Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

VinZT a écrit:Pendant ce temps, sur Truiteur :

40000 profs « décrocheurs », c’est trop. La profession ne s’est pas portée à la pointe du déconfinement. Quel syndicat a appelé à un retour massif, volontariste, pour obliger le ministère à organiser l’accueil d’un maximum d’enfants ? Il n’y a pas scandale, mais défaillance, oui.

— Christophe Barbier (@C_Barbier) June 12, 2020

Barbier fait du Barbier, rien ne nouveau sous le soleil.
Il a ramassé pas mal de tartes sur les rézosocio, ça fait zizir. Ce mec n'a aucune crédibilité, c'est le même genre de gamellard qu'un Aphatie.

Thalia de G a écrit:

Tangleding a écrit:Oh quand même avant de prendre l'air :
Avant ça quand même, j'ai 4 classes en français, des 5e et une 4e.

- taux de retour des travaux : entre 30 et 50% maxi du début à la fin (et sur la fin là on tombe à 15%)
- taux de connexion aux classes virtuelles : entre 75% et 33% selon les classes, avec une baisse drastique ces dernières semaines (jusqu'à 15% en 4e, voire 0 à l'instant)
-taux de participation des élèves en classe virtuelle : entre 5% et 10%
-taux de réponse (même pour accuser réception) des parents à mes méls : aux environs de 2% à vue de nez.

Mais ça ne me viendrait pas à l'idée de parler de mauvaise volonté des élèves ou des parents. Ca montre que rien n'était prêt pour la continuité pédagogique, et que même avec beaucoup de bonne volonté, eh bien on ne fait pas de miracles. Surtout quand la bonne volonté de la base est sabordée par "l'amateurisme" (dont il faut être fier) du sommet.

Bien qu'hors de l'EN désormais, mais en en suivant les actus, cela rejoint une question que je me suis posée ces dernières semaines : faut-il envisager une formation pour les enseignants, vrais volontaires je tiens à le préciser, pour affronter une telle situation de crise ? J'avoue que pour ma part je me serais sentie dépassée et j'aurais balancé le pc par la fenêtre d'impuissance et de rage.
Le risque serait que les enseignants "s'étant emparés des outils" comme on dit, une conclusion aurait été que puisque tout  se passe à peu près bien en distanciel, nul besoin de revenir dans des salles de classe.
Je simplifie volontairement.

Je dirais surtout que vu la nullité crasse des outils institutionnels, les recteurs et inspecteurs auraient été bien inspirés de commencer par faire profil bas et de foutre la paix à ceux qui se démerdaient comme ils le pouvaient, plutôt que de menacer de sanctions ceux qui passaient par Discord, Zoom, Twitch, Whatsapp, et tutti quanti.

nad81 a écrit:Sans être parano je me dis qu'en tant que prof d'arts plastiques je côtoies 18 classes et plus de 500 élèves chaque semaine. Je suis sur 3 établissements à chaque bout de mon département (vis ma vie de TZR ^^). Mon mari bosse sur une ville où il y a eu des clusters, dans mon département il y a des clusters (pas étonnant vu que beaucoup pensent être au moins en phase 3 du déconfinement depuis début juin!).
Est ce prudent d'assouplir les mesures sanitaires dans mon cas...? Je suis un potentiel de cluster étendu à moi toute seule! Si je choppais cette saleté j'expose à moi seule plus de 500 élèves dans 3 communes + celle de mon mari (boulot où aussi il rencontre des clients). Et je ne suis pas un cas si isolé que ça, des profs sur 2 établissements et plus il y en a dans chaque établissement. En gros pour un cas comme moi il faudra faire à la clé 500 tests minimum (et encore j'oublie les voisins, les collègues de mon mari). À ce stade c'est raisonnable...?

Poser la question c'est y répondre. Tu as un bon potentiel de super-contaminateur .
Conserver des postes sur plus de 2 établissements dans le contexte sanitaire actuel, c'est jouer avec le feu... surtout si ce sont de gros établissements.

L'ineffable Pech en renfort de Barbier. Ca vaut son pesant de cacahouètes. Surtout quand elle explique que si des profs étaient en AM, ils seraient aussitôt remplacés...

