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- glucheNiveau 10
Bonjour à tous,
Je dois rencontrer bientôt mon chef détablissement concernant la question de l'enseignement des langues anciennes à la rentrée prochaine.
Actuellement, comme il est difficile de tout faire rentrer dans les emplois du temps (notre lycée est une très grosse structure avec beaucoup d'options), le latin et le grec passent à peu près après tout le reste, ce qui ne manque pas d'avoir un effet sur nos effectifs.
Par ailleurs, nous avons officiellement la spécialité mais elle n'a pas été ouverte cette année en raison d'un trop petit nombre d'inscrits (la méconnaissance des épreuves de bac pour la spé n'a pas facilité non plus le recrutement).
Officiellement, nous avons donc beaucoup d'heures consacrées aux langues anciennes, mais dans les faits ce n'est pas le cas et nos heures passent ailleurs.
Ce que je cherche, ce sont des réponses à des questions un peu techniques pour défendre les langues anciennes, et, éventuellement, les textes de référence:
- Un de mes collègues (au CA) me dit que les heures de langues anciennes (option) sont fléchées et que s'y ajoute une heure sur moyens propres pour financer les deux langues. Mais il me semble plutôt que toutes les options sont financées sur la marge établissement, non? Ou sur une enveloppe spécialement dédiée aux options?
- C'est apparemment une tradition établie dans bien des établissements de ne pas accorder les trois heures officielles de l'option pour des raisons diverses. N'y a-t-il rien qu'on puisse invoquer pour se défendre quand nos horaires sont tronqués?
- Je lis sur le site du Snalc que pour les spécialités, le lycée a reçu une dotation spécifique de 4 h du rectorat, qui ne peut être attribuée à une autre discipline, et sans minimum d’inscrits. C'est pourtant ce qui a été fait ici. Est-ce que vous auriez un document à opposer au proviseur? Quand nous évoquons la possibilité de l'ouverture de la spé l'an prochain, spé qui coûterait moins d'heures qu'une autre spé parce que ses heures se superposeraient en partie avec l'option, notre chef nous répond que ce serait trop compliqué car la spé doit avoir lieu sur les créneaux de spé (alignés pour toutes? ou en tout cas beaucoup de classe), et l'option sur les créneaux d'option (judicieusement placés en bloc en fin de journée...). Par conséquent, selon lui, pour ouvrir la spé, il faut sacrifier l'option grec.
- Le décret de novembre 2018 qui attribue officiellement à l'établissement la spécialité LCA, l'option latin et l'option grec peut-il être modifié pour l'an prochain? Nous voudrions au contraire nous appuyer dessus pour obtenir qu'on nous laisse exister.
- Notre proviseur voudrait aussi que nous réfléchissions à des combinaisons d'options possibles (d'autres seraient donc exclues) à l'inscription en 2de (il en existe déjà, décidées par l'administration et, de toutes façons, non respectées). Des expériences ou suggestions à ce sujet? Si qqn a sous le coude le texte qui évoque le statut dérogatoire des langues anciennes, option qui peut s'ajouter à une autre (certaines autres?)...
J'ajoute que l'inspection ne veut pas intervenir en notre faveur...
Merci d'avance pour vos réponses!
Je dois rencontrer bientôt mon chef détablissement concernant la question de l'enseignement des langues anciennes à la rentrée prochaine.
Actuellement, comme il est difficile de tout faire rentrer dans les emplois du temps (notre lycée est une très grosse structure avec beaucoup d'options), le latin et le grec passent à peu près après tout le reste, ce qui ne manque pas d'avoir un effet sur nos effectifs.
Par ailleurs, nous avons officiellement la spécialité mais elle n'a pas été ouverte cette année en raison d'un trop petit nombre d'inscrits (la méconnaissance des épreuves de bac pour la spé n'a pas facilité non plus le recrutement).
