- marxNiveau 6
Bonsoir
J'aimerais savoir comment fonctionne la spécialité dans vos lycées ? J'enseigne la HLP avec un collègue de lettres qui me donne très peu d'informations sur ses contenus et je n'arrive pas à trouver de progression qui corresponde à la sienne. Il fait beaucoup d'exercices techniques dans le chapitre sur la parole (construire un discours, un argument etc.) et travaille en fait comme si la spécialité lettres était totalement indépendante de la spécialité philosophie. Il est capable d'étudier un texte philosophique avec les élèves sans me le dire, alors que c'est pourtant l'occasion de travailler ensemble, etc.
Merci pour vos retours
J'aimerais savoir comment fonctionne la spécialité dans vos lycées ? J'enseigne la HLP avec un collègue de lettres qui me donne très peu d'informations sur ses contenus et je n'arrive pas à trouver de progression qui corresponde à la sienne. Il fait beaucoup d'exercices techniques dans le chapitre sur la parole (construire un discours, un argument etc.) et travaille en fait comme si la spécialité lettres était totalement indépendante de la spécialité philosophie. Il est capable d'étudier un texte philosophique avec les élèves sans me le dire, alors que c'est pourtant l'occasion de travailler ensemble, etc.
Merci pour vos retours
- trompettemarineMonarque
Avec ma collègue, nous avons convenu de points d'arrivée pour deux ds type bac dans le trimestre. Chacune fait ce qu'elle veut. Nous gardons entière notre liberté tant sur le contenu que sur la façon de faire cours. Cela nous convient.
On a souvent imposé la bidisciplinarité aux collègues de lettres (enseignement d'exploration, etc.) C'est beaucoup de temps perdu pour rien. Chacun reste chez soi, c'est mieux pour les élèves et les collègues. Quelques mails suffisent en cas de nécessité. Je ne regarde jamais ce que fait ma collègue.
On a souvent imposé la bidisciplinarité aux collègues de lettres (enseignement d'exploration, etc.) C'est beaucoup de temps perdu pour rien. Chacun reste chez soi, c'est mieux pour les élèves et les collègues. Quelques mails suffisent en cas de nécessité. Je ne regarde jamais ce que fait ma collègue.
- marxNiveau 6
La coopération peut prendre évidemment plusieurs formes et, si vous avez des points de chute, ça donne au moins un objectif à atteindre librement. Vous avez au moins convenu de quelque chose.
En même temps, est-ce que ça ne risque pas de donner des progressions très désynchronisées, avec des difficultés pour trouver un texte d'examen final à la clef dont les questions précises auraient été plus ou moins couvertes de près ou de loin par les cours de l'année ?
De mon côté j'ai pris l'habitude, par le passé, de travailler souvent en coopération avec les collègues de lettres, de manière un peu plus étroite ; par exemple, pour l'éclairage philosophique d'une oeuvre littéraire étudiée en classe de français. C'est peut-être un travail en équipe qui n'est pas toujours faisable ; mais généralement il me suffit de parler trois minutes avec un collègue de français pour voir ce que je peux tirer philosophiquement de ce qu'il fait en littérature (puisque l'inverse est plus difficile). Je voyais donc plutôt la HLP fonctionner comme ça : avec des progressions pas toujours parallèles, mais qui débouchent à intervalles réguliers (et pas seulement deux fois l'an) sur un même texte. C'est quand même le principe de la spécialité il me semble...
En même temps, est-ce que ça ne risque pas de donner des progressions très désynchronisées, avec des difficultés pour trouver un texte d'examen final à la clef dont les questions précises auraient été plus ou moins couvertes de près ou de loin par les cours de l'année ?
De mon côté j'ai pris l'habitude, par le passé, de travailler souvent en coopération avec les collègues de lettres, de manière un peu plus étroite ; par exemple, pour l'éclairage philosophique d'une oeuvre littéraire étudiée en classe de français. C'est peut-être un travail en équipe qui n'est pas toujours faisable ; mais généralement il me suffit de parler trois minutes avec un collègue de français pour voir ce que je peux tirer philosophiquement de ce qu'il fait en littérature (puisque l'inverse est plus difficile). Je voyais donc plutôt la HLP fonctionner comme ça : avec des progressions pas toujours parallèles, mais qui débouchent à intervalles réguliers (et pas seulement deux fois l'an) sur un même texte. C'est quand même le principe de la spécialité il me semble...
