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- DorineHabitué du forum
Je ne suis pas du tout spécialiste et d'ailleurs je me rends compte que je me pose de plus en plus de questions. J'aimais beaucoup la grammaire mais plus le temps passe et plus je me sens larguée.*Ombre* a écrit:J'ai une question sur la rencontre des pronoms et des adjectifs déterminatifs.
"Tous deux partageons un amour entier, attentionné et sincère..."
"deux" est une pronom numéral.
"tous" est un adjectif indéfini.
Me trompé-je ?
Je suis d'accord avec toi. "Tous" est bien un adjectif indéfini .
Mais si on dit "nous deux" ?
"nous" ne peut-être qu'un pronom.
Du coup, je comprends "deux" comme un adjectif numéral qui précise la quantité de "nous".
De même si on dit "nous tous".
Je partage encore une fois ton analyse.
Et dans "tout cela", "cela" est évidemment pronom, la quantité étant précisée par l'adjectif "tout".
Une collègue demande si on pourrait accepter "tout" comme pronom dans "tout cela". Cela me paraîtrait bizarre, deux pronoms adossés pour désigner une seule et même chose (en dehors du décumulatif) mais comme elle demande, je transmets.
"Tout" est bien un adjectif indéfini suivi d'un pronom. C'est la présence de "cela" qui l'empêche d'être un pronom indéfini.
Pourriez-vous valider ou invalider ces analyses (et dans ce cas expliquer, svp) ? Merci.
- *Ombre*Grand sage
Merci à vous tous (adjectif indéfini...).
Vous confirmez ce que je pensais.
Je transmets à ma collègue.
Vous confirmez ce que je pensais.
Je transmets à ma collègue.
- NLM76Grand Maître
Quelqu'un peut-il m'expliquer les phrases suivantes, et en particulier ce qui est en gras ? "D’emblée, une mise au point terminologique s’impose : les termes « lexique » et « vocabulaire » sont employés concurremment dans l’usage commun. Il faut pourtant les distinguer : le lexique est composé de tous les mots des différents domaines de l’expérience humaine, représentés en langue. Il est défini, en linguistique, comme l’ensemble indéterminé des éléments signifiants stables d’une langue, considéré abstraitement comme une des composantes formant le code de cette langue. Quant au vocabulaire, il est la réalisation effective du lexique, ce dernier renvoyant à la somme des vocabulaires utilisés."
C'est issu d'un rapport de jury de CAPES.
C'est issu d'un rapport de jury de CAPES.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- *Ombre*Grand sage
Ce que je comprends, c'est que le lexique est ici défini comme l'ensemble des mots d'une langue, et le vocabulaire comme la partie de ce lexique effectivement utilisée par un individu.
- Theriakos96Habitué du forum
*Ombre* a écrit:Ce que je comprends, c'est que le lexique est ici défini comme l'ensemble des mots d'une langue, et le vocabulaire comme la partie de ce lexique effectivement utilisée par un individu.
Je comprends comme toi, mais ce bout de phrase me rend perplexe : comme l’ensemble indéterminé des éléments signifiants stables d’une langue. Pourquoi indéterminé ? Il devrait être virtuellement possible rassembler tous les mots d'une langue, bien que pratiquement presque infaisable, d'un point de vue strictement théorique cet ensemble est défini et clos, à un moment T de l'état d'une langue, bien sûr.
Concernant le vocabulaire comme actualisation, je pense plutôt qu'il s'agit d'un ensemble linguistique partagé par une communauté, autrement dit, comme la partie du lexique effectivement utilisée par l'ensemble des locuteurs d'une langue, plutôt que par un individu. Je me trompe peut-être.
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- *Ombre*Grand sage
Je me suis posé la même question que toi, pour "indéterminé".
Je ne suis pas sûre qu'on puisse parler du vocabulaire d'une communauté, tant les écarts entre individus sont importants. Il me semble que, dans notre métier, auquel prépare le CAPES, un des enjeux est justement de parvenir à enrichir le vocabulaire de chaque élève, c'est-à-dire l'ensemble de mots qu'il va effectivement mobiliser à l'écrit et à l'oral. Est-ce que je surinterprète en fonction de mes propres préoccupations de professeur ?
