- roxanneOracle
Oui, mais quand on a un enfant qui a déjà une cardiopathie, ça fait réfléchir.
- maikreeeesseGrand sage
Pour celles ou ceux qui ne peuvent répondre, l'école ne va pas vous en tenir rigueur. C'est à dire qu'à un moment il faut bien commencer. J'ai lancé le sondage hier alors que je n'aurai une réunion avec la mairie que mardi matin (donc les réponses pour le nettoyage, cantine et périscolaire qu'à cette ), une réunion avec mon IEN lundi. Mais quand j'en ai eu assez de répondre aux mails un par un sur les mêmes inquiétudes, eh bien j'ai balancé le questionnaire. En plus il faudrait donner une réponse aux familles entre le 4 et le 7 mai!
Si je n'ai pas la réponse de 4 ou 5 familles, ce n'est pas bien grave, cela me donne quand même une idée: 60 % souhaitent revenir.
J'ai un souci avec un enfant autiste dont la mère, qui vit seule et enceinte, souhaiterait qu'il revienne , et qui est incapable de respecter les gestes barrières. Je ne sais ps quoi faire.
Si je n'ai pas la réponse de 4 ou 5 familles, ce n'est pas bien grave, cela me donne quand même une idée: 60 % souhaitent revenir.
J'ai un souci avec un enfant autiste dont la mère, qui vit seule et enceinte, souhaiterait qu'il revienne , et qui est incapable de respecter les gestes barrières. Je ne sais ps quoi faire.
- CleroliDoyen
Penses-tu cependant qu'une info soit donnée par les PE sur ce qui est fait en classe ? Tous les enfants ne pourront pas être accueillis et il faut que les parents sachent ce qui a été fait (en fait, il faudrait un cahier de textes en ligne sur le modèle du secondaire).maikreeeesse a écrit:J'ai lancé un sondage mais à titre indicatif pour connaître le nombre de groupes. Le "vrai" n'aura lieu que le 7 mai je pense puisqu'il semble acquis qu'on n'accueillerait pas les élèves avant le 14.Quel bazar. Là je réponds patientemment aux 40 messages que non les enseignants qui seront présents ne feront pas de distanciel, ce qui augmente les inscriptions en même temps je mesure les classes...
- maikreeeesseGrand sage
Oui, on peut toujours concevoir un document du type en CP par exemple
lecture page...
exercices du manuel tant...
16-6=
12-4=
doubles/moitiés
Ce n'est pas très coûteux en temps.
Mais je ne suis pas sûre que ce soit très utile.
Ce serait plus facile si j'ai 2 groupes, car là je ferai 2 fois la même chose, donc possibilité de faire du distanciel.
lecture page...
exercices du manuel tant...
16-6=
12-4=
doubles/moitiés
Ce n'est pas très coûteux en temps.
Mais je ne suis pas sûre que ce soit très utile.
Ce serait plus facile si j'ai 2 groupes, car là je ferai 2 fois la même chose, donc possibilité de faire du distanciel.
- lene75Prophète
maikreeeesse a écrit:PJ'ai un souci avec un enfant autiste dont la mère, qui vit seule et enceinte, souhaiterait qu'il revienne , et qui est incapable de respecter les gestes barrières. Je ne sais ps quoi faire.
As-tu moyen de faire remonter tes inquiétudes ? Blanquer a dit priorité aux enfants handicapés...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
Voilà, "il faut favoriser le retour à l'école des enfants ayant une maladie chronique ou des handicaps" : je ne comprends pas cet acharnement, mais le fait est que ça va être compliqué pour les écoles de les refuser et pour les parents qui devront retravailler de les garder à la maison. Il y est même question de renvoyer à l'école des enfants avec mucoviscidose, etc.
https://handicap-agir-tot.com/actualites/il-faut-favoriser-le-retour-a-lecole-des-enfants-ayant-une-maladie-chronique/?fbclid=IwAR1YvE5Pr8W0lTKJThlTi21WUTMz8pTXXNVpFu1GbTSNS6pe8RAu_yObVVk
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- roxanneOracle
C’est hallucinant, d’un côté on dit aux adultes à risque de rester chez eux et de l’autre on oblige presque les enfants malades à reprendre.
Et puis bonjour la responsabilité encore pour les enseignants.
Et puis bonjour la responsabilité encore pour les enseignants.
