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Verdurette
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(ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant - Page 7 Empty Re: (ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant

par Verdurette Ven 29 Mai 2020 - 19:47
Florine, je ne peux que saluer ton investissement, et je comprends ton écœurement et ta déception devant ce gâchis. Mais face à une mère aussi abusive, je ne vois pas ce que tu peux faire de plus. Que le CDE essaie, c'est bien, mais je suis pessimiste.  Quel dommage pour quelques mois (avant la majorité).

A sa place, je ferais un courrier au lycée pour expliquer la situation , éventuellement complété par un courrier de votre établissement, en disant qu'il espère revenir l'année prochaine. En souhaitant qu'il tienne encore cette année.

Mais que se passera t-il s'il n'obtient aucun autre voeu, vu sa stratégie ?
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par RaptorWill Ven 29 Mai 2020 - 19:54
Verdurette a écrit:Florine, je ne peux que saluer ton investissement, et je comprends ton écœurement et ta déception devant ce gâchis. Mais face à une mère aussi abusive, je ne vois pas ce que tu peux faire de plus. Que le CDE essaie, c'est bien, mais je suis pessimiste.  Quel dommage pour quelques mois (avant la majorité).

A sa place, je ferais un courrier au lycée pour expliquer la situation , éventuellement complété par un courrier de votre établissement, en disant qu'il espère revenir l'année prochaine. En souhaitant qu'il tienne encore cette année.


Mais que se passera t-il s'il n'obtient aucun autre voeu, vu sa stratégie ?

Quasi impossible dans la plupart des prépas et encore plus dans une prépa prestigieuse.

Il se peut aussi qu'à force d'insister elle se braque.
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(ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant - Page 7 Empty Re: (ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant

par zigmag17 Ven 29 Mai 2020 - 19:57
Bouboule a écrit:Florine, tu as déjà fait beaucoup.
Malheureusement, ceux qui nous serinent qu'il faut briser l'autocensure, la reproduction des élites, etc..., ne sont jamais là à notre place pour nous aider dans ces situations.
Cependant, il existe aussi des associations qui se sont créées au fil des ans pour aider les jeunes à s'émanciper du "carcan du territoire" :
http://www.desterritoiresauxgrandesecoles.org

(je n'ai pas retenu si l'élève était majeur, ça peut jouer aussi)

Le problème soulevé ici serait plutôt "aider les jeunes à s'émanciper du carcan des parents toxiques" . Si j'ai bien compris, l'éloignement géographique n'est qu'un prétexte fourni par la mère pour que son fils reste sous sa coupe (ce qu'elle ne formule pas de cette façon, évidemment) humhum
Dalva
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(ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant - Page 7 Empty Re: (ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant

par Dalva Ven 29 Mai 2020 - 20:07
Florine, je comprends à quel point ce doit être difficile pour toi et plus encore pour ce garçon. Voici donc deux remarques. La première pour faire passer la pilule et essayer de dédramatiser, la seconde au cas où il soit prêt à aller jusque là.

D'abord, non, ce n'est pas la «chronique d’une catastrophe annoncée». Il faut absolument que tu reprennes contact avec ton élève et que tu l'en persuades. Cette année de L1 ne sera pas celle qu'il espérait et sera même décevante, peut-être. Mais tu as confiance en lui, et il sera capable de raccrocher un autre cursus par son travail et on intelligence. Il y a toujours des passerelles. J'en ai tant d'exemples divers que je ne vais pas les développer. Il empruntera un autre chemin pour réaliser ce qu'il souhaite, ce sera peut-être un peu plus long que prévu, c'est tout.

Ensuite, et attention, ce n'est pas rien de le dire, c'est extrême, et on hésite même à le formuler... il existe toujours l'émancipation. En vingt ans, j'ai croisé deux élèves qui l'ont fait, l'un en fin de collège, l'autre en fin de première ou en terminale. (Je l'avais eu en sixième, celui-là, et il donne encore des nouvelles.)
Cela signifie lancer la procédure et accepter la prépa envers et contre sa mère en croisant les doigts pour que la procédure aboutisse à temps. Et ensuite, ça veut dire subvenir à ses propres besoins tout en étant étudiant, malgré les aides.

Cependant, s'il dit à sa mère qu'il engage cette procédure et qu'il partira d'une façon ou d'une autre, soit en prépa, soit à la fac, peut-être le choc sera-t-il suffisant pour qu'elle ouvre les yeux.

J'ai bien conscience du côté extrême de ce que je dis.
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User10247
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par User10247 Ven 29 Mai 2020 - 20:18
liliepingouin a écrit:Je suis bouleversée de te lire Florine, c'est terrible le sentiment d'impuissance que tu dois ressentir, et je n'ose imaginer l'état de ce gamin dont les rêves sont piétinés...
Je ne me souviens plus si cela a déjà été fait mais est-ce que l'assistant(e) social(e) du lycée est au courant de la situation? Il n'y aura pas de remède miracle mais cela peut valoir le coup de lui en toucher deux mots, ne serait-ce que pour qu'il/elle prenne contact avec le gamin (au cas où celui-ci n'irait pas très bien)
Est-ce qu'il y a un père ? Des oncles/tantes? Des grands-parents?
C'est tellement tellement triste...
Tu as fait ce qu'il y avait à faire. (ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant - Page 7 1547453357
On l'a prévenue par mail, mais nous n'avons toujours pas de nouvelles. Il faut dire qu'elle est débordée car jongle sur plusieurs établissement à la fois. Personnellement, je ne l'ai jamais vue et ne sais même pas à quoi elle ressemble...

On lui a demandé s'il avait des membres de sa famille pouvant convaincre sa mère : hormis sa grande soeur qui n'a aucune prise sur elle (et qui a essayé d'engager le dialogue malgré tout) personne ne semble disposé à plaider la cause de mon élève.

Merci pour ton message, en tout cas. Smile

Aliceinwonderland a écrit:Et le père ne peut pas intervenir? J'espère que si le proviseur la contacte également cela la fera réfléchir. C'est tellement triste.
Le père semble avoir disparu du tableau familial (on ne l'a jamais vu à aucune réunion depuis que l'élève est scolarisé au lycée, en revanche le BP, lui, est bien présent...) et pour le coup, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de déterrer des histoires de famille : je comprends qu'on envisage cette possibilité, mais pour le coup, en le contactant j'aurais vraiment l'impression de faire de l'ingérence.

Peut-être que la mère et l'enfant ne souhaitent pas le voir ressurgir dans leur vie ?


Bouboule a écrit:Florine, tu as déjà fait beaucoup.
Malheureusement, ceux qui nous serinent qu'il faut briser l'autocensure, la reproduction des élites, etc..., ne sont jamais là à notre place pour nous aider dans ces situations.
Cependant, il existe aussi des associations qui se sont créées au fil des ans pour aider les jeunes à s'émanciper du "carcan du territoire" :
http://www.desterritoiresauxgrandesecoles.org

(je n'ai pas retenu si l'élève était majeur, ça peut jouer aussi)
L'élève n'est pas majeur mais le réseau d'association semble intéressant, merci pour le lien !

