- AsterNiveau 6
Bonjour à tous,
J'ai écouté l'émission de France culture consacrée à Christa Wolf et vous transmets ici mes notes, que peut-être vous complèterez si vous pensez que j'ai oublié quelque chose d'important. Et d'abord, le lien :
https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/christa-wolf-1929-2011
Christa Wolf :
Née en 1929 (crise économique) / enfance et adolescence sous le nazisme (éducation nationale-socialiste) / maturité sous le "socialisme réel" <=> Vie dramatique.
Heimat ("pays natal") perdu, car née dans une ville qui ne se situe pas en RDA.
1945 : Exode (d'abord fuite spontanée des populations devant l'avancée de l'Armée Rouge - Wolf est née à Landsberg à l'époque en Allemagne, aujourd'hui en Pologne - puis déplacement forcé).
Adhésion dès 1945 au PC est-allemand. Etudes à Leipzig : Amour, mariage (heureux), enfants. Veut se consacrer à la littérature.
Membre de l'Union des écrivains, organe à fonction "pédagogique" cherchant à instiller aux écrivains la nouvelle idéologie du parti.
<=> Basculement d'une idéologie dans une autre : comme si pour expier le nazisme, elle se jetait dans le communisme (admiration pour les anti-nazis).
Ensuite, elle croira possible de purger le "socialisme réel" de sa brutalité initiale.
1965 : Intervention au Comité Central : prône l'indépendance de l'art => D'auxiliaire du pouvoir elle va en être observée (STASI), jusqu'en 1989 (disgrâce, sorte de chasse aux sorcières).
Intérêt pour le romantisme en tant qu'attitude de l'individu face à l'autre et aux autres <=> Distanciation par rapport à ceux qui ont le pouvoir.
1968 : Entrée des troupes du Pacte de Varsovie dans Prague (fin du Printemps de Prague, visant un "socialisme à visage humain").
Figure très importante de la RDA, elle cristallise beaucoup l'espoir de son public.
S'est toujours posée cette question : Rester ? Partir ? Où aller ? Aucun lieu, nulle part. Un seul : l'écriture.
S'est toujours demandé : comment ai-je pu être cette adolescente enthousiaste du nazisme ? Ecueil : vouloir comprendre mais ne pas pouvoir.
1983 : Cassandre. Invitation à une lecture dans un centre culturel, que les autorités cherchent à annuler, dans la crainte d'un moment de vrai communisme : moment de communion en effet, qqch se passe. Cassandre fait entendre une voix. La voix intérieure est caisse de résonance du monde.
Cassandre est un mythe qui donne à Wolf un cadre étroit et rigoureux, où peut se développer son imagination. Le personnage de Wolf n'est pas la prophétesse échevelée d'Eschyle. Elle voit l'avenir pcq elle a la lucidité de voir le présent tel qu'il est <=> La chute de Troie annonce la chute du mur (déliquescence et implosion d'une RDA qui n'a pas su écouter la littérature).
Visite à Paris en 1985 : elle y est admirée comme une femme qui sait dire non.
1989 : Prise de parole publique. 'Rêvons. Imaginons que c'est le socialisme et que personne ne s'en va.' (citation approximative).
Engagement pour que la RDA devienne démocratie. Ne se prononce pas sur un possible rapprochement avec l'ouest. Pour un socialisme humaniste et social. Elle fait ce qu'elle peut par la littérature (considérée comme divertissement).
Après la chute du mur, on lui reproche d'avoir été une auteure quasi-officielle et de se poser en martyre (cf. Ce qui reste : elle y évoque une journée ordinaire sous la surveillance de la STASI). Le principal grief qu'on lui fait est d'être restée en RDA <=> toujours chasse aux sorcières, nourrie par un document retrouvé dans les archives ouvertes de la STASI, qui fait état d'une collaboration (certes presque insignifiante) avec la police politique, qu'elle avait oubliée. Ce qui la bouleverse.