Juste pour info, pour le service des payes, dans notre Rectorat, ils m'ont dit : on ne s'occupe que du fixe, les indemnités (participation transport) on règlera en juin ou juillet. Bref, les services du Rectorat ont aussi fonctionné en mode dégradé, et vu comme les remplacements sont mal assurés en temps normal, il faut être d'une sacrée mauvaise foi pour faire mine de croire que ça aurait été finger in the nose durant le confinement.

Franchement c'est vraiment une catastrophe cette campagne de dénigrement. La perte d'attractivité du métier va se creuser comme jamais, c'est vraiment un désastre. Ces journalistes sont vraiment irresponsables, le ministre en-dessous de tout en laissant dire. La profession va se démotiver encore plus profondément que suite à la réforme du collège, il ne faudra pas compter sur les profs dans ces conditions la prochaine fois, c'est vraiment du sabotage de service public en bonne et due forme. Je trouve ça complètement effrayant.

Tangleding a écrit:Franchement c'est vraiment une catastrophe cette campagne de dénigrement. La perte d'attractivité du métier va se creuser comme jamais, c'est vraiment un désastre. Ces journalistes sont vraiment irresponsables, le ministre en-dessous de tout en laissant dire. La profession va se démotiver encore plus profondément que suite à la réforme du collège, il ne faudra pas compter sur les profs dans ces conditions la prochaine fois, c'est vraiment du sabotage de service public en bonne et due forme. Je trouve ça complètement effrayant.

On prend les paris ?

S'il fallait régler sa conduite à chaque troll de Barbier, Praud, ou autre, nous serions tous en position foetale.
Ce sont les retours des élèves et des parents qui devraient préoccuper, et ils sont très majoritairement positifs comme jamais.

Tangleding a écrit:Franchement c'est vraiment une catastrophe cette campagne de dénigrement. La perte d'attractivité du métier va se creuser comme jamais, c'est vraiment un désastre. Ces journalistes sont vraiment irresponsables, le ministre en-dessous de tout en laissant dire. La profession va se démotiver encore plus profondément que suite à la réforme du collège, il ne faudra pas compter sur les profs dans ces conditions la prochaine fois, c'est vraiment du sabotage de service public en bonne et due forme. Je trouve ça complètement effrayant.

J'ai vu sur Truiteur des collègues remercier Najat Vallaud-Belkacem de ses propos récents sur Blanquer, et la remercier pour son travail quand elle était à la tête du ministère.

Ne pas prendre le miroir déformant de Néoprofs pour la réalité … hélas !

Selon les informations de France TV, environ 5% des professeurs auraient «décroché», soit 40 000 professeurs.

Philippe Vincent (SNPDEN UNSA, syndicat des chefs d'établissement) a écrit:
C’est une évaluation, car je ne pense pas que le ministère ait la capacité de chiffrer très précisément ce phénomène. Toutefois, cette estimation ne me semble pas très éloignée de la réalité. Je pense que ces situations étaient inévitables, et qu’on s’en est finalement plutôt bien sortis.

Du point de vue administratif, il existe toute une panoplie d’outils pour sanctionner ces comportements.

Lien vers l'article

Même si l'ensemble des réponses à l'interview se veulent prudentes, mine de rien on valide le concept de "prof décrocheur". Exactement comme notre cher ministre qui évoque lui aussi des sanctions pour ces mêmes "profs décrocheurs". Mais décrocheur de quoi, nom de D. ?
Nos établissements est, et sont toujours pour certains, fermés.
Nous ne sommes donc pas en mesure de remplir notre mission, qui est d'enseigner à des élèves dans lesdits établissements.
Quelle différence avec un employé placé en chômage partiel, payé à ne rien faire par l'Etat se substituant à son employeur ? Personne n'a, à ma connaissance, cherché des noises aux salariés du privé en chômage partiel : ce n'est pas leur faute, pas plus que la fermeture des établissements n'est pas la nôtre.

Que certains d'entre nous, complètement abandonnés par l'Etat, aient eu à cœur de maintenir avec leurs propres moyens et matériels un enseignement à distance, ce n'était en aucun cas une obligation. Quel tribunal administratif aurait l'outrecuidance de valider une sanction du MEN envers un professeur auquel il n'a été fourni strictement aucun moyen pour assurer des cours à distance ?

