Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

ycombe a écrit:

ee a écrit:Il faut bien-sûr attendre de savoir qui sera "rouge" ou "vert", et connaître le détail du protocole sanitaire proposé. Mais enfin, il parait évident qu'on s'oriente vers une reprise à mi-temps pour les élèves du CP à la 5e, pas de reprise (ou une reprise symbolique de quelques jours en juin) pour les élèves de la 4e à la terminale.

La reprise à mi-temps pour les élèves n'est pas si évidente. S'il y a la moitié des élèves et 100% des enseignants, on doit pourvoir garder ces élèves sur un EDT à peu-près complet en nombre d'heures, sous réserve de la disponibilité des salles (qui aussi dépend de la possibilité de les nettoyer).

De même s'il y a 25% des élèves et 50% des enseignants. Environ.

Je serais chef d'établissement, je ne me risquerais pas à mettre en hypothèse que tous "mes" profs sans exception seront là...même si c'est ponctuellement valable.

On peu approuver - une partie - du message initial de Brighelli sans approuver l'évolution de son parcours politique ni les exagérations extrêmes actuelles qui sont les siennes. Fin du HS.

eleonore69 a écrit:

ee a écrit:

ycombe a écrit:

ee a écrit:Il faut bien-sûr attendre de savoir qui sera "rouge" ou "vert", et connaître le détail du protocole sanitaire proposé. Mais enfin, il parait évident qu'on s'oriente vers une reprise à mi-temps pour les élèves du CP à la 5e, pas de reprise (ou une reprise symbolique de quelques jours en juin) pour les élèves de la 4e à la terminale.

La reprise à mi-temps pour les élèves n'est pas si évidente. S'il y a la moitié des élèves et 100% des enseignants, on doit pourvoir garder ces élèves sur un EDT à peu-près complet en nombre d'heures, sous réserve de la disponibilité des salles (qui aussi dépend de la possibilité de les nettoyer).

De même s'il y a 25% des élèves et 50% des enseignants. Environ.

Vraiment pas matheuse, mais je ne comprends pas, Yves?

Au moins au collège, quand un prof est absent (et non remplacé, la plupart du temps), l'EDT n'est pas modifié. Les élèves perdent simplement quelques heures de cours dans une matière. Là, il y aura bien sûr des profs absents, donc peut-être des réaménagements d'EDT aux marges (pourquoi faire venir une classe à 8h le matin si un changement facile peut la faire commencer à 9h et éviter 1h de perm'?), mais ça ne change pas le principe du mi-temps élève (une semaine/deux) pour temps plein prof (EDT habituel, mais demi classes).

Quant à la disponibilité des salles et à leur nettoyage périodique, ça fait justement partie des choses qu'il vaut mieux ajuster dès maintenant à effectifs scolaires réduits. Parce que si les salles doivent être nettoyées en grand, mettons, 3 fois/jour, va falloir que les départements mobilisent du personnel! Et trouver des locaux de stockage des produits désinfectants. Et…

Oui, il faudrait penser un peu aux agents, vous imaginez la surcharge de travail  !

Ben oui, j'imagine, et ce même si on nettoie nous-mêmes nos poignées de porte, dessus de bureau et claviers d'ordi (tiens, d'ailleurs, à noter dans le pense-bête des chefs : des boites de lingettes nettoyantes jetables dans toutes les salles). Et j'imagine aussi le casse tête des régies de transports, bus scolaires etc. D'où ma conviction que reprendre 1 mois à effectifs incomplets, c'est essentiel pour lister dans la vraie vie tout ce qu'il faudra mettre en place pour préparer la rentrée de septembre! Voire : pour permettre des recrutements et redéploiements (agents départementaux, surveillants….)

Un article en ligne de l'hebdomadaire Politis avec la parole donnée à Sud Education, au Snes-FSU, au SNPDEN, à des enseignants, CPE et chef d'établissement :

Chloé Dubois (collectif Focus), "Blanquer ou la précipitation nationale", Politis, mis en ligne le 29/04/2020
Décrété par l’Élysée pour le 11 mai, le déconfinement des écoles s’annonce chaotique. Les personnels de l’Éducation nationale sont effarés par l’amateurisme du gouvernement, et inquiets pour la sécurité sanitaire.
Lire la suite : https://www.politis.fr/articles/2020/04/blanquer-ou-la-precipitation-nationale-41795/

A noter que demain, jeudi 30 avril, le dossier (avec - malheureusement - une interview de Meirieu - et un focus sur l'université) et la "une" de l'hebdomadaire est consacré au sujet de l'Education Nationale :
https://www.politis.fr/editions/1601-rentree-scolaire-laffolant-compte-a-rebours-34206/

Euphémia a écrit:

Lenagcn a écrit:l'ENS St Cloud n'a-t-elle pas terminé son déménagement vers Lyon en 1989?
(vive internet, les littéraires ont rejoint les scientifiques en 2000  après un stop à Fontenay)
Il enseigne vraiment... dans le passé :sourit: .