Eh oui... je suis bien d'accord avec toi...


Verdurette a écrit:Florine, je ne peux que saluer ton investissement, et je comprends ton écœurement et ta déception devant ce gâchis. Mais face à une mère aussi abusive, je ne vois pas ce que tu peux faire de plus. Que le CDE essaie, c'est bien, mais je suis pessimiste.  Quel dommage pour quelques mois (avant la majorité).

A sa place, je ferais un courrier au lycée pour expliquer la situation , éventuellement complété par un courrier de votre établissement, en disant qu'il espère revenir l'année prochaine. En souhaitant qu'il tienne encore cette année.

Mais que se passera t-il s'il n'obtient aucun autre voeu, vu sa stratégie ?
L'alternative est louable mais malheureusement ça ne fonctionne pas comme cela, surtout dans les prépa prestigieuses. Ils croulent sous les dossiers chaque année et ne reprendront pas un élève qui a laissé passer sa chance pour faire autre chose (fût-ce contre sa volonté...), ils n'auront aucun mal à sélectionner un excellent dossier d'un candidat n'ayant pas fait d'année blanche (c'est surtout ça qui est rédhibitoire, je pense).

Il obtiendra forcément un voeu secours de licence qui ne l'intéresse pas : il ira donc à l'université, comme le souhaite sa mère. Il  a déjà reçu des propositions, d'ailleurs.

La proposition de Dalva sur les CPU me semble être la meilleure option, il va creuser ça..
pseudo-intello
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par pseudo-intello Ven 29 Mai 2020 - 21:16
Je suis désolée de vous lire.

Sincèrement, je pensais que tôt ou tard, Florine allait dire qu'après un coup de fil du pro, ou qu'à force de s'entendre répondre par tout le monde que la grosse prépa, c'était une chance énorme, ça allait se débloquer.

Dalva a sans doute raison : aller jusqu'au bout si et seulement si on s'en sent capable, et au bout du compte, au moment où ce sera définitivement perdu (ce vers quoi on s'achemine),  essayer de faire fortune bon cœur et prendre ce qu'il y a de meilleur à prendre avec le cursus qu'on reçoit. J'imagine qu'il y aura bien moyen de se procurer l'EDT des autres cours grâce aux étudiants des autres filières, soit pour assister à de cours d'autres matières, soit assister à quelques cours de deuxième année...

Pour le reste, on nage dans les peut-être. Peut-être qu’une demande d'émancipation ferait ouvrir les yeux à la dame, mais peut-être pas. Peut-être, tout simplement, qu'un entretien en présence d'un tiers, pendant lequel l'enfant peut vraiment vide on sac, est une bonne option... à en lire Florine, l'élève a la tête sur les épaules, donc il est probablement capable de savoir si remettre le père ou non dans la course est une bonne option ou, au contraire, la promesse d'une catastrophe.

La psychologue de comptoir qui sommeil en moi comme en tout le monde suppute que l’irrationalité de la mère et l'absence du père sont liées, mais bien malin qui devinera quel paramètre ets la cause et quel paramètre est la conséquence.

Si j'étais à la place de ton élève, je brûlerais probablement d'appuyer sur le bouton 'OK pour la prépa" et alea jacta est. Parfois, c'est une bonne solution et parfois non.

On spécule, on spécule, mais on ne sait rien, et on est frustrés de ne lire ni les âmes ni le futur.
En tout cas, je crois que la situation de ce jeune homme nous attendrit tous.
Dalva
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par Dalva Ven 29 Mai 2020 - 21:44
La psychologue de comptoir qui sommeil en moi comme en tout le monde suppute que l’irrationalité de la mère et l'absence du père sont liées,
C'est vrai que si en réalité, la peur irrationnelle de la mère est liée d'une façon ou d'une autre à ce père dont on ne sait rien, ce serait un peu bête d'aller mettre le garçon en situation délicate.

Pffiou.

L'enfer est pavé de bonnes intentions. On le sait. Le problème, c'est qu'on ne sait pas quels sont les pavés en cause.
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par PabloPE Ven 29 Mai 2020 - 23:08
Bon moi je vais détonner mais je comprends la mère. Enfin je ne la comprends pas elle mais comme j'ai pile l'âge pour avoir autour de moi des parents qui ont du imposer les mêmes choix qu'elles je comprends qu'on puisse s'y opposer. Je commence par quoi? Par ma cousine qui a du refuser que son fils accède à LA formation de sa vie parce que elle ne pouvait pas assumer financièrement? Du "gosse" qui pour ne pas imposer ce dilemme à ses parents commence la vie active avec un crédit qui lui amputera tout son budget ces cinq prochaines années (en vain d'ailleurs puisqu'il a "échoué")? De celle qui doit consoler sa fille interne en pleurs tous les soirs? De celui qui a à l'inverse appris que ça se passait tellement bien pour son fils qu'il était viré dudit internat avant la fin de l'année? De celui qui s'inquiète pour son fils pourtant dans une "petite prépa de province" Razz qu'il voit tous les soirs perdre sa bonne humeur peu à peu?
Qu'elle ait raison ou tort finalement le problème n'est pas là. Le fait est que concrètement ce choix qui s'impose à elle deviendra son problème à elle si cela ne se passe pas de manière idéale. Que le prof lui ne gérera jamais tout ce qu'il implique concrètement. Même si on sait que sur le papier ce choix est le meilleur pour lui.
On fait notre job, on s'implique et on fait au mieux mais il faut aussi considérer que on n'est responsables de nos élèves que pour 10 mois de leur vie.

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me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
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par pseudo-intello Ven 29 Mai 2020 - 23:22
Le truc, c'est que quand tu fais le mauvais choix pour toi, c'est une chose.
Quand tu fais le mauvais choix contraint et forcé, c'en est une autre.
Quand ce choix altère ta vie professionnelle et ton niveau de vie, à vie, il y a de quoi broyer à jamais une relation familiale, et là, la mère verra que ne plus voir son fils fâché, c'est autrement pire que d'être séparée de lui en période scolaire car il est en internat loin.

Je ne sais pas si tu as lu tout le fil. D’autres néos ont tapé des messages comme le tien dans les premières page,s ce que je comprends. Florine a répondu à chaque fois de manière aussi précise qu'elle le pouvait d'un point de vue éthique (le garçon moqué par les autres en plein voyage scolaire parce que sa mère le ahrcèle au téléphone, appelé le prisonnier), et au bout d'un moment, soit on considère que la moitié du forum est mythomane, soit on part du principe que Florine sait ce qu'elle dit quand elle pense que ce n'et pas un problème d'argent (surtout que 300 euros et quelque nourri, logé, avec machines à laver à disposition et CDI ouvert jusqu'à pas d'heures qui permet de ne pas acheter trop de livres, financièrement, ça ne se refuse pas).

