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- jul'Érudit
Je n'ai pas l'impression qu'il y ait déjà un fil ouvert sur ce cher Blaise, alors je me lance...
Je le connaissais très peu (euphémisme) (en fait j'étais persuadée qu'il était noir, pour vous donner une idée de l'étendue de mon ignorance ) donc avant de lire j'ai voulu chercher des éléments biographiques.
J'ai regardé ce film qui a déjà pas mal débroussaillé le terrain
(fait par sa fille, c'est dense j'ai souvent mis pause pour prendre des notes)
Et puis j'ai eu la chance de tomber presque par hasard sur ce livre à la médiathèque de mon quartier (aux éditions Découvertes Gallimard)
(fait aussi par sa fille, ça complète bien le documentaire vidéo, c'est très intéressant)
J'ai aussi regardé cette merveille
et puis j'ai cherché des podcasts pour rentabiliser mon jogging du matin, je suis tombée sur ça (clic), vous pouvez surement y accéder comme ça mais moi je l'ai trouvé sur l'application podcast de mon téléphone... C'est hyper interessant pour écouter une première fois en courant (et puis une 2e fois à la maison pour prendre des notes )
Et pis maintenant je lis le livre de Cendrars, c'est quand même le principal :lol: mais tout ce que j'ai fait avant m'a été bien utile alors je partage au cas où ça peut aider quelqu'un d'autre
Je le connaissais très peu (euphémisme) (en fait j'étais persuadée qu'il était noir, pour vous donner une idée de l'étendue de mon ignorance ) donc avant de lire j'ai voulu chercher des éléments biographiques.
J'ai regardé ce film qui a déjà pas mal débroussaillé le terrain
(fait par sa fille, c'est dense j'ai souvent mis pause pour prendre des notes)
Et puis j'ai eu la chance de tomber presque par hasard sur ce livre à la médiathèque de mon quartier (aux éditions Découvertes Gallimard)
(fait aussi par sa fille, ça complète bien le documentaire vidéo, c'est très intéressant)
J'ai aussi regardé cette merveille
et puis j'ai cherché des podcasts pour rentabiliser mon jogging du matin, je suis tombée sur ça (clic), vous pouvez surement y accéder comme ça mais moi je l'ai trouvé sur l'application podcast de mon téléphone... C'est hyper interessant pour écouter une première fois en courant (et puis une 2e fois à la maison pour prendre des notes )
Et pis maintenant je lis le livre de Cendrars, c'est quand même le principal :lol: mais tout ce que j'ai fait avant m'a été bien utile alors je partage au cas où ça peut aider quelqu'un d'autre
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l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- isocèleNiveau 7
Oui Jul, moi aussi je suis tombée sur ce doc très intéressant, j'ai scanné La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France si ça intéresse quelqu'un. Je le dépose dans la box.jul' a écrit:
Et puis j'ai eu la chance de tomber presque par hasard sur ce livre à la médiathèque de mon quartier (aux éditions Découvertes Gallimard)
Merci pour tous les liens.
- ElodieNiveau 5
jul' a écrit:Je n'ai pas l'impression qu'il y ait déjà un fil ouvert sur ce cher Blaise, alors je me lance...
Je le connaissais très peu (euphémisme) (en fait j'étais persuadée qu'il était noir, pour vous donner une idée de l'étendue de mon ignorance ) donc avant de lire j'ai voulu chercher des éléments biographiques.
J'ai regardé ce film qui a déjà pas mal débroussaillé le terrain
(fait par sa fille, c'est dense j'ai souvent mis pause pour prendre des notes)
Et puis j'ai eu la chance de tomber presque par hasard sur ce livre à la médiathèque de mon quartier (aux éditions Découvertes Gallimard)
(fait aussi par sa fille, ça complète bien le documentaire vidéo, c'est très intéressant)
J'ai aussi regardé cette merveille
et puis j'ai cherché des podcasts pour rentabiliser mon jogging du matin, je suis tombée sur ça (clic), vous pouvez surement y accéder comme ça mais moi je l'ai trouvé sur l'application podcast de mon téléphone... C'est hyper interessant pour écouter une première fois en courant (et puis une 2e fois à la maison pour prendre des notes )
Et pis maintenant je lis le livre de Cendrars, c'est quand même le principal :lol: mais tout ce que j'ai fait avant m'a été bien utile alors je partage au cas où ça peut aider quelqu'un d'autre
Merci beaucoup, je le connais très peu aussi donc je pense que ça va bien m'aider.
- ElodieNiveau 5
Oui Jul, moi aussi je suis tombée sur ce doc très intéressant, j'ai scanné La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France si ça intéresse quelqu'un. Je le dépose dans la box.
Merci pour tous les liens.[/quote]
Moi je veux bien. Je vais essayer de me procurer les trois autres livres de la tétralogie. Bon courage les filles.
- jul'Érudit
isocèle a écrit:
Je le dépose dans la box.
Kessecé? Comment on y accède? Dis-moi tout
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- SisypheHabitué du forum
Bonjour,
Merci d'avoir ouvert ce post. Je lis Cendrars en ce moment (enfin quand je peux, et ce n'est pas assez souvent).
