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- CeladonDemi-dieu
Si vous lisez le compte rendu du premier jour de procès d'Assange, vous comprendrez ce qui se passe pour les journaleux qui nous intoxiquent. Comment ils fonctionnent. C'est éprouvant pour les citoyens que nous sommes.
https://blogs.mediapart.fr/celine-wagner/blog/250220/assange-1er-jour-daudience-par-craig-murray
Gravissime. Alors cessons de nous interroger sur les "journalistes".
Il y avait une entrée séparée pour les médias et une salle de presse avec transmission en direct de la salle d'audience. Il y avait tellement de médias que je pensais pouvoir me détendre et ne pas m'inquiéter car les faits de base seraient largement diffusés. Mais je n'aurais pu me méprendre davantage. J'ai suivi les arguments très clairement à chaque minute de la journée, et pas un seul des faits et arguments les plus importants aujourd'hui n'a été rapporté dans les médias grand public. C'est une affirmation audacieuse, mais je crains qu'elle ne soit parfaitement vraie. J'ai donc beaucoup de travail à faire pour que le monde sache ce qui s'est réellement passé. Le simple fait d'être un témoin honnête est soudain extrêmement important, alors que l'ensemble des médias ont abandonné ce rôle. (...)
Pourtant, il est notable que je ne trouve nulle part dans les médias grand public la moindre mention de ce qui s'est passé. Ce que je peux voir partout, c'est que les grands médias rapportent, par le biais du copier-coller, la première partie de la déclaration de Lewis sur les raisons pour lesquelles la poursuite d'Assange ne constitue pas une menace pour la liberté de la presse ; mais personne ne semble avoir rapporté qu'il a totalement abandonné son propre argument cinq minutes plus tard. Les journalistes étaient-ils trop stupides pour comprendre les dialogues ?
L'explication est très simple. La clarification provenant d'une question que Baraitser a posée à Lewis, n'a pas donné lieu à un enregistrement imprimé ou électronique de la réponse de Lewis. Sa déclaration originale a été fournie aux médias sous forme de copier-coller. Sa contradiction exigerait qu'un journaliste écoute ce qui a été dit au tribunal, le comprenne et l'écrive. De nos jours, aucun pourcentage significatif de journalistes des médias grand public ne maîtrise cette capacité élémentaire. Le "journalisme" consiste à couper et coller des sources approuvées uniquement. Lewis aurait pu poignarder Assange à mort dans la salle d'audience, cela n'aurait pas été rapporté, à moins qu'il n'existe un communiqué de presse du gouvernement.
https://blogs.mediapart.fr/celine-wagner/blog/250220/assange-1er-jour-daudience-par-craig-murray
Gravissime. Alors cessons de nous interroger sur les "journalistes".
- epekeina.tes.ousiasModérateur
laMiss a écrit:Au bout d'un moment, avec toutes les infos, tous les retours qu'on leur envoie, ils ne peuvent pas ignorer certains faits, si ?
S'ils conçoivent leur métier comme celui consistant à rapporter des “faits” en toute neutralité, bien sûr que si: il suffit de considérer qu'il ne s'agit là que d'un point de vue, à la fois intéressé (chacun étant intéressé à ses intérêts) et non majoritaire (les enseignants tenant cette position ne représentant qu'un groupe d'intérêts parmi de nombreux autres, dans l'ensemble de la population). À partir de là, il leur paraît tout à fait “raisonnable” (prudent, intelligent, tout ce que l'on veut), de laisser s'exprimer telle ou telle personnalité… On peut pourtant estimer qu'adopter la proposition: «rapporter des “faits” en toute neutralité» conduit à une autre proposition: «transformer l'opinion publique en produit du bavardage».
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Si tu vales valeo.
- William FosterExpert
Dans ce cas, ce sont des rapporteurs, pas des journalistes.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- CeladonDemi-dieu
Rapporteurs de la vision officielle.
- laMissSage
epekeina.tes.ousias a écrit:laMiss a écrit:Au bout d'un moment, avec toutes les infos, tous les retours qu'on leur envoie, ils ne peuvent pas ignorer certains faits, si ?
S'ils conçoivent leur métier comme celui consistant à rapporter des “faits” en toute neutralité, bien sûr que si: il suffit de considérer qu'il ne s'agit là que d'un point de vue, à la fois intéressé (chacun étant intéressé à ses intérêts) et non majoritaire (les enseignants tenant cette position ne représentant qu'un groupe d'intérêts parmi de nombreux autres, dans l'ensemble de la population). À partir de là, il leur paraît tout à fait “raisonnable” (prudent, intelligent, tout ce que l'on veut), de laisser s'exprimer telle ou telle personnalité… On peut pourtant estimer qu'adopter la proposition: «rapporter des “faits” en toute neutralité» conduit à une autre proposition: «transformer l'opinion publique en produit du bavardage».