J'ai écouté l'émission de France culture consacrée à Christa Wolf et vous transmets ici mes notes, que peut-être vous complèterez si vous pensez que j'ai oublié quelque chose d'important. Et d'abord, le lien :
https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/christa-wolf-1929-2011
Christa Wolf :
Née en 1929 (crise économique) / enfance et adolescence sous le nazisme (éducation nationale-socialiste) / maturité sous le "socialisme réel" <=> Vie dramatique.
Heimat ("pays natal") perdu, car née dans une ville qui ne se situe pas en RDA.
1945 : Exode (d'abord fuite spontanée des populations devant l'avancée de l'Armée Rouge - Wolf est née à Landsberg à l'époque en Allemagne, aujourd'hui en Pologne - puis déplacement forcé).
Adhésion dès 1945 au PC est-allemand. Etudes à Leipzig : Amour, mariage (heureux), enfants. Veut se consacrer à la littérature.
Membre de l'Union des écrivains, organe à fonction "pédagogique" cherchant à instiller aux écrivains la nouvelle idéologie du parti.
<=> Basculement d'une idéologie dans une autre : comme si pour expier le nazisme, elle se jetait dans le communisme (admiration pour les anti-nazis).
Ensuite, elle croira possible de purger le "socialisme réel" de sa brutalité initiale.
1965 : Intervention au Comité Central : prône l'indépendance de l'art => D'auxiliaire du pouvoir elle va en être observée (STASI), jusqu'en 1989 (disgrâce, sorte de chasse aux sorcières).
Intérêt pour le romantisme en tant qu'attitude de l'individu face à l'autre et aux autres <=> Distanciation par rapport à ceux qui ont le pouvoir.
1968 : Entrée des troupes du Pacte de Varsovie dans Prague (fin du Printemps de Prague, visant un "socialisme à visage humain").
Figure très importante de la RDA, elle cristallise beaucoup l'espoir de son public.
S'est toujours posée cette question : Rester ? Partir ? Où aller ? Aucun lieu, nulle part. Un seul : l'écriture.
S'est toujours demandé : comment ai-je pu être cette adolescente enthousiaste du nazisme ? Ecueil : vouloir comprendre mais ne pas pouvoir.
1983 : Cassandre. Invitation à une lecture dans un centre culturel, que les autorités cherchent à annuler, dans la crainte d'un moment de vrai communisme : moment de communion en effet, qqch se passe. Cassandre fait entendre une voix. La voix intérieure est caisse de résonance du monde.
Cassandre est un mythe qui donne à Wolf un cadre étroit et rigoureux, où peut se développer son imagination. Le personnage de Wolf n'est pas la prophétesse échevelée d'Eschyle. Elle voit l'avenir pcq elle a la lucidité de voir le présent tel qu'il est <=> La chute de Troie annonce la chute du mur (déliquescence et implosion d'une RDA qui n'a pas su écouter la littérature).
Visite à Paris en 1985 : elle y est admirée comme une femme qui sait dire non.
1989 : Prise de parole publique. 'Rêvons. Imaginons que c'est le socialisme et que personne ne s'en va.' (citation approximative).
Engagement pour que la RDA devienne démocratie. Ne se prononce pas sur un possible rapprochement avec l'ouest. Pour un socialisme humaniste et social. Elle fait ce qu'elle peut par la littérature (considérée comme divertissement).
Après la chute du mur, on lui reproche d'avoir été une auteure quasi-officielle et de se poser en martyre (cf. Ce qui reste : elle y évoque une journée ordinaire sous la surveillance de la STASI). Le principal grief qu'on lui fait est d'être restée en RDA <=> toujours chasse aux sorcières, nourrie par un document retrouvé dans les archives ouvertes de la STASI, qui fait état d'une collaboration (certes presque insignifiante) avec la police politique, qu'elle avait oubliée. Ce qui la bouleverse.
- Brunodu47Je viens de m'inscrire !
