Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- KikiHabitué du forum
Je précise qu'en tant que prof principal on peut s'arranger pour venir à la réunion sans avoir à annuler un cours. J'ai dit que la présence du prof principal n'était pas "obligatoire" (au niveau de la loi) mais bien sûr qu'elle est indispensable.
- ycombeMonarque
L'administration refuse de mettre les moyens nécessaires et culpabilise les enseignants pour obtenir un travail supplémentaire sous forme de bénévolat de leur part. Il faut refuser de se laisser culpabiliser.Eloah a écrit:Mais quelle est alors la solution ? On ne peut pas laisser sur le carreau des élèves qui certes ont besoin d'aide et d'adaptation mais qui sont capables d'apprendre ...
Refuser tout travail supplémentaire tant que celui-ci ne sera pas compensé par une baisse subséquente du nombre d'élèves et une prime conséquente. Bref, inclure à minima en refusant toute tâche en plus.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- frimoussette77Guide spirituel
Qu'un parent se libère pour assister à l'ESS de son enfant semble normal! Par contre que 25 enfants soient privés de cours pour l'ESS de leur copain de classe me semble plus contestable...Eloah a écrit:Kiki a écrit:Dans mon collège on annule pas un cours pour une ESS. La réunion a lieu quand on peut, pendant un trou. Cela prend souvent un à deux mois pour qu'on se mette d'accord pour une date et une heure de rendez-vous car les réunions sont nombreuses et cela ne va pas en diminuant.
Personnellement je refuse qu'on annule un de mes cours pour une réunion. Sur la lettre ESS il y a écrit qu'on est invité. Donc la présence du prof principal n'est pas obligatoire. Le dossier GEVASCO qu'on a rempli sert à conduire la réunion et à transmettre les informations à la MDPH.
Non, la réunion sert aussi à faire le point avec l'équipe enseignante via le PP des besoins de l'élève. Ca me semble utile pour mieux comprendre les difficultés rencontrées.
Au passage, ces réunions ont aussi lieu en journée pour les parents, la plupart travaillent et sont aussi obligés de se libérer (avec en plus un temps de trajet à compter).
Ceci dit, je comprends bien que l’intégration d'un nombre toujours croissant d'élèves "handicapés" (je mets des guillemets car toutes les difficultés ne sont pas des handicaps) pose un vrai problème en augmentant le travail des profs, que ce soit pour assister à ces réunions ou anticiper les adaptations pour chaque élève. Mais quelle est alors la solution ? On ne peut pas laisser sur le carreau des élèves qui certes ont besoin d'aide et d'adaptation mais qui sont capables d'apprendre ...
- EloahExpert spécialisé
ycombe a écrit:L'administration refuse de mettre les moyens nécessaires et culpabilise les enseignants pour obtenir un travail supplémentaire sous forme de bénévolat de leur part. Il faut refuser de se laisser culpabiliser.Eloah a écrit:Mais quelle est alors la solution ? On ne peut pas laisser sur le carreau des élèves qui certes ont besoin d'aide et d'adaptation mais qui sont capables d'apprendre ...
Refuser tout travail supplémentaire tant que celui-ci ne sera pas compensé par une baisse subséquente du nombre d'élèves et une prime conséquente. Bref, inclure à minima en refusant toute tâche en plus.
Evidemment que la faute incombe à l'administration qui mise sur la bonne conscience des enseignants ! Mais je trouve aussi anormal que ce soient les élèves qui trinquent dans ce combat sans fin.
frimoussette77 a écrit:Qu'un parent se libère pour assister à l'ESS de son enfant semble normal! Par contre que 25 enfants soient privés de cours pour l'ESS de leur copain de classe me semble plus contestable...Eloah a écrit:Kiki a écrit:Dans mon collège on annule pas un cours pour une ESS. La réunion a lieu quand on peut, pendant un trou. Cela prend souvent un à deux mois pour qu'on se mette d'accord pour une date et une heure de rendez-vous car les réunions sont nombreuses et cela ne va pas en diminuant.
Personnellement je refuse qu'on annule un de mes cours pour une réunion. Sur la lettre ESS il y a écrit qu'on est invité. Donc la présence du prof principal n'est pas obligatoire. Le dossier GEVASCO qu'on a rempli sert à conduire la réunion et à transmettre les informations à la MDPH.
Non, la réunion sert aussi à faire le point avec l'équipe enseignante via le PP des besoins de l'élève. Ca me semble utile pour mieux comprendre les difficultés rencontrées.
Au passage, ces réunions ont aussi lieu en journée pour les parents, la plupart travaillent et sont aussi obligés de se libérer (avec en plus un temps de trajet à compter).