Je ne suis pas sûre qu'on puisse parler du vocabulaire d'une communauté, tant les écarts entre individus sont importants. Il me semble que, dans notre métier, auquel prépare le CAPES, un des enjeux est justement de parvenir à enrichir le vocabulaire de chaque élève, c'est-à-dire l'ensemble de mots qu'il va effectivement mobiliser à l'écrit et à l'oral. Est-ce que je surinterprète en fonction de mes propres préoccupations de professeur ?
- SacapusHabitué du forum
Ce paragraphe me rappelle plutôt autre chose : En définissant le lexique comme "l'ensemble indéterminé des éléments signifiants stables d'une langue", j'ai l'impression qu'on définit le lexique comme tout ce qui signifie quelque chose pour quiconque comprend une langue. Comme "dubitable" (dont on peut douter), "évacuage" (action d'évacuer), "prioritifier" (faire une priorité) "prédisable" (qui peut être prédit).
Et le vocabulaire désignerait, parmi le lexique, les mots attestés par leur emploi courant ou reconnu, ce qui en fait des mots "qui existent" (Au contraire de ceux que je viens de citer).
Et le vocabulaire désignerait, parmi le lexique, les mots attestés par leur emploi courant ou reconnu, ce qui en fait des mots "qui existent" (Au contraire de ceux que je viens de citer).
- Theriakos96Habitué du forum
*Ombre* a écrit:Je me suis posé la même question que toi, pour "indéterminé".
Je ne suis pas sûre qu'on puisse parler du vocabulaire d'une communauté, tant les écarts entre individus sont importants. Il me semble que, dans notre métier, auquel prépare le CAPES, un des enjeux est justement de parvenir à enrichir le vocabulaire de chaque élève, c'est-à-dire l'ensemble de mots qu'il va effectivement mobiliser à l'écrit et à l'oral. Est-ce que je surinterprète en fonction de mes propres préoccupations de professeur ?
Je suis tout à fait d'accord et je suspends mon jugement : à une première lecture le passage me paraissait éminemment théorique, mais tu as bien rappelé qu'il s'agit d'un concours de recrutement et que donc les rapports peuvent être 'fléchés', si c'est le cas tu as tout à fait raison.
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- NLM76Grand Maître
C'est ce que je crois deviner. Mais comment passe-t-on de "la réalisation effective du lexique" à " la partie de ce lexique effectivement utilisée par un individu" ?*Ombre* a écrit:Ce que je comprends, c'est que le lexique est ici défini comme l'ensemble des mots d'une langue, et le vocabulaire comme la partie de ce lexique effectivement utilisée par un individu.
- Est-ce de la grammaire ?:
- Et quelle différence faites-vous entre histoire, récit et narration ? Je La différence entre "histoire" et "récit", je vois à peu près. Mais entre "récit" et "narration" ?
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- Theriakos96Habitué du forum
Sacapus a écrit:Ce paragraphe me rappelle plutôt autre chose : En définissant le lexique comme "l'ensemble indéterminé des éléments signifiants stables d'une langue", j'ai l'impression qu'on définit le lexique comme tout ce qui signifie quelque chose pour quiconque comprend une langue. Comme "dubitable" (dont on peut douter), "évacuage" (action d'évacuer), "prioritifier" (faire une priorité) "prédisable" (qui peut être prédit).
Et le vocabulaire désignerait, parmi le lexique, les mots attestés par leur emploi courant ou reconnu, ce qui en fait des mots "qui existent" (Au contraire de ceux que je viens de citer).
J'ai pensé comme toi, que le lexique consiste en l'ensemble des mots 'possibles' passés, présents et futurs, mais ceci m'a éloigné de cette possibilité : le lexique est composé de tous les mots des différents domaines de l’expérience humaine, représentés en langue, notamment la partie en gras.
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- NLM76Grand Maître
Je ne crois pas que ce soit si compliqué. En fait, ce doit être un reflet de l'opposition entre "langue" et "discours". C'est une façon de dire — pour le moins maladroite, à mon avis — qu'il y a d'une part le lexique d'une langue, et d'autre part le vocabulaire d'un discours.