- RuthvenGuide spirituel
D'après ce que je vois dans mon lycée, les binômes d'HLP sont constitués par des collègues qui s'entendent bien mais il n'y a absolument pas d'entente sur la progression ; chacun fait sa vie ... J'ai aussi discuté avec d'autres collègues (philosophes) qui sont surpris par le fait que le collègue de lettres travaille surtout la mise en pratique (écrire un discours, l'incarner à l'oral). J'ai vraiment l'impression qu'il y a des cultures disciplinaires très hétérogènes et que l'appariement lettres/philosophie se révèle très arbitraire.
En revanche, en LLCA, je travaille vraiment en liaison avec les collègues de LC qui tentent de me ramener à la réalité des élèves - qui ne savent que très peu de choses en langue.
En revanche, en LLCA, je travaille vraiment en liaison avec les collègues de LC qui tentent de me ramener à la réalité des élèves - qui ne savent que très peu de choses en langue.
- marxNiveau 6
Ruthven a écrit:D'après ce que je vois dans mon lycée, les binômes d'HLP sont constitués par des collègues qui s'entendent bien mais il n'y a absolument pas d'entente sur la progression ; chacun fait sa vie ... J'ai aussi discuté avec d'autres collègues (philosophes) qui sont surpris par le fait que le collègue de lettres travaille surtout la mise en pratique (écrire un discours, l'incarner à l'oral). J'ai vraiment l'impression qu'il y a des cultures disciplinaires très hétérogènes et que l'appariement lettres/philosophie se révèle très arbitraire.
Une collègue de lettres m'a dit qu'il y a plusieurs tendances parmi les professeurs de lettres ; et par exemple des techniciens, des formalistes, attachés aux figures de style, à la décomposition d'un discours en artifices poétiques, rhétoriques etc. . ; d'un autre côté des enseignants plus attachés au contenu, à l'analyse du sens, des symboles, etc. Et ça donne des guéguerres.
Les collègues de LC ont encore une autre culture que ceux de LM ; comme ils traitent facilement de textes antiques, teintés d'épicurisme, de stoïcisme, la coopération est encore plus facile, d'après mon expérience.
L'IPR de lettres nous a dit en formation que, si les profs de lettres et de. philosophie se tiennent à peu près au courant de ce que chacun fait dans son coin, c'est déjà pas mal...
Je ne vois pas le sens de cette spécialité à deux têtes ; dans ce cas, il valait mieux prévoir un programme distinct pour chaque discipline tout en les réunissant dans la même spécialité !
- RuthvenGuide spirituel
marx a écrit:
Je ne vois pas le sens de cette spécialité à deux têtes ; dans ce cas, il valait mieux prévoir un programme distinct pour chaque discipline tout en les réunissant dans la même spécialité !
Je suis plus radical que toi : il aurait mieux valu une spé philo et une spé littérature plutôt que ce truc hybride qui n'a ni queue ni tête ... Le format des 2h semble épouvantable pour la plupart des collègues avec qui j'ai discuté.
- MathadorEmpereur
Ou une spé de 4h de littérature en 1ère et 4h de philo avancée en Terminale.
On pourrait même innover en faisant un programme spécifique pour les 8h de français de 1ère et les 8h de philo en Terminale pour que les littéraires puissent profiter au mieux de leurs heures de cours. On appellerait alors cela « filière littéraire ».
Innovant, non ?
On pourrait même innover en faisant un programme spécifique pour les 8h de français de 1ère et les 8h de philo en Terminale pour que les littéraires puissent profiter au mieux de leurs heures de cours. On appellerait alors cela « filière littéraire ».
Innovant, non ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- marxNiveau 6
Mathador a écrit:Ou une spé de 4h de littérature en 1ère et 4h de philo avancée en Terminale.
On pourrait même innover en faisant un programme spécifique pour les 8h de français de 1ère et les 8h de philo en Terminale pour que les littéraires puissent profiter au mieux de leurs heures de cours. On appellerait alors cela « filière littéraire ».
Innovant, non ?
Pas mal comme idée. Une spécialité philo axée sur le droit et la médecine, plus adaptée aux demandes des élèves, pouvait aussi être inventée...
C'est clair que ce machin n'a pas de sens... aucun intérêt pour les études post-bac... L'épreuve de 1ère est une très mauvaise farce : les élèves n'ont même pas 1h par matière !! En décomptant le temps de lecture du texte !! 2h d'épreuve de philo en terminale et on parle de "spé" alors que l'épreuve de tronc commun dure le double et demande plus de travail !!!
