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- gregforeverGrand sage
@Pat B moi c'est l'inverse et pourtant j'étais à l'époque dans un collège ZEP zone sensible plan anti-violence; c'est sûr qu'en cours il y avait de la tension mais tellement moins de travail à côté... après aujourd'hui je ne sais pas si j'aurais l'énergie face à ces classes... mais la charge de travail du lycée m'épuise franchement
- PaleoprofFidèle du forum
musa a écrit:dita a écrit:Ne plus m'investir émotionnellement est la meilleure chose que j'ai faite.
J'aimerais bien savoir en faire autant mais concrètement tu fais comment? (moi j'y arrive pas ou en tous cas pas bien du tout :| )
Voilà un conseil que je devrais mettre en oeuvre mais, bien que j'en sois pleinement consciente et que je m'autorise même à le répéter à mon conjoint, j'en suis encore incapable (les coordonniers blablabla ). Je vais suivre ce fil avec intérêt, merci NLM76 de l'avoir initié.
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Je construis ma suite......
- ditaNeoprof expérimenté
Je considère mes élèves comme des administrés. Je livre un service de qualité, clé en main. Ils en font ce qu'ils veulent.musa a écrit:dita a écrit:Ne plus m'investir émotionnellement est la meilleure chose que j'ai faite.
J'aimerais bien savoir en faire autant mais concrètement tu fais comment? (moi j'y arrive pas ou en tous cas pas bien du tout :| )
Je ne parle plus du tout de tel ou tel élève ou à la maison. Je n'évoque plus de situation rencontrée au lycée.
Je prends du temps pour moi sans culpabiliser.
Depuis qu'il y a un programme strict au lycée et en BTS, je n'ai plus l'occasion de partager "mes passions" littéraires avec les élèves. Le fruit de mes recherches personnelles ne me bénéficie plus qu'en propre.
Je ne sais pas si c'est clair. Avant, je me laissais déborder par mes affects et je me définissais comme prof avant tout.
- AsarteLilithBon génie
Je ne fais que peu de présentiel (une partie de mon service est en latin et ça, ça reste en distantiel), mais effectivement, le masque coupe très vite le souffle et limite grandement mon endurance à lire /parler. J'en ai aussi très très marre des élèves perturbateurs e tje culpabilise beaucoup (si ça ne se passe pas bien ,dans ma tête, c'est forcément de ma faute).
Je travaille en collège REP et effectivement, dans une situation "normale", il me faut 1h pour décompresser avant de m'y mettre. C'est mieux depuis que j'ai le mercredi matin, je peux faire mon sport puis bosser l'aprèm. Le challenge pour moi réside dans le travail de mon compagnon et le mien : il bosse en poste (2 huit), donc ma routine et la sienne change tous les 15 jours (ça veut dire : heure de coucher, temps disponible pour moi, heure de repas). Je bosse donc dans mes heures de trous / après mon déjeuner pour être un peu plus tranquille le soir en général. Mais je culpabilise beaucoup (si c'est pas 3h / jour de travail perso au moins, ça ne va pas pour moi, j'ai l'impression de ne pas mériter ma paie).
Pour moi, c'est la perte de l'énergie du début et la constante impression de ne pas être un "bon" prof qui me minent.
Je travaille en collège REP et effectivement, dans une situation "normale", il me faut 1h pour décompresser avant de m'y mettre. C'est mieux depuis que j'ai le mercredi matin, je peux faire mon sport puis bosser l'aprèm. Le challenge pour moi réside dans le travail de mon compagnon et le mien : il bosse en poste (2 huit), donc ma routine et la sienne change tous les 15 jours (ça veut dire : heure de coucher, temps disponible pour moi, heure de repas). Je bosse donc dans mes heures de trous / après mon déjeuner pour être un peu plus tranquille le soir en général. Mais je culpabilise beaucoup (si c'est pas 3h / jour de travail perso au moins, ça ne va pas pour moi, j'ai l'impression de ne pas mériter ma paie).
Pour moi, c'est la perte de l'énergie du début et la constante impression de ne pas être un "bon" prof qui me minent.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Mélusine2Niveau 10
Je ne crois pas que je saurai donner un conseil...
Une remarque cependant : il ne me semble pas que le vieillissement soit seul en cause (et j'ai un paquet d'heures de vol). On ne voyait jamais autrefois (je date de la plus haute antiquité) de collègues à 2 doigts de la retraite lâcher leurs élèves en cours d'année ; il doit y avoir 10 ans que je n'en vois plus finir l'année en question, tout le monde s'échappe en courant.
En lycée, c'est vrai que la charge de travail supplémentaire était compensée par la possibilité de faire des recherches plus rigolotes en préparation et par une relative paix en cours : à part dans certains établissements ou certaines classes privilégiés, ce n'est plus vrai. Dans le même temps, on s'est pris sur le coin du nez (collège et lycée confondus) des réformes à la mords-moi-le-pédagogue qui nous ont tirés-poussés à hue et à dia, une avalanche d'injonctions contradictoires, et une reconnaissance... disons poliment en berne.