Euh non...
Concrètement, concernant les salaires, que le journaliste laisse Blanquer terminer sa phrase (aussi manipulateur soit-il) c'est normal (et encore...mais c'est un autre débat), mais qu'il ne lui dise pas que l'écart entre nos salaires et ceux de pays de l'UE où ils sont les plus élevés est juste abyssal, c'est pour le moins étonnant. Mettons que le journaliste n'ait toujours pas les chiffres en tête..., que jamais personne ne chiffre cela pour la prochaine interview, c'est quand même sacrément étonnant...Bizarre que certains journalistes en cours d'interview lancent "on va vérifier ça, fastchecking d'ici la fin" et que ces mêmes journalistes ne le fassent jamais avec les officiels au pouvoir. Cela mériterait au minimum un "on va fastchecker les salaires max. en UE et vous chiffrer ce que cela coûte par an d'ici la fin de l'émission M. Blanquer" pour les gros nuls qui ne l'auraient pas préparés avant.
Il ne s'agit pas de rapporter des opinions, mais d'apporter la contradictions à partir de faits, là.
Sérieusement, vous seriez invité face à Blanquer en ce moment, je pense que vous auriez préparé ces chiffres, non ?
Alors un journaliste qui ne les a pas, qui dit oui oui, et qui aux interviews suivantes redit oui oui, ben oui il le fait exprès.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Dame JouanneÉrudit
Bon, les journalistes maitrisent de plus en plus la compétence "copier-coller" et de moins en moins "analyser" et "faire preuve d'esprit critique".
Mais à leur décharge, on demande certainement aux journalistes "de base"de couvrir de plus en plus de sujets différents dans des délais de plus en plus courts. Là où je trouve moins d'excuses c'est de voir des "journalistes stars" comme Léa Salamé faire preuve d'une telle ignorance de son sujet qu'elle laisse passer autant d'énormités sans les relever. Dans ce cas précis, je vote plutôt pour une certaine complaisance et une certaine paresse à approfondir ses sujets pour 10 minutes d'entretien et de questions...
Mais à leur décharge, on demande certainement aux journalistes "de base"de couvrir de plus en plus de sujets différents dans des délais de plus en plus courts. Là où je trouve moins d'excuses c'est de voir des "journalistes stars" comme Léa Salamé faire preuve d'une telle ignorance de son sujet qu'elle laisse passer autant d'énormités sans les relever. Dans ce cas précis, je vote plutôt pour une certaine complaisance et une certaine paresse à approfondir ses sujets pour 10 minutes d'entretien et de questions...
- LefterisEsprit sacré
Le mensonge est vraiment la marque de fabrique de ce gouvernement. Tous les politiciens me dira-t-on, mais ils élèvent cet art à des sommets, et à une échelle rarement atteinte : pas une communication sans mensonge, sur quelque sujet que ce soit. Si un journaliste décodait et traduisait les paroles en les confrontant aux faits, ça donnerait sans doute à peu près : "Il y a une crise du recrutement sans précédent dans l'histoire de la République, à laquelle s'ajoute un désarroi incalculable des gens déjà en place, et nous le savons. Mais pour tout vous dire, nous nous en moquons totalement, notre objectif est la réduction des coûts, et nous pensons même que ce désamour nous permettra de contractualiser plus vite que prévu. Nous faisons seulement semblant de vouloir y remédier, parce qu'il y a encore des gens qui s'inquiètent pour la scolarité de leurs enfants et le devenir de l'école publique, par exemple lorsqu'ils voient que pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, ils n'ont pas de professeur dans certaines matières, ou qu'il faut fermer des classes en primaire. Donc nous agissons sur plusieurs "leviers". Concernant le statut des enseignants, nous faisons semblant de vouloir le revaloriser, mais nous prenons en compte les augmentations déjà prévues avant nous et que nous avions gelées. Nous les présentons comme des cadeaux de notre part. Nous annonçons des chiffres énormes -que nous nous gardons bien d'acter- sans préciser que ce serait sur 17 ans. Ainsi, le public s'offusquera contre les enseignants, et nous détournerons les critiques. En réalité, sous couvert de ces augmentations virtuelles, nous allons détruire le statut des enseignants de manière à les faire travailler -enfin être présents un maximum et faire de nombreuses tâches extra-enseignement -afin de réduire les charges globales, mesure qui se combinera à la contractualisation , comme je vous l'ai dit. Une telle attitude volontariste nous conciliera un moment l'opinion publique, qui pensera que le métier d'enseignant, a été amélioré et non seulement le traitement. En outre, les enseignants seront plus dociles, car nous introduisons des techniques managériales -c'est le sens des mots "proximité" et "autonomie", que vous remarquerez dans nos éléments de communication, et nous pourrons atteindre nos objectifs, qui je vous le rappelle sont de gérer des flux en réduisant la voilure salariale.Vous savez de toute manière qu'au niveau mondial, et l'un de nos commissaires européens l'a rappelé, l'école doit désormais être au service de l'économie, et que 80 % de la population doit être employable dans l'économie peu ou moyennement qualifiée, ce qui ne justifie plus les dépenses engagées dans notre ancien système républicain.