Cette spécialité va de toutes façons se déliter. Elle ferme simultanément dans les deux lycées de notre petite ville l'an prochain : pas assez d'élèves.
J'ai scandalisé des collègues en déclarant, à une formation, que j'avais demandé la fermeture de la HLP dans mon lycée. Ils ne comprenaient pas ; un certain nombre d'entre eux avouaient pourtant qu'ils ne faisaient cette spécialité que pour avoir "de quoi manger dans l'assiette" et la question principale agitée pendant cette formation était de savoir si on devait mettre de bonnes notes aux élèves avec des critères, ou sans avoir de critères. Je n'ai pas compris grand chose à la suite de cette formation, sinon qu'on pouvait faire lire des livres aux élèves (mais juste un morceau, pour ne pas leur être désagréable, sic), et qu'on pouvait aussi les laisser libres d'écrire comme ils le voudraient puisqu'il sera interdit d'évaluer "la forme". Il faudra juste pour avoir une bonne note qu'une élève utilise quelques connaissances ici ou là et ce sera bon.
A cela s'est ajouté l'argument misérabiliste de l'origine sociale des élèves prenant HLP : dans certains lycées, ce seraient des élèves des classes moyennes et basses en majorité, présumés donc faibles, et qu'un bon sens bourdieusien inciterait à noter avec une certaine largesse (en particulier les "renonçants" de 1ère, les plus faibles de tous, qui doivent être pris en pitié).
Pour en revenir à la question de la coopération : Ma collègue de SES a eu un problème similaire de coopération transdisciplinaire avec la HGSSP où il y a des chapitres ponctuels qui relèvent de la science politique jusque-là réservée aux professeurs de SES. La collaboration avec la prof d'histoire-géo (qu'elle connaît pourtant bien) a été trop difficile, donc elle renoncé, au dernier moment, à intervenir sur cette spé.
- RuthvenGuide spirituel
Tu es taquin, Mathador ...
Si cela ne se voit pas trop pour ce qui est des élèves moyens ou bons, j'ai assez souvent un écart de notation énorme (entre 6 et 7 points de moyenne) avec ma collègue de littérature pour les excellents élèves dans chacune des disciplines. Je reste dubitatif sur la nature littéraire de la philosophie - mais je ne dirai pas non plus que c'est scientifique ... J'ai l'impression d'être dans un no man's land, et depuis deux ans, je me retrouve avec des excellents élèves en philo qui ne sont bons nulle part ailleurs (c'est vraiment récent comme constat, j'étais souvent aligné avant sur la note de maths).
Marxou, je pense aussi que la spé HLP a vocation à disparaître ; on nous l'a créée pour que l'on ne râle pas trop sur la perte de la L et des heures qui vont avec, mais bientôt - hormis effet prof exceptionnel - les élèves ne vont pas voir le gain pour le supérieur.
Si cela ne se voit pas trop pour ce qui est des élèves moyens ou bons, j'ai assez souvent un écart de notation énorme (entre 6 et 7 points de moyenne) avec ma collègue de littérature pour les excellents élèves dans chacune des disciplines. Je reste dubitatif sur la nature littéraire de la philosophie - mais je ne dirai pas non plus que c'est scientifique ... J'ai l'impression d'être dans un no man's land, et depuis deux ans, je me retrouve avec des excellents élèves en philo qui ne sont bons nulle part ailleurs (c'est vraiment récent comme constat, j'étais souvent aligné avant sur la note de maths).
Marxou, je pense aussi que la spé HLP a vocation à disparaître ; on nous l'a créée pour que l'on ne râle pas trop sur la perte de la L et des heures qui vont avec, mais bientôt - hormis effet prof exceptionnel - les élèves ne vont pas voir le gain pour le supérieur.
- lene75Prophète
Ruthven a écrit:Marxou, je pense aussi que la spé HLP a vocation à disparaître ; on nous l'a créée pour que l'on ne râle pas trop sur la perte de la L et des heures qui vont avec, mais bientôt - hormis effet prof exceptionnel - les élèves ne vont pas voir le gain pour le supérieur.
Je pense aussi que c'est de l'enfumage, de toute manière, il faut être clair, en 2h avec des élèves débutants et souvent parmi les plus faibles des séries générales, on ne peut pas aller bien loin.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- marxNiveau 6
lene75 a écrit:Ruthven a écrit:Marxou, je pense aussi que la spé HLP a vocation à disparaître ; on nous l'a créée pour que l'on ne râle pas trop sur la perte de la L et des heures qui vont avec, mais bientôt - hormis effet prof exceptionnel - les élèves ne vont pas voir le gain pour le supérieur.
