- VanilleLila32Niveau 2
Bonjour les philosophes
L'un d'entre vous pourrait m'expliquer la différence entre
Epistémologie
Théorie de la connaissance
Philosophie des sciences
Métaphysique
Gnoséologie
C'est surtout la différence entre épistémologie et philosophie des sciences qui me pose problème.
Merci d'avance
L'un d'entre vous pourrait m'expliquer la différence entre
Epistémologie
Théorie de la connaissance
Philosophie des sciences
Métaphysique
Gnoséologie
C'est surtout la différence entre épistémologie et philosophie des sciences qui me pose problème.
Merci d'avance
- wolmarNiveau 1
- La philosophie des sciences regroupe épistémologie ( qui a trait davantage en général aux notions (la matière, le temps, la démonstration...) relatives aux utilisations faites en sciences) et histoire des sciences (dans son versant conceptuel et sa logique de développement historique).
- La théorie de la connaissance et la gnoséologie sont deux manières de désigner le même objet d'étude : les conditions de possibilité de la connaissance, ainsi que ses présupposés et implications.
- La métaphysique (pour vraiment résumer, on pourrait gloser à l'infini dessus) regroupe l'ensemble des questions qui dépassent le domaine de l'expérience (existence de Dieu, origine du monde, existence de l'âme, question de l'Ëtre etc.).
- La théorie de la connaissance et la gnoséologie sont deux manières de désigner le même objet d'étude : les conditions de possibilité de la connaissance, ainsi que ses présupposés et implications.
- La métaphysique (pour vraiment résumer, on pourrait gloser à l'infini dessus) regroupe l'ensemble des questions qui dépassent le domaine de l'expérience (existence de Dieu, origine du monde, existence de l'âme, question de l'Ëtre etc.).
- CòchoNiveau 5
N'est-ce pas encore un peu plus compliqué ?
Il me semble que pour beaucoup de non-philosophes, notamment "scientifiques", zététiciens, etc., et c'est peut-être accentué dans le monde anglo-saxon, l'épistémologie n'a pas, ou plus, de rapport avec la philosophie ; elle est la science se réfléchissant elle-même, observant ses méthodes, etc. En ce sens il n'y aurait finalement plus que des épistémologies "régionales", spécifiques, puisqu'il y a plusieurs sciences — de l'homme comme de la nature. Dans le même sens, dans les mêmes milieux, on parle d'"épistémologie" pour désigner un traitement de questions habituellement qualifié de philosophique... ce qui est renforcé par le fait qu'en anglais, l'épistémologie est notre gnoséologie : d'une pierre deux coups, la philosophie est reléguée au passé.
Je pense par ailleurs aux deux volumes éponymes de la collection Que sais-je ? : leur coexistence en dit long. De mémoire, l'auteur de La philosophie des sciences en introduction indique que celle-ci est plus vaste que l'autre, plus connectée à la philosophie en général (dans un réseau qui va de la métaphysique à l'éthique, par exemple) ; qu'elle pose par exemple les questions : Pourquoi la science ? Est-ce souhaitable ?, etc. Et j'estime qu'il a raison. La réduction de la philosophie à l'épistémologie (au sens des naturalistes 3.0) est artificielle et bête.
Il me semble que pour beaucoup de non-philosophes, notamment "scientifiques", zététiciens, etc., et c'est peut-être accentué dans le monde anglo-saxon, l'épistémologie n'a pas, ou plus, de rapport avec la philosophie ; elle est la science se réfléchissant elle-même, observant ses méthodes, etc. En ce sens il n'y aurait finalement plus que des épistémologies "régionales", spécifiques, puisqu'il y a plusieurs sciences — de l'homme comme de la nature. Dans le même sens, dans les mêmes milieux, on parle d'"épistémologie" pour désigner un traitement de questions habituellement qualifié de philosophique... ce qui est renforcé par le fait qu'en anglais, l'épistémologie est notre gnoséologie : d'une pierre deux coups, la philosophie est reléguée au passé.
Je pense par ailleurs aux deux volumes éponymes de la collection Que sais-je ? : leur coexistence en dit long. De mémoire, l'auteur de La philosophie des sciences en introduction indique que celle-ci est plus vaste que l'autre, plus connectée à la philosophie en général (dans un réseau qui va de la métaphysique à l'éthique, par exemple) ; qu'elle pose par exemple les questions : Pourquoi la science ? Est-ce souhaitable ?, etc. Et j'estime qu'il a raison. La réduction de la philosophie à l'épistémologie (au sens des naturalistes 3.0) est artificielle et bête.