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par PabloPE Sam 30 Mai 2020 - 0:13
pseudo-intello a écrit:Le truc, c'est que quand tu fais le mauvais choix pour toi, c'est une chose.
Quand tu fais le mauvais choix contraint et forcé, c'en est une autre.
Quand ce choix altère ta vie professionnelle et ton niveau de vie, à vie, il y a de quoi broyer à jamais une relation familiale, et là, la mère verra que ne plus voir son fils fâché, c'est autrement pire que d'être séparée de lui en période scolaire car il est en internat loin.

Je ne sais pas si tu as lu tout le fil. D’autres néos ont tapé des messages comme le tien dans les premières page,s ce que je comprends. Florine a répondu à chaque fois de manière aussi précise qu'elle le pouvait d'un point de vue éthique (le garçon moqué par les autres en plein voyage scolaire parce que sa mère le ahrcèle au téléphone, appelé le prisonnier), et au bout d'un moment, soit on considère que la moitié du forum est mythomane, soit on part du principe que Florine sait ce qu'elle dit quand elle pense que ce n'et pas un problème d'argent (surtout que 300 euros et quelque nourri, logé, avec machines à laver à disposition et CDI ouvert jusqu'à pas d'heures qui permet de ne pas acheter trop de livres, financièrement, ça ne se refuse pas).
Oui j'ai lu et cela ne change pas un mot de ce que j'ai tapé. Mais je te remercie. Et oui j'ai aussi lu que certains ont tapé des messages comme le mien (enfin ils l'ont fait avec plus de brio Very Happy ) mais je ne savais pas que cela m'interdisait de fait de m'exprimer mea culpa. Je n'ai jamais considéré que la moitié du forum était mythomane.... Je ne comprends pas du tout d'ailleurs ce que tu veux dire par là. Parce que en fait par principe sur ce type de post en fait PERSONNE pas même Florine ne peut dire quelles sont les réelles motivations de la mère. Je ne sais même pas si la mère le pourrait.
Te lire dire que 350€ ça ne se refuse pas est d'autant plus énorme (1/4 du SMIC) désolée mais dire d'une famille dont on ne sait rien que ce n'est pas un problème d'argent ça me fait un peu halluciner. Ta phrase résume tout d'ailleurs "Florine sait ce qu'elle dit quand elle pense que ce n'et pas un problème d'argent". Je suis instit donc les gamins me parlent de tout et de n'importe quoi vraiment tout le temps mais jamais d'argent, enfin jamais des problèmes d'argent de leurs parents parce que pour la plupart soit ils les taisent soit leurs parents les taisent. Même le niveau de vie apparent ne peut être considéré comme autre chose qu'un niveau de vie apparent donc bon.
Quant à la première partie de ton message je pense qu'ici on pourra lire beaucoup de témoignages d'anciens élèves plutôt bosseurs, pour certains franchement brillants qui interpréteront cette situation avec leur propre expérience y compris dans leur opposition avec les choix de leurs parents. Moi j'ai l'expérience inverse : mes parents soixante-huitards m'ont toujours suivie dans mes choix quitte à se priver de bouffe et quitte à me laisser me planter avec plus ou moins de prestige. En tant que mère en revanche je ne sais pas si j'aurais fait le même choix qu'eux.
Et je refuse de condamner celui d'une illustre inconnue alors que objectivement à sa place je serais incapable de dire que accepter cette prépa était le bon choix. En tant que prof je dirais certainement à mes élèves de foncer mais je ne suis pas sûre que je dirais la même chose à mon fils.
Parce que franchement je ne suis pas sûre que la prépa lui corresponde même si scolairement il s'en sort plutôt bien et que ses profs me diraient certainement qu'il est fait pour.


Dernière édition par PabloPE le Sam 30 Mai 2020 - 0:31, édité 1 fois

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par User10247 Sam 30 Mai 2020 - 0:26
Dalva a écrit:Florine, je comprends à quel point ce doit être difficile pour toi et plus encore pour ce garçon. Voici donc deux remarques. La première pour faire passer la pilule et essayer de dédramatiser, la seconde au cas où il soit prêt à aller jusque là.

D'abord, non, ce n'est pas la «chronique d’une catastrophe annoncée». Il faut absolument que tu reprennes contact avec ton élève et que tu l'en persuades. Cette année de L1 ne sera pas celle qu'il espérait et sera même décevante, peut-être. Mais tu as confiance en lui, et il sera capable de raccrocher un autre cursus par son travail et on intelligence. Il y a toujours des passerelles. J'en ai tant d'exemples divers que je ne vais pas les développer. Il empruntera un autre chemin pour réaliser ce qu'il souhaite, ce sera peut-être un peu plus long que prévu, c'est tout.

Ensuite, et attention, ce n'est pas rien de le dire, c'est extrême, et on hésite même à le formuler... il existe toujours l'émancipation. En vingt ans, j'ai croisé deux élèves qui l'ont fait, l'un en fin de collège, l'autre en fin de première ou en terminale. (Je l'avais eu en sixième, celui-là, et il donne encore des nouvelles.)
Cela signifie lancer la procédure et accepter la prépa envers et contre sa mère en croisant les doigts pour que la procédure aboutisse à temps. Et ensuite, ça veut dire subvenir à ses propres besoins tout en étant étudiant, malgré les aides.

Cependant, s'il dit à sa mère qu'il engage cette procédure et qu'il partira d'une façon ou d'une autre, soit en prépa, soit à la fac, peut-être le choc sera-t-il suffisant pour qu'elle ouvre les yeux.

J'ai bien conscience du côté extrême de ce que je dis.

Tu as raison. S'il se retrouve dans un cursus qu'il n'a pas désiré, il ne faut pas se laisser abattre : s'il est réellement motivé, il parviendra à ses fins. Peut-être pas de la manière dont il l'aurait souhaité, mais d'une autre manière avec du travail et de la détermination.

Pour l'émancipation, le co-PP lui en a touché deux mots (à mots couverts, il a laissé entrevoir cette possibilité sans la lui indiquer explicitement). Même si on espère ne pas en arriver là, malgré tout.
L'expérience m'indique que ça arrivera un jour ou l'autre, c'est inéluctable. Des profils similaires à la mère, j'en n'ai que trop croisés dans ma vie professionnelle et personnelle et ça finit toujours plus ou moins de la même manière : séparation familiale, rancoeur, frustration... Bref, cette décision n'augure rien de bon pour la pérennité de leur relation (déjà bien fragile, de ce que j'ai compris...)


pseudo-intello a écrit:Je suis désolée de vous lire.