Tout d'abord, je voulais partager mon désarroi devant mon admiration pour l'écriture de Cendrars opposée à mon antipathie pour ce qu'il me semble révéler de lui. Je le trouve prétentieux, misogyne, égocentrique... Alors merci pour les vidéos. Je vais essayer de mieux le connaître. J'ai en effet commencé directement par l'Homme foudroyé sans recherche aucune.
Quelques questions à présent :
Comment comprenez-vous page 122 (II. Le Vieux port) le passage suivant et notamment la phrase en gras : "Aujourd'hui, je n'ai que faire d'un paysage, j'en ai trop vu ! Le monde est ma représentation. L'humanité vit dans la fiction. C'est pourquoi un conquérant veut toujours transformer le visage du monde à son image. Aujourd'hui je voile même les miroirs. Tout le restant est littérature. On n'écrit que soi. C'est peut-être immoral. Je vis penché sur moi-même. Je suis l'Autre.". ?
Je n'ai rien compris à la note concernant Les Cahiers du Sud pages 184, 185.
Je ne comprends pas non plus la fin du chapitre III du Vieux-Port "Ce secret est une meule sur laquelle André Gaillard a longtemps affûté son talent comme une lame, scalpel ou bistouri. C'est du suicide. " Quel est ce secret ? Qu'il ait voulu ou non se tuer ?
Page 182 : Comment Cendrars interpréterait-il les derniers jours à La Redonne s'il croyait à la psychanalyse ?
Voilà. Je suis dans le brouillard. Ce qui ne me déplaît pas car je pressens des trouvailles.
Dernière question pour aujourd'hui. Que comptez-vous lire de Cendrars outre L'homme foudroyé ?
Excellente après-midi
Merci d'avoir ouvert ce post. Je lis Cendrars en ce moment (enfin quand je peux, et ce n'est pas assez souvent).
Tout d'abord, je voulais partager mon désarroi devant mon admiration pour l'écriture de Cendrars opposée à mon antipathie pour ce qu'il me semble révéler de lui. Je le trouve prétentieux, misogyne, égocentrique... Alors merci pour les vidéos. Je vais essayer de mieux le connaître. J'ai en effet commencé directement par l'Homme foudroyé sans recherche aucune.
Quelques questions à présent :
Comment comprenez-vous page 122 (II. Le Vieux port) le passage suivant et notamment la phrase en gras : "Aujourd'hui, je n'ai que faire d'un paysage, j'en ai trop vu ! Le monde est ma représentation. L'humanité vit dans la fiction. C'est pourquoi un conquérant veut toujours transformer le visage du monde à son image. Aujourd'hui je voile même les miroirs. Tout le restant est littérature. On n'écrit que soi. C'est peut-être immoral. Je vis penché sur moi-même. Je suis l'Autre.". ?
Je n'ai rien compris à la note concernant Les Cahiers du Sud pages 184, 185.
Je ne comprends pas non plus la fin du chapitre III du Vieux-Port "Ce secret est une meule sur laquelle André Gaillard a longtemps affûté son talent comme une lame, scalpel ou bistouri. C'est du suicide. " Quel est ce secret ? Qu'il ait voulu ou non se tuer ?
Page 182 : Comment Cendrars interpréterait-il les derniers jours à La Redonne s'il croyait à la psychanalyse ?
Voilà. Je suis dans le brouillard. Ce qui ne me déplaît pas car je pressens des trouvailles.
Dernière question pour aujourd'hui. Que comptez-vous lire de Cendrars outre L'homme foudroyé ?
Excellente après-midi
- jul'Érudit
Je te comprends. À ce sujet je te conseille d'écouter le podcast (je n'ai pas d'action à Radio France mais il est très bien, promis !)Sisyphe a écrit:
Je lis Cendrars en ce moment (enfin quand je peux, et ce n'est pas assez souvent).
Tout d'abord, je voulais partager mon désarroi devant mon admiration pour l'écriture de Cendrars opposée à mon antipathie pour ce qu'il me semble révéler de lui. Je le trouve prétentieux, misogyne, égocentrique... Alors merci pour les vidéos. Je vais essayer de mieux le connaître.
Les documentaires faits par sa fille sont d'office plus lisses sur le personnage...
Sisyphe a écrit:
Dernière question pour aujourd'hui. Que comptez-vous lire de Cendrars outre L'homme foudroyé ?
Au minimum les 3 autres volets de ses "mémoires", la prose du Transsibérien, Pâques à NewYork , L'Or aussi si j'ai le temps...
Pour les autres questions je ne sais pas encore, j'en suis à la page 53
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- isocèleNiveau 7
Bonsoir Sisyphe,
Je vais essayer de débrouiller ce que j'en comprends.
Cendrars ne va pas se lancer dans une œuvre autobiographique selon les critères académiques. Claude Leroy parle de "voyages intérieurs de sa vie recomposée", d'"automythographie". Et de la même façon qu'il tourne le dos au paysage - puisque "le monde est sa représentation", il voile les miroirs pour ne trouver son sujet que dans l'acte d'écriture, une nouvelle Odyssée, sans aide extérieure, sans même faire appel à son propre reflet. "Je suis l'autre" pour réaliser son rêve nervalien.
Ou des balbutiements
PS : Je viens d'écouter cet entretien :
Entretien radiophonique avec Michel Manoll
- Quand vous travaillez chez vous, vous voilez le miroir pour ne pas vous voir écrire.