Pour moi, la première mesure de "survie", ça a été aussi de ne plus travailler le samedi, quel que soit le retard accumulé, et hélas de cesser les projets qui certes m'ont longtemps passionnée, mais qui dévoraient tout mon temps, d'abord comme tout le monde sans reconnaissance de l'institution, puis sans même -sauf exception- celle des élèves et de leurs parents : basta. J'essaie de me souvenir que je fais ça pour gagner des sous (pas beaucoup), et de le faire proprement, bien sûr.
Je crois que le travail empêché, la perte de sens, nous épuise autant si ce n'est davantage que tous ces lardons certes fatigants, mais qu'on supporterait mieux si on ne pataugeait trop souvent dans l'impuissance subie.
C'est vrai que la solution doit être de se retirer émotionnellement et personnellement, pour juste essayer de faire son taf à peu près proprement : j'en suis convaincue, mais j'ai encore bien du mal à le faire.
Une remarque cependant : il ne me semble pas que le vieillissement soit seul en cause (et j'ai un paquet d'heures de vol). On ne voyait jamais autrefois (je date de la plus haute antiquité) de collègues à 2 doigts de la retraite lâcher leurs élèves en cours d'année ; il doit y avoir 10 ans que je n'en vois plus finir l'année en question, tout le monde s'échappe en courant.
En lycée, c'est vrai que la charge de travail supplémentaire était compensée par la possibilité de faire des recherches plus rigolotes en préparation et par une relative paix en cours : à part dans certains établissements ou certaines classes privilégiés, ce n'est plus vrai. Dans le même temps, on s'est pris sur le coin du nez (collège et lycée confondus) des réformes à la mords-moi-le-pédagogue qui nous ont tirés-poussés à hue et à dia, une avalanche d'injonctions contradictoires, et une reconnaissance... disons poliment en berne.
Pour moi, la première mesure de "survie", ça a été aussi de ne plus travailler le samedi, quel que soit le retard accumulé, et hélas de cesser les projets qui certes m'ont longtemps passionnée, mais qui dévoraient tout mon temps, d'abord comme tout le monde sans reconnaissance de l'institution, puis sans même -sauf exception- celle des élèves et de leurs parents : basta. J'essaie de me souvenir que je fais ça pour gagner des sous (pas beaucoup), et de le faire proprement, bien sûr.
Je crois que le travail empêché, la perte de sens, nous épuise autant si ce n'est davantage que tous ces lardons certes fatigants, mais qu'on supporterait mieux si on ne pataugeait trop souvent dans l'impuissance subie.
C'est vrai que la solution doit être de se retirer émotionnellement et personnellement, pour juste essayer de faire son taf à peu près proprement : j'en suis convaincue, mais j'ai encore bien du mal à le faire.
- OxfordNeoprof expérimenté
dita a écrit:Je considère mes élèves comme des administrés. Je livre un service de qualité, clé en main. Ils en font ce qu'ils veulent.musa a écrit:dita a écrit:Ne plus m'investir émotionnellement est la meilleure chose que j'ai faite.
J'aimerais bien savoir en faire autant mais concrètement tu fais comment? (moi j'y arrive pas ou en tous cas pas bien du tout :| )
Je ne parle plus du tout de tel ou tel élève ou à la maison. Je n'évoque plus de situation rencontrée au lycée.
Je prends du temps pour moi sans culpabiliser.
Depuis qu'il y a un programme strict au lycée et en BTS, je n'ai plus l'occasion de partager "mes passions" littéraires avec les élèves. Le fruit de mes recherches personnelles ne me bénéficie plus qu'en propre.
Je ne sais pas si c'est clair. Avant, je me laissais déborder par mes affects et je me définissais comme prof avant tout.
Exactement ce que j'ai entendu chez un psy !
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- shakespeare28Niveau 5
Je suis... Je vois que je ne suis pas la seule à être dans un état désastreux depuis quelque temps en rentrant du boulot. Je culpabilisais et pensais que j'avais un problème, mais je me rends compte que non. Pour toutes les raisons qui ont été évoquées. Ça fait 11 ans que j'enseigne (donc j'ai encore un petit paquet d'année à faire) dont la plupart en zone sensible/bahut difficile (lycée pro puis collège puis lycée gé et techno). Je me disais qu'être obligée de dormir le soir en rentrant avant même envisager de faire quoi que ce soit d'autre n'était pas normal. Je me demande dans quel état je serai dans quelques années, ce qui est sûr c'est que continuer à ce rythme là ne sera pas possible.
Je suis actuellement en lycée, c'est juste épuisant. J'ai obtenu ma mutation pour revenir dans ma région d'origine, c'est un premier pas. Mais je crains, ayant peu de points, de me retrouver TZR ou en REP .