- farfallaEmpereur
Nous venons d'avoir un questionnaire en ligne de la Communauté de Commune. Ici (département en rouge, si tant est que ça veuille dire quelque chose dans tout cela), les PS et MS ne reprendront pas avant fin mai ("nouveau sondage envisagé une fois que nous en verrons plus").
Il faut que je voie si je mets mon dernier chez la nounou, qui a des consignes assez strictes. J'hésite : ça serait plus facile pour moi pour le télétravail, mais j'ai du mal à l'idée de le laisser chez la nounou et de garder ses soeurs… mais seule avec les trois, ça va être sportif !
Il faut que je voie si je mets mon dernier chez la nounou, qui a des consignes assez strictes. J'hésite : ça serait plus facile pour moi pour le télétravail, mais j'ai du mal à l'idée de le laisser chez la nounou et de garder ses soeurs… mais seule avec les trois, ça va être sportif !
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"Si nada nos salva de la muerte, al menos que el amor nos salve de la vida" Pablo Neruda
"Yo lloré porque no tenía zapatos hasta que vi un niño que no tenía pies." Oswaldo Guayasamin
- roxanneOracle
Ma sœur m'a dit que dans sa commune ils avaient demandé à une famille dont la petite est diabétique de signer une dérogation dans laquelle ils déchargent école et la mairie de toute responsabilité si elle attrape quelque chose...
- alprechac2Expert
La responsable du périsco voulait me faire signer une décharge de ce type pour accueillir ma fille (qui ne va toujours pas au périsco, du coup, devant tant d'enthousiasme de la dame) ; demande faite devant le médecin scolaire lors de la signature du PAI : le médecin scolaire lui a vertement répondu qu'une telle demande était illégale et ne servait strictement à rien en cas de problème.roxanne a écrit:Ma sœur m'a dit que dans sa commune ils avaient demandé à une famille dont la petite est diabétique de signer une dérogation dans laquelle ils déchargent école et la mairie de toute responsabilité si elle attrape quelque chose...
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- lene75Prophète
alprechac2 a écrit:La responsable du périsco voulait me faire signer une décharge de ce type pour accueillir ma fille (qui ne va toujours pas au périsco, du coup, devant tant d'enthousiasme de la dame) ; demande faite devant le médecin scolaire lors de la signature du PAI : le médecin scolaire lui a vertement répondu qu'une telle demande était illégale et ne servait strictement à rien en cas de problème.roxanne a écrit:Ma sœur m'a dit que dans sa commune ils avaient demandé à une famille dont la petite est diabétique de signer une dérogation dans laquelle ils déchargent école et la mairie de toute responsabilité si elle attrape quelque chose...
+1 un document illégal n'engage jamais celui qui le signe ni ne couvre celui qui le fait signer.
Après c'est peut-être juste dissuasive, pour faire peur aux parents et les faire renoncer à scolariser l'enfant, m'enfin ça risque d'être compliqué si d'un autre côté leur employeur leur demande un certificat de l'école pour le chômage partiel ou télétravail...
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- roxanneOracle
On a reçu un mail demandant une réponse avant dimanche...Je n'ai pas de nouvelles de la cardio, j'ai donc répondu que le retour de Raphaël dépendrait de sa réponse et que d'autre part, il ne reviendrait que pour du pédagogique. J'ai ajouté que j'étais très souple et que s'il y avait trop d'enfants ou que si son retour posait problème , on le garderait. La maîtresse poursuit la continuité pédagogique et assure qu’elle fera la même chose en classe et à la maison.
- lene75Prophète
roxanne a écrit:On a reçu un mail demandant une réponse avant dimanche...Je n'ai pas de nouvelles de la cardio, j'ai donc répondu que le retour de Raphaël dépendrait de sa réponse et que d'autre part, il ne reviendrait que pour du pédagogique. J'ai ajouté que j'étais très souple et que s'il y avait trop d'enfants ou que si son retour posait problème , on le garderait. La maîtresse poursuit la continuité pédagogique et assure qu’elle fera la même chose en classe et à la maison.