- J'ai horreur d'écrire devant un miroir contrairement à André Gide qui parle quelque part dans son journal qu'il écrit devant un miroir et que, il se rend compte qu'il a la tête d'un homme fatigué, harassé, fouetté par les affaires de toutes sortes, il ne dit pas qu’il se dégoûte, c’est dommage parce que s'il disait qu’il se dégoûte, il aurait comme moi cassé le miroir ou voilé le miroir.
Je vais essayer de débrouiller ce que j'en comprends.
Sisyphe a écrit: Aujourd'hui je voile même les miroirs.
Cendrars ne va pas se lancer dans une œuvre autobiographique selon les critères académiques. Claude Leroy parle de "voyages intérieurs de sa vie recomposée", d'"automythographie". Et de la même façon qu'il tourne le dos au paysage - puisque "le monde est sa représentation", il voile les miroirs pour ne trouver son sujet que dans l'acte d'écriture, une nouvelle Odyssée, sans aide extérieure, sans même faire appel à son propre reflet. "Je suis l'autre" pour réaliser son rêve nervalien.
Ou des balbutiements
PS : Je viens d'écouter cet entretien :
Entretien radiophonique avec Michel Manoll
- Quand vous travaillez chez vous, vous voilez le miroir pour ne pas vous voir écrire.
- J'ai horreur d'écrire devant un miroir contrairement à André Gide qui parle quelque part dans son journal qu'il écrit devant un miroir et que, il se rend compte qu'il a la tête d'un homme fatigué, harassé, fouetté par les affaires de toutes sortes, il ne dit pas qu’il se dégoûte, c’est dommage parce que s'il disait qu’il se dégoûte, il aurait comme moi cassé le miroir ou voilé le miroir.
- Hermione0908Modérateur
Merci pour tous ces documents !
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Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- yranohHabitué du forum
Merci pour tous ces documents ! Il y a aussi une série de 4 émissions sur France culture https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/blaise-cendrars-14-vivre-est-un-acte-magique . Je ne sais pas ce que ça vaut, j'attends les vacances pour lire Cendrars.
- SisypheHabitué du forum
Merci beaucoup Isocèle. Je vais écouter cet entretien.
- jul'Érudit
Je progresse dans ma lecture donc je reviens sur ces questions
J'ai essayé de vous insérer un lien mais ça ne fonctionne pas... Tapez "André Gaillard secret Cendrars" et c'est le 1er lien, qui vous met directement sur la bonne page.
sauf que je ne suis pas sûre de bien mieux comprendre... Il était accro à la drogue ? c'est ça la dame bleue ? J'y reviendrai plus tard en détail, là j'ai envie d'avancer dans ma première lecture (qui n'est pas si désagréable d'ailleurs )
Moi non plus (vous voyez, j'ai bien fait d'intervenir :lol: )Sisyphe a écrit:
Je n'ai rien compris à la note concernant Les Cahiers du Sud pages 184, 185.
Alors moi j'ai cru qu'il était homosexuel, j'ai tapé "André gaillard secret Cendrars" sur google et il m'a sorti un extrait de ce livreSisyphe a écrit:
Je ne comprends pas non plus la fin du chapitre III du Vieux-Port "Ce secret est une meule sur laquelle André Gaillard a longtemps affûté son talent comme une lame, scalpel ou bistouri. C'est du suicide. " Quel est ce secret ? Qu'il ait voulu ou non se tuer ?
J'ai essayé de vous insérer un lien mais ça ne fonctionne pas... Tapez "André Gaillard secret Cendrars" et c'est le 1er lien, qui vous met directement sur la bonne page.
sauf que je ne suis pas sûre de bien mieux comprendre... Il était accro à la drogue ? c'est ça la dame bleue ? J'y reviendrai plus tard en détail, là j'ai envie d'avancer dans ma première lecture (qui n'est pas si désagréable d'ailleurs )
J'ai pô compris non plus...Sisyphe a écrit:
Page 182 : Comment Cendrars interpréterait-il les derniers jours à La Redonne s'il croyait à la psychanalyse ?
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l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- HélanneNiveau 1
Pour les derniers jours à la Redonne, j’ai pas bien compris non plus... Je me suis demandée s’il ne voulait pas simplement dire que les multiples petites chutes de ses visiteurs annonçaient la chute tragique d’André Gaillard... comme ensuite il sous-entend que l’arrivée de madame de Pathmos aurait pu être un signe prémonitoire de l’echec de ses affaires en Amérique du Sud...???? Beaucoup de passages sont pour moi obscurs dans cette première lecture !
- SisypheHabitué du forum
Bonsoir,
Ce matin j'ai cuisiné des petits pots pour bébé en écoutant les entretiens de France culture. Je trouve, comme à l'ordinaire, cette émission très éclairante. Cette après-midi, je suis parvenue à lire une dizaine de pages car au lycée l'ambiance est à la lutte contre la réforme (lutte que je soutiens par ailleurs).
Le livre d'Yvette Bozon Scalzitti a l'air très intéressant mais je crois que je vais garder ces questions pour plus tard, comme jul'. Hélanne : j'ai compris comme toi qu'il voyait dans ces chutes un signe prémonitoire. Et l'émission que j'écoutais ce matin peut confirmer cette hypothèse car Cendrars dit qu'il avait la prémonition qu'il allait perdre son bras. Et dans "Dans le silence de la nuit" page 43 on lit : "Beaucoup de poilus avaient l'appréhension de mourir et beaucoup recevaient des signes prémonitoires." Mais je suis ouverte à d'autres explications.