Quand je pense à tout ça, je rejoins tout à fait le témoignage de @Dita. Nous exerçons un très beau métier; pour ma part c'est une vocation et une passion mais mon hyper investissement du début (moi aussi je me définissais d'abord et avant tout comme prof) a fait place à plus de mesure et surtout de lassitude. Les faits que tu énonces dans ton témoignage sont ceux que je mets en place progressivement. de toute façon, soyons réaliste, nous ne pouvons plus exercer de la même manière. Tout est superficiel, tout est survolé. les parents (voire les élèves ) deviennent procéduriers. Nous sommes totalement méprisés, ignorés, bafoués par la hiérarchie (ministres successifs). Donc je me dis à quoi bon?
Je suis actuellement en lycée, c'est juste épuisant. J'ai obtenu ma mutation pour revenir dans ma région d'origine, c'est un premier pas. Mais je crains, ayant peu de points, de me retrouver TZR ou en REP .
Quand je pense à tout ça, je rejoins tout à fait le témoignage de @Dita. Nous exerçons un très beau métier; pour ma part c'est une vocation et une passion mais mon hyper investissement du début (moi aussi je me définissais d'abord et avant tout comme prof) a fait place à plus de mesure et surtout de lassitude. Les faits que tu énonces dans ton témoignage sont ceux que je mets en place progressivement. de toute façon, soyons réaliste, nous ne pouvons plus exercer de la même manière. Tout est superficiel, tout est survolé. les parents (voire les élèves ) deviennent procéduriers. Nous sommes totalement méprisés, ignorés, bafoués par la hiérarchie (ministres successifs). Donc je me dis à quoi bon?
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On ne voit qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux.
- shakespeare28Niveau 5
Mélusine2 a écrit:Je ne crois pas que je saurai donner un conseil...
Une remarque cependant : il ne me semble pas que le vieillissement soit seul en cause (et j'ai un paquet d'heures de vol). On ne voyait jamais autrefois (je date de la plus haute antiquité) de collègues à 2 doigts de la retraite lâcher leurs élèves en cours d'année ; il doit y avoir 10 ans que je n'en vois plus finir l'année en question, tout le monde s'échappe en courant.
En lycée, c'est vrai que la charge de travail supplémentaire était compensée par la possibilité de faire des recherches plus rigolotes en préparation et par une relative paix en cours : à part dans certains établissements ou certaines classes privilégiés, ce n'est plus vrai. Dans le même temps, on s'est pris sur le coin du nez (collège et lycée confondus) des réformes à la mords-moi-le-pédagogue qui nous ont tirés-poussés à hue et à dia, une avalanche d'injonctions contradictoires, et une reconnaissance... disons poliment en berne.
Pour moi, la première mesure de "survie", ça a été aussi de ne plus travailler le samedi, quel que soit le retard accumulé, et hélas de cesser les projets qui certes m'ont longtemps passionnée, mais qui dévoraient tout mon temps, d'abord comme tout le monde sans reconnaissance de l'institution, puis sans même -sauf exception- celle des élèves et de leurs parents : basta. J'essaie de me souvenir que je fais ça pour gagner des sous (pas beaucoup), et de le faire proprement, bien sûr.
Je crois que le travail empêché, la perte de sens, nous épuise autant si ce n'est davantage que tous ces lardons certes fatigants, mais qu'on supporterait mieux si on ne pataugeait trop souvent dans l'impuissance subie.
C'est vrai que la solution doit être de se retirer émotionnellement et personnellement, pour juste essayer de faire son taf à peu près proprement : j'en suis convaincue, mais j'ai encore bien du mal à le faire.
+1, je te rejoins aussi complètement.
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On ne voit qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Je pense qu'on peut-être épuisé par ce métier même quand on est un tout jeune prof. Pour ma part je suis T2 avec un an en REP + , et un an dans un collège très cool + mon année de stage dans un établissement avec beaucoup de mixité. Cette année je fais 21h/semaine avec 21 classes différentes, le plus dur étant le lundi et le mardi où j'ai 7h dans la journée. Lors de mon stage j'étais très fatiguée entre les élèves et l'INSPE + les cours à créer. L'an dernier c'était la même chose et surtout je m'épuisais avec des élèves difficiles. Enfin durant ces deux dernières années j'ai combiné 9h de train par semaine pour faire l'aller retour chez moi (je suis en situation d'éloignement de conjoint).
Avec le temps j'ai mis au point quelques principes qui commencent à bien m'être utile :
- Ne pas travailler le week-end (sauf quand j'ai des bulletins ou des notes de dernière minute à rentrer je parvient à m'y tenir).
- Ne pas retoucher ses cours durant l'année (je remodèle tout à la fin des grandes vacances et ça ne bouge plus durant un an ça me permet de gagner du temps par la suite. Evidemment avec le Covid j'ai dû enfreindre cette règle).