Je pense aussi que c'est de l'enfumage, de toute manière, il faut être clair, en 2h avec des élèves débutants et souvent parmi les plus faibles des séries générales, on ne peut pas aller bien loin.
Je ne connais pas de prof de khâgne, mais ça m'étonnerait en effet que le fait d'avoir suivi cette spécialité (sauf avec un prof reconnu comme très bon) serve de critère à l'admission en prépa. Pour une licence de lettres ou de philosophie, les cours du tronc commun semblent largement suffire, c'est là qu'on peut enseigner une méthode substantielle alignée sur une épreuve au format sérieux. Autant la spécialité HGGSP qui a quand même un faible intérêt aussi peut à la rigueur servir pour intégrer Sciences Po, par exemple, autant la HLP... c'est quand même un sacré problème !
- DalvaVénérable
Tu as l'air de découvrir que lettres et philo ne sont pas la même discipline et qu'elles ne poursuivent pas les mêmes objectifs.marx a écrit:Ruthven a écrit:D'après ce que je vois dans mon lycée, les binômes d'HLP sont constitués par des collègues qui s'entendent bien mais il n'y a absolument pas d'entente sur la progression ; chacun fait sa vie ... J'ai aussi discuté avec d'autres collègues (philosophes) qui sont surpris par le fait que le collègue de lettres travaille surtout la mise en pratique (écrire un discours, l'incarner à l'oral). J'ai vraiment l'impression qu'il y a des cultures disciplinaires très hétérogènes et que l'appariement lettres/philosophie se révèle très arbitraire.
Une collègue de lettres m'a dit qu'il y a plusieurs tendances parmi les professeurs de lettres ; et par exemple des techniciens, des formalistes, attachés aux figures de style, à la décomposition d'un discours en artifices poétiques, rhétoriques etc. . ; d'un autre côté des enseignants plus attachés au contenu, à l'analyse du sens, des symboles, etc. Et ça donne des guéguerres.
Les collègues de LC ont encore une autre culture que ceux de LM ; comme ils traitent facilement de textes antiques, teintés d'épicurisme, de stoïcisme, la coopération est encore plus facile, d'après mon expérience.
L'IPR de lettres nous a dit en formation que, si les profs de lettres et de. philosophie se tiennent à peu près au courant de ce que chacun fait dans son coin, c'est déjà pas mal...
Je ne vois pas le sens de cette spécialité à deux têtes ; dans ce cas, il valait mieux prévoir un programme distinct pour chaque discipline tout en les réunissant dans la même spécialité !
Ton opposition entre deux méthodes (ou celle de ta collègue) est malhonnête et ridicule. Mais si tu veux nous faire croire qu'en philo, on peut comprendre un texte et analyser son sens, ses symboles, sans s'intéresser aux mots qui le composent et à la syntaxe qui le structure, je te dirai que la discipline scolaire qu'est la philosophie a bien changé depuis que je suis passée par le lycée.
Se contenter de blablater sur un texte sans vérifier qu'on n'est pas dans le contresens ou la paraphrase, ça s'appelle brasser du vent.
Tu devrais te réjouir que ton collègue oblige ses élèves à s'arrêter sur le texte et à manipuler eux-mêmes la langue. C'est sans doute ce qui fait qu'ils parviennent à te produire un commentaire ayant vaguement du sens.
- EuthyphronNiveau 6
N'exagérons rien cependant, et n'accusons pas trop vite le chien d'avoir la rage.
Tout d'abord, ce n'est pas 2h, mais 8h en terminale. Même si ça ne fait que 4H de philosophie, ajouté aux 4h de tronc commun c'est plus qu'assez pour recevoir une formation sérieuse.
Ensuite, poser en principe que les élèves sont faibles est un peu précipité. J'ai un groupe d'élèves en première, c'est usant, c'est vrai, mais cela m'arrive d'élever le niveau et les deux tiers, au moins, suivent.
Je suis cependant d'accord pour suspecter de mauvaises intentions derrière la mise en place de cette spécialité, pour trois raisons au moins :
- l'association mathématiques-humanité (plus n'importe quelle troisième) qui va de soi, est au contraire à peu près exclue dans les faits.
- le programme est honteusement défaillant
- les politiques éducatives sont toujours animées de mauvaises intentions, depuis Allègre au moins, il ne peut plus y avoir de doute là-dessus.