- VanilleLila32Niveau 2
Bonjour,
Merci beaucoup pour vos réponses que je n'avais pas vues jusqu'à présent.
Wolmar :
1. a) Donc si je comprends bien l'épistémologie est une sous-partie de la philosophie des sciences, mais je ne comprends pas que l'autre partie s'intitule "histoire des sciences" puisque j'aurais pensé que "histoire des sciences" est une sous-partie de l'histoire plutôt qu'une sous-partie de la philosophie.
1.b ) Même avec votre définition de la théorie de la connaissance (= gnoséologie = conditions de possibilité de la connaissance) j'ai toujours du mal à voir la différence fondamentale d'avec l'épistémologie.
1.c) Pour la métaphysique c'est très clair, merci
Verdure :
2.a) Qu'est-ce que la zététique ?
2.b)Dans ce cas là si l'épistémologie n'est plus philosophie car elle devient science qui se réfléchit elle-même, quelle est la différence entre la science et la philosophie puisque la philosophie prend des objets d'études extérieur, alors pourquoi la réflexion sur l'objet "science" est-elle selon vous une science et non de la philosophie ?
Ps : si je n'ai pas compris du premier coup c'est parce que je n'ai pas de formation philosophique, et non pas parce que vos réponses ne sont pas pertinentes à mes yeux.
Autres questions liées :
3.a) quelle sous-discipline de la philosophie traite de la logique? Y-a t'il un lien avec l'épistémologie/la philosophie des sciences/ la gnoséologie ? ou bien est-ce une branche à part ?
3.b) Quelle est la différence fondamentale selon vous entre la connaissance et la logique ?
Diriez vous que la connaissance est l'adéquation entre le discours et le réel et que la logique est la cohérence du discours avec lui-même ?
3.c) La logique est-elle humaine (ancrée dans les fonctions cognitives de l'homme) ou bien régit-elle le monde, et existe t'elle indépendamment de nous, qui sommes cependant capables d'en découvrir les principes ?
Si quelqu'un me répond, pourriez vous (ça serait vraiment très gentil, ce n'est pas une injonction) mettre les numéros que j'ai indiqués pour les questions auxquelles vous voulez répondre, pour que j'y vois plus clair (c'est déjà très embrouillé pour moi)
Merci d'avance pour votre attention,
Bien cordialement.
Merci beaucoup pour vos réponses que je n'avais pas vues jusqu'à présent.
Wolmar :
1. a) Donc si je comprends bien l'épistémologie est une sous-partie de la philosophie des sciences, mais je ne comprends pas que l'autre partie s'intitule "histoire des sciences" puisque j'aurais pensé que "histoire des sciences" est une sous-partie de l'histoire plutôt qu'une sous-partie de la philosophie.
1.b ) Même avec votre définition de la théorie de la connaissance (= gnoséologie = conditions de possibilité de la connaissance) j'ai toujours du mal à voir la différence fondamentale d'avec l'épistémologie.
1.c) Pour la métaphysique c'est très clair, merci
Verdure :
2.a) Qu'est-ce que la zététique ?
2.b)Dans ce cas là si l'épistémologie n'est plus philosophie car elle devient science qui se réfléchit elle-même, quelle est la différence entre la science et la philosophie puisque la philosophie prend des objets d'études extérieur, alors pourquoi la réflexion sur l'objet "science" est-elle selon vous une science et non de la philosophie ?
Ps : si je n'ai pas compris du premier coup c'est parce que je n'ai pas de formation philosophique, et non pas parce que vos réponses ne sont pas pertinentes à mes yeux.
Autres questions liées :
3.a) quelle sous-discipline de la philosophie traite de la logique? Y-a t'il un lien avec l'épistémologie/la philosophie des sciences/ la gnoséologie ? ou bien est-ce une branche à part ?
3.b) Quelle est la différence fondamentale selon vous entre la connaissance et la logique ?
Diriez vous que la connaissance est l'adéquation entre le discours et le réel et que la logique est la cohérence du discours avec lui-même ?
3.c) La logique est-elle humaine (ancrée dans les fonctions cognitives de l'homme) ou bien régit-elle le monde, et existe t'elle indépendamment de nous, qui sommes cependant capables d'en découvrir les principes ?