Comme vous le voyez, nous menons une politique avec une vision d'ensemble, cohérente, et dans l'intérêt des réductions des dépenses publiques."
Comme vous le voyez, nous menons une politique avec une vision d'ensemble, cohérente, et dans l'intérêt des réductions des dépenses publiques."
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- dansesNiveau 9
+1. Merci Lefteris.
- ThalieGrand sage
Glaçant de vérité.
- VinZTDoyen
Lefteris a écrit:Le mensonge est vraiment la marque de fabrique de ce gouvernement. Tous les politiciens me dira-t-on, mais ils élèvent cet art à des sommets, et à une échelle rarement atteinte : pas une communication sans mensonge, sur quelque sujet que ce soit. Si un journaliste décodait et traduisait les paroles en les confrontant aux faits, ça donnerait sans doute à peu près : "Il y a une crise du recrutement sans précédent dans l'histoire de la République, à laquelle s'ajoute un désarroi incalculable des gens déjà en place, et nous le savons. Mais pour tout vous dire, nous nous en moquons totalement, notre objectif est la réduction des coûts, et nous pensons même que ce désamour nous permettra de contractualiser plus vite que prévu. Nous faisons seulement semblant de vouloir y remédier, parce qu'il y a encore des gens qui s'inquiètent pour la scolarité de leurs enfants et le devenir de l'école publique, par exemple lorsqu'ils voient que pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, ils n'ont pas de professeur dans certaines matières, ou qu'il faut fermer des classes en primaire. Donc nous agissons sur plusieurs "leviers". Concernant le statut des enseignants, nous faisons semblant de vouloir le revaloriser, mais nous prenons en compte les augmentations déjà prévues avant nous et que nous avions gelées. Nous les présentons comme des cadeaux de notre part. Nous annonçons des chiffres énormes -que nous nous gardons bien d'acter- sans préciser que ce serait sur 17 ans. Ainsi, le public s'offusquera contre les enseignants, et nous détournerons les critiques. En réalité, sous couvert de ces augmentations virtuelles, nous allons détruire le statut des enseignants de manière à les faire travailler -enfin être présents un maximum et faire de nombreuses tâches extra-enseignement -afin de réduire les charges globales, mesure qui se combinera à la contractualisation , comme je vous l'ai dit. Une telle attitude volontariste nous conciliera un moment l'opinion publique, qui pensera que le métier d'enseignant, a été amélioré et non seulement le traitement. En outre, les enseignants seront plus dociles, car nous introduisons des techniques managériales -c'est le sens des mots "proximité" et "autonomie", que vous remarquerez dans nos éléments de communication, et nous pourrons atteindre nos objectifs, qui je vous le rappelle sont de gérer des flux en réduisant la voilure salariale.Vous savez de toute manière qu'au niveau mondial, et l'un de nos commissaires européens l'a rappelé, l'école doit désormais être au service de l'économie, et que 80 % de la population doit être employable dans l'économie peu ou moyennement qualifiée, ce qui ne justifie plus les dépenses engagées dans notre ancien système républicain.
Comme vous le voyez, nous menons une politique avec une vision d'ensemble, cohérente, et dans l'intérêt des réductions des dépenses publiques."
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- stenchMonarque
C'est glaçant. Et chaque ministre fait de même pour les gens qu'il représente : mensonge pour les hôpitaux, pour les agriculteurs, pour les professeurs , etc. Chaque corps de métier sait que son ministre ment et pourtant, pas de mutualisation ou de lutte commune, chacun reste dans son coin en ignorant (voire en méprisant) les autres. Le gouvernement fait ainsi ce qu'il veut et chacun attend avec impatience les prochaines élections pour "faire payer" ses dirigeants et en élire d'autres qui feront la même chose, et voter pour eux en le sachant.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- HérodouteGrand sage
VanGogh59 a écrit:En fait tu n'as peut être pas tort.... Dans un mois, Blanquer va nous dire qu'il a oublié le "de"... professeur de français. Puis, un mois plus tard, il précisera "du collège de Trifouillies les Oies". On aura un heureux collègue millionnaire ! Après tout, FDJ a été privatisée et placée en bourse, il faut bien faire gagner de l'argent aux épargnants !Fesseur Pro a écrit:Euh ?