Officiellement, nous avons donc beaucoup d'heures consacrées aux langues anciennes, mais dans les faits ce n'est pas le cas et nos heures passent ailleurs.
Ce que je cherche, ce sont des réponses à des questions un peu techniques pour défendre les langues anciennes, et, éventuellement, les textes de référence:
- Un de mes collègues (au CA) me dit que les heures de langues anciennes (option) sont fléchées et que s'y ajoute une heure sur moyens propres pour financer les deux langues. Mais il me semble plutôt que toutes les options sont financées sur la marge établissement, non? Ou sur une enveloppe spécialement dédiée aux options?
- C'est apparemment une tradition établie dans bien des établissements de ne pas accorder les trois heures officielles de l'option pour des raisons diverses. N'y a-t-il rien qu'on puisse invoquer pour se défendre quand nos horaires sont tronqués?
- Je lis sur le site du Snalc que pour les spécialités, le lycée a reçu une dotation spécifique de 4 h du rectorat, qui ne peut être attribuée à une autre discipline, et sans minimum d’inscrits. C'est pourtant ce qui a été fait ici. Est-ce que vous auriez un document à opposer au proviseur? Quand nous évoquons la possibilité de l'ouverture de la spé l'an prochain, spé qui coûterait moins d'heures qu'une autre spé parce que ses heures se superposeraient en partie avec l'option, notre chef nous répond que ce serait trop compliqué car la spé doit avoir lieu sur les créneaux de spé (alignés pour toutes? ou en tout cas beaucoup de classe), et l'option sur les créneaux d'option (judicieusement placés en bloc en fin de journée...). Par conséquent, selon lui, pour ouvrir la spé, il faut sacrifier l'option grec.
- Le décret de novembre 2018 qui attribue officiellement à l'établissement la spécialité LCA, l'option latin et l'option grec peut-il être modifié pour l'an prochain? Nous voudrions au contraire nous appuyer dessus pour obtenir qu'on nous laisse exister.
- Notre proviseur voudrait aussi que nous réfléchissions à des combinaisons d'options possibles (d'autres seraient donc exclues) à l'inscription en 2de (il en existe déjà, décidées par l'administration et, de toutes façons, non respectées). Des expériences ou suggestions à ce sujet? Si qqn a sous le coude le texte qui évoque le statut dérogatoire des langues anciennes, option qui peut s'ajouter à une autre (certaines autres?)...
J'ajoute que l'inspection ne veut pas intervenir en notre faveur...
Merci d'avance pour vos réponses!
- trompettemarineMonarque
C'est exactement le cas dans notre lycée.
Les emplois du temps sont si mal faits que des cours ont lieu pendant les options (Les professeurs d'icelles doivent la boucler !)
Ils viennent même chez nous de créer une hiérarchie entre les cours : ceux qui sont obligatoires et ceux qui ne le sont pas ; optionnel veut dire chez nous facultatif... j'ai honte de mon lycée et de la plupart de mes collègues qui cautionnent cela.
Aucun soutien de nulle part : ni de l'intérieur (les personnes qui seront élues sur la liste de mon syndicat sont clairement anti-lettres classiques), ni des IPR (qui servent à quoi, d'ailleurs ?, aucun n'a de formation de LC).
La réforme a renforcé les tensions.
Les proviseurs n'ont pas le courage de faire vivre les options. Les proviseurs adjoints ne veulent pas des options... juste pour des histoires d'emploi du temps qu'ils ne sont plus capables de faire tant il ne faut pas travailler le samedi, qu'il faut faire de barrettes, que PRONOTE ne veut pas, etc.
Cela pue pour l'avenir.
Je n'ai plus aucun espoir.
Je suis fatiguée de négocier ou de rechercher des solutions, de me prostituer dans les les collèges depuis 25 ans (Cette année, j'irai voir les collégiens pour qu'ils aillent dans le privé, qui, lui, propose sans réserve et avec fierté le latin et le grec : il faut que ces enseignements profitent aux élèves ; le public n'en veut pas, qu'il crève de sa bêtise !)