Si ça peut t'aider, voici l'avis de la société française de cardiologie, mais mieux vaut quand même un avis de votre cardiologue :
https://sfcardio.fr/actualite/recommandations-de-la-fcpc-sur-la-reprise-scolaire-et-le-deconfinement
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- roxanneOracle
Il est aussi suivi par un pneumologue même si ça évolue bien. Après, moi, je serais plutôt pour qu'il reprenne , mais on habite à 5 minutes de l'école, pas de transport en commun, je peux le récupérer dès la fin de l'école tant que je reprends pas le lycée. (et j'ai un doute sur cette reprise vu qu'on est un immense lycée avec gros internat)
- nad81Niveau 6
Je ne pense pas que ça a été fait dans le sens d'obliger les enfants malades et porteurs de handicap à reprendre mais bien plus dans l'idée de soulager en priorité ses familles là de la garde à temps plein de leurs enfants.roxanne a écrit:C’est hallucinant, d’un côté on dit aux adultes à risque de rester chez eux et de l’autre on oblige presque les enfants malades à reprendre.
Et puis bonjour la responsabilité encore pour les enseignants.
Vous ça a l'air d'aller, vous êtes hyper présents pour vos enfants et vos peurs sont de les remettre. Mais quand on sait l'exacerbation des tensions familiales autour d'un handicap et le nombre de divorces (et donc de familles monoparentales) ça se tient. Il ne s'agit pas d'obliger mais de donner la priorité à des enfants dont les familles peuvent être à bout, comme l'exemple donné de cette maman en enceinte avec un enfant autiste, elle a clairement besoin de souffler et l'école pour beaucoup est le seul moyen (le reste étant hors budget faut pas se leurrer).
- EdithWGrand sage
J'hésite... ma dernière en GS ne reprendra pas (pas envie, peur du virus et pas très sociable) et elle travaille aussi bien à la maison. Les deux collégiennes (6è et 4è) auraient bien envie mais ça dépendrait des copains et des cars scolaires. La grande de 1ère s'est faite à l'idée de reprendre en septembre. Je ne travaille qu'un jour par semaine au collège, mon conjoint n'a que deux heures de 5è (latin et soutien orthographe) et espère qu'on ne lui fera pas faire son heure et 20 minutes de trajet juste pour ça, sinon, que des 4è, un bon rythme de travail à distance, donc on se dit qu'on va attendre la suite en espérant ne pas avoir à recommencer. La question est, étant à risque (IMC+), et surtout soutien de famille (recomposée, papa de mes aînées décédé), je me vois mal sur un lit d'hôpital (à 40 km) avec conjoint et les 4 filles à la maison. Donc, si un de nous repart au collège, tout le monde repart, si on veut se préserver, personne ne recommence. Compliqué à ce stade de décider. Lesquels d'entre vous ont déjà une visibilité (même relative)?
- lene75Prophète
nad81 a écrit:Je ne pense pas que ça a été fait dans le sens d'obliger les enfants malades et porteurs de handicap à reprendre mais bien plus dans l'idée de soulager en priorité ses familles là de la garde à temps plein de leurs enfants.roxanne a écrit:C’est hallucinant, d’un côté on dit aux adultes à risque de rester chez eux et de l’autre on oblige presque les enfants malades à reprendre.
Et puis bonjour la responsabilité encore pour les enseignants.
Vous ça a l'air d'aller, vous êtes hyper présents pour vos enfants et vos peurs sont de les remettre. Mais quand on sait l'exacerbation des tensions familiales autour d'un handicap et le nombre de divorces (et donc de familles monoparentales) ça se tient. Il ne s'agit pas d'obliger mais de donner la priorité à des enfants dont les familles peuvent être à bout, comme l'exemple donné de cette maman en enceinte avec un enfant autiste, elle a clairement besoin de souffler et l'école pour beaucoup est le seul moyen (le reste étant hors budget faut pas se leurrer).
C'est pourtant bien à nous son refuse les certificats médicaux pour proche vulnérable. Ça revient à obliger, pas juste à permettre pour ceux qui en ont besoin.
Edith, je me dis la même chose : avec 3 enfants dont une handicapée, si l'un de nous deux se retrouve à l'hôpital, ça peut devenir très compliqué.
C'est aussi, je trouve, quelque chose qui n'est pas pris en compte dans la gestion des enfants handicapés : encore plus dans les familles monoparentales, si l'enfant contamine son parent et qu'il développe une forme grave, que devient l'enfant ? Que se passe-t-il si le parent décède. Quand je vois à quel point il faut se battre pour faire soigner et rééduquer correctement ses enfants, que deviendraient-ils sans leurs parents ?