Sincèrement, je pensais que tôt ou tard, Florine allait dire qu'après un coup de fil du pro, ou qu'à force de s'entendre répondre par tout le monde que la grosse prépa, c'était une chance énorme, ça allait se débloquer.

Dalva a sans doute raison : aller jusqu'au bout si et seulement si on s'en sent capable, et au bout du compte, au moment où ce sera définitivement perdu (ce vers quoi on s'achemine),  essayer de faire fortune bon cœur et prendre ce qu'il y a de meilleur à prendre avec le cursus qu'on reçoit. J'imagine qu'il y aura bien moyen de se procurer l'EDT des autres cours grâce aux étudiants des autres filières, soit pour assister à de cours d'autres matières, soit assister à quelques cours de deuxième année...

Pour le reste, on nage dans les peut-être. Peut-être qu’une demande d'émancipation ferait ouvrir les yeux à la dame, mais peut-être pas. Peut-être, tout simplement, qu'un entretien en présence d'un tiers, pendant lequel l'enfant peut vraiment vide on sac, est une bonne option... à en lire Florine, l'élève a la tête sur les épaules, donc il est probablement capable de savoir si remettre le père ou non dans la course est une bonne option ou, au contraire, la promesse d'une catastrophe.

La psychologue de comptoir qui sommeil en moi comme en tout le monde suppute que l’irrationalité de la mère et l'absence du père sont liées, mais bien malin qui devinera quel paramètre ets la cause et quel paramètre est la conséquence.

Si j'étais à la place de ton élève, je brûlerais probablement d'appuyer sur le bouton 'OK pour la prépa" et alea jacta est. Parfois, c'est une bonne solution et parfois non.

On spécule, on spécule, mais on ne sait rien, et on est frustrés de ne lire ni les âmes ni le futur.
En tout cas, je crois que la situation de ce jeune homme nous attendrit tous.

J'abonde dans ton sens : on raisonne sur du sable. Mais tant qu'on n'a pas tout tenté, on ne peut pas savoir. J'espère simplement que le refus n'est pas définitif et qu'elle s'accordera malgré tout le temps de la réflexion pour reconsidérer sa position à la lumière des arguments que nous avons avancés.

Bon il faut dire que l'air du temps ne joue pas en sa faveur : la période du covid-19 rend impossible toute demande de conciliation, limite notre marge de manoeuvre et exacerbe considérablement les passions

L'idée d'une maladresse sur parcoursup m'a déjà traversé l'esprit, après tout une erreur est si vite arrivée...



PabloPE a écrit:Bon moi je vais détonner mais je comprends la mère. Enfin je ne la comprends pas elle mais comme j'ai pile l'âge pour avoir autour de moi des parents qui ont du imposer les mêmes choix qu'elles je comprends qu'on puisse s'y opposer. Je commence par quoi? Par ma cousine qui a du refuser que son fils accède à LA formation de sa vie parce que elle ne pouvait pas assumer financièrement? Du "gosse" qui pour ne pas imposer ce dilemme à ses parents commence la vie active avec un crédit qui lui amputera tout son budget ces cinq prochaines années (en vain d'ailleurs puisqu'il a "échoué")? De celle qui doit consoler sa fille interne en pleurs tous les soirs? De celui qui a à l'inverse appris que ça se passait tellement bien pour son fils qu'il était viré dudit internat avant la fin de l'année? De celui qui s'inquiète pour son fils pourtant dans une "petite prépa de province"  Razz  qu'il voit tous les soirs perdre sa bonne humeur peu à peu?  
Qu'elle ait raison ou tort finalement le problème n'est pas là. Le fait est que concrètement ce choix qui s'impose à elle deviendra son problème à elle si cela ne se passe pas de manière idéale. Que le prof lui ne gérera jamais tout ce qu'il implique concrètement. Même si on sait que sur le papier ce choix est le meilleur pour lui.
On fait notre job, on s'implique et on fait au mieux mais il faut aussi considérer que on n'est responsables de nos élèves que pour 10 mois de leur vie.

J’entends bien. L’ennui, c’est que nous ne sommes absolument pas dans ce cas de figure. Tu mentionnes des parents qui avaient des raisons valables -à tout le moins légitimes- d’imposer leur décision, avec des arguments, des explications.

Ici, la mère n’est pas dans l’optique de justifier quoi que ce soit à son fils : pas d’arguments, pas de discussions, simplement un refus de principe. Dès qu’on essaie de faire appel à sa raison, elle se braque et quitte le rationnel pour se réfugier dans l’émotionnel : on ne peut pas avoir de débats -arguments contre arguments- mais simplement un échange émotif.

C’est extrêmement violent de piétiner ainsi les perspectives d’avenir de son fils sans même fournir le moindre début d’explications.
Vous imaginez le terrible sentiment d’injustice qui doit être le sien à l’heure actuelle ? De voir ses amis vivre leur vie, se construire, agir en adulte, alors que lui en est encore réduit à l’infantilisation.  Et tout ça, sans même savoir pourquoi. 

Qu’elle ait raison ou tort n’est peut-être pas le problème. Par contre, qu’elle s’arroge du droit d’imposer ses décisions prises en dépit de tout bon sens, et ce, sans même expliquer quoi que ce soit à la personne qui devra en payer les conséquences, ce n’est ni plus ni moins que de la maltraitance.
Personnellement, je ne la comprends pas et je ne comprends pas qu’on puisse excuser ou cautionner un tel comportement.


Dernière édition par Florine98 le Sam 30 Mai 2020 - 0:43, édité 1 fois
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par User10247 Sam 30 Mai 2020 - 0:41
PabloPE a écrit:
pseudo-intello a écrit:Le truc, c'est que quand tu fais le mauvais choix pour toi, c'est une chose.
Quand tu fais le mauvais choix contraint et forcé, c'en est une autre.
Quand ce choix altère ta vie professionnelle et ton niveau de vie, à vie, il y a de quoi broyer à jamais une relation familiale, et là, la mère verra que ne plus voir son fils fâché, c'est autrement pire que d'être séparée de lui en période scolaire car il est en internat loin.