Ils veulent nous supprimer, ils ont gagné.
Bravo à eux !
Ils peuvent être fiers. C'est une grande victoire de l'éducation nationale.
Je m'arrête là avant de risquer d'être modérée car les noms d'oiseaux me viennent en tête.
A qui le tour ?
Le russe, l'EPS sont en train de vivre la même chose.
Les emplois du temps sont si mal faits que des cours ont lieu pendant les options (Les professeurs d'icelles doivent la boucler !)
Ils viennent même chez nous de créer une hiérarchie entre les cours : ceux qui sont obligatoires et ceux qui ne le sont pas ; optionnel veut dire chez nous facultatif... j'ai honte de mon lycée et de la plupart de mes collègues qui cautionnent cela.
Aucun soutien de nulle part : ni de l'intérieur (les personnes qui seront élues sur la liste de mon syndicat sont clairement anti-lettres classiques), ni des IPR (qui servent à quoi, d'ailleurs ?, aucun n'a de formation de LC).
La réforme a renforcé les tensions.
Les proviseurs n'ont pas le courage de faire vivre les options. Les proviseurs adjoints ne veulent pas des options... juste pour des histoires d'emploi du temps qu'ils ne sont plus capables de faire tant il ne faut pas travailler le samedi, qu'il faut faire de barrettes, que PRONOTE ne veut pas, etc.
Cela pue pour l'avenir.
Je n'ai plus aucun espoir.
Je suis fatiguée de négocier ou de rechercher des solutions, de me prostituer dans les les collèges depuis 25 ans (Cette année, j'irai voir les collégiens pour qu'ils aillent dans le privé, qui, lui, propose sans réserve et avec fierté le latin et le grec : il faut que ces enseignements profitent aux élèves ; le public n'en veut pas, qu'il crève de sa bêtise !)
Ils veulent nous supprimer, ils ont gagné.
Bravo à eux !
Ils peuvent être fiers. C'est une grande victoire de l'éducation nationale.
Je m'arrête là avant de risquer d'être modérée car les noms d'oiseaux me viennent en tête.
A qui le tour ?
Le russe, l'EPS sont en train de vivre la même chose.
- LoreleiiNeoprof expérimenté
L'allemand aussi est sacrifié ...
- trompettemarineMonarque
gluche a écrit:
- Je lis sur le site du Snalc que pour les spécialités, le lycée a reçu une dotation spécifique de 4 h du rectorat, qui ne peut être attribuée à une autre discipline, et sans minimum d’inscrits. C'est pourtant ce qui a été fait ici. Est-ce que vous auriez un document à opposer au proviseur? Quand nous évoquons la possibilité de l'ouverture de la spé l'an prochain, spé qui coûterait moins d'heures qu'une autre spé parce que ses heures se superposeraient en partie avec l'option, notre chef nous répond que ce serait trop compliqué car la spé doit avoir lieu sur les créneaux de spé (alignés pour toutes? ou en tout cas beaucoup de classe), et l'option sur les créneaux d'option (judicieusement placés en bloc en fin de journée...). Par conséquent, selon lui, pour ouvrir la spé, il faut sacrifier l'option grec.
Voilà, certains chefs d'établissement ne cessent de nous rappeler nos devoirs de fonctionnaires, mais, eux s'assoient sur les décrets quand ils le souhaitent, sans aucun risque, même pas une petite tape sur les doigts. Qui sait ? ils auront même une prime.
On nous demande de toujours accepter moins, pour ne pas disparaître.
Je crois qu'il vaut mieux disparaître : nous y avons perdu notre âme, en jouant trop souvent le roseau.
Pascal avait tort : le roseau plie et meurt à force de plier.
@Loreleii : oui
Ce qui est sûr, c'est qu'après ce seront d'autres disciplines, y compris les maths et le français.
Ils ont rompu les digues (j'arrête avec les métaphores ;-)).