Si quelqu'un me répond, pourriez vous (ça serait vraiment très gentil, ce n'est pas une injonction) mettre les numéros que j'ai indiqués pour les questions auxquelles vous voulez répondre, pour que j'y vois plus clair (c'est déjà très embrouillé pour moi)
Merci d'avance pour votre attention,
Bien cordialement.
- CòchoNiveau 5
VanilleLila32 a écrit:Verdure :
2.a) Qu'est-ce que la zététique ?
Une rapide recherche gogole sera plus efficace que ces quelques mots sans doute assez "orientés" : c'est un positionnement à la fois sceptique dur et scientiste, précurseur des traqueurs de "fake news" en herbe... une bonne intention bêtement radicalisée, immodeste et aveugle à ses propres limites.
2.b)Dans ce cas là si l'épistémologie n'est plus philosophie car elle devient science qui se réfléchit elle-même, quelle est la différence entre la science et la philosophie puisque la philosophie prend des objets d'études extérieur, alors pourquoi la réflexion sur l'objet "science" est-elle selon vous une science et non de la philosophie ?
Je suis d'accord avec vous si vous pointez la profonde (bien enfouie) contradiction de cette vision des choses. Pour les partisans de l'épistémologie post-philosophique, il s'agit surtout de refuser la "tradition" philosophique, ses thèmes et ses outils, pour "en rester" à l'usage de la logique et à une vérification de la science ou des discours qui se prétendent valides à l'aune de la méthode scientifique elle-même. C'est bien cohérent avec l'émancipation moderne de la science à l'égard de la "métaphysique", et en ce sens, sain ; on peut considérer que tout le problème réside en ce que, ici, une certaine métaphysique, ou philosophie, reste présupposée... qui de plus s'ignore elle-même.
Enfin c'est une grande question que j'expédie là bien grossièrement.
Ps : si je n'ai pas compris du premier coup c'est parce que je n'ai pas de formation philosophique, et non pas parce que vos réponses ne sont pas pertinentes à mes yeux.
Autres questions liées :
3.a) quelle sous-discipline de la philosophie traite de la logique? La logique, tout court ? Mais pour Aristote déjà elle ne fait pas partie de la philosophie, en quelque sorte elle la précède. Y-a t'il un lien avec l'épistémologie/la philosophie des sciences/ la gnoséologie ? ou bien est-ce une branche à part ? Bien sûr il y a des liens, des connexions privilégiées, sans qu'on puisse parler de "branche".
3.b) Quelle est la différence fondamentale selon vous entre la connaissance et la logique ?
Diriez vous que la connaissance est l'adéquation entre le discours et le réel et que la logique est la cohérence du discours avec lui-même ? C'est une proposition qu'on peut soutenir, à condition de bien la travailler !
3.c) La logique est-elle humaine (ancrée dans les fonctions cognitives de l'homme) ou bien régit-elle le monde, et existe t'elle indépendamment de nous, qui sommes cependant capables d'en découvrir les principes ? Belle grande et vieille question, il faut certainement se faire patiemment philosophe pour espérer y répondre !
Si quelqu'un me répond, pourriez vous (ça serait vraiment très gentil, ce n'est pas une injonction) mettre les numéros que j'ai indiqués pour les questions auxquelles vous voulez répondre, pour que j'y vois plus clair (c'est déjà très embrouillé pour moi)
Merci d'avance pour votre attention,
Bien cordialement.
- VanilleLila32Niveau 2
Merci beaucoup pour cette réponse qui m'a beaucoup aidée et encouragée
- VanilleLila32Niveau 2
Bonjour ..
Poursuivant un peu sur ces sujets, je m'intéresse au Tractatus de Wittgenstein
J'ai beaucoup de mal à comprendre ce commentaire sur la distinction que fait L.W entre les faits positifs et les faits négatifs.
Phrase introductive
Wittgenstein semble distinguer deux types de faits, les faits positifs et les faits négatifs.
Sources, dans le livre
« 2. Ce qui est le cas, le fait, est l'existence d'état de choses. »
« 2.06 L'existence des états de choses et leur non existence est la réalité. (L'existence des états de choses et leur non existence nous les nommons respectivement aussi fait positif et fait négatif.) »
Interprétation intuitive de ces citations
Le fait positif correspondrait à une expression logique type "Pa" ; le fait négatif à une expression comme « ¬Pa ».