Je ne sais pas si tu as lu tout le fil. D’autres néos ont tapé des messages comme le tien dans les premières page,s ce que je comprends. Florine a répondu à chaque fois de manière aussi précise qu'elle le pouvait d'un point de vue éthique (le garçon moqué par les autres en plein voyage scolaire parce que sa mère le ahrcèle au téléphone, appelé le prisonnier), et au bout d'un moment, soit on considère que la moitié du forum est mythomane, soit on part du principe que Florine sait ce qu'elle dit quand elle pense que ce n'et pas un problème d'argent (surtout que 300 euros et quelque nourri, logé, avec machines à laver à disposition et CDI ouvert jusqu'à pas d'heures qui permet de ne pas acheter trop de livres, financièrement, ça ne se refuse pas).
Oui j'ai lu et cela ne change pas un mot de ce que j'ai tapé. Mais je te remercie. Et oui j'ai aussi lu que certains ont tapé des messages comme le mien (enfin ils l'ont fait avec plus de brio Very Happy ) mais je ne savais pas que cela m'interdisait de fait de m'exprimer mea culpa. Je n'ai jamais considéré que la moitié du forum était mythomane.... Je ne comprends pas du tout d'ailleurs ce que tu veux dire par là. Parce que en fait par principe sur ce type de post en fait PERSONNE pas même Florine ne peut dire quelles sont les réelles motivations de la mère. Je ne sais même pas si la mère le pourrait.
Te lire dire que 350€ ça ne se refuse pas est d'autant plus énorme (1/4 du SMIC) désolée mais dire d'une famille dont on ne sait rien que ce n'est pas un problème d'argent ça me fait un peu halluciner. Ta phrase résume tout d'ailleurs "Florine sait ce qu'elle dit quand elle pense que ce n'et pas un problème d'argent". Je suis instit donc les gamins me parlent de tout et de n'importe quoi vraiment tout le temps mais jamais d'argent, enfin jamais des problèmes d'argent de leurs parents parce que pour la plupart soit ils les taisent soit leurs parents les taisent. Même le niveau de vie apparent ne peut être considéré comme autre chose qu'un niveau de vie apparent donc bon.
Quant à la première partie de ton message je pense qu'ici on pourra lire beaucoup de témoignages d'anciens élèves plutôt bosseurs, pour certains franchement brillants qui interpréteront cette situation avec leur propre expérience y compris dans leur opposition avec les choix de leurs parents. Moi j'ai l'expérience inverse : mes parents soixante-huitards m'ont toujours suivie dans mes choix quitte à se priver de bouffe et quitte à me laisser me planter avec plus ou moins de prestige. En temps que mère en revanche je ne sais pas si j'aurais fait le même choix qu'eux.
Et je refuse de condamner celui d'une illustre inconnue alors que objectivement à sa place je serais incapable de dire que accepter cette prépa était le bon choix. En tant que prof je dirais certainement à mes élèves de foncer mais je ne suis pas sûre que je dirais la même chose à mon fils.
Parce que franchement je ne suis pas sûre que la prépa lui corresponde même si scolairement il s'en sort plutôt bien et que ses profs me diraient certainement qu'il est fait pour.
En fait, comme toujours, je suis souvent assez surprise de ce genre de réactions. Dès qu'un sujet similaire est abordé, certaines personnes auront tôt fait de venir argumenter à coup de situations personnelles et d'anecdotes qui n'ont rien de comparable avec la situation qui nous préoccupe.
Au début, c'était un brin agaçant mais compréhensible : sans avoir parlé avec la mère, difficile de savoir de quoi il en retourne alors les remarques telles que celles que tu as écrites plus haut étaient loisibles, dans le sens où le doute était encore permis et qu'on pouvait tout imaginer (y compris d'hypothétiques problèmes financiers ou médicaux).

Mais après avoir parlé avec la mère, la donne a changé. Le doute n'est plus permis.

On sait de quoi il est question : du petit confort personnel de la mère qui refuse de voir son fils grandir. Ben, oui, il n'allait pas avoir 14 ans éternellement, le petit chou, hein.
Bien-sûr, je le formule de manière caricaturale. Mais au cours de cette conversation, que j'ai jugée absurde, il n'a presque jamais été question de son fils mais bien de sa mère, qui ramenait tout à elle en permanence. C'était insupportable. Dès les premières minutes, on savait d'emblée qu'on allait rien en tirer.


Dernière édition par Florine98 le Sam 30 Mai 2020 - 1:42, édité 1 fois
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par pseudo-intello Sam 30 Mai 2020 - 0:42
Florine98 a écrit:

J'abonde dans ton sens : on raisonne sur du sable. Mais tant qu'on n'a pas tout tenté, on ne peut pas savoir. J'espère simplement que le refus n'est pas définitif et qu'elle s'accordera malgré tout le temps de la réflexion pour reconsidérer sa position à la lumière des arguments que nous avons avancés.

Bon il faut dire que l'air du temps ne joue pas en sa faveur : la période du covid-19 rend impossible toute demande de conciliation, limite notre marge de manoeuvre et exacerbe considérablement les passions

L'idée d'une maladresse sur parcoursup m'a déjà traversé l'esprit, après tout une erreur est si vite arrivée...

L'espoir dans ton message précédent venait de l'expression de la mère qui "serine à tout va", quelque chose comme ça, qu'il est hors de question qu'elle laisse son loulou filer à Paris en prépa. Si un nombre suffisant de gens ouvre les yeux ronds en disant qu'une chance comme ça, ça ne se refuse pas, peut-être qu'il va finir par se passer quelque chose dans sa tête.

Attention, c'est le choix de la mère que je déplore, et je n'ai pas très envie d'enfoncer la personne en elle-même, aprce que je ne la connais pas, et allez savoir si son attitude n'est pas le contre-coup d'une épreuve antérieure d'abandon (le papa ou autre chose), ou que-sais-je qui font que sa réaction a peut-être d'autres origines que l'égoïsme pur et dur.

Pour les finances, tu connais apparemment bien l'élève, qui est d'ailleurs parti en voyage scolaire, donc je pense qu'on sait tous ici qu'on finit par connaître nos élèves, en tout cas certains, et que si tu es affirmative, c’est que tu as de raisons. Donc je te crois.
D'autant que du prix de l'internat, il faut retrancher le fait qu'il y a une partie du budget qui revient, car le môme étant nourri à Paris, le budget courses de la maison s'allège... en plus, j'imagine que quand on décroche Saint-Louis, on 'na pas trop trop de problème à contracter un prêt études, hein. Je ne le souhaite pas aux étudiants qui peuvent s'en passer, mais un salaire d'ingé, c'est pas mes 1270 euros de premier échelon il y a près de 15 ans... rembourser, c'est plus simple.


On croise les doigts pour que le pro puisse faire bouger les choses, et pour que la prochaine phase du déconfinement puisse permettre les conciliations jusqu'ici impossibles.

