambes. Alors j'imagine dans 15 ans et plus...
Mais comme j'aime "me mettre en scène" pour reprendre ce qui a été dit plus haut, je ne reste pas statique et suis les 3/4 du temps debout. Et puis, je suis petite alors assise et sans estrade, on me voit moins...
Évidemment, le cours est plus vivant, plus dynamique, on rassemble bien les élèves.
Mais s'asseoir n'est pas un drame, ni un problème. Ça m'énerve beaucoup cette stigmatisation des enseignants qui font cours - aussi - assis.
Personnellement, du haut de mes petits 40 ans, je ne peux plus assurer tous mes cours en restant debout. J'ai mal au dos et aux jambes. Alors j'imagine dans 15 ans et plus...
Mais comme j'aime "me mettre en scène" pour reprendre ce qui a été dit plus haut, je ne reste pas statique et suis les 3/4 du temps debout. Et puis, je suis petite alors assise et sans estrade, on me voit moins...
- pseudo-intelloSage
Je fais également cours assise, la plupart du temps.
Je devrais penser à m'asseoir sur le bureau plus souvent.
Je devrais penser à m'asseoir sur le bureau plus souvent.
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- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- cléliaFidèle du forum
Je suis souvent assise sur le bureau, pour lire les textes par exemple, mener une explication à l'oral, etc. En langue, c'est plus difficile parce que j'utilise beaucoup le tableau. Je n'aime pas faire cours assise sur ma chaise, mais c'est parce que j'ai l'impression de ne pas voir correctement l'ensemble des élèves.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- A reboursEsprit éclairé
Assise sur le bureau, j'aime bien, on voit mieux, on est vu, on bouge facilement, en collège je pratique pas mal. Et je m'assieds vraiment quand les élèves sont en devoir ou en autonomie et que je n'ai pas à circuler parmi eux.
Enfin, ça dépend aussi de la configuration des (nombreuses) salles où j'ai cours...
Enfin, ça dépend aussi de la configuration des (nombreuses) salles où j'ai cours...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lefteris a écrit:De toute manière, tu ignores la cantine, son poisson carré et ses tranches napolitaines, ses ragots, ses histoires d'élèves, de projets et autres vecteurs d'ennui mortel.
Ce truc avait donc un nom !
Pas sympa pour Naples
- floisaNiveau 9
Debout, assis(e), choix personnel en effet, aussi selon les jours et les heures. Ce n'était pas l'essentiel dans ma réponse. Je maintiens le reste, par contre, sur les élèves qui apprennent tout seuls et le prof rassurant...
- JacqGuide spirituel
Un jour mes élèves que j'avais en première et que j'avais avant en seconde mon fait une remarque : "monsieur vous faites cours assis cette année ?"
Je n'avais même pas fait attention. Je les ai regardé, j'ai constaté qu'ils avaient raison, j'ai compris pourquoi et répondu : "l'année dernière je ne vous avais que le matin et cette année je vous ai l’après-midi."
Conclusion : sans même y avoir réfléchi ou pensé un instant, plus fatigué l'après-midi, j'ai tendance à m'assoir.
J'ai le souvenir de ma tutrice lors de mon année de stage qui me disait : "Jacq, il va falloir apprendre à t'assoir pour ne pas t'épuiser". J'avais répondu que je préférais être debout et circuler tout le temps. Elle m'avait dit : "tu verras lorsque tu seras plus âgé". Elle avait raison ma tutrice !
Je n'avais même pas fait attention. Je les ai regardé, j'ai constaté qu'ils avaient raison, j'ai compris pourquoi et répondu : "l'année dernière je ne vous avais que le matin et cette année je vous ai l’après-midi."
Conclusion : sans même y avoir réfléchi ou pensé un instant, plus fatigué l'après-midi, j'ai tendance à m'assoir.
J'ai le souvenir de ma tutrice lors de mon année de stage qui me disait : "Jacq, il va falloir apprendre à t'assoir pour ne pas t'épuiser". J'avais répondu que je préférais être debout et circuler tout le temps. Elle m'avait dit : "tu verras lorsque tu seras plus âgé". Elle avait raison ma tutrice !
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- [résolu] Que faire quand on a fait une erreur dans un cours ?
- faire cours quand il fait très (trop) froid
- Statut cours particulier quand travail à mi-temps
- Normal d'avoir l'impression de n'être "pas fait pour ça" au bout de 5 heures?
- Fiche d'inspection à compléter en même temps que celle de renseignements, est-ce normal?
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