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- nad81Niveau 6
Tu le prends ainsi car tu te retrouves dans cette situation mais ça se voit clairement que ça n'a pas été fait dans ce sens là.
Il n'y aurait pas eu cette priorité pour ces enfants là que tout le monde serait tombé sur le dos de l'EN pour les avoir mis de côté, que tout le monde aurait souligné cette injustice et à raison.
Oui tu te retrouves à devoir fournir des certificats mais c'est plus la faute aux médecins trop frileux à les fournir qu'autre chose quand même au final. C'est pas l'EN qui refuse les certificats et c'est à raison je trouve qu'elle laisse le corps médical décider (après s'il est défaillant c'est une autre question mais l'EN ne peut pas agir à sa place et heureusement en fait).
Il n'y aurait pas eu cette priorité pour ces enfants là que tout le monde serait tombé sur le dos de l'EN pour les avoir mis de côté, que tout le monde aurait souligné cette injustice et à raison.
Oui tu te retrouves à devoir fournir des certificats mais c'est plus la faute aux médecins trop frileux à les fournir qu'autre chose quand même au final. C'est pas l'EN qui refuse les certificats et c'est à raison je trouve qu'elle laisse le corps médical décider (après s'il est défaillant c'est une autre question mais l'EN ne peut pas agir à sa place et heureusement en fait).
- lene75Prophète
Priorité et obligation sont deux choses différentes. On aurait très bien pu décider d'une simple priorité tout en conservant les droits aux congés pour les parents qui le souhaitent.
Nos ministres disent clairement que les enfants handicapés risquent la maltraitance s'ils restent chez eux. Ce sont des propos extrêmement choquants. Ils disent la même chose pour les milieux défavorisés. C'est tout aussi choquant. C'est une forme de discrimination à laquelle on est tellement habitué que personne ne la relève.
Nos ministres disent clairement que les enfants handicapés risquent la maltraitance s'ils restent chez eux. Ce sont des propos extrêmement choquants. Ils disent la même chose pour les milieux défavorisés. C'est tout aussi choquant. C'est une forme de discrimination à laquelle on est tellement habitué que personne ne la relève.
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- pseudo-intelloSage
lene75 a écrit:Priorité et obligation sont deux choses différentes. On aurait très bien pu décider d'une simple priorité tout en conservant les droits aux congés pour les parents qui le souhaitent.
Nos ministres disent clairement que les enfants handicapés risquent la maltraitance s'ils restent chez eux. Ce sont des propos extrêmement choquants. Ils disent la même chose pour les milieux défavorisés. C'est tout aussi choquant. C'est une forme de discrimination à laquelle on est tellement habitué que personne ne la relève.
Je suis d'accord avec le début de ton message : la priorité est une bonne mesure (côté familles, parce que côté EN, ça va être coton), mais l'obligation est absurde.
Ceci étant, je ne suis pas choquée par le discours sur les risques de maltraitances, non pour tous les enfants handicapés, mais pour ceux relevant de certaines formes de handicaps et qui vivent par exemple dans une famille monoparentale (ou dont l'un des parents est en "premières ligne" contre le virus).
Idem pour les milieux défavorisés ; moi, le jour où mes mômes sont relous, je peux les envoyer chacun dans leur chambre pour que tout le monde se calme. S'ils ont besoin de se défouler, ils peuvent courir et crier dans le jardin tant qu’ils veulent. Ma santé mentale parentale n'est de ce fait, pour l’instant, nullement ébranlée par le confinement.
Si on vivait à 5 dans 40m2, ce serait une autre affaire... d'ailleurs, assez souvent, les élèves vraiment ingérables de mon collège passent, en temps normal, leur vie à traîner dehors, et. Avec le confinement, les parents ont dû doivent cohabiter 24 heures avec leurs propres relous que la frustration de l'assignation à résidence rend encore plus relous... je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais dans mon collège, ces celles-là appartiennent souvent à des familles très défavorisées (ce qui ne eut pas dire que la majorité des familles défavorisées sont dans ce cas, bien entendu).
- lene75Prophète
pseudo-intello a écrit:je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais dans mon collège, ces celles-là appartiennent souvent à des familles très défavorisées (ce qui ne eut pas dire que la majorité des familles défavorisées sont dans ce cas, bien entendu).
Et donc c'est suffisant pour soupçonner tout le monde et agir en conséquence ?