Mais prenons garde à ne pas véhiculer toujours les mêmes préjugés anti littéraires. Il faudra qu'on m'explique pourquoi les littéraires sont visés, alors que si l'on dit du mal de n'importe quelle autre série cela provoque un scandale. Comme si c'était honteux de vouloir apprendre à réfléchir par soi-même.
Si donc les profs de prépas littéraires rejettent les élèves ayant consacré du temps à se cultiver et à penser par eux-mêmes sous la conduite de leurs professeurs, c'est soit parce qu'ils sont des imbéciles, soit parce qu'ils ne veulent pas de ce profil. La première de ces hypothèses devant sans doute être écartée, je laisse imaginer comment interpréter la seconde.
Tout d'abord, ce n'est pas 2h, mais 8h en terminale. Même si ça ne fait que 4H de philosophie, ajouté aux 4h de tronc commun c'est plus qu'assez pour recevoir une formation sérieuse.
Ensuite, poser en principe que les élèves sont faibles est un peu précipité. J'ai un groupe d'élèves en première, c'est usant, c'est vrai, mais cela m'arrive d'élever le niveau et les deux tiers, au moins, suivent.
Je suis cependant d'accord pour suspecter de mauvaises intentions derrière la mise en place de cette spécialité, pour trois raisons au moins :
- l'association mathématiques-humanité (plus n'importe quelle troisième) qui va de soi, est au contraire à peu près exclue dans les faits.
- le programme est honteusement défaillant
- les politiques éducatives sont toujours animées de mauvaises intentions, depuis Allègre au moins, il ne peut plus y avoir de doute là-dessus.
Mais prenons garde à ne pas véhiculer toujours les mêmes préjugés anti littéraires. Il faudra qu'on m'explique pourquoi les littéraires sont visés, alors que si l'on dit du mal de n'importe quelle autre série cela provoque un scandale. Comme si c'était honteux de vouloir apprendre à réfléchir par soi-même.
Si donc les profs de prépas littéraires rejettent les élèves ayant consacré du temps à se cultiver et à penser par eux-mêmes sous la conduite de leurs professeurs, c'est soit parce qu'ils sont des imbéciles, soit parce qu'ils ne veulent pas de ce profil. La première de ces hypothèses devant sans doute être écartée, je laisse imaginer comment interpréter la seconde.
- RuthvenGuide spirituel
Euthyphron a écrit:N'exagérons rien cependant, et n'accusons pas trop vite le chien d'avoir la rage.
Tout d'abord, ce n'est pas 2h, mais 8h en terminale. Même si ça ne fait que 4H de philosophie, ajouté aux 4h de tronc commun c'est plus qu'assez pour recevoir une formation sérieuse.
En Terminale, ce n'est pas 8h mais 4h+3h ...
- EuthyphronNiveau 6
Damned et saperlipopette! Je viens de vérifier et en fait ce n'est que 6h (2X3) d'HLP! Donc, 7h avec les 4 de tronc commun. Désolé, il va falloir que je me remette à jour, en attendant je fais trois fois le ko-teou en signe d'humilité! Pardon!
- marxNiveau 6
Dalva a écrit:
Ton opposition entre deux méthodes (ou celle de ta collègue) est malhonnête et ridicule. Mais si tu veux nous faire croire qu'en philo, on peut comprendre un texte et analyser son sens, ses symboles, sans s'intéresser aux mots qui le composent et à la syntaxe qui le structure, je te dirai que la discipline scolaire qu'est la philosophie a bien changé depuis que je suis passée par le lycée.
Se contenter de blablater sur un texte sans vérifier qu'on n'est pas dans le contresens ou la paraphrase, ça s'appelle brasser du vent.
Tu devrais te réjouir que ton collègue oblige ses élèves à s'arrêter sur le texte et à manipuler eux-mêmes la langue. C'est sans doute ce qui fait qu'ils parviennent à te produire un commentaire ayant vaguement du sens.
Aimable Dalva, il n'est évidemment pas possible d'interpréter un texte sans comprendre la structure d'une phrase, ni la fonction d'une figure de style, mais j'ai moi-même enseigné les lettres en lycée et fait des études de lettres et quand je distingue deux méthodes, ce n'est pas pour dire que l'une exclut l'autre, simplement pour signifier qu'on peut parfois être dans un formalisme un peu creux, qui se réduit à l'inventaire de figures de style, à des analyses d'assonances et d'altérations, de même qu'on peut aussi aussi tomber dans une surinterprétation du texte (mais pas dans la paraphrase) quand on analyse de travers des figures de style, quand on saute des mots etc.