- Préparer un maximum de cours à l'avance pendant les grandes vacances, l'idéal étant de n'avoir à faire durant l'année "que" les conseils de classe, les copies à noter, les photocopies à tirer et le suivi des élèves. De la sorte je sais toujours où je vais plusieurs semaines à l'avance c'est moins le casse tête pour m'organiser et je peux garder du temps pour moi ou des projets qui me tentent.
- Essayer de ne pas crier / s'énerver (notamment en fin de journée). J'ai remarqué qu'en fin de journée je devient irritable à cause de la fatigue et les élèves deviennent aussi plus pénibles. Quand, en début d'année, je découvre une classe très agitée et qu'en plus j'ai le plaisir de l'avoir le soir de 16h à 17h je fais le deuil du calme et de l'avancée rapide avec elle. Les conditions sont ce qu'elles sont, je fais de mon mieux pour que les élèves progressent dans les meilleurs conditions mais il faut être bienveillant envers eux et nous-même : quand on est fatigué on travail moins bien et on a moins envie de travailler et j'aurais beau tout faire contre ça rien ne pourra changer cet été de fait. Ce qui amène au point suivant.
- Etre plus cool sur la discipline avec les classes de fin de journée pour finir la journée la plus détendue possible et non pas toute stressée et mal du dernier cours.
- Ne faire de projets que lorsqu'ils me plaisent et si j'en ai envie en partant du principe que ça ne sera ni payé ni reconnu (si j'obtiens quelque chose en retour ce sera du bonus) pour éviter toute déception et trop de surmenage ce qui, là encore, amène au point suivant.
- Savoir dire non aux collègues ou aux chefs : quand je n'ai pas le temps pour le concours d'affiches de Plétain-les-troi-Couffins ou pas envie de faire des masques pour le carnaval de Saint-Bernard-le-moux-du-g'noux je dit non.
Voilà je pense avoir fait le tour, je dirais que tout ça m'aide réellement au quotidien durant l'année scolaire à tenir le coup et à ne pas trop souffrir de mon métier.
Avec le temps j'ai mis au point quelques principes qui commencent à bien m'être utile :
- Ne pas travailler le week-end (sauf quand j'ai des bulletins ou des notes de dernière minute à rentrer je parvient à m'y tenir).
- Ne pas retoucher ses cours durant l'année (je remodèle tout à la fin des grandes vacances et ça ne bouge plus durant un an ça me permet de gagner du temps par la suite. Evidemment avec le Covid j'ai dû enfreindre cette règle).
- Préparer un maximum de cours à l'avance pendant les grandes vacances, l'idéal étant de n'avoir à faire durant l'année "que" les conseils de classe, les copies à noter, les photocopies à tirer et le suivi des élèves. De la sorte je sais toujours où je vais plusieurs semaines à l'avance c'est moins le casse tête pour m'organiser et je peux garder du temps pour moi ou des projets qui me tentent.
- Essayer de ne pas crier / s'énerver (notamment en fin de journée). J'ai remarqué qu'en fin de journée je devient irritable à cause de la fatigue et les élèves deviennent aussi plus pénibles. Quand, en début d'année, je découvre une classe très agitée et qu'en plus j'ai le plaisir de l'avoir le soir de 16h à 17h je fais le deuil du calme et de l'avancée rapide avec elle. Les conditions sont ce qu'elles sont, je fais de mon mieux pour que les élèves progressent dans les meilleurs conditions mais il faut être bienveillant envers eux et nous-même : quand on est fatigué on travail moins bien et on a moins envie de travailler et j'aurais beau tout faire contre ça rien ne pourra changer cet été de fait. Ce qui amène au point suivant.
- Etre plus cool sur la discipline avec les classes de fin de journée pour finir la journée la plus détendue possible et non pas toute stressée et mal du dernier cours.
- Ne faire de projets que lorsqu'ils me plaisent et si j'en ai envie en partant du principe que ça ne sera ni payé ni reconnu (si j'obtiens quelque chose en retour ce sera du bonus) pour éviter toute déception et trop de surmenage ce qui, là encore, amène au point suivant.
- Savoir dire non aux collègues ou aux chefs : quand je n'ai pas le temps pour le concours d'affiches de Plétain-les-troi-Couffins ou pas envie de faire des masques pour le carnaval de Saint-Bernard-le-moux-du-g'noux je dit non.
Voilà je pense avoir fait le tour, je dirais que tout ça m'aide réellement au quotidien durant l'année scolaire à tenir le coup et à ne pas trop souffrir de mon métier.