Mes remarques du jour :
Il va falloir que je retrouve les références précises de toutes les citations en italique dans une seconde lecture.
J'ai trouvé le passage sur les conséquences de la guerre et de la politique sur la poésie intéressant, même si cette fois encore ma lecture reste incertaine. page 261 : "C'est la guerre de 1914 qui a mis fin à cet état de choses, tuant tous les braves petits gars indépendants pour ne laisser vivre que les saligauds de politiciens et les braillards débrouillards des syndicats. Quelle perte pour la poésie ! Depuis, on ne peut plus s'entretenir avec un homme du peuple ni échanger trois mots avec un ouvrier. On ne parle plus le même langage. C'est la guerre des classe en France, la guerre des mots. L'accent y est mais pas l'esprit. On est dans les abstractions. Il s'en dégage de la haine." Je comprends que le langage des ouvriers est contaminé par le langage politique et syndical qui transforme la discussion en lutte. Mais quelle définition donner alors à la poésie par contraste ?
Bon, si je vous ennuie avec mes questions, ne répondez pas. Je comprendrais très bien.
Merci à tous pour vos précédentes réponses
Ce matin j'ai cuisiné des petits pots pour bébé en écoutant les entretiens de France culture. Je trouve, comme à l'ordinaire, cette émission très éclairante. Cette après-midi, je suis parvenue à lire une dizaine de pages car au lycée l'ambiance est à la lutte contre la réforme (lutte que je soutiens par ailleurs).
Le livre d'Yvette Bozon Scalzitti a l'air très intéressant mais je crois que je vais garder ces questions pour plus tard, comme jul'. Hélanne : j'ai compris comme toi qu'il voyait dans ces chutes un signe prémonitoire. Et l'émission que j'écoutais ce matin peut confirmer cette hypothèse car Cendrars dit qu'il avait la prémonition qu'il allait perdre son bras. Et dans "Dans le silence de la nuit" page 43 on lit : "Beaucoup de poilus avaient l'appréhension de mourir et beaucoup recevaient des signes prémonitoires." Mais je suis ouverte à d'autres explications.
Mes remarques du jour :
Il va falloir que je retrouve les références précises de toutes les citations en italique dans une seconde lecture.
J'ai trouvé le passage sur les conséquences de la guerre et de la politique sur la poésie intéressant, même si cette fois encore ma lecture reste incertaine. page 261 : "C'est la guerre de 1914 qui a mis fin à cet état de choses, tuant tous les braves petits gars indépendants pour ne laisser vivre que les saligauds de politiciens et les braillards débrouillards des syndicats. Quelle perte pour la poésie ! Depuis, on ne peut plus s'entretenir avec un homme du peuple ni échanger trois mots avec un ouvrier. On ne parle plus le même langage. C'est la guerre des classe en France, la guerre des mots. L'accent y est mais pas l'esprit. On est dans les abstractions. Il s'en dégage de la haine." Je comprends que le langage des ouvriers est contaminé par le langage politique et syndical qui transforme la discussion en lutte. Mais quelle définition donner alors à la poésie par contraste ?
Bon, si je vous ennuie avec mes questions, ne répondez pas. Je comprendrais très bien.
Merci à tous pour vos précédentes réponses
- HélanneNiveau 1
Je n’ai pas encore lu totalement Cendrars et ne suis pas encore arrivée à ce passage (je me suis finalement plongée dans une 2e lecture de Corbière et ne reviens à Cendrars que ponctuellement) mais ce passage est intéressant ! C’est difficile avec Cendrars, on a l’impression que même lorsqu’il semble développer sa pensée, il laisse une part dans l’ombre. C’est finalement toujours allusif, fragmentaire. Le travail du lecteur est ardu je trouve ! Et c’est parfois très frustrant !! Parfois, j’ai l’impression que c’est un jeu pour lui, de ne pas tout dire...Et ses notes peuvent être encore plus obscures !!
Dans ce passage (je ne sais pas ce qu’il dit avant ou après alors je dis peut-être n’importe quoi !!!!) peut-être qu’il sous-entend que la poésie est du côté d’un langage plus authentique et, contrairement aux idées reçues qui feraient du langage poétique un langage coupé du quotidien, plus proche de la réalité que les discours stéréotypés des politiciens et des syndicalistes.
Je ne sais pas si je suis très claire mais voilà ce que je comprends ici, sans être sure du tout de mon interprétation...du tout du tout du tout...
Pour être plus claire :
politiciens et syndicalistes = discours stéréotypés et artificiels
Poésie = langage « vrai », authentique, en lien direct avec le monde
Dans ce passage (je ne sais pas ce qu’il dit avant ou après alors je dis peut-être n’importe quoi !!!!) peut-être qu’il sous-entend que la poésie est du côté d’un langage plus authentique et, contrairement aux idées reçues qui feraient du langage poétique un langage coupé du quotidien, plus proche de la réalité que les discours stéréotypés des politiciens et des syndicalistes.
Je ne sais pas si je suis très claire mais voilà ce que je comprends ici, sans être sure du tout de mon interprétation...du tout du tout du tout...