Je ne souhaite ni une seconde vague de covid, ni une autre pandémie, mais je vous garantis que si ça arrive, je refuserai purement et simplement tout travail sur autre chose que l'ordinateur fourni par l'Etat, connecté avec l'accès fourni par l'Etat. Si c'est pour être traité comme ça par son ministre, qui considère que ce que nous avons volontairement offert à nos élèves est un dû dont l'absence doit être sanctionné, une fois m'aura suffit.

Un article de Faïza Zerouala sur Médiapart, qui analyse ce prof bashing et donne largement la parole aux professeurs : https://www.mediapart.fr/journal/france/120620/les-enseignants-s-agacent-d-etre-accuses-de-deserter-leurs-classes?page_article=1

Classes trop exiguës, effectifs réduits, manque de personnels de nettoyage pour désinfecter les écoles, protocole sanitaire strict, inquiétudes des parents : les freins à la reprise de l’école sont multiples. Une partie de la presse se focalise sur les 5 % d’enseignants qui n’ont pas donné signe de vie ou presque pendant le confinement et après. Injuste, disent syndicats et professeurs.

La dernière petite musique à la mode agace les enseignants. Pendant le confinement, leur travail pour maintenir un lien avec leurs élèves a été salué par les parents et le ministre de l’éducation nationale. Mais aujourd’hui, changement de ton, le déconfinement venant, les mêmes sont accusés, pour une partie d’entre eux, d’avoir déserté leur poste. La polémique grossit à la faveur de quelques éditoriaux de journalistes en vue, de reportages télévisés et d’invectives sur les réseaux sociaux. Les enseignants seraient des tire-au-flanc qui se seraient évanouis dans la nature. Ils seraient aussi réfractaires à la reprise, d’où l’impossibilité pour des parents de remettre leurs enfants à l’école et de reprendre le chemin du travail alors que le pays se déconfine de plus en plus.

Thalia de G a écrit:
Bien qu'hors de l'EN désormais, mais en en suivant les actus, cela rejoint une question que je me suis posée ces dernières semaines : faut-il envisager une formation pour les enseignants, vrais volontaires je tiens à le préciser, pour affronter une telle situation de crise ? J'avoue que pour ma part je me serais sentie dépassée et j'aurais balancé le pc par la fenêtre d'impuissance et de rage.
Le risque serait que les enseignants "s'étant emparés des outils" comme on dit, une conclusion aurait été que puisque tout  se passe à peu près bien en distanciel, nul besoin de revenir dans des salles de classe.
Je simplifie volontairement.

Ben moi ça aurait été, je ne pense pas que ça ait été le manque de formation le problème dans mon cas mais
- j'aurais voulu un ordinateur qui fonctionne, parce que le mien, parfaitement fonctionnel pour travailler en temps normal voire pour regarder Youtube u quelques dévédés, je ne l'ai choisi ni pour la puissance de connexion ni pour celle de la carte graphique et je me rends bien compte qu'en ces temps de visio à outrance ça disjoncte aussi bien sur Via avec la chef (le pire) que sur le Cned avec les élèves que sur Zoom avec les copains, et en plus il commence à fatiguer sérieusement
- j'aurais voulu un micro (j'ai dû l'acheter, et mon casque bluetooth de bonne qualité acheté par hasard aux vacances de février fonctionne en continu ces temps-ci surtout que monsieur n'arrête pas de me l'emprunter)
- j'aurais voulu que tous mes élèves aient un PC et internet (certains se sont vu prêter une tablette par le collège... Vous m'expliquez à quoi ça sert une tablette pour faire son boulot en français ? Enfin ils pouvaient toujours le faire à la main et m'envoyer la photo mais visiblement même ça c'est pas pratique...)
- j'aurais voulu que l'ENT, la messagerie et tout le reste fonctionnent dès le début correctement, et pas au bout de trois semaines (mon rythme de travail 14h-minuit est en partie dû à ça, car pendant les premières semaines, même quand l'ENT a refonctionné, impossible d'accéder à la messagerie avant 17h...)