- InvitéInvité
Pour moi en tout cas c'est très clair, car c'est ce que j'essaie d'appliquer. J'arrive à séparer ma vie au lycée et ma vie privée. C'est une question de santé mentale ! Je fais mon travail du mieux que je peux ; si quelques élèves s'enthousiasment pour tel auteur ou telle œuvre, c'est un vrai bonus pour moi, c'est une vraie joie ; je partage avec plaisir mes passions littéraires, artistiques, etc... Ceux qui s'en foutent, tant pis pour eux (je sais que ça peut choquer, mais je ne suis pas leur maman à tous, et je ne peux hélas pas sauver le monde ).dita a écrit:Je considère mes élèves comme des administrés. Je livre un service de qualité, clé en main. Ils en font ce qu'ils veulent.musa a écrit:dita a écrit:Ne plus m'investir émotionnellement est la meilleure chose que j'ai faite.
J'aimerais bien savoir en faire autant mais concrètement tu fais comment? (moi j'y arrive pas ou en tous cas pas bien du tout :| )
Je ne parle plus du tout de tel ou tel élève ou à la maison. Je n'évoque plus de situation rencontrée au lycée.
Je prends du temps pour moi sans culpabiliser.
Depuis qu'il y a un programme strict au lycée et en BTS, je n'ai plus l'occasion de partager "mes passions" littéraires avec les élèves. Le fruit de mes recherches personnelles ne me bénéficie plus qu'en propre.
Je ne sais pas si c'est clair. Avant, je me laissais déborder par mes affects et je me définissais comme prof avant tout.
- cléliaFidèle du forum
La comparaison avec le théâtre est significative. Certes, l'usure de l'âge et la pénibilité grandissante du métier épuisent, mais il est clair que le one-man-show quotidien (et parfois plus de 6 heures par jour) est un tour de force dont on ne sort pas toujours indemne. C''est pourquoi, pour moi, l'emploi du temps est déterminant et dépend de chacun. Par exemple, je demande à travailler systématiquement le vendredi après-midi : je me suis aperçue que quand je ne travaillais pas le vendredi après-midi, je ne faisais rien, ni pour le boulot, ni pour moi (pas le courage de bricoler, de sortir dans la grande-ville-d'à côté, etc.) Comme mes élèves sont plutôt tranquilles (mais amorphes), ce n'est pas forcément une demi-journée difficile et je suis libérée une autre demi-journée durant laquelle je me sens plus opérationnelle. Comme je suis à 15 minutes de mon établissement, je demande aussi à travailler tous les jours pour avoir moins d'heures de cours dans la journée. J'ai aussi appris à organiser mes cours de façon à me garder dans l'heure de cours des temps de pause durant lesquels je mets les élèves à l'écrit, je me tais et je m'assieds. Pour ces moments de travail individuel, je procède toujours de la même façon : je donne le travail, je réponds aux questions éventuelles, je m'assieds et par exemple je remplis le cahier de textes. Je laisse les élèves travailler seuls. Seulement dans un deuxième temps, je me lève et je circule dans les rangs pour vérifier et apporter de l'aide. Ces temps ne sont pas forcément nombreux (parfois c'est seulement une fois dans l'heure) ou longs (quelques minutes seulement par exemple pour rédiger une réponse ou faire un repérage). Ce n'est pas non plus une recette magique : selon le contenu et le niveau, certains cours sont plus fatigants que d'autres et il m'arrive de sortir rincée d'une heure très intense. Mais d'une manière générale, j'essaie de me préserver pour pouvoir tenir sur la durée.
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- musaNeoprof expérimenté
Merci pour ta réponse Dita. Je vais essayer "le service de qualité clef en main" Les termes de "travail empêché" et de "perte de sens" employés par Mélusine me parlent beaucoup aussi.
- dorémyExpert spécialisé
Il y a sans doute des pistes à chercher dans cet ancien fil Néo : https://www.neoprofs.org/t75069-vos-trucs-et-astuces-pour-gagner-du-temps-et-travailler-moins?highlight=gagner
Il m'a bien aidée au début de ma carrière.
Il m'a bien aidée au début de ma carrière.
- A TuinVénérable
maldoror1 a écrit:Je sais que ça peut choquer, mais je ne suis pas leur maman à tous, et je ne peux hélas pas sauver le monde .
Ça me me choque pas le moins du monde. Tu mets en avant un point crucial : nous ne sommes pas leurs parents.
Personnellement j'ai déjà mes enfants à m'occuper.
Parfois il y a des collègues qui surinvestissent leur métier, d'une façon qui laisse l'impression qu'ils se prennent pour le parent des enfants, comme missionnés pour cela, avec le zèle qui va avec et qui estiment cette posture normale. Alors que non, c'est leur point de vue.
- PoupoutchModérateur
Je n'ai pas repris en présentiel (seuls les terminales ont repris dans mon lycée) donc pas testé le cours masquée. Nul doute que ça me fatiguerait, vu comment je supporte déjà mal le masque pour faire des courses.
