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- kokilleNiveau 5
"les Gitans du midi de la France,- en majorité des Gitans "catalans" à l'époque où Cendrars a pu les rencontrer-, disent en effet qu'ils sont "Gitanes", ce qui n'est pas le féminin de "Gitans" mais la manière méridionale de prononcer le " Gitanos" espagnol. Le premier mouvement est de dire que sans doute Cendrars a adopté ce terme pour faire plus "authentique", mais l'indétermination entre masculin et féminin n'est-il pas un thème qui court dans les "rhapsodies"?
J'ai trouvé ça dans :
Patrick Williams.Les nomades de la porte. Gitans dans les Rhapsodies Gitane ( l'Homme foudroyé de Blaise Cendrars). Cahierss de sémiotique textuelle, Université de Paris, 1984-1991-Centre de recherches interdisciplinaires sur les textes modernes ( Nanterre) ,1989.
Le lien internet http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00087026
Article fort intéressant au demeurant, notamment en ce qui concerne la pseudo-"science des Gitans" de Cendrars...
J'ai trouvé ça dans :
Patrick Williams.Les nomades de la porte. Gitans dans les Rhapsodies Gitane ( l'Homme foudroyé de Blaise Cendrars). Cahierss de sémiotique textuelle, Université de Paris, 1984-1991-Centre de recherches interdisciplinaires sur les textes modernes ( Nanterre) ,1989.
Le lien internet http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00087026
Article fort intéressant au demeurant, notamment en ce qui concerne la pseudo-"science des Gitans" de Cendrars...
- CissiNiveau 2
Bonjour à tous,
Toujours à la recherche de clés pour comprendre Cendrars...
Je fais appel à vos lumières et à vos connaissances en poésie: à la fin de la page 375 et début page 376, Cendrars fait référence à Baudelaire ou Rimbaud non ?
- "Le ciel bas", "paysage parisien", "la mort lente"... me paraissent constituer des liens avec Baudelaire.
Mais peut-être avez-vous d'autres références plus claires ?
Merci pour votre aide!
Toujours à la recherche de clés pour comprendre Cendrars...
Je fais appel à vos lumières et à vos connaissances en poésie: à la fin de la page 375 et début page 376, Cendrars fait référence à Baudelaire ou Rimbaud non ?
- "Le ciel bas", "paysage parisien", "la mort lente"... me paraissent constituer des liens avec Baudelaire.
Mais peut-être avez-vous d'autres références plus claires ?
Merci pour votre aide!
- AsterNiveau 6
Bonsoir Cissi,
de mémoire, sans le texte à portée de mains, je dirais plutôt Verlaine. Voyons ce qu'en disent les collègues...
de mémoire, sans le texte à portée de mains, je dirais plutôt Verlaine. Voyons ce qu'en disent les collègues...
- AsterNiveau 6
kokille a écrit:"les Gitans du midi de la France,- en majorité des Gitans "catalans" à l'époque où Cendrars a pu les rencontrer-, disent en effet qu'ils sont "Gitanes", ce qui n'est pas le féminin de "Gitans" mais la manière méridionale de prononcer le " Gitanos" espagnol. Le premier mouvement est de dire que sans doute Cendrars a adopté ce terme pour faire plus "authentique", mais l'indétermination entre masculin et féminin n'est-il pas un thème qui court dans les "rhapsodies"?
J'ai trouvé ça dans :
Patrick Williams.Les nomades de la porte. Gitans dans les Rhapsodies Gitane ( l'Homme foudroyé de Blaise Cendrars). Cahierss de sémiotique textuelle, Université de Paris, 1984-1991-Centre de recherches interdisciplinaires sur les textes modernes ( Nanterre) ,1989.
Le lien internet http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00087026
Article fort intéressant au demeurant, notamment en ce qui concerne la pseudo-"science des Gitans" de Cendrars...
Bonsoir Kokille, merci pour cette intéressante info !