Le professeur de Français ?
Et les autres ?
Ah OK, il dit le professeur français et non pas de Français...
Imaginons ce qui se passerait dans les établissements s'il y avait des écarts de salaire en fonction des matières enseignées...
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- CeladonDemi-dieu
@Stench : C'est la démocratie.
Tu préfères la dictature ?
Remarque, ce n'est pas la peine de choisir, on est des petits veinards, on a les deux :
Chomsky :
Tu préfères la dictature ?
Remarque, ce n'est pas la peine de choisir, on est des petits veinards, on a les deux :
Chomsky :
La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature.
- stenchMonarque
Celadon a écrit:@Stench : C'est la démocratie.
Tu préfères la dictature ?
Remarque, ce n'est pas la peine de choisir, on est des petits veinards, on a les deux :
Chomsky :
La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature.
Non, c'est la démocratie représentative dans toutes ses dérives, celle que je suis impatient de voir crever. On me répondra que ça peut être remplacé par quelque chose de pire ; soit, ne faisons rien si ce système nous plait. Moi il me fait dégueuler et je milite pour autre chose. Je veux la démocratie, la vraie, participative, directe, où les mandats sont uniques et révocables. Je veux le socialisme, le vrai, celui où les hommes sont plus importants que les capitaux. J'ai toujours été et continuerai d'être pour une système social et libertaire. C'est ça ou le mur, quel qu'il soit.
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- CeladonDemi-dieu
Ben oui mais pour obtenir du participatif, on fait comment quand tout est verrouillé et que ça s'appelle quand même démocratie et que ça leurre et que ça triche, ça ment, ça leurre ?
- stenchMonarque
Celadon a écrit:Ben oui mais pour obtenir du participatif, on fait comment quand tout est verrouillé et que ça s'appelle quand même démocratie et que ça leurre et que ça triche, ça ment, ça leurre ?
Je suis parfaitement en osmose avec un célèbre livre du "comité invisible", L'Insurrection qui vient. Difficile, comme tu l'expliques bien, de voir d'autres solutions.
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- e-WandererGrand sage
C'est déjà un peu le cas. Il y a pratiquement deux fois plus de postes à l'agrégation de maths qu'à l'agrégation de lettres, et c'était déjà la cas lorsque j'ai préparé le concours il y a un bon quart de siècle. Pourtant, il ne me semble pas qu'il y ait deux fois plus de profs de maths dans les établissements. Mais c'est un moyen comme un autre de retenir quelques mathématiciens…Hérodoute a écrit:
Imaginons ce qui se passerait dans les établissements s'il y avait des écarts de salaire en fonction des matières enseignées...
Dans mon université, on nous explique aussi que les scientifiques ont des décharges supérieures pour les mêmes tâches administratives car ils ont "des ressources propres" (c'est-à-dire des subventions du privé), et pour les centres de recherche, les UMR de sciences dures récupèrent la TVA alors que les SHS doivent la payer. Argument officiel : s'ils veulent récupérer aussi la TVA, il faut que les labos de SHS apportent la preuve que leurs recherches sont "valorisables". Sic. Je suis sûr que vous appréciez comme moi la poésie de cette novlangue managériale.
Par exemple ce soir, je me rends à Paris pour une réunion de recherche, mon labo ne peut pas financer mon trajet (il n'y a déjà pas assez de sous pour la participation aux colloques, alors une simple réunion…), donc je paie moi-même mon billet de train. Je prévois ainsi sur mon traitement 150€ par mois en moyenne pour mes déplacements professionnels. À l'échelle de l'UFR, on a aussi rendu 5 postes de PR en 3 ans pour combler le trou des scientifiques (l'ancienne fac de lettres, avant la fusion, avait un budget excédentaire). Mais sans fusion, on nous aurait coupé les vivres, donc on était lésé de toute façon (avec un grand B).