Les techniques d'écriture sont tout de même au service d'une pensée dans un poème, une pièce de théâtre etc. et non l''inverse.
- henrietteMédiateur
Ce que vous dites de cette spécialité me navre.
Donc des profils très fort en math très fort en lettres-philo, cela n'existe pas d'après vous ?
J'ai eu pourtant au lycée des élèves doués pour les deux, navrés de ce spécialiser en sciences parce que bien sûr il n'était pas question qu'ils aillent "se gâcher en L". Je pensais que le seul point positif de ce bouzin était de pouvoir permettre à ce genre d'élèves d'épanouir à la fois leur goût pour les maths à un niveau élevé, et pour les idées et la littérature itou.
Donc des profils très fort en math très fort en lettres-philo, cela n'existe pas d'après vous ?
J'ai eu pourtant au lycée des élèves doués pour les deux, navrés de ce spécialiser en sciences parce que bien sûr il n'était pas question qu'ils aillent "se gâcher en L". Je pensais que le seul point positif de ce bouzin était de pouvoir permettre à ce genre d'élèves d'épanouir à la fois leur goût pour les maths à un niveau élevé, et pour les idées et la littérature itou.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- marxNiveau 6
henriette a écrit:Ce que vous dites de cette spécialité me navre.
Donc des profils très fort en math très fort en lettres-philo, cela n'existe pas d'après vous ?
J'ai eu pourtant au lycée des élèves doués pour les deux, navrés de ce spécialiser en sciences parce que bien sûr il n'était pas question qu'ils aillent "se gâcher en L". Je pensais que le seul point positif de ce bouzin était de pouvoir permettre à ce genre d'élèves d'épanouir à la fois leur goût pour les maths à un niveau élevé, et pour les idées et la littérature itou.
Dans ma classe de 1ère il n'y a aucune trilogie de "sciences humaines" (par exemple SES, HGGSP, HLP), à une exception près, les élèves qui suivent HLP suivent aussi soit Maths, soit SVT. Par contre ce sont loin d'être d'excellents élèves en sciences.
Ces profils "très forts en maths et en lettres-philo" semblent se spécialiser toujours exclusivement dans les sciences ; ce n'est pas un choix idiot du tout puisque le français et la philosophie sont au tronc commun, pas les sciences. C'est un choix tout à fait raisonnable dans ce cadre-là.
- HypermnestreÉrudit
henriette a écrit:Ce que vous dites de cette spécialité me navre.
Donc des profils très fort en math très fort en lettres-philo, cela n'existe pas d'après vous ?
J'ai eu pourtant au lycée des élèves doués pour les deux, navrés de ce spécialiser en sciences parce que bien sûr il n'était pas question qu'ils aillent "se gâcher en L". Je pensais que le seul point positif de ce bouzin était de pouvoir permettre à ce genre d'élèves d'épanouir à la fois leur goût pour les maths à un niveau élevé, et pour les idées et la littérature itou.
Les profils existent, et plus nombreux qu'on ne le croit, mais le problème de ce genre de doublettes est toujours le même : pour quelles études supérieures ?
- GuiguesNiveau 8
marx a écrit:lene75 a écrit:Ruthven a écrit:Marxou, je pense aussi que la spé HLP a vocation à disparaître ; on nous l'a créée pour que l'on ne râle pas trop sur la perte de la L et des heures qui vont avec, mais bientôt - hormis effet prof exceptionnel - les élèves ne vont pas voir le gain pour le supérieur.
Je pense aussi que c'est de l'enfumage, de toute manière, il faut être clair, en 2h avec des élèves débutants et souvent parmi les plus faibles des séries générales, on ne peut pas aller bien loin.
Je ne connais pas de prof de khâgne, mais ça m'étonnerait en effet que le fait d'avoir suivi cette spécialité (sauf avec un prof reconnu comme très bon) serve de critère à l'admission en prépa. Pour une licence de lettres ou de philosophie, les cours du tronc commun semblent largement suffire, c'est là qu'on peut enseigner une méthode substantielle alignée sur une épreuve au format sérieux. Autant la spécialité HGGSP qui a quand même un faible intérêt aussi peut à la rigueur servir pour intégrer Sciences Po, par exemple, autant la HLP... c'est quand même un sacré problème !