En temps normal, je me "force" à limiter mon temps de travail et ma "charge mentale" :
- Je demande toujours à avoir au moins une demi-journée libérée ; jusqu'ici j'ai eu la chance d'avoir toujours une journée complète de libre dans la semaine. Elle est consacrée aux préparations de cours. Je ne prépare jamais tout d'avance en juillet-août, je changerais tout de toute façon.
- Au mois d'août, je prépare une séquence qui, généralement, est utilisée entre décembre et février, les moments où la fatigue se fait le plus sentir.
- Je ne travaille quasiment jamais le soir, ni le week-end. Je m'arrange pour que tout mon travail soit fait sur la semaine (j'ai cours le samedi matin, donc hors de question de sacrifier un week-end déjà bien entamé par les cours).
- J'assume parfaitement de mettre du temps à rendre un travail, et d'ailleurs même de dire aux élèves que non, je n'ai pas corrigé leur DS entre le samedi et le mardi, parce que oui, le week-end, je ne travaille pas.
- J'assume parfaitement d'arriver en cours avec une préparation minimale et d'"improviser". Cela suppose une bonne connaissance des oeuvres que j'étudie, évidemment. En théâtre (la moitié au moins de mon service) je prépare très peu mes cours, j'ai beaucoup de choses en tête. Je peux donc m'en sortir avec simplement une trame (un plan). En français, pour une étude linéaire, généralement j'ai un projet de lecture et une photocopie du texte sur laquelle j'écris ce que j'ai à analyser, et le reste, c'est de l'impro. L'inconvénient de cette méthode, c'est que le recyclage est plus malaisé, mais j'aime la nouveauté.
- Je n'hésite pas à mettre les élèves en activité, en particulier dans les moments où je sais que je vais être crevée (typiquement, quand je commence à 8h alors que la veille, j'ai emmené des élèves au théâtre jusqu'à minuit ; dans ce cas, une activité individuelle ou de groupe est tout à fait bienvenue. Je commence par les laisser bosser seuls et je m'assieds, et ensuite, je circule dans les rangs).
- Pour la discipline, j'évite le plus possible les situations de tension, quitte, parfois, à lâcher un peu de lest. Ceci, bien entendu, vaut pour les groupes que j'ai eus jusqu'à présent, et qui n'étaient pas extrêmement difficiles (3 ans dans un établissement rural très calme, puis un établissement urbain plus remuant, mais dans lequel j'ai pour l'instant eu de la chance). Quand tension il y a, elle suscite effectivement une certaine fatigue, mais dans ces cas-là, avoir quelques collègues sympa avec lesquels débriefer avant de quitter le lycée permet d'évacuer la tension.
Ce qui me fatigue le plus, c'est de devoir me lever tôt, de contrarier mon rythme. Je trouve également très fatigantes les journées où j'ai beaucoup de trous, dont je ressors bien plus fatiguée que d'une journée de 7h de cours. Je fais généralement la sieste le samedi après-midi, pour célébrer la fin de ma semaine. Mais c'est un moment que j'aime beaucoup, une vraie détente : je sors de cours, je fais les courses, je range, je mange, puis je comate devant la télé. Ce que je mesure aussi depuis que j'ai changé d'établissement, c'est à quel point le fait de diminuer mon temps de transport a joué sur la fatigue : j'ai plus d'énergie le soir à présent que je ne fais plus 80km pour rentrer...
En temps normal, je me "force" à limiter mon temps de travail et ma "charge mentale" :
- Je demande toujours à avoir au moins une demi-journée libérée ; jusqu'ici j'ai eu la chance d'avoir toujours une journée complète de libre dans la semaine. Elle est consacrée aux préparations de cours. Je ne prépare jamais tout d'avance en juillet-août, je changerais tout de toute façon.
- Au mois d'août, je prépare une séquence qui, généralement, est utilisée entre décembre et février, les moments où la fatigue se fait le plus sentir.
- Je ne travaille quasiment jamais le soir, ni le week-end. Je m'arrange pour que tout mon travail soit fait sur la semaine (j'ai cours le samedi matin, donc hors de question de sacrifier un week-end déjà bien entamé par les cours).
- J'assume parfaitement de mettre du temps à rendre un travail, et d'ailleurs même de dire aux élèves que non, je n'ai pas corrigé leur DS entre le samedi et le mardi, parce que oui, le week-end, je ne travaille pas.
- J'assume parfaitement d'arriver en cours avec une préparation minimale et d'"improviser". Cela suppose une bonne connaissance des oeuvres que j'étudie, évidemment. En théâtre (la moitié au moins de mon service) je prépare très peu mes cours, j'ai beaucoup de choses en tête. Je peux donc m'en sortir avec simplement une trame (un plan). En français, pour une étude linéaire, généralement j'ai un projet de lecture et une photocopie du texte sur laquelle j'écris ce que j'ai à analyser, et le reste, c'est de l'impro. L'inconvénient de cette méthode, c'est que le recyclage est plus malaisé, mais j'aime la nouveauté.
