Acouphènes : dois-je en parler au rectorat ?

Marieke a écrit:Je souffre d'acouphènes, avec une presbyacousie. Je suis appareillée depuis plusieurs mois et cela a grandement amélioré les acouphènes que je "n'entends" presque plus. Par contre, il ne faut pas lésiner sur la qualité des appareils. Les entrées de gamme remboursés à 100% sont de piètre qualité dans ce cas.

Là aussi, un dossier RQTH avec demande d'aménagements pérennes.

Je me permets d'apporter quelques informations en ce qui concerne les démarches à effectuer auprès du Rectorat pour obtenir une participation financière pour le reste à charge des appareils auditifs considérés comme des "aménagements de poste" puisque, comme l'a écrit Marieke, dans des cas complexes, il faut des appareils sur mesure donc extrêmement onéreux.
Tout d'abord, il faut aller voir un ORL, lui faire remplir le dossier de la MDPH pour obtenir une RQTH sinon pas de prise en charge financière par l'employeur ni de temps partiel de droit.
Dans le même temps, suite à la prescription d'appareillage de l'ORL, il faut aller voir le médecin du Rectorat qui fera une seconde prescription - cette dernière étape est indispensable et c'est grâce à elle que l'on a enfin l'écoute du Rectorat.
Ensuite, il faut contacter la cellule handicap du Rectorat et monter le dossier financier.
Tout ceci représente énormément de temps, d'énergie, de dossiers et d'attente, mais le résultat en vaut la peine.
Un exemple : lors du renouvellement des miens qui prennent en charge ma surdité bilatérale moyenne de naissance et mon hyperacousie (ils font donc aussi obturateurs de bruits) soit 3680€ : MGEN et mutuelle (1580€) et 2000€ (Rectorat).

Hauteclaire a écrit:

Marieke a écrit:Je souffre d'acouphènes, avec une presbyacousie. Je suis appareillée depuis plusieurs mois et cela a grandement amélioré les acouphènes que je "n'entends" presque plus. Par contre, il ne faut pas lésiner sur la qualité des appareils. Les entrées de gamme remboursés à 100% sont de piètre qualité dans ce cas.

Là aussi, un dossier RQTH avec demande d'aménagements pérennes.

Je me permets d'apporter quelques informations en ce qui concerne les démarches à effectuer auprès du Rectorat pour obtenir une participation financière pour le reste à charge des appareils auditifs considérés comme des "aménagements de poste" puisque, comme l'a écrit Marieke, dans des cas complexes, il faut des appareils sur mesure donc extrêmement onéreux.
Tout d'abord, il faut aller voir un ORL, lui faire remplir le dossier de la MDPH pour obtenir une RQTH sinon pas de prise en charge financière par l'employeur ni de temps partiel de droit.
Dans le même temps, suite à la prescription d'appareillage de l'ORL, il faut aller voir le médecin du Rectorat qui fera une seconde prescription - cette dernière étape est indispensable et c'est grâce à elle que l'on a enfin l'écoute du Rectorat.
Ensuite, il faut contacter la cellule handicap du Rectorat et monter le dossier financier.
Tout ceci représente énormément de temps, d'énergie, de dossiers et d'attente, mais le résultat en vaut la peine.
Un exemple : lors du renouvellement des miens qui prennent en charge ma surdité bilatérale moyenne de naissance et mon hyperacousie (ils font donc aussi obturateurs de bruits) soit 3680€ : MGEN et mutuelle (1580€) et 2000€ (Rectorat).

Houlala ! Il faut vraiment que tu changes de mutuelle, surtout si tu as besoin d'appareils très onéreux.
Je n'ai rien payé de ma poche, mes deux appareils coûtaient 3700 euros. Entièrement pris en charge par la Sécu et ma mutuelle.

Merci pour l'information concernant les formalités avec le Rectorat.

Marieke a écrit:
Houlala ! Il faut vraiment que tu changes de mutuelle, surtout si tu as besoin d'appareils très onéreux.
Je n'ai rien payé de ma poche, mes deux appareils coûtaient 3700 euros. Entièrement pris en charge par la Sécu et ma mutuelle.

Effectivement ! Il faut que j'en change et vite !

Bonsoir,

pour ma part, des acouphènes légers depuis des années dus à de l'écoute de musique trop fort et à des instruments au son agressif (entre autres un piano, et oui, lorsqu'il surpuissant !). Mais ils ne me gênent quasiment pas et c'est loin des difficultés que tu connais. Il ne servirait donc sans doute à rien de te recommander ce que moi j'ai fait et donc j'ai constaté les effets positifs : écouter le silence ... En me promenant dans la campagne ou lors de séances de travail en bibliothèque.

J'espère néanmoins que ça ira mieux.

Etonnant, les causes diverses et variées des acouphènes : dans mon cas actuellement, ça devient seulement pénible quand je n'ai pas du tout dormi (nuit blanche complète), et là ils sont assez forts ...

Autre problème que tu poses : l'attitude à avoir face au Rectorat. Je n'en sais rien, mais vu que le problème a une cause bien déterminée datant d'avant ton entrée dans le métier, ils sont fichus de te dire que tu n'avais qu'à le déclarer lors de la première visite médicale.

Enfin, dernière remarque : ce n'est pas toi qui est "con", on est tous naïfs à 17 ans. C'est le système des concerts de musique pop/rock/rap qui est con avec un volume sonore délirant et propre à détruire les oreilles de n'importe qui.

J'ai eu des acouphènes importants suite à une grosse infection ORL qui a été opérée. J'ai vraiment galéré un an, problème d'endormissement et souvent gène le jour quand peu de bruit ambiant (correction des copies etc.) ou au téléphone côté gauche, jusqu'à un rendez-vous chez un spécialiste des acouphènes sur Lyon. Après de nombreux examens, il m'a prescrit de la rééducation vélo-tubo-tympanique auprès d'une orthophoniste (peu le font, j'ai eu du mal à trouver). Comme vous, il pense que fatigue/stress aggrave le cas, même si ce n'est pas la cause : il m'a mis sous mélatonine + plantes sur 3 cycles de suite. 1 cycle c'était : 15 jours tous les soirs, puis 4 semaines 1 jour sur 2 puis 4 semaines sans rien. J'ai fini la rééduc fin mai, et je n'avais quasi plus d'acouphènes. J'ai fini début juillet le 3e cycle de mélatonine. Les acouphènes ne sont pas revenus. J'ai eu 2 retours d'acouphènes pour les 2 gros pics de pollution à l'ozone (grrr) et ça recommence depuis 2 jours parce qu'on vient de nous livrer un placard à monter leroy-merlin en "contreplaqué" : j'aère à mort ! Je vais voir si ça se maintient avec le retour au lycée (l'été, j'ai beaucoup moins de bruit, et même depuis fin juin avec le bac). Je peux refaire quelques exercices d'orthophonie au besoin ou refaire un cycle mélatonine. Mon médecin dit que je ne suis pas guérie mais "stabilisée" (gné ?). Je croise les doigts que ça ne revienne pas : nouveau rendez-vous au printemps pour bilan chez le spécialiste. En tout cas, je revis !
J'ai bien conscience que cette solution ne marchera peut être pas pour vous tous, mais si ça peut aider certain ...
Bon courage à tous.

Prof_heureux a écrit:
Autre problème que tu poses : l'attitude à avoir face au Rectorat. Je n'en sais rien, mais vu que le problème a une cause bien déterminée datant d'avant ton entrée dans le métier, ils sont fichus de te dire que tu n'avais qu'à le déclarer lors de la première visite médicale.

Justement, c'est ce point que je trouve obscur. Certains ont-ils des collègues souffrant d'hyperacousie et d'acouphènes ayant tenté une reconnaissance bien après leur entrée dans le métier (non imputable au métier finalement) ?

Entrer en contact avec le médecin du rectorat c'est encore autre chose... Jamais eu de réponse malgré mes tentatives.

Mon amie a été victime d'antibiotiques pris pendant sa jeunesse mais le métier de prof a un effet aggravant, donc peu importe la cause finalement si cela t'empêche de travailler normalement.

Bien vu: la salle des profs, les couloirs, les sonneries, les bavardages, les chaises en fin de cours... Que d'éléments aggravants dans notre métier. Mon conjoint, qui a le même problème que moi, a été AED pendant trois ans et le pire reste la cantine, il en est ressorti bien mal en point.

Prof_heureux a écrit:

Autre problème que tu poses : l'attitude à avoir face au Rectorat. Je n'en sais rien, mais vu que le problème a une cause bien déterminée datant d'avant ton entrée dans le métier, ils sont fichus de te dire que tu n'avais qu'à le déclarer lors de la première visite médicale.

Quelle visite médicale ? Vous avez eu, un jour, une visite medi?cale, vous ? Pas souvenir, moi...

e-miette a écrit:

Prof_heureux a écrit:

Autre problème que tu poses : l'attitude à avoir face au Rectorat. Je n'en sais rien, mais vu que le problème a une cause bien déterminée datant d'avant ton entrée dans le métier, ils sont fichus de te dire que tu n'avais qu'à le déclarer lors de la première visite médicale.

Quelle visite médicale ? Vous avez eu, un jour, une visite medi?cale, vous ? Pas souvenir, moi...

Visite médicale durant l'année de stage, c'était avant 1995. Test auditif : le médecin prend un diapason, il le place devant moi, tape dessus, me demande si j'entends, puis il recommence en déplaçant le diapason un plus à gauche, puis un peu plus à droite pour tester chaque oreille. Bilan : j'entends très bien ! Valide pour le service !

Marieke : il existe vraiment une mutuelle qui rembourse totalement les appareils auditifs ? Un nom, STP, en message privé si tu veux.

Je suis moi aussi bien intéressée par le nom de la mutuelle. Je suis à la MGEN et pour tout remboursement c'est bofbof.

e-miette a écrit:

Prof_heureux a écrit:

Autre problème que tu poses : l'attitude à avoir face au Rectorat. Je n'en sais rien, mais vu que le problème a une cause bien déterminée datant d'avant ton entrée dans le métier, ils sont fichus de te dire que tu n'avais qu'à le déclarer lors de la première visite médicale.

Quelle visite médicale ? Vous avez eu, un jour, une visite medi?cale, vous ? Pas souvenir, moi...

Supprimée il y a quelques jours seulement !

https://enseignants.se-unsa.org/Sante-suppression-de-la-visite-medicale-pour-entrer-dans-le-metier

Merci pour vos réponses. Mon acouphène vient de légèrement s'aggraver (il est plus fort et plus aigu depuis plus d'une semaine). Pile la semaine où j'ai la gorge qui me chatouille toute la semaine jusqu'à quasiment perdre ma voix le week end dernier. Les deux doivent être liés sauf que ma voix revient gentiment alors que l'acouphène n'a pas bougé. Je dois vous avouer que je vis dans l'angoisse permanente et que moralement je ne me sens pas prête à retourner en cours. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais je me dis que le métier ne peut qu'aggraver mon audition. Travailler avec des gamins, ça demande beaucoup d'énergie, faut être solide moralement pour tenir sur la durée, je ne vois pas comment exercer dans ces conditions...