Bref une formation pour ceux qui veulent moi je veux bien mais je pense qu'il y a un tas d'autres problèmes, matériels surtout, avant de s'écrier qu'on est prêts la prochaine fois.

kroutu a écrit:

Tangleding a écrit:Franchement c'est vraiment une catastrophe cette campagne de dénigrement. La perte d'attractivité du métier va se creuser comme jamais, c'est vraiment un désastre. Ces journalistes sont vraiment irresponsables, le ministre en-dessous de tout en laissant dire. La profession va se démotiver encore plus profondément que suite à la réforme du collège, il ne faudra pas compter sur les profs dans ces conditions la prochaine fois, c'est vraiment du sabotage de service public en bonne et due forme. Je trouve ça complètement effrayant.

On prend les paris ?

Non, parce qu'on sait tous qu'on continuera, pour les élèves, malgré les crachats des salopards.

pogonophile a écrit:S'il fallait régler sa conduite à chaque troll de Barbier, Praud, ou autre, nous serions tous en position foetale.
Ce sont les retours des élèves et des parents qui devraient préoccuper, et ils sont très majoritairement positifs comme jamais.

Facile à dire, poulet, c'est pas toi qui les ramasse en ce moment, les crachats médiatiques.




En tout cas, Girard vient de coller une peignée, fort courtoisement, à Marie-Estelle Pech, pour son énième mensonge.

Le problème c'est qu'il y a aussi des jeunes pas encore profs qui pourraient être tentés de le devenir, ou de faire autre chose.

Franchement cette tempête de crottes sur le sujet et dans les circonstances actuelles, ça me semble assez répulsif pour quelqu'un qui se sentirait une vocation dans l'enseignement.

Pour moi c'est clair que la prochaine fois j'exige que l'établissement me fournisse le matériel. Trop de mépris. Et pourtant j'ai quelques années au compteur.


Il y a des années de cela, du temps où l'accompagnement éducatif existait, j'avais animé avec une collègue un atelier théâtre, avec un beau résultat. Globalement les heures avaient été payées. Mais la CdE m'avait pourri par ailleurs parce que syndicalement je l'enquiquinais et ça m'avait écoeuré. Depuis je n'ai plus jamais fait un truc en dehors de mes cours. D'ailleurs l'accompagnement éducatif a été mis en pièce peu après et la question a été réglée, car le bénévolat pour l'EN ne me tente pas trop.

Tout ça pour dire que la reconnaissance des élèves et des parents ne fait pas tout. A un certain niveau de mépris institutionnel ou social, la motivation est affectée.

D'autant que ça ne l'est déjà pas en temps normal...

Bien sûr que c'est facile de dire de s'en moquer, mais ça l'est moins que de rester dessus.
Vous n'avez pas attendu que le ministre vous tresse des lauriers pour assurer la continuité pédagogique, tout le monde s'en est rendu compte, la seule critique formulée a été sur les moments où les élèves et leurs parents ont frôlé la surcharge ; et là, tandis que de retour dans les établissements, on voit arriver des remerciements en pagaille (j'ai déposé une boîte de chocolats et deux bouteilles à la vie sco ce matin, on m'en offre plein j'en ai trop, et les profs en ont plein également), il faudrait se focaliser sur trois journaleux en mal de sensations médiatiques, alors que eux-mêmes se font contrer et tacler de toute part ?
On choisit ce à quoi on est attentif. Bien sûr que ces critiques sont injustes et basses - elles sont surtout malvenues, parce que bien sûr qu'il y a eu quelques fumistes, le problème n'est pas de le dire, mais de s'éterniser dessus - mais face aux louanges, quelle importance faut-il leur donner ?

Et en passant : ce n'est pas l'établissement qui est en mesure de fournir du matériel informatique pour les domiciles des enseignants, y a pas de budget local pour ça.

Je n'attends pas des louanges d'un ministre pour qui je n'ai sans doute aucune estime. Mais que la profession ne se fasse pas salir sans qu'il ne bouge un orteil. Ce n'est pas un ou deux éditorialistes, c'est la grande majorité des articles/sujet TV sur l'école cette semaine.

Sans compter que Blanquer a osé parler de volontariat des professeurs sur RTL, c'est proprement scandaleux. Il est censé être ministre de l'EN, donc censé être au courant des procédures qu'il a mises en place, et non véhiculer des fake-news qui ternissent l'image de la profession.