- EmeraldiaÉrudit
Merci pour vos remarques et pour les liens radiophoniques : j'ai fini hier l'Or d'un Poète qui explique quand même certaines choses sur son rapport à l'écriture notamment après la deuxième Guerre Mondiale. J'ai écouté avec plaisir le Temps d'un Bivouac sur France Inter et Claude Leroy y évoque la relation de Cendrars à la vérité : déjà concernant son écriture, il a prétendu ne pas aimer écrire ou avoir écrit en 6 semaines l'Or avec une fausse désinvolture mais la découverte tardive de ses archives permet de dire que c'était un fou d'écriture.
Plutôt que de la mythomanie, il faut y voir une démarche artistique, une volonté de créer, de recréer par la même occasion : le portrait de soi, l'écriture, les voyages, le mouvement donc, tout cela est mêlé. Et il y a une volonté de transporter son lecteur, peu importe que ce soit vrai ou pas si le lecteur est emmené. C.Leroy parle "d'automythographie". C'est lié aussi à la perte de son bras droit, celui qui lui servait auparavant à écrire. Il lui a fallu reconquérir l'écriture et une identité puisqu'il s'est un peu perdu après la mutilation.
En ce qui concerne la chronologie et la dissertation, rapidement, il fait référence à cela dans l'Or d'un Poète : cela le dérangeait que la maison d'édition ait noté roman sur la couverture de l'Homme Foudroyé, pour lui c'est une somme de nouvelles et il aurait pu tout aussi bien leur donner un autre ordre.
Voilà quelques remarques pêle-mêle. Bonne lecture et bon courage à tous.
Je m'en vais écouter les émissions de France Culture.
Plutôt que de la mythomanie, il faut y voir une démarche artistique, une volonté de créer, de recréer par la même occasion : le portrait de soi, l'écriture, les voyages, le mouvement donc, tout cela est mêlé. Et il y a une volonté de transporter son lecteur, peu importe que ce soit vrai ou pas si le lecteur est emmené. C.Leroy parle "d'automythographie". C'est lié aussi à la perte de son bras droit, celui qui lui servait auparavant à écrire. Il lui a fallu reconquérir l'écriture et une identité puisqu'il s'est un peu perdu après la mutilation.
En ce qui concerne la chronologie et la dissertation, rapidement, il fait référence à cela dans l'Or d'un Poète : cela le dérangeait que la maison d'édition ait noté roman sur la couverture de l'Homme Foudroyé, pour lui c'est une somme de nouvelles et il aurait pu tout aussi bien leur donner un autre ordre.
Voilà quelques remarques pêle-mêle. Bonne lecture et bon courage à tous.
Je m'en vais écouter les émissions de France Culture.
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous,
Et merci Emeraldia pour ce partage.
Une "somme de nouvelles", oui, j'avais lu cela moi aussi, à propos seulement des rhapsodies (le nombre de sections de cette partie III est celui d'un jeu de cartes, avec l'idée de hasard, de pioche...), mais en essayant moi-même de changer l'ordre des rhapsodies, j'ai trouvé cela fort difficile, et pour tout dire peu convaincant. Avez-vous essayé ? avez-vous réussi ? Cendrars ne nous mettrait-il pas (encore une fois ?) sur une fausse piste ?
Au plaisir d'échanger !
Et merci Emeraldia pour ce partage.
Une "somme de nouvelles", oui, j'avais lu cela moi aussi, à propos seulement des rhapsodies (le nombre de sections de cette partie III est celui d'un jeu de cartes, avec l'idée de hasard, de pioche...), mais en essayant moi-même de changer l'ordre des rhapsodies, j'ai trouvé cela fort difficile, et pour tout dire peu convaincant. Avez-vous essayé ? avez-vous réussi ? Cendrars ne nous mettrait-il pas (encore une fois ?) sur une fausse piste ?
Au plaisir d'échanger !
- EmeraldiaÉrudit
Je pense que certaines parties peuvent être déplacées ou inversées puisqu'elles n'abordent pas les mêmes thèmes.