Pour être plus claire :
politiciens et syndicalistes = discours stéréotypés et artificiels
Poésie = langage « vrai », authentique, en lien direct avec le monde
- jul'Érudit
Vis ma vie d'agrégatif :lol: (j'ai la même)Sisyphe a écrit:Bonsoir,
Ce matin j'ai cuisiné des petits pots pour bébé en écoutant les entretiens de France culture.
C'est de la psychanalyse les prémonitions ? (vraie question )Sisyphe a écrit: Hélanne : j'ai compris comme toi qu'il voyait dans ces chutes un signe prémonitoire. Et l'émission que j'écoutais ce matin peut confirmer cette hypothèse car Cendrars dit qu'il avait la prémonition qu'il allait perdre son bras. Et dans "Dans le silence de la nuit" page 43 on lit : "Beaucoup de poilus avaient l'appréhension de mourir et beaucoup recevaient des signes prémonitoires." Mais je suis ouverte à d'autres explications.
Au contraire (mais je n'en suis pas là encore)Sisyphe a écrit:
Bon, si je vous ennuie avec mes questions, ne répondez pas. Je comprendrais très bien.
Alors moi je n'ai RIEN compris au chapitre sur la femme en noir
je dors la-dessus et je reviens demain avec 800 000 questions (minimum) (vous v'là prévenus )
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l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- HélanneNiveau 1
jul' a écrit:C'est de la psychanalyse les prémonitions ? (vraie question )Sisyphe a écrit: Hélanne : j'ai compris comme toi qu'il voyait dans ces chutes un signe prémonitoire. Et l'émission que j'écoutais ce matin peut confirmer cette hypothèse car Cendrars dit qu'il avait la prémonition qu'il allait perdre son bras. Et dans "Dans le silence de la nuit" page 43 on lit : "Beaucoup de poilus avaient l'appréhension de mourir et beaucoup recevaient des signes prémonitoires." Mais je suis ouverte à d'autres explications.
Ça fait partie de ce qui rend les choses difficiles à comprendre. On dirait bien qu’il met tout dans le même panier, psychanalyse et prémonitions (ce qui me fait dire ça, c’est justement ce qu’il dit au début du chapitre de « la femme en noir », enfin de mémoire, parce que là je suis dans mon lit et Cendrars est dans mon sac... pas le courage de me relever...)
- jul'Érudit
Hélanne a écrit:
Ça fait partie de ce qui rend les choses difficiles à comprendre. On dirait bien qu’il met tout dans le même panier, psychanalyse et prémonitions (ce qui me fait dire ça, c’est justement ce qu’il dit au début du chapitre de « la femme en noir »
Oui, peut-être : "l'épisode de la Femme en Noir mériterait lui aussi d'être interprété psychanalytiquement si je croyais à cette clé, à ce passe-partout des songes"
Je relis et je relis ce fameux épisode de la Femme en Noir et ça reste très très flou...
voilà ce que j'ai compris :
Il rencontre la veille de son départ pour le Brésil une ancienne connaissance d'Amérique du Sud.
Cette femme est mariée (et complètement folle), et le recherche depuis deux ans.
Elle ne veut pas le lâcher, elle l'emmène à son hôtel où il se retrouve avec sa fille Bébé (qui est grande, donc ). (je me sers un petit Doliprane)
Il convainc Bébé de persuader sa mère d'accepter de l'accompagner à sa soirée d'adieu chez Felix (avec ses huit amis marins). En sortant de l'hôtel il croit apercevoir André Gaillard avec la Dame en Bleu (habillée de rose) et ça le perturbe beaucoup parce qu'il a cru reconnaître Miss La Guigne (à ce stade du récit je suis en PLS sous mon bureau...)
Il va à la soirée, l'ambiance est un peu morose, quand Madame de Pathmos fait son entrée, ça produit son petit effet et "le dîner continua dans la joie"
Et vas-y que ça se cajole dans le café, tout le monde est bien (tralala tsoin tsoin)
À minuit la soirée est interrompue par Valentin qui arrive en compagnie d'une femme qui s'avère être la femme de Jicky (on dirait un épisode de soap ou je ne m'y connais pas...) qui entraîne Blaise et sa conquête dans une maison de santé parce que son mari ne va pas bien du tout (tu m'étonnes ! On apprendra après qu'il est mort depuis une semaine...)
Le trajet se fait de nuit (forcément^^) la femme fait le GPS, c'est escarpé, dangereux, on ne sait pas si on peut faire confiance à Madame Jicky, mais tout le monde arrive.
Là le GPS ne veut pas descendre de voiture (pourquoi???) Blaise va sonner à la porte et pendant ce temps-là Madame Jicky lui tire dessus (?) (c'est vraiment pas clair du tout pour moi là...)
L'infirmier qui a ouvert lui annonce la mort de Jicky, Blaise paie une chambre et des soins à sa femme. (Qui est complètement camée, j'ai bon ? )
Et Blaise et la femme en noir retournent à l'hôtel où Blaise négocie une chambre (ça ça va j'ai compris ! ) (ouf ! )
Madame de Pathmos le rejoint pour une nuit d'amour inoubliable, il arrive à partir à l'heure.
Sur le chemin vers Boulogne où il doit rejoindre son bateau (Le Boulogne sur Mer du nord Pas de Calais ? ), il s'arrête vers Avignon, il contemple la nature, pense à Raymone parce qu'elle venait là enfant et il est bien, il s'endort...