Oui ben c'est pas sa première ni sa dernière.
Que ça irrite, je le comprends tout à fait, mais y a pas de quoi se laisser démoraliser ni dire "puisque c'est ça, la prochaine fois eh ben ce sera sans moi."

Rendash a écrit:En tout cas, Girard vient de coller une peignée, fort courtoisement, à Marie-Estelle Pech, pour son énième mensonge.

Comme c'est désuet, j'adore. un lien ?

Voui M'sieur.
(Y'a tout un thread à dérouler).

Je le ferai une fois et pas deux, @MariestellPech, et ensuite nous n'aurons plus jamais aucun contact. Et je vais le faire en détails, comme ça vous ne serez pas venue pour rien. https://t.co/KhJcYqFHJ9

— Jean-Rémi GIRARD (@SuisEnRetard) June 12, 2020

pogonophile a écrit:Oui ben c'est pas sa première ni sa dernière.
Que ça irrite, je le comprends tout à fait, mais y a pas de quoi se laisser démoraliser ni dire "puisque c'est ça, la prochaine fois eh ben ce sera sans moi."

Le cas échéant, il appartiendra à chaque enseignant de se positionner.

J'ai déjà indiqué plus haut qu'en ce qui me concerne, si, il y a de quoi. Je ne jetterai pas la pierre à des collègues qui se positionnent différemment, et j'attendrai d'eux qu'ils respectent ma décision qui, sauf erreur de ma part, n'aura rien d'illégal.

Sans vouloir comparer deux situations incomparables, Christophe Castaner a mieux défendu ses policiers que JM Blanquer ses enseignants.

(merci de ne pas faire dériver ce constat hélas factuel en polémique sur les mérites ou manquements des uns ou des autres, le sujet n'étant absolument pas là).

C'est facile de dire de ne pas accorder d'importance à ces attaques.  Tout décrocheurs, trouillards, flemmards que nous soyons, nous sommes fatigués, sans doute plus nerveusement que physiquement  (c'est mon cas du moins) et ça m'atteint, ça m'atteint même vraiment.  C'est peut-être idiot et sûrement inutile, mais ça me lamine.

J'édite pour dire à quel point je suis contente de savoir qu'en élémentaire les profs sont toujorus remplacés.
J'hésite entre  

Mais sur quelle planète habite t-elle ?  
Je donnerais cher pour savoir si elle a (eu) des enfants et où ils sont (ont été) scolarisés...

Verdurette a écrit:Christophe Castaner a mieux [...] que JM Blanquer [...]

Ce pays est définitivement foutu  

pogonophile a écrit:Oui ben c'est pas sa première ni sa dernière.
Que ça irrite, je le comprends tout à fait, mais y a pas de quoi se laisser démoraliser ni dire "puisque c'est ça, la prochaine fois eh ben ce sera sans moi."

Ce sera pas sans moi, mais ce ne sera pas avec mon matériel, ça c'est sûr. L'EN aura intérêt à remuer ses fesses pour mettre à ma disposition de quoi bosser pour les élèves. Et j'espère bien je ne serai pas seul sur cette ligne (ne serait-ce que par jalousie, hin hin...).

Au bout d'un moment à l'hôpital on leur a fourni des masques. Ils ont commencé sans masques, mais ça n'a pas été comme cela durant 3 mois.

Je pense qu'on a tous été patients et constructifs, maintenant le MEN doit se remuer.

https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/11/est-il-vrai-que-40-des-professeurs-ne-sont-pas-revenus-apres-le-confinement_1790834

Le taux d’enseignants revenus pour donner cours dans les établissements a été donné par le ministère de l’Education nationale dans un communiqué le 5 juin. «A l’école primaire et au collège, ce sont entre 55% et 60% des professeurs qui étaient en présentiel cette semaine», peut-on lire.