Quand tu as le malheur d'appartenir à une de ces catégories, c'est pour toute ta vie, et c'est toute ta vie que tu dois subir cette présomption de culpabilité. J'en ai déjà fait les frais. Ça donne vraiment l'impression de vivre en liberté surveillée. Je ne me rendais pas du tout compte à quel point ces discours étaient odieux avant de le vivre.
D'un côté on laisse tomber les familles qui appellent à l'aide (cf. le fil des parents d'enfants handicapés) et ensuite après on les accuse de maltraitance. Ne pourrait-on pas plutôt consacrer l'énergie à aider les parents en souffrance ? Ne pourrait-on pas d'ailleurs parler plutôt de parents en souffrance que de maltraitance pour prendre les bonnes mesures ?
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- RandoschtroumfNiveau 10
Pas d'obligation.... Juste permettre le retour de tous les enfants...Oui mais...
J'ai eu un élève avec la mucoviscidose. Les consignes sanitaires données par le service spécialisé avant l'entrée en maternelle du petit étaient particulièrement drastiques, et, d'après ce que m'a raconté le collègue qui l'a eu en PS, irréalisables. Les mesures avaient finalement été allégées.
J'ai du mal à comprendre comment, subitement, ce même élève devient prioritaire et sans aucun risque pour un retour en collectivité à l'école. Les mesures d'hygiène allaient au-delà du protocole qui circule dans la presse.
Avec les recommandations des sociétés de pédiatrie, au nom du besoin de socialisation (chacun à sa table), il va être très difficile pour les parents d'enfants ayant un risque particulier de pouvoir les garder à la maison : ils ne sont plus considérés comme vulnérables, par principe. L'analyse des facteurs de risques individuels devient l'exception.
Ayant eu des élèves avec handicap et troubles du comportement, je ne sais pas faire comment faire respecter les gestes barrières et les consignes, avec par exemple un élève de 5 ans qu'il faut contenir à 2 pour l'empêcher de se fracasser la tête sur le radiateur. Ou, tout simplement, que fait-on avec des récrés décalées et horaires de circulation dans l'école et pour le lavage des mains si le même court partout, touche tout, crache, frappe éventuellement les autres, puis part en électron libre dans la cour en refusant de rentrer ?
Inversement, cette injonction au retour empêche de prendre en compte les besoins individuels des enfants ayant un handicap.
Je connais parfaitement la situation du parent enfermé avec un gosse handicapé.
Le protocole de retour n'est pas forcément applicable. Dans ce cas, on fait quoi ? Les parents ne peuvent bénéficier d'une autorisation pour garder l'enfant, puisque l'école propose de l'accueillir.
L'enfant handicapé d'enseignant est doublement prioritaire pour un retour à l'école. Ce qui peut aussi signifier majoration des troubles à la maison, après une journée dans un environnement inadapté pour l'enfant.
Les apprentissages risquent de devenirs accessoires dans ces conditions (un comble puisqu'on parle de scolarisation).
J'ai eu un élève avec la mucoviscidose. Les consignes sanitaires données par le service spécialisé avant l'entrée en maternelle du petit étaient particulièrement drastiques, et, d'après ce que m'a raconté le collègue qui l'a eu en PS, irréalisables. Les mesures avaient finalement été allégées.
J'ai du mal à comprendre comment, subitement, ce même élève devient prioritaire et sans aucun risque pour un retour en collectivité à l'école. Les mesures d'hygiène allaient au-delà du protocole qui circule dans la presse.
Avec les recommandations des sociétés de pédiatrie, au nom du besoin de socialisation (chacun à sa table), il va être très difficile pour les parents d'enfants ayant un risque particulier de pouvoir les garder à la maison : ils ne sont plus considérés comme vulnérables, par principe. L'analyse des facteurs de risques individuels devient l'exception.
Ayant eu des élèves avec handicap et troubles du comportement, je ne sais pas faire comment faire respecter les gestes barrières et les consignes, avec par exemple un élève de 5 ans qu'il faut contenir à 2 pour l'empêcher de se fracasser la tête sur le radiateur. Ou, tout simplement, que fait-on avec des récrés décalées et horaires de circulation dans l'école et pour le lavage des mains si le même court partout, touche tout, crache, frappe éventuellement les autres, puis part en électron libre dans la cour en refusant de rentrer ?
Inversement, cette injonction au retour empêche de prendre en compte les besoins individuels des enfants ayant un handicap.