- glucheNiveau 10
Bon, eh bien, je vois que ça n'est pas plus encourageant par ailleurs...
Mes collègues de lettres classiques (nous avons encore la chance d'être plusieurs) se demandent déjà ce que nous devons accepter de sacrifier pour sauver quelque chose...
Mes collègues de lettres classiques (nous avons encore la chance d'être plusieurs) se demandent déjà ce que nous devons accepter de sacrifier pour sauver quelque chose...
- DeliaEsprit éclairé
Demandez conseil à vos ARELA.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- glucheNiveau 10
ça a été fait aussi, je n'ai pas eu de retour. Je vais redemander à ma collègue qui s'en est occupée.
- LefterisEsprit sacré
Oiui, et l'italien, et d'autres langues, et c'est un scandale, d'autant qu'il y a un double langage, sur les choix de l'élève, la valorisation des langues européennes et blablabla. Avec une différence majeure cependant : l'allemand, l'italien continuent d'exister, avec des locuteurs, des spécialistes de leur littérature, et ça peur redémarrer du jour au lendemain. En LC, en revanche, c'est toute une tradition de transmission discontinue depuis 5 siècles qui touche à sa fin. Les enseignants disparaissent, plus de 10 % ont disparu entre 2012 et 2017 (rapport Charvet), et ça ne peut que s'accélerer, vu le cercle vicieux moins d'élèves => moins d'étudiants => sections de fac qui ferment => moins d'enseignants => moins d'élèves etc.Loreleii a écrit:L'allemand aussi est sacrifié ...
Exactement et on y laisse la santé mentale. J'ai jeté l'éponge, je ne passe même plus dans les classes, pour leur "vendre" des horaires pourris (et les miens aussi) , les entendre se plaindre qu'on fait de la grammaire, entendre des 3e dire à chaque cours qu'il leur tarde de ne plus en faire, refuser d'apprendre les déclinaisons. Dommage pour les motivés, minoritaires, qui disent que c'est le cours qui va le plus leur manquer. La balance n'est pas égale. Le français est sur la liste également, il deviendra bientôt impossible de faire autre chose que de "l'utilitaire", et certaines options méprisent tout ce qui est inutile.L'idée a déjà germé naguère de ne plus faire de littérature dans certaines séries, je ne serais pas étonné qu'elle remonte à la surface surface d'une manière ou d'une autre.trompettemarine a écrit:
Je crois qu'il vaut mieux disparaître : nous y avons perdu notre âme, en jouant trop souvent le roseau.
Pascal avait tort : le roseau plie et meurt à force de plier.
@Loreleii : oui
Ce qui est sûr, c'est qu'après ce seront d'autres disciplines, y compris les maths et le français.
Ils ont rompu les digues (j'arrête avec les métaphores ;-)).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- glucheNiveau 10
Je comprends bien le point de vue de ceux qui trouvent qu'il faut "jeter l'éponge", j'y viendrai certainement aussi.
Mais là, laissez moins résister encore un peu.
Mais là, laissez moins résister encore un peu.
- KilmenyEmpereur
Le latin et le grec sont cumulables avec tout.
Les heures ne sont pas fléchées pour l'option mais le sont pour la spécialité.
Les heures ne sont pas fléchées pour l'option mais le sont pour la spécialité.
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Une passanteEsprit éclairé
Le professeur de lettres classiques de mon lycée ne voit pas où est le problème d'avoir deux heures de latin le mercredi après-midi (en même temps que d'autres options facultatives et sans transports scolaires en fin de journée, sinon, ce n'est pas drôle) puisqu'il considère que "cela va tourner" l'an prochain. J'avoue que j'ai du mal à comprendre comment on peut avoir à ce point des œillères...