Il enseigne peut-être dans le passé, mais son constat n'est malheureusement que trop juste : nous nous plaignons sans cesse de la dégradation de nos conditions d'enseignement alors que nous sommes les premiers responsables de l'effondrement de la qualité de l'enseignement.

Et donc « nous » serions responsables du fait que l'on oriente les élèves en dépit du bon sens et que l'on (ESPE, IEN, CPC) bourre le crâne de nos jeunes collègues PE avec des méthodes d'« enseignement » de la lecture et du calcul qui sont terriblement inefficaces ?

Pour le nettoyage des salles, il faudrait embaucher ou acheter du matos. Ça va faire court pour le 11 mai.

Proton a écrit:Je ne sais pas pourquoi cette histoire de maladie chez les enfants tourne en boucle dans les médias, mais cela concerne un nombre extrêmement faible d'enfants ... après avoir rassuré de trop les gens sur la grippette, on est en train de monter la tête des gens jusqu'à les rendre totalement paranos. On n'est décidément pas sorti de l'auberge.

Au début, le coronavirus concernait un nombre extrêmement faible de personnes (d'autant que les chiffres étaient magouillés pour rendre ce nombre plus faible encore). Et puis ça s'est propagé.

On a 20 000 personnes décédées d'une maladie qui n'existait pas dans le pays il y a 6 mois (ou guère plus de 6 mois), et pour les guéris, on lit parfois des articles sur les séquelles potentielles...

Pour le nettoyage: Acheter du matos, surtout. La main d'oeuvre, elle est là (élèves, profs, en appui des agents d'entretien).


Côté effectifs d'élèves...
Dans ma mairie d'exercice, limitation drastique du nombre d'élèves accueillis. Entre autres pour qu'ils ne se côtoient pas (sans doute aussi parce que la mairie prévoit 50% de ses agents qui ne seront pas à leur poste, quelle qu'en soit la raison; en plus des surcoûts divers).
Une fois que l'on prévoit des places pour...
- les enfants de soignants (à prendre tout le temps)
- les élèves décrocheurs totaux
- les élèves sub décrocheurs
- les enfants du personnel de la mairie et d'autres enseignants du primaire (à prendre tout le temps)
...

Pour ma classe, j'ai 1 place de disponible (sachant que je ne pense pas en avoir de la dernière catégorie).

C'est vite vu.

Et que faire pour les élèves en situation de handicap ? En 6e, j'en ai deux, qui clairement ne peuvent pas se passer d'AESH (l'un parce qu'il a un niveau CE1 et qu'il faut écrire pour lui et lui donner des activités de CE1), l'autre parce qu'il est autiste Asperger. En temps normal, quand leurs AESH ne sont pas là (parce que la pingrerie de l'EN ne les met pas à temps complet), c'est moi qui gère et m'assied avec eux ou note leurs cours, mais là, il n'en est pas question...

A la demande de la directrice je suis allée prendre des mesures à l'école : en respectant les mesures de distanciation, on peut mettre dix, maximum  12 tables dans une  classe, et dans ce cas les derniers élèves seront collés au mur du fond, loin du tableau.
Ma  collègue de maternelle a des tables collectives elle ne peut mettre que 2 élèves par table, donc 6 avec elle, 6 avec l'ATSEM. Notre plafond ne peut donc pas être à 15.

Comme verdurette, en classe on obtient:


1 0   -   00 -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01            soit 8 élèves sur 30.

Attendons déjà le cadre national sanitaire promis pour demain.