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par Cleroli Sam 30 Mai 2020 - 1:04
Florine98 a écrit:
L'expérience m'indique que ça arrivera un jour ou l'autre, c'est inéluctable. Des profils similaires à la mère, j'en n'ai que trop croisés dans ma vie professionnelle et personnelle et ça finit toujours plus ou moins de la même manière : séparation familiale, rancoeur, frustration... Bref, cette décision n'augure rien de bon pour la pérennité de leur relation (déjà bien fragile, de ce que j'ai compris...)
Et bien, quel jugement bien catégorique professeur
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par User10247 Sam 30 Mai 2020 - 1:41
Oh, pas besoin d'être devin. Une enfance, une adolescence et une adulescence faites de privation et de frustration ne présagent que très rarement des relations familiales solides. Mais ce n'est pas le sujet, de toute façon. Wink
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par User10247 Sam 30 Mai 2020 - 2:46
pseudo-intello a écrit:
Florine98 a écrit:

J'abonde dans ton sens : on raisonne sur du sable. Mais tant qu'on n'a pas tout tenté, on ne peut pas savoir. J'espère simplement que le refus n'est pas définitif et qu'elle s'accordera malgré tout le temps de la réflexion pour reconsidérer sa position à la lumière des arguments que nous avons avancés.

Bon il faut dire que l'air du temps ne joue pas en sa faveur : la période du covid-19 rend impossible toute demande de conciliation, limite notre marge de manoeuvre et exacerbe considérablement les passions

L'idée d'une maladresse sur parcoursup m'a déjà traversé l'esprit, après tout une erreur est si vite arrivée...

L'espoir dans ton message précédent venait de l'expression de la mère qui "serine à tout va", quelque chose comme ça, qu'il est hors de question qu'elle laisse son loulou filer à Paris en prépa. Si un nombre suffisant de gens ouvre les yeux ronds en disant qu'une chance comme ça, ça ne se refuse pas, peut-être qu'il va finir par se passer quelque chose dans sa tête.

Attention, c'est le choix de la mère que je déplore, et je n'ai pas très envie d'enfoncer la personne en elle-même, aprce que je ne la connais pas, et allez savoir si son attitude n'est pas le contre-coup d'une épreuve antérieure d'abandon (le papa ou autre chose), ou que-sais-je qui font que sa réaction a peut-être d'autres origines que l'égoïsme pur et dur.

Pour les finances, tu connais apparemment bien l'élève, qui est d'ailleurs parti en voyage scolaire, donc je pense qu'on sait tous ici qu'on finit par connaître nos élèves, en tout cas certains, et que si tu es affirmative, c’est que tu as de raisons. Donc je te crois.
D'autant que du prix de l'internat, il faut retrancher le fait qu'il y a une partie du budget qui revient, car le môme étant nourri à Paris, le budget courses de la maison s'allège... en plus, j'imagine que quand on décroche Saint-Louis, on 'na pas trop trop de problème à contracter un prêt études, hein. Je ne le souhaite pas aux étudiants qui peuvent s'en passer, mais un salaire d'ingé, c'est pas mes 1270 euros de premier échelon il y a près de 15 ans... rembourser, c'est plus simple.


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Oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Mon message précédent laissait entrevoir un désaccord, mais ce n'est pas le cas. Smile
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par lene75 Sam 30 Mai 2020 - 9:48
Cleroli a écrit:Et bien, quel jugement bien catégorique professeur

C'est la raison pour laquelle ce fil me met très mal à l'aise depuis le début.

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par maikreeeesse Sam 30 Mai 2020 - 9:48
Plus je te lis et plus je te trouve trop catégorique dans tes propos et sûre de toi. Tu t attribues un rôle qui n'est plus le tien. Tu conseilles tu proposes tu orientes et c'est ton rôle de professeur, mais c'est lui enfin sa famille qui choisit et décide. Tu peux le déplorer mais c'est un fait. Prédire que son avenir sera sombre, sans plus aucun lien avec sa mère, qu il sera détruit c'est excessif (et très français pour le coup). Bien sûr qu une prepa prestigieuse est beaucoup mieux qu une obscure fac, mais dire que tout est fini à 17 ans parce qu on y est pas entré, pour moi, c'est excessif. Je n'arrive pas à déterminer dans ce que tu décris son implication et sa détermination. Si elle est réelle (comme elle peut l'être à son âge) je ne le trouve pas trop actif. Il va être majeur ! S il a d'autres raisons comme préserver le lien et la santé de sa mère, eh bien il a raison la maintenant. Tu t'imagines  être en internat avec une mère qui pète les plombs ou qui fait du chantage au suicide ou que sais-je ?
Bref pour moi tu ne peux agir ni à sa place ni à celle de sa mère.
RaptorWill
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par RaptorWill Sam 30 Mai 2020 - 9:54
Malheureusement, à force de faire rentrer dans la tête que nous sommes des co-parents certains ont fini par y croire (je trouve qu'envisager de faire une "erreur" de manip est la preuve absolue), mais on ne sera jamais des co-parents, on est enseignant notre boulot est de transmettre des connaissances et un peu de savoir-vivre (mais malheureusement de plus en plus de savoir-vivre).

Mais notre boulot s'arrête là, on est pas la famille ou des flics.
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par Dorine Sam 30 Mai 2020 - 10:08
pseudo-intello a écrit:
Florine98 a écrit:

J'abonde dans ton sens : on raisonne sur du sable. Mais tant qu'on n'a pas tout tenté, on ne peut pas savoir. J'espère simplement que le refus n'est pas définitif et qu'elle s'accordera malgré tout le temps de la réflexion pour reconsidérer sa position à la lumière des arguments que nous avons avancés.

Bon il faut dire que l'air du temps ne joue pas en sa faveur : la période du covid-19 rend impossible toute demande de conciliation, limite notre marge de manoeuvre et exacerbe considérablement les passions

L'idée d'une maladresse sur parcoursup m'a déjà traversé l'esprit, après tout une erreur est si vite arrivée...

L'espoir dans ton message précédent venait de l'expression de la mère qui "serine à tout va", quelque chose comme ça, qu'il est hors de question qu'elle laisse son loulou filer à Paris en prépa. Si un nombre suffisant de gens ouvre les yeux ronds en disant qu'une chance comme ça, ça ne se refuse pas, peut-être qu'il va finir par se passer quelque chose dans sa tête.

Attention, c'est le choix de la mère que je déplore, et je n'ai pas très envie d'enfoncer la personne en elle-même, aprce que je ne la connais pas, et allez savoir si son attitude n'est pas le contre-coup d'une épreuve antérieure d'abandon (le papa ou autre chose), ou que-sais-je qui font que sa réaction a peut-être d'autres origines que l'égoïsme pur et dur.

Pour les finances, tu connais apparemment bien l'élève, qui est d'ailleurs parti en voyage scolaire, donc je pense qu'on sait tous ici qu'on finit par connaître nos élèves, en tout cas certains, et que si tu es affirmative, c’est que tu as de raisons. Donc je te crois.
D'autant que du prix de l'internat, il faut retrancher le fait qu'il y a une partie du budget qui revient, car le môme étant nourri à Paris, le budget courses de la maison s'allège... en plus, j'imagine que quand on décroche Saint-Louis, on 'na pas trop trop de problème à contracter un prêt études, hein. Je ne le souhaite pas aux étudiants qui peuvent s'en passer, mais un salaire d'ingé, c'est pas mes 1270 euros de premier échelon il y a près de 15 ans... rembourser, c'est plus simple.


