Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Sphinx a écrit:Chers collègues de l'académie de Versailles, on a reçu un nouveau mail de la rectrice. Ne pouvant copier car je suis sur mon téléphone, je vous laisse savourer...

Serge a écrit:Comment ça se passe en Italie, puisque la France semble prendre exemple sur leur gestion de la crise ?

Les enseignants italiens doivent-ils aller dans leurs établissements ?

Osmie a écrit:Quelqu'un pourrait remettre le lien/la liste qui a circulé sur les personnes à risques (OMS ? Ministère de la santé) ? Entendant beaucoup de choses contradictoires, j'aimerais bien savoir quelles sont les pathologies chroniques rendant plus vulnérables à ce virus.

Je pense que les personnels soignants qui demandent à la population de rester chez elle n'enverront pas massivement leurs enfants à l'école, vu les conséquences (enfants plus exposés au virus, sans doute porteurs sains, qui contamineront des professeurs, qui en contamineront d'autres, qui iront engorger les hôpitaux, etc.).

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je vous rappelle que les tabacs sont dans la liste des lieux nécessaires à la nation.

vesper a écrit:https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/coronavirus-qui-sont-les-personnes-fragiles

Dame Tartine a écrit:Voilà, à Versailles on a la réponse : on va au bahut !!!!

"Mesdames, Messieurs,

Je reviens vers vous suite aux précisions apportées ce jour par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Les écoles et les établissements scolaires, ainsi que je vous l’ai indiqué vendredi, restent ouverts pour permettre aux équipes de direction, aux équipes pédagogiques et éducatives et équipes administratives d'assurer la mise en œuvre de la continuité pédagogique, d'informer les familles et de répondre à leurs interrogations.

Les chefs d’établissement, les inspecteurs du premier degré et les directeurs d’école réunissent les équipes, selon la modalité qu’ils jugent la plus adaptée, pour organiser la mise en œuvre de cette continuité pédagogique qui doit concerner tous les élèves. Le début de semaine sera en effet nécessaire pour finaliser le travail que chacun a engagé au sein des écoles, des collèges et des lycées pour concevoir cette continuité.

Dès lors les personnels rejoignent les écoles et les établissements scolaires autant que de possible en fonction de la modalité fixée. Il va de soi que les professeurs qui ont un problème de garde d'enfants ou eux-mêmes de santé fragile face à l'épidémie resteront chez eux et pourront exercer leur fonction en télétravail.

La continuité du service public d'éducation, dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons actuellement, doit se penser localement, en équipe et en tenant compte des contextes de chacun.

Par ailleurs, afin de préserver les capacités sanitaires du pays pour assurer la gestion des malades en milieu hospitalier ou en ville et assurer le confinement des personnes les plus fragiles, les écoles et les collèges pourront accueillir des enfants des personnels de santé qui n'ont aucune solution de garde alternative.

Cet accueil exceptionnel, en groupe de 10 élèves maximum, doit se concilier avec l’objectif de limiter les regroupements d’enfants et d’adolescents pour freiner la propagation du virus. Seuls les personnels de santé sont concernés par cet accueil pour leurs enfants (personnels des hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux…ainsi que les seuls personnels affectés en cellule de gestion de la crise sanitaire en ARS).

L’accueil de ces élèves doit être organisé dans la mesure du possible dès le lundi 16 mars, au moins dans un premier temps, dans l’établissement de scolarisation habituel des élèves concernés. Nous ajusterons en début de semaine ces lieux d'accueil. En fonction du nombre d'enfants à prendre en charge, des regroupements pourront ainsi être proposés dans un même lieu, tout en respectant le cadre d'accueil.

Les parents devront présenter leur carte professionnelle ou de tout document attestant de leur qualité de personnel soignant.

Vous pouvez retrouver à votre disposition les consignes mises à jour sur https://www.education.gouv.fr/coronavirus-covid-19-informations-et-recommandations-pour-les-etablissements-scolaires-et-les-274253

Je sais pouvoir compter sur l’engagement de chacun. Je tiens à vous renouveler l’assurance de tout mon soutien dans cette période où vous êtes particulièrement sollicités.

Charline Avenel
Rectrice de l’académie de Versailles"

Lamentable.

loi a écrit:1. L'article 28 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires précise :
« Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Il n'est dégagé d'aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés. »

julilibulle a écrit:

Dame Tartine a écrit:Voilà, à Versailles on a la réponse : on va au bahut !!!!

"Mesdames, Messieurs,

Je reviens vers vous suite aux précisions apportées ce jour par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Les écoles et les établissements scolaires, ainsi que je vous l’ai indiqué vendredi, restent ouverts pour permettre aux équipes de direction, aux équipes pédagogiques et éducatives et équipes administratives d'assurer la mise en œuvre de la continuité pédagogique, d'informer les familles et de répondre à leurs interrogations.

Les chefs d’établissement, les inspecteurs du premier degré et les directeurs d’école réunissent les équipes, selon la modalité qu’ils jugent la plus adaptée, pour organiser la mise en œuvre de cette continuité pédagogique qui doit concerner tous les élèves. Le début de semaine sera en effet nécessaire pour finaliser le travail que chacun a engagé au sein des écoles, des collèges et des lycées pour concevoir cette continuité.