- LefterisEsprit sacré
On ne peut se battre que de manière limitée à son niveau, si réponse il devait y avoir, ce serait au niveau supérieur, par un volontarisme affirmé qui ne viendra plus, c'est évident. La défense des langues anciennes a autant de réalité que la "confiance", c'était seulement un élément de communication. Il n'y a que des paroles, aucun acte. Dans les faits, tout est fait pour nuire à la discipline : DHG en baisse constante, mise en concurrence avec des disciplines "utiles" ou ludiques, horaires dissuasifs, valorisation minime aux examens, débouchés nuls. Nous sommes dirigés par des gestionnaires, qui ont trouvé plus facile sous NVB de récupérer des professeurs de français en poignardant les LC que de recruter. De plus en plus de collègues n'ont jamais fait de langues anciennes, ne savent même pas le lien indispensable avec d'autres disciplines (parfois la leur) et sont au mieux indifférents , au pire hostile, comme la guerre idéologique inexpiable et le triomphalisme sur le cadavre des professeurs de LC, auquel on a assisté lors de la réforme précitée. Et cela s'aggrave dans un contexte de mise en concurrence de tout le monde, au lycée comme au collège. A part évoquer sans cesse le problème, faire part de la catastrophe à chaque occasion, il n'y a rien à faire à note niveau individuel. Je ne me vois pas me battre comme un chiffonnier avec les professeurs d'EPS qui veulent des heures piscines, ceux de sciences qui veulent un dédoublement, etc. En lycée, les LC sont perdantes d'avance : il faut déjà pour beaucoup de collègues accepter des conditions indignes (moins d'heures, deux niveaux dans la même classe...) et maintenant, il faut lutter -dans les lycées où ce choix ne sera pas purement et simplement supprimé - avec les matières "utiles", alors que les choix sont limités.gluche a écrit:Je comprends bien le point de vue de ceux qui trouvent qu'il faut "jeter l'éponge", j'y viendrai certainement aussi.
Mais là, laissez moins résister encore un peu.
Donc, on se fait du mal surtout si l'on pense que l'on ne s'est reconverti qu'en raison des langues anciennes. J'ai donc choisi de me désengager de mon travail, qui n'est plus mon métier mais un gagne -pain sans grand intérêt, de miser sur ma vie à côté, de ne plus faire quoi que ce soit d'"extra" (PP, projets, sorties, devoirs faits, et autre) , et de faire du latin et du grec quand je peux dans un autre cadre (associatif pour le grec par exemple). C'est peut-être la seule attitude pour supporter cela, car je connais des collègues de langue qui ont subi un sort similaire (eux ont été balancés sur deux ou plusieurs établissements, ou enjoints de faire autre chose que leur discipline) et ont immédiatement tout cessé, annulé des projets de voyage par exemple.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- KilmenyEmpereur
Une passante a écrit:Le professeur de lettres classiques de mon lycée ne voit pas où est le problème d'avoir deux heures de latin le mercredi après-midi (en même temps que d'autres options facultatives et sans transports scolaires en fin de journée, sinon, ce n'est pas drôle) puisqu'il considère que "cela va tourner" l'an prochain. J'avoue que j'ai du mal à comprendre comment on peut avoir à ce point des œillères...
Moins d'élèves = moins de copies ?
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- LefterisEsprit sacré
Pas gagnant : les préparations sont les mêmes pour 10 ou pour 30 élèves, il se pourrit une demi-journée, peut-être la seule de sa semaine. Plutôt un Oui-Oui de plus , qui ne voit des problèmes nulle part, qui n'a pas encore appris qu'il y avait le PPCR, qui n'a pas entendu parler des retraites. Pendant la réforme du collège, des syndicats de l'administration avaient bien trouvé une communicante, petite soldate de LC, trouvant génial la baisse des horaires de sa discipline. Les inspecteurs qui nous ont dit la messe aussi.Kilmeny a écrit:Une passante a écrit:Le professeur de lettres classiques de mon lycée ne voit pas où est le problème d'avoir deux heures de latin le mercredi après-midi (en même temps que d'autres options facultatives et sans transports scolaires en fin de journée, sinon, ce n'est pas drôle) puisqu'il considère que "cela va tourner" l'an prochain. J'avoue que j'ai du mal à comprendre comment on peut avoir à ce point des œillères...