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- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- PoméeNiveau 9
Bonjour à tous,
J'ai une question au sujet de l'interrogative indirecte.
Dans la phrase suivante :
"(et qui nous répond si c'est le dernier de ses frères,puisque les Démons, les Sibylles, et nous, avons ignoré celui-ci jusqu'à cette heure ?)" (Montaigne, "Des Coches"), la proposition "si c'est le dernier de ses frères, puisque les Démons, les Sibylles, et nous, avons ignoré celui-ci jusqu'à cette heure" est-elle une subordonnée interrogative indirecte, ce qui s'expliquerait par le fait que le verbe introducteur "répondre" est ici à l'intérieur d'une question directe et a donc un sens interrogatif ?
Merci beaucoup !
J'ai une question au sujet de l'interrogative indirecte.
Dans la phrase suivante :
"(et qui nous répond si c'est le dernier de ses frères,puisque les Démons, les Sibylles, et nous, avons ignoré celui-ci jusqu'à cette heure ?)" (Montaigne, "Des Coches"), la proposition "si c'est le dernier de ses frères, puisque les Démons, les Sibylles, et nous, avons ignoré celui-ci jusqu'à cette heure" est-elle une subordonnée interrogative indirecte, ce qui s'expliquerait par le fait que le verbe introducteur "répondre" est ici à l'intérieur d'une question directe et a donc un sens interrogatif ?
Merci beaucoup !
- *Ombre*Grand sage
Oui, Pomée, je le comprends bien ainsi :
Est-ce bien le dernier de ses frères ? Qui nous en répond ?
Est-ce bien le dernier de ses frères ? Qui nous en répond ?
- DhatturaHabitué du forum
@NLM76
Pour répondre à ta question "Est-ce de la grammaire?", je dirais que ce n'en est pas :sourit: ... Et, pour moi, la différence entre histoire, récit et narration pourrait s'expliquer rapidement ainsi (mais je me trompe peut-être?)
*Histoire: ce qui est raconté (le contenu)
*Récit: acte de raconter (le contenant, le texte)
*Narration: forme du récit (la forme et l'articulation du récit)
Pour répondre à ta question "Est-ce de la grammaire?", je dirais que ce n'en est pas :sourit: ... Et, pour moi, la différence entre histoire, récit et narration pourrait s'expliquer rapidement ainsi (mais je me trompe peut-être?)
*Histoire: ce qui est raconté (le contenu)
*Récit: acte de raconter (le contenant, le texte)
*Narration: forme du récit (la forme et l'articulation du récit)
- oiseau bleuNiveau 1
Bonjour,
Pouvez-vous m'apporter votre éclairage SVP ? Comment analysez-vous ce vers "L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre." ? Litote, hyperbole, double négation équivalente d'une affirmation, négation totale, partielle ?
Pouvez-vous m'apporter votre éclairage SVP ? Comment analysez-vous ce vers "L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre." ? Litote, hyperbole, double négation équivalente d'une affirmation, négation totale, partielle ?
- TournesolÉrudit
Bonjour !
J'ai prévu un devoir pour mes 4ème qui contient un exercice dans lequel il faut proposer un exemple d'usage transitif du verbe "descendre".
Un exemple qui serait, comme je m'y attends - mais trop tard, d'où mes doutes - :
"J'ai descendu l'escalier."
"l'escalier" est COD ou complément essentiel de lieu ?...
Merci !
-------
https://www.neoprofs.org/viewtopic.php?t=133440
J'ai prévu un devoir pour mes 4ème qui contient un exercice dans lequel il faut proposer un exemple d'usage transitif du verbe "descendre".
Un exemple qui serait, comme je m'y attends - mais trop tard, d'où mes doutes - :
"J'ai descendu l'escalier."
"l'escalier" est COD ou complément essentiel de lieu ?...
Merci !
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https://www.neoprofs.org/viewtopic.php?t=133440
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J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari.
(G. Perros)
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. (Gandhi)
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