Dès lors les personnels rejoignent les écoles et les établissements scolaires autant que de possible en fonction de la modalité fixée. Il va de soi que les professeurs qui ont un problème de garde d'enfants ou eux-mêmes de santé fragile face à l'épidémie resteront chez eux et pourront exercer leur fonction en télétravail.

La continuité du service public d'éducation, dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons actuellement, doit se penser localement, en équipe et en tenant compte des contextes de chacun.

Par ailleurs, afin de préserver les capacités sanitaires du pays pour assurer la gestion des malades en milieu hospitalier ou en ville et assurer le confinement des personnes les plus fragiles, les écoles et les collèges pourront accueillir des enfants des personnels de santé qui n'ont aucune solution de garde alternative.

Cet accueil exceptionnel, en groupe de 10 élèves maximum, doit se concilier avec l’objectif de limiter les regroupements d’enfants et d’adolescents pour freiner la propagation du virus. Seuls les personnels de santé sont concernés par cet accueil pour leurs enfants (personnels des hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux…ainsi que les seuls personnels affectés en cellule de gestion de la crise sanitaire en ARS).

L’accueil de ces élèves doit être organisé dans la mesure du possible dès le lundi 16 mars, au moins dans un premier temps, dans l’établissement de scolarisation habituel des élèves concernés. Nous ajusterons en début de semaine ces lieux d'accueil. En fonction du nombre d'enfants à prendre en charge, des regroupements pourront ainsi être proposés dans un même lieu, tout en respectant le cadre d'accueil.

Les parents devront présenter leur carte professionnelle ou de tout document attestant de leur qualité de personnel soignant.

Vous pouvez retrouver à votre disposition les consignes mises à jour sur https://www.education.gouv.fr/coronavirus-covid-19-informations-et-recommandations-pour-les-etablissements-scolaires-et-les-274253

Je sais pouvoir compter sur l’engagement de chacun. Je tiens à vous renouveler l’assurance de tout mon soutien dans cette période où vous êtes particulièrement sollicités.

Charline Avenel
Rectrice de l’académie de Versailles"

Lamentable.

Avec l'allocution du premier ministre ce soir, où très clairement c'est du confinement non dit, je ne vois pas ce qui peut arriver aux fonctionnaires qui décideraient de ne pas se rendre dans un établissement. Je ne vois pas, sans réquisition nominative, comment ça peut tenir devant un quelconque tribunal ...

trompettemarine a écrit:L'article 28 est-il opposable avec ce que j'ai graissé ? (question sérieuse)

loi a écrit:1. L'article 28 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires précise :
« Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Il n'est dégagé d'aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés. »

trompettemarine a écrit:

trompettemarine a écrit:L'article 28 est-il opposable avec ce que j'ai graissé ? (question sérieuse)

loi a écrit:1. L'article 28 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires précise :
« Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Il n'est dégagé d'aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés. »

bobdom a écrit:Il y a matière à s'interroger sur le droit de retrait en telle circonstance. Le SNALC l'évoque dans son communiqué.
Bien sûr, il faut être prudent quant aux conséquences personnelles. Mais c'est le juge administratif (et lui seul), qui en appréciera la légalité.

Quelles sont les consignes pour les personnels de l’éducation nationale ?

Le Gouvernement a recommandé à l’ensemble des employeurs, publics comme privés, de privilégier le télétravail lorsqu’il est possible.

Par ailleurs, le Gouvernement a décidé d’interdire tous les rassemblements de plus de 100 personnes dans des conditions ne permettant pas le strict respect des gestes barrières et une distance minimale d’un mètre entre les participants. Les réunions, séminaires, séquences de formation, etc., de plus de 100 personnes doivent donc être reportés jusqu’à nouvel ordre.

Ceci ne fait pas obstacle à la tenue de réunions pour l’organisation de la continuité pédagogique ou la tenue des conseils de classe ni à la venue des personnels dans l’établissement notamment pour réaliser la production de ressources pédagogiques, accéder à des postes de travail haut débit, assurer le lien avec les familles démunies d’outils numériques, contribuer à la coordination de l’équipe éducative ou disciplinaire… Il convient de veiller dans cette perspective à ce que le nettoyage des établissements et l’équipement des sanitaires soit assuré de manière à ce que les personnels puissent respecter strictement les gestes barrières.

En conséquence, l’ensemble des personnels des écoles et établissements scolaires ne sont pas tenus de rejoindre systématiquement à partir de lundi 16 mars leur lieu de travail :
   les équipes de direction et les  personnels indispensables pour assurer la mise en place de la continuité administrative et pédagogique, le lien avec les familles et les élèves, l’accueil des enfants des personnels de santé sans solution alternative de garde, ainsi que les personnels en charge de la salubrité et de la sécurité des établissements doivent être physiquement présents.
   Les autres personnels doivent être invités à privilégier le télétravail.
   En tout état de cause, les personnels fragiles au regard de l’épidémie (liste disponible sur le site du gouvernement) doivent être invités à rester à leur domicile et donc à télé-travailler, dans la mesure du possible.  

trompettemarine a écrit:Je me demande s'il n'y a pas de quoi porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui...
Les propos de la rectrice sont en contradiction avec les propos du premier ministre !
Enfin, 50 professeurs sur un ordi, ça va le faire...