Heureusement, Mme Vidal arrive avec son grand plan LPPR pour nous expliquer que tout va aller maintenant beaucoup mieux et que nous allons rattraper le retard sur les autres chercheurs européens, que nos salaires vont flamber etc. C'est une sorte de clone de Blanquer, au féminin et avec des cheveux, mais le discours est étrangement similaire.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- MathadorEmpereur
Sur le total certifiés/agrégés ce n'est effectivement pas le cas, mais dans le supérieur cela ne me paraît pas absurde: les postes en CPGE sont nettement plus nombreux en maths qu'en lettres. Et actuellement le nombre de postes à l'agrégation de mathématiques est de fait fictif dans la mesure où la dernière liste principale complète date de 2012.e-Wanderer a écrit:C'est déjà un peu le cas. Il y a pratiquement deux fois plus de postes à l'agrégation de maths qu'à l'agrégation de lettres, et c'était déjà la cas lorsque j'ai préparé le concours il y a un bon quart de siècle. Pourtant, il ne me semble pas qu'il y ait deux fois plus de profs de maths dans les établissements. Mais c'est un moyen comme un autre de retenir quelques mathématiciens…Hérodoute a écrit:Imaginons ce qui se passerait dans les établissements s'il y avait des écarts de salaire en fonction des matières enseignées...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Rendash a écrit:
C'est sans doute le cas pour certains, mais mon inaltérable optimisme peine à croire qu'il y ait tant de cons sur une si petite planète
Il y a déjà fort longtemps mon arrière grand mère disait :"Si les cons volaient il ferait nuit noir!".
Une personne avisée m'a dit un jour:
"En France, il est très facile de décrypter les messages des dirigeants pour savoir ce qui va se passer. Il suffit de reprendre leur discours, de faire la négation de chaque phrase, et c'est à epsilon près ce qu'il va arriver".
Bref il y a de quoi stresser un peu, quand on entend certains discours de notre ministre.
_________________
Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- DaphnéDemi-dieu
Avatar des Abysses a écrit:Rendash a écrit:
C'est sans doute le cas pour certains, mais mon inaltérable optimisme peine à croire qu'il y ait tant de cons sur une si petite planète
Il y a déjà fort longtemps mon arrière grand mère disait :"Si les cons volaient il ferait nuit noir!".
Une personne avisée m'a dit un jour:
"En France, il est très facile de décrypter les messages des dirigeants pour savoir ce qui va se passer. Il suffit de reprendre leur discours, de faire la négation de chaque phrase, et c'est à epsilon près ce qu'il va arriver".
Bref il y a de quoi stresser un peu, quand on entend certains discours de notre ministre.
Ma mère disait ; je regarde la télé pour savoir ce qu'il ne faut pas penser :lol:
- gauvain31Empereur
Avatar des Abysses a écrit:Rendash a écrit:
C'est sans doute le cas pour certains, mais mon inaltérable optimisme peine à croire qu'il y ait tant de cons sur une si petite planète
Il y a déjà fort longtemps mon arrière grand mère disait :"Si les cons volaient il ferait nuit noir!".
Une personne avisée m'a dit un jour:
"En France, il est très facile de décrypter les messages des dirigeants pour savoir ce qui va se passer. Il suffit de reprendre leur discours, de faire la négation de chaque phrase, et c'est à epsilon près ce qu'il va arriver".
Bref il y a de quoi stresser un peu, quand on entend certains discours de notre ministre.
Oui, surtout quand on parle de "gestion humaine" ....
- BoubouleDoyen
Mathador a écrit:Sur le total certifiés/agrégés ce n'est effectivement pas le cas, mais dans le supérieur cela ne me paraît pas absurde: les postes en CPGE sont nettement plus nombreux en maths qu'en lettres. Et actuellement le nombre de postes à l'agrégation de mathématiques est de fait fictif dans la mesure où la dernière liste principale complète date de 2012.e-Wanderer a écrit:C'est déjà un peu le cas. Il y a pratiquement deux fois plus de postes à l'agrégation de maths qu'à l'agrégation de lettres, et c'était déjà la cas lorsque j'ai préparé le concours il y a un bon quart de siècle. Pourtant, il ne me semble pas qu'il y ait deux fois plus de profs de maths dans les établissements. Mais c'est un moyen comme un autre de retenir quelques mathématiciens…Hérodoute a écrit:Imaginons ce qui se passerait dans les établissements s'il y avait des écarts de salaire en fonction des matières enseignées...
C'est vraiment déjà le cas, non ?
Cependant les cartes sont parfois rebattues lors des réformes pour un établissement donné (heures sup "faciles", dédoublements, ...).
- MathadorEmpereur
Je parlais des effectifs totaux selon les disciplines. Étant donné qu'il y a autant voire un peu plus d'heures élèves en français qu'en maths jusqu'en 1ère, je serait fort surpris qu'il y ait le double de postes en maths par rapport aux lettres dans le secondaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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