Même si je pense que cette reprise sans enjeu pédagogique est un non-sens et qu'il vaudrait bien mieux essayer d'améliorer un peu la "continuité pédagogique" jusqu'à la mi juin et préparer sérieusement la rentrée de septembre pour intégrer :
- un rattrapage sur une mi-période (avec divisions inchangées)
- l'adaptation des programmes pour pouvoir équilibrer les choses entre les sortants de cette année et les entrants de la rentrée qui vient (les premiers ayant perdu un trimestre, les seconds étant amenés à perdre un demi-trimestre en rattrapage)

Ce serait faire preuve de raison, de mon point de vue. Et à titre personnel je serai pour que l'année scolaire 2019/2020 s'arrête vers la mi juin et que la rentrée 2020/2021 reprenne un peu après le 15 août.

Je pense que ce serait mieux pour les gosses car ils seraient fixés et cela leur enlèverait de l'instabilité émotionnelle, et ils en ont vraiment besoin.

Privilégier l'intérêt supérieur des enfants c'est cela, de mon point de vue. Et une fois que ce cadre est posé, l'état fait en sorte d'assurer ses missions de protection des enfants quand ils sont menacés dans leur intégrité qu'il s'agisse de violences familiales ou de graves difficultés sociales dans leur environnement familial.

Mais demander à l'école de faire ce qui n'est pas son rôle n'est pas raisonnable, l'école le fera mal et cela va en plus l'affaiblir dans sa mission première. Les enfants seront doublement perdants.

Oui, la question des AESH ne semble pas tranchée...
... même si les premières déclarations vont dans le sens du retour des élèves en situation de handicap en primaire et en collège (même si leur niveau de classe ne reprends pas).
Comprenne qui pourra.

Panta Rhei a écrit:Comme verdurette, en classe on obtient:


1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01            soit 8 élèves sur 30.
-------------   Bureau

                     Bureau que je viens de rajouter.
Et si le bureau est là ? il faut enlever encore un élève, non ?

Verdurette a écrit:A la demande de la directrice je suis allée prendre des mesures à l'école : en respectant les mesures de distanciation, on peut mettre dix, maximum  12 tables dans une  classe, et dans ce cas les derniers élèves seront collés au mur du fond, loin du tableau.
Ma  collègue de maternelle a des tables collectives elle ne peut mettre que 2 élèves par table, donc 6 avec elle, 6 avec l'ATSEM. Notre plafond ne peut donc pas être à 15.

Combien fait ta classe, Verdurette. La mienne fait 4,5m/5,5m. Et avec 1m entre élèves on peut en rentrer 12. Mais ça me semble beaucoup trop… C'est 1m/élève ou 1m entre deux ? En fait, le ministère devrait dire "tant de m2 par élève", pour que ça soit clair. 15 ne rime à rien… Dans une classe grande d'élèves sérieux, on peut peut-être en mettre 16 ou 17. Dans ma classe, j'ai 15 élèves en temps normal mais ils sont beaucoup trop serrés pour le contexte actuel (mais je crains que le maire dise "vous en avez 15, prenez les tous").

Panta Rhei a écrit:Comme verdurette, en classe on obtient:


1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01            soit 8 élèves sur 30.

Tu peux en caser un 9ème si tu en mets un dans la rangée du milieu
1 0   -   10  -  01
0 0   -   00  -  00
1 0   -   10  -  01
0 0   -   00  -  00
1 0   -   10  -  01


Si la salle est assez large tu montes à 12
1 0 0 1  -  1 0 0 1

1 0 0 1  -  1 0 0 1

1 0 0 1  -  1 0 0 1

Enaeco a écrit:

Panta Rhei a écrit:Comme verdurette, en classe on obtient:


1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01
0 0   -   01  -  00
1 0   -   00  -  01            soit 8 élèves sur 30.

Tu peux en caser un 9ème si tu en mets un dans la rangée du milieu
1 0   -   10  -  01
0 0   -   00  -  00
1 0   -   10  -  01
0 0   -   00  -  00
1 0   -   10  -  01


Si la salle est assez large tu montes à 12
1 0 0 1  -  1 0 0 1

1 0 0 1  -  1 0 0 1

1 0 0 1  -  1 0 0 1

Mais ça dépend de la place de ton tableau- et de la place du bureau.

oui frimoussette, ça dépend de la place du bureau, ça dépend de la place du tableau, ça dépend de la largeur et la longueur de la salle. Bref, chaque salle a sa nouvelle capacité d'accueil théorique.
Chez nous, dans les salles avec les paillasses, on ne peut pas imaginer dépasser les 12 élèves.