- calistaNiveau 8
Bonsoir,
Petite question: Cendrars évoque des personnages ou des événements religieux mais était-il chrétien ou non? Un formateur m'a dit que non, et qu'il détestait la religion?!!! Après, peut-être que cela n'a pas d'importance de le savoir ou non?
Merci...
Petite question: Cendrars évoque des personnages ou des événements religieux mais était-il chrétien ou non? Un formateur m'a dit que non, et qu'il détestait la religion?!!! Après, peut-être que cela n'a pas d'importance de le savoir ou non?
Merci...
- calistaNiveau 8
Bon, j'ai trouvé quelque chose à ce sujet sur un site:
"Je n'ai pas la foi", soutient Blaise Cendrars au seuil du Lotissement du ciel, volume par lequel il couronne, en 1949, la série de chefs-d'œuvre commencée six ans plus tôt avec L'Homme foudroyé et poursuivie aussitôt avec La Main coupée et Bourlinguer ainsi que La Banlieue de Paris, qui parachève le cycle de ses "Souvenirs". Pourtant l'œuvre de Cendrars - et Le Lotissement du ciel en particulier - fourmille de références à la religion et à la spiritualité. Se posent dès lors un certain nombre de questions : comment cet écrivain agnostique, lecteur assidu de Schopenhauer et de Nietzsche, se confronte-t-il à la culture chrétienne ? De quelles empreintes ses vastes et paradoxales lectures religieuses ont-elles marqué son écriture ? L'étude serrée des modèles mystiques (littéraires et iconographiques) utilisés par Cendrars pour bâtir son autoportrait, texte après texte, permet d'éclairer cet aspect de son travail resté trop longtemps énigmatique. Or, tout indique que ces modèles jouent un rôle de miroirs poétiques dans la profondeur desquels s'opère, au moment du bilan, la réinterprétation mythique de sa vie. Face aux interrogations ultimes, Cendrars réactualise ainsi le topos littéraire de la méditation chrétienne pour former trois figures de lui-même : "L'impitoyable ironiste" raillant la naïveté des croyances ; "L'Amant du secret des choses" fasciné par le mystère de l'Au-delà ; enfin, "L'Autre" se diffractant à l'infini dans ses miroirs pour resurgir, troublant, sous le masque de Dionysos, substitut nietzschéen du Christ. "
"Je n'ai pas la foi", soutient Blaise Cendrars au seuil du Lotissement du ciel, volume par lequel il couronne, en 1949, la série de chefs-d'œuvre commencée six ans plus tôt avec L'Homme foudroyé et poursuivie aussitôt avec La Main coupée et Bourlinguer ainsi que La Banlieue de Paris, qui parachève le cycle de ses "Souvenirs". Pourtant l'œuvre de Cendrars - et Le Lotissement du ciel en particulier - fourmille de références à la religion et à la spiritualité. Se posent dès lors un certain nombre de questions : comment cet écrivain agnostique, lecteur assidu de Schopenhauer et de Nietzsche, se confronte-t-il à la culture chrétienne ? De quelles empreintes ses vastes et paradoxales lectures religieuses ont-elles marqué son écriture ? L'étude serrée des modèles mystiques (littéraires et iconographiques) utilisés par Cendrars pour bâtir son autoportrait, texte après texte, permet d'éclairer cet aspect de son travail resté trop longtemps énigmatique. Or, tout indique que ces modèles jouent un rôle de miroirs poétiques dans la profondeur desquels s'opère, au moment du bilan, la réinterprétation mythique de sa vie. Face aux interrogations ultimes, Cendrars réactualise ainsi le topos littéraire de la méditation chrétienne pour former trois figures de lui-même : "L'impitoyable ironiste" raillant la naïveté des croyances ; "L'Amant du secret des choses" fasciné par le mystère de l'Au-delà ; enfin, "L'Autre" se diffractant à l'infini dans ses miroirs pour resurgir, troublant, sous le masque de Dionysos, substitut nietzschéen du Christ. "
- kokilleNiveau 5
magnifique citation! Peux-tu nous dire qui a écrit ça?