Moins d'élèves = moins de copies ? :triste4:
- Spoiler:
La discipline n'est malheureusement pas exempte de compter dans ses rangs des carpettes ou des gamellards, qui pour des motifs différents arrivent au même résultat.
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- KilmenyEmpereur
Lefteris a écrit:Pas gagnant : les préparations sont les mêmes pour 10 ou pour 30 élèves, il se pourrit une demi-journée, peut-être la seule de sa semaine. Plutôt un Oui-Oui de plus , qui ne voit des problèmes nulle part, qui n'a pas encore appris qu'il y avait le PPCR, qui n'a pas entendu parler des retraites. Pendant la réforme du collège, des syndicats de l'administration avaient bien trouvé une communicante, petite soldate de LC, trouvant génial la baisse des horaires de sa discipline. Les inspecteurs qui nous ont dit la messe aussi.Kilmeny a écrit:Une passante a écrit:Le professeur de lettres classiques de mon lycée ne voit pas où est le problème d'avoir deux heures de latin le mercredi après-midi (en même temps que d'autres options facultatives et sans transports scolaires en fin de journée, sinon, ce n'est pas drôle) puisqu'il considère que "cela va tourner" l'an prochain. J'avoue que j'ai du mal à comprendre comment on peut avoir à ce point des œillères...
Moins d'élèves = moins de copies ? :triste4:
Mais qui te dit qu'il prépare ?
Il est peut-être bien content de ne pas être à la maison le mercredi après-midi pour éviter les enfants qui crient et chahutent. Il est plus tranquille en cours pendant que ses trois derniers latinistes regardent un film...
Je ne connais rien à la situation de ce collègue, mais il me rappelle quelqu'un qui est en train de saborder l'option dans un établissement que je connais et cela a le don de m'exaspérer
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- VivivavaNiveau 10
trompettemarine a écrit:C'est exactement le cas dans notre lycée.
Les emplois du temps sont si mal faits que des cours ont lieu pendant les options (Les professeurs d'icelles doivent la boucler !)
Ils viennent même chez nous de créer une hiérarchie entre les cours : ceux qui sont obligatoires et ceux qui ne le sont pas ; optionnel veut dire chez nous facultatif... j'ai honte de mon lycée et de la plupart de mes collègues qui cautionnent cela.
Aucun soutien de nulle part : ni de l'intérieur (les personnes qui seront élues sur la liste de mon syndicat sont clairement anti-lettres classiques), ni des IPR (qui servent à quoi, d'ailleurs ?, aucun n'a de formation de LC).
La réforme a renforcé les tensions.
Les proviseurs n'ont pas le courage de faire vivre les options. Les proviseurs adjoints ne veulent pas des options... juste pour des histoires d'emploi du temps qu'ils ne sont plus capables de faire tant il ne faut pas travailler le samedi, qu'il faut faire de barrettes, que PRONOTE ne veut pas, etc.
Cela pue pour l'avenir.
Je n'ai plus aucun espoir.
Je suis fatiguée de négocier ou de rechercher des solutions, de me prostituer dans les les collèges depuis 25 ans (Cette année, j'irai voir les collégiens pour qu'ils aillent dans le privé, qui, lui, propose sans réserve et avec fierté le latin et le grec : il faut que ces enseignements profitent aux élèves ; le public n'en veut pas, qu'il crève de sa bêtise !)
Ils veulent nous supprimer, ils ont gagné.
Bravo à eux !
Ils peuvent être fiers. C'est une grande victoire de l'éducation nationale.
Je m'arrête là avant de risquer d'être modérée car les noms d'oiseaux me viennent en tête.
A qui le tour ?
Le russe, l'EPS sont en train de vivre la même chose.