Vous pouvez développer svp ?
- marxNiveau 6
Toutes les spécialités ont un intérêt culturel, évidemment. Loin de moi l'idée de critiquer l'intérêt de la science historique, même si on est parfois en droit de s'interroger sur la manière dont l'histoire s'enseigne, ce qui est l'affaire des spécialistes de l'histoire.
Ce que je voulais dire, c'est que si on raisonne uniquement en terme d'utilité immédiate pour le post-bac, les spécialités qui correspondent à des matières du tronc commun ont moins d'intérêt que les autres, puisqu'elles réduisent l'arc des possibilités d'orientation dans le supérieur. De ce point de vue l'intérêt de la HGGSP est faible (restreint) et celui de la HLP qui est mal fichue, encore plus faible ; leur intérêt ne devient fort qu'en cas de projet d'orientation définitif dans certaines filières très spécifiques. Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.
Ce que je voulais dire, c'est que si on raisonne uniquement en terme d'utilité immédiate pour le post-bac, les spécialités qui correspondent à des matières du tronc commun ont moins d'intérêt que les autres, puisqu'elles réduisent l'arc des possibilités d'orientation dans le supérieur. De ce point de vue l'intérêt de la HGGSP est faible (restreint) et celui de la HLP qui est mal fichue, encore plus faible ; leur intérêt ne devient fort qu'en cas de projet d'orientation définitif dans certaines filières très spécifiques. Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.
- HypermnestreÉrudit
C'est pour cela que la présence des matières littéraires en tronc commun était en fait un cadeau empoisonné… et qu'avoir fait sortir les maths du tronc commun était à mon avis un mauvais calcul pour ceux qui souhaitaient supprimer des postes (et faire des économies).marx a écrit:Toutes les spécialités ont un intérêt culturel, évidemment. Loin de moi l'idée de critiquer l'intérêt de la science historique, même si on est parfois en droit de s'interroger sur la manière dont l'histoire s'enseigne, ce qui est l'affaire des spécialistes de l'histoire.
Ce que je voulais dire, c'est que si on raisonne uniquement en terme d'utilité immédiate pour le post-bac, les spécialités qui correspondent à des matières du tronc commun ont moins d'intérêt que les autres, puisqu'elles réduisent l'arc des possibilités d'orientation dans le supérieur. De ce point de vue l'intérêt de la HGGSP est faible (restreint) et celui de la HLP qui est mal fichue, encore plus faible ; leur intérêt ne devient fort qu'en cas de projet d'orientation définitif dans certaines filières très spécifiques. Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.
L'objectif de la réforme, c'est que les élèves pensent au post-bac, aux formations qui les accepteront / refuseront, à la rentabilité des spés, et pas à leur ouverture d'esprit, à leur culture générale… Donc, RIP très prochainement HLP (et bon courage à HGGSP... et je n'évoque même pas la spé LCA).marx a écrit:Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.
- marxNiveau 6
Hypermnestre a écrit:C'est pour cela que la présence des matières littéraires en tronc commun était en fait un cadeau empoisonné… et qu'avoir fait sortir les maths du tronc commun était à mon avis un mauvais calcul pour ceux qui souhaitaient supprimer des postes (et faire des économies).marx a écrit:Toutes les spécialités ont un intérêt culturel, évidemment. Loin de moi l'idée de critiquer l'intérêt de la science historique, même si on est parfois en droit de s'interroger sur la manière dont l'histoire s'enseigne, ce qui est l'affaire des spécialistes de l'histoire.
Ce que je voulais dire, c'est que si on raisonne uniquement en terme d'utilité immédiate pour le post-bac, les spécialités qui correspondent à des matières du tronc commun ont moins d'intérêt que les autres, puisqu'elles réduisent l'arc des possibilités d'orientation dans le supérieur. De ce point de vue l'intérêt de la HGGSP est faible (restreint) et celui de la HLP qui est mal fichue, encore plus faible ; leur intérêt ne devient fort qu'en cas de projet d'orientation définitif dans certaines filières très spécifiques. Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.L'objectif de la réforme, c'est que les élèves pensent au post-bac, aux formations qui les accepteront / refuseront, à la rentabilité des spés, et pas à leur ouverture d'esprit, à leur culture générale… Donc, RIP très prochainement HLP (et bon courage à HGGSP... et je n'évoque même pas la spé LCA).marx a écrit:Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.