Est-ce que j'ai un peu bon ou bien j'ai tout compris de traviole ? Je suis perdue mais de me forcer à faire ce résumé c'était pas mal finalement, ça a posé 2/3 trucs...
Merci d'avoir eu la patience de me lire !
_________________
l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- SisypheHabitué du forum
Coucou,
Très bon résumé ! Et très drôle (j'ai adoré la PLS). N'hésite pas à en faire d'autres. Cendrars devient plaisant.
Cela dit tu oublies :
- qu'au début Cendrars ne voulait pas l'emmener au dîner (page 195 : "ce soir, je ne suis pas libre. Je dîne avec des amis")
- qu'il insiste sur la robe noire (une réplique de celle qu'elle portait quand il l'a rencontrée) et alors je ne comprends pas la réaction de Bébé (p 199 "Bébé me pinça jusqu'au sang. -... et vous la reconnaissez ! murmura-t-elle outrée. C'est bon pour maman. Moi, on ne m'y prendra jamais à porter deux fois la même robe. C'est trop bête!...")
- il l'invite ensuite à dîner avec les pêcheurs
- la femme de Jicky lui tire dessus et roule sur les marches du perron inanimée. Moi non plus je ne sais pas pourquoi elle tire, pourquoi elle tombe, si elle folle ou droguée ou les deux...
- Après qu'il ait payé pour la femme de Jicky, il emmène Cajita à son hôtel. Ils se disputent. Il l'envoie dans sa chambre (il est charmant, vraiment cet homme !). Il demande une chambre. Il n'y en a plus. Le portier soudoyé le loge dans la chambre d'un client absent en lui demandant de ne toucher à rien. Il prend un bon, utilise un pyjama du client absent et fume ses cigarettes. Mme Pathmos entre nue sous son manteau de fourrure (elle a dû demander le numéro de la chambre au portier et Cendrars a l'air heureux de cette humiliation) et se donne à lui. C'est une nuit d'amour sans pudeur. Au petit matin le collier de perle de la dame casse et ils retrouvent toutes les perles sauf une.
Voilà pour le résumé
Mes remarques du jour : je trouve que le thème du miroir revient assez souvent. page 277 "les personnages dont je parle sont si lointains et si morts dans le temps qu'aujourd'hui, selon la forte parole de Saint Paul : Je vois les choses comme dans un miroir. C'est à dire qu'elles sont dépouillées de tout sentiment d'amour et de haine. Je ne suis poursuivi par aucun fantôme. C'est tout juste si les cendres que je remue contiennent des cristallisations donnant l'image (réduite ou synthétique) des êtres vivants et impurs qu'elles ont constituée avant l'intervention de la flamme. Si la vie a un sens , cette image (de l'au-delà ?) a peut-être une signification. C'est ce que je voudrais savoir. . et c'est pourquoi j'écris... (...)je suis foudroyé" On peut lire en filigrane le nom de Cendrars. L'image des flamme. La question de la portée de la littérature. Bref il y a beaucoup à explorer. Peut-être aussi le miroir le long d'une route de Stendhal...
Je reviens dans 20 minutes
Très bon résumé ! Et très drôle (j'ai adoré la PLS). N'hésite pas à en faire d'autres. Cendrars devient plaisant.
Cela dit tu oublies :
- qu'au début Cendrars ne voulait pas l'emmener au dîner (page 195 : "ce soir, je ne suis pas libre. Je dîne avec des amis")
- qu'il insiste sur la robe noire (une réplique de celle qu'elle portait quand il l'a rencontrée) et alors je ne comprends pas la réaction de Bébé (p 199 "Bébé me pinça jusqu'au sang. -... et vous la reconnaissez ! murmura-t-elle outrée. C'est bon pour maman. Moi, on ne m'y prendra jamais à porter deux fois la même robe. C'est trop bête!...")
- il l'invite ensuite à dîner avec les pêcheurs
- la femme de Jicky lui tire dessus et roule sur les marches du perron inanimée. Moi non plus je ne sais pas pourquoi elle tire, pourquoi elle tombe, si elle folle ou droguée ou les deux...
- Après qu'il ait payé pour la femme de Jicky, il emmène Cajita à son hôtel. Ils se disputent. Il l'envoie dans sa chambre (il est charmant, vraiment cet homme !). Il demande une chambre. Il n'y en a plus. Le portier soudoyé le loge dans la chambre d'un client absent en lui demandant de ne toucher à rien. Il prend un bon, utilise un pyjama du client absent et fume ses cigarettes. Mme Pathmos entre nue sous son manteau de fourrure (elle a dû demander le numéro de la chambre au portier et Cendrars a l'air heureux de cette humiliation) et se donne à lui. C'est une nuit d'amour sans pudeur. Au petit matin le collier de perle de la dame casse et ils retrouvent toutes les perles sauf une.