Bonjour à toutes et tous! En visionnant la dernière version du programme de l'Agreg interne LM (juin 2019), j'ai pu lire que l'épreuve de didactique se basera sur le programme de seconde en vigueur en septembre 2019...(roulement de tambour, puis, question sotte) : est-ce à dire que seul le programme de seconde sera abordé durant l'épreuve? Le fait que les nouveaux programmes de premère et terminale ne soient pas abordés me plongent dans une certaine perplexité. Courage, force et robustesse à vous tous.
- ernyaFidèle du forum
Oui, c'est ça. Mais il faut quand même connaître les oeuvres du programme de première pour ne pas les proposer en OI ou en LC dans nos séquences de didactique.
Après le simple programme de seconde me semble assez riche et comme on a des chances de tomber sur un corpus d'oeuvres intégrales (vu les indications des BO), ça laisse pas mal de boulot en perspective...
Après le simple programme de seconde me semble assez riche et comme on a des chances de tomber sur un corpus d'oeuvres intégrales (vu les indications des BO), ça laisse pas mal de boulot en perspective...
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous,
A la fin de la quatrième section, Médée dit : "j'aimerais savoir ce que je vais trouver en franchissant ses bords". S'agit-il des bords de la Terre qu'elle vient d'évoquer ? Est-ce qu'elle fait allusion à la mort, la sienne possible ? Il s'agirait alors des bords de la vie. Pour l'instant j'en suis à ces hypothèses.
Qu'en pensez-vous ?
A la fin de la quatrième section, Médée dit : "j'aimerais savoir ce que je vais trouver en franchissant ses bords". S'agit-il des bords de la Terre qu'elle vient d'évoquer ? Est-ce qu'elle fait allusion à la mort, la sienne possible ? Il s'agirait alors des bords de la vie. Pour l'instant j'en suis à ces hypothèses.
Qu'en pensez-vous ?
- AsterNiveau 6
Re-bonjour à tous,
J'ai un trou de mémoire !
S'il vous plaît quel nom donne-t-on aux chants composés à l'occasion d'un mariage chez les anciens ?
Ce type de chant est évoqué dans Médée, au chapitre 5, par Akamas, à propos d'Iphinoé.
Merci pour votre aide !
J'ai un trou de mémoire !
S'il vous plaît quel nom donne-t-on aux chants composés à l'occasion d'un mariage chez les anciens ?
Ce type de chant est évoqué dans Médée, au chapitre 5, par Akamas, à propos d'Iphinoé.
Merci pour votre aide !
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous
Je viens de terminer une relecture de Médée et il y a plusieurs endroits du texte que j'ai du mal à comprendre. D'avance merci pour votre aide !
- Chapitre 1 (Médée) page 22 : Je comprends que Médée voudrait ne pas retourner, en pensée et en acte, dans les cavernes du palais, qu'elle associe au monde d'Hadès "où depuis toujours on meurt et on renaît, où l'on cuit du vivant avec le terreau des morts, retournant donc chez les mères, chez la déesse de la mort". Je ne comprends pas ce passage, peut-être des éléments culturels me font-ils défaut.
- Chapitre 2 (Jason) page 57 : "Ce n'est que bien plus tard que nous avons joué avec la magie de nos noms". Jason semble évoquer ici un jeu amoureux, mais j'ai du mal à aller plus loin.
- Chapitre 4 (Médée) :
* Page 130 : Médée compare ses souvenirs à de " nouvelles pierres [qui] apparaissent à la surface du champ " ("chaque année"). Je ne comprends la comparaison.
** Page 136 : qui est Makris ? Médée la dit "vieille déesse". Sur le net je trouve une Makris nourrice d'Héra, sur l'île d'Eubée. En lien avec la protection des mariages, donc. Cela semble se tenir mais Makris n'est pas donnée pour une divinité...
*** Page 138 : " j'aimerais savoir ce que je vais trouver en franchissant ses bords ". S'agit-il des bords de la Terre que Médée vient d'évoquer ? Est-ce qu'elle fait allusion à la mort, la sienne possible ? Il s'agirait alors des bords de la vie. Pour l'instant j'en suis à ces hypothèses...