Exemple
On pourrait penser que Wittgenstein opère une division réelle entre deux types de faits :
des faits positifs, comme « Le Tractatus est un livre »
des faits négatifs, comme « Le Tractatus n'est pas une banane
Contestation de cette interprétation par L.W (c'est ça que j'ai pas compris)
Cette position n'est cependant pas celle de l'auteur du Tractatus. Wittgenstein refuse que la négation(¬) ait un corrélat dans la réalité. Le signe « ¬ » ne correspond à rien dans le réel. Si c'était le cas, il faudrait admettre que les propositions « Pa » et « ¬¬Pa » ne sont pas équivalentes. La première expression contient en effet deux signes de moins que la seconde. Si ces signes ont un corrélat dans le monde, les deux propositions ne représentent pas la même chose. Cependant pour Wittgenstein les propositions « Pa » et « ¬¬Pa » ont bien le même contenu représentatif.
Il faut comprendre que pour lui « Pa », « ¬Pa », et « ¬¬Pa » renvoient au même état de choses. Il n'y a qu'un seul état de choses, dont ces propositions affirment ou nient la réalisation. « Pa » et « ¬¬Pa » affirment la réalisation de "Pa", « ¬Pa » affirme la non réalisation de « Pa ». La différence entre fait positif et négatif est donc une question de langage, c'est uniquement dans le langage qu'elle s'opère. Il n'y a donc pas à proprement parler de faits négatifs.
Poursuivant un peu sur ces sujets, je m'intéresse au Tractatus de Wittgenstein
J'ai beaucoup de mal à comprendre ce commentaire sur la distinction que fait L.W entre les faits positifs et les faits négatifs.
Phrase introductive
Wittgenstein semble distinguer deux types de faits, les faits positifs et les faits négatifs.
Sources, dans le livre
« 2. Ce qui est le cas, le fait, est l'existence d'état de choses. »
« 2.06 L'existence des états de choses et leur non existence est la réalité. (L'existence des états de choses et leur non existence nous les nommons respectivement aussi fait positif et fait négatif.) »
Interprétation intuitive de ces citations
Le fait positif correspondrait à une expression logique type "Pa" ; le fait négatif à une expression comme « ¬Pa ».
Exemple
On pourrait penser que Wittgenstein opère une division réelle entre deux types de faits :
des faits positifs, comme « Le Tractatus est un livre »
des faits négatifs, comme « Le Tractatus n'est pas une banane
Contestation de cette interprétation par L.W (c'est ça que j'ai pas compris)
Cette position n'est cependant pas celle de l'auteur du Tractatus. Wittgenstein refuse que la négation(¬) ait un corrélat dans la réalité. Le signe « ¬ » ne correspond à rien dans le réel. Si c'était le cas, il faudrait admettre que les propositions « Pa » et « ¬¬Pa » ne sont pas équivalentes. La première expression contient en effet deux signes de moins que la seconde. Si ces signes ont un corrélat dans le monde, les deux propositions ne représentent pas la même chose. Cependant pour Wittgenstein les propositions « Pa » et « ¬¬Pa » ont bien le même contenu représentatif.
Il faut comprendre que pour lui « Pa », « ¬Pa », et « ¬¬Pa » renvoient au même état de choses. Il n'y a qu'un seul état de choses, dont ces propositions affirment ou nient la réalisation. « Pa » et « ¬¬Pa » affirment la réalisation de "Pa", « ¬Pa » affirme la non réalisation de « Pa ». La différence entre fait positif et négatif est donc une question de langage, c'est uniquement dans le langage qu'elle s'opère. Il n'y a donc pas à proprement parler de faits négatifs.
- lene75Prophète
Épistémologie n'a pas le même sens en français et en anglais, et donc ne désigne pas exactement la même chose, même quand on est français, suivant qu'on est de sensibilité plutôt analytique ou plutôt continentale, ce qui contribue fortement à embrouiller les choses, sans compter le flottement dans l'usage des termes.
Je trouve que c'est beaucoup plus clair chez les anglo-saxons que chez nous. La philosophie des sciences, c'est l'étude philosophique des sciences, qui inclut (mais ne se limite pas à) l'histoire des sciences. Elle peut être pratiquée aussi bien par des philosophes que par des scientifiques ou des historiens. Quand un scientifique commence à interpréter ce qu'il fait, quand Einstein, Heisenberg ou que sais-je se mettent à disserter sur ce qu'il font, ils font quelque chose qui va au-delà de la pratique scientifique et qui devient de la philosophie.