Voilà pour le résumé
Mes remarques du jour : je trouve que le thème du miroir revient assez souvent. page 277 "les personnages dont je parle sont si lointains et si morts dans le temps qu'aujourd'hui, selon la forte parole de Saint Paul : Je vois les choses comme dans un miroir. C'est à dire qu'elles sont dépouillées de tout sentiment d'amour et de haine. Je ne suis poursuivi par aucun fantôme. C'est tout juste si les cendres que je remue contiennent des cristallisations donnant l'image (réduite ou synthétique) des êtres vivants et impurs qu'elles ont constituée avant l'intervention de la flamme. Si la vie a un sens , cette image (de l'au-delà ?) a peut-être une signification. C'est ce que je voudrais savoir. . et c'est pourquoi j'écris... (...)je suis foudroyé" On peut lire en filigrane le nom de Cendrars. L'image des flamme. La question de la portée de la littérature. Bref il y a beaucoup à explorer. Peut-être aussi le miroir le long d'une route de Stendhal...
Je reviens dans 20 minutes
- SisypheHabitué du forum
Je suis de retour !
p308 : Cendrars revient sur la marque indélébile de la guerre. Il déclare qu'il est devenu un "poète maudit" comme dit l'autre. Mais la suite me fait plus penser à Rimbaud qu'à Verlaine, à "Sensation" ou à "Ma Bohème". Je me demande dans quelle mesure on peut parler de prose poétique ou de poème en prose. Les pages 309 et 310 sont magnifiques.
Je retourne à ma lecture.
p308 : Cendrars revient sur la marque indélébile de la guerre. Il déclare qu'il est devenu un "poète maudit" comme dit l'autre. Mais la suite me fait plus penser à Rimbaud qu'à Verlaine, à "Sensation" ou à "Ma Bohème". Je me demande dans quelle mesure on peut parler de prose poétique ou de poème en prose. Les pages 309 et 310 sont magnifiques.
Je retourne à ma lecture.
- jul'Érudit
Sisyphe a écrit:Coucou,
Iil insiste sur la robe noire (une réplique de celle qu'elle portait quand il l'a rencontrée) et alors je ne comprends pas la réaction de Bébé (p 199 "Bébé me pinça jusqu'au sang. -... et vous la reconnaissez ! murmura-t-elle outrée. C'est bon pour maman. Moi, on ne m'y prendra jamais à porter deux fois la même robe. C'est trop bête!...")
Pour ça je n'ai pas cherché plus loin que le bout de mon nez, et j'ai compris que c'était la même robe et que c'était honteux de porter deux fois la même...
Tes réflexions sont intéressantes et nourrissent la mienne Je n'en suis pas là encore mais j'aime bien te lire
_________________
l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- Euterpe03Niveau 5
Bonsoir,
je n'ai pas commencé Cendrars, j'ai juste lu le Gallimard découvertes (que j'ai trouvé moyen au final) et la préface de la Pléiade, très intéressante. En rangeant les pots de bébé ce soir, j'ai écouté un bout des quatre émissions de France Inter, qui m'ont l'air bien.
Voici quelques éléments issus de ces trois sources là :
il aimait beaucoup l'alcool, c'est ce que j'ai entendu, la drogue je ne sais pas
il aime Schopenhauer et le monde comme volonté et représentation (donc voir pour le miroir de ce côté là)
Pour les prémonitions, il a toujours cru que son bras serait coupé (il l'a écrit avant en 1912 ou 1913 je crois) et il réécrit son passé avec des signes qui l'avertissent d'événements. On parle de prochronie. Leroy (Pléiade) parle de cristallisation des souvenirs (Stendhal donc et le miroir).
Il y aura forcément un problème de genre : mémoires, autobiographie, souvenirs, côté rhapsodique, prochronie, etc.
Je reprends mes notes demain et j'approfondis, là j'ai fait de tête.
je n'ai pas commencé Cendrars, j'ai juste lu le Gallimard découvertes (que j'ai trouvé moyen au final) et la préface de la Pléiade, très intéressante. En rangeant les pots de bébé ce soir, j'ai écouté un bout des quatre émissions de France Inter, qui m'ont l'air bien.
Voici quelques éléments issus de ces trois sources là :
il aimait beaucoup l'alcool, c'est ce que j'ai entendu, la drogue je ne sais pas
il aime Schopenhauer et le monde comme volonté et représentation (donc voir pour le miroir de ce côté là)
Pour les prémonitions, il a toujours cru que son bras serait coupé (il l'a écrit avant en 1912 ou 1913 je crois) et il réécrit son passé avec des signes qui l'avertissent d'événements. On parle de prochronie. Leroy (Pléiade) parle de cristallisation des souvenirs (Stendhal donc et le miroir).
Il y aura forcément un problème de genre : mémoires, autobiographie, souvenirs, côté rhapsodique, prochronie, etc.
Je reprends mes notes demain et j'approfondis, là j'ai fait de tête.
- jul'Érudit
Merci beaucoup Euterpe
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l'humour, c'est comme les essuie-glaces, ça n'arrête pas la pluie, mais ça permet d'avancer (J.L. Fournier)
- AllianceNiveau 9
Sisyphe a écrit:Je suis de retour !
p308 : Cendrars revient sur la marque indélébile de la guerre. Il déclare qu'il est devenu un "poète maudit" comme dit l'autre. Mais la suite me fait plus penser à Rimbaud qu'à Verlaine, à "Sensation" ou à "Ma Bohème". Je me demande dans quelle mesure on peut parler de prose poétique ou de poème en prose. Les pages 309 et 310 sont magnifiques.
Je retourne à ma lecture.