- Et puis il y a un point que le prof de Bourgogne a évoqué sans le préciser : la maladie de Christa Wolf. Savez-vous de quoi elle a souffert ? Je ne trouve rien sur le net.
Je viens de terminer une relecture de Médée et il y a plusieurs endroits du texte que j'ai du mal à comprendre. D'avance merci pour votre aide !
- Chapitre 1 (Médée) page 22 : Je comprends que Médée voudrait ne pas retourner, en pensée et en acte, dans les cavernes du palais, qu'elle associe au monde d'Hadès "où depuis toujours on meurt et on renaît, où l'on cuit du vivant avec le terreau des morts, retournant donc chez les mères, chez la déesse de la mort". Je ne comprends pas ce passage, peut-être des éléments culturels me font-ils défaut.
- Chapitre 2 (Jason) page 57 : "Ce n'est que bien plus tard que nous avons joué avec la magie de nos noms". Jason semble évoquer ici un jeu amoureux, mais j'ai du mal à aller plus loin.
- Chapitre 4 (Médée) :
* Page 130 : Médée compare ses souvenirs à de " nouvelles pierres [qui] apparaissent à la surface du champ " ("chaque année"). Je ne comprends la comparaison.
** Page 136 : qui est Makris ? Médée la dit "vieille déesse". Sur le net je trouve une Makris nourrice d'Héra, sur l'île d'Eubée. En lien avec la protection des mariages, donc. Cela semble se tenir mais Makris n'est pas donnée pour une divinité...
*** Page 138 : " j'aimerais savoir ce que je vais trouver en franchissant ses bords ". S'agit-il des bords de la Terre que Médée vient d'évoquer ? Est-ce qu'elle fait allusion à la mort, la sienne possible ? Il s'agirait alors des bords de la vie. Pour l'instant j'en suis à ces hypothèses...
- Et puis il y a un point que le prof de Bourgogne a évoqué sans le préciser : la maladie de Christa Wolf. Savez-vous de quoi elle a souffert ? Je ne trouve rien sur le net.
- SaloumHabitué du forum
Bonjour !
En relisant tes questions, Aster :
Chapitre 1 : "les mères" pourraient renvoyer aux Parques, peut-être ? La déesse de la mort, je ne vois pas.
P. 130 : une remontée progressive des souvenirs (comme les pierres enterrées remontent à la surface peu à peu) ? Rien de plus.
Pour les autres, je sèche aussi.
Voici ma question : y a-t-il un lien entre l'assassinat d'Absyrtos et le séjour des Argonautes en Colchide ? Ou bien est-ce une coïncidence ?
En relisant tes questions, Aster :
Chapitre 1 : "les mères" pourraient renvoyer aux Parques, peut-être ? La déesse de la mort, je ne vois pas.
P. 130 : une remontée progressive des souvenirs (comme les pierres enterrées remontent à la surface peu à peu) ? Rien de plus.
Pour les autres, je sèche aussi.
Voici ma question : y a-t-il un lien entre l'assassinat d'Absyrtos et le séjour des Argonautes en Colchide ? Ou bien est-ce une coïncidence ?
- ElodieNiveau 5
Saloum a écrit:Bonjour !
En relisant tes questions, Aster :
Chapitre 1 : "les mères" pourraient renvoyer aux Parques, peut-être ? La déesse de la mort, je ne vois pas.
P. 130 : une remontée progressive des souvenirs (comme les pierres enterrées remontent à la surface peu à peu) ? Rien de plus.
Pour les autres, je sèche aussi.
Voici ma question : y a-t-il un lien entre l'assassinat d'Absyrtos et le séjour des Argonautes en Colchide ? Ou bien est-ce une coïncidence ?
Tu as peut-être déjà eu ta réponse. Mais je pense qu'il n'y a pas de lien direct. Par contre, je pense qu'Aiétès profite de leur présence et de l'effervescence autour de celle-ci pour tuer son fils. Il me semble que Médée le dit au moment où elle raconte la mort de son frère.
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