L'épistémologie, c'est la théorie de la connaissance, et à ce titre l'étude de la logique en fait partie. Ce que fait Wittgenstein, c'est de l'épistémologie.
En France on a tendance à appeler épistémologie l'ensemble de tout ça et à parler beaucoup plus rarement de philosophie des sciences. On vous parlera par exemple de la partie épistémo du programme de terminale, qui est un joyeux fourre-tout. Dans les différentes moutures du projet de programme, on a pu avoir des notions comme la science, la vérité, l'expérience ou encore le langage dans la rubrique « épistémologie ».
Mais surtout ces distinctions n'ont pas grande importance chez nous. Si vous faites un cursus de philo des sciences, vous étudierez tout ça, et ensuite tout le monde vous dira que vous êtes spécialiste d'épistémo et on se comprendra.
Edit : pour comprendre Wittgenstein, il faut commencer par la notion de « jeu de langage ». C'est la clé de beaucoup de choses chez lui.
Je trouve que c'est beaucoup plus clair chez les anglo-saxons que chez nous. La philosophie des sciences, c'est l'étude philosophique des sciences, qui inclut (mais ne se limite pas à) l'histoire des sciences. Elle peut être pratiquée aussi bien par des philosophes que par des scientifiques ou des historiens. Quand un scientifique commence à interpréter ce qu'il fait, quand Einstein, Heisenberg ou que sais-je se mettent à disserter sur ce qu'il font, ils font quelque chose qui va au-delà de la pratique scientifique et qui devient de la philosophie.
L'épistémologie, c'est la théorie de la connaissance, et à ce titre l'étude de la logique en fait partie. Ce que fait Wittgenstein, c'est de l'épistémologie.
En France on a tendance à appeler épistémologie l'ensemble de tout ça et à parler beaucoup plus rarement de philosophie des sciences. On vous parlera par exemple de la partie épistémo du programme de terminale, qui est un joyeux fourre-tout. Dans les différentes moutures du projet de programme, on a pu avoir des notions comme la science, la vérité, l'expérience ou encore le langage dans la rubrique « épistémologie ».
Mais surtout ces distinctions n'ont pas grande importance chez nous. Si vous faites un cursus de philo des sciences, vous étudierez tout ça, et ensuite tout le monde vous dira que vous êtes spécialiste d'épistémo et on se comprendra.
Edit : pour comprendre Wittgenstein, il faut commencer par la notion de « jeu de langage ». C'est la clé de beaucoup de choses chez lui.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- VanilleLila32Niveau 2
Oui en fait, merci beaucoup pour ta réponse
Mais j'ai ouvert un nouveau sujet, qui pour moi était une suite, dans ma recherche sur les thèmes de vérité et logique et j'ai posé une question sur le tractatus.
Je vais ouvrir un nouveau sujet
Mais j'ai ouvert un nouveau sujet, qui pour moi était une suite, dans ma recherche sur les thèmes de vérité et logique et j'ai posé une question sur le tractatus.
Je vais ouvrir un nouveau sujet
- VanilleLila32Niveau 2
Pour le sujet, de l'épistémologie, j'ai fini par m'accommoder en voyant le choses de cette façon
La différence entre théorie de la connaissance et épistémologie n'est pas de l'ordre de l'objectif ultime, qui est de réfléchir sur ce qu'est une connaissance avec toutes les problématiques que cela implique.
Si l'on considère que la science est le moyen par lequel nous parvenons à produire des connaissances valides, la différence vient du fait qu'avec le temps la science s'etant modernisée , les théories sur les connaissances scientifiques (de fait) ont beaucoup évolué, ce qui rendait opportune la scission entre théorie de la connaissance et épistémologie, les sous-problématiques engendrée par la problématique commune "qu'est-ce que la connaissance" ayant évolué.
Pour la différence entre épistémologie et philosophie des sciences je suis la considération de Hervé Barreau (et le votre) pour lesquelles les deux notions sont synonymes.
La philosophie des sciences étant un terme préalablement utilisé par certains théoriciens, un autre terme lui ayant été remplacé par la suite.
C'est vrai que la considération anglo-saxonne semble plus claire;
La différence entre théorie de la connaissance et épistémologie n'est pas de l'ordre de l'objectif ultime, qui est de réfléchir sur ce qu'est une connaissance avec toutes les problématiques que cela implique.