Plusieurs pages m'ont vraiment marquée, en particulier les promenades à La Redonne. J'avais vraiment l'impression d'y être, un peu à la Pagnol... ça ne vole pas haut ce commentaire, mais c'est ce que j'ai ressenti. La femme à Mick m'a replongée dans La Petite Fadette ou "Elle était déchaussée, elle était décoiffée" de Hugo... C'est drôle toutes ces réminiscences liées à mon enfance, cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps..
- SisypheHabitué du forum
Cendrars du soir, bonsoir !
J'avance lentement. Cependant je comprends très bien ce que tu veux dire, Alliance. Le texte de Cendrars résonne. Il fait écho. Moi, la femme à Mick ne me fait pas penser à "Elle était déchaussée, elle était décoiffée" car j'ai toujours imaginée la sauvageonne hugolienne sous les traits d'une Manon des sources très belle avec des yeux immenses. Et puis quand je lis le poème d'Hugo, ce sont plutôt ses réactions physiques à lui qui dominent. Je ne sens en revanche aucun regard de désir chez Cendrars.
Mais j'entends comme toi une musique de l'intertextualité. La page 375 me fait ainsi penser aux poèmes industriels. Le dialogue théâtral des pages 330 à 334 me trouble aussi sans que je parvienne à mettre une étiquette précise.
J'ai détesté la pièce de Marco Le Grêlé.
Je me suis intéressée aux remarques de la page 345. Je recopie : "jamais je n'aurais pu croire que l'on renaît de ses cendres, que la mort du cœur peut être un stimulant de l'esprit, une force de création, et que si l'on a su un jour se créer un univers, comme Dieu on l'habite pour l'éternité car la création est indestructible. L'erreur c'est de faire peser le poids de la création sur la créature, ou de le lui faire sentir, ou de l'écraser sous son propre poids. Il eût fallu la munir d'une paire d'ailes car on ne crée que dans la joie et la créature aussi doit participer à cette joie et danser dans la lumière. Est-ce que Dieu rit ? On a peine à l'imaginer. Alors, tant pis pour la doctrine ou le dogme.Moi, je ris." Je ne comprends pas tout mais je retrouve les cendres. Je me demande quelle est la créature de Cendrars ? Son oeuvre ? Et de quelle joie ou rire parle-t-on ? A d'autres endroits, Cendrars parle de la souffrance de l'écriture. Et ce qu'il écrit, quoique j'en admire vraiment la poésie, ne me paraît pas relever d'un quelconque qualificatif lié à la joie. Bref, je ne comprends pas encore.
Je suis d'accord avec Hélanne : " C’est difficile avec Cendrars, on a l’impression que même lorsqu’il semble développer sa pensée, il laisse une part dans l’ombre. C’est finalement toujours allusif, fragmentaire. Le travail du lecteur est ardu je trouve ! Et c’est parfois très frustrant !! Parfois, j’ai l’impression que c’est un jeu pour lui, de ne pas tout dire..."
Je retourne à ma lecture. Vous écrire m'aide à avancer.
J'avance lentement. Cependant je comprends très bien ce que tu veux dire, Alliance. Le texte de Cendrars résonne. Il fait écho. Moi, la femme à Mick ne me fait pas penser à "Elle était déchaussée, elle était décoiffée" car j'ai toujours imaginée la sauvageonne hugolienne sous les traits d'une Manon des sources très belle avec des yeux immenses. Et puis quand je lis le poème d'Hugo, ce sont plutôt ses réactions physiques à lui qui dominent. Je ne sens en revanche aucun regard de désir chez Cendrars.
Mais j'entends comme toi une musique de l'intertextualité. La page 375 me fait ainsi penser aux poèmes industriels. Le dialogue théâtral des pages 330 à 334 me trouble aussi sans que je parvienne à mettre une étiquette précise.
J'ai détesté la pièce de Marco Le Grêlé.
Je me suis intéressée aux remarques de la page 345. Je recopie : "jamais je n'aurais pu croire que l'on renaît de ses cendres, que la mort du cœur peut être un stimulant de l'esprit, une force de création, et que si l'on a su un jour se créer un univers, comme Dieu on l'habite pour l'éternité car la création est indestructible. L'erreur c'est de faire peser le poids de la création sur la créature, ou de le lui faire sentir, ou de l'écraser sous son propre poids. Il eût fallu la munir d'une paire d'ailes car on ne crée que dans la joie et la créature aussi doit participer à cette joie et danser dans la lumière. Est-ce que Dieu rit ? On a peine à l'imaginer. Alors, tant pis pour la doctrine ou le dogme.Moi, je ris." Je ne comprends pas tout mais je retrouve les cendres. Je me demande quelle est la créature de Cendrars ? Son oeuvre ? Et de quelle joie ou rire parle-t-on ? A d'autres endroits, Cendrars parle de la souffrance de l'écriture. Et ce qu'il écrit, quoique j'en admire vraiment la poésie, ne me paraît pas relever d'un quelconque qualificatif lié à la joie. Bref, je ne comprends pas encore.
Je suis d'accord avec Hélanne : " C’est difficile avec Cendrars, on a l’impression que même lorsqu’il semble développer sa pensée, il laisse une part dans l’ombre. C’est finalement toujours allusif, fragmentaire. Le travail du lecteur est ardu je trouve ! Et c’est parfois très frustrant !! Parfois, j’ai l’impression que c’est un jeu pour lui, de ne pas tout dire..."
Je retourne à ma lecture. Vous écrire m'aide à avancer.
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