15 c'est un plafond. Un chiffre qu'on ne pourra pas dépasser pour être dans les clous.
Si on n'est pas capable de caser plus de 8 élèves dans une salle parce que les tables ne peuvent pas être agencée de façon à en accueillir davantage, et bien ça sera 8 élèves.
12 c'est déjà très bien je pense.

Bien d'accord pour ne pas exposer ni nos enfants, ni les PE... C'est vraiment un deux poids deux mesures entre le premier et le second degré. Ma fille n'est plus en primaire mais si c'était le cas c'est clair qu'elle n'irait pas.

Pour le brevet, quelqu'un sait comment ça se passe dans les collèges sans note ?
En effet,

Le MEN a écrit: La note attribuée à la place des épreuves finales sera la moyenne des moyennes trimestrielles dans les disciplines en question.

https://www.education.gouv.fr/bac-brevet-2020-les-reponses-vos-questions-303348

Tangleding a écrit:Attendons déjà le cadre national sanitaire promis pour demain.

Même si je pense que cette reprise sans enjeu pédagogique est un non-sens et qu'il vaudrait bien mieux essayer d'améliorer un peu la "continuité pédagogique" jusqu'à la mi juin et préparer sérieusement la rentrée de septembre pour intégrer :
- un rattrapage sur une mi-période (avec divisions inchangées)
- l'adaptation des programmes pour pouvoir équilibrer les choses entre les sortants de cette année et les entrants de la rentrée qui vient (les premiers ayant perdu un trimestre, les seconds étant amenés à perdre un demi-trimestre en rattrapage)

Ce serait faire preuve de raison, de mon point de vue. Et à titre personnel je serai pour que l'année scolaire 2019/2020 s'arrête vers la mi juin et que la rentrée 2020/2021 reprenne un peu après le 15 août.

Je pense que ce serait mieux pour les gosses car ils seraient fixés et cela leur enlèverait de l'instabilité émotionnelle, et ils en ont vraiment besoin.

Privilégier l'intérêt supérieur des enfants c'est cela, de mon point de vue. Et une fois que ce cadre est posé, l'état fait en sorte d'assurer ses missions de protection des enfants quand ils sont menacés dans leur intégrité qu'il s'agisse de violences familiales ou de graves difficultés sociales dans leur environnement familial.

Mais demander à l'école de faire ce qui n'est pas son rôle n'est pas raisonnable, l'école le fera mal et cela va en plus l'affaiblir dans sa mission première. Les enfants seront doublement perdants.

Au niveau du tourisme, je ne pense pas que commencer les vacances en juin soit une bonne chose vu que le déplacement intra-France risque d'être encore bien limité début juin... L'école en août dans certaines régions du sud... gloups ? 

Et je ne crois pas qu'on rattrapera quoi que ce soit l'an prochain. On prendra les élèves avec leurs lacunes, comme d'habitude (car d'habitude, en lettres, faut de toute façon reprendre tout le programme de grammaire depuis la primaire, chaque année, quel que soit le niveau, du moins dans mon collège REP...).
Je veux dire, dans mon bahut, on n'a pas eu des profs de français et de mathématiques pendant des mois (au moins un trimestre sinon plus). Y a-t-il eu rattrapage ? Non.

Je n'ai pas les mesures exactes, j'ai bougé les tables : premier rang à 1,30 mètre du tableau, car c'est là que je suis et serai la plupart du temps,  et je ne peux pas être "collée" au tableau toute la journée, puis 1 mètre de chaise à chaise latéralement et d'avant en arrière. Mais de mémoire j'avais calculé la surface : environ 29 m2 soit 5 m2 de plus que toi.
J'ai lu qu'on comptait  4 m2 par élève, je peux donc en accueillir 7, 25 !!
J'espère que le "cas par cas" va fonctionner avec moins de discordance que le fameux lundi 16 mars de sinistre mémoire. Notre  directrice a prévu d'envoyer un courrier de sondage lundi prochain, (rentrée pour nous) en espérant voir eu un peu plus d'infos d'ici là.

Je suis étonnée de constater les disparités entre établissements quant à la préparation du "déconfinement". Je lis ici et là que vous êtes en contact avec les cde... Nous, on a rien (Paris / collège)... Pas de sondages des profs dispos, pas de propositions de solutions, rien !
Moi, j'aimerais bien avoir un petit quelque chose, qu'on cherche ensemble la meilleure alternative...qu'on soit au courant d'un truc... Bref, j'ai l'impression de naviguer à vue et j'aime pas.

ernya a écrit:

Tangleding a écrit:Attendons déjà le cadre national sanitaire promis pour demain.