Je connais parfaitement la situation du parent enfermé avec un gosse handicapé.
Le protocole de retour n'est pas forcément applicable. Dans ce cas, on fait quoi ? Les parents ne peuvent bénéficier d'une autorisation pour garder l'enfant, puisque l'école propose de l'accueillir.
L'enfant handicapé d'enseignant est doublement prioritaire pour un retour à l'école. Ce qui peut aussi signifier majoration des troubles à la maison, après une journée dans un environnement inadapté pour l'enfant.
Les apprentissages risquent de devenirs accessoires dans ces conditions (un comble puisqu'on parle de scolarisation).
- pseudo-intelloSage
Je dis "souvent", je ne dis pas "toutes", et en règle général, les équipes du collège et les directeurs d'école savent faire la différence entre les familles qui fonctionnent très correctement malgré le handicap, la précarité et tout ce que tu veux, et les familles où c'est plus compliqué.
Si tu dis que tu n'envoies pas G à l'école, je doute que l'école essaie de chercher plus loin.
D'ailleurs, il me semble ici d'agir en prévention dans des familles pas forcément dysfonctionnelles à la base : confinée deux mois avec, comme je l'ai vu dans un reportage, à cinq (dont un nourrisson) dans un studio, clairement, je ne réponds pas de moi (et je ne sais pas comment faisaient le gens, qui dans le reportage pointaient le fait que leur situation était relou mais avaient l'air de plutôt bien gérer le truc). Et franchement, dans le cas de ces parents-là, je supplierais l'école de reprendre mes mômes, malgré mes réticences du point de vue sanitaire.
Ça n'ôte rien, évidemment, à l'abandon de l’État à l'égard des familles d'enfants handicapés - et de la détérioration des services publics tout court, d'ailleurs, mais ce n'est pas le même débat là aujourd’hui. D'ailleurs, si j'étais prof dans la Segpa de mon collège (j'y ai passé une trentaine d'heures l'an dernier et c'était absolument incroyable), je n'aurais pas super envie de revoir et de devoir faire appliquer les gestes barrières à des gamins qui ne suivent jamais aucune consigne du professeur (bon, il paraît que notre Segpa est particulièrement gratinée). Mais c'est très susceptible de faire respirer leurs parents.
Si tu dis que tu n'envoies pas G à l'école, je doute que l'école essaie de chercher plus loin.
D'ailleurs, il me semble ici d'agir en prévention dans des familles pas forcément dysfonctionnelles à la base : confinée deux mois avec, comme je l'ai vu dans un reportage, à cinq (dont un nourrisson) dans un studio, clairement, je ne réponds pas de moi (et je ne sais pas comment faisaient le gens, qui dans le reportage pointaient le fait que leur situation était relou mais avaient l'air de plutôt bien gérer le truc). Et franchement, dans le cas de ces parents-là, je supplierais l'école de reprendre mes mômes, malgré mes réticences du point de vue sanitaire.
Ça n'ôte rien, évidemment, à l'abandon de l’État à l'égard des familles d'enfants handicapés - et de la détérioration des services publics tout court, d'ailleurs, mais ce n'est pas le même débat là aujourd’hui. D'ailleurs, si j'étais prof dans la Segpa de mon collège (j'y ai passé une trentaine d'heures l'an dernier et c'était absolument incroyable), je n'aurais pas super envie de revoir et de devoir faire appliquer les gestes barrières à des gamins qui ne suivent jamais aucune consigne du professeur (bon, il paraît que notre Segpa est particulièrement gratinée). Mais c'est très susceptible de faire respirer leurs parents.
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- lene75Prophète
Randoschtroumf a écrit:L'enfant handicapé d'enseignant est doublement prioritaire pour un retour à l'école. Ce qui peut aussi signifier majoration des troubles à la maison, après une journée dans un environnement inadapté pour l'enfant.
Je n'avais effectivement pas pensé à ça. + parents plus fatigués aussi par la reprise du boulot dans des conditions pas faciles.
Pseudo-intello, comme le rappelle Randoschtroumf, ce n'est pas l'école qui va décider si l'enfant peut être accueilli ou pas et le parent indemnisé s'il préfère garder son enfant à la maison. Beaucoup de parents d'enfants handicapés n'auront pas d'autre choix que de reprendre leur poste et donc de scolariser leur enfant. Et ceux qui pourront rester chez eux seront astreints au télétravail alors qu'ils en étaient dispensés jusqu'à présent (depuis le 30 mars).