C'est un peu pareil chez nous mais les langues anciennes sont un tout petit peu privilégiées, car elles n'ont pas lieu en même temps que les autres options : le mercredi de 4 à 6, quelle joie !
Comme vous parlez aussi des options en général, j'aimerais savoir si vous savez comment cela se passe pour les autres options (l'italien et le russe ont été évoqués).
Chez nous, il y a théâtre et histoire des arts. Le "vivier" s'assèche déjà considérablement. Pour le théâtre, on ne sait pas trop ce que cela peut donner mais il y a aussi la spécialité qui peut nous amener des élèves d'autres lycées. En histoire des arts, qui n'est que facultative, nous passons de 17 élèves à 7 en première, et 7 en seconde, et c'est en partie parce que les cours ont lieu en même temps que des cours du tronc commun (même pas des options, parce que là, à la limite, je comprendrais que les élèves aient à faire des choix). On en avait auparavant jusqu'à 35 en terminale. La chute des effectifs est impressionnante !
L'association sportive vivote.
Je ne vois pas qui peut nous défendre quand on voit que les options sont financées par la marge qui permettait auparavant d'avoir de l'AP et des dédoublements.
- glucheNiveau 10
Ici, c'est vraiment la mauvaise gestion des options dans les emplois du temps qui est la cause première des désaffections. L'euro remplit toujours pas mal et globalement les options les moins exigentes intellectuellement (pas taper!) comme arts plastiques ou surtout théâtre, s'en sortent mieux.
Mais j'ai l'impression que notre chef veut anticiper une DHG en baisse et regarde quelles têtes il peut couper.
Mais j'ai l'impression que notre chef veut anticiper une DHG en baisse et regarde quelles têtes il peut couper.
- Une passanteEsprit éclairé
A quelques années de la retraite, il n'a plus d'enfants à la maison. Et son angélisme face à toutes les réformes, son aveuglement alors que la dégradation empire m'exaspère aussi !
Il ne saborde pas l'option, mais laisse faire...
Il ne saborde pas l'option, mais laisse faire...
- glucheNiveau 10
L'angélisme est parfois un mécanisme de survie... Mais, effectivement, c'est exaspérant.
- Sapiens SapiensNiveau 1
Dans mon lycée, on affûte la guillotine : l'ouverture en terminale des nouvelles options - maths expertes, maths complémentaires et droit-grands enjeux du monde non antique - sera financée sur la marge de l'établissement. Il y aura probablement de très nombreux groupes (à raison de 3h hebdomadaires), car on aura à cœur d'assurer aux bataillons qui ont pris la spé maths de poursuivre leur cursus. On prévoit déjà la liquidation totale des arts et de la LCA.
Dans mon académie non plus, il n'y a plus d'IPR LC; le document pondu par le collège des IPR pour accompagner les proviseurs dans la réforme ignore d'ailleurs la spé LLCA (seule spé à ne pas même être mentionnée) : c'est un signe fort et courageux au service de la culture.
A part les envolées lyriques de Blanquer et son fameux coefficient trois, existe-t-il un document qui mette en valeur les LCA dans le cadre de cette réforme et de Parcoursup?
Dans mon académie non plus, il n'y a plus d'IPR LC; le document pondu par le collège des IPR pour accompagner les proviseurs dans la réforme ignore d'ailleurs la spé LLCA (seule spé à ne pas même être mentionnée) : c'est un signe fort et courageux au service de la culture.
A part les envolées lyriques de Blanquer et son fameux coefficient trois, existe-t-il un document qui mette en valeur les LCA dans le cadre de cette réforme et de Parcoursup?
- A reboursEsprit éclairé
J'hésite entre , :pleurs: et .
Qu'allons-nous devenir ?
Qu'allons-nous devenir ?
- LefterisEsprit sacré
Des morts vivants...A rebours a écrit:J'hésite entre , :pleurs: et .
Qu'allons-nous devenir ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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