Même si je pense que cette reprise sans enjeu pédagogique est un non-sens et qu'il vaudrait bien mieux essayer d'améliorer un peu la "continuité pédagogique" jusqu'à la mi juin et préparer sérieusement la rentrée de septembre pour intégrer :
- un rattrapage sur une mi-période (avec divisions inchangées)
- l'adaptation des programmes pour pouvoir équilibrer les choses entre les sortants de cette année et les entrants de la rentrée qui vient (les premiers ayant perdu un trimestre, les seconds étant amenés à perdre un demi-trimestre en rattrapage)

Ce serait faire preuve de raison, de mon point de vue. Et à titre personnel je serai pour que l'année scolaire 2019/2020 s'arrête vers la mi juin et que la rentrée 2020/2021 reprenne un peu après le 15 août.

Je pense que ce serait mieux pour les gosses car ils seraient fixés et cela leur enlèverait de l'instabilité émotionnelle, et ils en ont vraiment besoin.

Privilégier l'intérêt supérieur des enfants c'est cela, de mon point de vue. Et une fois que ce cadre est posé, l'état fait en sorte d'assurer ses missions de protection des enfants quand ils sont menacés dans leur intégrité qu'il s'agisse de violences familiales ou de graves difficultés sociales dans leur environnement familial.

Mais demander à l'école de faire ce qui n'est pas son rôle n'est pas raisonnable, l'école le fera mal et cela va en plus l'affaiblir dans sa mission première. Les enfants seront doublement perdants.

Au niveau du tourisme, je ne pense pas que commencer les vacances en juin soit une bonne chose vu que le déplacement intra-France risque d'être encore bien limité début juin... L'école en août dans certaines régions du sud... gloups ? 

Et je ne crois pas qu'on rattrapera quoi que ce soit l'an prochain. On prendra les élèves avec leurs lacunes, comme d'habitude (car d'habitude, en lettres, faut de toute façon reprendre tout le programme de grammaire depuis la primaire, chaque année, quel que soit le niveau, du moins dans mon collège REP...).
Je veux dire, dans mon bahut, on n'a pas eu des profs de français et de mathématiques pendant des mois (au moins un trimestre sinon plus). Y a-t-il eu rattrapage ? Non.

Le dysfonctionnement local du remplacement dans ton collège, qu'il faut dénoncer, ne doit pas devenir la règle générale.

C'est vrai que la météo est difficilement prévisible. Est-ce que les 10 derniers jours d'août sont beaucoup plus chauds que les 15 derniers jours de juin ou les dix premiers jours de septembre ?

Pour ce qui est du tourisme, est-ce vraiment l'enjeu majeur quand on parle d'éducation ?

L'intérêt supérieur des enfants s'agissant de l'éducation c'est que les enfants puissent apprendre au mieux et progresser au mieux. Ca doit être la boussole de la politique éducative.

Les élèves n'apprendront pas efficacement durant le mois et demi qui nous reste. Ca c'est une certitude.

Une autre certitude : l'incertitude de la fin de leur scolarité leur pèse (et nous pèse). C'est un poids qui peut leur être retiré en prenant des décisions intelligentes maintenant.

Piu a écrit:Je suis étonnée de constater les disparités entre établissements quant à la préparation du "déconfinement". Je lis ici et là que vous êtes en contact avec les cde... Nous, on a rien (Paris / collège)... Pas de sondages des profs dispos, pas de propositions de solutions, rien !
Moi, j'aimerais bien avoir un petit quelque chose, qu'on cherche ensemble la meilleure alternative...qu'on soit au courant d'un truc... Bref, j'ai l'impression de naviguer à vue et j'aime pas.

Bienvenue dans l'EN.

Vous avez déjà essayé de joindre le CDE ? Ou vous attendez qu'il se manifeste de lui même ? 

Ce que je ne critique pas, bien entendu. Nous avons dû secouer le cocotier pour qu'il daigne donner signe de vie !

Un petit retour, réunion cette semaine (sur la base du volontariat), résultat, c'est très difficile de garder ses distances avec des personnes que l'on connait, au bout d'un moment on oublie et on fait des "erreurs".

Même topo... entrée distanciée, réunion avec tables espacees... et sortie en troupeau !