- Je n'hésite pas à mettre les élèves en activité, en particulier dans les moments où je sais que je vais être crevée (typiquement, quand je commence à 8h alors que la veille, j'ai emmené des élèves au théâtre jusqu'à minuit ; dans ce cas, une activité individuelle ou de groupe est tout à fait bienvenue. Je commence par les laisser bosser seuls et je m'assieds, et ensuite, je circule dans les rangs).
- Pour la discipline, j'évite le plus possible les situations de tension, quitte, parfois, à lâcher un peu de lest. Ceci, bien entendu, vaut pour les groupes que j'ai eus jusqu'à présent, et qui n'étaient pas extrêmement difficiles (3 ans dans un établissement rural très calme, puis un établissement urbain plus remuant, mais dans lequel j'ai pour l'instant eu de la chance). Quand tension il y a, elle suscite effectivement une certaine fatigue, mais dans ces cas-là, avoir quelques collègues sympa avec lesquels débriefer avant de quitter le lycée permet d'évacuer la tension.
Ce qui me fatigue le plus, c'est de devoir me lever tôt, de contrarier mon rythme. Je trouve également très fatigantes les journées où j'ai beaucoup de trous, dont je ressors bien plus fatiguée que d'une journée de 7h de cours. Je fais généralement la sieste le samedi après-midi, pour célébrer la fin de ma semaine. Mais c'est un moment que j'aime beaucoup, une vraie détente : je sors de cours, je fais les courses, je range, je mange, puis je comate devant la télé. Ce que je mesure aussi depuis que j'ai changé d'établissement, c'est à quel point le fait de diminuer mon temps de transport a joué sur la fatigue : j'ai plus d'énergie le soir à présent que je ne fais plus 80km pour rentrer...
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je reviens sur le port du masque puisqu'il en était question au début du fil. Le décret a changé, on n'est plus obligé de garder le masque pendant l'heure de cours à partir du moment où les élèves sont assis et où on ne circule pas trop dans la classe. Les élèves si ils sont assis à bonne distance les uns des autres ne sont pas non plus obligés de le garder.
C'est cette politique que nous appliquons dans mon établissement. J'enlève mon masque une fois que les élèves sont tous installés. Cela dit, ça n'empêche pas. J'ai repris avec des groupes de 12 à 15 élèves de seconde, j'ai donné 2 heures de cours, en rentrant j'ai fait une grosse sieste !
C'est cette politique que nous appliquons dans mon établissement. J'enlève mon masque une fois que les élèves sont tous installés. Cela dit, ça n'empêche pas. J'ai repris avec des groupes de 12 à 15 élèves de seconde, j'ai donné 2 heures de cours, en rentrant j'ai fait une grosse sieste !
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- gregforeverGrand sage
Tu as un texte de loi pour le prouver Ecusette? Parce que je me suis fait jeter par l'infirmière à qui j'ai demandé pour la visière; masque obligatoire! Et c'est tout!
- Pat BÉrudit
Même info chez nous, d'après notre cde c'est une directive tombée jeudi soir... (et ça fait rudement du bien de respirer profondément avant de projeter sa voix, et de pouvoir se faire entendre !)
- sookieGrand sage
Reprise ce matin. Pour deux heures trente (moins une demi-heure prise par les infirmières). Groupe de 4 élèves, gentils qui avaient envie de travailler. Avec une autre collègue. Et malgré ses super conditions, j'en suis sortie épuisée. J'ai l'impression que parler avec le masque épuise encore lus, je manque d'air, j'ai l'impression d'étouffer (masque chirurgical, jeudi j'essaie le masque en tissu qu'on nous a donné mais pas sûr que cela soit mieux°; Au début j'ai dit à ma collègue que j'allais rentré mon masque et que je resterais derrière le bureau, au bout de cinq minutes j'étais déjà près d'un élève pour l'aider, donc je l'ai gardé.
Et puis deux conseils en visio cet aprem dont celui dont je suis PP. Tout comme les classes virtuelles, les conseils en visio m'épuisent aussi, il faut être hyper concentrée.
Et puis je dors très mal.
Je me sens aussi fatiguée qu'en période normale.
Et puis deux conseils en visio cet aprem dont celui dont je suis PP. Tout comme les classes virtuelles, les conseils en visio m'épuisent aussi, il faut être hyper concentrée.
Et puis je dors très mal.
Je me sens aussi fatiguée qu'en période normale.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- poutouNiveau 10
Pour le masque qui n'est plus obligatoire si la distance d'un mètre est appliquée, voir le décret du 31 mai:
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041939818&categorieLien=id
Article 36. Point 6.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041939818&categorieLien=id
Article 36. Point 6.