Un état de fait qui est en partie la cause directe du protocole sanitaire prévu par l’Education nationale qui impose des règles strictes de distanciations sociales et empêche la réouverture d’un certain nombre de classes pour l’instant.
[…]
A cela s’ajoutent les enseignants en situation de vulnérabilité, ceux vivant avec une personne vulnérable ou encore ceux qui doivent garder leur enfant et restent en télétravail, comme nous l’expliquions dans une réponse précédente. Le Snuipp-FSU (syndicat majoritaire dans le primaire), qui a mené une étude interne, estime que le nombre de professeurs des écoles maintenus chez eux pour des raisons personnelles (santé, proche vulnérable) n’est que de 10%. Les autres restent donc en télétravail faute de réouverture.

Si l'actuel ministre avait dans l'idée de défendre le service public d'enseignement, cela se saurait — et depuis bien longtemps. La situation étant ce qu'elle est: reprise, mais sous condition de respect d'un protocole compliqué et qui ne permet pas d'accueillir tous les élèves, loin de là, il est à la fois exposé côté risque (d'où un principe de précaution et de respect du protocole) et exposé côté parents (comment leur expliquer qu'il n'y a pas assez de place pour tous les enfants?)…
Au lieu de dire la vérité: si on veut respecter le protocole, en particulier la distanciation entre les élèves, le nombre de mètres carrés disponibles en France n'y suffit pas et ni les mairies, ni les départements, ni les régions ne peuvent pourvoir le manque de surface en locaux (ce qui serait tout à fait compréhensible pour la population), il choisit de se taire et de “laisser dire”. C'est qu'il n'y a pas de petits profits: fragiliser le corps enseignants dans l'opinion publique, c'est renforcer sa faiblesse pour mieux continuer son entreprise de “réforme”. L'exigence d'enseignement à distance créant une situation inédite et propice à “remettre à l'ordre du jour les services”, les statuts, etc., pourquoi se priverait-il?
Quant aux journalistes…… Pourquoi aller imaginer que des gens mal instruits, dont tout le travail est d'exprimer des positions idéologiques sous prétexte “d'éclairer l'opinion publique” iraient se tirer une balle dans le pied en allant réellement voir ce qui se passe dans la réalité avant de rapporter les faits? Il y a belle lurette que le “journalisme d'investigation” est la dernière roue de la charrette médiatique!

Tangleding a écrit:

pogonophile a écrit:Oui ben c'est pas sa première ni sa dernière.
Que ça irrite, je le comprends tout à fait, mais y a pas de quoi se laisser démoraliser ni dire "puisque c'est ça, la prochaine fois eh ben ce sera sans moi."

Ce sera pas sans moi, mais ce ne sera pas avec mon matériel, ça c'est sûr. L'EN aura intérêt à remuer ses fesses pour mettre à ma disposition de quoi bosser pour les élèves. Et j'espère bien je ne serai pas seul sur cette ligne (ne serait-ce que par jalousie, hin hin...).

Au bout d'un moment à l'hôpital on leur a fourni des masques. Ils ont commencé sans masques, mais ça n'a pas été comme cela durant 3 mois.

Je pense qu'on a tous été patients et constructifs, maintenant le MEN doit se remuer.

Et pas seulement le matériel : la connexion qui va avec, id est une clef 4G dans certains endroits : par chez moi (zone rurale, plein de petits lieux-dits et hameaux), faire une classe virtuelle avec les élèves est impossible pour une raison toute simple : la bande passante insuffisante. Je peux avoir le son, mais si je veux l'image, impossible.
Et j'ai des collègues et des élèves pour qui c'est pire encore : même le son est problématique.

pogonophile a écrit:Oui ben c'est pas sa première ni sa dernière.
Que ça irrite, je le comprends tout à fait, mais y a pas de quoi se laisser démoraliser ni dire "puisque c'est ça, la prochaine fois eh ben ce sera sans moi."

C'est quand même problématique, non, d'avoir un supérieur hiérarchique qui se décharge de toute responsabilité sur ses subalternes... Que les enseignants ne soient même pas défendus par leur ministre n'est déjà pas normal ni rassurant pour l'avenir, mais qu'en plus il contribue plus ou moins au jeté de tomates pourries c'est plus qu'irritant c'est parfaitement scandaleux.
Comme dit plus haut, qu'a fait concrètement l'éducation nationale et notre ministre pendant tout le confinement pour nous aider ? En matériel, en connexion? Je cherche et je ne trouve pas...