Là on n'est pas en train de parler de ton collège mais d'une décision nationale qui concerne par défaut tous les enfants malades et handicapés. Il faudra batailler pour obtenir un certificat sortant des recommandations.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- pseudo-intelloSage
Ah mais ça, pas de problème ; comme je le disais plus haut, je trouve comme toi que "priorité" c'est bien (pour les familles, en tout cas...), mais "obligation" c'est nul.
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- nad81Niveau 6
Ben j'en reviens quand même à dire que c'est une décision médicale et pas EN. Donc c'est aux médecins et scientifiques de juste être cohérents et de ne pas cautionner et même accepter le retour de certains enfants avec certains handicaps et pathologie surtout quand au préalable ils se sont positionnés contre la reprise des écoles... faut être cohérent dans ses actes à un moment si on veut être pris au sérieux!
Mais mélanger les rôles de chacun et demander à l'EN de prendre des décisions médicales ça n'a pas de sens et surtout n'est pas souhaitable.
Si les médecins ne sont pas OK entre eux, avec le principe de précaution, rester dans la première ligne annoncée (pas de reprise) là il faut se poser des questions mais bien plus loin que l'accueil ou non des enfants prioritaires!
Enfin pour ce qui est de "choisir" en se faisant sucrer l'ASA ou autre si un enfant n'est pas jugé à risque, ben c'est le lot de tout le monde... mais peut on demander à la société/ collectivité de prendre en charge des choix individuels? jusqu'où? Et honnêtement, depuis le début de la pandémie combien de personnes en France se retrouvent à bosser en prenant des risques pour des raisons avant tout financières mais certainement pas par choix...?
Pour faire partie des parents vivant en appartement, et n'étant pourtant pas franchement à plaindre avec 60m2 à 3 et 2 adultes au télétravail + 1 enfant de 2 ans, même si je me pose des questions oui j'ai aussi besoin de souffler et oui je m'énerve après mon fils et mon mari en fait de même. Alors oui nous avons très hâte d'être au 11 pour pouvoir enfin le confier à d'autres personnes (crèche certainement, grands parents peut être). Et nous ne le vivrions pas du tout de la même façon si nous vivions dans une maison avec le double de m2 (notre projet à moyen terme).
Très honnêtement je comprends que certains parents pas forcément maltraitants en période "normale" pètent des plombs dans ces situations de confinement. Pour moi même il y a des moments où c'est très dur de rester calme et où je préfère laisser mon fils quelques minutes dans sa chambre plutôt que de m'énerver et regretter ensuite des paroles où une mauvaise réaction.
Mais mélanger les rôles de chacun et demander à l'EN de prendre des décisions médicales ça n'a pas de sens et surtout n'est pas souhaitable.
Si les médecins ne sont pas OK entre eux, avec le principe de précaution, rester dans la première ligne annoncée (pas de reprise) là il faut se poser des questions mais bien plus loin que l'accueil ou non des enfants prioritaires!
Enfin pour ce qui est de "choisir" en se faisant sucrer l'ASA ou autre si un enfant n'est pas jugé à risque, ben c'est le lot de tout le monde... mais peut on demander à la société/ collectivité de prendre en charge des choix individuels? jusqu'où? Et honnêtement, depuis le début de la pandémie combien de personnes en France se retrouvent à bosser en prenant des risques pour des raisons avant tout financières mais certainement pas par choix...?
Pour faire partie des parents vivant en appartement, et n'étant pourtant pas franchement à plaindre avec 60m2 à 3 et 2 adultes au télétravail + 1 enfant de 2 ans, même si je me pose des questions oui j'ai aussi besoin de souffler et oui je m'énerve après mon fils et mon mari en fait de même. Alors oui nous avons très hâte d'être au 11 pour pouvoir enfin le confier à d'autres personnes (crèche certainement, grands parents peut être). Et nous ne le vivrions pas du tout de la même façon si nous vivions dans une maison avec le double de m2 (notre projet à moyen terme).
Très honnêtement je comprends que certains parents pas forcément maltraitants en période "normale" pètent des plombs dans ces situations de confinement. Pour moi même il y a des moments où c'est très dur de rester calme et où je préfère laisser mon fils quelques minutes dans sa chambre plutôt que de m'énerver et regretter ensuite des paroles où une mauvaise réaction.
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