- ElbertaHabitué du forum
Poupoutch a écrit: - J'assume parfaitement d'arriver en cours avec une préparation minimale et d'"improviser". Cela suppose une bonne connaissance des oeuvres que j'étudie, évidemment.
Je fais pareil et je me suis justement demandé si ça n'était pas la cause de mon épuisement. Plus de préparation et de "balisage" serait peut-être comme une sorte de béquille sur laquelle je m'appuierais. Il n'y aurait plus qu'à dérouler en quelque sorte.
Je ne suis pas sûre d'être très claire.
- lulucastagnetteEmpereur
Ici, on enlève le masque en classe (les élèves aussi). Je ne le mets que quand je passe dans les rangs pour distribuer quelque chose, et pour la circulation dans les couloirs.
- PoupoutchModérateur
Je pense que ça dépend vraiment des personnes. En ce qui me concerne, la préparation des cours c'est le moment où je peux facilement me noyer, passer un temps monstrueux à tout vérifier et à faire des recherches. Donc si j'économise sur cette partie là, je me fatigue moins.Elberta a écrit:Poupoutch a écrit: - J'assume parfaitement d'arriver en cours avec une préparation minimale et d'"improviser". Cela suppose une bonne connaissance des oeuvres que j'étudie, évidemment.
Je fais pareil et je me suis justement demandé si ça n'était pas la cause de mon épuisement. Plus de préparation et de "balisage" serait peut-être comme une sorte de béquille sur laquelle je m'appuierais. Il n'y aurait plus qu'à dérouler en quelque sorte.
Je ne suis pas sûre d'être très claire.
En revanche, quand je dis improvisation, j'ai quand même toujours un balisage : la plupart de mes préparations est en fait une liste de "temps" de cours : oral, activités de groupes, temps de cours "magistral", etc.
Après, l'aspect "représentation" est ce qui me plaît le plus dans le métier, donc ça ne m'épuise pas (sauf quand je suis inspectée )
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- zigmag17Guide spirituel
Elberta a écrit:Poupoutch a écrit: - J'assume parfaitement d'arriver en cours avec une préparation minimale et d'"improviser". Cela suppose une bonne connaissance des oeuvres que j'étudie, évidemment.
Je fais pareil et je me suis justement demandé si ça n'était pas la cause de mon épuisement. Plus de préparation et de "balisage" serait peut-être comme une sorte de béquille sur laquelle je m'appuierais. Il n'y aurait plus qu'à dérouler en quelque sorte.
Je ne suis pas sûre d'être très claire.
Si, c'est très clair
Le "balisage" on a connu ça dans nos années de formation, et il est vrai que c'est rassurant. L'inconvénient est que si cette trame est affinée à l'extrême - et à l'époque c'était outrancier-, elle ôte toute spontanéité au cours et surtout présuppose que l'on soit capable d'anticiper toutes les interventions des élèves en classe (ce qui est par nature impossible).
Si elle reste basique, elle permet en effet d'être plus tranquille et d'aborder le cours avec davantage de sérénité (et de souplesse).
Je garde près de moi le plus souvent une feuille sur laquelle je note les grandes étapes du déroulement du cours avec les phases de travail correspondantes (écrit/oral...). Le reste (minutage des activités etc) est devenu automatique avec le temps.
Pour répondre à la thématique du fil, je dirais que pour éviter l'épuisement au bout d'un certain temps dans l'EN -j'ai un certain nombre, voire un nombre certain, de lustres à mon actif: je compte en lustres, c'est plus éclairant! - il faut pratiquer l'art de la distanciation: ils veulent du distanciel? :diable: Ils vont en avoir!!
Ce qui signifie: du détachement si l'on peut, pas trop d'implication émotionnelle, jamais d'implication dans des projets dont on ne nous donne pas les tenants et aboutissants avant que l'on décide si l'on veut y participer ou non.
J'ai cessé d'être PP, j'ai arrêté la participation à des "actions" (Passerelle/ Décrochage...). Non pas par manque d'envie, j'adore pédagogiser sur le terrain et me sentir utile si je peux; mais parce qu'à chaque fois c'était chronophage et usant, pour zéro écoute et zéro reconnaissance de l'institution à l'arrivée.
Quand on ne nous en donne pas les moyens, il ne faut pas faire, c'est mon mantra maintenant.
Je ne dis pas que c'est mieux (je suis désabusée c'est évident) mais au bout d'un moment ...
- AsarteLilithBon génie
Question bête: par jour, combien de travail perso pour vous au moins ? Quel est vôtre / vos repère(s) pour vous dire que là, c'est pas assez ou trop ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Thalia de GMédiateur
Ce n'est pas vraiment le sujet, qui est plutôt la fatigue générée par l'investissement intellectuel, physique et émotionnel pendant les heures de cours.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
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- [résolu] Que faire quand on a fait une erreur dans un cours ?
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- Statut cours particulier quand travail à mi-temps
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