C'est tout à fait ça ! Même les maths sont envisagées de manière totalement utilitariste, par exemple maths complémentaires en terminale serait fait sur mesure pour les élèves qui renoncent à la spé maths et veulent entrer en médecine. Maths expertes, ce serait pour les classes prépa. On avance l'âge de choisir son orientation dans le supérieur et on recule l'âge de la retraite, c'est la stratégie du coup de ciseau.
Mais si beaucoup de classes HLP fermaient, ça discréditerait le discours officiel du gouvernement qui prétend que la philosophie est renforcée par la réforme et les langues anciennes protégées par un statut particulier ; c'est le cache-misère officiel, l'alibi, l'arôme spirituel d'un monde sans esprit comme dirait l'autre, on met en avant les humanités, les classiques, alors que tout est fait pour saper l'esprit même de l'humanisme, de la libre culture. Et c'est bien pour cela que de mon point de vue, les collègues qui défendent la spécialité HLP à tout prix au point de réclamer des notes généreuses pour les élèves et d'accepter que l'évaluation finale soit informe, nagent à contre-courant et contribueront de toutes façons à la disparition de la spé, devenue la poubelle de pas mal d'établissements.
- HypermnestreÉrudit
marx a écrit:Hypermnestre a écrit:C'est pour cela que la présence des matières littéraires en tronc commun était en fait un cadeau empoisonné… et qu'avoir fait sortir les maths du tronc commun était à mon avis un mauvais calcul pour ceux qui souhaitaient supprimer des postes (et faire des économies).marx a écrit:Toutes les spécialités ont un intérêt culturel, évidemment. Loin de moi l'idée de critiquer l'intérêt de la science historique, même si on est parfois en droit de s'interroger sur la manière dont l'histoire s'enseigne, ce qui est l'affaire des spécialistes de l'histoire.
Ce que je voulais dire, c'est que si on raisonne uniquement en terme d'utilité immédiate pour le post-bac, les spécialités qui correspondent à des matières du tronc commun ont moins d'intérêt que les autres, puisqu'elles réduisent l'arc des possibilités d'orientation dans le supérieur. De ce point de vue l'intérêt de la HGGSP est faible (restreint) et celui de la HLP qui est mal fichue, encore plus faible ; leur intérêt ne devient fort qu'en cas de projet d'orientation définitif dans certaines filières très spécifiques. Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.L'objectif de la réforme, c'est que les élèves pensent au post-bac, aux formations qui les accepteront / refuseront, à la rentabilité des spés, et pas à leur ouverture d'esprit, à leur culture générale… Donc, RIP très prochainement HLP (et bon courage à HGGSP... et je n'évoque même pas la spé LCA).marx a écrit:Ces valeurs post-bac des spécialités sont évidemment relatives à l'organisation du supérieur, aux principes et aux préjugés qui structurent les filières du supérieur.
Il y a donc les valeurs post-bac, et les valeurs culturelles des spécialités. Ce sont deux choses différentes.
C'est tout à fait ça ! Même les maths sont envisagées de manière totalement utilitariste, par exemple maths complémentaires en terminale serait fait sur mesure pour les élèves qui renoncent à la spé maths et veulent entrer en médecine. Maths expertes, ce serait pour les classes prépa. On avance l'âge de choisir son orientation dans le supérieur et on recule l'âge de la retraite, c'est la stratégie du coup de ciseau.
Mais si beaucoup de classes HLP fermaient, ça discréditerait le discours officiel du gouvernement qui prétend que la philosophie est renforcée par la réforme et les langues anciennes protégées par un statut particulier ; c'est le cache-misère officiel, l'alibi, l'arôme spirituel d'un monde sans esprit comme dirait l'autre, on met en avant les humanités, les classiques, alors que tout est fait pour saper l'esprit même de l'humanisme, de la libre culture. Et c'est bien pour cela que de mon point de vue, les collègues qui défendent la spécialité HLP à tout prix au point de réclamer des notes généreuses pour les élèves et d'accepter que l'évaluation finale soit informe, nagent à contre-courant et contribueront de toutes façons à la disparition de la spé, devenue la poubelle de pas mal d'établissements.
J'aimerais partager ce beau rêve… Ils nieront, même devant des faits avérés, ils truqueront la réalité. Va voir sur twitter notre ancienne ministre continuait à vanter sa réforme du collège et qui refuse de répondre/bloque tous ceux qui lui parlent de la situation de l'allemand, des bilangues presque toutes parties dans le privé… Ils se boucheront les oreilles de même, en continuant de véhiculer leurs éléments de langage.
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