On croise les doigts pour que le pro puisse faire bouger les choses, et pour que la prochaine phase du déconfinement puisse permettre les conciliations jusqu'ici impossibles.
Attention : ma nièce étudiante à Sc.po Paris a obtenu facilement un prêt étudiant à un taux très intéressant mais elle était en dernière année et surtout, elle avait un garant (une caution solidaire). Pour l'élève en question, s'il n'a pas le soutien de sa famille, ça risque d'être difficile d'obtenir un prêt bancaire, surtout en première année.
Sinon, je confirme certaines écoles rassurent les banques : pour ma nièce, premier salaire à 3000 euros : je ne les touche pas encore après plus de 20 ans de métier...
liliepingouin
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par liliepingouin Sam 30 Mai 2020 - 10:22
Florine n'a jamais écrit que l'avenir de cet enfant serait sombre mais au contraire que sa détermination lui permettrait de s'en sortir, même s'il devait aller en L1. 
De plus elle n'a jamais voulu imposer la prépa à un élève hésitant : la prépa a été depuis le début la décision de l'élève. 
Enfin c'est l'élève lui-même qui a demandé à ses professeurs et au CDE d'intervenir pour soutenir son choix.
Si la mère avait de bonnes raisons de s'obstiner à refus, ce serait la moindre des choses qu'elle le justifie à son fils presque majeur non, plutôt que de lui dire "non tu n'iras pas point".
J'ai l'impression que beaucoup de parents se projettent dans cette histoire, mais cette situation est très particulière : c'est l'histoire d'un jeune homme qui appelle à l'aide pour qu'on respecte son choix, pas celle d'un prof qui s'immisce dans une décision familiale.
Il est évident que Florine aimerait mieux passer son temps à autre chose qu'à avoir cette famille au téléphone sans pouvoir entamer une conversation rationnelle, et qu'elle a plus besoin de soutien dans cette épreuve que de jugements.

Mais je pense depuis des années que si on n'a pas vu de très près à quel point une famille peut être dysfonctionnelle et étouffante, on n'arrive pas à l'imaginer. Certains parents, consciemment ou inconsciemment, ne veulent pas le bonheur de leur enfant.

Il faut bien se rendre compte de ce que ce jeune homme est en train de vivre : il a beaucoup travaillé pour se faire un bon dossier: la récompense est là, il est pris, il VEUT y aller. Et on lui dit non, sans explication. Son beau dossier ne sert à rien. Et c'est sa propre mère qui lui oppose une fin de non-recevoir, sans qu'il puisse discuter. C'est très violent à vivre.
Alors oui on n'est que prof, notre boulot est d'enseigner et c'est tout, je veux bien, mais face à la détresse d'un ado on peut aussi humainement essayer de lui venir en aide, sans se demander à quel paragraphe du code de l'éducation ça correspond.


Dernière édition par liliepingouin le Sam 30 Mai 2020 - 10:37, édité 2 fois

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par Bouboule Sam 30 Mai 2020 - 10:31
Une part du travail de PP, c'est de construire avec l'élève son projet d'orientation et certains semblent s'étonner que Florine donne l'impression de maîtriser son sujet.
Flûte alors, un professeur qui est compétent et s'investit !

Evidemment qu'il y a toujours possibilité de choses cachées, intra-familiales (une volonté que le "petit" ne retrouve pas son père ?), qu'un élève non pris à l'internat proche, non boursier soit quand même dans la mouise, etc...
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par lene75 Sam 30 Mai 2020 - 11:15
Le rôle du PP est d'apporter des éléments objectifs pour éclairer le choix des familles, pas de choisir à leur place ni d'imposer sa vision personnelle des choses à partir d'éléments inévitablement lacunaires, ni de faire des analyses psychologiques, encore moins de s'immiscer dans la vie privée des gens ou de prédire l'avenir.

Toutes choses égales par ailleurs, le choix de la prépa est le meilleur scolairement parlant, à condition que l'élève ait le profil, les épaules et un projet qui corresponde. Ça semble - et seulement « semble » - être le cas de cet élève. C'est tout ce qu'on peut dire.

Quant à savoir s'il a choisi sans subir d'influence, plus on lit Florine et plus on peut en douter. Ce n'est donc plus trop un argument. Même si de toute manière il est illusoire de croire qu'un choix sans influence pourrait exister.

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par zigmag17 Sam 30 Mai 2020 - 11:38
maikreeeesse a écrit:Plus je te lis et plus je te trouve trop catégorique dans tes propos et sûre de toi. Tu t attribues un rôle qui n'est plus le tien. Tu conseilles tu proposes tu orientes et c'est ton rôle de professeur, mais c'est lui enfin sa famille qui choisit et décide. Tu peux le déplorer mais c'est un fait. Prédire que son avenir sera sombre, sans plus aucun lien avec sa mère, qu il sera détruit c'est excessif (et très français pour le coup). Bien sûr qu une prepa prestigieuse est beaucoup mieux qu une obscure fac, mais dire que tout est fini à 17 ans parce qu on y est pas entré, pour moi, c'est excessif. Je n'arrive pas à déterminer dans ce que tu décris son implication et sa détermination. Si elle est réelle (comme elle peut l'être à son âge) je ne le trouve pas trop actif. Il va être majeur ! S il a d'autres raisons comme préserver le lien et la santé de sa mère, eh bien il a raison la maintenant. Tu t'imagines  être en internat avec une mère qui pète les plombs ou qui fait du chantage au suicide ou que sais-je ?
Bref pour moi tu ne peux agir ni à sa place ni à celle de sa mère.