Si l'on considère que la science est le moyen par lequel nous parvenons à produire des connaissances valides, la différence vient du fait qu'avec le temps la science s'etant modernisée , les théories sur les connaissances scientifiques (de fait) ont beaucoup évolué, ce qui rendait opportune la scission entre théorie de la connaissance et épistémologie, les sous-problématiques engendrée par la problématique commune "qu'est-ce que la connaissance" ayant évolué.
Pour la différence entre épistémologie et philosophie des sciences je suis la considération de Hervé Barreau (et le votre) pour lesquelles les deux notions sont synonymes.
La philosophie des sciences étant un terme préalablement utilisé par certains théoriciens, un autre terme lui ayant été remplacé par la suite.
C'est vrai que la considération anglo-saxonne semble plus claire;
- ZagaraGuide spirituel
J'ai le sentiment qu'en France, on a tendance à arracher symboliquement des parties de la philosophie pour les transformer en outils scientifiques interdisciplinaires.
L'épistémologie, c'est la philosophie des sciences rendue propre à être maniée en tant que science auxiliaire par les autres champs disciplinaires. Il y a cette idée qu'à partir du moment où ce n'est pas un philosophe qui s'en occupe, ce n'est plus de la philosophie. De la même manière, l'histoire des idées n'est pas considérée comme une pratique philosophique par les historiens, alors que c'est peu ou prou la même démarche.
Cette distinction me semble faire partie des "faux problèmes" produits par la forme du champ académique. Un peu comme la distinction entre ethnologie et anthropologie, qui est en grande partie artificielle, ou celle entre histoire de la fin du Moyen Âge et du début de l'époque moderne (ce sont en fait les mêmes agents, la même époque). Même si on peut les défendre, ce sont en définitive moins des distinctions pertinentes scientifiquement que des productions d'une autre distinction, celle des corps de métier, de la division des spécialités façonnée par l'université.
L'épistémologie, c'est la philosophie des sciences rendue propre à être maniée en tant que science auxiliaire par les autres champs disciplinaires. Il y a cette idée qu'à partir du moment où ce n'est pas un philosophe qui s'en occupe, ce n'est plus de la philosophie. De la même manière, l'histoire des idées n'est pas considérée comme une pratique philosophique par les historiens, alors que c'est peu ou prou la même démarche.
Cette distinction me semble faire partie des "faux problèmes" produits par la forme du champ académique. Un peu comme la distinction entre ethnologie et anthropologie, qui est en grande partie artificielle, ou celle entre histoire de la fin du Moyen Âge et du début de l'époque moderne (ce sont en fait les mêmes agents, la même époque). Même si on peut les défendre, ce sont en définitive moins des distinctions pertinentes scientifiquement que des productions d'une autre distinction, celle des corps de métier, de la division des spécialités façonnée par l'université.
- VanilleLila32Niveau 2
Oui je suis d'accord. En fait lorsqu'on s'intéresse à l'histoire et aux courant d'une discipline, quelle qu'elle soit (cela dépasse le cadre de la philosophie), on dépense une énergie intellectuelle de dingue, non pas à essayer de comprendre les concepts de cette discipline, mais à comprendre , le noms des courants, le nom des sous-branches.
Qu'est-ce qui les distingue les uns des autres, et qu'est-ce qui en rassemble les uns avec d'autres : leurs méthodes, leurs objectifs, leur époque, leur discipline d'origine ou l'université dans laquelle les chercheurs ont travaillé ? etc, etc ..
L'erreur est donc de penser naïvement, en philosophie par exemple, qu'on va pouvoir distinguer une branche d'une autre en comprenant la distinction entre leur motivation respectives, alors que parfois leur distinction provient d'éléments qui n'ont rien de philosophique, ou de conceptuel.
Qu'est-ce qui les distingue les uns des autres, et qu'est-ce qui en rassemble les uns avec d'autres : leurs méthodes, leurs objectifs, leur époque, leur discipline d'origine ou l'université dans laquelle les chercheurs ont travaillé ? etc, etc ..
L'erreur est donc de penser naïvement, en philosophie par exemple, qu'on va pouvoir distinguer une branche d'une autre en comprenant la distinction entre leur motivation respectives, alors que parfois leur distinction provient d'éléments qui n'ont rien de philosophique, ou de conceptuel.
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