Ceci dit, je comprends bien que l’intégration d'un nombre toujours croissant d'élèves "handicapés" (je mets des guillemets car toutes les difficultés ne sont pas des handicaps) pose un vrai problème en augmentant le travail des profs, que ce soit pour assister à ces réunions ou anticiper les adaptations pour chaque élève. Mais quelle est alors la solution ? On ne peut pas laisser sur le carreau des élèves qui certes ont besoin d'aide et d'adaptation mais qui sont capables d'apprendre ...
Nous sommes d'accord, mais il faut tout de même avoir conscience que se libérer en pleine journée est loin d'être facile pour le parent qui travaille.
- lene75Prophète
Eloah a écrit:
Nous sommes d'accord, mais il faut tout de même avoir conscience que se libérer en pleine journée est loin d'être facile pour le parent qui travaille.
Disons qu'il faut comprendre que ce n'est qu'un parmi de multiples rv et que les droits des parents d'enfants handicapés en termes d'absence au travail sont très limités. Or la situation familiale joue sur le développement et le comportement de l'enfant et l'emploi des parents est souvent fragilisé. Tout le monde trouve normal qu'un parent s'arrête de travailler pour se rendre disponible, mais ce n'est souvent pas si simple, d'autant que le handicap a un coût.
Je suis toutefois assez d'accord avec Ycombe et une des conséquences que j'en tire, c'est que des réunions en dehors des heures de cours, c'est du travail en plus et souvent plusieurs heures de perdues, en attente, trajets, problèmes de garde, etc., donc un alourdissement de notre charge de travail... heures qui ne sont par ailleurs pas consacrées aux élèves, qui perdent donc dans tous les cas. Toute charge supplémentaire se fait au détriment des élèves, soit directement soit indirectement, parce qu'un prof épuisé n'est pas un bon prof, et que ça + ça + ça, même si c'est à chaque fois peu de choses, ça use.
En l'état actuel des choses, il n'y a pas de bonne solution. Il y a d'un côté des familles souvent en détresse, de l'autre des profs qui doivent avoir conscience que tout ce qu'ils acceptent devient la nouvelle norme, et au milieu une institution qui se moque des uns comme des autres. Il ne faut pas se tromper de coupables.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Dans mon collège environ 6 élèves par classe ont besoin d'aménagements (EBEP) sans compter quelques élèves autistes dans le collègue (ayant une AVS ou pas)
Petit collège, j'ai toutes les classes (12) Comment faire pour "aménager" pour 72 élèves ? Je ne sais pas faire, sauf à y passer toutes mes soirées et les week-end.
J'enseigne depuis 25 ans, cette situation s'aggrave tous les ans depuis 2015.
Petit collège, j'ai toutes les classes (12) Comment faire pour "aménager" pour 72 élèves ? Je ne sais pas faire, sauf à y passer toutes mes soirées et les week-end.
J'enseigne depuis 25 ans, cette situation s'aggrave tous les ans depuis 2015.
_________________
Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- SisypheHabitué du forum
Ce qui rend le problème insoluble, pour moi, c'est qu'il n'est pas envisageable de pratiquer une grève du zèle concernant cette question. Les élèves et leurs parents sont victimes d'un système qui ne vise qu'à l'économie tout comme nous. Alors on se retrouve à accepter de mettre des chaises pour les AVS dans le couloir et à faire cours portes ouvertes car la salle est trop petite pour tous les élèves et les 6 AVS qui l'accompagnent. La circulation entre les rangs est rendue impossible sans compter que 6 AVS qui expliquent des consignes augmente le niveau sonore, et pourtant ils s'efforcent vraiment d'être discrets !
Il y a les multiples photocopies à faire, la formulation de consignes...Au début de l'année, je suis plutôt consciencieuse mais là, avant les vacances, c'était A3 pour tous les élèves repérés comme ayant des difficultés, cours distribué (et pourtant certains sont capables de plus, par exemple prendre en note les définitions). C'est épuisant de préparer chaque cours en réfléchissant à chaque élève car bien sûr, il y a ceux qui ne sont pas détectés ou qui sont simplement faibles, ceux qui au contraire sont des précoces pour qui la scolarité a été un calvaire...
En vous lisant, je ne vois aucune solution. J'ai mauvaise conscience car si je peux refuser une sortie au motif que je ne suis pas assez payée pour en organiser, je ne peux pas ignorer les élèves présents devant moi. Je me sens maltraitante. Il y a quelques années, ma petite soeur, infirmière, disait sa souffrance d'avoir choisi un métier de soin et d'être empêchée de le pratiquer. Si je n'ai pas choisi au départ spécifiquement cette question du handicap, j'ai beaucoup de mal à rester complice d'un système hypocrite qui maltraite ces enfants. Un dernier exemple. Un élève autiste souffre beaucoup au lycée car il ne supporte pas d'être dans un groupe de plus de 15 élèves. La seule réponse qui nous a été donnée est : envoyez le à l'infirmerie en cas de crise. Et dans le même temps nous avons bénéficié de deux journées de formations sur l'autisme dans lesquelles cette question de la taille du groupe a été évoquée longuement pour nous permettre de prendre conscience du ressenti, de l'angoisse de certains autistes face au grand groupe. Pourquoi nous proposer une formation que nous ne pouvons pas utiliser ?