Tout le problème est posé là: pour quelle raison une mère "pèterait les plombs "ou "ferait du chantage au suicide " parce que son fils serait en internat, dans une filière et un lieu qu' ELLE n'a pas choisis??? Je trouve ce postulat complètement démentiel. On est déjà dans le dysfonctionnement total là.
Ce que rapporte Florine d'après ce que j'en lis depuis le début ne doit pas être analysé à travers le prisme d'une famille saine, dans laquelle chaque membre peut exprimer son point de vue voire aller jusqu'au désaccord ou à la dispute sans que cela remette en question les liens et les sentiments. Non il apparaît qu'ici c'est le dysfonctionnement qui règne avec de bons vieux ingrédients éprouvés pour faire fonctionner la recette du "c'est pour ton bien": culpabilisation, chantage affectif, pression psychologique... Toutes choses qui marquent quelqu'un à vie, et qui fait que ce qui semble naturel à certains (l'amour inconditionnel, la compréhension mutuelle, le respect de la personnalité...) demandent à d'autres toute une vie de travail parce que cela n'a pas été ni appris ni intégré ni montré.
Il est tout de même incroyable de penser que l'on puisse laisser se produire un tel gâchis sans réagir lorsque l'on est enseignant, avec toutes les précautions d'usage bien entendu, mais Florine les a prises, elle en a assez parlé.
Sans être devin, il n'est pas difficile de prévoir ce qui pourrait arriver. Et dans l'histoire si du malheur doit advenir ce ne sera pas du côté de la mère j'en suis persuadée (ce genre de personne ne se remet jamais en question). Hélas. Bien sûr  on ne peut que souhaiter que les différentes parties trouvent un accord sans dommage collatéral, honnêtement ça m'étonnerait fort.
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par User10247 Sam 30 Mai 2020 - 12:18
liliepingouin a écrit:Florine n'a jamais écrit que l'avenir de cet enfant serait sombre mais au contraire que sa détermination lui permettrait de s'en sortir, même s'il devait aller en L1. 
De plus elle n'a jamais voulu imposer la prépa à un élève hésitant : la prépa a été depuis le début la décision de l'élève. 
Enfin c'est l'élève lui-même qui a demandé à ses professeurs et au CDE d'intervenir pour soutenir son choix.
Si la mère avait de bonnes raisons de s'obstiner à refus, ce serait la moindre des choses qu'elle le justifie à son fils presque majeur non, plutôt que de lui dire "non tu n'iras pas point".
J'ai l'impression que beaucoup de parents se projettent dans cette histoire, mais cette situation est très particulière : c'est l'histoire d'un jeune homme qui appelle à l'aide pour qu'on respecte son choix, pas celle d'un prof qui s'immisce dans une décision familiale.
Il est évident que Florine aimerait mieux passer son temps à autre chose qu'à avoir cette famille au téléphone sans pouvoir entamer une conversation rationnelle, et qu'elle a plus besoin de soutien dans cette épreuve que de jugements.

Mais je pense depuis des années que si on n'a pas vu de très près à quel point une famille peut être dysfonctionnelle et étouffante, on n'arrive pas à l'imaginer. Certains parents, consciemment ou inconsciemment, ne veulent pas le bonheur de leur enfant.

Il faut bien se rendre compte de ce que ce jeune homme est en train de vivre : il a beaucoup travaillé pour se faire un bon dossier: la récompense est là, il est pris, il VEUT y aller. Et on lui dit non, sans explication. Son beau dossier ne sert à rien. Et c'est sa propre mère qui lui oppose une fin de non-recevoir, sans qu'il puisse discuter. C'est très violent à vivre.
Alors oui on n'est que prof, notre boulot est d'enseigner et c'est tout, je veux bien, mais face à la détresse d'un ado on peut aussi humainement essayer de lui venir en aide, sans se demander à quel paragraphe du code de l'éducation ça correspond.
Merci liliepingouin, c'est exactement ce que je souhaitais faire passer comme message. Tu l'écris bien mieux que moi.

lene75 a écrit:Le rôle du PP est d'apporter des éléments objectifs pour éclairer le choix des familles, pas de choisir à leur place ni d'imposer sa vision personnelle des choses à partir d'éléments inévitablement lacunaires, ni de faire des analyses psychologiques, encore moins de s'immiscer dans la vie privée des gens ou de prédire l'avenir.

Toutes choses égales par ailleurs, le choix de la prépa est le meilleur scolairement parlant, à condition que l'élève ait le profil, les épaules et un projet qui corresponde. Ça semble - et seulement « semble » - être le cas de cet élève. C'est tout ce qu'on peut dire.

Quant à savoir s'il a choisi sans subir d'influence, plus on lit Florine et plus on peut en douter. Ce n'est donc plus trop un argument. Même si de toute manière il est illusoire de croire qu'un choix sans influence pourrait exister.

Désolée Lene75 mais plus je te lis, moins je comprends ce que tu souhaites exprimer ni même où tu veux en venir.

Il y’a visiblement une mésinterprétation de mes propos. Je n’ai jamais imposé ma vision personnelle des choses ni même choisi à la place de qui que ce soit (où as-tu lu une telle chose ??)
Par ailleurs, il me semblait avoir écrit -à au moins 3 reprises- que je n’avais nullement la prétention de m’immiscer dans la vie privée de cette famille. Pourquoi ne pas tenir compte des remarques qui te sont faites (je t’avais déjà personnellement répondu sur ces derniers points le lundi 25 mai en page 5 de ce fil) ?

Je cite au cas où :   
Florine98 a écrit: Merci pour ton témoignage, Lene75.

Je réagis juste au paragraphe que je viens de citer. En le lisant, je me rends compte que je n'étais peut-être pas assez claire dans mes messages.

Nous, en tant qu'enseignants (et plus particulièrement moi, en tant que PP), avons juste rempli notre devoir d'information qui consistait à lui présenter toutes les possibilités qui s'offraient à lui. Rien de plus, rien de moins. Nous n'avons fait ni bourrage de crâne, ni prosélytisme.


Je ne peux concevoir que, bien qu'ayant vu ma réponse à ta citation, tu puisses encore tenir un tel discours qui est à rebours de tout ce que j'ai déjà expliqué jusqu'à présent.


Quant aux « analyses psychologiques », je les ai écrites sur ce forum à titre tout à fait personnel et non en ma qualité de PP. Peut-être est-ce nécessaire de le souligner, mais j’interviens ici sur mon temps libre et non dans l’exercice de mes fonctions : tout ce que je peux écrire ici n’engage à rien sur ce que je fais avec mes familles en tant que professeur référent.

Parce-que j’apprécie moyennement que tu remettes en cause publiquement mon professionnalisme en insinuant que je m’adonne à ce genre de pratiques. Si j'ai dressé le portrait de cette famille, c'est pour que tout le monde puisse voir de quoi il en retourne, pas pour le plaisir de verser dans la psychologie de comptoir…

Zigmag17 a raison : la plupart des désaccords sur ce fil proviennent du fait que vous analysiez cette situation sous l'angle d'une famille "normale", alors que précisément, nous ne sommes pas dans ce cadre-là.


Dernière édition par Florine98 le Sam 30 Mai 2020 - 14:24, édité 1 fois
Cisil
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(ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant - Page 7 Empty Re: (ParcourSup) Convaincre les parents d'un élève de laisser étudier leur enfant

par Cisil Sam 30 Mai 2020 - 12:26
Juste un message de soutien : je ne suis pas au lycée, mes enfants ne sont plus lycéens depuis longtemps, mais je pense que tu as fait tout ce qui était possible, tu as donné les infos, argumenté auprès de la famille, relancé, contacté ceux qui pouvaient soutenir le choix d'orientation, bref, tu as fait ton boulot de PP avec professionnalisme.
A l'impossible nul n'est tenu. J'espère que tu nous donneras des nouvelles (et qu'elles seront bonnes !).

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