- calistaNiveau 8
Bonsoir Kokille
J'ai trouvé sur ce lien
https://www.honorechampion.com/fr/champion/6920-book-08531677-9782745316776.html
J'ai trouvé sur ce lien
https://www.honorechampion.com/fr/champion/6920-book-08531677-9782745316776.html
- User7917Niveau 9
Bonjour,
Je vous joins mes notes sur Cendrars prises à partir du livre agrégation de lettres 2020, ellipses. J'avance lentement car j'ai décidé de me lancer que le 30 septembre... Donc je vois en vous lisant que j'ai beaucoup de retard
/Users/isabelledumas/Desktop/Fiche de travail Cendrars.pdf
Je vous joins mes notes sur Cendrars prises à partir du livre agrégation de lettres 2020, ellipses. J'avance lentement car j'ai décidé de me lancer que le 30 septembre... Donc je vois en vous lisant que j'ai beaucoup de retard
/Users/isabelledumas/Desktop/Fiche de travail Cendrars.pdf
- EmeraldiaÉrudit
Bonjour,
Merci pour le lien mais il ne fonctionne pas : j'arrive sur une multitude de sites
Merci pour le lien mais il ne fonctionne pas : j'arrive sur une multitude de sites
- User7917Niveau 9
Ah zut, je n'avais pas vu Emeraldia. Je vais essayer de mettre mes notes en PJ si j'y arrive...
- User7917Niveau 9
J'ai essayé de suivre le tutoriel du forum... en espérant que ça fonctionne...
https://www.scribd.com/document/434363878/Notes-de-Lecture-Fiche-de-Travail-Cendrars
https://www.scribd.com/document/434363878/Notes-de-Lecture-Fiche-de-Travail-Cendrars
- EmeraldiaÉrudit
Bonjour
Merci pour tes efforts. Mais il est écrit que le document « a été défini comme privé ».
Merci !!
Merci pour tes efforts. Mais il est écrit que le document « a été défini comme privé ».
Merci !!
- User7917Niveau 9
C'est bon, j'ai modifié ! ça fonctionne normalement.
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous,
Je lis que le personnage de Paquita est en partie inspiré d' Eugénia Errazuriz, l'amie mécène chilienne de Biarritz. Savez-vous si le château de Paquita, lieu à l'emplacement si étrange, et sa Cornue, sont deux lieux réels comme L'Escayrol à La Redonne ?
Bon courage à tous !
Je lis que le personnage de Paquita est en partie inspiré d' Eugénia Errazuriz, l'amie mécène chilienne de Biarritz. Savez-vous si le château de Paquita, lieu à l'emplacement si étrange, et sa Cornue, sont deux lieux réels comme L'Escayrol à La Redonne ?
Bon courage à tous !
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous
Comment comprenez-vous la présence de la figure de Caïn (citation de la Genèse qui clôt la troisième rhapsodie) ?
Les Gitanes de manière générale sont rapprochés des personnages de l'Ancien Testament. Caïn est le fratricide chassé : serait-il un double de Marco, ou de Sawo, si nous considérons que la guerre des clans oppose des frères ennemis ? Par ailleurs, Caïn part mais Cendrars est lui aussi sur le point de (re)partir sur la grande route...
Comment comprenez-vous la présence de la figure de Caïn (citation de la Genèse qui clôt la troisième rhapsodie) ?
Les Gitanes de manière générale sont rapprochés des personnages de l'Ancien Testament. Caïn est le fratricide chassé : serait-il un double de Marco, ou de Sawo, si nous considérons que la guerre des clans oppose des frères ennemis ? Par ailleurs, Caïn part mais Cendrars est lui aussi sur le point de (re)partir sur la grande route...
- AllianceNiveau 9
N'est-ce pas un des multiples doubles de Cendrars dans l’œuvre ?
Bonne journée !
Bonne journée !
- AsterNiveau 6
Bonjour Alliance,
oui à Caïn double de Cendrars, mais comment défendre cette idée, comment argumenter ?
oui à Caïn double de Cendrars, mais comment défendre cette idée, comment argumenter ?
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