Il y a les multiples photocopies à faire, la formulation de consignes...Au début de l'année, je suis plutôt consciencieuse mais là, avant les vacances, c'était A3 pour tous les élèves repérés comme ayant des difficultés, cours distribué (et pourtant certains sont capables de plus, par exemple prendre en note les définitions). C'est épuisant de préparer chaque cours en réfléchissant à chaque élève car bien sûr, il y a ceux qui ne sont pas détectés ou qui sont simplement faibles, ceux qui au contraire sont des précoces pour qui la scolarité a été un calvaire...
En vous lisant, je ne vois aucune solution. J'ai mauvaise conscience car si je peux refuser une sortie au motif que je ne suis pas assez payée pour en organiser, je ne peux pas ignorer les élèves présents devant moi. Je me sens maltraitante. Il y a quelques années, ma petite soeur, infirmière, disait sa souffrance d'avoir choisi un métier de soin et d'être empêchée de le pratiquer. Si je n'ai pas choisi au départ spécifiquement cette question du handicap, j'ai beaucoup de mal à rester complice d'un système hypocrite qui maltraite ces enfants. Un dernier exemple. Un élève autiste souffre beaucoup au lycée car il ne supporte pas d'être dans un groupe de plus de 15 élèves. La seule réponse qui nous a été donnée est : envoyez le à l'infirmerie en cas de crise. Et dans le même temps nous avons bénéficié de deux journées de formations sur l'autisme dans lesquelles cette question de la taille du groupe a été évoquée longuement pour nous permettre de prendre conscience du ressenti, de l'angoisse de certains autistes face au grand groupe. Pourquoi nous proposer une formation que nous ne pouvons pas utiliser ?
- CathEnchanteur
Pour pouvoir justifier devant le grand public d'avoir donné une formation aux enseignants ?
- CeladonDemi-dieu
Une pétition :
https://www.mesopinions.com/petition/enfants/ecole/79678
https://www.mesopinions.com/petition/enfants/ecole/79678
C'est pourquoi à ce jour, nous mettons en place cette pétition dans le but d'alerter l'éducation nationale sur les difficultés auxquelles nous faisons face.
Ce pourquoi nous leur demandons :
- D’allouer aux départements le budget nécessaire leur permettant de recruter les moyens humains pour répondre aux besoins de chaque enfant atteint de handicap (AVSI).
- La création de plus de structures d'accueil type ( IME, SESSAD, CAMSP et autres).
- L'ouverture de plus de classes ulis avec le nombre nécessaire d'AVSI.
- Isis39Enchanteur
Question pour ceux qui sont au courant : on fait plusieurs ESS par an ? On me demande de remplir le gevasco pour une élève, gevasco déjà rempli en octobre.
- OlympiasProphète
Normalement une ESS suffit.
- frimoussette77Guide spirituel
Il y a une quarantaine d'élèves bénéficiant d'une ESS dans mon établissement, heureusement qu'il n'y a qu'une seule ESS par an et par élève .. (Sans compter les PAP, les réunions et les commissions éducatives)Isis39 a écrit:Question pour ceux qui sont au courant : on fait plusieurs ESS par an ? On me demande de remplir le gevasco pour une élève, gevasco déjà rempli en octobre.
- Isis39Enchanteur
Je ne vais pas m'embêter, je vais faire un copier-coller du premier Gevasco.
- lucBNiveau 9
Normalement, c'est un Gevasco par "cycle" ou par demande d'orientation. Au pire, je dirais une par an s'il y a des demandes particulières : aide humaine, matériel, etc.
- CeladonDemi-dieu
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/ecole-inclusive-des-accompagnants-d-enfants-en-situation-de-handicap-racontent-leur-quotidien-chaotique_4122703.html
Témoignage conforme au management MEN.Nous savions que nous étions la 5e roue du carrosse, mais depuis la mise en place des Pial, c’est devenu une gestion du quota sans prendre l’humain en considération.
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- Ecole pour tous (la scolarisation des enfants handicapés)
- coup de gueule : plus d'argent pour les élèves handicapés ou malades
- Snuipp - Les enseignants du premier degré s'estiment mal formés pour l'accueil des élèves handicapés.
- E. Macron veut la possibilité, pour les directeurs d'école, de choisir leurs enseignants
- Brigitte Macron ouvre une école pour adultes sans diplôme, où elle enseignera le français
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum