Page 2 sur 2 • 1, 2
- HirondelleNiveau 8
On s'éloigne en effet du sujet mais il était important de préciser la question de départ qui, je le crains, était quelque peu confuse.
Ce qui explique pourquoi thierry75 est parti sur un tout autre sujet et que nous nous sommes tous un peu échaudé, n'est-ce pas DesolationRow ?
Dans le sens des concepts phares de la psychanalyse, comme le complexe d’œdipe etc., cela pose aussi question.
Est-ce que ces concepts, dont nous sommes imprégnés relèvent de réalités mesurables, de faits, ou bien de préjugés érigés en une sorte de bon sens inquestionnable, de norme parce que : "ils ont été constatés chez de nombreux patients" et "ont été observés par de grands noms de la psychanalyse" ? Peut-on même répondre à cette question ? En a-t'on les moyens épistémologiques, méthodologiques ? Les psychanalystes en ont-ils eux-mêmes l'envie ?
Le biais même de la critique littéraire est éminemment subjectif alors quid des patients, des analyses ? Des différences de traduction d’œuvres ? Des brouillons ? Des oeuvres réécrites, reniées par leurs auteurs, écrites sous la contrainte financière ou de commande ? Difficile de juger a posteriori.
Ce qui explique pourquoi thierry75 est parti sur un tout autre sujet et que nous nous sommes tous un peu échaudé, n'est-ce pas DesolationRow ?
thierry75 a écrit:"Au sens large" (expression peut-être malheureuse), dans le sens que les "concepts" psychanalytiques sont devenus une sorte de vulgate, de doxa, nous imprègnent largement, ils sont devenus aussi familiers que l'air que l'on respire.
Dans le sens des concepts phares de la psychanalyse, comme le complexe d’œdipe etc., cela pose aussi question.
Est-ce que ces concepts, dont nous sommes imprégnés relèvent de réalités mesurables, de faits, ou bien de préjugés érigés en une sorte de bon sens inquestionnable, de norme parce que : "ils ont été constatés chez de nombreux patients" et "ont été observés par de grands noms de la psychanalyse" ? Peut-on même répondre à cette question ? En a-t'on les moyens épistémologiques, méthodologiques ? Les psychanalystes en ont-ils eux-mêmes l'envie ?
Le biais même de la critique littéraire est éminemment subjectif alors quid des patients, des analyses ? Des différences de traduction d’œuvres ? Des brouillons ? Des oeuvres réécrites, reniées par leurs auteurs, écrites sous la contrainte financière ou de commande ? Difficile de juger a posteriori.
- Arthur HuguenninNiveau 1
Malgré une question initiale peut être peu claire, je suis tout à fait ravi de voir un débat s'installer sur la légitimité de la psychanalyse.
Etant plutôt neutre sur le sujet (par manque de connaissance sans doute), je comprends effectivement l'origine des critiques sur la scientificité de la psychanalyse du fait du manque de preuves "tangibles" de son efficacité sur les patients. Existe-t-il cependant des écrits de sociologues (ou autres experts) pouvant étayer une inefficacité ?
Etant plutôt neutre sur le sujet (par manque de connaissance sans doute), je comprends effectivement l'origine des critiques sur la scientificité de la psychanalyse du fait du manque de preuves "tangibles" de son efficacité sur les patients. Existe-t-il cependant des écrits de sociologues (ou autres experts) pouvant étayer une inefficacité ?
- beaverforeverNeoprof expérimenté
La sociologie n'évalue pas l'efficacité des thérapies. C'est le travail de la médecine.
Le rapport de l'INSERM déjà cité est un exemple d'évaluation médicale de psychothérapies (psychanalyse, TCC et thérapie familiale). Le principe est de mesurer une amélioration des symptômes en fonction des thérapies utilisées. C'est un procédé complexe, notamment parce qu'il est impossible d'utiliser le double-aveugle ou le simple aveugle dans ces thérapies : ni le patient ni le professionnel de santé ne peut ignorer le type de psychothérapie en cours.
Je te conseille de lire le début du rapport qui explique ces méthodologies.
Le rapport de l'INSERM déjà cité est un exemple d'évaluation médicale de psychothérapies (psychanalyse, TCC et thérapie familiale). Le principe est de mesurer une amélioration des symptômes en fonction des thérapies utilisées. C'est un procédé complexe, notamment parce qu'il est impossible d'utiliser le double-aveugle ou le simple aveugle dans ces thérapies : ni le patient ni le professionnel de santé ne peut ignorer le type de psychothérapie en cours.
Je te conseille de lire le début du rapport qui explique ces méthodologies.
- DanskaProphète
Arthur Huguennin a écrit:Malgré une question initiale peut être peu claire, je suis tout à fait ravi de voir un débat s'installer sur la légitimité de la psychanalyse.
Etant plutôt neutre sur le sujet (par manque de connaissance sans doute), je comprends effectivement l'origine des critiques sur la scientificité de la psychanalyse du fait du manque de preuves "tangibles" de son efficacité sur les patients. Existe-t-il cependant des écrits de sociologues (ou autres experts) pouvant étayer une inefficacité ?
Mais quel rapport entre la sociologie et la psychanalyse ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il n'est pas certain que le débat soit univoque. L'argumentation de type “preuve par l'efficacité” relève d'une argumentation différente de celle (déployée par Freud lui-même), de la “preuve de la réalité”, ou “preuve” du mécanisme censure/refoulement/symptôme, qu'il argumente par la possibilité de faire l'expérience de la résistance (dans la cure). Il n'est pas du tout certain que, lorsque Freud emploie le terme de science ou de savoir, il lui attribue la même signification (ni même certain qu'il lui assigne une seule signification).
De sorte que, si la psychanalyse est (aussi?) une herméneutique, poser la question de sa “scientificité” dans les termes d'une conception déterminée de la scientificité (et comment pourrait-il y en avoir une conception “indéterminée”?), cela pourrait n'avoir aucun sens sauf extérieur à ce que l'on questionne. On me dira que l'abstraction précédente est tellement aride qu'elle n'a aucun intérêt (argument étrange, soit dit en passant), mais, après tout: ne faudrait-il pas interroger la conception mécaniste et adaptationniste des psychologies scientifiques actuelles?
De sorte que, si la psychanalyse est (aussi?) une herméneutique, poser la question de sa “scientificité” dans les termes d'une conception déterminée de la scientificité (et comment pourrait-il y en avoir une conception “indéterminée”?), cela pourrait n'avoir aucun sens sauf extérieur à ce que l'on questionne. On me dira que l'abstraction précédente est tellement aride qu'elle n'a aucun intérêt (argument étrange, soit dit en passant), mais, après tout: ne faudrait-il pas interroger la conception mécaniste et adaptationniste des psychologies scientifiques actuelles?
_________________
Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
Moi, je n'en suis pas du tout ravie par contre.Arthur Huguennin a écrit:Malgré une question initiale peut être peu claire, je suis tout à fait ravi de voir un débat s'installer sur la légitimité de la psychanalyse.
Etant plutôt neutre sur le sujet (par manque de connaissance sans doute), je comprends effectivement l'origine des critiques sur la scientificité de la psychanalyse du fait du manque de preuves "tangibles" de son efficacité sur les patients. Existe-t-il cependant des écrits de sociologues (ou autres experts) pouvant étayer une inefficacité ?
Pour être bien claire justement : si ton véritable objectif en venant t'inscrire ici et en ouvrant ton fil est d'arriver à une critique de la psychanalyse, je te rappelle qu'avant tout neoprofs est un forum d'échanges entre professionnels de l'éducation sur des sujets du monde de l'enseignement et du système éducatif.
On n'est pas sur Doctissimo ici, et ce serait bien de commencer par poster dans des sujets pro avant de lancer des polémiques n'ayant rien à voir avec l'enseignement.
Par conséquent l'équipe de modération du forum a décidé de verrouiller ce fil. Il sera rouvert lorsque Arthur Huguennin aura, par sa participation à des fils pro, montré que son usage du forum est bien celui d'un enseignant (et non d'un troll en manque de polémiques).
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum