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- bas-médiévisteNiveau 9
pogonophile a écrit:
Il paraît nécessaire de souligner que, dès le début, c'est illégal.
Il paraît nécessaire de souligner que, dès le début, c'est la brutalité des politiques que nous subissons qui poussent certains à choisir des moyens d'action illégaux.
On ne peut pas faire comme si cette violence n'était pas sociale ou politique.
Cette tribune donne l'impression que les signataires sont du côté du pouvoir qui détient seul le monopole de la violence légitime.
On est quelques-uns à trouver que cette violence légitime du pouvoir est de moins en moins justifiable par la défense du bien commun et du vivre-ensemble. Aussi quelle en est la finalité ? La conservation de l'ordre en place ? La reconduction des politiques élus ? La reproduction des structures sociales existantes ?
Evidemment que la violence est inadmissible surtout quand elle s'exerce contre des personnes sur leur lieu de travail. Mais quand elle n'est ni aveugle, ni gratuite, elle doit interroger.
Pour le reste, je veux bien croire que les CDE passent des semaines difficiles, et je compatis. On est tous dans le même bateau.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Franchement, utiliser des références à l'Occupation pour parler de ce conflit social, c'est vraiment peu pertinent (pour dire le moins).
Employer de telles références, alors que vous savez qu'un interlocuteur sur le file n'a pas le même point de vue que vous, c'est le traiter implicitement de collaborateur ou de collaborateur potentiel. C'est irrespectueux et injuste, y compris pour les personnes qui ont risqué leur vie pour lutter contre le nazisme.
Enfin, cela empêche toute discussion, tout échange, cela tue l'espoir démocratique d'un débat constructif.
Pogonophile mérite qu'on lui parle de façon posée et charitable.
(tous le mérite a priori)
Employer de telles références, alors que vous savez qu'un interlocuteur sur le file n'a pas le même point de vue que vous, c'est le traiter implicitement de collaborateur ou de collaborateur potentiel. C'est irrespectueux et injuste, y compris pour les personnes qui ont risqué leur vie pour lutter contre le nazisme.
Enfin, cela empêche toute discussion, tout échange, cela tue l'espoir démocratique d'un débat constructif.
Pogonophile mérite qu'on lui parle de façon posée et charitable.
(tous le mérite a priori)
- SimeonNiveau 10
Quel est l'intérêt de cette tribune ?
Si ces CdE ont quelques choses à dire aux élèves, enseignants et parents d'élèves fréquentant leur établissement, ils peuvent leur dire de vive-voix ou via une messagerie, ils ont plus de chance d'être écouté/lu que dans le monde.
En passant par le monde, c'est un autre but qui est visé, celui de discréditer le mouvement social et donc de chercher à bien se faire voir du gouvernement.
En banlieu parisienne (et ailleurs sûrement) les blocages sont souvent violents depuis un bon nombre d'année, la grande différence c'est la violence avec laquelle les forces de l'ordre interviennent sur des lycéens.
La police a franchement musclé la façon dont elle intervient par rapport à il y a 2, 3 ans, et la volonté d'intimider les lycéens est manifeste. Ce point est-il abordé dans la tribune ?
Si ces CdE ont quelques choses à dire aux élèves, enseignants et parents d'élèves fréquentant leur établissement, ils peuvent leur dire de vive-voix ou via une messagerie, ils ont plus de chance d'être écouté/lu que dans le monde.
En passant par le monde, c'est un autre but qui est visé, celui de discréditer le mouvement social et donc de chercher à bien se faire voir du gouvernement.
En banlieu parisienne (et ailleurs sûrement) les blocages sont souvent violents depuis un bon nombre d'année, la grande différence c'est la violence avec laquelle les forces de l'ordre interviennent sur des lycéens.
La police a franchement musclé la façon dont elle intervient par rapport à il y a 2, 3 ans, et la volonté d'intimider les lycéens est manifeste. Ce point est-il abordé dans la tribune ?
- JennyMédiateur
Le ménage a été fait entre temps.
@beaverforever : effectivement, les échanges doivent se faire dans le respect mutuel, même quand on est pas d'accord.
Merci d'éviter les attaques personnelles, en particulier de cette virulence.
@beaverforever : effectivement, les échanges doivent se faire dans le respect mutuel, même quand on est pas d'accord.
Merci d'éviter les attaques personnelles, en particulier de cette virulence.
- amalricuNeoprof expérimenté
beaverforever a écrit:Franchement, utiliser des références à l'Occupation pour parler de ce conflit social, c'est vraiment peu pertinent (pour dire le moins).
Employer de telles références, alors que vous savez qu'un interlocuteur sur le file n'a pas le même point de vue que vous, c'est le traiter implicitement de collaborateur ou de collaborateur potentiel. C'est irrespectueux et injuste, y compris pour les personnes qui ont risqué leur vie pour lutter contre le nazisme.
Enfin, cela empêche toute discussion, tout échange, cela tue l'espoir démocratique d'un débat constructif.
Pogonophile mérite qu'on lui parle de façon posée et charitable.
(tous le mérite a priori)
Nous sommes d'accord, et ma première parole acquiesçait sur ce fait. Puisqu'un néo évoquait l'occupation (en forçant), l'anecdote me revint à la surface.
Je me garde bien d'associer un cde de 2020 à ce genre de zozo.
Mais ce qui m'amuse dans l'histoire que j'évoquais, c'est le silence assourdissant sur ce brave collaborateur d'antan dont un professeur et des élèves se virent obligés de partir en Allemagne ou en Pologne (véridique : des plaques commémoratives en témoignent).
Après ce courrier des cde montre la pesanteur de cette charge trop proche du pouvoir pour garder sa marge de liberté. Une raison pour laquelle je reste professeur. Cette proximité avec le haut de la structure oblige quelquefois à manger son chapeau.
- JennyMédiateur
On peut revenir au sujet maintenant.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Jenny a écrit:On peut revenir au sujet maintenant.
Oui ! Dans ces échanges, accordons-nous un Crédit Mutuel !
- LefterisEsprit sacré
Assez d'accord avec ça. Acte de fayotage, au mieux manque d'empathie ou ce lucidité face à ce qui se passe, face à ceux qui vont tout perdre, enseignants, élèves, école de la république, que Monsieur XVI % va laminer comme le reste. Il faudrait protester, mais sans que ça se voie, sans que ça fasse du bruit, vivre dans une souffrance épouvantable avec le sourire, ou alors démissionner discrètement. Bon, ils sont "impactés", comme ils disent si élégamment, ça vaut bien un peu d'huile sur le feu.Simeon a écrit:Quel est l'intérêt de cette tribune ?
En passant par le monde, c'est un autre but qui est visé, celui de discréditer le mouvement social et donc de chercher à bien se faire voir du gouvernement.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MarxouHabitué du forum
Je ne sais pas si cet excellent article d'Eric Fassin a été posté: la vision désespérément réductrice de Macron de la démocratie (digne d'un gamin de 6ème) et toutes les violences sociales, policières que cela implique. En fait, Macron est dramatiquement inculte.
https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/250120/la-violence-aveugle
https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/250120/la-violence-aveugle
Tout se passe comme si, pour Emmanuel Macron et son gouvernement, la légitimité de l’élection présidentielle rendait légitime toute action du président. La monarchie républicaine l’autorise à contourner le débat parlementaire pour faire passer ses réformes, mais aussi à réprimer violemment la contestation dans la rue, en même temps qu’à vouloir brutalement mettre au pas les médias : la République ne s’encombre guère de démocratie. C’est ainsi que le pouvoir actuel peut s’aveugler, ou du moins chercher à nous aveugler, à l’aveuglante évidence des violences perpétrées par sa police.
- Clecle78Bon génie
Tout à fait d'accord. Pour ces gens là élection signifie blanc sein!
- henrietteMédiateur
Merci de ne pas verser dans les considérations de politique générale, ou le sujet devra être basculé dans le restreint.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User17095Érudit
Un exemple concret de ce à quoi ça ressemble au petit matin, un peu partout :
Sinon, comme devant mon collège, des enseignants et des parents d'autres établissements qui empêchent tout le monde de rentrer, sauf les élèves, parce que c'est rigolo que l'équipe de direction soit seule avec eux.
Portée militante nulle.
Si dire que ça suffit et que la contestation - tout à fait légitime de mon point de vue - doit s'exprimer autrement, fait de nous des fayots, eh bien soit, nous sommes de gros fayots.
La "lutte", c'était cela ce matin au lycée Montaigne à Paris.
— Philippe Tournier (@Phil_Tournier) January 24, 2020
Une poignée de cagoulés qui attaque sans raison les personnels présents dont nos collègues.
Solidarité avec tous ceux qui sont victimes de ces blocus violents.
Honte aux manipulateurs!
Et assez de l'impunité pic.twitter.com/bo2VUo7wx6
Sinon, comme devant mon collège, des enseignants et des parents d'autres établissements qui empêchent tout le monde de rentrer, sauf les élèves, parce que c'est rigolo que l'équipe de direction soit seule avec eux.
Portée militante nulle.
Si dire que ça suffit et que la contestation - tout à fait légitime de mon point de vue - doit s'exprimer autrement, fait de nous des fayots, eh bien soit, nous sommes de gros fayots.
- henrietteMédiateur
Je trouve que vous vous trompez de destinataire, pogonophile. La situation qu'on laisse pourrir en faisant le sourd et l'aveugle, la langue de bois, les contre-vérités martelées à longueur de pages et d'antennes, le comptage des grévistes et des manifestants complètement biaisé, les bidouillages de notes au bac, le recours à des retraités et des chômeurs pour briser les grèves, la violence des propos de certains recteurs, etc., tout cela rend caduque les modes de contestation habituels, et cela fait naître le désespoir, le sentiment qu'il est impossible de se faire entendre correctement. Et ce désespoir génère la colère chez certains, et malheureusement la tentation de la violence face au massacre de l'école et au sentiment de perte de sens de son métier.
La source réelle en est le MEN et le gouvernement, par les réformes impréparées et purement budgétaires et idéologiques, pas les gens qu'ils ont désespéré de se faire entendre et comprendre autrement. Ces gens en sont le symptôme, pas la maladie.
Je pense que vous faites une erreur assez historique en vous plaçant de fait du côté du manche du marteau, au lieu de demander solennellement au MEN d'entendre la contestation et de permettre de retrouver raison et sérénité.
Car votre tribune est du pain béni pour Blanquer, n'en doute pas, mais va creuser le fossé entre vous et une bonne partie ds enseignants, et dieu sait qu'il est déjà assez profond.
Vous donnez le sentiment d'avoir choisi votre camp, et que ce n'est pas celui de la contetation légitime et du sauvetage de ce qui peut encore l'être dans l'EN.
C'est dommage, et historiquement à contre-courant d'après moi.
La source réelle en est le MEN et le gouvernement, par les réformes impréparées et purement budgétaires et idéologiques, pas les gens qu'ils ont désespéré de se faire entendre et comprendre autrement. Ces gens en sont le symptôme, pas la maladie.
Je pense que vous faites une erreur assez historique en vous plaçant de fait du côté du manche du marteau, au lieu de demander solennellement au MEN d'entendre la contestation et de permettre de retrouver raison et sérénité.
Car votre tribune est du pain béni pour Blanquer, n'en doute pas, mais va creuser le fossé entre vous et une bonne partie ds enseignants, et dieu sait qu'il est déjà assez profond.
Vous donnez le sentiment d'avoir choisi votre camp, et que ce n'est pas celui de la contetation légitime et du sauvetage de ce qui peut encore l'être dans l'EN.
C'est dommage, et historiquement à contre-courant d'après moi.
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- EuphémiaNiveau 10
Vous fantasmez un peu beaucoup le pouvoir et la qualité du public des établissement parisiens qui, pour la plupart (et en particulier de ceux cités dans la tribune) n'ont rien à envier au plus humble d'une autre ville française.Illiane a écrit:Celadon voulait sans doute dire que, comme ils sont (peut-être) plus proches des hautes instances de l'EN/certains parents peuvent être très revendicateurs et se plaindre de cette situation/etc., ces proviseurs avaient une autre manière de percevoir la situation.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Clecle78Bon génie
Très belle réponse Henriette ...
- LaotziSage
J'approuve évidemment complètement les propos d'henriette. J'ajoute, en outre, que dans le contexte de violences policières actuelles, y compris devant les établissements scolaires, parisiens, cette tribune tombe également très mal. Voir par exemple l'article du Monde consacré au rassemblement devant le lycée Hélène Boucher (dont le CDE est signataire de la tribune) : https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/01/20/rassemblement-devant-un-lycee-a-paris-pour-denoncer-des-violences-policieres_6026598_3224.html
La photographie publiée dans ce tweet, par exemple, est assez terrible je trouve (prise à Grenoble a priori, pas à Paris) :
La photographie publiée dans ce tweet, par exemple, est assez terrible je trouve (prise à Grenoble a priori, pas à Paris) :
Ce matin à Aristide Berges comme dans d'autres lycées en France les #E3C de @jmblanquer sont annulés !
— Laura (@Laurapfister1) January 27, 2020
Tout ce que promet @jmblanquer c'est peur et désordre ! pic.twitter.com/Zx9GRtYelV
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- EuphémiaNiveau 10
Certes, mais on peut regretter, justement, que la tribune n'évoque en rien cette légitimité du mouvement et, par là, le délégitime implicitement.pogonophile a écrit:
Ensuite, contester cette méthode de protestation, ce n'est pas contester la légitimité du mouvement en lui-même ; en l'occurrence, les blocages qui dérapent occultent totalement le mouvement, ses revendications, de la même façon que l'invasion du Fouquet's était devenu le sujet médiatique en éclipsant la manifestation autour.
Je remarque par ailleurs, parmi les signatures, celles de chefs d'établissement qui sont actuellement en détachement et ne sont donc pas professionnellement concernés par le contenu de la tribune, signatures qui font doublon avec celles de leurs remplaçants. Ce gonflage que je trouve quelque peu douteux du nombre de signataires laisse penser qu'il n'a pas dû être évident de réunir un nombre suffisamment crédible de signatures.
Enfin, le titre du Monde "Plus d'une cinquantaine de chefs d'établissements" est également bien trompeur puisque le nombre d'établissements effectivement concernés est très largement inférieur.
Bref, cette tribune me rappelle à quel point la part de responsabilité des chefs d'établissement est lourde dans le délitement de l'École et la dégradation de notre métier, eux qui ne semblent être capables de se mobiliser, un peu, que lorsqu'il s'agit de dénoncer la mobilisation des enseignants. C'est dommage et très triste.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
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- User17095Érudit
@henriette
Tu dis des choses très intéressantes, sur le fond de la contestation : je me suis déjà exprimé sur ce que j'en pensais je ne vais pas le refaire, et je perçois tout à fait le désespoir de ne pas être entendu, qui pousse à des actes violents, ou des ruptures d'éthique inimaginables il y a quelques années (perturbations du bac cette année, des e3c maintenant).
Le problème des modalités d'action qui sont critiquées, c'est que la cible n'est pas la bonne : empêcher les élèves des collèges les plus défavorisés (11e 19e 20e, on ne s'en prend pas à l'ouest parisien hein) ne mobilise personne ; violenter des chefs d'établissement qui n'y sont pour rien non plus.
On est à Paris : le ministère n'est pas loin. Curieusement, ce n'est jamais là que ça se passe.
Tu dis des choses très intéressantes, sur le fond de la contestation : je me suis déjà exprimé sur ce que j'en pensais je ne vais pas le refaire, et je perçois tout à fait le désespoir de ne pas être entendu, qui pousse à des actes violents, ou des ruptures d'éthique inimaginables il y a quelques années (perturbations du bac cette année, des e3c maintenant).
Le problème des modalités d'action qui sont critiquées, c'est que la cible n'est pas la bonne : empêcher les élèves des collèges les plus défavorisés (11e 19e 20e, on ne s'en prend pas à l'ouest parisien hein) ne mobilise personne ; violenter des chefs d'établissement qui n'y sont pour rien non plus.
On est à Paris : le ministère n'est pas loin. Curieusement, ce n'est jamais là que ça se passe.
- Clecle78Bon génie
L'expression rupture d'éthique est tout à fait inappropriée je trouve.
- SimeonNiveau 10
Clecle78 a écrit:L'expression rupture d'éthique est tout à fait inappropriée je trouve.
Je pense que justement il est parfaitement approprié et que pogonophile parle des chefs d'établissement qui ont inventé de toute pièce des notes pour les épreuves du baccalauréat.
- EuphémiaNiveau 10
Je ne soutiendrai jamais la moindre violence mais il est faux de dire que les chefs d'établissement ne sont pour rien dans la situation : c'est justement dans ces collèges les plus défavorisés que nous avons, pour nous mais encore plus pour nos élèves, le plus besoin de leur ferme soutien pour qu'il y ait une moindre chance que la situation s'améliore. Or, c'est loin d'être le cas. Je suis TZR, j'ai enseigné dans un certain nombre de ces collèges et inexistants sont ceux dans lesquels j'ai pu connaître une action positive des principaux et de leurs adjoints, dont la grande tendance est de cacher la poussière sous le tapis et de masquer la réalité du désastre derrière de la fioriture communicationnelle, quand ils ne poussent pas à bout les trop rares enseignants qui refusent de se plier à cette mascarade. Et cela fait plus de quinze ans que je ne comprends pas pourquoi si, comme ils le répètent à l'envi, ils ont à cœur le bien des élèves.pogonophile a écrit:@henriette
Tu dis des choses très intéressantes, sur le fond de la contestation : je me suis déjà exprimé sur ce que j'en pensais je ne vais pas le refaire, et je perçois tout à fait le désespoir de ne pas être entendu, qui pousse à des actes violents, ou des ruptures d'éthique inimaginables il y a quelques années (perturbations du bac cette année, des e3c maintenant).
Le problème des modalités d'action qui sont critiquées, c'est que la cible n'est pas la bonne : empêcher les élèves des collèges les plus défavorisés (11e 19e 20e, on ne s'en prend pas à l'ouest parisien hein) ne mobilise personne ; violenter des chefs d'établissement qui n'y sont pour rien non plus.
On est à Paris : le ministère n'est pas loin. Curieusement, ce n'est jamais là que ça se passe.
_________________
L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- CondorcetOracle
Cette tribune a une apparence : dénoncer les violences des grévistes. Elle a un but : briser la grève en divisant et en passant sous silence les violences subies par les grévistes. Nassés lorsqu'ils vont manifester, niés dans leur dignité professionnelle lorsqu'ils demandent des conditions d'exercice décentes, trahis par leur autorité de tutelle. Le nombre de grévistes, la baisse continue des candidats aux concours, les suicides de collègues chevronnés n'ont suscité en retour que le déferlement d'une culture managériale. Cette tribune est l'expression d'une cécité et d'un certain mépris.
- Clecle78Bon génie
+1 Siméon !
- MatheodHabitué du forum
Des fois j'ai l'impression d'être dans un dessin animé avec les méchants qui essaient de faire passer les gentils pour des méchants.
- OrlandaFidèle du forum
Je n'entends que cela, ces derniers temps, des gens qui déclarent qu'un fond, la colère est juste, mais que la forme qu'elle prend n'est pas la bonne.
Vous crevez, c'est bien triste, au fond vous avez raison de vous plaindre, mais crevez en silence, sans gicler de partout s'il-vous-plaît, il y en a qui veulent servir.
Les CDE sont pourtant les premiers à savoir que nous n'avons à notre disposition aucun autre moyen de nous faire entendre. Ils connaissent très bien notre degré de muselage. C'est perfide, littéralement.
Vous crevez, c'est bien triste, au fond vous avez raison de vous plaindre, mais crevez en silence, sans gicler de partout s'il-vous-plaît, il y en a qui veulent servir.
Les CDE sont pourtant les premiers à savoir que nous n'avons à notre disposition aucun autre moyen de nous faire entendre. Ils connaissent très bien notre degré de muselage. C'est perfide, littéralement.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- trompettemarineMonarque
Notre CDE est contre la réforme. Il nous laisse faire. Mais, lui, n'agit pas. S'il y a des retombées, ce sera sur les professeurs (grèves, etc.).
J'ai connu un CDE qui, avec d'autres, avait fait la grève du zèle administratif (sans conséquence aucune pour sa carrière).
Qu'attendent les CDE pour agir ainsi et soutenir visiblement les professeurs ?
J'ai connu un CDE qui, avec d'autres, avait fait la grève du zèle administratif (sans conséquence aucune pour sa carrière).
Qu'attendent les CDE pour agir ainsi et soutenir visiblement les professeurs ?
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- [Le Monde] Conflits et tensions en hausse dans les établissements scolaires
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- Europe 1 : "Les carnets du monde" sur les rythmes scolaires dans le monde.
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